Autre vue des ruines de Tanis |
Noms et localisation
Tanis (En
Grec : Tanis, en Égyptien : Djanet, en
Copte : Djâni ou Tjaani, en
Hébreu : Zoan ou Tso’an, en
Assyrien : Sa’nu) est localisée sur le site de l’actuelle Sân el-Hâgar "Sân les
pierres", près du lac Menzaléh. Tanis fut une ville de Basse-Égypte dans le
Nord-est du Delta du Nil à 130 km du Caire. Elle fut rattachée au
19e nome de Basse-Égypte, le
nome
"Inférieur de l’Enfant royal" (nn-pH),
dont elle devint la capitale sous la
Troisième Période Intermédiaire (1080-656). Elle n’était fréquentée,
originellement, seulement par des populations pauvres qui y enterraient leurs
morts et elle n’entra que tardivement dans l’histoire de l’Égypte.
Elle fut la résidence et le lieu de sépulture des Pharaons des
XXIe dynastie (1070/69-945) et
XXIIe dynastie
(945-715). Depuis Smendès I (ou Nesbanebdjed, 1070/69-1043) et jusqu’à
Sheshonq III (825-773, XXIIe
dynastie), voire Pamy (ou Pamai, 773-767) son
successeur, les Rois se firent inhumer dans le temple
d’Amon de Tanis.
Ces Rois Tanites voulaient reconstituer la capitale du Sud,
Thèbes, dans le Delta, d’où le nom souvent rencontré pour Tanis de "Thèbes du
Nord".
Les principales divinités de la ville furent
Amon, son épouse Mout et leur enfant
Khonsou, formant avec lui la triade Tanite.
Cette triade fut cependant identique à celle de Thèbes, ce qui
conduisit aussi de nombreux érudits à parler de Tanis en tant que "Thèbes du Nord". Le climat sur le site
de Tanis changea au fil des temps, au IVe millénaire la région bénéficiait d’une forte pluviosité et les deux importantes
butes de sable du futur site étaient en bordure d’une "lagune" d’une zone marécageuse d’étang. Le site de Tanis
est alors nommé "La prairie de Djaou" comme étant une région favorable à la pêche et à la chasse aux oiseaux.
Grand
sphinx de Tanis avec le cartouche de Sheshonq I – Musée du Louvre
|
L’histoire…….
L’expression Égyptienne Sekhet
Djanet "la montagne de Tanis" qui
désignait le site, avant qu’il ne fut la capitale des Rois Tanites,
est attestée pour la première fois sur la paroi d’un temple de l’époque de
Ramsès II (1279-1213). Le toponyme
Tanis-Djanet apparaît
fréquemment dans les inscriptions tardives que l’on trouve sur le site, cependant des textes plus anciens le
mentionnent aussi comme : L’Onomasticon d’Aménémopé ou encore le voyage d’Ounamon (ou papyrus de Moscou).
Ce dernier nom est daté de la XXIIe dynastie (945-715) bien
que les évènements qui y furent relatés se déroulèrent près d’un siècle et demi plus tôt, dans les dernières années du règne
du Pharaon Ramsès XI (1099-1069). Ce texte est donc
contemporain de la fin de l’unité du pays et ce qui est intéressant c’est qu’il mentionne Tanis comme une capitale.
À l’extrême fin de la XXe dynastie (1186-1069),
Smendès I décida de s’installer dans cette ville qui
n’était autre qu’une bourgade de pêcheurs et de là, il administra la Basse-Égypte comme mandataire du Dieu
Amon.
Certaines sources avancent qu’il fut natif de Tanis. Puis en 1070/1069, il fonda la
XXIe dynastie (1079-69-945), dite Tanite et fit de la ville sa
capitale. L’ancienne Djanet fut une brillante cité entre la
XXIe et la
XXIIIe dynastie. Elle fut construite sur la branche tanitique du Nil et connut des niveaux successifs d’occupation.
