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Argos
 

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Sommaire

 
Localisation et généralités
L’histoire
L’archéologie
Personnages célèbres de la cité
Bibliographie

Ruines du théâtre

 

 

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Localisation et généralités

 
   Argos, (En Grec : Άργος), fut une cité du Péloponnèse dont elle fut la capitale du Nord-est, à l’Est de l’Arcadie, à 40 km. de Corinthe près de Nafplio. C’est l’une des plus anciennes villes de Grèce. Son nom vient de la racine Grecque "arg" qui signifie "quelque chose de brillant" ou "qui luit". Cependant, le nom pré-Grec de son acropole, Larissa, suggère que le site fut auparavant occupé par les Pélasges.
 
   Dans les poèmes d’Homère (Poète Grec, VIIIe siècle), la région est désignée comme "la plaine aux riches moissons" ou "l’Argos pélasgique" qui définit les plaines de Thessalie ou encore "l’Argos Achéenne", expression qui désigne aussi bien le Péloponnèse dans son ensemble que la ville d’Argos à proprement parler.
 
   Le site est à la lisière Ouest d’une plaine alluviale de près de 250 km². Il est borné à l’Est et à l’Ouest par des masses montagneuses et s’ouvre au Sud sur la mer. Il est dominé par deux collines de hauteur inégale : La Larissa, piton escarpé haut de près de 300 m. et la colline du Prophète Elie, appelée "Aspis" (Bouclier), d’à peine 90 m.
 
   L’antique Argos se développa au pied de la plus haute des deux collines. Elle est associée à la légende de Io, Danaos, Persée, ainsi qu’aux Atrides. Elle est également citée comme étant l’une des villes chères à Héra. La cité donna son nom à la région qu’elle contrôlait, l’Argolide.  

 

L’histoire…….

 
   Des traces de peuplement datant du néolithique (vers 4500) ont été trouvées près du sanctuaire central à environ 6/7 km. d’Argos. À la fin de l’âge de bronze (vers 1300), Argos fut l’un des centres et l’une des principales places-fortes de la civilisation Mycénienne. Cependant, le nom pré-grec de son acropole, Larissa, suggère que le site était auparavant occupé par les Pélasges. Le site d’Argos fut, avec celui de Mycènes et Tirynthe, occupé très tôt pour son emplacement géographique et sa position dans les plaines fertiles d’Argolide. La ville eut pour fondateur mythique Argos, fils de Zeus.
 
 
  Adraste (ou Adrastos, en Grec : Άδραστος) fut le fils de Talaos et de Lysimaché (ou Eurynomé selon les auteurs). Dans la mythologie Grecque il fut le Roi légendaire d’Argos à l’époque de la lutte entre Étéocle et Polynice pour le trône de Thèbes. Après une querelle avec une autre branche de la famille royale, il se réfugia à Sicyone, mais il se réconcilia ensuite avec Argos, où il retourna, donnant sa sœur Ériphyle en mariage à Amphiaraos le nouveau Roi. Lorsqu’il récupéra son trône, ce fut à sa cour que se réfugièrent Tydée et Polynice, les fils exilés du Roi de Calydon (en Étolie), Œnée.
 

Diomède, copie Romaine
de l’œuvre de Crésilas – Glyptothèque de Munich

 

   Polynice épousa une des filles d’Adraste, Argia I (ou Argie) qui lui donna trois enfants : Thersandre, Adraste et Timéas. Tydée en épousa une autre, Déipylé qui fut la mère de Diomède. Adraste entreprit d’aider Polynice à reprendre son royaume et il partit à la tête d’une expédition militaire contre Thèbes. Cette guerre est appelée : La Guerre des sept chefs. Malheureusement l’expédition fut vaincue, mais Adraste put s’échapper grâce à la rapidité de son cheval divin, Arion. Par contre dans sa vieillesse, il conduisit avec succès les fils des Sept, les Épigones, contre Thèbes, mais il mourut de chagrin pendant son retour après la mort au combat de son fils Égialée.
 
