Les  capitales  Assyriennes :
Dûr-Sharrukîn  et  Nimrud
 

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 Pour plus de détails voir aussi : – L’Empire paléo-Assyrien

– Le premier Empire
– Le second Empire
– Apogée et chute de l’Assyrie
– Les capitales Assyriennes : Ninive, Assur

  

  Sommaire
 

Localisation
La ville
Le palais
Archéologie
Bibliographie

Dûr-Sharrukîn

 


 

Bas-relief montrant le transport
de cèdres du Liban – Dûr-Sharrukîn

Localisation

 
   Dûr-Sharrukîn (ou Dur-Sharrukin ou Dour-Sharroukên ou Dur Šarrukin ou Dur Scharrukin, en arabe : دور شروكين, "La forteresse de Sargon") est identifiée à l’actuelle Khorsabad, en Irak, à 15 km au Nord-est de Mossoul. La cité fut une des capitales de l’Empire Assyrien. En 717, sur le site d’un village nommé Maganuba (ou Magganubka), à 20 km au Nord de Ninive, au pied du Gebel Musri (ou Gebel Muzri), l’Empereur Sargon II (722-705) ordonna la construction de la ville et d’un nouveau palais. Les terres furent achetées et les dettes des travailleurs participants à la construction furent annulées afin d’attirer une main-d’œuvre suffisante. Les travaux de construction durèrent dix ans.
 
   Le bois et les autres matériaux pour les artisans, vinrent des quatre coins de l’Empire et d’aussi loin que les côtes Phéniciennes. C’est faits sont bien documentés dans les lettres Assyriennes contemporaines. La ville fut inaugurée en 707, par Sargon II qui en fit sa capitale. Malheureusement, son fils et successeur Sennachérib (705-681) abandonna le projet et déplaça la capitale avec son administration dans la ville de Ninive. Dûr-Sharrukîn ne fut jamais achevée et fut finalement abandonnée un siècle plus tard, lorsque l’Empire Assyrien tomba.

 

La ville

 
   Dûr-Sharrukîn était de plan rectangulaire et mesurait 1760 m. x 1635 m. Elle s’étendait sur une surface de 300 ha (on trouve aussi le chiffre de 288), dont 10 occupés par le palais royal, et était enfermée par une enceinte de 7 Km. de long (16280 unités Assyriennes, ce qui correspond à la valeur numérique du nom de Sargon II), avec une épaisseur de 24 m. et une hauteur variant entre 15,50 m. et 24,50 m. Les murs étaient flanqués de 157 tours (on trouve aussi le chiffre de 183 ?) qui s’élevaient à 30 m. Sept portes assuraient les relations dans toutes les directions, certaines ornées de superbes sculptures de taureaux androcéphales et de briques à glaçure. Celles sur le côté Est étaient consacrées à Shamash et Adad, celles sur le côté Nord à Bel et Belit, celles sur le côté Ouest à An (ou Anum) et d’Ishtar, et celle sur ​​le côté Sud à Enki (ou Ea) et Belit-Ilani.
 
   Au Nord-ouest était installé le complexe officiel. Une terrasse fortifiée, haute de 16 à 18 m. sur une dizaine d’hectares donc, supportait : Le palais royal et une ziggourat de sept étages, haute de 42,60 m. En contrebas se tenait : Une série de palais destinés aux Princes ou aux principaux dignitaires. Les principaux temples, dédiés aux Dieux Adad, Enki (ou Ea), Nabû, Ningal, Ninourta (ou Ninurta), Shamash (ou šamaš) et Sin (ou Sîn), occupaient l’angle Sud de la terrasse, certains avaient des petits sanctuaires.
 
