VIe  DYNASTIE
 
2321    à     2150
 
Memphite  ( Memphis )
 

Nous avons besoin de vous

 

   Les raisons du changement de dynastie de la Ve à la VIe restent inconnues à ce jour. Ce qui est sûr c’est qu’il ne semble pas qu’il y se soit effectué dans une quelconque crise politique grave, peut-être tout au plus des querelles de succession. Au cours de la VIe dynastie on assiste petit à petit à une érosion des pouvoirs du Roi, phénomène qui commença à la fin de la Ve dynastie, du fait des changements dans les institutions et à l’émergence des premiers signes d’un affaiblissement social et politique. Selon Pascal Vernus et Jean Yoyotte, les villes de pyramides et les temples régionaux, obtiennent un statut d’immunité les exemptant d’impôts. Les hautes charges administratives se transmettent de père en fils, formant ainsi de véritables dynasties locales et des contre-pouvoirs, comme en attestent les tombes des nécropoles d’Assouan. Les premières étant celle des Nomarques qui s’érigent en potentat locaux. Ils deviennent si puissants que le Roi doit composer avec eux. Pépi I épousera une fille d’une grande famille d’Abydos afin de s’attirer son allégeance.
 
  Ces changements de politique interne n’affectent cependant pas le commerce, notamment avec Byblos et Pount. Toujours selon Pascal Vernus et Jean Yoyotte les Égyptiens auraient même pénétré en Nubie jusqu’aux principautés du Dongola. Le Roi qui marquera le plus cette dynastie est Pépi II, avec un règne très long (De 60 à 90 ans selon les spécialistes). Les Rois au cours de cette période résident à Memphis et ils continuent la tradition des complexes funéraires important avec leur temple et pyramides.

 

Liste des Rois de la VIe dynastie :     Voir l’article sur
l’art à l’Ancien Empire

Généalogie
de la Dynastie

 

Les Pyramides
Téti I
Ouserkarê
Pépi I
Mérenrê I ou Nemtiemsaf I
Pépi II
Mérenrê II ou Nemtiemsaf II
Nitocris  ou  Nitokris
Néferka l’Enfant
Néfer
Ibi
(2323)2321-2291
2291-2289
2289-2255
2255-2246
2246-2152
2152-2151
2151-2150
     ?
     ?
     ?

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la dynastie voir les ouvrages de :
 
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, Avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et Mai 1995.
Kim Steven Bardrum Ryholt :
The Late Old Kingdom in the Turin King-list and the Identity of Nitocris, pp. 87-100, ZÄS 127, Berlin, 2000.
Michel Baud :
La chronologie relative des dynasties 6 à 8, pp : 152-157, Ancient Egyptian Chronology, Leiden, 2006.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Hans Goedicke :
– Harkhouf ‘s Travels,  pp : 1-20, JNES 40, Le Caire, Chicago, 1981.
Userkare, Lexikon der Ägyptologie VI, Otto Harrasowitz, Wiesbaden, 1986.
Ya´am – more, pp : 35-42, GM 101, Göttingen, 1988.
The Death of Pepi II-Neferkare, pp : 111-121, SAK 15, Hambourg, 1988.
– The Pepi II decree from Dakhleh, pp : 203-212, BIFAO 89, le Caire, Janvier 1989.
Wolfram Grajetzki :
Ancient Egyptian Queens : A hieroglyphic dictionary, Golden House Publications, London, 2005.
Hans Wolfgang Helck :
Geschichte des Alten Ägypten, Brill, Leiden 1968 et 1981.
Rainer Hannig :
Großes Handwörterbuch Ägyptisch-Deutsch : (2800 – 950 v. Chr.), Philipp von Zabern, Mainz, 2006.
Christine Hobson :
Exploring the world of the pharaohs, Thames and Hudson, London, 1987.
Naguib Kanawati :
New evidence on the reign of Userkare?, pp : 31-38, GM 83, Göttingen, 1984.
Conspiracies in the Egyptian Palace : Unis to Pepy I, Routledge, London, New York, 2003.
Audran Labrousse, Jean-Philippe Lauer et Jean Leclant :
Mission archéologique de Saqqarah. I, Le temple haut du complexe funéraire du Roi Téti I, BiEtud 51, IFAO, Le Caire, 1972.
– Les Reines de Téti, Khouit et Ipout I. Recherches architecturales, n°1, Dans Hommages à Jean Leclant, IFAO, Le Caire, 1994.
Audran Labrousse et Marc Albouy :
Les pyramides des Reines : Une nouvelle nécropole à Saqqarah, Hazan, Paris, 1999.
Silke Roth :
Die Königsmütter des Alten Ägypten von der Frühzeit bis zum Ende der 12. Dynastie, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 2001.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.