   Son petit-fils Diomède (ou Diomếdes, en Grec : Διομήδης), lui succéda sur le trône. Aux côtés de Tirynthe ou encore d’Epidaure, Argos, avec 80 vaisseaux sous son commandement, prit part à la guerre de Troie. Aux côtés d’Ajax, il fut un des grands héros de cette guerre et également le plus jeune. Dans l’Iliade, on compte 16 morts de sa main, ce qui le positionne en deuxième position derrière Achille. Dans Virgile, l’Enéide, il est l’un des guerriers qui entrèrent dans le cheval de Troie peu de temps avant la prise de la ville. Diomède fit l’objet d’un culte héroïque, en particulier dans la région de l’Adriatique.
 
   Il fut par exemple honoré à Corcyre (Île de la mer Ionienne), Brindisi (Dans les Pouilles en Italie), chez les Peucètes en Illyrie, à Bénévent (en Campanie en Italie). Les îles Tremiti, dans les Pouilles, étaient autrefois appelées îles de Diomède. De nos jours, il existe des îles Diomède dans le détroit de Béring. Il aurait fondé une dizaine de villes en Italie (Dans la partie orientale de l’Italie), y compris Argyrippa, aequum Tuticum, Bénévent et Brindes. Mais Aussi Canusium, Venafrum, Salapia, Spina, Garganum, Sipus (près de Santa Maria di Siponto) et Vasto (Histonium dans le passé). Plus tard l’Argolide fut la région du Péloponnèse qui fut l’une des principales places fortes de la civilisation Mycénienne. Outre Mycènes, les forteresses de Tirynthe et de Midéa sont là pour en témoigner. Lors de l’invasion Dorienne qui suivit, une partie des anciens habitants fut réduite au servage, ils prirent le nom de Gymnètes. Après les Âges Sombres, Argos retrouva sa puissance sous le règne du Tyran Pheidon et commença à prendre une grande importance dans le Péloponnèse.
 
   Pheidon (ou Phédon ou Phidon, en Grec : Φείδων, 895/894 à ? ou 748 à ?, ou 675 à ?) est le plus connu des Tyrans d’Argos. On ne sait pourtant pratiquement rien de lui et même ses dates de règne sont très controversées, on trouve des écarts de plus d’un siècle !. Selon certaines sources il fut le fils d’Aristodamidas à qui il succéda. Selon Aristote (Philosophe Grec, 384-322), il abusa de ses pouvoirs héréditaires et devint Tyran. Ce qui est sûr c’est qu’il fut un personnage important et qu’il s’empara du trône sur l’aristocratie régnante. Il est considéré dans la tradition comme d’autres Tyrans, comme un outsider à la caste dirigeante, même si un fragment des Chroniques de Paros le confirme avoir été un noble et le place onzième dans la lignée des Heraclides, descendant de Téménos.
 
   Selon la tradition, il fut un dirigeant vigoureux et énergique. Sous son règne Argos attint le sommet de sa puissance. Il fit de l’Argolide, qu’il unifia, un État fort dont la cité fut la capitale en prenant le pouvoir progressivement sur les différentes villes de la confédération d’Argolide, dont les membres étaient devenus pratiquement indépendant. Les sources suggèrent qu’il fut un chef militaire chanceux et ce fut peut-être grâce à lui qu’Argos succéda à Chalcis, en Eubée, au rang de la première puissance militaire de la Grèce.


 

Vue d’une partie des thermes

 
    Son obsession fut d’assurer la prédominance d’Argos dans le Nord du Péloponnèse dont il soumit les principales villes. Selon Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125), il tenta de briser le pouvoir de Corinthe, en demandant aux Corinthiens de lui envoyer mille de leurs jeunes hommes, sous prétexte de l’aider dans la guerre, sa véritable intention était de les mettre à mort, mais l’intrigue fut révélée. Pheidon aida les habitants de Pise (Ville dans l’Ouest du Péloponnèse) qui contrôlait la Pisatide, qui comprenait Olympia, le site des Jeux Olympiques, à expulser les Éleiens (de la ville d’Élis) surintendants de ces Jeux et a présider les festivités lui-même. Les Éleiens, toutefois, refusèrent de reconnaître l’Olympiade et de l’inclure dans le registre.
 