   Hors des murs on trouvait un autre palais, une résidence fortifiée et un arsenal. En plus, il y avait un parc de chasse royal et un jardin qui comprenait des plantes aromatiques venant du Hatti et des arbres fruitiers de toutes les montagnes de l’Empire, tous ces végétaux furent récupérés lors des conquêtes. Des correspondances mentionnent le déplacement de milliers de jeunes arbres fruitiers : Cognassiers, amandiers, pommiers et néfliers. Sur le canal central du jardin se trouvait un pavillon à colonnades. Le monticule sur lequel il se trouvait était planté de cèdres et de cyprès et représentait un paysage étranger, les monts Nur (ou Amanus ou Amanos, en Turc : Nur Dağları ou Elma Dağ, “Monts de la lumière) dans le Nord de la Syrie.

 


 

Taureau androcéphale (ou Shedu
ou Lamassu) de Dûr-Sharrukîn –
Musée du Louvre

Le palais

 
   Le palais de Sargon II, au carré, faisait 290 m. de côté et il fut achevé en 708/707. Il était orné de sculptures et de reliefs muraux en pierre ou en bronze montrant les campagnes du souverain et était entièrement recouvert de marbre. Il comportait quelques 240 cours et pièces dont le bâbanu (Espace réservé à l’administration palatiale, où le public pouvait se rendre). L’intérieur était accessible par une porte monumentale dont les chambranles étaient sculptés de taureaux ailés géants (ou Lamassu ou Shedu) à tête humaine pesant jusqu’à 40 tonnes.
 
   Le bâtiment était divisé en trois zones principales : La zone du temple, l’administration du district et la zone de stockage du palais pourvue de dépendances (Pièces et logements de services, écuries, cuisines, boulangeries, celliers, magasins à jarres etc..). À l’intérieur, le long des murs, étaient présents de nombreuses sculptures et bas-reliefs. Le bâbanu donnait accès à la salle du trône et à d’autres pièces cérémonielles, toutes ornées d’orthostates sculptés. À l’arrière se tenait le bîtanu (Seconde cour, lieu réservé à un personnel restreint, interdit au public) avec les appartements privés. Un pont permettait d’accéder au temple de Nabû installé sur une terrasse au milieu des palais des Princes.

 

Archéologie

 
   Les ruines de Dûr-Sharrukîn furent découvertes en 1842/1843 par le Consul de France à Mossoul, Paul Émile Botta. Celui-ci pensait avoir trouvé le site de l’antique Ninive. Le site fut fouillé une première fois de 1843 à 1844 et les objets retrouvés envoyés au musée du Louvre. De 1852 à 1853, Victor Place, le successeur de Botta au poste de Consul, reprit les fouilles. En 1853, Place tenta de déplacer deux statues de 30 tonnes et d’autres matériels à Paris sur un grand bateau et quatre radeaux. Hélas, tous les navires, à l’exception de deux radeaux, transportant les pièces découvertes furent sabordés par des pirates et firent naufrage sur le Tigre.
 
   En 1855, Place et Jules Oppert tentèrent une nouvelle fois de transporter les découvertes restantes de Dûr-Sharrukîn, ainsi que du matériel provenant d’autres sites en cours de fouilles par des Français, surtout Nimrud. La quasi-totalité de la collection, plus de 200 caisses, furent perdues dans la rivière. Le peu d’artefacts restants de cette excavation fut finalement emmené au Musée du Louvre.
 
   Une autre campagne fut menée de 1928 à 1938 par des archéologues Américains de l’Oriental Institute of Chicago, travaillant dans la première saison sous la direction d’Edward Chiera, et qui se concentra sur la zone du palais. Un taureau colossal, pesant dans les 40 tonnes fut mis au jour à l’extérieur de la salle du trône. Il était divisé en trois grands fragments, le torse seul pesait environ 20 tonnes. Il fut expédié à Chicago à l’Institut Oriental dans des conditions incroyablement difficiles. Les saisons suivantes furent dirigées par Gordon Loud et Hamilton Darby.
 
