Son arrivée au pouvoir
Séleucos I Nikatôr
(ou Séleucus ou Seleukos, en Grec :
Σέλευκος A’ Νικάτωρ Seleukos Nikatôr "Le vainqueur", en
Hébreu :
סלאוקוס הראשון Slaokos I Nikator,
en Persan : سلوکوس یکم Seleucus I,
en Arménien :
Սելևկոս I Նիկատոր) fut le premier Roi de
la dynastie Séleucide de 305 à 281 ou 305 à 280 av.J.C.
Il fut Général (ou Diadoque), sous le règne d’Alexandre le Grand
(336-323) et fut le fondateur de la dynastie Séleucide. Il naquit à Europos en
Macédoine vers 358 et fut le fils d’Antiochos d’Orestis et de Laodice
(ou Laodiké). Son père fut l’un des Généraux du Roi de Macédoine
Philippe II (359-336).
Au printemps de 334, alors qu’il est un jeune homme d’environ vingt-quatre ans, il fut nommé Lieutenant
d’Alexandre le Grand
et il l’accompagna dans la conquête de l’Asie en qualité d’officier. Il avait atteint le commandement du corps d’infanterie d’élite dans
l’armée Macédonienne, les
“porteurs de bouclier” (les hypaspistes ou hypaspistài tỗn hetaírôn, en Grec :
ὑπασπισταὶ τῶν
ἑταίρων, plus tard connu sous le nom “chalkaspides” “Bouclier de bronze”).
Monnaie de Séleucos I
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Il se distingua notamment
en Inde, en 326. Ce fut également à cette époque qu’il rencontra celle qui fut sa première femme, la Princesse Persane Apama I, qui était la fille de
Spatamenès (ou Spitaménès), Satrape
de Bactriane, qu’il épousa lors
des "Noces de Suse" au printemps 324 et qui l’accompagna dans ses conquêtes.
Séleucos I fut l’un des rares Généraux qui conserva sa compagne après ces "noces" et qui plus tard devint sa Reine.
À la mort d’Alexandre le Grand,
en 323, l’Empire fut mis sous l’autorité d’un Régent en la personne de
Perdiccas, qui prit le titre de Chiliarque et les territoires de son Empire furent répartis, au partage de
Babylone, entre les Généraux (ou Diadoques)
d’Alexandre, qui devinrent des
Satrapes. Séleucos I n’hérita pas d’une
satrapie lors de ce partage.
Comme dit plus haut, il fut nommé officier d’une division d’infanterie, corps
d’élite. Commandement prestigieux qu’ont exercé avant lui
Héphestion (ou Héphaestion
ou Héphaistion ou Hêphaistíôn, 356-324) et
Perdiccas.
Les Diadoques se bousculèrent pour la suprématie sur les parties de l’Empire et
Ptolémée (Futur Ptolémée I Sôter, 305-282), un de ceux-là,
Satrape
d’Égypte, fut le premier à contester la nouvelle règle.
Perdiccas décida alors de faire respecter le traité et d’envahir
l’Égypte.
En 321, Séleucos I participa à un complot avec un groupe d’officiers révoltés.
Avec le Satrape de
Médie Peithon
(ou Pithon, en Grec :
Πείθω, v.355-316), ils assassinèrent
Perdiccas dans sa tente à
Memphis.
Buste de Séleucos I
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Son règne, son histoire
Les
Diadoques décidèrent alors d’un nouveau partage pour mettre fin aux guerres naissantes. Ils se réunirent à Triparadisos avec
Antipatros (ou Antipater, 321-319), le nouveau Régent de
Macédoine.
À l’occasion de ce second partage de l’Empire, la même année, Séleucos I reçut la
satrapie de
Babylonie, succédant à Archon qui était en place depuis 323,
lors du partage de Babylone.
En 319, à la mort d’Antipatros,
Polyperchon (319 à 317) lui succéda comme
Régent de Macédoine
et commandant suprême de l’Empire. Il se retrouva rapidement face à l’animosité des Diadoques et plus particulièrement
celle du fils d’Antipatros,
Cassandre.
Une guerre civile éclata parmi tous les successeurs
d’Alexandre,
Polyperchon s’allia avec Eumène de Cardia (ou Eumènès ou Eumenês,
362-316), un autre Diadoque d’Alexandre, maître de la
Cappadoce, contre une coalition regroupant :
Cassandre, Séleucos I,
Antigonos I Monophtalmos
(Roi de Macédoine, 306-301) et
Ptolémée I Sôter
(Roi d’Égypte, 305-282).
