Localisation et généralités
Sardes
(en Lydien : Sfard, en Grec et
en Ionien :
Σάρδις ou Σάρδιες
Sardeis, en Perse : سارد, Sārd
ou Sparda) était située sur le fleuve Pactole (aujourd’hui Sart Çayı), dans la vallée de l’Hermus (ou Hermos,
aujourd’hui le Gediz ou Gediz Nehri), à 4 km. au Sud de ce fleuve au pied du mont Tmolos (ou Tmolus ou Tmole).
Elle fut la capitale du royaume de Lydie, et l’une des villes les
plus importantes de l’Empire Perse
lorsque ceux-ci envahirent la région. Puis elle fut le siège d’un Proconsul sous l’Empire Romain. Son importance est due,
d’abord à sa force militaire, d’autre part à sa situation sur une route importante menant de l’intérieur vers la côte
Égéenne, et, troisièmement, à sa position géographique qui lui permettait d’avoir
pleine possession de la vaste plaine fertile
de l’Hermus. Pour le Christianisme elle est connue comme l’une des sept églises de l’Apocalypse.
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L’histoire…….
La
première mention écrite de la ville se trouve dans Les Perses d’Eschyle (Tragédien
Grec, v.526-456 av.J.C).
Pour certains spécialistes elle fut la fameuse Hydé d’Homère (Poète
Grec de la fin du VIIIe siècle av.J-C),
citée dans l’Iliade comme la capitale des Méoniens (ou Mäonien, le nom qu’il donnait aux
Lydiens). La construction de la citadelle sur un éperon raide et haut
et sa création est attribuée au Roi Mélès, qui y aurait placé son palais et son trésor. De l’autre côté du Pactole se développa
la ville basse, moins bien protégée, mais très prospère grâce à son commerce et
différentes industries et elle fit rapidement beaucoup d’envieux. Elle subit d’abords, en 652, les
assauts des Cimmériens, puis ceux des armées Perses
Achéménides de
Cyrus II (559-529) lorsque celui-ci construisit son immense Empire. En 546,
après la chute de
Crésus (561-547 ) et
du royaume Lydien, la citadelle de Sardes résista encore, mais elle fut finalement prise par surprise par
Cyrus II et la cité devint la
capitale de la IIIe
satrapie de Lydie.
Sardes était probablement la ville la plus prospère de l’Anatolie occidentale et surtout le principal centre
en matière de commerce. Le royaume de Lydie était très avancé dans
les arts industriels et Sardes était le siège principal de ses manufactures. Le plus important de ces métiers était la fabrication
et la teinture des étoffes et celle des tapis de laine délicates. Il est aussi mentionné en premier plan très souvent que le pays
et sa capitale possédait d’importantes ressources minières, notamment en électrum (Mélange d’or et
d’argent), onyx et mica, qui étaient extrait du fleuve Pactole (aujourd’hui Sart Çayı) et du mont Tmolos (ou Tmole).
Cette puissance économique de l’époque semble, d’après les premiers historiens antiques
comme Hérodote
(484-v425), être à l’origine de la monnaie.
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Ce fut durant le règne du Roi
Crésus que les métallurgistes de Sardes découvrirent le
secret de séparation de l’or et de l’argent, produisant ainsi deux métaux d’une pureté jamais connu avant. Lors de l’invasion des
Perses, ceux-ci développèrent encore plus
le commerce grâce à la construction des routes royales. Leurs vingt-trois
satrapies, vingt-huit sous
Darius I (522-486), étaient reliées
par un réseau de routes royales, entretenues et gardées. La plus importante de celle-ci fut celle qui reliait
Suse à Sardes. C’était une route de
2.500 km. construite par Darius I qui comptait
111 postes.
Au départ de Sardes, elle
traversait la Phrygie, atteignait le
Halys à Ptérium (Boghaz-Khoï), se dirigeait ensuite au Sud à travers les montagnes du Taurus pour joindre sur l’Euphrate à
Samosate
(Samsat aujourd’hui), puis elle passait le Tigre à
Ninive. La route suivait ensuite le cours
du fleuve, puis traversait la Susiane pour atteindre
sa capitale Suse.
Elle était jalonnée de point en point par des auberges, des commerces et des postes (ou stations, stathmoi), les angareions,
qui étaient gardés par des troupes.
Lors de la grande révolte de 499 des cités
Ioniennes, à l’origine des
Guerres Médiques (499-479) la ville basse fut de nouveau détruite et brulée par les
Athéniens
qui avaient pris la tête du conflit pour soutenir leurs compatriotes d’Anatolie, mais il furent par la suite battus.
Sardes resta alors sous la tutelle des
Perses.
