Quelques grands Rois d’Arménie :
Tigrane  II
95  à  54
 

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….Retour à la dynastie Artaxiade  

 

  Sommaire
 

Son origine
Son règne  
Sa famille
Bibliographie

  Tétradrachme de Tigrane II –
British Museum
DATES  de  RÈGNE
    95 – 54
95-58
95-55

 


 

Statue de Tigrane II –
Erevan

Son origine

 
   Tigrane II (ou Tigranes ou Tigrane le Grand, en Arménien : Տիգրան Մեծ, en Grec : Τιγράνης ο Μέγας Tigrane o Mégas, en Latin : Tigrane Magnus) fut le 4e ou 5e souverain de la dynastie Artaxiade d’Arménie. Ces dates de règne ne font pas l’unanimité, on trouve de 95 à 54 ou de 95 à 58. Il naquit autour de 141/140, mais sa paternité est très contestée. Il fut selon les spécialistes le fils d’Artavazde I, ou celui d’Artavazde (II) ou celui de Tigrane I et il succéda à l’un de ses Rois. Les différentes versions :


Tigrane I (149-123 ou 123-95) prit le pouvoir à la mort de son frère Artavazde I (160-149 ou 160-123), celui-ci n’ayant pas laissé d’héritier, son fils Tigrane (futur Tigrane II) étant en otage chez les Parthes. Certains spécialistes, comme Vahan Kurkjian, Édouard Will et René Grousset, pensent qu’il fut suivi par un certain Artavazde (II) (ou Artavasdes ou Artavaside, 123 à 95), qui serait son fils, et ce serait lui le père du futur Tigrane II. La version serait la suivante, vers la fin du règne d’Artavazde I, les Parthes attaquèrent l’Arménie et furent vraisemblablement victorieux car ils prirent comme otage le Prince héritier, le futur Tigrane II. D’autres historiens, comme Nina Garsoïan, Marie-Louise Chaumont, Giusto Traina et Cyrille Toumanoff, contestent l’existence même de ce Roi et font de Tigrane I le père et prédécesseur de Tigrane II, s’appuyant peut-être sur la proposition d’Appien (ou Appien d’Alexandrie ou Appianus, historien Grec de l’époque Romaine, 90-v.160), enfin Édouard Will fait de Tigrane I le frère de Tigrane II ?. 

 
Son règne

 

   Tigrane II monta sur le trône en 95. Il fut un otage, jusqu’à l’âge de 40 ans, de la cour du Roi Parthe, Mithridate II (124-88) qui avait vaincu les Arméniens en 105. D’autres sources indiquent une date beaucoup plus tôt, vers les années 112-111. Après la mort du Roi Tigrane I (ou d’Artavazde), en 95, Tigrane II acheta sa liberté aux Parthes en échange de "soixante dix vallées" en Atropatène (Azerbaïdjan Iranien). Quand il arriva au pouvoir, le fondement de son Empire était déjà en place grâce au fondateur de la dynastie Artaxiade, mais au début, il fut vassal du Roi Parthe, Mithridate II qui imposait son protectorat sur la région. Les montagnes d’Arménie, cependant, formaient des frontières naturelles entre les différentes régions du pays et de ce fait, cela ne répondait pas à la volonté de Tigrane II qui voulait créer un Empire centralisé.
 
