Quelques  grandes  villes :
Bubastis
 

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Sommaire
 

▪  Noms et localisation
▪  L’histoire
▪  La religion dans la cité
▪  Les nécropoles et les monuments
      Les nécropoles
      Le palais
      Le temple de Bastet
▪  Chronologie des fouilles
▪  Bibliographie

 

Un des quelques
sphinx de Bubastis,
aujourd’hui dans un
petit parc de Zagazig

 

ou  Per-Bastet

   ou  
 
Per-Bastet    pr bAstt

 

Noms  et  localisation

 
   Bubastis (ou Boubastis en Grec : Βούβαστις Boubastis ou Βούβαστος Boubastos, en Égyptien : pr bAstt  Per-Bastet "La maison de Bastet", en Hébreu : פי-בסת Phibeseth) est identifiée aujourd’hui au site de Tell Basta (ou Tall Basta : تل بسطة  "Colline de Bastet" en arabe) près de la ville de Zagazig qui se trouve au Nord-ouest du site. La ville se situe dans le Delta, sur la rive orientale du Nil sur sa branche Pélusiaque, au Sud-ouest de Tanis à environ 80 km au Nord-est du Caire. Bubastis est quelques fois identifiée à la Phibeseth de la Bible. Elle est la capitale du 18e nome de Basse-Égypte, le "Nome supérieur de l’Enfant royal" (nn-xnt) ou nome Bubastite. La cité possédait un sanctuaire dédié à la Déesse Bastet qui est aujourd’hui complètement en ruine. Elle possédait aussi un temple dédié à Atoum, dont on a retrouvé les vestiges au Sud du site. Ce Dieu formait une triade avec Miyis (ou Mahès) et Bastet. Bubastis fut aussi une des étapes essentielles des rites de la fête Sed (ou Heb-Sed), qui sanctionnaient les trente premières années de règne du souverain.
 


 

Bronze à l’effigie de Bastet retrouvé sur le site

L’histoire…….

 
   Les traces d’activité sur le site les plus anciennes remontent à la Période Pré-dynastique (v.3500-v.3150) où l’endroit fut l’objet de plusieurs constructions déjà dédiées à la Déesse Bastet. Une nécropole de cette période fut mise au jour au Nord du temple de Bastet, près d’une autre qui date de l’Ancien Empire (2647-2150). La ville prit une certaine importance dès cet Ancien Empire, surtout à la VIe dynastie (2321-2150) comme l’attestent les constructions que firent ériger les Rois : Téti I (2321-2291) et Pépi I (2289-2255) qui semblent de plus l’avoir particulièrement embellie. Puis, au Moyen Empire (2022-1650), ce fut le Roi, Amenemhat I (1991-1962) qui entreprit des rénovations du site.
 
   Passé les turbulences de la Deuxième Période Intermédiaire, les souverains réinvestirent dans la cité. Lors de la XVIIIe dynastie, le Roi Amenhotep III (1390-1353/52), pour y commémorer son jubilé, fit construire une chapelle et des statues de ses hauts fonctionnaires, dont celle de son Vizir représenté en scribe et celle de Khérouef, le Grand intendant de son épouse la Reine Tiyi I. Lors de la XIXe dynastie, Ramsès II (1279-1213) embellit la ville et reconstruit le temple de Bastet. C’est surtout à partir de la Troisième Période Intermédiaire (1080-656) que Bubastis joua un rôle politique important, comme d’ailleurs d’autres cités du Delta, tels que Tanis ou Mendès.


 

Chapiteau hathorique du temple de Bastet

 
   Sous la XXIe dynastie (1070/69-945) les militaires Libyens devinrent un facteur politique important. Ils avaient été intégrés dans l’armée Égyptienne et la police pendant le Nouvel Empire (1549-1080). Particulièrement les militaires descendants d’anciens prisonniers de guerre Libyens, les Méchouech (ou Meshwesh ou Mâchaouach). Ils s’étaient installés partout dans le Delta, mais plus particulièrement à Bubastis et ils avaient petit à petit étendu leur territoire jusqu’au Fayoum et détenaient la force armée du royaume. Leurs chefs devinrent très puissants et, un de ceux-ci, Sheshonq I (ou Chechanq I, 945-924), profita de l’anarchie dans lequel le pays tomba à la fin de la XXIe dynastie (945-715) et il prit le pouvoir à la mort de Psousennès II (959-945) de Tanis.
 
