Localisation et origine
Termessos (ou Thermessos en
Grec :
Θερμεσσός ou Thermessos) est une des
ville les plus anciennes de Pisidie. Elle fut construite dans la Sud de
cette région, à une altitude de plus de 1000 m., au Sud-ouest du mont Solymos (moderne Dagi Güllük) dans le Taurus, aujourd’hui
dans la province Antalya de Turquie. Elle se situe à près de 35 km. au Nord-ouest
d’Attalia (aujourd’hui Antalya). Elle fut édifiée sur
une plate-forme naturelle entre deux sommets des monts Güllük. Termessos est l’une des villes antiques de Turquie les mieux
conservées. En raison de ses richesses naturelles et historiques, la ville a été incluse dans un parc national portant son nom.
Ses origines sont mal connues, selon Strabon
(Géographe, historien et philosophe Grec,
64 ou 63 av.J.C-23 ap.J.C) les habitants de Termessos s’appelaient eux-mêmes les Solymi (ou Slymi d’ou proviendra le mot
Solymien) et étaient un peuple de Pisidie. Leur nom, ainsi que
celui donné à la montagne sur laquelle ils vivaient (Le mont Solymos), est dérivé à partir de Solymeus, un Dieu de
l’Anatolie qui fut plus tard identifié à Zeus.
C’est ce qui donna dans la cité le culte de Zeus Solymeus (en Turc : Solim). Ce nom existe toujours en tant que nom de famille
dans la région d’Attalia (aujourd’hui Antalya,
Pamphylie). Aujourd’hui sont encore visible, les vestiges
des murailles défensives, de l’agora, les
temples, le
théâtre antique bien préservé, le tombeau d’Alcétas et l’odéon.
L’histoire…….
Termessos est une des plus anciennes villes de
Pisidie, elle fut cité la première fois par Homère (Poète
Grec,
fin du VIIIe siècle av.J.C) qui fait part de la combativité de la ville. Le fondateur mythique de la cité serait
le Roi de
Corinthe
et d’Eurymédon (ou Eurynomé), Bellérophon, le fils de Glaucos (ou de Poséidon, suivant les versions). Les premières traces de
présence humaine dans la région datent de l’épipaléolithique (environ 12.000 av.J.C). Vers 8.000 av.J.C on constate l’émergence
d’habitats permanents le long des frontières avec la
Pamphylie et la
Lycie.
Autre vue du théâtre
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Au cours du chalcolithique
(2300-1800) et bronze ancien (I-II, 1800-1500) des colonies agricoles du type Höyük (située dans la plaine de Konya en
Anatolie) apparurent dans la région
avec des villes fortifiées, ce qui indique l’évolution de chefferies territoriales. Vers la fin de la
période, cependant, ces colonies disparurent et ne ressortirent de nouveau que vers 1400/1300 av.J.C. À cette époque,
autour du XIVe siècle, des Indo-européens de culture Louvite (ou Luwite) migrèrent dans la région et
fondèrent le royaume que les sources
Hittites nommèrent Arzawa. Le
territoire de Termessos devint une partie de cette sphère d’influence Louvite étant situé le long de la frontière
contestée avec l’Empire
Hittite. Lors de cette période se créèrent des bastions fortifiés à des altitudes élevées, reflétant le caractère
instable de l’époque. La position de Termessos, outre la facilité défensive qu’offrit son site, lui permit de
contrôler un col important du Taurus occidental.
Après la chute des
Hittites, vers 1200 (début de l’âge du
fer ancien), des agglomérations urbaines apparurent progressivement dans la région. La première, Termessos, résista aux
attaques des Phrygiens, la nouvelle puissance
forte de la région. Connues pour leur faction guerrière, les cités de
Pisidie restèrent largement indépendantes. Cependant du IXe siècle jusqu’au début du VIIe siècle Termessos devint
une partie du royaume Phrygien. Puis à l’effondrement
de ces derniers, elle dut faire face au royaume de Lydie qui
se rendit maître de l’Asie Mineure. En 547/546 elle résista aux coups de l’envahisseur
Perses Achéménides
qui après avoir vaincu le Roi de Lydie,
Crésus (562-546 ou 561-547) divisèrent son
Empire en
satrapies pour plus de contrôle.