   Il commença donc par consolider son pouvoir en Arménie avant de se lancer dans des campagnes. Sa première action fut d’éliminer Artanes, le dernier prétendant au trône de Sophène, descendant de Zariadrès (ou Zareh ou Zariadres ou Zariadris). Puis il prit son indépendance et devint le véritable fondateur de l’Empire d’Arménie. Son royaume s’étendra de la mer Caspienne jusqu’à la Palestine et du royaume du Pont jusqu’à la Mésopotamie. Dans le même temps que sa prise de pouvoir, le Roi du Pont, Mithridate VI, allié avec le Roi de Bithynie, Nicomède III (127-94) avait envahi la Cappadoce. Mithridate VI fit assassiner, son neveu le Roi, Ariarathès VII Philométor (111-100), qu’il remplaça par son propre fils de huit ans, sous le nom d’Ariarathès IX (100 puis 95-88). Toutefois Rome ne pouvait accepter les conquêtes du Roi du Pont. Le Sénat Romain ordonna à Mithridate VI d’évacuer le pays, ce qu’il fit rapidement. La Cappadoce reçut alors pour Roi un Seigneur Perse, Ariobarzane I Philoromaios (ou Ariobarzanês, 95-62), qui fut élu aussi par les nobles Cappadociens et fut soutenu par les Romains.

Mithridate VI – Musée du Louvre

 

 
   Mithridate VI ne pouvait tenir tête à Rome que s’il dispose d’alliés puissants. Il passa alors alliance avec Tigrane II à qui il donna en mariage sa fille Cléopâtre (l’aînée). Les deux Rois fixèrent leurs zones d’influences. Tigrane II prétendait s’étendre à l’Est, tandis que Mithridate VI partait à la conquête des terres Romaines en Anatolie et en Europe. En 93, Tigrane II poussé par son allié, envahit la Cappadoce, et en chassa Ariobarzane I Philoromaios. Le fils de Mithridate fut replacé sur le trône, mais il en fut chassé un an plus tard par le Romain Sylla, qui imposa la restauration du Roi Ariobarzane I Philoromaios.
 
   En 91, Mithridate VI se tourna vers son ex-allié la Bithynie, qu’il attaqua, pendant que Tigrane II, à peine un an plus tard en 90 chassa une nouvelle fois Ariobarzane I Philoromaios de Cappadoce. Rome envoya en Asie Mineure Aquilius pour obtenir la restauration du fils de Nicomède III, Nicomède IV Philopator (94-74) qui venait d’accéder au trône, et d’Ariobarzane I Philoromaios. Mithridate VI et Tigrane II s’inclinèrent, mais Aquilius demanda d’indemniser le Roi de Bithynie. Devant le refus de Mithridate, Aquilius poussa Nicomède IV à envahir le royaume du Pont. Mithridate VI en profita et en 89, il installa une nouvelle fois son fils en Cappadoce. Puis il entreprit avec son allié la construction de 75 forteresses en Petite Arménie (ou Sophène à l’Ouest le long de la rive droite de l’Euphrate, Cilicie) et mobilisa une armée de 250.000 fantassins, des escadrons de chars et 50.000 cavaliers. Il se procura des navires en Égypte et en Syrie et enrôla les Sarmates ses anciens ennemis. Tous ces préparatifs afin de déclarer, en 89, la guerre à Rome.
 
   Mithridate VI remporta deux victoires décisives, qui lui livrèrent toute la Bithynie, la Phrygie du Nord et la Mysie. Il se débarrassa des Romains qui se trouvaient en Asie et plus de 80.000 périrent en un seul jour, principalement à Éphèse. Puis il s’attaqua à la Macédoine, mais l’armée Romaine franchie le Bosphore et il perdit peu à peu toutes ses conquêtes. Sylla le contraint à signer la paix de Dardanos (En Troade). Mithridate VI restitua les territoires et les Romains réussirent à lui imposer le retour dans son royaume. Sylla y laissa Lucius Licinius Murena (105-22), en qualité de Propréteur, avec deux légions, mais compte tenu de la personnalité des deux protagonistes, ils ne tardèrent pas à se chercher querelles.


 

Copie, sans doute d’époque
Augustéenne, d’un portrait de
Sylla, du IIe siècle av.J.C
– Glyptothek Munich

 
  Le prétexte pour reprendre les hostilités allait vite être trouvé.
 À ce moment-là, Tigrane II profita du déclin de l’Empire Parthe affaiblie par les invasions des Scythes et les querelles internes à la mort de son Roi Mithridate II, pour les attaquer, alors que sa fille, Ariazate-Automa, venait d’épouser Mithridate II. Apparemment il envahit Ecbatane et prit le titre de Roi des Rois qui, à l’époque, en fonction de leurs territoires, n’était même pas porté par certains Rois Parthes. Il imposa ensuite sa suzeraineté aux Princes de la Syrie du Nord et de la Cilicie.
 
