Statue de Tigrane II – Erevan |
Son origine
Tigrane II
(ou Tigranes ou Tigrane le Grand, en Arménien :
Տիգրան Մեծ,
en
Grec : Τιγράνης ο Μέγας
Tigrane o Mégas, en Latin : Tigrane Magnus) fut le 4e
ou 5e souverain de la dynastie Artaxiade d’Arménie. Ces
dates de règne ne font pas l’unanimité, on trouve de 95 à 54
ou de 95 à 58. Il naquit autour de 141/140, mais sa paternité est très contestée. Il fut selon les spécialistes le fils
d’Artavazde I, ou celui d’Artavazde (II) ou celui de Tigrane I et il succéda à l’un de ses Rois.
Les différentes versions :
Tigrane I (149-123 ou 123-95) prit le pouvoir à la mort de son frère Artavazde I
(160-149 ou 160-123), celui-ci n’ayant
pas laissé d’héritier, son fils Tigrane (futur Tigrane II) étant en otage chez les
Parthes. Certains spécialistes,
comme Vahan Kurkjian, Édouard Will et René Grousset, pensent qu’il fut suivi par un certain
Artavazde (II) (ou Artavasdes ou Artavaside, 123 à 95), qui serait son fils, et ce serait lui le
père du futur Tigrane II. La version serait la suivante, vers la fin
du règne d’Artavazde I, les Parthes
attaquèrent l’Arménie et furent vraisemblablement victorieux car ils prirent comme otage le Prince héritier, le futur
Tigrane II. D’autres historiens, comme Nina Garsoïan, Marie-Louise Chaumont, Giusto Traina et Cyrille Toumanoff, contestent
l’existence même de ce Roi et font de Tigrane I le père et prédécesseur de
Tigrane II, s’appuyant peut-être sur la proposition d’Appien (ou Appien d’Alexandrie ou Appianus, historien
Grec
de l’époque Romaine, 90-v.160), enfin Édouard Will fait de Tigrane I le frère
de Tigrane II ?.
Son règne
Tigrane II monta sur le trône en 95. Il fut un otage, jusqu’à l’âge de 40 ans, de la
cour du Roi Parthe,
Mithridate II (124-88)
qui avait vaincu les
Arméniens en 105. D’autres sources indiquent une date beaucoup plus tôt,
vers les années 112-111. Après la mort du Roi Tigrane I (ou d’Artavazde), en 95, Tigrane II acheta sa liberté aux
Parthes en échange de "soixante dix
vallées" en Atropatène (Azerbaïdjan Iranien). Quand il arriva au pouvoir, le fondement de son Empire était déjà en
place grâce au fondateur de la dynastie Artaxiade, mais au début, il fut
vassal du Roi Parthe,
Mithridate II
qui imposait son protectorat sur la région. Les montagnes
d’Arménie, cependant, formaient des frontières naturelles entre les
différentes régions du pays et de ce fait, cela ne répondait pas à la volonté de Tigrane II qui voulait
créer un Empire centralisé.
Il commença donc par consolider son pouvoir en Arménie avant de se lancer dans des campagnes. Sa première action
fut d’éliminer Artanes, le dernier prétendant au trône de Sophène, descendant de Zariadrès (ou Zareh ou Zariadres ou Zariadris).
Puis il prit son indépendance et devint le véritable fondateur de l’Empire
d’Arménie. Son royaume s’étendra de la mer
Caspienne jusqu’à la Palestine et
du royaume du Pont
jusqu’à la Mésopotamie.
Dans le même temps que sa prise de pouvoir, le Roi du Pont,
Mithridate VI,
allié avec le Roi de Bithynie,
Nicomède III (127-94) avait envahi la
Cappadoce.
Mithridate VI fit assassiner,
son neveu le Roi, Ariarathès VII Philométor (111-100), qu’il
remplaça par son propre fils de huit ans, sous le nom d’Ariarathès IX (100 puis 95-88).
