Son nom et son origine
Piânkhy (ou Piye ou Pije ou Peye ou Pianki ou Pianjy) fut Roi de Napata et il est
considéré par beaucoup comme le premier Pharaon de la
XXVe dynastie.
Manéthon
ne le nomme pas et comme on le voit il y eut énormément de traduction de
son nom. La lecture traditionnelle (Piânkhy) est due à différents résultats de recherche de :
Richard Antony Parker
en 1966, Jurgen von Beckerath
en 1969, Günther Vittmann en 1974 et
Ernst Gerhard Kausen en 1985). Vittmann
en 1974, a démontré que la lecture traditionnelle Piânkhy ainsi que la variante
Égyptienne de la lecture de son nom Nubien Piye sont les seules possibles et acceptables. Ces deux lectures signifient
du reste la même chose, à savoir “Le survivant“. Piânkhy fut le fils de
Kachta, mais le nom de sa mère n’est pas connu,
pour certains spécialistes il serait le fils de la Reine Pabatma (ou Pebatma) ?.
Sa durée de Règne
La date la plus élevée connue du règne de Piânkhy a longtemps été
considérée comme l’an 24, le 10e jour du 3e mois de la
saison Akhet,
date qui est mentionnée sur la Stèle de Dakhla, aujourd’hui à l’Ashmolean Museum (N°.1894). Cette stèle de grès mesure
81,50 cm par 39,50 cm et fut mise au jour dans le temple de
Mout à Soutekh al-Kharib, une ville dans
l’oasis du désert occidental de Dakhla. Cependant, depuis le début 2006, la tombe du Vizir du Sud Padiamonet, fils
de Pamiou, qui fut découverte dans le tiers supérieur de la terrasse du
temple funéraire de la Reine
Hatchepsout (1479-1457) à
Deir El-Bahari
par une mission Polonaise, a livré de nouvelles informations. Selon Zbigniew Szafranski,
Directeur de la mission Polonaise, le tombeau de Padiamonet contiendrait une
inscription funéraire qui serait datée de l’an 27 de Piânkhy.
Dans le même ordre d’idée, le grand temple du Gebel Barkal contient des scènes sculptées en
relief représentant Piânkhy célébrer un festival
Heb Sed (jubilé célébré traditionnellement à partir de la 30e année de règne d’un Roi ou d’un Pharaon), mais il n’est
pas certain que ces scènes dépeignent une
fête Sed
authentique. Il s’agit peut-être tout simplement d’une anticipation. Selon le scénario de
Zbigniew Szafranski, Piânkhy aurait prévu d’organiser un festival du jubilé dans ce
temple dans sa 30e année,
d’où son recrutement d’artisans Égyptiens pour le décorer, mais sa mort serait
survenue avant cet événement. Bien que la longueur exacte du règne de Piânkhy reste encore inconnue,
cette découverte d’un an 27, confirmerait l’opinion traditionnelle selon laquelle le Roi Nubien vécu dans sa 30e année
et aurait effectivement célébré son jubilé cette année là. La grande majorité des spécialistes suggèrent un règne de 31 ans.
Plus récemment, en Février 2008 dans la revue National Géographique, Robert Draper a écrit que Piânkhy a régné pendant 35 ans
et a envahi l’ensemble de l’Égypte dans sa 20e année de règne, aux environs de 730. Cependant, à aujourd’hui, aucune source
archéologique ne donne pour Piânkhy un règne de plus de 31 ans.
Son Règne
La première partie du règne de
Piânkhy va être faite exclusivement de batailles.
Il partit avec son armée de sa capitale Napata et plaça rapidement sous son contrôle la
Thébaïde.
Puis il se fit couronner à
Thèbes et devient “l’Horus qui
unifie les Deux Terres“. Il nomma sa sœur
Aménardis I
comme Divine Adoratrice d’Amon (v.740-720)
afin de mieux contrôler le clergé. Le culte d’Amon
se propagea dans des villes jusqu’alors militaires telles que : Kawa et Napata.
