Les  Royaumes  Hellénistiques :
La  Bithynie
de  298/297  à  74  av.J.C
 

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Sommaire
 

Localisation et généralités
Les villes importantes
L’histoire
Bibliographie

 Pour plus de détails voir aussi les royaumes :
De Cappadoce, des Lagides (Les Ptolémée), du Pont,
de Pergame, des Séleucides

 

 Voir aussi : Bolu, Chalcédoine, Héraclée du Pont,

Kios, Nicée, Nicomédie,

 

Limites de la région vers 70 av.J.C

 

 
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Localisation  et  généralités

 

   La Bithynie (ou Bithynia, en Grec : Βιθυνία) fut une région et un royaume situé au Nord-ouest de l’Asie Mineure, qui était limité par la mer Noire au Nord, la Paphlagonie à l’Est, la Galatie et la Phrygie au Sud, la Propontide (aujourd’hui la mer de Marmara) et la Mysie à l’Ouest. Selon Strabon (Géographe Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C). Le tout premier royaume était bordé à l’Est par le Sangarius (aujourd’hui Sakarya), mais la frontière la plus couramment admise pour le royaume fut le fleuve Parthénios (En Grec : Παρθένιος, en Latin : Parthenius, aujourd’hui le Bartın Çayı ou Bartın Irmağı ou Bartın Suyu) qui la séparait de la Paphlagonie, englobant les territoires habités par les Mariandynes (ou Mariandyniens ou Mariandyni, en Grec : Μαριανδυνοί ou Μαρυανδυνοί).
 
   À l’Ouest et au Sud-ouest Strabon poursuit qu’elle était séparée de la Mysie par la rivière Rhyndacos (En Grec : ‘Pύνδακος, en Latin : Rhyndacus, aujourd’hui Nilüfer Çayı ou Mustafakemalpaşa Çayı ou Orhaneli Çayı), tandis que dans le Sud elle touchait la Phrygie et la Galatie.
 
   Son territoire était essentiellement montagneux, avec beaucoup de forêts, mais il y avait également de très fertiles vallées et des zones côtières. La plus grande chaîne de montagne du royaume était le mont Olympe de Mysie qui atteint environ 2.300 mètres, et domine la ville de Bursa (anciennement Prusa) et est visible depuis Istanbul, à 113 km.
 
   Les territoires vers l’Ouest jusqu’aux rives du Bosphore étaient caractérisés par la présence de collines couvertes de forêts, qui furent appelées l’océan d’arbres (En Turc : agac Denizi). La côte Ouest, en retrait, se caractérisait par la présence de deux baies profondes. La plus septentrionale, aujourd’hui le golfe d’Izmit correspondant à l’ancien golfe d’Astacos (ou Astacus), pénétrait vers l’intérieur des terres sur environ 70 km. depuis Nicomédie (aujourd’hui Izmit). La seconde, le golfe de Mudanya (ou Gemlik ou golfe du Kios), s’étendait sur environ 40 km, avec à une extrémité la ville de Kios (ou Keios, en Grec : Kίος ou Kείος, en Latin : Cius, ou Prusa ou Prusias), à l’embouchure d’une vallée qui communique avec le lac Iznik (ou lac Ascanion), où se trouvait l’ancienne ville de Nicée (ou Nikaia, en Grec : Νίκαια “victoire“).

 


 

Drachme de Bithynie – v.350 av.J.C

 

Les villes importantes

 

   Les villes importantes du royaume furent :
Bolu (en Grec : Βιθύνιον Vithinion, en Latin : Bithynium ou Claudiopolis) est une ville dans le centre administratif de la province du même nom. Bolu faisait partie d’une des plus importantes cité déjà dans le royaume des Hittites autour de 2000 av.J.C.
 
Chalcédoine (ou Khalkêdônen, en Grec : Χαλκηδών), qui se situait sur la mer Propontide (aujourd’hui la mer de Marmara), à l’entrée orientale du Bosphore, face à Byzance et au Sud de Chrysopolis (ou Scutari, actuellement Üsküdar). Elle s’appelle aujourd’hui Kadiköy.
 
Hélènopolis (ou Helenopolis, en Grec : ‘Eληνόπολις) qui se situait sur la côte Sud du Golfe d’Astacos (ou Astacus) et fut d’abord appelée Drepanon (ou Drepana, en Grec : Δρέπανον, en Latin : Drepanum). Elle s’appelle aujourd’hui Hersek. Elle fut nommée ainsi par l’Empereur Romain Constantin I le Grand (305-337) en l’an 318, en l’honneur de sa mère Hélène.


