Quelques
Reines importantes
 

Nous avons besoin de vous

….Retour à la liste des Reines

 

   Iaret {La Grande Épouse royale, fille du Roi, sœur du Roi, Iaret}

Ses titres : {Grande Épouse Royale (Hmt-nswt wrt) ; Fille du Roi (sAt-nswt) ; Fille aînée du Roi (sAt-nswt wrt) ; Sœur du Roi (snt-nswt)}.


 

Iaret se tient derrière son mari frappant
l’ennemi – Stèle du temple d’Amada en
Nubie datant de l’an 7.

   Iaret (ou Varet ou Ouadjet ou Jaret – JArt) est une Reine d’Égypte de la XVIIIe dynastie. Elle fut une fille du Roi Amenhotep II (1428/27-1401) et de la Reine Tiâa I. Elle épousa, vers l’an 7 de son règne son frère Thoutmôsis IV (1401-1390 av.J.C). On lui connait les titres de : Grande Épouse Royale (hmt-nswt wrt) , Fille du Roi (sAT-nswt) , Sœur du Roi (snt-nswt). Selon Betsy Morrell Bryan, elle est représentée sur une stèle datant de l’an 7 de Thoutmôsis IV à Konosso et dans le temple d’Amada, en Nubie.
 
   Sur la stèle, elle apparait derrière Thoutmôsis IV frappant l’ennemi. Iaret est vêtue d’une robe simple. Elle ne semble pas porter la dépouille de vautour, mais une "couronne" garnie de double plumes. Elle est représentée tenant ce qui ressemble à une massue dans sa main droite. On trouve aussi sa trace sur des inscriptions aux mines de turquoise à Serabit el-Khadim dans le Sinaï, qui datent aussi de la même année.
 
   La transcription de son nom est incertaine, il est écrit avec un seul cobra, ce qui fait qu’il y a un certain nombre de lectures possibles : Iaret, Ouadjet ?. Ouadjet fut la Déesse protectrice principale de la Basse-Égypte. Mais le cobra est également lié à . Étant donné le caractère protecteur de la Déesse Ouadjet et la présence de la Reine Ouadjet / Iaret avec une massue derrière son mari, il se peut qu’il y est là un jeu de mots pour définir le concept de cette scène.
 
   William Matthew Flinders Petrie affirme que le nom de cette Reine dissimulerait celui de Moutemouia, mais aucune preuve ne vient confirmer sa théorie pour le moins originale. Après la mort de Thoutmôsis IV ce fut Moutemouia qui devint la femme avec le rang le plus élevé à la cour royale, étant la mère du prochain Roi.
 
   On ne sait pas quand Iaret mourut, ni même où elle fut enterrée. Quelques égyptologues avancent dans la vallée des Reine. Ils appuient leur proposition sur le fait qu’un bouchon de jarre en limon, portant deux estampilles dont le hiéroglyphe rappelle le nom de la souveraine, fut découvert au cour de fouilles menées dans les parages de la tombe QV73, tombe attribuée à la Reine Henouttaoui (ou Henuttawy) 7e fille et épouse de Ramsès II. Cependant, comme le précise Christian Leblanc, cette preuve est loin d’être significative pour affirmer que Iaret fut inhumée dans cette tombe, voire même dans cette nécropole.
 
   Quelques égyptologues avancent que Saatoum (ou Siatum ou Sitamon), généralement attestée comme un fils de la Reine Moutemouia, pourrait être le sien. D’autres spécialistes (peu nombreux) avancent que Sitamon (ou Satamon ou Satamun), généralement donnée comme une fille d’Amenhotep III et de la Reine Tiyi I (ou Tiy ou Tiye ou Teje), pourrait également être la sienne, mais aucune preuve n’a été trouvée pour soutenir ces deux points de vue.
 
   Pour d’autres détails sur la Reine voir les ouvrages de :
 
Betsy Morrell Bryan :
The reign of Thutmose IV, University Microfilms, Ann Arbor : 1984 – Johns Hopkins University Press, Baltimore, 1991.
Michel Gitton :
Les divines épouses de la XVIIIe dynastie, Centre de recherches d’histoire ancienne, Annales littéraires de l’université de Besançon, Les Belles-Lettres, Paris, 1984 et 1989.
Jean-Claude Goyon et Mohamed A.El-Bialy :
Les Reines et Princesses de la XVIIIe dynastie a Thèbes-Ouest, Atelier national de reproduction des thèses, Lille, 2005.
Wolfram Grajetzki :
Ancient Egyptian Queens : A hieroglyphic dictionary, Golden House Publications, London, 2005. 
Christian Leblanc :
Reines du Nil au Nouvel Empire, Bibliothèque des introuvables, Juillet 2010.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the Queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.