   Leur travail se concentra sur l’examen d’une des portes de la ville, et ils poursuivirent les travaux dans le palais en fouillant largement son complexe de temples. Les principales découvertes du site font la lumière sur l’art Assyrien et l’architecture à cette époque. En 1957, les archéologues du Département des Antiquités d’Irakiennes, dirigés par Fouad Safar fouillèrent de nouveau le site, en découvrant le temple des Sibitti. Les principales découvertes de Khorsabad, de l’art et de l’architecture Assyrienne, sont encore à l’étude et se trouvent dans différents musées par le monde. Peu d’autres objets ont été mis au jour récemment.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
 
Pauline Albenda :
The palace of Sargon, King of Assyria : Monumental wall reliefs at Dur-Sharrukin, from original drawings made at the time of their discovery in 1843–1844 by Botta and Flandin, Editions Recherche sur les civilisations, Paris, 1986.
Annie Caubet :
Khorsabad, le palais de Sargon II, Roi d’Assyrie : Actes du colloque, les 21 et 22 janvier 1994, Documentation Française, Paris, 1995.
Félicien De Saulcy :
Sur les inscriptions Assyriennes de Ninive. (Khorsabad, Nimroud, Koioundjouk), A. Leleux, Paris, 1850.
Louis Faton :
Khorsabad : Capitale de Sargon II, Editions Faton, Dijon, 1994.
Elisabeth Fontan et Nicole Chevalier :
De Khorsabad à Paris : La découverte des Assyriens, Réunion des musées nationaux, 1994.
Edward Hincks :
On the Khorsabad inscriptions, M.H. Gill, Sold by Hodges and Smith, Dublin, 1850.
Gordon Loud, Henri Frankfort et Thorkild Jacobsen :
(Dur-Sharrukin) Khorsabad I : Excavations in the Palaceand at the City Gate, Oriental Institut, Publications 38, Chicago, 1936.
Gordon Loud et Charles B.Altman :
Khorsabad II : The citadel and the town, Oriental Institute Publications N°40, Chicago, 1938.
Jules Oppert et Joach Ménant :
– – Grande inscription du palais de Khorsabad, Société asiatique, Paris, 1863-1865 – Imprimerie Impériale, Paris, 1863.
Maurice Pillet :
Khorsabad : Les découvertes de V. place en Assyrie, Editions Ernest Leroux, Paris, 1918.
Arno Poebel :
The Assyrian King list from Khorsabad, pp : 247–306, Journal of Near Eastern Studies 1, N°3, University of Chicago Press, Chicago, 1942 .
The Assyrian King list from Khorsabad (Continued), pp : 460–492, Journal of Near Eastern Studies 1, N°4, University of Chicago Press, Chicago, 1942.
Fuad Safar :
The temple of Sibitti at Khorsabad, pp : 219-221, Sumer 13, 1957.
Eckhard Unger :
Dûr-Sharrrukîn, pp : 249-252, Reallexikon der Assyriologie und vorderasiatischen Archäologie 2, Berlin, 1938.

 

     

  Sommaire
 

Localisation
L’histoire
Archéologie
Bibliographie

Nimrud

 


 
Détail d’une fresque du palais d’Assur-Nasirpal II

Localisation

 
   Nimrud (ou Nemrod ou Nimrod ou Kalkhû ou Kalu ou Kalkhu ou Kalhu, en arabe : kālū  كالخو, forme ancienne de Kalwakhum ou dans l’Ancien Testament : Kalakh ou Calah ou Kalach ou Kala, en arabe : كال) fut une des grandes capitales Assyriennes. Elle était située au Sud du Tigre, à 35 km de Ninive, à moins d’un kilomètre du village moderne de Noomanea (30 km. au Sud-est de Mossoul), et elle contrôlait le Zab supérieur et le Tigre. La ville fut construite sur une falaise surplombant le Tigre à l’Ouest. Il s’agit de l’une des plus grandes cités anciennes connues, s’étendant sur environ 360 ha, dont 20 ha étaient occupés par l’acropole (La colline de Nimrud).
 
   Dans les temps anciens, la ville était appelée Kalkhû (ou Kalkhu ou Kalhu). Ce fut les arabes qui lui donnèrent son nom actuel de Nimrud. Ils tirèrent ce nom d’après un héros biblique légendaire de la chasse, Nimrod (ou Nemrod, Genèse 10:10-11-12; Michée 5:6; I Chroniques 1:10) et de Tell Azar qui recèle les ruines de "Fort Salmanasar". Nimrud fut identifiée comme étant le site de la ville biblique de Kalakh (ou Calah ou Kalah).