 

Drachme de Kios – Vers 320

 
Héraclée  (ou Héraclée du Pont ou Héraclée Pontique ou Hērakleia Pontikē, en Grec : Ηράκλεια Ποντική, en Latin : Heraclea Pontica) était une ville Grecque de Bithynie située sur le Pont-Euxin, d’où son nom et non pas comme beaucoup le pense parce qu’elle fut à une époque possession du royaume du Pont. Elle se situait sur le site de l’actuelle ville de Karadeniz Ereğli (Ereğli de la Mer Noire) dans la province de Zonguldak en Turquie, à environ 200 km. à l’Est du Bosphore à l’embouchure du Kilijsu (rivière Gülüç)
 
Kios (ou Keios, en Grec : Kίος ou Kείος, en Latin : Cius, ou Prusias, en Grec : Προυσιάς ou Prusias ad Mare ou Prusias ad Hypium, aujourd’hui Konuralp ou Üskübü) qui se situait bord de la Propontide (aujourd’hui la mer de Marmara) sur le golfe de Mudanya. La cité fut détruite par le Roi de Macédoine, Philippe V (221-179). Prusias I Cholus (“le Boiteux“, 229-182) la reconstruisit et lui donna son nom.
 
Nicée (ou Nikaia, en Grec : Νίκαια “victoire", aujourd’hui Iznik) qui se situait dans un bassin fertile à l’extrémité orientale du lac Iznik (ou lac Ascanion), entouré par une chaîne de collines au Nord et au Sud. Le mur Ouest donnait sur le lac, fournissant une protection contre un siège et une source de ravitaillement difficile à bloquer.
 
Nicomédie (ou Nikomēdeia, en Grec : Νικομήδεια, aujourd’hui Izmit) sur la mer Noire, qui aurait été créée, en 712, par une colonie de Mégariens qui lui donnèrent le nom "d’Olbia" d’après le nom de la mère de leur chef Astacos (ou Astacus, en Grec: ‘Aστακός “homard"). La ville qui avait été détruite par le Roi de Thrace Lysimaque (322-281) fut reconstruite en 264 à proximité du site de l’ancienne cité par Nicomède I (278-255) qui la prit pour capitale et qui lui donna son nom de Nicomédie. Elle fut la capitale des Empereurs Romains Dioclétien (284-305) et Constantin I le Grand (305-337).
 
Prusa (ou Pruse ou Brousse, en Grec : Προύσα, aujourd’hui Bursa) qui se situait sur le versant Nord-ouest des montagnes dominées par le Mont Uludağ dans le Sud de la région de Marmara.
 
Tium (en Grec : Τον) est identifiée aujourd’hui à Filyas, sur la côte Sud de la mer Noire, à l’embouchure du Billaios (ou Billaeu). Outre le nom de Tium, on trouve les formes latinisées : Tieium et Tius, correspondant aux noms Grec : Τεον (Teion), Τιεiον (Tieion), Τον (Tion) et Τος (Tios). La ville, colonie de la ville de Milet, fut fondée au VII siècle av.J.C.

 

L’histoire…….
 

   Selon Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) et Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355), les Bithyniens étaient d’origine Thrace, ce que semble confirmer la majorité des spécialistes. La région de Bithynie était habitée par plusieurs peuplades : Les Bébryces sur le Bosphore (Beykoz aujourd’hui) ; les Mariandynes (ou Mariandyniens ou Mariandyni, en Grec : Μαριανδυνοί ou Μαρυανδυνοί) qui peuplaient les environs d’Héraclée du Pont entre la Bithynie et la Paphlagonie ; les Mygdones (En Grec : Μυγδονία) d’origine de Thrace, autour de Therma (aujourd’hui Thessalonique), qui s’établirent en Phrygie ; les Thyniens (ou Thyni ou Thinoï, en Grec : Θωνοί) une tribu également de Thrace, dans le sud-est, sur les pentes Sud du massif de la Strandja, dans la région de Salmydessos (actuelle Kıyıköy) ; etc…
 
   La Bithynie, après avoir été soumise par le Roi de Lydie, Crésus (562-546), à la chute de ce dernier, fut conquise par le Roi Perse Cyrus II (559-529). Elle fut incluse alors dans la satrapie de Phrygie, qui comprenait tout le pays jusqu’à l’Hellespont et le Bosphore. Mais les Achéménides ne furent pas en mesure de contrôler complètement la région. Même avant la conquête de l’Asie Mineure par Alexandre le Grand (336-323), les Bithyniens avaient acquit à nouveau leur indépendance grâce à un de leurs Dynastes, Bas (En Grec : Bας, 377/6 à 328 ou 376 à 326 ou 322 à 315), qui naquit en 397 et avait succédé à son père Boteiras. Tandis qu’Alexandre, après la bataille du Granique en Mai 334, poursuivit sa route à travers l’Anatolie centrale, il demanda à un de ses Généraux, Calas (ou Kalas), de soumettre le reste de l’Asie Mineure. En Bithynie, vers 327, il rencontra les troupes de Bas qui remporta la victoire et le tua. Par cette action la Bithynie resta indépendante dans l’Empire naissant d’Alexandre. Le fils de Bas lui succéda.