Après ce souverain,
Psousennès I (1043-991),
Siamon (ou Saïtes, 978-959), puis les Rois de la
XXIIe dynastie y aménagèrent de grands temples pour les Dieux
Thébains, comme en
témoignent des blocs retrouvés au nom de
Sheshonq I
(945-924). Ils utilisèrent pour les construire et les orner, les pierres
des monuments et du mobilier prélevés dans la ville de
Pi-Ramsès.
Autre vue des ruines de Tanis |
Tous les Pharaons de ces deux dynasties voulaient une nouvelle
Thèbes du Nord, une capitale qui par sa ressemblance avec la
Thèbes du Sud pourrait rivaliser avec elle, voire la supplanter.
Psousennès I est attesté avec certitude par les
dépôts de fondation du sanctuaire situé à l’extrême Est du temple.
Siamon fit bâtir par la suite dans la même zone, un pylône et une cour. Lors de la
XXIIe dynastie,
Osorkon II (874-850) ajouta un temple, "Le temple
oriental" entre les deux enceintes, un autre pylône et aussi une cour et
Sheshonq III (825-773) construisit une porte dans le mur
d’enceinte, qui donnait sur le premier pylône.
La cité perdit de sa supériorité d’abords avec l’arrivée des Rois de
Léontopolis en 818, puis lors de l’explosion du pays en 747
avec la création des royaumes d’Héracléopolis,
Hermopolis Magma et
Lycopolis (ou Assiout). La cité qui fit doublon avec
Thèbes et perdit aussi son rang de cité royale
après
Pétoubastis II (680-665), les deux successeurs de celui-ci n’étant probablement que gouverneurs de la
ville, mais ses temples continuèrent à être embelli par les souverains des
dynasties suivantes, notamment, plus tard, les
Lagides (305-30). Lors du règne du Pharaon
Nectanébo I (380-362, XXXe
dynastie) sont liés avec certitude des restaurations importantes effectuées dans la ville.
De la même dynastie, entre les deux enceintes,
Nectanébo II (360-342) construisit un temple
d’Horus et plus tard
Ptolémée II Philadelphe (282-246) fit ériger un
oratoire près de la grande enceinte. La cité garda quand même une certaine importance jusqu’à
l’Époque Romaine et fut le siège d’un évêché
par la suite lors de la période Chrétienne. Après cette période, Tanis, fut un important carrefour commercial et stratégique
jusqu’à ce qu’il soit menacé d’inondation par le lac Manzala au VIe siècle ap.J.C. Les réfugiés de cette catastrophe
naturelle fondèrent la ville voisine de Tennis. Avec la conquête des arabes elle
tomba comme beaucoup de cité peu à peu dans l’oubli.
L’archéologie
Le Tell est situé à 800 m environs du bourg moderne de Sân el-Hâgar. Il est
particulièrement important montrant l’imbrication de zones urbaines, de nécropoles et de temples.
Les ruines de l’ancienne Tanis forment un ensemble de 177 hectares. Le Nord du site est occupé par le grand temple
d’Amon qui est entouré par l’enceinte de
Psousennès I (1043-991) et par la nécropole royale
des Rois de Tanis. Ce fut Claude Sicard qui identifia le premier en 1722 le site après bien des investigations menées dès
1707, pensant que l’ancienne Zoan, cité dans la Bible, devait se trouver dans cette région.
Les premiers travaux de topographie
et de cartographie datent de 1799/1800 et furent réalisés par Henri Cordier, Déodat Guy Silvain Tancrède Gratet de Dolomieu et
Pierre Jacotin. À partir du XIXe siècle le site fut plus ou moins "pillé" par des explorateurs qui se disaient
archéologues. Pour exemple Jean-Jacques Rifaud ramena de Tanis deux grands sphinx de granite
rose qui sont heureusement aujourd’hui au musée du
Louvre. Beaucoup d’autres pièces furent vendues à différents
musées : Saint-Pétersbourg, Berlin, British Museum etc…
Plus tard, au début du XXe siècle, Sir
Alan Henderson Gardiner sema la confusion en écrivant son article "The Delta residence of the Ramessides".