Wilfried Seipel :
Les études sur les Eeines Égyptiennes de la période de début et de l’Ancien Empire (Untersuchungen zu den ägyptischen Königinnen der Frühzeit und des Alten Reiches), Éditeur inconnu, 1980.

Anthony John Spalinger :

Dated Texts of the Old Kingdom, p : 303, SAK 21, Hambourg, 1994.
Joyce Anne Tyldesley :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008.
Miroslav Verner :
Die Pyramiden, Rowohlt TB, Reinbek, 1997 – Décembre 1999 et 2001.
Jürgen Von Beckerath :
Handbuch der ägyptischen königsnamen, MÄS 20, Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 – MÄS 49, Philipp von Zabern Mainz, Janvier 1999.
Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der Vorzeit bis 332 v. Chr., Münchener Universitäts schriften, MÄS 46, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1997.
Hanna Vymazalová :
Chronology and archaeology in ancient Egypt : (the third millennium B.C.), Czech Institute of Egyptology, Faculty of Arts, Charles University in Prague, 2008.
Toby Alexander Howard Wilkinson :
Early dynastic Egypt, Routledge, London, New York, Mars 1999 et Juin 2001.
Royal annals of ancient Egypt : The Palermo stone and its associated fragments, Kegan Paul International, New York, Distributed by Columbia University Press, Janvier 2000.
Jean Yoyotte :
À propos de la parenté féminine du Roi Téti (VIe dynastie), pp : 91-98, BIFAO 57, Le Caire, 1958.

 

 

   Téti I             DATES  de  RÈGNE
     (2323) 2321-2291
   J.P.Allen, J.Kinnaer, O.Vendel
2400-2390  P.A.Piccione
2374-2354  D.B.Redford
2345-2333  P.A.Clayton
2345-2323  I.Shaw
2336-2306  D.Sitek
2322-2312  J.von Beckerath
2321-2289  P.Vernus, J.Yoyotte
2318-2300  D.Franke, T.Schneider
2311-2281  H.W.Helck, J.Malek
2290-2268  A.Eggebrecht
 

  • Hr sHtp-tAwi
  • ¤-Htpn bti, Htp nbti
  • smA bik nbw
  • ………………
  • tti , tti mri.n-ptH , sA-ra ttii

  •  
    Othoês  (Manéthon)
   
   TITULATURE
Nom d’Horus Horus Sehoteptaoui
(Horus qui amène la paix sur les Deux terres)
Hr sHtp-tAwi
Nom de Nebty ou  Sehotep Nebty
(La paix des deux Dames) ou
(Les deux dames sont heureuses)

¤-Htp nbti, Htp nbti
Nom d’Horus d’or Sema Bik Nebou
(Le faucon d’or qui unit)
smA bik nbw
Nom de naissance
(Nomen)

Abydos 34
Saqqarah 33
Téti
tti
Autres Noms
(Nomen)
Téti Mérienptah
(Téti l’aimé de Ptah)
tti mri.n-ptH
Sarê Téti
(Téti fils de Rê)
sA-ra ttii

 