En 395 le Roi de Sparte,
Agésilas II (398-360) lança une campagne
en Asie Mineure contre le
Satrape Perse de
Lydie et de
Carie,
Tissapherne (v.413-395)
basé à Sardes.
La campagne d’Agésilas II se solda par
la libération des cités d’Ionie de la tutelle
Perse.
Elles subirent ensuite la domination de Sparte,
mais pour un temps très court. Le climat politique était très tendu et en 387/386,
Sparte menacée de tous côtés,
conclut la paix d’Antalcidas
ou paix du Roi avec les Perses et
tous les Grecs.
Elle acceptait la domination des
Achéménides et leur céda des cités
Grecques d’Asie Mineure. Après un sursaut de
Sparte, en juillet 371, à la
bataille de Leuctres sa suprématie sur le monde Égéen fut définitivement terminée. L’hégémonie du vainqueur,
Thèbes
qui s’ensuivit n’eut que peu d’impact sur le monde Anatolien.
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Les Perses,
profitant du cahot, reprirent
possession de l’Ionie
et de la partie de la
Lydie perdue.
Ils gardèrent la cité jusqu’en 334, date où la ville fut prise par prise par
Alexandre le Grand (336-323).
Au printemps de 334, Alexandre
vaincu la garnison Perse d’Asie Mineure,
sur les rives du Granique. Sardes se rendit presque immédiatement, son dernier
Satrape, un homme du
nom de Mithrénès, devint l’un des grands Seigneurs de la cour
d’Alexandre. Pour Sardes et
la Lydie, ce fut le début d’une période marquée par la guerre presque
en continu, car à la mort d’Alexandre
elles furent convoitées par les Diadoques lorsque ceux-ci se disputèrent son héritage. Au départ, Sardes fit partie de l’Empire
que s’était constitué le Roi de Macédoine,
Antigonos I Monophtalmos (306-301),
mais en 301, après la
bataille d’Ipsos, où il trouva la mort, la ville fut reprise par le Roi de
Thrace,
Lysimaque (322-281), qui la perdit à
son tour, en Février 281 à la bataille de Couroupédion (ou Corupedion ou Curupedion, en
Lydie), contre le Rois
Séleucide,
Séleucos I Nikâtor (305-280).
Plus tard, en 241, la ville fut l’une des résidences d’Antiochos Hiérax, un Prince
Séleucide, frère du Roi
Séleucos II Kallinikos
(246-225). Il profita des difficultés militaires de son frère face aux
Lagides pour se révolter et s’emparer de l’Asie Mineure
et se proclamer Corégent.
Dans une série de conflits il réussit à tenir sa position contre son frère, mais le principal centre
de l’Asie occidentale se déplaçait lentement vers Pergame.
Il entra en conflit avec le Roi,
Attalos I Sôter
(ou Attale, 241-197), qui s’empara de la plupart de ses possessions en 228. Antiochos Hiérax dut s’enfuir, il périt
dans sa fuite en Thrace en 227 (ou 226).
L’histoire se répéta à partir de 221, lorsque le Général
Séleucide, Achaïos II (ou Achaeus)
rétablit l’ordre après avoir battu Attalos
I. Il gouverna, les
satrapies d’Asie Mineure détenues antérieurement par Antiochos Hiérax, puis il usurpa le pouvoir royal. Dans un premier
temps il fut toléré par le Roi en titre,
Antiochos III Mégas
(223-187), puis il fut attaqué dans Sardes, vaincu et tué par lui en 213.
Antiochos III voulut
faire reconstruire le sanctuaire d’Artémis, endommagé dans la bataille, comme un temple
Grec. Cependant, le plan était trop
grandiose et le temple ne fut jamais fini.
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Bien que puissance dominante, les
Séleucides n’avaient
pas entièrement la main mise sur l’intégralité de l’Asie Mineure et Sardes et
plusieurs cités
Ioniennes se retrouvèrent au centre des conflits d’influences
et d’intérêts entre : Les Séleucides
à l’Est, les Rois de Pergame au Nord. Le Roi de
Pergame,
Eumène II (ou
Eumènès, 197-159) s’étant allié aux Romains
pour contrer l’expansion Séleucide
vers la mer Égée, obtint après la victoire, par la
paix d’Apamée en 188, le contrôle d’une partie
de l’Asie Mineure. Sardes se trouva dans la région nouvellement attribuée et resta sous la domination des
Attalides jusque sous le règne
d’Attalos III Philométor (ou Attale, 138-133).
Son importance décrut alors au détriment de
Pergame.
