Présentation
La bataille d’Harran (ou bataille de Carrhes) se déroula le
06 Mai ou le 01 Juin ou le 09 Juin 53 av.J.C, les dates changent en fonction des sources.
Elle eut lieu près d’Harran
(En arabe : حران Harrán ou Jarán ou Haran, en Latin : Carrhae ou Carrhes ou Carre ou Charan, en
Grec : Κάῤῥαι
Karrhai), qui se situe au Sud-est de la Turquie à quelques kilomètres du village actuel d’Altınbaşak, dans la vallée de la rivière Balikh,
au croisement des routes de Damas, de
Karkemish et de
Ninive.
Ce fut une confrontation entre les forces de la république Romaine sous le commandement de Marcus Licinius Crassus
(Général et homme politique Romain, v.115-53), et les armées de l’Empire
Parthe.
Buste de Marcus Licinius Crassus Musée du Louvre
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Le Général de la cavalerie Parthe (ou Spahbod),
Suréna (ou Suréna ou Suren, 84-52), durant le règne d’Orodès II
(57 à 38 ou 54 à 38), remporta la victoire lors de l’invasion Romaine, de manière décisive grâce à une force numériquement supérieure.
Cette bataille est généralement considérée comme l’une des plus anciennes et des plus importantes entre les Empires Romain et
Parthe et l’une des défaites les plus écrasantes de l’histoire Romaine.
Crassus, membre du Premier Triumvirat et l’homme politique le plus riche de Rome, avait été séduit par les perspectives de gloires militaires et
de richesses et avait décidé d’envahir la
Parthie sans le consentement officiel du Sénat.
Il perdra la vie lors de ce conflit. Sa mort est parfois associée à la fin du Premier Triumvirat.
Les récits les plus détaillés de la bataille nous viennent de
Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec,
46-v.125 ap.J.C) et de Dion Cassius (ou Cassius Dio Cocceianus, historien Romain, v.155-v.235), qui écrivirent plusieurs siècles après l’événement,
vraisemblablement en puisant dans une ou des sources antérieures. Le récit de Tite-Live
(ou Titus Livius, historien Romain, v.59 av.J.C-17 ap.J.C.), presque contemporain de la bataille, n’est connue de nos jours que par un abrégé sommaire.
D’autres historiens antiques n’ont fait qu’une mention résumée de la campagne désastreuse. Presque tous insistent sur l’inconséquence de Crassus.
Le contexte
La guerre de Rome contre les
Parthes résulte d’arrangements politiques destinés à être mutuellement
bénéfique pour Marcus Licinius Crassus, Pompée Magnus et Jules César, le Premier Triumvirat.
En Mars et Avril 56 av.J.C, des réunions eurent lieu à Ravenne et Luca, dans la province de la Gaule Cisalpine, afin de réaffirmer l’alliance
formée quatre ans plus tôt. Il fut convenu que le Triumvirat mobiliserait leurs partisans et des ressources pour prolonger la campagne Gauloise de César et
influencer les élections à venir pour 55, avec l’objectif d’un second consulat commun pour Crassus et Pompée.
Les dirigeants du Triumvirat visaient à étendre la puissance de leur faction par des moyens traditionnels : Commandes militaires, en plaçant des alliés
politiques à différents postes, et faire progresser la législation pour promouvoir leurs intérêts.
Des pressions sous diverses formes furent exercées sur les élections notamment grâce à l’argent.
La faction obtint le Consulat et la plupart, mais pas tous, des autres postes recherchés. La loi adoptée par le Tribun
Gaius Trébonius (ou Caius, † 43 av.J.C. – Lex Trebonia) accordait un Consulat prolongé de cinq ans, correspondant à celui de César en Gaule,
aux deux Consuls sortants. Les provinces Espagnoles allaient à Pompée, Crassus récupérait la Syrie, avec l’intention non dissimulée d’aller
à la conquête des terres Parthes.