   De 87 à 83, il conquit toute la Syrie, la Mésopotamie et une partie de l’Asie Mineure. Son royaume s’étendait alors du Caucase (Nord de l’Irak) jusqu’à la Syrie actuelle. Strabon (Géographe Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C) écrivit :

"Quand il (Tigrane) a acquis le pouvoir, il a récupéré ces soixante-dix vallées et dévasté le pays des Parthes, sur le territoire Ninus (Ninive), près d’Arbela. Il a soumis à son autorité les Atropateniens (en Azerbaïdjan) et les Goryaeens (sur le Haut Tigre), par la force des armes, il a obtenu aussi la possession du reste de la Mésopotamie et après avoir traversé l’Euphrate, la soumission de la Syrie et Phoenicea. (Strabon – Livre XI.xiv.16)".


   En 83, après une guerre sanglante pour le trône de Syrie, régie par les Séleucides, les Syriens décidèrent de choisir Tigrane II comme leur protecteur et lui offrirent la couronne de Syrie Séleucides. Tigrane II conquit ensuite la Phénicie et la Cilicie, de manière à mettre un terme aux derniers vestiges de l’Empire Séleucide. La frontière Sud-ouest de son Empire attint à ce moment Ptolémaïs (ou Akko ou Acre aujourd’hui), sur la côte Méditerranéenne. Beaucoup des habitants des villes conquises et des prisonniers, environs 300.000, furent envoyés dans sa nouvelle capitale de Tigranocerta (ou Tigranakert) qu’il fonda vers 78.
 
   En 74 à la mort du Roi de Bithynie, Nicomède IV, les Romains se prétendirent héritiers du trône. Mithridate VI et Tigrane II ne pouvaient accepter cette situation et au printemps 73, ils entrèrent en guerre. Mithridate VI envoya une armée, commandée par Diophante, occuper la Cappadoce. Dans le même temps, sa propre armée et sa flotte se dirigèrent vers la Bithynie afin d’y installer le Roi légitime, le fils de Nicomède IV. Il expulsa les résidants Romains et passa dans la province Romaine d’Asie. Puis il assiégea Cyzique, alliée de Rome, sur la côte de l’Hellespont. Rome envoya le Proconsul Lucius Licinius Lucullus (Homme d’État et Général, 115-57) pour le confronter et ce dernier réussit à l’arrêter. En 72, Tigrane II fit le siège de l’État Nabatéen de Damas, mais il ne gardera pas la ville très longtemps. De son côté Mithridate VI échappa de justesse aux cavaliers Galates lancés à sa poursuite.
 
   Il se réfugia alors dans une forteresse d’Arménie chez Tigrane II et assista impuissant au pillage des villes de son littoral : Amisos et Héraclée du Pont tombèrent en 71, Sinope fut prise en 70. Mithridate VI ne bougea plus pendant presque deux ans. Après la prise de Cabira, Lucullus envoya un ambassadeur nommé Appius Claudius à Antioche pour exiger au Roi d’Arménie l’extradition de Mithridate VI.. Une telle trahison était impossible pour Tigrane II et il refusa de livrer le Roi du Pont aux Romains. Tigrane II aurait répondu : "Si j’acceptais de livrer le père de mon épouse le monde entier et ma conscience me condamneraient"

 

Limite  du  royaume  de  Tigrane II  vers 70

 