   Peu de temps après, le conflit éclata avec Sparte concernant la conquête de la riche plaine de la Thyréatide sur le golfe d’Argos. En 669, la bataille d’Hysiaï (ou Hysiae) vit la victoire de Pheidon, mais elle entraîna la révolte de la Messénie. Ainsi débuta la Seconde Guerre de Messénie. La victoire d’Argos est due à l’utilisation par Pheidon, pour la première fois, de la phalange hoplitique. La guerre se porta ensuite sur le territoire Laconien ou les Spartiates forgèrent leur réputation.
 
   Aristote (Philosophe Grec, 384-322), dans “La Politique”, affirme que Pheidon apporta des modifications à la réforme agraire, sur les parcelles et la famille. Le nombre de citoyens et celui des parcelles devait être maintenu égal, même si les citoyens commençaient avec des parcelles de taille inégale. Il prétend aussi que Pheidon débuta son règne comme un Roi (Basileus) et le finit comme un Tyran (Tyrannos). L’équilibre entre ces deux types de gouvernance ayant des limites très vagues. Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) affirme que Pheidon établit la standardisation d’un système de poids et mesures dans tout le Péloponnèse. Les Chroniques de Paros ajoutent qu’il fut le premier à battre monnaie d’argent, et que ses mines se trouvaient à Égine.
 
   D’autres auteurs attribuent cette acte aux Lydiens, en outre, les pièces d’Égine, les plus anciennes connues, son plus vieilles que le règne supposé de Pheidon. Dans le temple d’Héra de la ville (l’Héraion) il aurait consacré les broches de fer (obeloi) aux échanges. Il faut noter que les oboles portent le même nom. Certaines de ces broches de fer furent retrouvées par paquet de six. Pheidon aurait perdu la vie dans un combat de faction à Corinthe, où la monarchie venait récemment d’être renversée. L’hégémonie d’Argos fut éphémère face à la montée en puissance de Sicyone et de Corinthe. La ville fut à partir du VIe siècle éclipsée par Sparte, les deux cités devinrent des ennemis héréditaires. Cette rivalité fit que la ville adopta le parti anti-Laconien pendant la Guerre du Péloponnèse et fut l’allié des Athéniens. En 462, ses troupes prirent et détruisirent Mycènes et en expulsèrent les habitants.


 

Vue de la forteresse

 
   En 421, Sparte et Athènes signèrent la paix (Paix de Nicias). Ce fut un succès pour Athènes, qui conserva son Empire intact tandis que ses ennemis étaient divisés, car cette paix ne fut conclue qu’entre Athènes et Sparte. Argos, Corinthe, Mégare et Thèbes refusèrent de la voter, car elle permettait à Athènes de garder ses prétentions territoriales et aux deux nouveaux "alliés" de se mettre d’accord pour modifier le traité comme ils souhaitaient, sans en référer à la Ligue du Péloponnèse.

 

 
   Argos créa alors sa propre ligue concurrente de la Ligue du Péloponnèse, ce qui entraîna la désagrégation de cette dernière. En réaction, Alcibiade (450-404) poussa les Athéniens à la reprise des hostilités en les faisant s’allier avec Argos, Élis (Capitale d’Élide) et Mantinée (En Arcadie), en conflit avec Sparte. En 418, les alliés attaquèrent Épidaure et avancèrent sur Tégée. Sparte fut obligé de faire mouvement contre eux et remporta une grande victoire, la même année, à la bataille de Mantinée. Argos abandonna alors l’alliance avec Athènes pour en signer une autre avec Sparte. Cependant elle rompit ce traité au début de la Guerre de Corinthe, en 395, et rejoignit la Ligue Achéenne. Elle suivit ensuite l’histoire de celle-ci et de sa région.
 

  Pour d’autres détails voir : La Bataille de Mantinée de 418

 
   Plus tard en 272, le Roi d’Épire, Pyrrhos I (307-302 et 297-272) s’attaqua à Argos, au cours de la guerre qu’il menait contre le Macédonien, Antigonos II Gonatas (277-274 et 272-239) qui avait possession de la cité, où il voulut intervenir dans un conflit interne. Pyrrhos I pénétra dans la cité avec ses troupes, mais se retrouva pris au milieu d’une bataille dans les rues étroites de la ville. Depuis le haut d’un toit, une vieille femme lui aurait lancé une tuile qui, en le touchant à la tête, l’aurait assommé, ce qui aurait permit à un soldat Argien de le tuer en le décapitant. En 229, Argos adhéra à la 2e Ligue Achéenne, son Tyran Aristomachos déposa volontairement son pouvoir en adhérant à la confédération.
 