   Manéthon l’appelle Othoês et lui compte 30 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin (4.1) a une lacune sur son nom, mais lui compte 6 mois et 21 jours de règle. On est loin d’un consensus en ce qui concerne sa durée de règne. Les estimations vont de 18/20 pour Detlef Franke et Thomas Schneider, à 30 ans pour la majorité des spécialistes, dont Hans Wolfgang Helck, James Peter Allen et Jacques Kinnaer. Il est vrai que la date la plus lointaine trouvée relative à son règne est celle concernant le 6e enregistrement d’un recensement national du bétail aux fins de la collecte des impôts. Normalement ces recensements avaient lieu tous les 2 ans, cependant à une certaine période (que l’on ignore) ils furent fait tous les ans !. Donc la durée maximum du règne de Téti I ne devrait pas dépasser 12 ans ?. Toutefois la proposition Manéthon à 30 ans de règne peut aussi être possible, car le nombre de Vizirs qui servirent sous Téti I fut considérable : Kagemni qui épouse une fille du Roi, Nebtynoubkhet Sesheshet (ou Nebty-Nubkhet Sesheshet) ; Mérérouka qui épouse une autre fille du Roi, Ouatet-Khethor (ou Seshseshat II) ; Knoumneti ; Néfersekhemrê ; Néfersekhemptah ; Ânkhmahor et Khentikaï.


 

Téti I

 
   Téti I est reconnu comme le fondateur de la dynastie, il est le gendre d’Ounas (2356-2323) de la Ve dynastie, par sa fille Ipout I et il lui succède sur le trône. Certains spécialistes avancent qu’il pourrait être son fils ou son petit-fils ?. Cependant aujourd’hui la majorité des chercheurs se rangent sur la proposition d’Hartwig Altenmüller et lui attribuent un père au nom de Shepsiptah (ou Schepsipouptah) et une mère au nom de Seshseshat I (ou Seschseschet ou Sescheschet Idut), qui sont peut-être un fils et une fille d’Ounas, c’est dans ce cas que Téti I serait un petit-fils de celui-ci. On a retrouvé une inscription qui désigne Seshseshat I avec le titre de : Mère du Roi (mwt-nswt). Il a probablement eu un frère nommé Mehou, qui fut Vizir. La pyramide de Seshseshat I fut découverte en septembre 2008 dans le complexe funéraire du Roi, près des deux petites pyramides de ses épouses.
 
   Téti I prend pour capitale Memphis. Il maintient pendant son règne des relations commerciales avec Byblos. Il envoie quelques expéditions militaires en pays de Canaan, dont on a retrouvé des traces à Byblos. Lors de son règne, les hauts fonctionnaires ont commencé à construire des monuments funéraires qui rivalisaient avec celui du Roi. Son Vizir et gendre, Mererouka, a construit un mastaba à Saqqarah qui contenait 33 chambres richement sculptées. Comme le précise Christine Hobson, c’est le plus grand tombeau connu aujourd’hui pour un noble. Ces faits sont considérés comme un signe que la richesse de l’Égypte va se transférer de la cour centrale aux fonctionnaires, par un lent processus qui aboutira à la fin de l’Ancien Empire. La fin du règne de Téti I et sa succession sont encore très obscures. Des complots ont vu le jour visant à mettre sur le trône un successeur différant de son fils légitime. Un de ceux-ci est rapporté par Manéthon qui nous dit que Téti I meurt assassiné soit par ses gardes du corps, soit par des eunuques, peut-être au profit de l’usurpateur Ouserkarê. Il n’y a, aujourd’hui, aucune preuve de cet assassinat, mais la plupart des égyptologues, dont Nicolas Grimal, Hans Wolfgang HelcK et J.Vercoutter, soutiennent cette idée. Elle est renforcée par le fait de l’accession au trône d’Ouserkarê juste après la mort du Roi, avant celle de Pépi I successeur légitime de Téti I, son frère Tétiânkh Khen étant décédé.
 
   Téti I édifie son complexe funéraire et sa pyramide (78,50 m de base pour une pente de 53° 07′ 48" et une hauteur originelle de 52,50 m) à Saqqarah. Elle est la deuxième pyramide à textes après celle d’Ounas. Son complexe se situe au Nord-est de celui du Roi Djoser (2628-2609). Le Roi va faire construire pour ses deux épouses Khouit II et Ipout I et sa mère Seshseshat I des petites pyramides proches de la sienne. Elles sont situées dans des clôtures séparées au Nord de la pyramide de Téti I, derrière les mastabas des courtisans de la VIe dynastie. En raison de leur situation, elles sont quelque peu différentes des pyramides de Reine que l’on trouve habituellement.