Eumènes de Cardia rencontra l’armée de Séleucos I, il lui livra bataille sur les rives de l’Euphrate et prit la citadelle
de Babylone.
Statère or de Séleucos I – British Museum
Buste en marbre de Séleucos I – Musée du Louvre
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Eumène tenta alors de traverser le Tigre mais Séleucos I fit inonder le passage en rompant les digues d’un canal. Cependant craignant que sa
satrapie ne fut envahie, Séleucos I proposa une trêve à Eumène. Puis ce dernier forma une coalition avec les
Satrapes des provinces orientales, leva une armée
et marcha sur Antigonos I.
Ils s’affrontèrent à deux reprises, en 317 et 316, aux confins de la
Perse et de la
Médie où par deux fois
Antigonos I sortit vainqueur. Il captura Eumène et le fit mettre à mort.
Fort de son succès, il tenta de reconstituer à son profit l’unité de l’Empire. Il étendit son autorité sur
l’Asie Mineure, la
Syrie et la plus grande partie de la
Grèce dont il réclama de nouveau l’autorité et occupa en 316 la
Babylonie.
Séleucos I s’enfuit alors en Égypte et forma une
coalition avec Ptolémée I,
Cassandre et un autre Diadoque,
Lysimaque (Roi de
Thrace, 322-281). Dans la guerre qui suivit entre
Antigonos I et les autres chefs, Séleucos I coopéra activement avec
Ptolémée I et les escadrons de la mer Égée. En 312, ils infligèrent à
Gaza une défaite à
Démétrios I Poliorcète (Roi de
Macédoine, 294-287), le fils
d’Antigonos I, ce qui ouvrit la voie à Séleucos I pour reprendre
ses territoires de l’Est. Séleucos I reconquit sa
satrapie et se lança dans la conquête des provinces
Iraniennes. Son retour à Babylone
est officiellement considéré comme le début de l’Empire Séleucide et cette année comme la première de l’ère Séleucide.
Tétradrachme bronze de Séleucos I – British Museum
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Toutefois
Antigonos I fit la paix avec ses autres adversaires et se
fit reconnaître l’intégralité de l’Asie, ce qui le mit de nouveau en conflit avec Séleucos I. Il attaqua ce dernier pour faire valoir ses droits et plusieurs
raids en Babylonie furent effectués.
En 311, par Démétrios I, en 311/310 par
Antigonos I lui-même et enfin en 308 où le
Macédonien fut définitivement repoussé, battu dans une grande
bataille par Séleucos I.
Dans le même temps, maître de Babylone
et de la Mésopotamie, Séleucos I en profita pour étendre sa
domination sur les hautes
satrapies d’Asie. La Perse,
la Médie,
la Susiane,
la Parthie,
la Drangiane, l’Arie,
la Bactriane,
la Sogdiane,
l’Hyrcanie,
l’Arachosie etc… jusqu’à l’Inde tombèrent les unes derrières
les autres sous son contrôle entre 310 et 308.
Fort de ses succès, en 308, il commença un long conflit contre le Prince Indien
Chandragupta (321-298), le fondateur de la dynastie des Maurya.
En 305, après l’extinction de l’ancienne lignée royale de
Macédoine, Séleucos I, comme les quatre autres principaux chefs de
Macédoine, prit le titre de Roi (ou Basileus). La même année,
Chandragupta reprit le Nord-ouest de son territoire où Séleucos I
menaçait sa frontière. Il arrêta la progression des Séleucides et repoussa même sa frontière
occidentale plus à l’Ouest, la positionnant dans ce qui est aujourd’hui l’Afghanistan. En 303, la guerre cessa entre les deux
souverains qui arrivèrent à un accord dans lequel Séleucos I échangea des territoire : La satrapie Indienne du
Gandhâra, ainsi que les parties orientales de
l’Arachosie et de la Gédrosie, contre 500 des éléphants de guerre de
Chandragupta.
Une alliance fut scellée par un mariage entre l’Empereur Maurya avec une fille de Séleucos I. Il est quelques fois affirmé que cette fille portait le nom
de Bérénice ?. Toutefois, il n’existe pas de documents contemporains des Indiens et de
Chandragupta et presque tout ce qui nous est connu est basé sur
les écrits de Mégasthènes (v.340-282), l’Ambassadeur de Séleucos I à la cour des Maurya à Pâtaliputra (Moderne Patna dans l’Etat du Bihar).
Répartition des territoires vers 300
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Strabon (Géographe
Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C) confirme ces faits (15.2.1 – 9). Certains auteurs affirment au contraire que tout
ceci est une exagération, qui provient d’une déclaration faite par Pline l’Ancien (Histoire Naturelle VI, 23 [5]).