   Il s’imposa comme le Pharaon et fonda la XXIIe dynastie. Ce sont les souverains de cette dynastie, dite Libyenne, dont Bubastis fut le berceau, qui donnèrent à la ville et à son temple une plus grande ampleur en la prenant comme capitale, bien qu’ils choisirent d’installer leur nécropole royale à Tanis. Les temples de Bubastis furent embellis et agrandis par plusieurs souverains en quelques décennies, comme l’atteste les écrits des portiques dits "des Bubastides" à Karnak.
 
   Au cours de la période Libyenne la ville attint son apogée et devint la plus importante cité du Delta. Rôle qu’elle garda jusqu’en 818, date où elle perdit le contrôle d’une partie du Delta central au profit de la XXIIIe dynastie (818-715). Il est très difficile d’interpréter les faits sur le déroulement de l’histoire de cette dynastie. Les Rois se placèrent sous la protection du Dieu Amon, ils composèrent avec les Grands Prêtres d’Amon à Thèbes qui jouèrent un rôle important et qui furent souvent issus de la famille royale, voire dans certains cas les propre fils des souverains. Il faut aussi souligner que dans les régions d’Héracléopolis et d’Hermopolis Magma, en Égypte centrale, des Princes, après avoir été nommés par les Pharaons légitimes de Bubastis, tinrent des règnes indépendants.


 

Des chats momifiés ont été enterrés dans les trous des
roches entourant le cimetière

 
   La rivalité dynastique et les compétitions entre différentes lignées de Rois pour le trône, plus la coexistence de plusieurs "royaumes", Thèbes, Héracléopolis, Hermopolis Magma qui vont se créer, vont affaiblir la dynastie et amener à la guerre civile. En 818, elle perdit le contrôle du Delta central au profit d’une autre chefferie. Le leader de celle-ci, un Prince Bubaste, Pétoubastis I (ou Padibastet I, 818-793), profita de ce cahot et des conflits de succession en l’an 8 de Sheshonq III (825-773) pour se faire couronner Roi de Léontopolis (ou Taremou "la terre des poissons"). Il fonda la XXIIIe dynastie et se fit reconnaître par Héracléopolis, Memphis et Thèbes.
 
   À partir de cette période commença le déclin de Bubastis, qui suivit en fait celui de la XXIIe dynastie qui n’eut plus alors le contrôle que sur une partie du Delta. En 747, sous le règne de Sheshonq V (767-730) à Bubastis et de Ioupout II (754-715) à Léontopolis, on assista à une nouvelle division de l’Égypte qui affaiblit encore un peu plus la cité, avec la création de trois nouveaux royaumes : Héracléopolis, Hermopolis Magma et Lycopolis (ou Assiout). En 727, la dynastie sera encore impuissante devant la création d’un autre royaume à Saïs, celui de la XXIVe Dynastie. Ces petits royaumes vont tous succomber lors de l’invasion du pays par le Roi de Napata Piânkhy (ou Piye, 747-716, XXVe dynastie). Le pays sombra sous les dominations étrangères et l’activité de Bubastis se résuma à un rôle qui resta uniquement religieux.
 
   En 672 le royaume de Saïs va renaître (665-524, XXVIe dynastie), mais il resta vassal de ces Kouchites, puis leur dynastie fut balayée par le fait d’un nouvel envahisseur, les Assyriens. Après ceux-ci ce fut le tour des Perses Achéménides de prendre possession du pays, en 525, où ils créèrent la XXVIIe dynastie (525-401). Au cours de cette période appelée, la Basse Époque (656-332), les sanctuaires de Bubastis reçurent les hommages de chaque Pharaon qui parvint à repousser les menaces étrangères devenant ainsi le siège d’un courant nationaliste puissant en réaction aux menaces des dominations des Assyriens, puis des Perses. Il fallut attendre l’avènement de la XXXe dynastie (380-342) pour voir les derniers Pharaons qui eurent une activité de bâtisseur à Bubastis.
 