 

 Vue de l’agora

   De 200 à 197 se déroula la Deuxième Guerre Macédonienne. D’abord neutre, vers 198 la Ligue se rangea tout compte fait aux côtés des Romains. Argos resta fidèle au Roi de Macédoine, Philippe V (221-179) contrairement à la majorité des États de la Ligue. Le Roi la confia alors à son allié le Tyran Sparte, Nabis (207-192), qui la conserva même suite à son ralliement aux Romains. Elle fut l’enjeu de la Guerre contre Nabis en 195, et retourna à la Ligue Achéenne après la défaite de Sparte. En 148, les Achéens attaquèrent Sparte, qui voulait se libérer de son inclusion dans la Ligue et qui fut battue. En 147 Rome intervint et afin d’affaiblir la puissante confédération, lui ordonna par décret du Sénat (Senatus-consulte) de donner l’indépendance à plusieurs villes de la Ligue, dont Sparte, mais aussi d’autres cités comme Argos et Corinthe.
 

 

   Les Achéens refusèrent bien sûr d’obtempérer et se préparèrent pour la guerre dans une révolte ouverte contre la domination Romaine, appelée “la guerre des Achéens". En 146, Rome envoya le Général Quintus Caecilius Metellus Macedonicus (v.210-115, Consul en 143), qui infligea une défaite à la coalition près de la ville d’Héraclée de Trachis, à l’Ouest des Thermopyles, juste au Sud du golfe Maliaque. Le Commandant de l’armée de la Ligue, Critolas (ou Critolao, en Grec : Κριτόλαος) de Megalopolis, mourut lors de la bataille de Scarphée (ou Skarphia ou Scarpheia). Argos fut alors soumise par les Romains en même temps que le reste de la Ligue, puis elle fut incluse dans la province Romaine d’Achaïe en 27 av.J.C.
 
   Argos fut aussi un haut lieu artistique. C’est dans ses murs que les deux grands sculpteurs : Phidias (v.490-v.430) et Polyclète (Ve siècle), apprirent leur art. Il reste actuellement de nombreuses ruines de la ville et Argos est désormais un centre touristique très populaire. 

 

L’archéologie

 
   L’archéologie aujourd’hui sur le site est malheureusement bien compromise car la ville moderne couvre en grande partie la ville antique. Les fouilles débutèrent dans les années 1920. Elles furent dirigées par l’archéologue Néerlandais, Carl Wilhelm Vollgraff. Dans les années 1950, l’École Française d’Athènes prit le relais pour les recherches. Elles permirent de mettre au jour d’importants monuments et des tombes. On trouve aujourd’hui sur le site :
 
Des murailles et une forteresse (Forteresse de Larissa) très visible sur la colline remontant à l’époque Mycénienne.
 
Les vestiges des temples d’Apollon Python et d’Athéna.
 
Les vestiges de l’Héraion, qui était le plus grand temple en d’Argolide, dédié à Héra protectrice de la cité, dont le qualificatif “Hera d’Argos” apparaît dans les œuvres d’Homère.
 
Les vestiges de thermes, mais qui ne sont pas de l’époque Grecque puisqu’ils datent du Ier au IIe siècle de notre ère. Ce sont les vestiges les mieux conservés du site.
 
Les vestiges d’un hippodrome.
 
Une agora avec des portiques datant du Ve siècle av.J.C.
 
La structure circulaire bien conservé d’un Nymphée (ou Nymphaion) datant de 200 ap.J.C qui fut transformée en une maison individuelle avec une fontaine.
 
Un théâtre, construit vers 300/275 av.J.C. qui pouvait contenir 20.000 personnes et qui est encore aujourd’hui le lieu de nombreuses manifestations.
 
Quelques tombes qui livrèrent une grande quantité de céramique de la période géométrique (Une des 5 périodes de l’histoire de la Grèce antique, allant approximativement de vers 900 à vers 750 av.J.C).
 
Dans le musée archéologique on peut voir également un fragment d’un cratère (Grand vase servant à mélanger le vin et l’eau) datant du VIIe siècle av.J.C, et la seule armure complète de la période géométrique.