Ce notoirement riche Marcus Crassus avait environ soixante ans et était malentendant lorsqu’il lança l’invasion de la
Parthie. L’avidité est souvent considérée par les sources
anciennes, en particulier Plutarque
(Philosophe, biographe et moraliste Grec,
46-v.125), comme le défaut majeur de son caractère et aussi son motif principal pour partir à la guerre.
L’historien spécialiste de Rome, Erich Stephen Gruen, avance que le but de Crassus était d’enrichir le trésor public, car sa richesse personnelle était
faite. La plupart des historiens modernes ont tendance à considérer que son avidité insatiable, son envie d’exploits militaires vis à vis de Pompée,
puisque sa réputation militaire fut toujours inférieure à celle de ce dernier, et après cinq ans de guerre en Gaule, à celle de César, furent les détonateurs de
cette décision de campagne.
Jusque-là, ses principales réalisations militaires avaient été la mise en défaite de Spartacus en 71 et sa victoire à la bataille de la Porte
Colline (Bataille en 82 qui mit fin à la deuxième guerre civile entre Marius et Sylla) pour Sylla, une décennie plus tôt.
Plutarque nous dit que César écrivit à Crassus de Gaule, approuvant son plan d’envahir la
Parthie.
Il considérait la campagne militaire de Crassus comme complémentaires et non pas une affaire de rivalité. Un autre facteur dans la décision de Crassus pour
partir en guerre était d’après lui l’aisance de la campagne. Les légions Romaines avaient facilement écrasé des armées, pourtant numériquement supérieures,
d’autres puissances à l’Est, tels que le Pont et
l’Arménie et Crassus pensait les
Parthes être une cible facile.
Cavalier Parthe Palazzo Madama, Turin
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Il faut souligner que certains Romains étaient opposés à la guerre contre les
Parthes.
Cicéron (Orateur et politicien Romain, 106-43) l’appelle la guerre causa nulla (sans justification), au motif que les
Parthes avaient un traité avec Rome.
Gaius Ateius Capito (Tribun de la Plèbe en 55) mit en place une vive opposition et mena un rituel public d’exécration que Crassus dut subir alors prêt au départ.
En dépit des protestations et des présages terribles, Marcus Crassus quitta Rome le 14 Novembre 55 av.J.C.
Publius Licinius Crassus Dives (Second fils de Marcus Licinius Crassus) le rejoignit en Syrie durant l’hiver 54-53,
apportant avec lui 1.000 cavaliers Galates et des troupes de Gaule.
Crassus arriva en Syrie à la fin de 55 et se mit aussitôt avec l’aide de son immense richesse à lever une armée.
Il rassembla une force de sept légions (environ 40/50.000 hommes). En outre, il avait également environ 8.000 auxiliaires, 4.000 hommes d’infanterie légère
et 4.000 cavaliers, y compris les 1.000 Galates que Publius avait apportés avec lui.
Avec l’aide des colonies Helléniques de Syrie et le soutien d’environ 6.000 cavaliers du Roi de Grande
Arménie
Artavazde III (ou II, ou Artavasdes ou Artavaside ou
Artuasdes, 54-34) et des troupes du Roi d’Osroène,
Abgar II bar Abgar (68-53) qui avait déjà aidé Pompée dans ses campagnes
orientales, Crassus marcha sur la Parthie.
Artavazde III
lui conseilla de prendre un itinéraire à travers l’Arménie
pour éviter le désert et lui offrit des renforts de 16.000 cavaliers et 30.000 fantassins. Crassus refusa l’offre et
préféra écouter les conseils d’Abgar II. Il décida de prendre la route directe à
travers le Nord de la Mésopotamie et de prendre les grandes villes
de la région. Il franchit alors l’Euphrate dans le but de prendre
Séleucie du Tigre, mais il fut trahit
par Abgar II qui se rangea du côté du Roi Parthe
Orodès II
( 57-38 ou 54-38).