En 175, la construction du temple fut reprise, mais encore une fois, il fut impossible de terminer le sanctuaire, il ne le sera
que plus de trois siècles plus tard, sous le règne de l’Empereur Romain Antonin le Pieux (138-161), où le bâtiment sera enfin
terminé.
Lorsqu’Attalos III mourut sans
enfant mâle, il légua son royaume à la République Romaine et l’Anatolie, dont Sardes, passa dans le monde Romain.
La ville, bien que sous leur domination, resta une cité sur le mode
Grec, avec un gymnase, des sanctuaires
à la Grec (bien que parfois inachevés),
des institutions dans la ville, Grecques,
un théâtre, un stade etc… Dans le cadre de l’Empire Romain, Sardes fut fidèle au Sénat, et l’aida dans
sa lutte contre le Roi du Pont,
Mithridate VI
(120-63) au cours de
la
Première Guerre
de Mithridate (89/8-85). Pour son comportement héroïque, la ville obtint certains privilèges, comme une
position particulière dans le conseil de la province, et une cour de justice importante.
En 17 ap.J.C, Sardes fut détruite par un tremblement de terre, l’Empereur Romain Tibère (14-37) récolta dix millions de
sesterces et la fit alors reconstruire. Selon Tacite
(ou Publius Cornelius Tacitus, historien et Sénateur Romain, 56/57-v.120 – Les Annales, Livre 2.47), pour les remercier,
il permit aux Sardiens de ne pas payer des impôts pendant cinq ans. Parmi les bâtiments de cette époque on trouve un temple pour
Auguste et Caius César, un temple pour Tibère, des bains, et un aqueduc (construit sous le règne de Claude, 41-54).
Plus tard l’Empereur Hadrien (117-138) embellit la ville et Septime Sévère (193-211) rétablit le gymnase.
Temple d’Artémis
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À côté du gymnase se trouvait la synagogue, qui remonte au règne
de Sévère Alexandre (222-235). Il n’y avait pas des dispositions séparées pour les femmes, ce qui suggère qu’elles priaient
avec les hommes, une pratique désapprouvée
dans plusieurs autres parties du monde Méditerranéen. La présence de Juifs en Lydie, cependant, est beaucoup plus ancienne.
Flavius Josèphe
(ou Titus Flavius Josephus ou Josèphe ben Mattathias, historien Juif, 37-v.100), cite un document des autorités de Sardes,
dans lequel l’autorisation fut accordée pour construire une synagogue (Antiquités Judaïques, Livre 14, 259 à 261). Il a même été
proposé par certains spécialistes qu’il y avait des Juifs dans Sardes dès le VIe siècle avant notre ère, ce qui pourrait être
exact si le terme mentionné dans le Livre d’Abdia, les Juifs de Sfard, est prit pour le nom original de Sardes.
À l’époque Chrétienne, Sardes fut l’une des sept églises citées par le livre de l’Apocalypse.
Lorsque Constantinople devint la capitale de l’Empire Romain d’Orient un nouveau réseau routier fut créé reliant les provinces
avec la capitale, Sardes se trouva à l’écart de ces routes principales et la cité périclita.
Elle restea toutefois importante symboliquement, étant depuis 295 le siège de l’Évêque Métropolitain de la province de Sardes.
Au IVe siècle une manufacture d’armes pour l’armée Romaine fonctionnait dans la cité. Des chercheurs estiment à cette époque
une population de 100.000 habitants (ce qui semble énorme). La cité était suffisamment riche pour faire des
embellissements à son marché, au gymnase et à la synagogue, et construire au moins deux basiliques. En 616, Sardes fut prise
par le Roi Perse Sassanide,
Khosrô II
(ou Khusrau ou Khosroes ou Khosro, 589-628), un événement qui marqua le déclin de la ville. La citadelle, cependant, resta
en usage les siècles suivants.
L’archéologie
Aujourd’hui, le site est situé près du village de Sart (Sartmahmut avant 2005),
près de Salihli, dans la province de Manisa, près de l’autoroute Ankara – Izmir. Le plus important vestige du site datant
de l’antiquité est le complexe bain-gymnase. On trouve aussi les vestiges d’un temple dédié à Artémis,
d’un théâtre, d’une synagogue qui remonte au règne de l’Empereur Romain Sévère Alexandre
(222-235), deux basiliques et des
commerces Byzantins. Le site archéologique fut fouillé par deux équipes Américaines, de 1910 à 1914 et de 1958 à nos jours.
Lors de la première campagne, les chercheurs trouvèrent le site complètement en ruines, montrant des constructions principalement
de la période Romaine. Cette première grande expédition fut effectuée par une équipe de l’Université de Princeton dirigée par
Howard Crosby Butler. Elle mit au jour le temple d’Artémis et plus d’un millier de tombes de Lydiennes. La campagne fut
interrompue du fait de la Première Guerre mondiale, suivie de la Guerre d’Indépendance Turque, bien que brièvement reprise
en 1922.