   D’abord avec Nectanébo I (380-362), puis Nectanébo II (360-342), qui consacrèrent un nouveau sanctuaire au centre du temple de Bastet. Après cette époque, la cité connut une sorte de renouveau, grâce à ses activités religieuses, sous l’époque Ptolémaïque (305-30) où le culte et l’oracle de Bastet gagna en popularité et en importance avec l’afflux de colons Grecs dans le Delta, en effet ces derniers identifiaient la Déesse avec Artémis. Avec la conquête Romaine le site fut déserté et laissé à l’abandon.

 


 

Statue de Bastet –
Musée du Louvre

La  religion  dans  la  cité

 
   Bubastis fut le principal centre de culte dédié à la Déesse Bastet. À la Période Pré-dynastique La ville fut le pendant du sanctuaire de la Déesse Hathor à Dendérah (ou Tentirys), que l’on désigne sous le nom de "Per-Bast du Sud". Puis à la VIe dynastie, sous le règne de Pépi II (2246-2152), Bastet fut de plus en plus vénérée et apparaissait comme l’aspect léonin de la fille de . D’abord divinité locale sur son sanctuaire de Bubastis, en Égyptien Per-Bastet  "la maison de Bastet", le culte de la Déesse se propagea dans tout le pays. Elle fut représentée initialement, sous la forme de la lionne Sekhmet qui dort en elle et à laquelle elle était associée en femme à tête de lionne portant la croix ânkh d’une main et le sceptre de l’autre.
 
   Puis, à partir du Moyen Empire (2022-1650), sous la forme d’une chatte ou d’une femme à tête de chat. Bastet protégeait le défunt dans l’Au-delà et aidait à tuer le serpent Apophis. La Déesse était soit l’œil, soit la fille de et elle fut la mère du Dieu lion Mahès (Miysis). Bubastis possédait aussi un temple dédié au Dieu Atoum, dont on a retrouvé les vestiges au Sud du site. Ce Dieu formait une triade avec Mahès et Bastet. Les représentations de la Déesse dans la cité se retrouvaient aussi dans les éléments architecturaux. Les tombes de Bubastis furent les dépositaires principaux en Égypte des momies du chat. On en a retrouvé sur le site une grande quantité.
 
   Les grandes caractéristiques de Bubastis était ses oracles de Bast (ou Bastet), son magnifique temple dédié à cette Déesse et la procession annuelle en son honneur. Le culte et l’oracle de Bastet gagnèrent en popularité et en importance avec l’afflux de colons Grecs dans le Delta, en effet ces derniers identifiaient la Déesse avec Artémis et de ce fait son sanctuaire attirait Égyptiens indigènes et étrangers. Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) décrit le festival de Bubastis comme étant la plus joyeuse et magnifique fête de tout le calendrier Égyptien :
 

"Péniches et bateaux de rivière de toutes espèces, remplies d’hommes et de femmes, flottaient tranquillement le long du Nil… Les femmes jouaient de la musique sur des cymbales et des tambourins et celles qui n’avaient pas d’instruments de musique les accompagnaient avec des battements de mains et des danses… Du vin de la vigne était bu en quelque jours plus que dans tout le reste de l’année… Tel était ce festival et, dit-on, pas moins de sept cent mille pèlerins célébraient la fête de Bast, en même temps".

 

Les  nécropoles  et  les  monuments

 
   Les ruines de la ville s’étendent sur une surface de près de 80 hectares. Malheureusement seule une petite partie est accessible aux fouilles aujourd’hui, l’essor de la ville de Zagazig et les champs cultivés de plus en plus loin on recouvert le site de l’ancienne cité. Ce fut lors des fouilles qui débutèrent à la fin du XIXe siècle, que dans les ruines au Nord du site, on découvrit la nécropole des chats sacrés. On y dégagea aussi des bronzes représentant la Déesse Bastet sous la forme d’une chatte et de nombreux fragments du monument dit "Salle des fêtes" d’Osorkon II (874-850) où se déroulèrent les cérémonies à l’occasion de son jubilé royal (Fête Sed ou Heb-Sed).