Dans le même temps Orodès II
divisa son armée. Il prit le commandement de la plupart de ses soldats à pied, principalement des archers, avec une petite quantité
de cavalerie, pour punir les Arméniens
et il envoya le reste de ses forces, 9.000 archers à cheval et 1.000 cataphractaires (Forme de cavalerie lourde) sous le commandement du Général Surena
(ou Suréna ou Suren, v.84-52), harceler l’armée de Crassus.
Orodès II ne pensait pas que la force de Surena,
surpassée en nombre par près de un contre quatre, serait en mesure de vaincre Crassus, il voulait simplement le retarder.
Crassus avait confiance en Abgar II et ne se doutait pas qu’il put être à la solde des
Parthes.
Monnaie d’Orodès II
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Ce dernier l’avait exhorté d’attaquer, déclarant faussement que les
Parthes étaient faibles et désorganisés.
Il fit ensuite se diriger l’armée de Crassus dans la partie la plus désolée du désert, loin de tout point d’eau.
Ce fut là que Crassus reçut un message d’Artavazde III
(ou II), affirmant que la principale armée Parthe était en
Arménie et lui demandant de l’aide.
Crassus ignora le message et continua son avancée en Mésopotamie.
Mais il allait rencontrer sur sa route l’armée de Surena (ou Suréna ou Suren), près de la ville de
Harran
(ou Carrhae ou Carrhes ou Carre ou Charan ou Karrhai).
Le déroulement
Des patrouilles de reconnaissance Romaines furent envoyées afin d’estimer la puissance ennemie. Elles furent durement
accrochées mais réussirent à signaler l’approche de l’armée Parthe,
l’armée de Marcus Licinius Crassus alors paniqua. Son Général Caius Cassius Longinus (ou Gaius Cassius) recommanda que l’armée se déploya selon les habitudes
Romaines traditionnelles, avec l’infanterie formant le centre et la cavalerie sur les ailes.
Dans un premier temps Crassus suivit cet avis, mais bientôt il changea d’opinion et redéploya ses hommes en carré, chaque côté formé par douze cohortes.
Cette formation permettait de protéger ses forces en leur évitant d’être débordées, mais au prix d’une réduction de leur mobilité.
Les forces Romaines progressèrent ainsi mais en restant à distance de l’ennemi. Les Généraux de Crassus lui conseillèrent de faire le campement, et de
n’attaquer que le lendemain matin afin de laisser à leurs hommes le temps de se reposer.
Le fils de Crassus, Publius Licinius Crassus Dives, cependant, était impatient de se battre et réussit à convaincre
son père d’affronter les les Parthes immédiatement.
Ces derniers décidèrent de très loin d’essayer
d’impressionner les Romains. Ils se mirent à taper sur un très grand nombre de tambours creux. La cacophonie qui en résultat perturba les troupes Romaines.
Le Général Parthe Surena (ou Suréna ou Suren) ordonna ensuite à ses
cataphractes de couvrir leur armure dans des draps et d’avancer. Lorsqu’ils arrivèrent à la vue des Romains, ils laissèrent tomber simultanément les draps,
révélant leur armure brillante. Cette tactique avait pour but d’intimider les Romains, mais Surena fut surpris de l’absence de l’effet désiré.
Bien qu’il ait initialement prévu de briser les lignes Romaines avec une charge de ses cataphractes, il jugea que l’effet de surprise ayant échoué
il n’aurait pas de force suffisante pour casser la formation. C’est alors qu’il envoya ses archers à cheval pour entourer la position Romaine.
Cavaliers Parthes
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Crassus réagit et envoya ses tirailleurs affronter les archers à cheval au loin,
mais ils furent repoussés par les flèches de ces derniers.
Les archers à cheval engagèrent alors les légionnaires. Les légionnaires étaient protégés par des grands boucliers (scuta) et des armures, mais ceux-ci
ne couvraient pas l’ensemble du corps. Certains historiens décrivent que les flèches des cavaliers
Parthes pénétraient partiellement les boucliers Romains touchant
les membres. D’autres affirment que la majorité des blessures infligées aux membres exposés étaient des coups non mortels.