 

La pyramide de Téti I

 
   Téti I a au moins quatre épouses qui lui sont attestées en fonction des spécialistes :
 
• Ipout I (ou Iput ou Idut), qui fut la fille du Roi Ounas et de la Reine Khenout. Pour certains spécialistes elle épousa le Roi Téti I légitimant ainsi son accession au trône. Elle édifia, à Saqqarah, son tombeau sous la forme d’un mastaba traditionnel, mais par la suite il fut transformé par son fils Pépi I, une fois monté sur le trône, en petite pyramide dépourvue d’entrée. Située au Nord du complexe funéraire du Roi. Cette tombe fut découverte par Victor Loret en 1897. Elle fut violée dans l’antiquité, mais des fouilles récentes permirent d’y mettre à jour : Un sarcophage externe en calcaire, des débris du sarcophage interne en cèdre, des vases canopes, quelques bijoux en or, dont un collier et un bracelet appartenant à la Reine, de la vaisselle en pierre et un appui-tête en albâtre.
 
   Dans le cercueil en bois il y avait le squelette d’une femme âgée d’une cinquantaine d’année à son décès. À Coptos on a découvert un bloc de pierre avec une représentation de la Reine. Elle y est présentée jeune, debout à côté de son fils, faisant des offrandes au Dieu Min. Elle est coiffée de la couronne de vautour et porte le sceptre et une croix ânkh symboles de la royauté réservés normalement aux Rois et aux Dieux. Ipout I portait les titres : Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Mère du Roi (mwt-nswt) ; Mère du Roi de la pyramide Men-nefer-Pepi (mwt-nswt mn-nfr-ppi) ; Mère du Roi de Haute et Basse-Égypte (mwt-nswt-biti) ; Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt- meryt.f) ; Fille du Roi de Haute et Basse-Égypte (sAT-nswt-biti) ; Fille du Roi de son corps (sAT-nswt-kht.f) ; Fille du Dieu (sAT-ntr) ; Compagne d’Horus (smrt-@r). Elle lui donne trois enfants :

Pépi I qui sera Roi (2289-2255).
Ouatet-Khethor (ou Seshseshat II ou Sescheschet Ouatetkethor ou Seshseshet Watet-khet) qui épouse Mérérouka, le Vizir et chef des Prêtres de la pyramide de Téti.
Ânkhesenpépi I (ou Ânkhesenmérirê I ou Mériré-Ankhémes I), autre fille qui épouse son frère, Pépi I. Elle est aussi donnée par quelques spécialistes comme la fille de Khoui et Nebet et la sœur d’Ânkhesenpépi II.

 
• Ouretimtès (ou Ouretaimtès ou Ouret-Imtès ou Weret-Imtes – wrt-hmts – "Grande [Dame] au sceptre") qui est pour beaucoup de spécialistes, dont Joyce Anne Tyldesley, une épouse plutôt de Pépi I.  Il n’est pas non plus incertain qu’elle ne fut pas une des Reines de Pépi I connue sous un autre nom. La seule référence connue à Ouretimtès, vient de la chapelle funéraire d’un courtisan nommé Ouni (ou Ouna) à Abydos, où cette "Reine" apparait dans un bref épisode de la longue biographie de ce personnage. Elle fut impliquée dans un complot de harem visant à renverser Pépi I, mais apparemment, elle fut démasquée et échoua dans ses projets. Ouni raconte : "Une affaire vint en jugement dans le harem contre la Grande Épouse Ouretimtès, une affaire tout a fait secrète…. Jamais personne avant moi n’avait entendu un secret du harem royal, mais Sa Majesté me le fit entendre….". Le récit s’interrompt malheureusement avant la fin et bien que l’autobiographie d’Ouni continue, on ignore les faits exactes reprochés à la Reine, ni le châtiment qui lui fut infligé. On ne connait même pas son véritable nom, car celui d’Ouretimtès, donné par Ouni, est plutôt un titre utilisé pour préserver la dignité royale. Elle portait le titre de : Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts).
 