 

L’histoire…….

    Le site fut habité depuis la préhistoire. Les plus vieux objets qui y furent retrouvés datent de la période de Halaf (Fin VIe-début Ve millénaire). La cité fut cependant créée plus tard. Elle est mentionnée dans la documentation de la période paléo-Babylonienne sous le nom de Kalwakhum. Elle est alors située dans une zone essentiellement peuplée de Hourrites. Cette bourgade intégra sans doute l’Empire Assyrien dans la période dite médio-Assyrienne (ou Premier Empire, 1392-912) durant les conquêtes effectuées à partir du règne d’Assur-Uballit I (1366-1330).
 
   Elle ne fut mentionnée pour la première fois par un souverain que par Salmanasar I (ou Salmanazar, 1275-1245), à qui on attribue sa véritable création et elle exista pendant près d’un millier d’années. Au IXe siècle, la ville ne fut plus qu’un centre administratif sans grande importance, mais sa situation géographique en faisait le site propice à la reconstruction.


 

Une porte de la ville reconstituée
 


 

Entrée du palais d’Assur-Nasirpal II

 

 
   La cité devint célèbre lorsqu’Assur-Nasirpal II (ou Ashurnasirpal, 884-859) en fit sa capitale. Il fit ériger de nombreux monuments impressionnants sur le site de l’ancienne ville pratiquement tombée en ruines. Un de ceux-ci, le palais, fut achevé en 879. Les festivités de la grande cérémonie d’ouverture sont décrites sur une stèle découverte lors de fouilles archéologiques. La ville d’Assur-Nasirpal II abritait, selon certains spécialistes, jusqu’à 100.000 habitants et contenait des jardins botaniques, un jardin zoologique et des temples.
 
   Les murs du palais étaient ornés de bas-reliefs en albâtre sculptés. Ils représentaient de nombreux portraits du souverain entouré d’ailes protectrices, ou à la chasse, ou à la campagne. Ils étaient complétés de textes sur chaque relief. Les inscriptions commençaient par retracer la lignée d’Assur-Nasirpal II sur trois générations et relataient ses victoires militaires. Elles indiquaient aussi les limites de son Empire et racontaient comment il avait fondé Kalkhû et construit le palais.
 
   Son fils, Salmanasar III (859-824), grâce aux butins de ses campagnes militaires embellit encore la cité, qui devint "Ville demeure du Roi". Il y construisit un palais, le "Palais Sud-est", une grande ziggourat et un temple et laissa plusieurs éditions des annales royales où furent enregistrées ses campagnes militaires, dont la dernière qui est gravée sur un obélisque noir "L’obélisque noir de Kalkhû".

 
   Hors de la citadelle, il édifia l’Ekal Mašarti "Fort Salmanasar", qui était l’arsenal des armées Assyriennes. Le palais, restauré, est devenu un musée. C’est l’un des deux palais Assyriens préservés dans le monde, l’autre étant celui de Sennachérib (705-681) à Ninive.
 
   Adad-Nirâri III (810-782) construisit un autre palais dans la citadelle, à côté de celui d’Assur-Nasirpal II. Celui-ci fut ensuite incorporé dans le "Palais central", bâtit sous le règne de Téglath-Phalasar III (745-727). Nimrud resta la capitale Assyrienne jusqu’en 707 et laissa sa place à Dûr-Sharrukîn créée par Sargon II (722-705). Elle restera quand même un centre majeur et une résidence royale, même lorsque Sennachérib (705-681) installa ensuite sa capitale à Ninive.
 
   Assarhaddon (681-669) fut le dernier souverain à bâtir un palais dans la citadelle, le "Palais Sud-ouest". La ville fut complètement pillée et détruite en 614, lorsque l’Assyrie succomba sous les coups des Mèdes et des Babyloniens. Le site resta cependant encore habité pendant quelques siècles, avant d’être abandonnée à l’époque des Séleucides (312-64).