Toutefois Rome ne pouvait accepter les conquêtes du Roi du Pont. Le
Sénat Romain ordonna à
Mithridate VI d’évacuer le pays, ce qu’il fit
rapidement. La Cappadoce reçut alors pour Roi un Seigneur
Perse,
Ariobarzane I Philoromaios
(ou Ariobarzanês, 95-62), qui fut élu aussi par les nobles
Cappadociens et fut soutenu par les Romains.
Mithridate VI – Musée du Louvre
|
Mithridate VI ne pouvait
tenir tête à Rome que s’il dispose d’alliés puissants. Il passa alors alliance avec Tigrane II à qui il donna en mariage sa fille
Cléopâtre
(l’aînée). Les deux Rois fixèrent leurs zones d’influences. Tigrane II prétendait s’étendre à l’Est, tandis que
Mithridate VI partait à la conquête des
terres Romaines en Anatolie et en Europe.
En 93, Tigrane II poussé par son allié, envahit la
Cappadoce, et en chassa Ariobarzane I
Philoromaios. Le fils de Mithridate fut
replacé sur le trône, mais il en fut chassé un an plus tard par le Romain Sylla, qui imposa la restauration du Roi
Ariobarzane I Philoromaios.
En 91,
Mithridate VI se
tourna vers son ex-allié la Bithynie, qu’il attaqua, pendant que Tigrane II, à peine un an plus tard en 90 chassa une nouvelle fois
Ariobarzane I Philoromaios
de Cappadoce.
Rome envoya en Asie Mineure Aquilius pour obtenir la restauration du fils de
Nicomède III,
Nicomède IV Philopator (94-74)
qui venait d’accéder au trône, et d’Ariobarzane
I Philoromaios.
Mithridate VI et
Tigrane II s’inclinèrent, mais Aquilius demanda d’indemniser le Roi de
Bithynie.
Devant le refus de Mithridate, Aquilius
poussa Nicomède IV à envahir le royaume du
Pont.
Mithridate VI en profita et en 89, il
installa une nouvelle fois son fils en Cappadoce.
Puis il entreprit avec son allié la construction de 75 forteresses en Petite
Arménie (ou Sophène à l’Ouest le long de la rive droite de l’Euphrate,
Cilicie) et mobilisa une armée
de 250.000 fantassins, des escadrons de chars et 50.000 cavaliers.
Il se procura des navires en
Égypte et en Syrie et enrôla les Sarmates ses anciens ennemis. Tous ces préparatifs afin de déclarer, en 89, la guerre à Rome.
Mithridate VI remporta
deux victoires décisives, qui lui livrèrent toute la
Bithynie,
la Phrygie du Nord et la Mysie. Il se débarrassa
des Romains qui se trouvaient en Asie et plus de 80.000 périrent en un seul jour, principalement à
Éphèse. Puis il s’attaqua à la
Macédoine, mais l’armée
Romaine franchie le Bosphore et il perdit peu à peu toutes ses
conquêtes. Sylla le contraint à signer la paix de Dardanos (En Troade).
Mithridate VI restitua les territoires et
les Romains réussirent à lui imposer le retour dans son royaume.
Sylla y laissa Lucius Licinius Murena (105-22), en qualité de Propréteur, avec deux légions, mais
compte tenu de la personnalité des deux protagonistes, ils ne tardèrent pas à se chercher querelles.
Copie, sans doute d’époque
Augustéenne, d’un portrait de Sylla, du IIe siècle av.J.C – Glyptothek Munich
|
Le prétexte pour reprendre les hostilités allait vite être
trouvé.
À ce moment-là, Tigrane II profita du déclin de l’Empire
Parthe affaiblie par les invasions des
Scythes et les querelles internes à la mort de son Roi
Mithridate II, pour les attaquer,
alors que sa fille, Ariazate-Automa, venait d’épouser
Mithridate II. Apparemment il envahit
Ecbatane et prit le titre de
Roi des Rois qui, à l’époque, en fonction de leurs territoires, n’était même pas porté par certains Rois
Parthes. Il imposa ensuite sa suzeraineté
aux Princes de la Syrie du Nord et de la
Cilicie.