 

Buste de Lysimaque –
Musée archéologique
de Selçuk – Turquie

 
   Zipoétès I (ou Zipoites ou Zipoite ou Zipetas ou Zypétès ou Cipetes, en Grec : Zιπoιτης Α΄ ou  Zιβoιτης Α΄, 328 à 280 ou 326 à 279 ou 326 à 278 ou 315 à 279) continua l’œuvre de son père pour garder son territoire libre, même à sa prise de pouvoir lorsqu’il fut attaqué par le Roi de Thrace, Lysimaque (322-281) et le Roi Séleucide, Séleucos I Nikâtor (305-280) qui voulaient ses territoires, mais le Bithynien fut vainqueur. En 315 il profita de la lutte entre ces anciens Diadoques et lança une campagne contre les villes d’Astacos (ou Astacus) et Chalcédoine (ou Khalkêdôn), mais il échoua en raison de renforts envoyés par le Roi de Macédoine, Antigonos I Monophtalmos (306-301). En 301, après la mort d’Antigonos I, à la bataille d’Ipsos, en Phrygie, contre Lysimaque, il attaqua de nouveau et fut victorieux, mais Astacos fut détruite pendant la bataille. Il fonda alors une ville, qui fut appelée Zipoition (ou Zipoetium) après sa mort, au pied du mont Lypedron, mais les emplacements précis de la cité et de la montagne ne sont pas connus. Après la mort d’Antigonos I, lors du partage du butin, Lysimaque reçut la majeure partie de l’Asie Mineure jusqu’aux Monts Taurus. Vers 298/297 il attaqua de nouveau Zipoétès qui sortit vainqueur et prit le titre de Basileus (Roi). Il vécut jusqu’à l’âge de 76 ans. Il eut quatre enfants, dont Nicomède, qui lui succéda et Zipoétès II.
 
   Nicomède I (ou Nikomedes ou Nicomèdes ou Nicomedes de Bitinia, en Grec : Nικoμηδης A’ της Βιθυνίας, 280 à 255/253 ou 279 à 255 ou 279 à 243 ou 278 à 255 ou 278 à 250 ou 278 à 243) l’aîné des fils de Zipoétès I devint Roi de Bithynie vers 278, mais la date de la fin de son règne est encore mal connue, les spécialistes penchent certains pour 255 d’autres pour 243. Il débuta son règne dans la terreur puisqu’il fit tuer deux de ses trois frères pour éviter les conflits d’avenir pour le trône, mais le troisième, Zipoétès II (ou Zipoites ou Zipoite ou Zipetas ou Zypétès ou Cipetes, en Grec : Zιπoιτης Β΄ ou Zιβoιτης Β΄, 278 à 276), qui prétendait aussi à la couronne, pris les armes et eut un certain succès. Il resta à la tête d’une partie importante du royaume pendant deux ans de 278 à 276. Dans le même temps, alors que la bataille interne faisait rage pour le trône de Bithynie, Nicomède I dut faire face à une invasion du Roi Séleucide, Antiochos I Sôter (280-261).
 
   Pour faire face au danger représenté par celui-ci, Nicomède I s’allia avec la ville d’Héraclée du Pont et au Roi Macédonien, Antigonos II Gonatas (277-239). Les attaques se firent avec peu de perte. Antiochos I envahit tout de même la Bithynie, mais se retira rapidement sans risquer une bataille avec la coalition. Puis, pour mettre fin à la menace posée par son frère, il passa alliance avec les Celtes, qui ravageaient à cette époque l’Asie Mineure. Conduit par Lutorios (ou Lotarius) et Léonorios (ou Leonnorius), les Celtes vainquirent et tuèrent Zipoétès II, permettant une fois pour toutes à Nicomède I d’être seul Roi de toute la Bithynie. Comme gage pour leur soutien, il leur céda en 278 la Galatie qui allait être un État avec lequel il allait falloir compter en Asie Mineure.
 


 

Monnaie de Nicomède I

   Nous ne savons pas grand chose sur les événements suivants lors de son règne. Il est supposé avoir assisté les Celtes dans leurs conflits contre Antiochos I, mais aucun événement particulier n’a été enregistré. Ce dont on est sur c’est que Nicomède I n’eut pas d’opposition majeure en Bithynie, ni à l’extérieur de son royaume et ce jusqu’à sa mort. Le royaume pendant son long règne atteignit un haut niveau de prospérité et de puissance. Selon Strabon (Géographe Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C), en 264, il prit pour capitale Nicomédie (aujourd’hui Izmit) sur la mer Noire, qu’il fit reconstruire et à partir de laquelle il géra l’expansion de son royaume. Sa fondation est aussi datée de 264 par Eusèbe de Césarée (ou Eusèbe Pamphile de Césarée, Prélat Grec, écrivain, théologien et apologète Chrétien, v.265-v.340).
 