Séleucos I à apparemment fait frapper des pièces de monnaies au cours de son séjour en Inde, plusieurs pièces en son
nom, dans la norme de celles Indiennes, ont été mise au jour lors de fouilles en Inde.
Ces pièces le décrivent comme "Basileus", ce qui implique une date postérieure à 305. Certaines d’entre elles mentionnent
également Séleucos I en association avec son fils Antiochos I. Le Roi établit sa capitale à
Séleucie du Tigre et tourna désormais ses ambitions vers l’Ouest.
Dès 304, il se joignit à la coalition réunissant Ptolémée I,
Cassandre,
Lysimaque contre
Antigonos I qui entendait
établir sa domination sur la Grèce et la Mer Égée.
En 301, Séleucos I regroupa son armée avec celle de Lysimaque en
Phrygie. Ils écrasèrent
Antigonos I à la
bataille d’Ipsos où les 500 éléphants reçus de
Chandragupta permirent à Séleucos I d’isoler
Démétrios I et de remporter une victoire décisive en l’empêchant
de porter secours à son père. Antigonos I fut tué, mais
Démétrios I,
réussit à prendre la fuite et put rejoindre sa flotte.
Tétradrachme argent de Séleucos I trouvé en Bactriane
|
S’en suivit une nouvelle répartition de territoires. Le royaume
d’Antigonos I fut partagé entre les vainqueurs à l’exception de
quelques places qui restèrent entre les mains de Démétrios I.
Séleucos I reçut la Syrie et la partie Est de l’Asie
Mineure, la majeure partie revenant à Lysimaque. Ce partage va être à
l’origine des guerres de Syrie entre Lagides
et séleucides pour la possession de la Cœlé-Syrie (Liban). En 300, après la mort de son épouse Apama I, Séleucos I épousa Stratonice I, la fille du Roi de
Macédoine
Démétrios I Poliorcète. Séleucos I, devenu
Nikatôr "Le vainqueur", fut alors avec Ptolémée I le plus
puissant des ex Diadoques. La possession de la Syrie lui donna une ouverture sur la Méditerranée et immédiatement il créa la
nouvelle ville d’Antioche sur l’Oronte qui devint le siège du gouvernement
et la capitale de l’Ouest.
Buste de Séleucos I
|
Séleucie du Tigre continua d’être
la capitale des satrapies de l’Est. En 294, Séleucos I y
installa son fils Antiochos I en tant que vice-Roi, la vaste étendue de l’Empire demandant semble-t-il
un double gouvernement et il lui confia leur direction. À la mort de Cassandre,
en 296, Démétrios I occupait le Nord et le centre de la
Grèce ainsi que la
Macédoine où, en 294, il s’était proclamé Roi.
Puis il s’était emparé de Sparte, après avoir battu son Roi
Archidamos IV (305-275). En 289, Ptolémée I organisa une révolte à
Athènes.
Puis Séleucos I et le Roi d’Épire
Pyrrhos I (307-272), envahirent les territoires de
Démétrios I.
En 286, Démétrios I chassé de
Macédoine, mena une contre-attaque et
envahit l’Asie Mineure contrôlée par
Séleucos I. Il prit
l’Ionie, propriété de
Lysimaque, la
Lydie et la
Carie. Mais la même année en
Phrygie, où ses troupes furent décimées par la maladie,
il fut battu, emprisonné et exilé à Apamée où Séleucos I l’assigna à
résidence, mais le traita avec le respect dû à un beau-père. Démétrios I
y mourut trois ans plus tard, en 283. Séleucos I lui reprit ses places fortes de
Phénicie, la Cilicie et la partie méridionale de
l’Asie Mineure. En 284,
Ptolémée Kéraunos quitta
l’Égypte car son père
Ptolémée I lui préféra son demi-frère
Ptolémée II Philadelphe (Roi
d’Égypte, 282-246), né de
Bérénice I.
Il s’installa alors auprès du Roi de Thrace
et Macédoine,
Lysimaque (322-281), époux de sa sœur
Arsinoé II Philadelphe.
Il aida celle-ci à se débarrasser d’Agathoclès, l’héritier du trône de Thrace,
fils aîné de Lysimaque.
Arsinoé II, voulait écarter Agathoclès de la succession au
profit de son propre fils. Elle obtint de Lysimaque
l’exécution d’Agathoclès. Ce crime enleva au Roi de Thrace ses derniers appuis et
provoqua une révolte de l’armée et du peuple. Lysandra sœur de Ptolémée
Kéraunos et épouse d’Agathoclès avec tout son entourage partit se réfugier auprès de Séleucos I.