Le gymnasium
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Les
Perses n’eurent pas vraiment la main mise sur la cité qui maintint son indépendance. Cette cité guerrière, bien protégée
refusa même d’accueillir le conquérant
Alexandre le Grand (336-323).
Peu avant la chute des Perses, en 334,
lorsque le Roi Macédonien arriva dans la
région, Termessos semble être devenue un centre régional tout aussi influent que l’étaient ceux de
Selge ou de
Sagalassos. Dans son compte rendu de la campagne
d’Alexandre contre le
Roi Perse
Darius III (336-330),
l’historien Arrien de
Nicomédie (v.85-v.145) décrit Termessos comme une grande ville.
Arrien raconte, que
Selge conclut un pacte avec Alexandre
contre Termessos et Sagalassos et qu’en 333, le Roi
Macédonien, qui assimilait la ville à un nid
d’aigle, avait commencé un siège de Termessos, conscient de l’importance stratégique de la cité. Arrien
note que même une petite force pouvait facilement la défendre en raison des barrières insurmontables naturelles qui entouraient
la ville. Alexandre voulait gagner la
Phrygie à partir de la
Pamphylie et sa route passait forcément par Termessos.
Hérôon à l’Est du site
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En fait, il existait
d’autres passes beaucoup plus faciles d’accès et sans aucune résistance armée, alors pourquoi le Roi choisit de remonter le
col raide de Yenice (ou Yenidje ou Yenidze) reste encore aujourd’hui un sujet de débats.
Alexandre perdit beaucoup de temps et d’efforts à essayer de forcer le passage fermé par les Termessiens et
lorsqu’il s’aperçut que cette ville s’avérait être imprenable, il abandonna toute agression envers la cité. Toutefois, au
lieu de marcher vers le Nord il se tourna vers Sagalassos sur
laquelle il déchargea toute sa colère. Dans la bataille qui s’en suivit, les
Sagalassiens assistés par des archers de Termessos avaient pris
position sur un plateau de la montagne en face de la ville. Bien qu’ils aient réussi à repousser l’attaque
Macédonienne une première fois, ils furent
finalement vaincus et Sagalassos fut
saccagée. Après la mort d’Alexandre,
ses anciens Diadoques se disputèrent les parties de l’Empire et lors du premier partage des
territoires, la Pisidie échut à
Antigonos I Monophtalmos
("Le borgne", Roi 306-301), qui l’occupa durant une quinzaine d’années avec quelques intrusions du Roi de
Thrace,
Lysimaque (322-281).
Propylée du temple d’Hadrien
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L’historien
Diodore de Sicile (ou Diodorus Siculus v.90-v.30
av.J.C) a enregistré dans le détail un autre incident mémorable de l’histoire de Termessos. En 319,
Antigonos I se proclama maître de
l’Asie Mineure et entreprit de faire la guerre avec son rival Alcétas, un autre des anciens Généraux
d’Alexandre,
dont la base de soutien était la Pisidie. Ses forces étaient
composées d’environ 40.000 hommes d’infanterie et 7.000 cavaliers et comprenaient aussi de nombreux éléphants.
Incapable de vaincre cette armée supérieure à la sienne Alcétas et ses alliés cherchèrent refuge à Termessos. Le Termessiens
lui donnèrent leur parole qu’ils allaient l’aider.
À ce moment,
Antigonos I arriva et installa
son campement en face de la ville, cherchant la raidissions de son rival. Ne voulant pas que leur
cité soit entraîner dans
un désastre à cause d’un étranger
Macédonien, les anciens de la ville décidèrent de livrer Alcétas, mais les jeunes de Termessos voulaient tenir
leur parole et refusèrent de se rallier à ce plan. Les anciens envoyèrent alors à
Antigonos I un émissaire pour
lui faire part de leur intention de livrer Alcétas. Selon un plan secret visant à poursuivre la lutte, les jeunes de Termessos
réussirent à quitter la ville.