Statue au nom de Ramsès II |
En effet, beaucoup de monuments de la ville sont inscrits au nom de
Ramsès II (1279-1213,
XIXe dynastie) ce qui amena à penser aux l’égyptologues, comme
plus tard
aussi
Pierre Montet
que le site qu’il venait de redécouvrir était celui de la cité de
Pi-Ramsès, la capitale Ramesside, idée qui est abandonnée
aujourd’hui. Les principales fouilles sur le site furent réalisées entre 1860 et 1864 par
Auguste
Édouard Mariette qui fut le premier véritable archéologue à entreprendre un travail scientifique.
Il fut suivit par Sir
William Matthew Flinders Petrie de 1883 à 1886, puis par
Pierre Montet de 1929 à 1951
et plus récemment, depuis 1985, c’est l’égyptologue Philippe Brissaud qui succéda à
Jean Yoyotte comme directeur
des fouilles de la MFFT (Mission Française des fouilles de Tanis). La Mission Française, qui a en charge les recherches
archéologiques sur le terrain depuis 1965, s’est fixée en priorité l’étude du développement de la ville et l’histoire du site.
Comme pour beaucoup de sites de Basse-Égypte, les monuments servirent de carrière pendant les siècles qui suivirent
la période Romaine. De part leurs découvertes, il apparaît maintenant certain aux spécialistes que
Tanis fut construite à l’image de Thèbes.
La nécropole et les monuments
Le site est assez riche et nous livre de nombreuses ruines d’un certain nombre de
temples, dont le principal temple dédié à
Amon, un temple dédié à
Horus et une très importante nécropole royale datant de la
Troisième Période Intermédiaire (10080-656)
qui contient les seules sépultures royales pharaoniques retrouvées intactes avec le tombeau de
Toutânkhamon (1336/35-1327) de la
vallée des Rois. Beaucoup de pierres utilisées
pour construire les différents temples à Tanis furent apportées de la vieille ville Ramesside de Qantir, l’ancienne
Pi-Ramsès (ou Per-Ramsès ou Aa-nakhtu). C’est ce qui fit penser
à de nombreuses générations d’égyptologues que Tanis était en fait
Pi-Ramsès. Les fondations des temples ainsi que tous les vestiges
sur place ne remontent pas au-delà de la XXIe dynastie (1070/1069-945).
Les tombes comportent des blocs au nom de
Ramsès II (1279-1213) et de ses successeurs. Des architraves,
des colonnes, des colosses furent débités et retaillés pour former les parois internes des sépultures décorées pour les nouveaux
souverains. De même la plupart des obélisques viennent de
Pi-Ramsès. On peut encore distinguer aujourd’hui les principales parties du temple grâce à la présence de ces grands monolithes
effondrés. Ils forment d’ailleurs cet aspect spectaculaire du site de Tanis. Les archéologues en ont dénombré une vingtaine.
En 1845, Karl Richard Lepsius, lors de sa
visite du site, dénombra 14 monolithes visibles sur l’emplacement du grand temple. Il y releva les
cartouches le plus souvent de
Ramsès II mais aussi quelques uns de son fils et successeur
Mérenptah (1213-1203).
Vue des ruines du temple de Khonsou
|
L’enceinte de Psousennès I
Le monument central de la zone Nord du Tell de Sân el-Hâgar est une grande enceinte de
briques crues datant de l’Époque
Ptolémaïque (305-30), mesurant environ 430 m x 370 m avec une épaisseur d’environ 15 m pour une hauteur vraisemblablement de
15 m. À l’intérieur de ce périmètre on a trouvé une autre enceinte de briques crues,
datant de Psousennès I
(1043-991). Tous ces murs de
clôtures enserraient le temple d’Amon
qui était orné d’au moins onze obélisques, avec son lac sacré et au Nord le temple de
Khonsou-Néferhotep.