Les Romains avancèrent à plusieurs reprises vers les Parthes pour tenter
de livrer des combats rapprochés où ils étaient supérieurs, mais les archers à cheval furent toujours en mesure de s’esquiver en toute sécurité,
assénant leurs coups en se retirant. Les légionnaires prirent alors la formation de la tortue, dans laquelle ils s’enfermaient de leurs boucliers pour présenter un front presque impénétrable
aux flèches. Cependant, cette formation restreignait sévèrement leur capacité de combat au corps à corps.
Les cataphractes Parthes exploitèrent cette faiblesse et
fracturèrent à plusieurs reprises les lignes Romaines, provoquant la panique et infligeant de lourdes pertes.
Lorsque les Romains essayaient de desserrer leur formation dans le but de repousser les cataphractes, ceux-ci se retiraient rapidement et les archers à
cheval reprenaient leurs tirs sur les légionnaires maintenant exposés. Crassus espérait maintenant que ses légionnaires pourraient tenir jusqu’à ce que les
Parthes manquent de flèches.
Cependant, Surena utilisa des milliers de chameaux pour ravitailler ses archers à cheval.
Voyant cela, Crassus envoya son fils Publius avec 1.300 cavaliers Galates, 500 archers et 8 cohortes de légionnaires pour chasser les archers à cheval.
Ces derniers feignirent une retraite, en tirant sur la force de Publius, qui subit de lourdes pertes sous
le déluge de flèches en les poursuivants.
Une fois que Publius et ses hommes furent suffisamment séparés du reste de leur armée, les cataphractes
Parthes leur firent face
pendant que les archers à cheval faisaient demi-tour et leur coupaient la retraite.
Dans le combat qui suivit les Galates se battirent courageusement, mais leur infériorité en armement et armure était évidente et ils finirent
par se retirer sur une colline, où Publius se suicida alors que le reste de ses hommes était écrasés.
Crassus, ignorant le sort de son fils, mais réalisant qu’il était en danger, ordonna une avancée générale.
Lors de celle-ci, il fut confronté à la vue de la tête de son fils sur une lance.
Dans le même temps les archers à cheval Parthes commencèrent à encercler
l’infanterie Romaine, tirant sur elle dans toutes les directions, tandis que les cataphractes lançaient une série de charges qui désorganisa les Romains.
L’assaut Parthe ne cessa qu’à la nuit.
Crassus, profondément ébranlé par la mort de son fils était trop abattu pour commander. Ses officiers Cassius et Octavius réunirent
un conseil qui ordonna une retraite dans la ville voisine de Harran
(ou Carrhae ou Carrhes ou Carre ou Charan ou Karrhai), pendant la nuit sans attirer l’attention des
Parthes,
laissant derrière eux des milliers de blessés incapables de se déplacer, qui furent capturés par les
Parthes.
Ces derniers s’aperçurent de la fuite nocturne des Romains, mais attendirent le lendemain pour les poursuivre.
Le 07 Mai (ou le 02 Juin ou le 10 Juin), les Romains furent assiégés dans la ville sans espoir de secours.
Surena comprit que les Romains pourraient lui échapper, s’ils réussissaient à s’enfuir et atteignaient les hauts plateaux Arméniens.
Le lendemain, Il envoya un message aux Romains, proposant un armistice. Il proposa une trêve, permettant à l’armée Romaine de retourner en Syrie en toute
sécurité, en échange qu’on lui livre Crassus et Cassius et que Rome renonce à prendre tous territoires à l’Est de l’Euphrate.
Crassus, qui redoutait un piège, était réticent à rencontrer les
Parthes, conscient de la mort qui l’attendait, mais ses troupes
menaçaient de se mutiner s’il n’acceptait pas.
Lors de la réunion, un Parthe tira les rênes du cheval de Crassus.