Khouit II (ou Chuit ou Khuit – #wj.t), dont quelques égyptologues pensent aux vues des dernières découvertes faites au sujet de la Reine et son époux, qu’ils furent victime d’un complot, ce qui expliquerait pourquoi Tétiânkh Khem ne succéda pas à son père et que l’on perd toutes traces de sa mère. Elle lui donne un ou deux fils :

Tétiânkh Khen dont on ne sait rien.
Certains spécialistes, dont Peter Jánosi, donnent Khouit II comme la mère d’Ouserkarê qui succède à Téti I.

 
• Khent (ou Khent[kaous III] ou Khentkau ou Chentkaus – #nt [kAw=s]) qui est connue à partir d’un bas-relief du temple funéraire de Pépi I. Selon Miroslav Verner, elle peut aussi avoir été enterrée dans un mastaba à proximité de la pyramide du Roi. On ignore si il y eut des enfants de cette union, bien que quelques spécialistes la donnent comme la mère d’Ouserkarê. Elle portait le tire de : Mère du Roi (mwt-nswt).
 
   Deux autres filles nous sont connues mais on ignore encore qui en fut la (ou les) mère (s) : Nebtynoubkhet Sesheshet (ou Nebty-Nubkhet Sesheshet ou Nebtinubchet Sescheschet) qui épousera un nommé Kagemni, qui servit comme Vizir ; et selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, une Princesse au nom de Inti.

 

 

   Ouserkarê  ou  Weserkare           DATES  de  RÈGNE
         2291-2289
  J.P.Allen, J.Kinnaer, O.Vendel
   ?  -2382  P.A.Piccione
2323-2301  I.Shaw
2312-2310  J.von Beckerath
2306-2303  D.Sitek
2300-2295  D.Franke, T.Schneider   
 

  • ……………..
  • ………………
  • ………………
  • wsr-kA-ra
  • ………………
 
   TITULATURE
Nom de Roi
(Prenomen)

Abydos 35
Ouserkarê
(Rê est puissant quant au Ka)
wsr-kA-ra

 

   Manéthon ne le mentionne pas. Le Papyrus de Turin (4,2) a une lacune à cet endroit suffisamment grande pour y insérer un Roi. Il pourrait s’agir du Roi Ity ou Itii, mentionné sur certaines listes, dans ce cas son règne aurait été parallèle à celui de Téti I. Ouserkarê aurait régné pendant une courte période de deux ans, mais rien à aujourd’hui ne vient confirmer avec certitude cette durée. Certains spécialistes, dont Peter Jánosi, donnent Téti I et la Reine Khouit II comme parents d’Ouserkarê. Pour d’autres, il s’agit de la Reine Khent (ou Khentkaous III).
 
   Le fait que le nom d’Ouserkarê apparaisse entre le règne de Téti I et de son fils Pépi I peut indiquer qu’il y eut peut-être une corégence pendant la minorité de Pépi I. Une première théorie, soutenue par Hans Wolfgang Helck, le donne comme un obscur usurpateur qui écarte Pépi I à la mort de son père, qui fut selon Manéthon assassiné par ses gardes du corps sur l’ordre d’Ouserkarê. Cette dernière idée est retenue par une grande partie des historiens. Nicolas Grimal en présente une autre, Ouserkarê aurait partagé le trône en tant que Régent avec la veuve de Téti I, la Reine Ipout I, au nom du jeune Pépi I.
 
   Il y a très peu d’objets façonnés datant de son règne, trois sceaux cylindriques et un outil. Toutefois son nom est confirmé aussi par la Table d’Abydos. Gustave Jéquier à découvert une autre indication, sur le sarcophage en granit le Ânkhesenpépi IV. Celui-ci comportait les restes d’une inscription, qui est une réplique exacte de la Pierre de Palerme et qui donne la chronologie royale de la VIe dynastie. Cette "liste royale" présente Ouserkarê comme le successeur de Téti I, (qui aurait été assassiné), avec un règne de 2 à 4 ans. Selon Miroslav Verner, sous Pépi I, le Roi aurait été victime d’une sorte de "damnatio memoriæ" (Oblitération complète de la mémoire d’une personne par la postérité). Quelques spécialistes lui attribuent comme épouse Khouit II (Filiation très incertaine). Nous n’avons à aujourd’hui découvert aucun complexe funéraire pour ce Roi, peut-être du fait de la brièveté de son règne.