Lorsque Alcétas l’apprit, voyant sa capture imminente et préférant la mort plutôt que d’être remis à son ennemi,
il se suicida. Les anciens apportèrent alors son cadavre à
Antigonos I. Après avoir infligé
toutes sortes d’abus pendant trois jours à la dépouille du pauvre Alcétas,
Antigonos I leva son campement
et quitta la Pisidie laissant le cadavre sans sépulture. Les jeunes
de Termessos se sentant largement coupable de ce qui s’était passé, récupérèrent le corps d’Alcétas et l’enterrèrent avec les
honneurs dans un beau monument érigé à sa mémoire. Termessos qui n’était de toute évidence pas une ville portuaire, avait ses
terres qui s’étendaient en Pamphylie au Sud-est, jusqu’au golfe
d’Antalya. Du fait que la cité possédait ce lien avec la mer, elle fut prise par les
Ptolémée lorsqu’ils se rendirent pour peu de temps
maître de la côte. Durant la période Hellénistique, Termessos s’hellénisa progressivement et s’adapta à la culture et à la langue
Grecque.
L’impressionnant théâtre qui fut construit au cours de cette période,
a sans aucun doute servi à la fois comme lieu de divertissement et comme lieu de réunions politiques.
Mur Est du bouleutérion
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Tout au long de son histoire, Termessos fut engagée dans des guerres fréquentes
avec ses voisins, en prenant souvent le dessus et elle sut conserver son autonomie, comme en 189 où elle se trouva aux prises
avec sa voisine, la ville d’Isinda. Une inscription trouvée dans une cité
Lycienne nous donne des informations importantes sur
Termessos. D’après cette inscription, au cours du IIe siècle av.J.C (après 167 av.J.C),
elle fut en guerre pour des raisons
inconnues avec la confédération
Lycienne.
En 158, Termessos elle noua des relations amicales avec le Roi de
Pergame,
Attalos II Philadelphe (ou
Attale, 159-138), pour mieux
lutter contre son ancien ennemi
Selge.
Attalos II commémora cette amitié par
la construction d’un portique (Galerie couverte dont les voûtes ou les plafonds sont supportés par des colonnes) à deux étages
dans la cité. Lorsque les Romains se rendirent maître de l’Asie Mineure la cité se rangea derrière eux et leur fut très fidèle
au point de les aider, à la différence des autres villes de Pisidie,
dans leur guerre contre le Roi du
Pont,
Mithridate VI (120-63). En reconnaissance,
en 71/70 le Sénat Romain lui accorda un statut d’indépendance, d’après cette loi la liberté et les droits lui étaient garantis.
Cette indépendance fut maintenue sans interruption pendant une longue période, la seule exception fut de
39 à 25 av.J.C où Rome confia le contrôle de la
Pisidie et de ses cités au Roi de Galatie
Amyntas
(39-25 av.J.C). Lorsque celui-ci mourut en 25 victime d’une embuscade, Rome redonna son autonomie à la ville. Sous
l’Empereur Domitien (81-96 ap.J.C) elle jouissait encore ce privilège. Cette liberté est documentée largement par les monnaies
de Termessos, qui portent le titre "autonome" et où ne figure pas le portrait des Empereurs Romains. La plupart des
bâtiments de la ville furent érigés durant cette période, y compris un
temple à l’Empereur Hadrien (117-138).
La Pisidie joua aussi un rôle important dans
la propagation rapide du Christianisme. Elle fut évangélisée par l’apôtre Paul
de Tarse entre
45/46 et 49 ap.J.C, Termessos participa activement à la propagation de la nouvelle religion.