 
Cliquez sur un nom de ville ou de région

 
   Les Romains, en représailles, envahirent son Empire. En 69, les forces Arméniennes furent obligées de se retirer de Damas pour faire face à l’attaque des Romains de la cité, permettant à son Roi Arétas III Philhellène (85-62) de reprendre la ville. En Syrie, à Séleucie du Tigre à l’été 69, Tigrane II fit exécuter Cléopâtre V Sélène I, la mère du Roi Séleucide, Antiochos XIII Dionysos Philopator (83-64). Début Octobre de la même année Antiochos XIII sera rétablit sur son trône par le Romain Lucullus. La date de décès de Cléopâtre V fut déduite indirectement par les auteurs antiques (Flavius Josèphe et Plutarque) qui signalent que Tigrane II avait assiégé Cléopâtre V dans Acre (ou Akko ou Ptolémaïs), mais dès qu’il prit la ville, il fut contraint de retourner en Arménie pour faire face à Lucullus qui envahissait son royaume. En effet, à l’été 69, Lucullus fit marcher ses troupes à travers la Cappadoce et entra dans la province Arménienne où se trouvait Tigranocerta. Les Romains poursuivirent leur avancée et début Octobre, Tigrane II perdit le contrôle de Séleucie du Tigre et de la Syrie. Cependant, Lucullus choisit de ne pas poursuivre Tigrane II car il avait le chemin libre vers Tigranocerta vers laquelle il avança et commença à mettre à mettre le siège
 
   Le Roi tenta de venir en aide avec une énorme armée à sa cité, mais le 6 Octobre 69, il fut attaqué. Lucullus avec une armée nettement inférieure en nombre, écrasa par sa tactique l’armée de Tigrane II qui perdit la bataille de Tigranocerta et la ville capitula. Elle fut prise et saccagée. Les gardes non Arméniens de la cité avaient trahi Tigrane II au cours de la bataille en ouvrant les portes de la ville aux Romains. Comme nous le précise Mihran Kurdoghlian, apprenant cela, le Roi bien qu’en pleine déroute, détacha alors 6.000 cavaliers pour secourir la ville sans attendre les troupes que Mithridate VI avait réussi à rassembler, afin d’espérer sauver ses épouses et certains de ses biens. Tigrane II qui n’était pas dans la cité échappa à la capture avec une petite escorte. (Voir la bataille de Tigranocerta).

Monnaie de Tigrane II

 
   Pendant l’hiver 69-68, Mithridate VI et Tigrane II réorganisent leurs forces et levèrent une immense armée de 70.000 hommes pour contrer l’avance de Lucullus et voulurent passer alliance avec le Roi des Parthes, Phraatès III (70-57). Toutefois, ce dernier en voulait au Roi Arménien qui avait accaparé en Mésopotamie plusieurs États vassaux des Parthes. De ce fait, Phraatès III refusa d’aider Mithridate VI et Tigrane II dans leur lutte contre les Romains. Lucullus réussit à remporter encore quelques victoires, mais après une bataille, le 6 Octobre 68, en raison de lourdes pertes du coté Romain, les légions Romaines se mutinèrent et refusèrent de poursuivre les combats, ce qui empêcha Lucullus de s’emparer de l’ancienne capitale Arménienne, Artaxata et il rentra en Mésopotamie. Mithridate VI profita de cette faiblesse des Romains pour reconquérir son royaume à la tête de 10.000 cavaliers Arméniens. Lucullus voulut reprendre l’offensive, mais ses légions n’acceptèrent pas de se mettre en campagne avant le printemps.
 