En l’an 20 de son règne (727), il entra en conflit contre le Roi de
Saïs
Tefnakht I (727-716 –
XXIVe dynastie)
qui tentait de ranger sous sa domination la Moyenne-Égypte et qui avait prit la
tête d’une coalition comprenant : Le Roi de
Léontopolis,
Ioupout II (754-715,
XXIIIe dynastie), celui de
Tanis,
Osorkon IV (730-715,
XXIIe dynastie) et le Roi
d’Hermopolis Magma,
Nimlot III
(725-715), pour essayer de contrecarrer sa conquête du pays.
Cette coalition en marche remporta plusieurs
batailles, dont la prise de la forteresse d’El-Hiba et de Per-Pega, puis elle mit le siège devant
Héracléopolis.
La ville fit appel à Piânkhy et
Tefnakht I et ses
alliés perdirent la bataille.
Puis il fut refoulé dans le Delta par
le Roi Nubien, mais il réussit quand même à en garder le contrôle depuis
Saïs et, la même
année, il fonda la XXIVe dynastie
en se proclamant Roi et fit de la cité sa capitale. En 726, Piânkhy, qui ne pouvait accepter cette semi victoire,
repartit à la conquête du Nord. Il soumit
Nimlot III à Hermopolis Magma,
dont la ville ne tomba qu’après un siège qui dura cinq mois, et
Payeftjaouembastet (754-720), Roi
d’Héracléopolis. Il fit ensuite le siège
de Memphis qui
malgré sa garnison de 8.000 soldats dut se rendre. Après cette victoire, Piânkhy soumit
Ioupout II de
Léontopolis, Ioukanesch de
Sébennytos,
Bakennefi III (727-6667) d’Athribis /
Héliopolis et
Osorkon IV de
Tanis, plus une
douzaine d’autres Chefs Libyens.
Le Roi Nubien poursuivit la guerre contre
Tefnakht I, qui finalement,
dut reconnaître la suzeraineté du Roi de Napata et il lui versa un tribut afin
de sauver sa ville. L’histoire de la conquête de Piânkhy
est révélée sur une stèle de la victoire mise au jour au Gebel Barkal en 1862 dans le temple d’Amon de Napata.
Le règne de ce souverain se caractérise par une politique juste et clémente, sans aucun pouvoir
dominateur, laissant les Princes soumis diriger leur ville librement. Il fut guidé par l’objectif de
restaurer la loi de Maât et de
préserver l’Empire d’Amon de Napata.
Son programme religieux fut très important. Le Roi, très pieux organisa ses campagnes comme une Guerre Sainte.
Il commandait à ses soldats de se purifier rituellement avant de commencer la bataille.
Une fois le Nord complètement sous son contrôle, après
des célébrations religieuses au
temple de Ptah à
Memphis et à Héliopolis,
le Roi Nubien rentra définitivement à Napata pour y vivre les dix dernières
années de son règne. Il est difficile de comprendre pourquoi Piânkhy, après avoir battu
ses adversaires, au lieu de continuer sa progression et la conquête de la Basse-Égypte se retira dans
sa capitale, Napata, en laissant en place les Princes défaits et acceptant simplement leur vassalité.
Cette absence favorisa de nouvelles agitations dans le Delta.
Tefnakht I réorganisa ses forces et récupéra une partie
des territoires perdus. Piânkhy mourut en 716, sans vraiment avoir "maté" complètement l’Égypte.
Sépulture de Piânkhy – El-Kourrou |
Ses constructions
En ce qui concerne son activité de bâtisseur, celle-ci fut
importante en particulier dans sa capitale Napata. Il réalisa des sculptures du temple
d’Amenhotep III (1390-1353/52)
à Thèbes qu’il rapporta dans sa nouvelle résidence.