Autre vue du gymnasium
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Après l’Empereur Hadrien, la ville fut incorporée successivement à la
province Romaine de Pisidie, puis
à celle de Pamphylie et sous l’Empereur Dioclétien (284-305)
de nouveau de Pisidie. La cité fut très prospère sous l’ère Romaine et
fut l’une des plus riches et des plus civilisées d’Asie Mineure. Même lorsque l’Empire Romain entra en crise, en 235 ap.J.C
après la mort de l’Empereur Alexandre Sévère, avec la succession rapide des Empereurs et une instabilité sociale au bord de
la guerre civile, le Sud-ouest de l’Anatolie, et en particulier la
Pamphylie et la
Pisidie, continua de prospérer en raison son
importance stratégique comme avant-poste pour des interventions militaires en Méditerranée orientale. Au cours du IIIe s., un
grand nombre de troupes et la flotte Romaine prirent cantonnement en
Pamphylie à
Sidé sur le golfe d’Antalya.
Tombe rupestre
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Cette nouvelle possibilité économique pour les villes du Sud de la
Pisidie, qui s’enrichirent de la vente de céréales et de
l’approvisionnement des troupes, entraîna une nouvelle explosion de la construction dans les cités qui dura
tout au long du siècle. Lors de la légalisation du Christianisme sous l’Empereur Constantin (305-337) Termessos
fut une des cités de la région qui joua un rôle important.
Elle devint un évêché au cours de ce IVe siècle et fut représentée au premier concile de Constantinople en 381.
Parmi ses Évêques, on note : Euresius présents au Concile de
Nicée en 325 ; Timothée à
Éphèse en 431 ; Sabinianus en 448 et en 458, Auxence.
À partir de 500 commença une période difficile pour la cité où elle fut touchée par une série de calamités. En 518, elle fut
pratiquement complètement détruite par un tremblement de terre. Son Aqueduc s’effondra supprimant l’approvisionnement en eau de
la ville qui entama son déclin. À cela s’ajouta la peste qui de 541 à 543 anéantit près de la moitié de la population de
l’Asie Mineure et Termessos fut petit à petit abandonnée, sauf pour les nomades occasionnels ce qui explique son état
relativement vierge.
La ville et ses monuments
De la
route principale, une route raide mène à la ville. À partir de cette route on peut voir le célèbre col Yenice (ou Yenidje ou
Yenidze), à travers lequel passait l’ancienne route des Termessiens dite "Route du Roi", ainsi que des murs
de fortification datant de la période Hellénistique, des citernes et de nombreux autres vestiges. La route du Roi, construite
au IIe siècle ap.J.C. par les contributions de riches aristocrates de Termessos, passe par les murs de la cité
les plus haut et s’étend en ligne droite vers le centre ville. Une rue piétonne avec de larges portiques (Galerie couverte
dont les voûtes ou les plafonds sont supportés par des colonnes) allait du Nord au Sud à travers la ville. L’espace entre les
colonnes des portiques était souvent rempli de statues d’athlètes, la plupart d’entre eux étaient des lutteurs. Les bases
inscrites de ces statues sont toujours en place. Aucune fouille importante n’a encore été entreprise à Termessos.
L’agora et ses citernes souterraines
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L’agora
Les principaux bâtiments officiels sont situés sur une zone plane un peu au-delà
des murs intérieurs. La plus frappante de ces structures est l’agora, qui présente les caractéristiques très particulières de
l’époque. Le rez-de-chaussée de cette place de marché ouverte reposait sur des blocs de pierre et à son Nord-ouest cinq grands
réservoirs avaient été creusés. L’agora était entourée sur trois de ses côtés par des portiques (Galerie
couverte dont les voûtes ou les plafonds sont supportés par des colonnes) à deux étages terminés par une stoa (Partie
d’un bâtiment couvert, fermé à l’arrière par un mur plein, et ouvert en façade par une colonnade). Selon l’inscription
trouvée sur les deux étages du portique Nord-ouest, celui-ci fut offert à Termessos par le Roi de
Pergame,
Attalos II Philadelphe (ou
Attale, 159-138) comme
preuve de son amitié. Quant à la partie Nord-est elle fut construite par un riche Termessien nommé Osbaras. Les ruines
située au Nord-est de l’agora doivent appartenir au gymnase, mais elles sont difficiles à distinguer parmi tous les arbres. Le
bâtiment de deux étages est composé d’une cour intérieure entourée de salles voûtées. L’extérieur est décoré de niches et
d’autres ornements d’ordre dorique.