 

Ruines du temple de Bastet

 
   La ville contenait comme nécropoles et monuments :
Un cimetière des chats.
Une nécropole datant de la Période Pré-dynastique (v.3500-v.3150) et de l’Ancien Empire (2647-2150).
Une nécropole datant de la période du Moyen Empire (2022-1650) et du Nouvel Empire (1549-1080).
Un quartier palatial datant du Moyen Empire (2022-1650) avec le splendide palais qui semble remonter à la XIIe dynastie au règne d’Amenemhat III (1843-1797).
Un temple dédié à la Déesse Bastet qui mesurait près de 200 m de longueur.
Un temple dédié au Dieu Atoum, découvert un peu plus au Sud-ouest du tell, qui pourrait être le temple secondaire qu’aurait vu Hérodote.
Un temple du Ka du Roi Pépi I (2289-2255) de la VIe dynastie.
Un temple du Ka du Roi Téti I (2321-2291) de la VIe dynastie.

 

Les nécropoles

 
   Parmi les nécropoles de Bubastis, celle qui caractérise le plus la cité est bien sur sa nécropole réservée aux chats, mais aussi aux rats. Les chats et les rats étaient enterrés dans des trous dans les murs d’enceinte du cimetière. Les animaux étaient embaumés et glissés dans une enveloppe. Il n’y avait pas de sarcophage, ce qui explique le faible diamètre des trous dans la roche. Une autre explication est aussi le fait que la race de chat vivant en Égypte est de bien plus petite taille que nos chats Européens et ils le sont encore. Si vous voyez des chats dans les rues d’Égypte, vous constaterez qu’ils sont au moins la moitié de la taille moyenne des nôtres.


 

Autre vue du cimetière des chats

 
   Au Sud du cimetière des chats, plusieurs collines de débris (ou koms) indiquent l’emplacement des autres nécropoles de la cité, qui s’y implantèrent, pour la première, dès la Période Pré-dynastique (v.3500-v.3150). L’université de Zagazig a mené récemment des fouilles qui ont mis en évidence les niveaux datant de l’ Ancien Empire (2647-2150). Les archéologues ont dégagé plusieurs mastabas réservés aux membres de la haute société, dont les dimensions considérables peuvent donner une idée de l’importance de la cité à cette époque.
 
   Ils ont aussi mis au jour des structures plus petites, construites pour une partie de la population plus humble. Ces dernières sont très souvent bien conservées. Les tombeaux ont livrées un mobilier funéraire dépouillé mais instructif sur les coutumes funéraires de l’époque. Les corps étaient inhumés en position contractée la tête orientée à l’Ouest et l’on plaçait autour d’eux des offrandes contenues le plus souvent dans de simples récipients en céramique.
 
   Cette pratique est d’ailleurs attestée jusqu’à la fin de l’Ancien Empire, voire au-delà, comme en témoignent des inscriptions découvertes dans ces tombes. (D’après Wikipédia – Bubastis). Les mastabas, construits en briques crues, étaient bien sûr beaucoup plus élaborés. Ils nous ont révélés les noms et les titres de plusieurs dignitaires des IVe, Ve et VIe dynastie jusqu’ici inconnus et qui, à la vue de leurs monuments funéraires, avaient du être récompensés par le Roi pour leur dévotion et services. Par exemple la chambre funéraire d’un Directeur des Prêtres du temple de Bastet, Ânkh-Haef, contemporain du Roi Pépi II (2246-2152), était ornée de calcaire peint et inscrite de prières dédiées à Osiris et Anubis. Toujours en continuant vers le Sud on trouve la nécropole du Nouvel Empire (1549-1080), dont les dimensions importantes nous confirme, là encore, que Bubastis était alors une des principales métropoles du Delta. On sait que dès le Moyen Empire (2022-1650), la cité et ses temples étaient également privilégiés par les souverains, notamment ceux de la XIIe dynastie (1991-1783).

 

Le palais

 
   Le palais, que les archéologues identifièrent pendant un temps comme un temple, semble remonter à la XIIe dynastie (1991-1783), plus précisément au règne d’Amenemhat III (1843-1797) et avoir été en activité jusqu’à la Deuxième Période Intermédiaire. Il fut bâti selon un plan assez complexe comme le démontent ses vestiges qui sont partiellement bien conservés.


