Quelques Rois Importants :
Psammétique I
664 – 610
 

Nous avons besoin de vous

….Retour à la XXVIe dynastie

 

 
Sommaire
 

Sa titulature
Son origine
Son nom
Son règne
Ses constructions
Sa famille
Bibliographie

 

  Psammétique I
Musée du Louvre
 DATES  de  RÈGNE
664-610
 P.A.Clayton, A.Eggebrecht,
K.A.Kitchen,
J.Kinnaer, S.Quirke, D.Sitek,
T.Schneider, P.Vernus, J.Yoyotte

 

Sa titulature
  • Hr aA-ib
  • nbti nb-a
  • bik nbw qnw
  • wah-ib-ra
  • psmtk , p(A)-s(I)-n-mtk
     
    Psammêtichôs  (Manéthon)

 

Nom d’Horus Horus Âaib
(Horus, Grand de cœur)
Hr aA-ib
Nom de Nebty Nebty Neba
nbti nb-a
Nom d’Horus d’or Bik Nebou Kenou
bik nbw qnw
Nom de Roi Ouâhibrê
(Le cœur de Rê est endurant)
wah-ib-ra
Nom de naissance Psammétique
(Le Mari (Le Dieu) de Metjek)
psmtk

 

Son origine

 
   Psammétique I (ou Psametik ou Psamtek ou Psamtik ou Psammetich ou Psamético ou Psammetico ou Psammetikhos) est le premier Roi, puis le premier Pharaon de la XXVIe dynastie. Il est pour certains le deuxième Roi, ceux-ci comptant Néchao I à cette charge. Manéthon lui compte 54 de règne (Africanus) ou 45 ans (Eusebius de Cesarea). Il est “Roi” d’Athribis (ou Het-ta-hérieb ou Tell-Athrib ou Hathariba en Assyrien), cité du Delta de 667 à 664, à la place d’Inaros I qui aurait du succéder à son père Bakennefi III (727-667). Il fut nommé Roi de la ville par l’Empereur d’Assyrie, Assurbanipal (669-631 ou 626) en récompense de la loyauté envers lui de son père Néchao I. Il fut ensuite “Roi” de Saïs à la mort de ce dernier jusqu’en 656, puis il devint Pharaon de 656 à 610. Il fut le fils de Néchao I et de la Reine Istemabet et pour beaucoup d’égyptologues il est le véritable fondateur de la dynastie.


 

Amulette en forme de
collier de contrepoids au
nom de Psammétique I –
Musée du Louvre.

 

Son nom

 
   Son nom Psammétique (en Grec : Ψαμμήτιχος ou Psammetikhos Psammetikhos, en Égyptien : psmtk , p(A)-s(I)-n-mtk) veut dire familièrement : Le négociant en vin de Metjek en référence à un lieu non identifié, ou le Mari (Le Dieu) de Metjek en référence à une divinité inconnue. Certains chercheurs on avancé l’idée que ce nom ne fut que la transcription incorrecte d’un nom étranger, probablement Assyrien, qui a déconcerté les scribes Égyptiens en raison d’absence de graphiques appropriés. Manéthon l’appelle Psammêtichôs ou Psammêtichus (Africanus, Eusebius). Dans les annales Assyriennes, il fut nommé Neboushezibanni (ou Nebuskhezibanni ou Nabu-šēzibani). Dans un texte en cunéiforme sur un cylindre il est identifiés avec un certain Tushamilki (ou Pišamilki ou Tušamilki) qui se serait révolté contre Assurbanipal avec l’aide du Roi de Lydie, Gygès (687-652 ou 685-644).
 

Son Règne

 
   À la mort de son père, dans une bataille contre le Roi de Napata Tanoutamon (664-656) qui essayait de reconquérir le pays, Psammétique I avait, au début, été déporté en Assyrie, puis il revint en Égypte pour occuper le trône de ce denier. Depuis 664 donc, il avait la main mise sur la Basse-Égypte où il avait obtenu la soumission des différents Princes locaux du Delta et d’Héracléopolis, une vingtaine selon les annales Assyriennes. Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) raconte la montée en puissance de Psammétique I et la guerre qu’il mena contre une ligue de douze Princes Égyptiens. Son récit contraste avec la version des Assyriens. La victoire de Tanoutamon fut de courte durée. Sa prise de Memphis imposa aux Assyriens de prendre des sanctions. L’Empereur Assurbanipal lança un corps d’armée contre l’Égypte et la cité retomba aux mains des Assyriens.