Les temples
La
ville ne compte pas moins de six temples de tailles et de types différents. Quatre d’entre eux se trouvent près de l’odéon
(Édifice affecté aux exercices de chants, aux représentations musicales, aux concours de poésie et de musique) dans une zone
qui semble avoir été sacrée. Le premier de ces temples se trouve directement à l’arrière de l’odéon et est construit d’une
maçonnerie très soignée. Les spécialistes pensent qu’il dût être consacré à la divinité protectrice de la cité, Zeus Solymeus
(en Turc : Solim). Il est dommage, qu’en dehors de ses cinq mètres de hauteur de murs de la cella (Partie close du temple Romain,
généralement de forme rectangulaire, parfois ronde) il n’en reste que très peu de vestiges. Le second temple se trouve près de
l’angle Sud-ouest de l’odéon.
Porte du temple d’Artémis
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Il possède une cella
carrée de 5.50 m. de côté et est de type prostyle (N’ayant qu’une seule rangée de colonne en façade). D’après une inscription
trouvée sur l’entrée encore complète, ce temple était dédié à Artémis et le bâtiment et la statue de culte à l’intérieur ont
été payés par une femme nommée Aurélia Armasta et son mari en utilisant leurs propres fonds.
De l’autre côté de cette entrée, une statue de l’oncle de cette femme se tient sur une base. Le temple peut être datée
compte tenu de son aspect stylistique de la fin du IIe siècle ap.J.C. À l’Est du temple d’Artémis on trouve les vestiges
d’un temple dorique. Il est de type périptère (Entouré de rangées de colonnes sur chacune de ses faces) avec six ou
onze colonnes d’un côté, à en juger par la taille de celui-ci, il devait être le plus grand temple de Termessos.
Ses bas-reliefs et inscriptions qui ont survécu nous indiquent que lui aussi était dédié à le Déesse Artémis.
Plus à l’Est, les ruines d’un autre petit temple (ou Hérôon) se trouvent sur une terrasse taillée dans la roche, mais on ne sait
pas à aujourd’hui à qu’elle divinité il était consacré. Il est intéressant de noter que contrairement aux règles générales de
l’architecture des temples classiques, l’entrée de ce temple se situe à droite, pouvant indiquer qu’il était dédié à un
demi-Dieux ou à un héro. Il peut être daté du début du IIIe siècle ap.J.C. Quant aux deux autres temples, ils sont situés
près du portique d’Attalos II
(ou Attale).
Ils sont d’ordre Corinthien et de type prostyles, et également dédiés à des divinités mais qui ne sont pas encore connues.
Ces temples peuvent être datés du IIe ou IIIe siècle ap.J.C.
Le théâtre
Immédiatement à l’Est de
l’agora se trouve le théâtre. Il offre une vue magnifique sur la plaine
Pamphylienne, ce bâtiment est sans doute le plus beau de
tous ceux de Termessos. Il affiche clairement les caractéristiques du théâtre Romain, ayant préservé quand même un peu du
plan de la période Hellénistique. La cavea (Partie d’un théâtre Romain ou d’un amphithéâtre où se trouvent les gradins sur
lesquels s’assoient les spectateurs) semi-circulaire, est divisée en deux partie par une diazôma (Allée qui sépare
horizontalement les gradins en deux parties).
Au-dessus de la diazôma on trouve huit rangées de sièges et en dessous seize, ce
qui permet une nombre de spectateurs que l’on estime entre 4.000 et 5.000. Une entrée arquée reliait la cavea avec l’Agora.
Le parados (Chemin pour le passage du chœur et d’une partie des acteurs) Sud
était voûté à l’époque Romaine, le Nord a été conservé dans son état d’origine
en plein air.
Autre vue du théâtre
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Le bâtiment et la scène disposent d’une exposition caractéristiques du IIe siècle ap.J.C.
Une salle longue et étroite se cache derrière. Sous la scène se trouvaient cinq petites pièces où les animaux sauvages étaient
conservés avant d’être envoyés dans l’arène pour les combats. Comme dans d’autres villes classique, un odéon (Édifice affecté aux exercices
de chants, aux représentations musicales, aux concours de poésie et de musique) se trouve à environ 100 mètres du théâtre.