Ce qui se passa alors demeure enveloppé de mystère. Octavius et son escorte s’y opposèrent déclenchant la panique,
qui entraina la confusion laissant éclater une violente réaction des
Parthes. Dans l’affrontement, Crassus et ses Généraux furent tués par les
Parthes, certains avancent par une main Romaine, pour éviter
l’humiliation de la captivité ?. Dion Cassius (Historien Romain, v.155-v.235), rapporte que les
Parthes versèrent de l’or fondu
dans la bouche de Crassus, par dérision sur sa soif de richesse. Comme trophée, Surena envoya la tête et la main coupées de Crassus à son Roi
Orodès II.
Les Romains restant à Harran
(ou Carrhae ou Carrhes ou Carre ou Charan ou Karrhai) tentèrent de fuir, mais la plupart furent capturés ou tués.
Le bilan de la confrontation fut désastreux pour les Romains. Selon
Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec,
46-v.125 ap.J.C), 20.000 soldats Romains périrent et 10.000 furent faits prisonniers et réduits à l’état d’esclavage dans l’armée
Parthes, dans les provinces
à l’Est du royaume, faisant de la bataille une des défaites les plus coûteuses de l’histoire Romaine.
Les pertes Parthes furent minimes.
Rome fut humiliée par cette défaite, et cela fut encore aggravée par le fait
que Surena s’empara de sept aigles des légionnaires Romains, ces enseignes dont la hampe était surmontée d’un aigle en argent, et les consacra
au temple d’Anahita à Ctésiphon.
La perte des enseignes représentait une véritable humiliation et un grand déshonneur pour Rome.
La région de Harran
(ou Carrhae) retomba sous la domination des Parthes.
Orodès II, avec le reste de son armée,
vaincu les Arméniens et envahit leur pays.
Mais la défaite Romaine n’avait pas modifié l’équilibre entre les deux puissances et n’avait pas découragé les Romains, qui reprirent plus tard les hostilités,
sans jamais réussir à envahir les Parthes.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur la bataille voir les ouvrages de :
Adrian David Hugh Bivar :
– The campaign of Carrhae, pp : 48–56, The Cambridge History of Iran, Cambridge University Press, vol. 3, 1983.
Lee L.Brice :
– Warfare in the Roman republic : from the Etruscan wars to the battle of Actium, ABC-CLIO, Santa Barbara, 2014.
Ross Cowan et Adam Hook :
– Roman battle tactics, 109 BC-AD 313, Osprey, Oxford, 2007.
Bill Fawcett :
– How to lose a battle : oolish plans and great military blunders, Harper, New York, 2006.
Erich S.Gruen :
– M. Licinius Crassus : A Review Article, p. 125, American Journal of Ancient History 2, 1977.
Gareth C.Sampson :
– The defeat of Rome : Crassus, Carrhae and the invasion of the East, Pen & Sword, Barnsley, 2008.
Maurice Sartre :
– D’Alexandre à Zénobie : Histoire du Levant antique, IVe siècle avant J.C.-IIIe siècle après J.C., Fayard, Paris, 2003.
Martin Sicker :
– Carrhae, pp : 149–151, The Pre-Islamic Middle East, Greenwood Publishing Group, 2000.
Philip Sidnell :
–Warhorse : Cavalry in ancient warfare, pp : 237–242, Continuum, 2006.
Giusto Traina :
– La resa di Roma : 9 giugno 53 a.C., battaglia a Carre, GLF Editori Laterza, Roma, 2010 – 2011.
– Carrhes 9 juin 53 avant J.C. : Anatomie d’une défaite, Les Belles Lettres, Paris, 2011.
James M.Tucci :
– The battle of Carrhae : The effects of a military disaster on the Roman Empire, University of Missouri-Columbia, 1992.
Katharina Weggen :
– Der lange schatten von Carrhae : Studien zu M. Licinius Crassus, Kovac, Hamburg, 2011.
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