En Égypte même, son action est relativement rare. Piânkhy développa sa capitale et agrandit le temple de la
“Montagne Pure” consacré jadis à
Amon,
qui devint une réplique de celui de Karnak. Il fit également ériger
d’autres petits monuments à Napata et reconstruire ce qui avait été détruit dans
Memphis après
siège de la ville.
Sa sépulture
Piânkhy fut inhumé, dans la nécropole d’El-Kourrou, dans une sépulture, KU17,
construite en forme de
pyramide selon le modèle Égyptien. La tombe, passée son entrée à l’Est, possède un escalier de 19
marches menant à la chambre funéraire taillée dans la roche, comme une tranchée ouverte et couverte d’un toit en maçonnerie
en encorbellement. Le corps du souverain avait été placé sur un lit qui reposait au milieu de la chambre sur un banc de pierre
avec ses quatre coins découpés pour recevoir les pattes du lit. À côté de la
pyramide furent également enterrés ses quatre
chevaux préférés. Ce site fut aussi occupé par les tombes de plusieurs autres membres de la dynastie.
Sa famille
Piânkhy
eut 6 ou 7 épouses attestées en fonction des spécialistes :
• Tabira (ou Tabiry ou Tabiri), sa cousine. On lui connait les titres de :
Sœur du Roi (snt-nswt) ;
Fille du Roi (s3T-nswt) ;
Épouse du Roi (hmt-nswt) ;
Épouse favorite du Roi (HmT-nswt-a3t), la seule autre Reine
qui obtint ce titre fut Néfertiti et
Grande du pays étranger (ta-aat-khswt).
Selon Aidan Marc Dodson,
Dyan Hilton et Wolfram Grajetzki, elle fut enterrée dans une pyramide à El-Kourrou (ou Kurru)
KU53. Une stèle funéraire en granit sculptée fut mise au jour dans sa tombe. Elle mentionne qu’elle fut la fille
d’Alara et la femme de Piânkhy. La stèle est aujourd’hui au
musée de Khartoum.
Elle indique quelques autres titres de la Reine.
George Andrew Reisner
avait d’abord traduit l’un de ceux-ci comme "Chef de la grande tribu Tjéméhou (ou Temehu, Libyens du Sud)",
et avait conclu que la maison royale de Kouch était en quelque sorte liée aux Libyens. D’autres
spécialistes ont depuis démontré
que son titre devrait être lu comme "Grande Chef des habitants du désert", titre
qui la relie là aux Nubiens. Une faïence bleue de Tabira est aujourd’hui au
musée Petrie à Londres (UC13220.
Il faut noter que quelques spécialistes la donnent comme la mère du Roi
Chabataka
(707/6-690). Nous ne lui connaissons pas d’enfant autrement.
Tête de statue de Taharqa –
Musée de Nubie – Assouan
|
• Abar (ou Abara ou Abale ou Abiru ou Ibaru), sa sœur. Quelques spécialistes
nomment Abale (ou Abal, elle n’est peut-être pas la même dans ce cas que sa sœur ?). On lui connait les titres de :
Mère du Roi (mwT-nswt) ;
Sœur du Roi (snt-nswt) ;
Maîtresse [Souveraine] de la terre étrangère (Hnwt-khswt tAwy) ;
Maîtresse [Souveraine] de Haute et de Basse-Égypte (Hnwt Smaw mHw ;
Grande Dame des Deux-Terre (wrt nbt tAwy);
Noble Dame (iryt pat) ;
Grand de louanges (wrt Hzwt) et
Douceur d’amour (bnrt mrwt).
George Andrew Reisner a
proposé qu’Abar fut enterrée dans le tombeau 35 à Nuri (ou Nouri) en Nubie.