L’enceinte de
Psousennès I renfermait
d’autres bâtiments, notamment un temple dédié à Horus et une
chapelle pour les fêtes Sed
(Heb-Sed) qui eurent lieu pour Sheshonq V (767-730,
XXIIe dynastie), ainsi qu’un temple datant du règne de
Psammétique I
(664-610, XXVIe dynastie) dont les matériaux furent réutilisés par
Nectanébo I pour réaliser l’étang sacré et pour un temple
à proximité. Les tombes royales ont leur emplacement juste au Sud de l’avant-cour du temple.
Psousennès I lorsqu’il édifia l’enceinte du temple fit
dévier son tracé de son axe pour englober ce secteur, suggérant l’idée qu’une première nécropole existait déjà.
Vue des tombeaux |
La nécropole royale
Lors des fouilles de 1939/1940 entreprises par
Pierre Montet, celui-ci mit au jour la
nécropole royale de Tanis. Ce choix d’endroit de sépulture par les souverains de l’époque signe une période nouvelle pour les
dynasties qui vont se succéder sur le trône d’Égypte avec l’abandon de
Thèbes dès la XXIe dynastie comme nécropole royale officielle.
Près de l’angle Sud-ouest du temple, elle renfermait un groupe de six tombeaux royaux restés inviolés, dont les tombes de :
Psousennès I (1043-991), de son épouse et sœur la
Reine Moutnedjemet (ou Mutnedjmet ou Mutnodjemet ou Moutnedjémer), de son fils
Aménémopet (ou Aménémopé, 991-984),
d’Osorkon II (874-850) dont les parois de calcaire sont
finement décorées, de
Sheshonq III (ou Chechanq III,
825-773), mais aussi les tombes du Roi Sheshonq
II (ou Chechanq II, 890-889) qui fut inhumé dans l’antichambre du tombeau de
Psousennès I, du général de
Psousennès I, Ounjdebaoundjed (ou Oundebaounded)
et également du Prince
Hornakht, fils d’Osorkon II.
Tombeau de Sheshonq III |
Les parties souterraines des tombeaux comprenaient plusieurs chambres,
construites en calcaire, en granit ou en briques crues. On y accédait par un puits. Les parois des tombes de
Psousennès I,
d’Osorkon II et de
Sheshonq III étaient ornées de bas-reliefs et
d’inscriptions. Dans quelques tombeaux furent mises au jour plusieurs momies dans des sarcophages en granit et de véritable
trésor, comme dans les tombes de
Psousennès I et
Aménémopet. Il y avait des masques funéraires de ces souverains
en or, de nombreux bijoux dont des pectoraux, des bracelets et des colliers, de la vaisselle, des lapis-lazuli et autres pierres
précieuses etc… Une partie fut exposée dans les galeries nationales du Grand Palais à Paris en 1987. L’exceptionnel mobilier,
les sarcophages, les bijoux et divers objets sont en nombre tellement important qu’ils représentent une salle
spéciale au musée du Caire.
Le temple d’Amon
Situé à l’intérieur de l’enceinte de
Psousennès I le temple
d’Amon, aujourd’hui, n’est plus qu’un amas de blocs
d’anciennes colonnes et d’obélisques et de statues de différentes époques. Sa fondation daterait du début
de la XXIe dynastie (v.1070/1069), bien que l’archéologie ait mis au
jour des traces sur le site qui suggèrent qu’un premier bâtiment existait déjà au
Nouvel Empire (1549-1080).
Ce serait le Pharaon Sheshonq I
(645-924) qui le premier embellit le grand temple d’Amon de
grands sphinx et de sculptures de granit qui furent sûrement prélevées à
Pi-Ramsès. Aujourd’hui
il ne subsistent que quelques éléments, comme une partie d’une corniche monumentale et quelques blocs.