   Nicomède I eut deux épouses. Sa première femme fut une Phrygienne appelée Ditizèle (ou Ditizela) avec qui il eut trois enfants : Prusias, Zélas (ou Ziaelas ou Zielas ou Cielas) et Lysandra. Selon Arrien (ou Lucius Flavius Arrianus Xénophon ou Arrien de Nicomédie, historien Grec et philosophe de l’époque Romaine, v.85-v.145) elle mourut après avoir été attaquée par des chiens et fut enterrée à Nicomédie dans une tombe très élaborée. Sa seconde épouse fut Etazèta (ou Heptazeta, 255 à 254). Femme ambitieuse, elle réussit à convaincre son époux de léguer son royaume à ses propres enfants, et non pas ceux de son premier mariage. Au moment de sa mort, les enfants d’Etazèta étaient encore petits, leur fils Zipoétès III (ou Zipoites ou Zipoite ou Zipetas ou Zypétès, en Grec : Zιπoιτης Γ΄ ou Tiboites, en Grec: Τιβοίτης, 254 ou 250 ou 243) était même nouveau-né. Etazèta devint alors Régente en son nom. Afin de l’aider dans ses fonctions, le Roi qui pensait renforcer le trône avait demander la protection des enfants aux Rois Ptolémée II Philadelphe (282-246) d’Égypte et Antigonos II Gonatas, ainsi qu’aux cités-État de Byzance, Héraclée du Pont et Kios (ou Cius).
 
   Cependant, l’aîné des fils de Nicomède I et de Ditizèle (ou Ditizela), Zélas (ou Ziaelas ou Ziaèlas ou Zielas ou Cielas, en Grec : Ζιαήλας, 255 à 228 ou 254 à 229 ou 254 à 228 ou vers 250 à vers 230 ou 250 à 228 ou 243 à 228), refusa d’accepter la décision de son père et se révolta contre sa belle-mère. Etazèta chassa Zélas du royaume. Il se réfugia d’abord en Arménie, puis à la cour du Satrape de Commagène, Samès (v.290-v.260), à Samosate (Samsat aujourd’hui). Il leva une armée avec l’aide de quelques Galates et tenta immédiatement de retrouver ses droits par la force. Le conflit fut de courte durée, car aucun des dirigeants cité ci-dessus, si ce n’est un faible appui du futur Roi de Macédoine, Antigonos III Dôson (229-221), ni les villes désignées par Nicomède I pour donner une protection à ses plus jeunes enfants ne se précipitèrent à son secours. Etazèta essaya de résister et acquérir une légitimité, mais tous ses efforts furent vain et, vers 254, Zélas conquit rapidement une première partie, puis l’ensemble de la Bithynie, ce qui obligea Etazèta et son fils à s’échapper en Macédoine à la cour du Roi Philippe V (221-179). Selon certaines sources Zipoétès III serait mort en 220.
 
    À l’instar de son père et son grand-père, Zélas fonda aussi une nouvelle ville nommée d’après son nom, Ziela, mais l’emplacement de la cité est encore inconnu. Il, soupçonna, une partie des Galates à sa solde d’un complot contre lui. Il décida alors de résoudre le problème en faisant assassiner tous leurs chefs lors un grand repas où il les invita. Mais ceux-ci furent avertis à temps et ce fut eux qui l’assassinèrent en l’égorgeant à sa table. On ne connait pas le nom de son épouse, mais Zélas eut deux enfants : Prusias qui lui succéda et, selon l’historien Romain, Justin (III siècle ap.J.C), une fille, Laodicée (ou Laodiké), née en 245, qui fut mariée au Prince Séleucide, Antiochos Hiérax, le frère du Roi Séleucos II Kallinikos (246-225).

Monnaie de Prusias I


   Prusias I Cholus  "le Boiteux" (ou Prousias, en Grec : Χωλός A’ ὁ Προυσίας, 230 à 182 ou 229 à 182 ou 228 à 185 ou 228 à 182 ou 228 à 181) arriva sur le trône. Afin d’étendre son influence, en 220, il mena une guerre contre Byzance. En 195, il accueillit le Général Carthaginois Hannibal (247-183) après sa défaite face aux Romains, mais en 183, il fut obligé de le livrer à ces derniers pour éviter les représailles de Rome. Pendant tout son règne, il redouta la Macédoine, il passa alors alliance avec elle dont il épousa Apama III, fille de son Roi Démétrios II l’Étolique (239-229). Il combattit auprès du Roi suivant, Philippe V (221-179) contre le Roi de Pergame, Attalos I Sôter (ou Attale, 241-197), allié aux Romains, dans les Guerres Macédoniennes.
 
   Strabon (Géographe Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C) précise, qu’après sa victoire Philippe V lui accorda en 202, les ports de Kios et Myrléa sur les rives de la mer de Marmara, actuellement près de Mudanya, qui avaient été détruits lors de la guerre, que Prusias I rebaptisa respectivement Prusias (ou Prusa ou Prusias ad Mare ou Prusias ad Hypium) et Apamée Myrléa. Il faut noter qu’Étienne de Byzance (ou Stéphanos Byzántios, écrivain Byzantin du VIe siècle ap.J.C), dit que Myrléa fut fondé par Nicomède II, qui lui donna le nom de sa mère, Apamée.
 