 

Vue du site du palais

 
   Il fut construit en briques crues et les premières assises ont été mises au jour. L’ensemble couvrait une surface d’environ 4800 m², mais il semble que le palais initial fut plus grand, le reste se trouvant sous la ville moderne de Zagazig. Le complexe se composait d’une avant cour donnant sur un portail ouvrant sur une cour péristyle qui était suivie d’une salle hypostyle à six colonnes. De chaque côté de cette cour on trouvait divers bâtiments administratifs et magasins, le tout était enfermé par une enceinte. Les archéologues n’ont malheureusement pas pu dégager la partie du palais comprenant les appartements privés royaux.
 
   Cet ensemble est un des rares complexes palatiaux édifiés au Moyen Empire (2022-1650) par les souverains. Si l’on s’en tient au schéma classique du fonctionnement d’un palais, comme proposé par Stephen Quirke, pour désigner ses différentes parties, dans celles préservées à Bubastis nous aurions seulement les ruines du palais externe (Khenty), une partie de la salle d’audience (Ouakhy) et une partie des greniers ou magasins (Schena) qui pouvaient également stocker les revenus issus du commerce ou encore les tributs versés par les vassaux.

 

Le temple de Bastet

 
   Le sanctuaire principal de la ville fut le temple dédié à la Déesse Bastet. Il était orienté Est-ouest et mesurait près de 200 m de longueur. Il était entouré d’une grande enceinte de briques crues, dont Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) laissa une description intéressante. Sur trois de ses côtés un lac en forme de croissant entourait le tout. Aujourd’hui seuls les vestiges d’une salle hypostyle, réduit aux premières assises, est visible. Un grand pylône de cinquante mètres de large, donnait sur deux cours successives dont la dernière s’ouvrait sur le grand hall aux colonnes hathoriques (Sculpté à l’image de la Déesse Hathor) de dix mètres de hauteur, érigé par Osorkon II (874-850).


 

Autre vue des ruines du Temple de Bastet

 
   De nombreux chapiteaux à l’image de la tête de la Déesse, qui ornaient le grand hall d’entrée du sanctuaire, furent retrouvés et sont aujourd’hui dans différents musées. C’est dans la seconde cour que se trouvait la "Salle des fêtes" d’Osorkon II. Sur place se trouvent encore les vestiges des chapiteaux sculptés. Le visage de le Déesse est encadré d’une perruque dont les nattes s’enroulent à la base. Plusieurs exemplaires de ces chapiteaux sont aussi dans des grands musées : Le British Museum, le musée Égyptien du Caire, le Louvre etc…
 
   Les reliefs de grande qualité de cette salle sont en partie conservés notamment au Louvre et au British Museum. La grande salle hypostyle est réduite aujourd’hui à des blocs de granit épars. De style papyriforme, les colonnes sont fracassées. Tout autour des ruines, des débris divers portent encore les images qui devaient orner les murs de la salle (Et les plafonds ?). Dans cette grande salle on à découvert de nombreux vestiges de statues et colosses dont certains sont au nom de Ramsès II (1279-1213). La grande salle donnait sur une autre salle hypostyle qui débouchait sur le sanctuaire à ciel ouvert.
 
  Hérodote, lorsqu’il décrit le site, nous dit que :

"Des temples sont plus spacieux et plus coûteux que ceux de Bubastis, mais aucun n’est aussi agréable à voir"…. "Qu’il est entouré d’eau sur trois de ses côtés par une large pièce d’eau et par deux canaux qui courent de chaque côté"…. "Chaque canal a une centaine de pieds de large et ses rives sont bordées d’arbres"…. "Les Propylées de soixante pieds de hauteur sont ornés de sculptures (probablement gravées en relief) de neuf pieds de haut et d’une excellente facture"…. "Tout autour du temple, il y a un mur orné de sculptures"….. "À l’intérieur de cette enceinte il y a un bosquet d’arbres et un grand bâtiment qui est à l’effigie de Bastet"…. "La forme de ce temple est carrée, chaque côté étant d’un stade de longueur" (environ 185 m)…. "Alignée avec l’entrée, une route construite en pierre, de trois stades de long, mène vers l’Est à travers le marché public".
 

  Pour plus détails sur le temple voir : Bubastis, Le temple de Bastet (Wikipédia.fr).