De 87 à 83, il conquit toute la Syrie, la
Mésopotamie et une partie de
l’Asie Mineure. Son royaume s’étendait alors du
Caucase (Nord de l’Irak) jusqu’à la Syrie actuelle.
Strabon (Géographe
Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C) écrivit :
"Quand il (Tigrane) a acquis le pouvoir, il a récupéré ces soixante-dix vallées et dévasté le pays des Parthes, sur le territoire Ninus (Ninive), près
d’Arbela. Il a soumis à son autorité les Atropateniens (en Azerbaïdjan) et les Goryaeens (sur le Haut Tigre), par la force des armes, il a obtenu aussi la
possession du reste de la Mésopotamie et après avoir traversé l’Euphrate, la soumission de la Syrie et Phoenicea. (Strabon – Livre XI.xiv.16)".
En 83, après une guerre sanglante pour le trône de Syrie, régie par les
Séleucides, les Syriens décidèrent de
choisir Tigrane II comme leur protecteur et lui offrirent la couronne de
Syrie Séleucides. Tigrane II conquit
ensuite la Phénicie et la
Cilicie, de manière à mettre un terme
aux derniers vestiges de l’Empire
Séleucide. La frontière Sud-ouest de son Empire attint à ce moment
Ptolémaïs (ou Akko ou
Acre aujourd’hui), sur la côte Méditerranéenne.
Beaucoup des habitants des villes conquises et des prisonniers, environs 300.000, furent envoyés dans sa
nouvelle capitale de
Tigranocerta (ou Tigranakert) qu’il fonda vers 78.
En 74 à la mort du Roi de
Bithynie,
Nicomède IV, les Romains se prétendirent héritiers du trône.
Mithridate VI et
Tigrane II ne pouvaient accepter cette situation et au printemps 73, ils entrèrent en guerre.
Mithridate VI envoya une armée, commandée
par Diophante, occuper la Cappadoce. Dans le même temps, sa propre armée
et sa flotte se dirigèrent vers la Bithynie
afin d’y installer le Roi légitime, le fils de
Nicomède IV. Il expulsa les résidants Romains et passa dans la province Romaine d’Asie. Puis il assiégea
Cyzique, alliée de
Rome, sur la côte de l’Hellespont. Rome envoya le Proconsul Lucius Licinius
Lucullus (Homme d’État et Général, 115-57) pour le confronter et ce dernier réussit à l’arrêter. En 72, Tigrane II fit le siège de l’État
Nabatéen de
Damas, mais il ne gardera pas
la ville très longtemps. De son côté Mithridate VI
échappa de justesse aux cavaliers Galates lancés à sa poursuite.
Il se réfugia alors dans une forteresse d’Arménie chez Tigrane II
et assista impuissant au pillage des villes de son littoral :
Amisos et
Héraclée du Pont tombèrent en 71,
Sinope fut prise en 70.
Mithridate VI
ne bougea plus pendant presque deux ans. Après la prise de Cabira, Lucullus envoya un ambassadeur nommé Appius Claudius à
Antioche pour exiger au Roi
d’Arménie l’extradition de
Mithridate VI.. Une telle trahison était
impossible pour Tigrane II et il refusa de livrer le Roi du
Pont aux Romains. Tigrane II aurait répondu : "Si j’acceptais de livrer le père de mon épouse le
monde entier et ma conscience me condamneraient".
Limite du royaume
de Tigrane II vers 70 |
Cliquez sur un nom de ville ou de
région
|
Les Romains, en représailles, envahirent son Empire. En 69, les forces
Arméniennes furent obligées de se retirer de
Damas pour faire face à
l’attaque des Romains de la cité, permettant à son Roi
Arétas III Philhellène
(85-62) de reprendre la ville. En Syrie, à
Séleucie du Tigre à l’été 69,
Tigrane II fit exécuter Cléopâtre V Sélène I,
la mère du Roi Séleucide,
Antiochos XIII Dionysos Philopator (83-64).