   À la suite du partage de l’Asie Mineure, au Traité d’Apamée en 188 (voir carte), qui fut très favorable à Pergame, Prusias I estima avoir été lésé et ne cessa pas jusqu’à la fin de son règne d’harceler le royaume de Pergame. Il s’allia au Roi du Pont, Pharnace I (ou Pharnacès ou Pharnakes, 184-170) dans une guerre contre le Roi Eumène II (ou Eumènès, 197-159) de Pergame. Mais la Bithynie subit une série de revers. En 183/182 Pharnace I s’empara de Sinope. Les Rhodiens qui étaient maître de la cité se plaignirent à Rome, mais rien n’y fit. Pharnace I continua son extension et s’empara des villes côtières de Kotyora, Pharnacia (ou Giresun ou Kérassonte ou Cérasonte ou Choerades) et Trapézonte (ou Trébizonde) à l’Est. Il prit ainsi un contrôle effectif sur une grande partie des côtes Nord de l’Anatolie. Dans le même temps Prusias I décéda et son fils, Prusias II Cynegus lui succéda.

 

Répartition de l’Asie Mineure au Traité d’Apamée – 188


 
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   Prusias II Cynegus  “le Chasseur (ou Prousias ou Kynegos ou Cynegos, en Grec : Προυσίας B Κυνηγός, 185 à 149 ou 182 à 149) succéda à son père à une époque où la politique extérieure entre les États Hellénistiques était très tendue. Au début de son règne, afin de contrer la montée en puissance du royaume du Pont, de 181 à 179, il fut brièvement allié avec son ex ennemi, Eumène II (ou Eumènès, 197-159) de Pergame et avec Ariarathès IV Eusèbe (220-163) de Cappadoce pour lutter contre le Roi du Pont, Pharnace I (184-170). Ce dernier s’était emparé des villes côtières de Kotyora, Pharnacia (ou Giresun ou Kérassonte ou Cérasonte ou Choerades) et Trapézonte (ou Trébizonde) à l’Est et avait prit ainsi un contrôle effectif sur une grande partie des côtes Nord de l’Anatolie. Bien que Rome tenta de maintenir la paix, Pharnace I reprit le combat conte la coalition. Alors qu’il remportait initialement plusieurs succès, il fut dépassé en 179 par les forces adverses et il dut signer un traité de paix où il céda l’ensemble de ses conquêtes à l’Ouest, dont la Galatie et la Paphlagonie.
 


 

Monnaie bronze de Prusias II

   Après quoi, Prusias cassa l’alliance avec Pergame et reprit l’hostilité traditionnelle contre elle, comme ses prédécesseurs, avec ses alliés Macédoniens, et combattit avec force le royaume. Il épousa Apama IV, la fille du Roi de Macédoine Philippe V (221-179) et de la Reine Polycrateia. Lorsque le fils de ce dernier, Persée (179-168), échoua dans sa lutte contre les Romains, Prusias II compris qu’il fallait changer d’attitude et se rendit à Rome pour solliciter une alliance, mais s’y déshonora par sa bassesse. Son attitude à leur égard fut si servile que cela lui valut le mépris de l’historien Polybe (Général, homme d’État et historien Grec, v.205-126 av.J.C).
 
   Prusias II rentra sans succès à Nicomédie et reprit la guerre contre le royaume de Pergame allié des Romains. Son Roi, Attalos II Philadelphe (ou Attale, 159-138) se plaignit à Rome, qui reconnut ses droits et un accord fut conclu entre les deux belligérants. Prusias II prétexta de nouvelles escarmouches et attaqua la ville de Pergame avec toute son armée, puis Élée, un des ports du royaume de Pergame. Il remporta quelques victoires, mais une grande partie de sa flotte coula au cours d’une tempête. Le Roi de Pergame réunit alors une puissante armée, aidé par son ami et allié Ariarathès V Eusèbe Philopator (163-130) de Cappadoce, pour contre-attaquer, mais Rome s’interposa et en 154, obligea le Roi de Bithynie à redonner les territoires occupés et à payer un lourd tribut. Prusias II voulut écarter son fils, le futur Nicomède II, de sa succession en faveur d’un autre fils de sa seconde épouse. Le Roi de Pergame, Attalos II Philadelphe, trouva l’opportunité trop belle d’aller contre les désirs de son ennemi de toujours et accueillit alors le jeune Prince à sa cour.
 