 

 

   Pépi I           DATES  de  RÈGNE
         2289-2255
   J.P.Allen, J.Kinnaer, O.Vendel
2390- ? et 2382-2361 (règne interrompu par Ouserkarê) P.A.Piccione
2354-2310  D.B.Redford
2332-2283  P.A.Clayton
2321-2287  I.Shaw
2310-2260  J.von Beckerath
2306-2256  D.Sitek
2295-2250  D.Franke, T.Schneider
2289-2247  P.Vernus, J.Yoyotte
2280-2243  J.Malek
2268-2228  A.Eggebrecht

 
  • Hr mry-tAwy
  • nb.ti mri X.t
  • bik.w nbw
  • nfr-sA-Hr , mry-ra
  • ppy ,sA-ra ppy

  •  
    Phius  ou  Phios  (Manéthon)
   


 

Pépi I – Statue de bronze –
Musée Égyptien du Caire

   Manéthon l’appelle Phius ou Phios et lui compte 53 ans de règne (Africanus). La Pierre de Saqqarah Sud, lui donne un règne de 48/49 ans. Ce qui n’est pas confirmé par le Papyrus de Turin (4.3), qui a une lacune sur le nom, mais lui compte vingt ans. Comme pour tous les Rois de cette dynastie nous sommes donc loin d’un consensus en ce qui concerne cette durée de règne. Les appréciations vont de 20 ans pour certains spécialistes, comme Hans Wolfgang Helck, jusqu’à 66 ans pour d’autres, comme Ian Shaw.
 
   Pépi I est le fils de Téti I et de la Reine Ipout I. Il monte sur le trône, après en avoir été écarté un temps par l’usurpateur Ouserkarê et rétablit la succession légitime. Il semble bien qu’il soit à l’origine de la colonisation de la Nubie. Cinq campagnes contre des insurgés Bédouins son identifiées. Il mène une sixième campagne avec son chef des armées Ouni (ou Weni), avec des expéditions à Byblos, au Sinaï et en pays de Canaan afin de s’assurer l’exploitation des carrières et des mines.
 
   La quarantaine d’années de règne de Pépi va connaître plusieurs soulèvements. Les hautes charges de l’État, notamment celle de Nomarque (Chefs des Nomes) deviennent héréditaires et ces hauts fonctionnaires vont faire alliance dans des petites provinces et s’opposer au pouvoir du Roi. Pépi I va assister impuissant à la montée du courant indépendantiste, qui va marquer le déclin de la VIe dynastie. Il construit sa pyramide à Saqqarah, dans des dimensions aux normes de cette dynastie, dont le nom sera à l’origine de celui de Memphis.
 
   Il aura huit épouses : Ânkhesenpépi I (ou Ânkhesenmérirê ou Ankhenespepi), Ânkhesenpépi II (ou Ânkhesenmérirê II ou Mériré-Ankhémes II ou Ankhenespepi II), Nebouenet (ou Noubounet ou Nebojeftet ou Nubwenet ou Nubunet), Haaherou, qui fut très longtemps confondu avec la demi-sœur de Pépi I, Méhaâ, Inenek (ou Inenek-Inti), Méritâtès (IV ou Mérititès), Nedjeftet et Béhénou. Seulement trois enfants sont identifiés : Ipout II, Mérenrê I qui lui succède, Horneterikhet et Neith.
 

  Pour plus de détails sur le Roi voir l’article sur : La vie de Pépi I

Suite……..

 
 

 
Pour voir correctement les translittérations des titulatures des Rois,
vous pouvez télécharger et installer la police de caractère jointe.
 Copyright © Antikforever.com