 

Relief montrant Psammétique I
dans la tombe de Pabasa –
TT279 – El-Assasif

Photo avant retouche : Wikimedia.org

 
   Tanoutamon se réfugia à Thèbes. Les Assyriens le poursuivirent, la bataille fut terrible. En 663, la ville fut entièrement ravagée et tous les trésors accumulés dans les temples furent pillés. Psammétique I profita de la déroute du dernier Pharaon Kouchite pour prendre, en 656, le contrôle de la région. Il se retourna alors contre ses ex alliés Assyriens et réussit à les expulser d’Égypte grâce à des mercenaires Lydiens, Grecs et Cariens et refit l’unité du pays. En mars 656, (An 8) il se sentit suffisamment puissant pour expédier une flotte navale importante qui annexa la région de Thèbes, que l’Empereur d’Assyrie, Assurbanipal avait ravagée et il y nomma sa fille Nitocris I, Divine Adoratrice d’Amon. La réunification effective de l’Égypte, avec le retrait des garnisons Assyriennes, eut lieu en 653. Bien que certaines sources parlent que Psammétique I les aurait poursuivit jusqu’à Ashdod, en Palestine, nous ne savons pas si la libération du pays de la domination Assyrienne était due à une confrontation militaire ou tout simplement à la faiblesse de l’Assyrie elle-même.
 
   Les Assyriens partis et le pays réunifié, Psammétique I fit de Memphis sa capitale et il consacra beaucoup d’efforts à la réorganisation de l’État, tant au niveau de l’administration que de l’armée. Il fit gérer la Moyenne-Égypte par Samtoutefnakht depuis Héracléopolis et la Haute-Égypte depuis Edfou par Mentouemhat, tous deux notables locaux qui avaient pris de l’importance depuis que les Grands Chefs autonomes avaient disparu. Mentouemhat fut le fils du Maire de Thèbes, Nesiptah et d’Asetenkhebt. Ses titres étaient : Maire de Thèbes, Quatrième Prophète d’Amon et Chef de la Haute-Égypte. Certains spécialistes avancent qu’il fut le véritable souverain de la Haute-Égypte sous la XXVe dynastie, car il est désigné comme tel dans les sources Assyriennes. Ce fut donc sans problème qu’il conserva sa position sous Psammétique I. L’État redevint militairement et diplomatiquement fort et une mobilisation générale mit fin définitivement aux invasions Libyennes. Une victoire sur des bandits Libyens en l’an 10 et 11, est mentionnée dans l’osais de Dakhla. 
 
   En 629, le Pharaon envoya l’armée à Ashdod, pour contrer une invasion des Scythes et les hordes furent repoussée hors du territoire Égyptien. D’après Hérodote, Psammétique I les aurait persuadés de ne pas attaquer son pays en échange de présents qu’il leur offrit. En 616, comprenant que l’alliance entre les Mèdes et les Babyloniens pourrait être potentiellement dangereuse pour l’Égypte, le souverain envoya des troupes sur l’Euphrate pour tenter de secourir l’ex-ennemi, l’Assyrie mourante, dans ses guerres contre cette nouvelle alliance. En 610 son fils Néchao II intervint de nouveau dans une vaine tentative pour arrêter la chute Assyrienne. L’Empereur Assyrien Assur-Uballit II (ou Aššur-Uballit ou Ashuruballit, 612-609) avait augmenté les attaques sur la Babylonie mais s’était exposé aux représailles du Roi Nabopolassar (ou Nabou-Apal-Ousour ou Nabu-Apla-Usur ou Nabou-Apla-Ousour, 626-605), qui pillait les villages Assyriens. Psammétique I fit également quelques raids en Nubie.
 
   Selon la légende, le Pharaon serait mort dans la ville de garnison de Daphnaé (ou Daphnes, ville de la Basse-Égypte, près de Péluse), au cours d’une éclipse lunaire, le alors qu’il était dans la préparation d’une campagne pour l’Assyrie. La date approximative de sa mort n’a pu être déterminée pour la raison que la première déclaration enregistrée de son fils, en tant que Pharaon, ne date que du 12 jour du 4e mois de la saison Peret (fin février/début mars). Psammétique I est donc probablement mort peu de temps auparavant. Il fut enterré à Saïs et selon Hérodote, dans la cour du temple de Neith de la ville (Hérodote, II, 169).
 


 

Psammétique I et Nitocris I dans la tombe
de Pabasa – TT279 – El-Assasif

Photo avant retouche : Wikimedia.org

   Le long règne de Psammétique I fut une période de profond renouvellement pour l’Égypte à bien des égards :
Au niveau de l’art il y eut un retour aux formes traditionnelles datant du Moyen et du Nouvel Empire.
Au niveau de l’écriture, le démotique, forme raccourcie des hiéroglyphes, commença à être utilisé, même dans le domaine de la littérature.
La religion subit un processus d’évolution avec la théogonie (Récit mythologique sur les origines et les généalogies divines) Memphite et les traditions sur la création du monde et la relation entre les divinités.
Au niveau du commerce l’Égypte connut une période de croissance grâce à la présence de marchands Phéniciens et Grecs. Ce fut surtout ces derniers qui jouèrent un rôle crucial dans l’économie au point d’obtenir la permission d’établir leur propre ville.
Le règne de Psammétique I vit donc le début de l’Hellénisation du pays et l’installation à Daphnaé de mercenaires Ioniens et Cariens et la fondation de la colonie Grecque qui s’installera plus tard à Naucratis.