    Prusias II envoya une ambassade à Rome pour se plaindre de cette intervention. Le Sénat Romain pensa qu’il était temps de se débarrasser de ce souverain gênant et il désigna pour examiner l’affaire une commission composée de trois Sénateurs, qualifiés d’incapables par Polybe : Aulus Hostilius Mancinus, Lucius Malleolus et Marcus Licinius. Avec une telle défense, les jours de Prusias II étaient comptés. Le Roi sentant que l’affaire allait lui échapper décida de faire assassiner son fils et envoya un meurtrier après lui, mais le meurtrier révéla le complot et convaincu Nicomède II de se rebeller contre son père qui projetait de le faire tuer. Selon Diodore de Sicile (historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30), le Prince appuyé par Attalos II, se révolta et assiégea son père dans Nicomédie. Prusias II fut capturé et jeté en prison dans le temple de Zeus, puis il le fit assassiner. Une des filles de Prusias II épousa le Roi de Thrace des Caenes Diegylis (v.150-141).
 


 

Autre monnaie de Prusias II

   Nicomède II Épiphane (ou Nikomedes ou Nicomèdes, en Grec : Νικομήδης Β’ ‘Eπιφανής, 149 à 128 ou 149 à 127) s’empara du pouvoir en faisant assassiner son père qui menaçait de le mettre à mort. C’est à partir de ces faits que Corneille tira le sujet de sa tragédie "Nicomède". Nicomède II s’allia dans un premier temps aux Romains car il souhaitait obtenir la Grande Phrygie, qu’il n’aura jamais. Il dut au contraire, sous leur pression, céder la Paphlagonie. Cet acte, selon les historiens de l’antiquité, lui causera un tel chagrin qu’il en décèdera.
 
   Son fils Nicomède III Évergète (ou Nikomdēs Euergetes, en Grec : Νικομήδης Γ’ Εεργέτης, 127 à 94) lui succéda. Son règne a longtemps été controversé entre les historiens et confondu avec celui de son père, il est aujourd’hui reconnu par tous les spécialistes. Nicomède III, sans le savoir, amorça par sa politique le déclin de son royaume. Il abandonna l’alliance avec les Romains et vers 111/110, il passa un accord avec le Roi du Pont, Mithridate VI (120-63). Il annexa la Paphlagonie et la Cappadoce où il épousa la sœur de Mithridate VI, Laodice (ou Laodice C ou Laodiké ou Laodicée), veuve du Roi Ariarathès VI Épiphane (130-111) qui agissait en tant que Régente pour son jeune fils Ariarathès VII Philométor (111-100). Cependant, en 100, Mithridate VI changea d’avis et refusa d’accepter le rapprochement des deux États voisins du royaume du Pont. Il annula son alliance avec Nicomède III, il envahit la Cappadoce et chassa sa sœur et Nicomède III du pays.
 
   Ariarathès VII demeura seul Roi, mais il refusa d’accepter le retour de Gordias (ou Gordius), l’assassin de son père, que Mithridate VI voulait lui imposer. La relation entre les deux souverains devint alors explosive et Mithridate VI assassina lui-même Ariarathès VII lors d’une rencontre qu’il avait organisée. Il remplaça son neveu par son propre fils de huit ans, sous le nom d’Ariarathès IX Eusèbe Philopator (100 et 95-87). Cependant à la mort d’Ariarathès VII, un autre fils de Laodice (ou Laodice C ou Laodiké) et Ariarathès VI, Ariarathès VIII Épiphane (100-95) était monté sur le trône de Cappadoce proclamé Roi par la noblesse Cappadocienne en opposition à au fils du Roi du Pont. Il fut rapidement chassé du royaume par Mithridate VI et mourut peu de temps après de mort naturelle. Mithridate VI restaura alors sur le trône son fils.


 

Drachme de Nicomède II

 
    Le Roi Nicomède III et Laodice (ou Laodice C ou Laodiké ou Laodicée) envoyèrent alors une ambassade à Rome pour mettre sur le trône de Cappadoce un prétendu troisième fils d’Ariarathès VI et Laodice. Mithridate VI, avec la même impudeur, dit l’historien Romain Justin (III siècle ap.J.C), envoya aussi une ambassade à Rome pour affirmer que l’enfant qu’il avait placé sur le trône, était un descendant d’Ariarathès V Eusèbe. Le Sénat Romain n’affecta le Royaume ni à l’un ni à l’autre, mais garanti la liberté aux Cappadociens et, en 95, il ordonna de déposer Ariarathès IX. Après une courte période de domination Pontique directe, le Sénat obligea Mithridate VI d’évacuer la Cappadoce. Ariarathès IX ne fut chassé définitivement du pays qu’en 87. Il mourut en combattant pour son père en Thessalie ou peut-être empoisonné par lui ?. Rome fit alors une tentative, pour instaurer une république en Cappadoce.
 