En 282, Ptolémée Kéraunos poussa Séleucos I à entrer en guerre contre
Lysimaque, son ex allié. Séleucos I, redoutant les ambitions de
Lysimaque qui occupait la
Macédoine avec le titre de Roi depuis 286 et qui formait une alliance avec
Ptolémée II Philadelphe (282-246), envahit
l’Asie Mineure et obtint le ralliement de
Philetairos, Gouverneur de
Pergame (282-263, fondateur avec son fils de la dynastie des
Attalides).
Séleucos I avec le vice Roi Antiochos I – Tétradrachme argent trouvé en Bactriane
|
Lysimaque fut vaincu et tué par Séleucos I en Février 281
à la bataille de Couroupédion (ou Corupedion ou Curupedion, en Lydie).
Séleucos I, désireux de régner sur la Thrace et la
Macédoine, traversa l’Hellespont et marcha contre les royaumes, mais, en
Septembre 280 (on trouve aussi 281), il fut assassiné, près de Lysimacheia (En Chersonèse de Thrace), par
Ptolémée Kéraunos qui conforta son titre de Roi de
Macédoine (281-279). Il est dit que le Prince de
Pergame
Philetairos (ou Philétairos ou Philétaire, 282-263)
aurait acheté le corps de Séleucos I à Ptolémée Kéraunos
pour une grosse somme d’argent, qu’il l’aurait brûlé et envoyé les cendres au fils de Séleucos I,
Antiochos I Sôter (280-261). Celui-ci les aurait déposées à
Séleucie de Piérie, où il y fit ériger un temple consacré à son père, auquel il donna
le nom de Nicatoreum. Séleucos I y fut
vénéré en tant que Zeus Nikatôr.
Ses constructions
De son activité de Bâtisseur,
il est dit de Séleucos I que "Peu de Princes ont vécu avec une si grande passion pour la construction de villes".
Il est réputé pour avoir érigé dans les 9 Séleucie, 16 Antioche et 6 Laodicée. Ce fut entre 311 et 306 que Séleucos I fit construire, au cœur de la
Mésopotamie,
Séleucie du Tigre (Près de l’actuel Bagdad). Du fait de sa position géographique
stratégique, Séleucie devint rapidement une grande cité commerciale, supplantant une
Babylone dont le déclin avait déjà commencé.
Nécropole de Séleucie de Piérie
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Deux grandes autres réalisations du Roi se firent après sa victoire
la
bataille d’Ipsos en 301 sur le
Macédonien
Antigonos I Monophtalmos (306-301).
Il fit ériger deux grande cités : Antioche sur l’Oronte, principal fleuve de la Syrie, ainsi que
Séleucie de Piérie, ceci dans l’objectif de concurrencer l’hégémonie
d’Alexandrie en Méditerranée orientale.
Antioche fut créée par synœcisme de plusieurs villages avoisinants (Lopolis, Joppé, Méroé et Bottia) et
connut un essor démographique rapide par l’apport de 3.500 familles Macédoniennes
et Grecques déplacées d’Antigonie. La cité, grâce à Séleucos I, devint
l’une des plus grandes villes de l’époque hellénistique.
Il y construisit un sanctuaire à la Déesse, la Tyché (la Destinée) protectrice de la cité, un autel dédié à Zeus
Bottiæos et dans les environs un temple d’Athéna avec une statue de bronze pour les colons
Athéniens venus d’Antigonéia, ainsi qu’un bois sacré de cyprès, à proximité
du Daphneion, le "Sanctuaire du Laurier", consacré à Apollon, sur les hauteurs de Daphné au Sud-ouest. Séleucos I construisit également des
cités-forteresses et des garnisons dans plusieurs régions, comme celle de Doura Europos,
du nom de sa cité natale (À l’extrême Sud-est de la Syrie sur le moyen Euphrate, 24 km. au Nord de
Mari), colonisée par des vétérans Gréco-macédoniens.
Ses épouses et enfants
Séleucos I à deux épouses attestées.
● Apama I (en Grec : ‘Aπάμα A’)
dont le nom est parfois orthographié : Apame pour une femme et Apammes pour un homme. Elle fut la fille du
Satrape
de Bactriane, Spatamenès (ou Spitamenes, † 328).
Séleucos I l’épousa en 324 lors des "Noces de Suse". Son nom fut donné à six villes appelées Apamée. Les plus importantes furent
Apamée de Phrygie et
Apamée sur l’Oronte. Elle lui donna quatre enfants :
Antiochos I et Stratonice I par Jacques-Louis David
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Deux filles :
▪ Apama (En Grec : ‘Aπάμα),
qui selon les sources est identifiée à la
Apama II qui épousa le Roi de Cyrène Magas (275-250).