Cependant Aidan Marc Dodson,
Dyan Hilton et Wolfram Grajetzki, avancent qu’elle fut enterrée dans une pyramide à El-Kourrou (ou Kurru),
pyramide KU53. Toujours selon ces égyptologues, Abar est connue par une stèle (Stèle V) à Kawa, où elle fut consacrée
au temple par son père. Elle est également connue à partir d’une scène au Gebel Barkal où elle
apparaît derrière son fils et enfin d’une stèle mise au jour à
Tanis. Elle donna un fils à Piânkhy :
▪ Taharqa
(ou Taharqa Sarê – hr-kA sA-ra) "Taharqa fils de Rê"
qui fut Roi de 690 à 664.
• Peksater (ou Pekereslo), sa demi-sœur. Elle portait les titres de :
Fille du Roi (s3T-nswt) et
Grande Épouse Royale (Hmt-nswt wrt). Elle est mentionnée au Gebel Barkal
et sur des monuments de courtisans. Selon Robert G.Morkot, elle mourut alors qu’elle accompagnait son époux
dans une campagne en Égypte. Selon
Aidan Marc Dodson, Dyan Hilton et
Wolfram Grajetzki, elle fut enterrée à
Abydos.
Elle donna une fille à Piânkhy :
▪
Chépénoupet II (ou
Shapanaoupet ou Shapenuapit) que le souverain installa
comme Divine Adoratrice d’Amon.
• Kensa (ou Khewa), dont on lui connait les titres de :
Fille du Roi (s3T-nswt) et
Épouse du Roi (hmt-nswt).
Elle est associée à ce Roi uniquement par le fait qu’elle fut mentionnée sur une statue avec lui.
Elle fut enterrée dans une pyramide à El-Kourrou (ou Kurru). Elle est attestée à la fois en Nubie et en Égypte sur des
pierres d’offrandes en granit et en albâtre ainsi que sur divers vases en albâtre, le tout avec des cartouches
doubles et des titres divers. Nous ne lui connaissons pas d’enfant.
• Néferoukakaschta (ou Neferukakashta) qui selon quelques spécialistes fut peut-être une fille de
Kachta.
Elle n’est connue qu’à partir d’un oushebti.
• Aqaluqa, dont on ne sait rien.
• Aménardis I (ou Aménardis Akaluka),
sa sœur (ou demi-sœur), qui serait la mère de
Chépénoupet II
(ou Shapanaoupet ou Shapenuapit) et celle-ci aurait épousée
Néchao II (610-595) dont elle aurait eu une fille
Nitocris épouse du Roi de
Babylone
Nabuchodonosor II (605-562), ce qui semble complètement incohérent au niveau des
dates. Il s’agit sûrement d’une autre Chépénoupet qu’épousa
Néchao II.
Tête de statue de Chabataka Musée de Nubie Assouan
|
Piânkhy eut neuf autres enfants dont nous ne connaissons pas la
(ou les) mère(s) :
Trois fils :
▪
Chabataka
(ou Chabataka Mériamon – Sbtk mri-imn) "Chabataka l’aimé
d’Amon" qui fut Pharaon de 707/6 à 690, dont la mère fut peut-être Tabira.
▪ Khaliout (ou Khaliut), qui selon
Aidan Marc Dodson
et Dyan Hilton, fut Gouverneur de Kanad comme semble l’indiquer une stèle
mise au jour au Gebel Barkal.
▪ Har, qui selon
Aidan Marc Dodson
et Dyan Hilton, est connu à partir d’une table d’offrande d’une de ses filles, Ouadjenès (ou Wadjrenes), mise
au jour à El-Assasif,
dans la tombe TT34
de son époux, Montouhemhat, Quatrième Prophète d’Amon
et Maire de Thèbes.
Six filles :
▪ Arti (ou Arty) qui selon
Aidan Marc Dodson
et Dyan Hilton, épousa son frère (ou demi-frère)
Chabataka.
▪ Kalhat (ou Qalhata) qui selon
Aidan Marc Dodson
et Dyan Hilton, épousa son oncle
Chabaka.