Collier en or du trésor de Psousennès I –
Musée Égyptien du Caire
|
En fait le temple ne cessera jamais d’être embelli par les souverains des dynasties suivantes à l’instar du temple
d’Amon-Rê de Karnak dont il se voulait la réplique du
Nord. Les toutes dernières modifications dateraient du règne de
Nectanébo I (380-362,
XXXe dynastie). Le temple de Tanis est orienté Est-ouest et occupe le
centre de l’enceinte principale de la ville. C’est la porte monumentale qui permet d’imaginer l’axe du temple. Depuis la grande
porte de l’enceinte jusqu’au sanctuaire il s’étendait sur une longueur de près de 400 m pour une façade de 100 m de largeur. Il
s’ouvrait à l’Ouest par un grand portail, édifié par
Sheshonq III, encadré de colosses et statues royales. Le souverain, pour sa construction, démantela d’autres édifices plus
anciens y compris à Tanis même. Certains blocs portent les
titulatures de ses prédécesseurs.
Le portail était suivi par une avant cour précédant le pylône édifié par
Osorkon II. Dans cette avant-cour, une colonnade palmiforme
formait un kiosque monumental qui précédait une première paire d’obélisques. Au delà du pylône
d’Osorkon II se trouvait une deuxième cour, avec à nouveau
une paire d’obélisques, précédant un pylône que l’on date du Pharaon
Siamon (ou Saïtes, 978-959,
XXIe dynastie). Enfin un troisième pylône
s’ouvrait sur le temple et comportait quatre obélisques. Il donnait sur un second axe, Nord-sud, marquant l’emplacement d’un temple
attribué à Khonsou-Néferhotep, l’enfant de la triade
de la ville.
L’enceinte d’Anta
Hors de la grande enceinte, au Sud-ouest, fut édifiée une petite enceinte,
dite "d’Anta" comprenant le temple de la Déesse
Mout. Ce sanctuaire fut principalement construit par
les Pharaons, Siamon (ou Saïtes, 978-959,
XXIe dynastie) et
Apriès (589-570,
XXVIe dynastie), puis reconstruit plus tard par
Ptolémée IV Philopator (222-204).
Une grande colonnade précédait l’imposante porte qui s’ouvrait sur le Nord, comme pour le temple de
Mout à
Thèbes.
Selon Philippe Brissaud, Directeur des fouilles Françaises de Tanis, qui
présentait le résultat de sa campagne de fouille du printemps 2010, cette
enceinte pourrait donner la clef d’un autre mystère de Tanis, bien plus
important : La nécropole royale des Reines. Si Tanis fut bien conçue comme une
Thèbes du Nord, la nécropole des Rois, située près du temple
d’Amon, symboliserait la vallée des Rois.
On devrait donc trouver une vallée des Reines dans le domaine sacré de
Mout.
Pectoral en or du trésor d’Aménémopet |
Durant les fouilles, une zone située non loin d’un lac sacré de
Mout fut explorée qui amena un étonnante découverte.
Habituellement, à Tanis, les archéologues, pour arriver aux couches archéologiques les plus anciennes,
traversaient une série de couches d’occupations allant de la période Copte à
l’Époque Ptolémaïque et au Ier millénaire. Or, cette zone
découverte est vierge de tout vestige d’occupation, aucune trace de construction n’existe. L’explication la plus plausible
serait que cette partie du domaine de Mout avait un rôle,
un statut particulier interdisant toute construction. La seule trace d’activité est un foyer de cuisson, qui fut soigneusement
nettoyé. Les archéologues n’ont rien retrouvé sur place.
La spectaculaire découverte du lac sacré du temple de
Mout fut un événement. Nous ne savons pas encore s’il
fut terminé et pourquoi il fut comblé à un moment de l’histoire. De plus la chronologie de construction du lac est pour le moment
inconnue. Par contre, plusieurs dizaines de blocs décorés furent mis au jour. Jouxtant le lac, plusieurs escaliers ont été dégagés
et partiellement explorés au printemps 2010. Ce sont des escaliers couverts et entièrement construit s en pierre.