 

Autre vue des thermes Autre vue du théâtre L’accès à l’odéon Vue des murailles Le Nymphée

 
Personnages célèbres de la cité

 
   La ville compta au cours de son histoire plusieurs personnages importants :
 
Calchas (oui Kálkhas, en Grec : Κάλχας) qui fut un devin Grec au VIIIe siècle av.J.C. qui apparaît dans les récits de la Guerre de Troie, en particulier dans l’Iliade. il fut le fils de Thestor, il est décrit dans cette épopée comme de beaucoup le meilleur des devins, qui connaît le futur, le présent, le passé (chant I, v. 69-70). Il tennait son don de vision d’Apollon.


 

Vestiges de l’Héraion

 
Télésille (ou Telesilla ou Telésilla, en Grec : Τελέσιλλα) qui fut une poétesse Grecque de la fin du VIe siècle, † vers 510 av.J.C. Elle naquit à Argos, elle fut célèbre comme héroïne pour avoir sauvé la ville. Malade, elle consulta la Pythie sur son état ​​de santé qui lui dit qu’elle devait “servir les Muses”, et Télésille se consacra à la poésie. Lorsque le Roi de Sparte, Cléomène I (ou Cléomènes ou Kleoménês, 520 à 490), envahit le pays des Argiens en 510, il vaincu et tua tous les hommes d’Argos dans la bataille. Ainsi, lorsqu’il conduisit ses troupes vers la ville, il y avait plus d’hommes pour la défendre. Télésille, fit monter sur les remparts de la cité tous les esclaves et tous ceux qui étaient capables de porter des armes, les jeunes, les vieux et les femmes et les mit en position de combat. Lorsque les Spartiates arrivèrent Télésille et ses troupes hétéroclites combattirent vaillamment. Les Lacédémoniens, se rendant compte que de tuer des femmes signifierait une victoire honteuse, quittèrent la ville.

 


Acousilaos (ou Acusilaus, en Grec : ‘Aκουσίλαος) qui fut un historien, logographe (Historien-chroniqueur) et mythographe (Celui qui compile et étudie les mythes) au VIe siècle av.J.C. Il naquit à Argos, d’un père nommé Cabras. Selon une encyclopédie Grecque de la fin du IXe siècle, la Souda, un texte sur une tablette de bronze contenant la généalogie divine, découverte dans la propriété de son père, le décida à écrire pour le reste de sa vie.
 
Agéladas (ou Hagelaidas ou Hagéladas, en Grec : ‘Aγελάδας) qui est le nom de deux sculpteurs Grecs, l’un étant certainement le petit-fils de l’autre1. Les textes anciens confondent les deux artistes. Agéladas I eut une période d’activité de 520 à 490 av.J.C. et Agéladas II de 474 à 430 av.J.C., date à laquelle Pline situe son apogée. Il est réputé être le maître de plusieurs grands sculpteurs du premier classicisme : Myron, Polyclète et Phidias.
 
Polyclète (ou Polyklitos ou Polyklitos ou Polycleitus ou Polyclitus, en Grec : Πολύκλειτος) qui fut un sculpteur Grec du premier classicisme au Ve siècle av.J.C. et l’un des plus connus du monde antique. Bien qu’il fût l’un des artistes les plus souvent mentionnés par les textes anciens, sa vie est très mal connue. Sur la base des œuvres qui lui sont attribuées, sa période d’activité s’étendrait de vers 460 à vers 420 av.J.C. Pline l’Ancien (Écrivain et naturaliste Romain, 23-79) mentionne son apogée lors de la 90e olympiade, c’est-à-dire en 420-417, date qui correspond vraisemblablement à la statue de culte chryséléphantine d’Héra d’Argos.
 
Polyclète le Jeune (ou Polyklitos ou Polyklitos ou Polycleitus ou Polyclitus, en Grec : Πολύκλειτος) qui fut un sculpteur d’athlètes et un architecte au IVe siècle av.J.C. Il fut le fils aîné du Polyclète précédent. Ses plus grandes réalisations furent comme architecte. Il fut celui du théâtre et de la Tholos (Construction monumentale de forme circulaire) d’Épidaure. Commencé vers 360 av.J.C, la Tholos exposait des détails très élaborés, en particulier sur ses colonnes intérieures. La statuaire de Polyclète le Jeune, décrite par Pausanias (Géographe Grec, v.115-v.180), ne nous est pas parvenue.
 