Début Octobre de la même année Antiochos XIII
sera rétablit sur son trône par le Romain Lucullus.
La date de décès de Cléopâtre V fut déduite
indirectement par les auteurs antiques (Flavius Josèphe
et Plutarque) qui signalent que
Tigrane II avait assiégé Cléopâtre V dans
Acre (ou Akko ou Ptolémaïs), mais dès qu’il prit la ville,
il fut contraint de retourner en Arménie
pour faire face à Lucullus qui envahissait son royaume. En effet, à l’été 69, Lucullus fit marcher ses troupes à travers la
Cappadoce et entra dans la province Arménienne
où se trouvait Tigranocerta. Les
Romains poursuivirent leur avancée et début Octobre, Tigrane II
perdit le contrôle de
Séleucie du Tigre et de la Syrie.
Cependant, Lucullus choisit de ne pas poursuivre
Tigrane II car il avait le chemin libre vers Tigranocerta
vers laquelle il avança et commença à mettre à mettre le siège
Le Roi tenta de venir en aide avec une énorme armée à sa cité,
mais le 6 Octobre 69, il fut attaqué.
Lucullus avec une armée nettement inférieure en nombre, écrasa par sa tactique l’armée de Tigrane II qui perdit la
bataille de
Tigranocerta et la ville capitula. Elle fut prise et saccagée. Les gardes non
Arméniens de la cité avaient trahi Tigrane II au cours de la bataille en ouvrant les portes de la ville aux Romains.
Comme nous le précise Mihran Kurdoghlian, apprenant cela, le Roi bien qu’en
pleine déroute, détacha alors 6.000 cavaliers pour secourir la ville
sans attendre les troupes que Mithridate VI
avait réussi à rassembler, afin d’espérer sauver ses épouses et certains de ses biens.
Tigrane II qui n’était pas dans la cité échappa à la capture avec une petite
escorte. (Voir la
bataille de Tigranocerta).
Monnaie de Tigrane II |
Pendant l’hiver 69-68,
Mithridate VI et
Tigrane II réorganisent leurs forces et levèrent une
immense armée de 70.000 hommes pour contrer l’avance de Lucullus et voulurent
passer alliance avec le Roi des
Parthes,
Phraatès III (70-57).
Toutefois, ce dernier en voulait au Roi Arménien qui avait
accaparé en
Mésopotamie plusieurs États vassaux des
Parthes. De ce fait,
Phraatès III refusa d’aider
Mithridate VI et
Tigrane II dans leur lutte contre les Romains.
Lucullus réussit à remporter encore quelques victoires, mais après une bataille, le 6 Octobre 68, en raison de lourdes pertes
du coté Romain, les légions Romaines se mutinèrent et refusèrent de poursuivre les combats, ce qui empêcha Lucullus de s’emparer
de l’ancienne capitale Arménienne,
Artaxata et il rentra en
Mésopotamie.
Mithridate VI profita de cette faiblesse
des Romains pour reconquérir son royaume à la tête de 10.000 cavaliers
Arméniens.
Lucullus voulut reprendre l’offensive, mais ses légions n’acceptèrent pas de se mettre en campagne avant le printemps.
Mithridate VI
et Tigrane II exploitèrent ce délai pour attaquer par surprise. Ce fut un désastre pour
les Romains, plus de 7.000 soldats périrent. Rome limogea Lucullus et début 67
le remplaça par Acilius Glabrio pour diriger la guerre contre les Rois.