   Celle-ci ayant échouée, le Sénat approuva la volonté des Cappadociens de préserver la monarchie et leur permis de choisir qui leur plaisait. La Cappadoce reçut alors pour Roi un Seigneur Perse, Ariobarzane I Philoromaios (ou Ariobarzanês, 95-62), qui fut élu aussi par les nobles Cappadociens et soutenu par les Romains. Mithridate VI ne pouvait tenir tête à Rome que s’il disposait d’alliés puissants. Il passa alors alliance avec le Roi d’Arménie, Tigrane II le Grand (95-54), à qui il donna en mariage sa fille Cléopâtre. En 94, Mithridate VI se tourna vers la Bithynie et Nicomède III, qu’il attaqua et détrôna. Tigrane II poussé par son allié, envahit la Cappadoce et en chassa Ariobarzane I Philoromaios. Le fils de Mithridate VI fut replacé sur le trône, mais il en fut chassé un an plus tard par le Général Romain Sylla, qui imposa la restauration du Roi Ariobarzane I Philoromaios.
 
   À la mort de Nicomède III ses fils,
Nicomède IV Philopator (En Grec : Νικομήδης Δ΄ Φιλοπάτωρ, 94 à 74) et Socratès Chrestos (En Grec : Σωκράτης ό χρηστός, 92 à 90/89), un second fils peut-être illégitime, qui revendiquait également le trône, se disputèrent le pouvoir, ce qui donna une nouvelle occasion à Mithridate VI (120-63) d’intervenir en Bithynie. Nicomède III fut également le père d’un fils anonyme auquel il donna le nom de Pylémène (ou Pylæménés) lorsqu’il lui attribua une partie de la Paphlagonie annexée. Ce Pylémène Évergètes fut expulsé à l’époque à laquelle Nicomède IV fut chassé de Bithynie par Mithridate VI. En arrivant au pouvoir en 94 Nicomède IV s’empressa de reformer l’alliance avec les Romains, mais après avoir tenté de l’assassiner, par l’intermédiaire d’un certain Alexandre, Mithridate VI décida de lui opposer Socratès Chrestos, qui envahit la Bithynie à la tête d’une armée Pontique commandée par les Généraux Archélaos et son frère Néoptolème, et s’empara du royaume. En 92, vaincu, Nicomède IV s’enfuit à Rome afin de réclamer justice. Socratès Chrestos fut proclamé Roi, mais il ne fut toutefois qu’un souverain fantoche et la Bithynie se trouva de facto intégrée dans l’Empire de Mithridate VI.


 

Monnaie de Nicomède III

 
   Le Sénat Romain décida d’envoyer en 90 une commission conduite par Manius Aquilius, fils du créateur de la province d’Orient, pour obtenir la restauration de Nicomède IV et d’Ariobarzane I Philoromaios. Socratès Chrestos réclama l’assistance de Mithridate VI, mais ce dernier se garda bien d’intervenir et, afin d’éviter d’avoir à le livrer aux Romains, le fit mettre à mort. Toutefois Mithridate VI et Tigrane II s’inclinèrent, mais Aquilius demanda d’indemniser le Roi de Bithynie. Devant le refus de Mithridate VI, Aquilius poussa Nicomède IV à envahir le royaume du Pont. Mithridate VI en profita et en 89, installa une nouvelle fois son fils en Cappadoce. Puis il entreprit la construction de soixante-quinze forteresses en Petite Arménie et mobilisa une armée de 250.000 fantassins, des escadrons de chars et 50.000 cavaliers. Il se procura des navires en Égypte et en Syrie et enrôla les Sarmates ses anciens ennemis.
 
   Tous ces préparatifs afin de déclarer, en 89, une nouvelle fois la guerre à Rome. Face à lui, l’armée de Nicomède IV comptait : 50.000 fantassins et 6.000 cavaliers et celle des Romains 190.000 hommes, que commandait Aquilius. Mithridate VI remporta deux victoires décisives, qui lui livrèrent toute la Bithynie, la Phrygie du Nord et la Mysie. Il pénétra ensuite dans la province d’Asie où il fut accueilli comme un libérateur. Il se débarrassa des Romains qui se trouvaient en Asie et plus de 80.000 périrent en un seul jour, principalement à Éphèse. Puis Mithridate VI s’attaqua à la Macédoine, mais l’armée Romaine franchit le Bosphore et Mithridate VI perdit peu à peu toutes ses conquêtes. Sylla le contraint à signer la paix de Dardanos (En Troade). En 85 Mithridate VI restitua la Bithynie et la Cappadoce et céda aux Romains 70 navires et 2.000 talents d’or. Nicomède IV récupéra une nouvelle fois son trône et les années qui suivirent furent relativement paisibles, avec une intervention Romaine en croissance constante dans les affaires intérieures. 
  