Phidias (ou Pheidias, en Grec : Φειδίας) qui fut un sculpteur du premier classicisme Grec, v.490-v.430. On à peu de détails sur sa vie. Il fut l’élève d’Agéladas et apprit la technique du bronze à l’école d’Argos, en même temps que Myron et Polyclète le Jeune. Il semble avoir véritablement commencé son activité en 479 et l’avoir terminée en 432.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
 
Marie Claire Amouretti et François Ruzé :
Le monde Grec antique, Hachette université, Paris, 1978.
Jean-François Bommelaer et Jacques Des Courtils :
La salle hypostyle d’Argos, École Française d’Athènes, Athènes, De Boccard Edition-Diffusion, Paris, 1994.
Umberto Bultrighini :
Pausania e le tradizioni democratiche : Argo ed Elide, Ed. Programma cop., Padova, 1990.
Robert P.Charles :
Étude anthropologique des nécropoles d’Argos : Contribution a l’étude des populations de la Grèce antique, J. Vrin, Paris, 1963.
Jean Deshayes :
Argos : Les fouilles de Deiras, J. Vrin, Paris, 1966.
Søren Dietz :
The Argolid at the transition to the Mycenaean age : Studies in the chronology and cultural development in the shaft grave period, National Museum of Denmark, Departement of near eastern and classical antiquities, Copenhagen, 1991.
César Fornis :
Identidad corintia e identidad argiva en la unión de 392-386 a.c., pp : 207-226, Fronteras e identidad : III reunión de historiadores del mundo Griego antiguo, Universidad de Santiago-Universidad de Vigo, 2001.
Dieter Hennig :
Argos, pp : 128–131, Griechenland. Lexikon der historischen tätten von den anfängen bis zur gegenwart, C.H.Beck, München, 1989.
Spiros Iakovidis et Krista Zoula-Laumonier :
Mycènes, Epidaure, Argos, Tirynthe, Nauplie : Un guide complet des musées et des sites archéologiques de l’Argolide, Ekdotike Athenon, Athènes, 1978, 1988.
Thomas Kelly :
A history of Argos to 500 B.C, University of Minnesota Press, Minneapolis, 1976.
Patrick Marchetti :
Recherches sur les mythes et la topographie d’Argos, Bulletin de correspondance hellénique, Persée, 1994.
Christopher Mee et Antony Spawforth :
Greece. An Oxford archaeological guide, Oxford University Press, Oxford, 2001.
Jean-Charles Moretti et Stephan Diez :
Théâtres d’Argos, École Française d’Athènes, Athènes, 1993.
Nikolaos Papachatzis et Vanna Chatzimichali :
Mycènes, Epidaure, Tirynthe, Nauplie : l’Héraion d’Argos, Argos, Asiné, Lerne, Trézénie, Ed. Clio cop., Athènes, 1986.
Marcel Piérart et Gilles Touchais :
Argos : Une ville grecque de 6000 ans, CNRS Éditions, Paris, 1996.
Georges Roux :
L’architecture de l’Argolide aux IVe et IIIe siècles av.J.C, Éditions de Boccard, Paris, 1961.
Richard Allan Tomlinson :
Argos and the Argolid, from the end of the Bronze Age to the Roman occupation, Cornell University Press, Ithaca, New york, 1972 – Routledge and K.Paul, Londres, 1972.
Fornis Vaquero et César Antonio :
La “stasis” argiva del 417 a. C, pp : 73-89, Polis 5, 1993.
Carl Wilhelm Vollgraff :
Le décret d’Argos relatif à un pacte entre Knossos et Tylissos, N. V. Noord-Hollandsche uitgeversmij, Amsterdam, 1948.
Le sanctuaire d’Apollon Pythéen à Argos, J. Vrin, Paris, 1956.
Michael Wörrle :
Untersuchungen zur verfassungsgeschichte von Argos im 5. Jahrhundert vor Christus, Erlangen, Nürnberg, 1966.

 

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