 
Chronologie des fouilles archéologiques et des principales découvertes

 
1887 à 1889 : Identification du tell et premières grandes fouilles menées par l’égyptologue Édouard Henri Naville de l’Egypt Exploration Fund.
1906 : Découverte de deux caches contenant des objets et bijoux en or. Le contenu des caches fut réparti entre différents musées. Pour la première vers l’Ägyptisches Museum de Berlin et le Metropolitan Museum of Art de New York, pour la deuxième, contenant notamment de la vaisselle cultuelle, des pièces d’orfèvreries ainsi que deux bracelets aux noms de Ramsès II (1279-1213), vers le musée Égyptien du Caire
.


 

Fragment de la porte d’entrée
de granit de Bubastis

1957 : Découverte au Nord du site, par l’égyptologue Égyptien Labib Habachi, d’un vaste complexe de briques crues datant du Moyen Empire (2022-1650).
1962 à 1964 : Nouvelles fouilles et identification par Labib Habachi du palais d’Amenemhat III (1843-1797).
1965 : Importantes fouilles du Tell par le Service des Antiquités (M. Shafik Farid) et l’Inspectorat de Zagazig.
1968 : Campagne de fouilles à l’Ouest de la route d’El-Mu ahada et au Sud-est de Zagazig (3 sites).
1969 – 1970 : Campagne de fouilles : À l’Ouest de la route d’El-Mu ahada, à l’Est du site des fouilles précédentes, au cimetière des chats, au palais et à environ 100 m au Nord du temple du Ka de Pépi I (2289-2255).
1980 à 1981 : Deuxième campagne de fouilles du palais du Moyen Empire (2022-1650).
1984 – 1985 : Fouilles des mastabas de l’Ancien Empire (2647-2150) et de la nécropole Princière du Moyen Empire (2022-1650)
1985 – 1986 : Découverte et fouilles d’un palais datant de la VIe dynastie (2321-2150) près du temple du Ka de Pépi I (2289-2255).
1992 : Découverte, lors du nettoyage de la colonnade de Ramsès II, d’une nouvelle cache. On y a mis au jour, entre autres, des statuettes en or et en faïence.
1995 – 1996 : Découverte des vestiges d’une porte datant de l’Ancien Empire (2647-2150) à proximité du temple de Bastet.
1997 : Découverte de la statue dite de "la Nourrice" représentant une dame parée de ses atours portant plusieurs enfants dans ses bras. Elle a été datée du Nouvel Empire (1549-1080) et est exposée au musée Égyptien du Caire.
2002 – 2003 : Découverte d’une statue colossale d’époque Ramesside, représentant une Grande Épouse Royale qui n’est, à ce jour, pas encore identifiée.
2004 : Découverte d’une stèle inscrite en trois langues, du type de la Pierre de Rosette, déjà connue sous le nom de "Décret de Canope" datant du règne du Roi Ptolémée III Évergète I (246-222) et dont le contenu porte notamment sur la réforme du calendrier Égyptien.
Depuis 2005, l’université de Zagazig mène régulièrement des fouilles qui ont mis en évidence récemment, des niveaux datant de l’Ancien Empire (2647-2150).

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la cité et ses monuments voir les ouvrages de :
 
Labib Habachi :
Tell Basta, Supplément aux Annales du Service des antiquitiés de l’Égypte, CASAE 22, IFAO, Le Caire, 1957.
Labib Habachi et Henry George Fischer :
Labib Tell Basta, AJA 62, New York, 1957 et 1958.
Eva R.Lange et Daniela Rosenow :
Kultzentrum der Katzengöttin : Bubastis, pp : 11-18, KEMET, Humboldt-Universität zu Berlin, Heft 3, 2006.
Eva R.Lange :
Bubastis/Tell Basta : Archäologische highlights aus dem Feld der Götter, pp : 30-35, Isched. Journal des Aegypten Forum, Berlin, 2007.
Henri Édouard Naville :
Bubastis, Kegan Paul, Janvier 1891.
The festival-hall of Osorkon II in the great temple of Bubastis, Kegan Paul, Londres, Janvier 1892.
A. El-Sawi :
Les fouilles à Tell Basta. Rapport de la saison 1967-1971, catalogue et produit des fouilles, IFAO, Le Caire, 1979.

 

 

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