 


 

Statue d’un gardien de porte
du "Palais Nord-est"
– British Museum

Archéologie

 
   Le nom Nimrud accolé au site fut apparemment utilisé pour la première fois dans les écrits de Carsten Niebuhr, qui était à Mossoul en Mars 1766. Le site fut découvert par l’Anglais Badger en 1844. L’archéologue Britannique, Austen Henry Layard le fouilla pour la première fois en 1845. Il considérait le site comme un quartier d’une supposée région urbaine de "Ninive", d’où le nom de Ninive dans les titres de plusieurs début de travaux au sujet de Nimrud. Ses livres : "Nineveh and its remains" et "Monuments of Nineveh" renvoient à ce site. Layard fouilla de 1845 à 1847 et de 1849 à 1851, avant de repartir tout en emmenant certaines de ses découvertes au British Museum.
 
   Des grandes fouilles suivirent, dirigées par : Hormuzd Rassam en 1853 et 1854 et de 1877 à 1879 ; Henry Rawlinson, qui identifia le site comme étant l’antique Kalkhû, en 1853 ; William Kennett Loftus en 1854 et 1855 ; George Smith en 1873. Puis Nimrud fut laissée intact pendant près de 60 ans, jusqu’entre 1949 et 1957 où les fouilles furent reprises par Max Edgar Lucien Mallowan de l’École Britannique d’Archéologie en Iraq, avec lui les premières recherches rigoureuses furent effectuées. Puis ce fut : David Oates entre 1958 et 1962 ; Julian Orchard en 1963 ; la Direction des Antiquités de la République d’Iraq en 1956, 1959, 1960, de 1969 à 1978 et 1982 à 1992 ; Janusz Meuzynski entre 1974 et 1976 ; Paolo Fiorina entre 1987 et 1989 pour le Centro Ricerche e Archeologiche Scavi de Turin, qui se concentra principalement sur l’Ekal Mašarti "Fort Salmanasar" ; John Curtis en 1989 et enfin en 1989, l’équipe de l’archéologue Muzāḥim Maḥmūd Ḥusayn al-Zūbaʻī qui exhuma les tombes de dignitaires Assyriens et leur trésor constitué de nombreux bijoux.
 
   Les fouilles révélèrent de remarquables bas-reliefs, des ivoires et des sculptures. Aujourd’hui, beaucoup de bas-reliefs ornent les galeries du British Museum, à Londres, avec quelques autres exposées dans des musées en Europe, au Japon et aux Etats-Unis. Une statue d’Assur-Nasirpal II (884-859) fut mise au jour dans un excellent état de conservation, comme le sont les colossales statues d’homme ailé à tête de lions qui gardaient l’entrée du palais, pesant de 10 à 30 tonnes. Un grand nombre d’inscriptions traitant d’Assur-Nasirpal II a pu fournir plus de détails sur sa vie et son règne, ce qui en fait le plus connu des dirigeants de cette époque. Certaines parties du site ont également été identifiées comme : Des temples dédiés à Ninourta (ou Ninurta) et Enlil, un bâtiment affecté à Nabû (Dieu de l’écriture et du savoir), ainsi que de vastes fortifications.


 

Salle du British Museum regroupant des
bas-reliefs du palais d’Assur-Nasirpal II

 
   Les palais d’Assur-Nasirpal II, Salmanasar III (859-824) et Téglath-Phalasar III (745-727) ont été localisés. Le célèbre obélisque noir de Salmanasar III fut mis au jour par Austen Henry Layard en 1846. Le monument, qui a la forme d’une tour de temple au sommet, commémore les campagnes victorieuses du souverain tout au long de son règne. Sur un panneau on voit le Roi d’Israël, Jéhu (En Hébreu : יהוא בן נמשי מלך ישראל, Yehu ben Nimshi, 842-815) rendant hommage devant Salmanasar III. Le texte en cunéiforme sur l’obélisque fait mention des cadeaux : De l’or, de l’argent, du plomb, des armes etc…
 