▪ Laodice (ou Laodiké ou Laodicée, en Grec :
Λαοδικη), dont on ne sait rien.
Deux garçons :
▪ Antiochos I Sôter ("t;Le
sauveur", en
Grec : ‘Aντίοχος Α’ ò Σωτήρ, en
Hébreux :
אנטיוכוס הראשון Antiochus I Sotr, 280 à 261 ou
281 à 261) naquit en 325 (ou 324/3). Il succéda à son père.
▪ Achaïos I (ou Achaeus, en Grec :
‘Aχαιός A’). Il fut le père d’Andromaque (ou Andromachus ou Andromakhos) prétendant au trône et de
Laodice I épouse
d’Antiochos II Théos.
● Stratonice I
(En Grec : Στρατoνίκη A’),
qui fut la fille du Roi de Macédoine
Démétrios I Poliorcète. Séleucos I l’épousa en 300,
elle était alors âgée de 17 ans. Apprenant par le médecin Érasistrate de Céos (ou Érasistrate de Julis, dit "l’infaillible", médecin clinicien et
grand anatomiste
Grec, v.310-v.250) que son fils se mourait d’amour pour Stratonice, Séleucos I la quitta pour laisser son fils Antiochos I l’épouser en 294. Elle eut
une fille avec Séleucos I :
▪ Phila II (ou Philæ, en Grec :
Φίλα B’) qui naquit entre 300 et 294/293, et qui épousa le Roi de
Macédoine
Antigonos II Gonatas (277-239)
vers 275. Elle mourut en 240.
Séleucos I eut une autre fille qui épousa, dans le cadre d’une alliance, le Prince Indien
Chandragupta (321-298),
le fondateur de la dynastie des Maurya. Il est quelques fois affirmé que cette fille, dont on ne connaît pas la mère par ailleurs, portait le nom de Bérénice ?.
Toutefois, il n’existe pas de documents contemporains des Indiens et de
Chandragupta et presque tout ce qui nous est connu est basé sur les écrits de Mégasthènes (v.340-282), l’Ambassadeur de Séleucos I à la cour des Maurya
à Pâtaliputra (Moderne Patna dans l’Etat du Bihar).
Bibliographie
Pour plus de détails voir les ouvrages de :
Georges G.Aperghis :
– The Seleukid royal economy : The finances and financial administration of the Seleukid Empire, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 2004.
André Aymard :
– Les grandes monarchies hellénistiques en Asie après la mort de Séleucos l er, Centre de documentation universitaire, Paris, 1944-1965.
Bezalel Bar-Kochva :
– The Seleucid army : Organization and tactics in the great campaigns, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 1976.
Hermann Bengtson :
– Herrschergestalten des Hellenismus, pp : 37–61, Beck, München, 1975.
Edwyn Robert Bevan :
– The house of Seleucus, E. Arnold, London, 1902.
Albert B.Bosworth :
– The legacy of Alexander : Politics, warfare, and propaganda under the successors, Oxford University Press, Oxford, New York, 2002.
Auguste Bouché-Leclercq :
– Histoire des Séleucides (323-64 av.J.C), 2 volumes, Ernest Leroux, Paris 1913 et 1914 – Scientia-Verlag, Aalen, 1978.
Pierre Cabanes :
– Le monde hellénistique : De la mort d’Alexandre à la paix d’Apamée, 323 – 188, Éditions du Seuil, Paris, 2004.
John D.Grainger :
– Seleukos Nikator : Constructing a Hellenistic kingdom, Routledge, London, 1990 – ECIG, Genova, 1993.
– A Seleukid prosopography and gazetteer, E.J.Brill, New York, Leiden, 1997.
Arthur Amory Houghton, Catharine C.Lorber, Brian Kritt et Oliver David Hoover :
– Seleucid coins : A comprehensive catalogue, The American Numismatic Society, New York, 2002.
Georges Le Rider :
– De Séleucos I à Antiochos V : c. 300 – 161, Institut de France, Paris, 1999.
Andreas Mehl :
– Seleukos Nikator und sein Reich, Lovanii, Berlin, 1986.
Edouard Will :
– Histoire politique du monde hellénistique : 323-30 av.J.C, Berger-Levrault, Nancy, 1966-1968 –
Presses universitaires de Nancy, Nancy, 1967-1979-1982 – Éditions du Seuil, Paris, 2003.
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