 

Ses constructions et représentations

 
   De son activité de bâtisseur on retient un certain nombre de monuments dans la région du Delta : Dans le temple de Neith à Saïs ; Dans le second temple à Tell el-Balamoûn ; Des colonnades à Tanis ; La construction du temple d’Hermopolis Parva (ou Hermopolis Mikra ou Per-Djehouti), ainsi qu’en l’an 52 de son règne le prolongement du Serapeum à Saqqarah. Hérodote rapporte que Psammétique I fit aménager une partie du temple de Ptah de Memphis. Il y fit ériger le portique et bâtir pour l’Apis la cour, en face du portique. Celle-ci était entourée d’une colonnade ou les colonnes y étaient remplacées par des colosses. On trouve aussi la trace du Pharaon sur des blocs à Éléphantine ; Dans le grand temple d’El Kab et il fit construire à Edfou une petite chapelle dédiée au Dieu Osiris. Sur un fragment de sarcophage lui ayant peut-être appartenu ?, qui se trouve aujourd’hui au musée Petrie (UC14743). Sur des plaques de faïence (UC14840, UC40317) et un oushebti (UC8960) également au musée Petrie.
 

Sa famille

 
   Psammétique I n’a qu’une épouse attestée :
• Méhetenousékhet (ou Mehtenweskhet ou Mehytenweskhet ou Mehit-en-Wesechet) qui fut la fille du Vizir et Grand Prêtre d’Atoum d’Héliopolis, Harsiesi (ou Harsiese). Elle donna quatre enfants au souverain :

Merneith.
Nitocris I, qui fut Divine Adoratrice d’Amon (656-586).
Néchao II (ou Nékaou Sarê – nk(A)w sA-ra) "Néchao fils de Rê", qui succéda à son père de 610 à 595.
Satnisat Djestkhebed qui épousa Pedimennebseouttaoui.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Pharaon voir les ouvrages de :
 
Jürgen Von Beckerath : 
Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der Vorzeit bis 332 v. Chr., Münchener Universitäts schriften, MÄS 46, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1997.
Stanley M.Burnstein :
Psamtek I and the end of Nubian domination in Egypt, pp : 31-34, Journal of the Society for the Study of Egyptian Antiquities 14, 1984.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et 15 Février 2010.
Farouk Gomaà :
Die libyschen Fürstentümer des Deltas; vom Tod Osorkons II bis zur Wiedervereinigung Ägyptens durch Psametik I, L. Reichert, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, Janvier 1974.
Albert Kirk Grayson :
Assyria 668–635 BC : The Reign of Ashurbanipal, The Assyrian and Babylonian Empires and other states of the Near East, from the eighth to the sixth centuries B.C. Cambridge University Press, Cambridge, 2006.
Dan’el Kahn :
The Assyrian invasions of Egypt (673-663 BC) and the final expulsion of the Kushites, pp.251-267, SAK 34, Hambourg, 2006.
Friedrich Karl Kienitz :
Die politische Geschichte Ägyptens vom 7. bis zum 4. Jahrhundert vor der Zeitwende, Akademie, Berlin, 1953.
Kenneth Anderson Kitchen :
The third intermediate period in Egypt (1100-650 BC), 3rd Édition. Warminster : Aris Phillips Limited, Warminster, 1996.
Olivier Perdu :
De Stéphinatès à Néchao ou les débuts de la XXVIe dynastie, CRAIBL, Paris, 2002.
Recueil des inscriptions royales Saïtes : Psammétique Ier : Volume 1, Collection : Archéologie, Philologie, Histoire, Collège de France, Cybele, Janvier 2002 et Décembre 2002.
La Chefferie de Sébennytos de Piankhy à Psammétique Ier, pp : 95-111, Revue d’Égyptologie 55, 2004.
Diana Alexandra Pressl :
Beamte und Soldaten: Die Verwaltung in der 26. Dynastie in Ägypten (664-525 v. Chr.). Lang, Frankfurt, 1998.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Alexander Schütze :
Psammetich I, Das wissenschaftliche Bibellexikon im Internet (WiBiLex), Stuttgart, 2006 – Zugriffsdatum, Mai 2012.
Michael Peter Streck :
Nikku, pp. 316–317, Reallexikon der Assyriologie und vorderasiatischen Archäologie, Bd. 9. de Gruyter, Berlin, 2001.

 

….Retour à la XXVIe dynastie

 

 

Pour voir correctement les translittérations des noms en Égyptien,
vous pouvez télécharger et installer la police de caractère jointe.
Copyright © Antikforever.com
Pour voir correctement les traductions des noms en Grec ancien,
vous pouvez télécharger et installer la police de caractère jointe.