 

Monnaie de Nicomède IV

   Redevable envers Rome, Nicomède IV se monta très fidèle au Sénat. En 80, le jeune Jules César (100-44) fut envoyé comme Ambassadeur à la cour de Nicomède IV. Selon Suétone (ou Caius Suetonius Tranquillus, polygraphe et érudit Romain, v.69-v.130), dans sa “Vie du divin Julius“, son séjour en Bithynie généra de fortes rumeurs concernant la relation entre les deux hommes, les présentant comme amants. Cela conduisit même des opposants politiques de César à l’appeler “la Reine de Bithynie“. La fidélité de Nicomède IV envers l’Empire Romain alla jusqu’à sa mort où il légua en 74 par testament aux Romains son royaume. À cette date la région passa donc sous contrôle Romain en devenant province Romaine.
 
   Mithridate VI ne pouvait accepter cette situation et au printemps 73, il reprit les hostilités. Il envoya une armée, commandé par Diophante, occuper la Cappadoce. Dans le même temps, sa propre armée et sa flotte s’installèrent à Nicomédie afin d’y rétablir le Roi légitime, le fils de Nicomède IV. Il expulsa les résidants Romains et passa dans la province Romaine d’Asie, où il fut cette fois encore accueilli en libérateur. Puis il assiégea Cyzique, alliée de Rome, sur la côte de l’Hellespont. Rome envoya le Proconsul Lucius Licinius Lucullus (Homme d’État et Général, 115-57) pour le confronter et ce dernier réussit à l’arrêter. Mithridate VI échappa de justesse aux cavaliers Galates lancés à sa poursuite. Cependant, en 66, ce dernier fut finalement vaincu par Pompée (Général et homme d’État Romain, 106-48) et la Bithynie, en 64/63, fut intégrée à l’ancien royaume du Pont, annexé, pour former une nouvelle province Romaine, la province du Pont-Bithynie, dont les limites varièrent à plusieurs reprises.
 
   En 27 av.J.C, sous l’Empereur Auguste (27 av.J.C-14 ap.J.C), la Pont-Bithynie devint province Sénatoriale. La capitale, Nicomédie comptait de nombreux monuments, magnifiquement ornés de statues, dont celle de Nicomède lui-même, en ivoire, que l’Empereur Trajan (98-117) fit transporter à Rome. Sous ce dernier, en 110-113, elle eut pour Gouverneur (Legatus pro praetore provinciae Ponti et Bithyniae consulari potestate) Pline le Jeune (ou Caius Plinius Caecilius Secundus, écrivain et homme politique Romain, 61-v.114). Sa correspondance avec l’Empereur, qui a été conservée, est un document précieux sur l’administration de la province. La Bithynie connut la prospérité et devint une des plus importantes provinces Romaines parmi celles d’Asie Mineure. À partir du IIIe siècle ao.J.C, le pays se Christianisa progressivement et suivit l’histoire de l’Anatolie et evint une province centrale de l’Empire Byzantin. Nicomédie fut ravagée par les Goths une première fois en 256 ap.J.C.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la Bithynie voir les ouvrages de :
 
François De Callatay :
Les derniers Rois de Bithynie : Problèmes de chronologie, Revue belge de numismatique et de sigillographie 132, 1986.
Marc Desti :
Les civilisations Anatoliennes, PUF, Paris, 1998.
Henri-Louis Fernoux :
Notables et élites des cités de Bithynie aux époques Hellénistique et Romaine : IIIe siècle av.J.C.-IIIe siècle ap.J.C. : Essai d’histoire sociale, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Lyon, 2004.
Anna Heller
Les bêtises des Grecs : Conflits et rivalités entre cités d’Asie et de Bithynie à l’époque Romaine (129 av.J.C.-235 ap.J.C.), Ausonius, Pessac, 2006 – Diffusion De Boccard, Paris, 2006.
Henry Lenormant :
La monnaie dans l’antiquité, PUF, Paris, 1878.
Jesper Majbom Madsen :
Eager to be Roman : Greek response to Roman rule in Pontus and Bithynia Duckworth, London, 2009.
Christian Mare :
Pontus et Bithynia : Die Römischen provinzen im norden kleinasiens, Philipp von Zabern, Mainz, 2003.
Christoph Michels :
Kulturtransfer und Monarchischer Philhellenismus : Bithynien, Pontos und Kappadokien in Hellenistischer Zeit, V & R Unipress, Göttingen, Janvier 2009.
Georges Perrot, Jules Delbet et Edmond Guillaume :
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d’une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont, Hildesheim, Olms, 1983.
Théodore Reinach :
Trois royaumes de l’Asie Mineure : Cappadoce, Bithynie, Pont, C. Rollin et Feuardent, Paris, 1888.
Essai sur la numismatique des rois de Bithynie, C. Rollin et Feuardent, Paris, 1888.
Maurice Sartre :
L’Asie Mineure et l’Anatolie, d’Alexandre à Dioclétien, Armand Colin, Paris, 1997.
Mikhaïl Ivanovitch Rostovtzeff :
Pontus, Bithynia and the Bosporus, Annual of the British School at Athens, 22, 1916-1918.
Giovanni Vitucci :
Il Regno di Bitinia, A. Signorelli, Roma, 1953.

 

 
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