Lucullus, qui espérait récupérer son poste par une victoire décisive, ne tint
pas compte de cette décision. Il souhaitait empêcher la jonction des armées de
Mithridate VI et de Tigrane II,
mais ses légions arrivées à la frontière du Cappadoce,
tournèrent le dos à l’ennemi, puis arrivées au Halys désertèrent. Le Sénat fut obligé de constater qu’il n’avait plus d’armée et
que Mithridate VI régnait de nouveau sur le
Pont et Tigrane II sur
l’Arménie et la
Cappadoce. Il confia alors à Pompée
(ou Cnaeus Pompeius Magnus, 106-48) le commandement de la guerre
contre ces deux Rois. L’armée Romaine harcela
Mithridate et Pompée finit par l’anéantir lors une bataille qu’il lui livra sur l’Euphrate pendant la nuit.
Mithridate s’enfuit dans son
royaume, mais l’armée Romaine le poursuivit et en 66, le chassa définitivement.
Phraatès III
scella une alliance avec Pompée, en échange de possessions Romaines en
Mésopotamie qui furent abandonnées aux
Parthes.
À ce moment Tigrane II fut menacé par ses fils, Zariadrès et Tigrane le
Jeune, qui s’allièrent avec le Roi Parthes
pour prendre le trône d’Arménie.
Cléopâtre, peut-être sous
l’influence de son père Mithridate VI
et à l’instigation de ses fils aurait aussi trahit Tigrane II. La rébellion échoua et Tigrane le Jeune se réfugia à la cour de
Phraatès III, dont il
devint le gendre. Armé par ce dernier, il lança une expédition en
Arménie mais fut défait par son père et se réfugia auprès de Pompée.
Tigrane II récupéra alors une bonne portion de son territoire et fut définitivement en froid avec
Mithridate VI qui rentra dans son royaume.
En 66, Pompée après en avoir terminé avec
Mithridate VI, entra en Arménie avec Tigrane le Jeune.
Le vieux Roi fut obligé de se soumettre. À ce stade, le choix du souverain était clair, il avait près de 75 ans et il
lui était difficile de repartir dans un conflit. Il se rendit, déposa son diadème aux pieds de Pompée et se prosterna devant lui.
Monnaie de Tigrane II |
Il fut cependant traité généreusement par Pompée, qui le releva, lui rendit
son diadème et l’aida à reprendre son trône. Il y avait tout de même des conditions à cette aide. Tigrane II devait renoncer
à la Syrie, à toute l’Asie Mineure, dont la
Cappadoce et à la Petite Arménie
(La Sophène) dont Tigrane le Jeune devenait Roi, et enfin que Tigrane II paya une rançon de 6.000 talents d’argent. Toutefois
Tigrane le Jeune, une fois nommé, s’attira l’hostilité de Pompée en refusant d’effectuer des paiements à la charge du trésor
de Sophène et il perdit son soutien Romain. Tigrane II put savourer sa vengeance.
Zariadrès aurait été tué par son père et Tigrane le Jeune son autre fils infidèle fut envoyé à Rome avec
sa femme et ses enfants comme prisonnier. Il s’évada en 58, avec l’aide de Publius Clodius Pulcher. L’historien Romain
Asconius décrivit l’événement. Cléopâtre échappa à son époux et vécut le reste de sa vie dans le royaume du
Pont.
Désormais allié de Rome, la situation en Arménie resta ainsi
jusqu’à la mort de Tigrane II en 54, où le royaume devint vassale des Romains. Tigrane II fut
le premier souverain Arménien à émettre une monnaie. Ses pièces furent frappées à
Antioche et à
Damas, au cours de son
occupation de la Syrie de 83 à 69.
Sa famille
Tigrane II eut plusieurs épouses. Trois
selon Cyrille Toumanoff,
voire quatre pour d’autres spécialistes :
• Une épouse dont le nom est inconnu qui selon André Verstanding lui donna une fille :
▪ Ariazate-Automa (ou Aryazate-Automé), qui épousa le
Roi Parthe,
Mithridate II (124-88).
• Cléopâtre, qui fut une
des filles du Roi du Pont,
Mithridate VI et de la Reine Laodice
(ou Laodiké ou Laodicée). Elle naquit en 110. En 94, elle épousa à l’âge de 16 ans Tigrane
II âgé lui de 47 ans, pour cimenter l’alliance entre
le Pont et l’Arménie. Elle lui donna cinq enfants :
Trois fils :
▪ Zariadrès qui se rebella
contre son père avec son frère Tigrane.