   Mithridate VI et Tigrane II exploitèrent ce délai pour attaquer par surprise. Ce fut un désastre pour les Romains, plus de 7.000 soldats périrent. Rome limogea Lucullus et début 67 le remplaça par Acilius Glabrio pour diriger la guerre contre les Rois. Lucullus, qui espérait récupérer son poste par une victoire décisive, ne tint pas compte de cette décision. Il souhaitait empêcher la jonction des armées de Mithridate VI et de Tigrane II, mais ses légions arrivées à la frontière du Cappadoce, tournèrent le dos à l’ennemi, puis arrivées au Halys désertèrent. Le Sénat fut obligé de constater qu’il n’avait plus d’armée et que Mithridate VI régnait de nouveau sur le Pont et Tigrane II sur l’Arménie et la Cappadoce. Il confia alors à Pompée (ou Cnaeus Pompeius Magnus, 106-48) le commandement de la guerre contre ces deux Rois. L’armée Romaine harcela Mithridate et Pompée finit par l’anéantir lors une bataille qu’il lui livra sur l’Euphrate pendant la nuit. Mithridate s’enfuit dans son royaume, mais l’armée Romaine le poursuivit et en 66, le chassa définitivement.
 
   Phraatès III scella une alliance avec Pompée, en échange de possessions Romaines en Mésopotamie qui furent abandonnées aux Parthes. À ce moment Tigrane II fut menacé par ses fils, Zariadrès et Tigrane le Jeune, qui s’allièrent avec le Roi Parthes pour prendre le trône d’Arménie. Cléopâtre, peut-être sous l’influence de son père Mithridate VI et à l’instigation de ses fils aurait aussi trahit Tigrane II. La rébellion échoua et Tigrane le Jeune se réfugia à la cour de Phraatès III, dont il devint le gendre. Armé par ce dernier, il lança une expédition en Arménie mais fut défait par son père et se réfugia auprès de Pompée. Tigrane II récupéra alors une bonne portion de son territoire et fut définitivement en froid avec Mithridate VI qui rentra dans son royaume. En 66, Pompée après en avoir terminé avec Mithridate VI, entra en Arménie avec Tigrane le Jeune. Le vieux Roi fut obligé de se soumettre. À ce stade, le choix du souverain était clair, il avait près de 75 ans et il lui était difficile de repartir dans un conflit. Il se rendit, déposa son diadème aux pieds de Pompée et se prosterna devant lui.
 

Monnaie de Tigrane II

   Il fut cependant traité généreusement par Pompée, qui le releva, lui rendit son diadème et l’aida à reprendre son trône. Il y avait tout de même des conditions à cette aide. Tigrane II devait renoncer à la Syrie, à toute l’Asie Mineure, dont la Cappadoce et à la Petite Arménie (La Sophène) dont Tigrane le Jeune devenait Roi, et enfin que Tigrane II paya une rançon de 6.000 talents d’argent. Toutefois Tigrane le Jeune, une fois nommé, s’attira l’hostilité de Pompée en refusant d’effectuer des paiements à la charge du trésor de Sophène et il perdit son soutien Romain. Tigrane II put savourer sa vengeance.
 
   Zariadrès aurait été tué par son père et Tigrane le Jeune son autre fils infidèle fut envoyé à Rome avec sa femme et ses enfants comme prisonnier. Il s’évada en 58, avec l’aide de Publius Clodius Pulcher. L’historien Romain Asconius décrivit l’événement. Cléopâtre échappa à son époux et vécut le reste de sa vie dans le royaume du Pont. Désormais allié de Rome, la situation en Arménie resta ainsi jusqu’à la mort de Tigrane II en 54, où le royaume devint vassale des Romains. Tigrane II fut le premier souverain Arménien à émettre une monnaie. Ses pièces furent frappées à Antioche et à Damas, au cours de son occupation de la Syrie de 83 à 69.
 

Sa famille

 
   Tigrane II eut plusieurs épouses. Trois selon Cyrille Toumanoff, voire quatre pour d’autres spécialistes :
 
• Une épouse dont le nom est inconnu qui selon André Verstanding lui donna une fille :
    Ariazate-Automa (ou Aryazate-Automé), qui épousa le Roi Parthe, Mithridate II (124-88).
 