   Fut également mis au jour lors de ces fouilles de magnifiques pièces, appelées "Le trésor de Nimrud". C’est une collection de 613 pièces de bijoux en or et pierres précieuses. Le trésor survécut à la confusion et aux pillages après l’invasion de l’Irak en 2003 dans les coffres d’une banque où il avait été mis de côté pendant 12 ans et fut “redécouvert” le 5 Juin 2003.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
 
Muayad Said Basim Damerji et Ahmed Kamil :
Gräber assyrischer Königinnen aus Nimrud, Römisch-Germanisches Zentralmuseum, Mainz, 1999.
John Curtis :
New light on Nimrud : Proceedings of the Nimrud conference 11th-13th March 2002, British Institute for the Study of Iraq, British Museum, London, 2008.
Muayad Said Basim Damerji et Aḥmad Kāmil :
Gräber assyrischer Königinnen aus Nimrud, Verlag des Römisch-Germanischen Zentralmuseums, Mainz, 1999.
Félicien De Saulcy :
Sur les inscriptions Assyriennes de Ninive. (Khorsabad, Nimroud, Koioundjouk), A. Leleux, Paris, 1850.
Klaudia Englund :
Nimrud und seine funde. Der weg der reliefs in die museen und sammlungen, Rahden, Leidorf, 2003.
Muzahem M.Hussein et Amer Suleiman :
Nimrud : A city of golden treasures, Ministry of Culture and Information, Directorate of Antiquities and Heritage, Baghdad, 2000.
Austen Henry Layard :
Nineveh and its remains, George P.Putnam, New York, 1849 – John Murray, London, 1867 – Praeger, New York, 1969/1970 – En Français, Les ruines de Ninive, Éditions de l’Unesco, Paris, 1999.
Monuments of Nineveh, John Murray, London, 1849-1853.
William Kennett Loftus :
Warkah: its ruins and remains, London L., Londres, 1859 – En Français, Warkah : ses ruines et vestiges, Nabu Press, Avril 2012.
Max Edgar Lucien Mallowan :
Nimrud and its remains, 2 vol., Dodd, Mead, New York, 1966 – Collins, Londres, 1966.
The Nimrud ivories, British Museum Publications, London, 1978.
Muzāḥim Maḥmūd Ḥusayn al- Zūbaʻī et Āmir Sulaymān :
Nimrūd, madīnat al-kunūz al-d̲ahabiyya, Dāʼirat al-Āt̲ār wa-al-Turāt, Baggdad, 2000.
David Oates :
Nimrud, British School of archaeology in Iraq, London, 2001.
Joan Oates et David Oates :
Nimrud : An Assyrian imperial city revealed, British School of Archaeology in Iraq, London, 2001.
Cinzia Pappi :
Neo-assyrian texts from Nimrud varied content, Università degli studi di Roma “La Sapienza”, Dipartimento di studi orientali, Roma, 2004.
Barbara Parker :
Nimrud tablets, 1956 : Economic and legal texts from the Nabu temple, pp : 125-138, Iraq 19, N°2, 1957.
Seals and seal impressions from the Nimrud excavations, pp : 26-40, Iraq 24, N°1, Bagdad, 1962.
Joseph Poplicha :
The Biblical Nimrod and the kingdom of Eanna, pp : 303-317, Journal of the American Oriental Society 49, New Haven, 1929.
Henry Creswicke Rawlinson :
On the birs Nimrud, or the great temple of Borsippa, pp : 1-34, The Journal of the Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland 18, London, 1861.
Donald John Wiseman :
Fragments of historical texts from Nimrud, pp : 118-124, Iraq 26, N°2, Bagdad, 1964.
The Nabu temple texts from Nimrud, pp : 248-250, Journal of Near Eastern Studies 27, N°3, University of Chicago Press, Chicago, 1968.
Literary texts from the temple of Nabû, British School of Archaeology in Iraq, London, 1996.

 

 
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