Ce bâtiment, qui ressemble à un petit théâtre, peut être daté du premier siècle av.J.C. Il est bien conservé et fut construit
de la qualité la plus fine de pierre de taille. L’étage supérieur est orné, tandis que l’étage
inférieur est sans ornement et percé de deux portes. Il est certain que le bâtiment était initialement couvert.
Il était percé de onze grandes fenêtres dans les murs Est et Ouest.
Parce que l’intérieur est plein de terre et de gravats aujourd’hui, il n’est pas possible de mesurer ses
capacités. Au milieu des gravats, des morceaux de marbre de couleur ont été mis au jour, donnant la possibilité
que les murs intérieurs furent décorés de mosaïques. Il est également possible que cet élégant bâtiment servit de bouleutérion
(Bâtiment où se réunissait la
Boulé, le conseil, une assemblée restreinte de citoyens chargés des affaires courantes de la cité), les
spécialistes débattent encore sur le sujet.
Autre vue du gymnasium
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La maison Romaine
De tous les bâtiments officiels il en est un intéressant qui se présente sous la forme d’une maison
Romaine typique. Une inscription peut être vu au-dessus du seuil d’ordre dorique le long du mur Ouest, qui s’élève à une
hauteur de six mètres. Dans cette inscription le propriétaire de la maison est loué en tant que fondateur de la ville.
Sans doute, ce bâtiment n’était pas vraiment celui du fondateur de Termessos.
Peut-être que c’était un petit cadeau accordé au propriétaire pour
des services extraordinaires rendus à la ville. Ce type de maison appartenaient généralement à des nobles et des riches
habitants de la cité. L’entrée principale donnait sur un hall qui mène à travers une deuxième entrée sur une cour centrale,
ou atrium. Un impluvium (Système de captage et de stockage des eaux de pluie) ou un bassin se trouve au milieu de la cour.
L’atrium a tenu une place importante dans les activités quotidiennes des maisons de ce genre et était également utilisé
comme salle de réception pour les invités. Comme telle, ils étaient souvent décorés avec ostentation. Les autres pièces
de la maison étaient disposés autour de l’atrium.
Les nécropoles
Au Sud,
à l’Ouest et au Nord de la ville, principalement au sein de l’enceinte de la ville, il y a de grands cimetières contenant des
tombes rupestres. Une de celles-ci est censée avoir appartenu à Alcetas. Malheureusement, le tombeau a été dépouillé par
les pilleurs de tombe. Dans la tombe elle-même une sorte de treillis a été sculpté entre les colonnes, au sommet il y avait
probablement une frise décorative. Sa partie gauche est ornée de représentations d’un guerrier à cheval, qui ont été datées
du IVe siècle av.J.C.
Tombes rupestres
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Il est connu que les jeunes de Termessos, très affectés par la mort du
Général Alcetas, lui construisirent un magnifique tombeau. Ces coïncidences donnent à penser qu’il s’agit bien là du tombeau
d’Alcetas et que c’est lui qui est dépeint dans le soubassement. Des sarcophages ont été mis au jour, ils étaient cachés
depuis des siècles parmi une végétation dense d’arbres au Sud-ouest de la ville. Les morts étaient placés dans ces
sarcophages avec leurs vêtements, bijoux et autres riches parures. Les corps des plus pauvres étaient enterrés dans
des sarcophages simples en pierre, en argile ou en bois.
Ils sont datables pour leur grande majorité des IIe et IIIe siècles de notre ère, ces sarcophages reposent
généralement sur un haut piédestal. On trouve aussi des inscriptions demandant aux fureurs des Dieux de faire fuir les pilleurs
de tombes. Enfin des inscriptions indiquent également le montant des amendes infligées à ceux qui ne se conforment pas à ces
règles. Ces amendes, allaient de 300 à 100.000 deniers et généralement payées au trésor ville, au nom de Zeus Solymeus,
et prenaient la place des décisions judiciaires.
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