▪ Naparaia (ou Naparaja ou Naparaye) qui selon
Aidan Marc Dodson
et Dyan Hilton, épousa son frère (ou demi-frère)
Taharqa.
▪ Takahatamani (ou Takahataon ou Tabekenamun ou Takahatamon) qui selon
Aidan Marc Dodson
et Dyan Hilton, épousa son frère (ou demi-frère)
Taharqa.
▪ Moutirdis (ou Mutirdis, le nom est incertain), qui est donnée par Robert
George Morkot. Elle fut Prophétesse en Chef d’Hathor et Mout à Thèbes. Toutefois,
Kenneth Anderson Kitchen
voit cette Moutirdis comme la fille d’un Chef local
d’Hermopolis nommé Menkhéperrê Khmouny.
▪ Tabakenamon qui selon
Aidan Marc Dodson
et Dyan Hilton, épousa son frère (ou demi-frère)
Taharqa, ou pour
d’autres spécialistes son oncle
Chabaka.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur le Pharaon voir les ouvrages de :
Klaus Baer :
– The Libyan and Nubian Kings of Egypt : Notes on the chronology of dynasties XXII to XXVI, pp
: 4-25,
JNES 32, N° 1/2, Chicago, Janvier
Jürgen Von Beckerath :
– Handbuch der ägyptischen königsnamen, pp.108-113,
MÄS 20, Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 –
MÄS 49, Philipp von Zabern, Mainz, 1999.
– Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der Vorzeit
bis 332 v. Chr., Münchener Universitäts schriften,
MÄS 46, Philipp von Zabern,
Mainz, Janvier 1997.
Robert Steven Bianchi :
– Daily life of the Nubians, Greenwood Press, Westport, 2004.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
– The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et 15 Février 2010.
Richard A.Fazzini :
– Egypt Dynasty XXII to XXV, Brill, Leiden, New York, 1988.
Rudolf Fischer :
– Die schwarzen Pharaonen, Bergisch Gladbach, Lübbe, 1980.
Hans Goedicke :
– Pi(ankh)y in Egypt : a study of the Pi(ankh)y Stela, Md.: Halgo, Baltimore, 1998.
Nicolas Grimal :
– La stèle triomphale de Pi-ankh-y au musée du Caire, JE 48862 et 47086-47089, Études sur la propagande royale
Égyptienne, 1, MIFAO 105, Le Caire, 1981.
E.Johnson Harper :
– Piankhy the Great, T. Nelson, New York, 1962.
Ernst Gerhard Kausen :
– The Siegesstele of the Pije (Pianchi). Texts from the environment of the old person of will,
Historical-chronological texts III. Egyptian historical texts. Hg. O. Emperor, Publishing house house Gerd poppy, Gütersloh, 1985.
Robert George Morkot :
– The black Pharaohs, Egypt’s Nubian rulers, Rubicon Press, Londres, 1999 et 2000.
Richard Antony Parker :
– King Piye, A Historical Problem,
ZÄS 93, Berlin, 1966.
Donald Bruce Redford :
– From slave to Pharaoh : The black experience of ancient Egypt, The
Johns Hopkins University Press, Baltimore, Juillet 2004, Septembre 2006 et Décembre 2006.
George Andrew Reisner :
– The royal family of Ethiopia, Museum of Fine Arts Bulletin, Vol.19, N°112/113, Juin 1921.
Thomas Schneider :
– Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne
Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler,
Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Anthony John Spalinger :
– The military background of the campaign of Piye (Piankhy), Studien zur Altägyptischen Kultur 7, Hamburg, 1979.
Günther Vittmann :
– Zur lesung des königsnamens Pije – Pianchi, Orientalia (OrNS) 43, 1974.
Jürgen von Beckerath :
– Zu den namen des kuschitischen Königs Pi’anchy,
MDAIK 24, Le Caire, Mainz, 1969.
|