▪
Artavazde III (ou II, ou Artavasdes ou Artavaside,
en Arménien :
Արտավազդ) qui succèdera à son père.
▪ Tigrane (ou Tigrane le
Jeune) qui naquit en 93, qui se rebella contre son père avec son frère Zariadrès.
Deux filles dont les noms sont inconnus :
▪ Une qui fut mariée au Roi des
Parthes, Pacorus I (v.40-38).
▪ L’autre qui fut mariée au
dynaste de Médie Atropatène, Mithridate I (100-66).
• Zosimé qui est donnée par
Plutarque (Philosophe,
biographe et moraliste
Grec, 46-v.125), idée reprise par quelques spécialistes qui la donnent également comme la mère
d’Artavazde III
(ou II) et des deux filles attribuées à
Cléopâtre.
• Une dont le nom est inconnu, qui lui donna une fille qui fut l’épouse de
Pharnavaz II (63-33/32)
d’Ibérie.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur le
souverain voir les ouvrages de :
Nicolai Georgievich Adonts :
– Tigran Mets : Usumnasirutʻyunner, “Bavigh” hratarakchʻutʻyun, Erevan, 2010.
Hrand K.Armēn :
– Tigranes the Great : A biography, Avondale, Detroit, 1940.
– Metsn Tigran, Hratarakutʻiwn Hay Azgayin Himnadrami, Gahirē, 1957.
Krikor Jacob Basmadjian :
– Chronologie de l’histoire de l’Arménie, p : 291, Revue de l’Orient Chrétien, Bureaux des œuvres d’Orient,
Tome IX (XIX), Paris, 1914.
Paul Bedoukian :
– Coinage of the Armenia kingdoms of Sophene and Commagene, Los Angeles : Armenian
Numismatic Society, 1985.
Pierre Briant :
– Histoire de l’Empire perse de Cyrus à Alexandre, Fayard, Paris, 1996.
Mark Chahin :
– The kingdom of Armenia, Dorset Press, New York, 1991 – Routlege, 2001.
Marie-Louise Chaumont et Giusto Traina :
– Les Arméniens entre l’Iran et le monde gréco-romain (Ve s. av.J.C.-vers 300 ap.J.C),
Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007.
Gérard Dédéyan :
– Histoire du peuple Arménien, Privat, Toulouse, 1986 et 2007.
Kurt Eckhardt et Garegin Garanfilian :
– Tigran B. ew Hay-Lukullean paterazmnerě, Mkhitʻarean Tparan, Vienne, 1926.
René Grousset :
– Histoire de l’Arménie des origines à 1071, Payot, Paris, 1947, 1973, 1984, 1995 et 2008.
Hayk Khachʻatryan (ou Hayk Xač’atryan),
Nouné Sekhpossian et Barbara J Merguerian :
– Queens of the Armenians : 150 biographies based on history and legend,
Amaras, Yerevan, 2001-2006 – MA : Armenian International Women’s Association Press, Boston, 2001.
Mihran Kurdoghlian :
– History of Armenia, vol. III, Council of National Education Publishing, Athènes, 1996.
Vahan M.Kurkjian :
– A History of Armenia, Armenian General Benevolent Union, New York, 1958.
Henry Lenormant :
– La monnaie dans l’antiquité,
PUF, Paris, 1878.
Annie et Jean-Pierre Mahé :
– L’Arménie à l’épreuve des siècles, Gallimard, 2005.
Hakob Manandyan, George A.Bournoutian et Hiranth Thorossian :
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Cyrille Toumanoff : – Manuel de généalogie et de chronologie pour le Caucase chrétien (Arménie, Géorgie, Albanie), 1976.
– Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle : Tables généalogiques et
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Zareh Xraxowni :
– Ari arkʻayn, Murad Ofset, Istʻanpowl, 1998.
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