Cléopâtre, qui fut une des filles du Roi du Pont, Mithridate VI et de la Reine Laodice (ou Laodiké ou Laodicée). Elle naquit en 110. En 94, elle épousa à l’âge de 16 ans Tigrane II âgé lui de 47 ans, pour cimenter l’alliance entre le Pont et l’Arménie. Elle lui donna cinq enfants :
Trois fils :
    Zariadrès qui se rebella contre son père avec son frère Tigrane.
    Artavazde III (ou II, ou Artavasdes ou Artavaside, en Arménien : Արտավազդ) qui succèdera à son père.
    Tigrane (ou Tigrane le Jeune) qui naquit en 93, qui se rebella contre son père avec son frère Zariadrès.
 
Deux filles dont les noms sont inconnus :
    Une qui fut mariée au Roi des Parthes, Pacorus I (v.40-38).
    L’autre qui fut mariée au dynaste de Médie Atropatène, Mithridate I (100-66).
 
• Zosimé qui est donnée par Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125), idée reprise par quelques spécialistes qui la donnent également comme la mère d’Artavazde III (ou II) et des deux filles attribuées à Cléopâtre.
 
• Une dont le nom est inconnu, qui lui donna une fille qui fut l’épouse de Pharnavaz II (63-33/32) d’Ibérie.
 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le souverain voir les ouvrages de :
  
Nicolai Georgievich Adonts :
Tigran Mets : Usumnasirutʻyunner, “Bavigh” hratarakchʻutʻyun, Erevan, 2010.
Hrand K.Armēn :
Tigranes the Great : A biography, Avondale, Detroit, 1940.
Metsn Tigran, Hratarakutʻiwn Hay Azgayin Himnadrami, Gahirē, 1957.
Krikor Jacob Basmadjian :
Chronologie de l’histoire de l’Arménie, p : 291, Revue de l’Orient Chrétien, Bureaux des œuvres d’Orient, Tome IX (XIX), Paris, 1914.
Paul Bedoukian :
Coinage of the Armenia kingdoms of Sophene and Commagene, Los Angeles : Armenian Numismatic Society, 1985.
Pierre Briant :
Histoire de l’Empire perse de Cyrus à Alexandre, Fayard, Paris, 1996.
Mark Chahin :
The kingdom of Armenia, Dorset Press, New York, 1991 – Routlege, 2001.
Marie-Louise Chaumont et Giusto Traina :
Les Arméniens entre l’Iran et le monde gréco-romain (Ve s. av.J.C.-vers 300 ap.J.C), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007.
Gérard Dédéyan :
Histoire du peuple Arménien, Privat, Toulouse, 1986 et 2007.
Kurt Eckhardt et Garegin Garanfilian :
Tigran B. ew Hay-Lukullean paterazmnerě, Mkhitʻarean Tparan, Vienne, 1926.
René Grousset :
Histoire de l’Arménie des origines à 1071, Payot, Paris, 1947, 1973, 1984, 1995 et 2008.
Hayk Khachʻatryan (ou Hayk Xač’atryan), Nouné Sekhpossian et Barbara J Merguerian :
Queens of the Armenians : 150 biographies based on history and legend, Amaras, Yerevan, 2001-2006 – MA : Armenian International Women’s Association Press, Boston, 2001.
Mihran Kurdoghlian :
History of Armenia, vol. III, Council of National Education Publishing, Athènes, 1996.
Vahan M.Kurkjian :
A History of Armenia, Armenian General Benevolent Union, New York, 1958.
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La monnaie dans l’antiquité, PUF, Paris, 1878.
Annie et Jean-Pierre Mahé :
L’Arménie à l’épreuve des siècles, Gallimard, 2005.
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Rouben L.Manasserian :
Tigran Mets : Hayastani paykʻarě Hṛomi ev Partʻevstani dem, m.tʻ.a. 94-64 tʻtʻ, Lusakn, Erevan, 2007.
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Cyrille Toumanoff :  
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Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, 1990.
Édouard Will :
Histoire politique du monde hellénistique (323-30 av. J.-C.), Collection : Points Histoire, Seuil, Paris, 1967-2003.
Zareh Xraxowni :
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