Certains artefacts survivants de l’excavation Butler furent ajoutés à la collection du Metropolitan Museum
of Art à New York. À partir de 1958 les universités Américaines d’Harvard et de Cornell ont financé les campagnes annuelles de
fouilles et ont révélé, ou continué de mettre au jour des bâtiments importants datant de l’époque Hellénistique et Romaine,
dont le temple d’Artémis, le gymnase, le stade et le théâtre. Le résultat le plus surprenant, cependant, fut la synagogue, où il
fut trouvé des inscriptions en Grec et en Hébreu, et de nombreuses mosaïques. C’est la plus grande synagogue jusqu’à présent
mises au jour dans le monde Méditerranéen. Elle a complètement changé l’opinion des chercheurs sur la situation des Juifs à la
fin du Empire Romain, apportant la preuve de la vitalité des communautés Juives en Asie Mineure et leur importance dans une
ère où on pensait que le Christianisme les avait pratiquement effacées.
Depuis 2008, les fouilles sont sous la direction de Nicholas Cahill, professeur à l’Université de
Wisconsin-Madison. Certaines des découvertes importantes du site de Sardes sont aujourd’hui au Musée Archéologique de Manisa,
y compris des mosaïques Romaines tardives, des sculptures, un casque datant du mi-VIe siècle av.J.C, et des poteries de
différentes époques. Hormis une tête humaine en pierre datée du Néolithique, les artéfacts trouvés donnent
une première occupation attestée dans la région au Bronze ancien, avec des tombes à inhumation
datant de 3000-2500. C’est dans les couches les plus basses qu’un habitat datant du Bronze récent (1500-1300) à été
mis au jour, ainsi qu’une urne funéraire.
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Ruines de l’époque Byzantine
Photo avant retouche :
Wikipédia
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Autre vue du temple d’Artémis |
Intérieur de la synagogue
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Bibliographie
Pour
d’autres détails sur la Lydie voir les ouvrages de :
Howard Crosby Butler :
– Sardis. / Vol I, The excavations. part I, 1910-1914, Sardis / publications of the American Society for the Excavation
of Sardis … 1, E. J. Brill, Leyden, 1922.
– Sardis. / Vol. II, The Temple of Artemis. Part I, Sardis / publications of the American Society for the Excavation
of Sardis … 2, 1, E. J. Brill, Leyden, 1925.
Howard Crosby Butler, Cezmi Tahir et Mustafa Rahmi :
– Sart harabeleri, Marifet, Izmir, 1932.
Nicholas Cahill et Şennur Şentürk :
– The Lydians and their world, Kültür ve Turizm Bakanlığı Kültür Varlıkıları ve Müzeler Genel Müdürlüğü,
Yapı Kredi Kültür Sanat Yayıncılık, İstanbul, 2010.
Elspeth R.M.Dusinberre :
– Aspects of empire in Achaemenid Sardis, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 2003.
George Maxim Anossov Hanfmann :
– Sardis und Lydien, Akademie der Wissenschaften und der Literatur, F.Steiner, Wiesbaden, 1960.
– Sardis from prehistoric to Roman times : Results of the archaeological
exploration of Sardis, 1958-1975, Archaeological Exploration of Sardis, Harvard University Press, Cambridge, 1983.
Christopher Havemeyer Roosevelt :
– The archaeology of Lydia, from Gyges to Alexander, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 2009.
Barcley V.Head :
– Coinage of Lydia and Persia, Pegasus, cop., San Diego, 1967.
Eric Hostetter :
– Lydian architectural terracottas : A study in tile replication, display, and technique : The archaeological exploration
of Sardis, Scholars Press, Atlanta, 1994.
Ilknur Özgen et Jean Öztürk :
– The Lydian treasure : Heritage recovered,
Ugur Okman for Republic of Turkey, Ministry of Culture, 1996.
John Griffiths Pedley :
– Sardis in the age of Croesus, University of Oklahoma Press, Norman, 1968.
– Ancient literary sources on Sardis, Harvard University Press, Cambridge, 1972.
Georges Perrot et Charles Chipiez :
– History of art in Phrygia, Lydia, Caria, and Lycia, Chapman and Hall, London, 1892 –
A.C. Armstrong and Son, New York, 1892.
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– King Croesus gold : Excavations at Sardis and the history of gold refining,
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Christopher H. Roosevelt :
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2003.
– The archaeology of Lydia, from Gyges to Alexander, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 2009.
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