Cette construction
très particulière n’a pour le moment aucune explication et les archéologues butent aussi sur leur datation. De plus, à un moment
donné, les escaliers furent éventrés par de grands puits en pierre, nous n’en connaissons pas la raison. La question est de savoir
où menaient originellement ces escaliers et pourquoi un d’entre eux possédait une porte. Dans ce type d’escalier, on ne trouve
habituellement jamais de trace de portes. Dans l’attente de prochaines fouilles nous ne pouvons qu’émettre des hypothèses.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur la cité et ses monuments voir les ouvrages de :
Cyril Aldred,
François Daumas,
Christiane Desroches Noblecourt et
Jean Leclant :
– L’Égypte du crépuscule : De Tanis à Méroé, 1070 av. J.C.- IVe siècle ap.J.C,
Collection : L’univers des formes, Gallimard, Paris, Janvier 1980 et Octobre 2009.
Alan Henderson Gardiner :
– The delta residence of the Ramessides, Egypt Exploration Society, London, 1918 –
JEA 5, N°4, pp
: 242-271,
London, Octobre 1918.
Georges Goyon :
– La découverte des trésors de Tanis, Persea, 1987 – Le Grand livre du mois,
Janvier 2003 –
Éditions Pygmalion, Collection : Histoire, Paris, Janvier 2004.
Pierre Montet :
– Les nouvelles fouilles de Tanis, 1929- 1933, Publication de la faculté des lettres de Strasbourg 20, Paris, 1933.
– Tanis, douze années de fouilles dans une capitale oubliée du Delta Égyptien, Payot, Paris, 1942.
– La nécropole royale de Tanis (trois volumes), Paris, Mission Montet, 1947 – 1960.
Il existe d’autres ouvrages sur Tanis de cet auteur voir sa bibliographie.
William Matthew Flinders Petrie
– Tanis … , Trübner & co., london, 1885-1888
Jürgen von Beckerath :
– Tanis und Theben, historische grundlagen der ramessidenzeit in Ägypten,
Éditeur inconnu, München, 1948 – Ägyptologische forschungen 16, J.J.Glückstadt, Glückstadt, New York, 1951 – Augustin Verlag, 1951.
Jean Yoyotte :
– Les stèles de Ramsès II a Tanis, 4 parties, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1949, 1952 et 1954.
– Les fouilles de Tanis (XXIIIe campagne, Aout-Oct., 1966), Comptes rendus de
l’AIBL, Paris, Novembre/Décembre 1967.
– Tanis au temps des rois Tanites et Libyens, Archéologia, Dijon, 1987.
– Tanis l’or des pharaons, catalogue exposition : Paris, Grand-Palais, Association
Française d’Action Artistique, Mars 1987.
Il existe d’autres ouvrages sur Tanis de cet auteur voir sa bibliographie.
Christiane Ziegler :
– Tanis : L’or des pharaons, galeries nationales du Grand Palais 26 mars – 20 juillet, Revue du Louvre 37, N°2,
RMN, Paris, 1987.
– Les trésors de Tanis : Capitale oubliée des pharaons de l’an mille, Collection : Antique, Picard, Paris, Novembre 2001.
Christiane Zivie-Coche :
– Les colonnes du "Temple de l’Est" à Tanis : Épithètes royales et noms divins, pp
: 93-121,
BIFAO 74, Le Caire, Janvier 1974.
– Statues et autobiographies de dignitaires Tanis à l’époque ptolémaïque, Tanis : travaux récents sur le Tell
Saïn El-Hagar, Mission Française des fouilles de Tanis, 3, Éditions Cybèle, Décembre 2004.
Christiane Zivie-Coche et Philippe Brissaud :
– Travaux récents sur le Tell Sân El-Hagar. [1], Mission Française des Fouilles de Tanis 1987-1997,
Éditions Noésis, Paris, 1998.
– Travaux récents sur le Tell Sân El-Hagar. [2], Mission Française des Fouilles de Tanis 1997-2000,
Éditions Noésis, Paris, 2000.
– Travaux récents sur le Tell Sân el-Hagar. [3], Statues et autobiographies de dignitaires,
Tanis à l’époque Ptolémaïque, Éditions Cybèle, Paris, Janvier 2004.
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