 

 

   Isis-Nofret II

{La belle Isis}

Ses titres : {Maîtresse [Souveraine] des Deux Terres entières (Hnwt tAwy tm), Épouse du Roi (Hmt-nswt), Grande Épouse Royale (Hmt-nswt wrt), Maîtresse [Souveraine] de Haute et Basse-Égypte (Hnwt Smaw mHw)}.

   Isis-Nofret II (ou Isis-Néferet ou Isisnéfret ou Iset-Nofret ou Isetnofret ou Isisnofret  – 3st-nfrt) est une Reine d’Égypte de la XIXe dynastie. Il y a une polémique sur cette personne entre spécialistes. Pour certains elle fut la 5e fille de Ramsès II (1279-1213) et la deuxième que lui donna la Reine Isis-Nofret I. D’autres spécialistes, dont Joyce Anne Tyldesley, la donnent comme la fille de Setna II et de Khâemouaset, son frère dans le premier cas, mais la famille de Ramsès II comptant un grand nombre d’Isis-Nofret il y a peut-être confusion.
 
   On ne sait pas grand chose de cette Reine qui épouse son frère (ou oncle donc), le Pharaon Mérenptah (1213-1203). Il est à préciser toutefois un fait qui pourrait confirmer la thèse d’une Isis-Nofret nièce de Mérenptah, c’est que l’épouse de ce dernier n’a jamais porté le titre de fille du Roi (sAt-nswt). Elle est attestée à plusieurs reprises pendant le règne de son époux :
– Elle est représentée sur une statue d’Amenhotep III qui sera usurpée par Mérenptah.
– Sur une stèle du Vizir Panéhésy et une statuette dédiée par ce même Vizir, situées au Gebel el-Silsileh (جبل السلسلة  Ğabal as-Silsila, la Montagne de la Chaîne ou Jabal al-Silsila ou Gebel es-Silsila ou Gebel Silsileh ou Gebel Silsila), à environ 40 km au Sud d’Edfou. La stèle se trouve en face de la chapelle de Panéhésy et représente Mérenptah.
– Sur une autre stèle située dans la galerie du Spéos d’Horemheb, toujours au Gebel el-Silsileh. Cette stèle représente Mérenptah suivi par la Reine et le Vizir Panéhésy, ils font une offrande à la Déesse Maât, à Amon-Rê et à Mout.
 
   On ne sait pas quand ni où la Reine est décédée et fut enterrée. Beaucoup de spécialistes pensent que ce fut à Thèbes dans la vallée des Reine, mais à aujourd’hui rien ne vient confirmer cette théorie. Si Isis-Nofret II était la fille de Khâemouaset, alors elle peut avoir été enterrée à Saqqarah. Le tombeau royal d’une femme nommée Isis-Nofret y a été récemment découvert au cours de fouilles par l’Université de Waseda.
 
   Isis-Nofret eut trois ou quatre enfants avec Mérenptah, en fonction des spécialistes :
  Deux ou trois fils :

Séthi II, qui serait l’ainé pour certains et qui succèdera à son père de 1203 à 1194. Il est donné, entre autres, par Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, mais il faut noter que cette proposition ne fait pas l’unanimité. Il devra lutter pour le trône contre son demi-frère (ou fils selon les sources) Amenmes (ou Amenemose) qui se proclame aussi Pharaon à la mort de Mérenptah.
 
Mérenptah (ou Naneferkaptah), qui est aussi donné comme l’ainé, entre autres, par Joyce Anne Tyldesley, Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton. Il eut les titres de Fils de Roi, Commandant à la tête des Deux Terres et Généralissime. Ce Prince est principalement connu par deux statues trouvées à Tanis et Alexandrie, et trois fragments de statues à Bubastis. Toutefois, selon Dodson et Hilton, il convient d’être prudent car il pourrait y avoir confusion avec Séthi II (Qui porte ce patronyme en nom de Roi). En effet, sur ces statues le personnage porte un uraeus, qui était normalement uniquement utilisé par les souverains.
 
Khâemouaset, qui n’est donné que par Dodson et Hilton. Il eut le titre de Fils de Roi. Selon ces égyptologues, il serait représenté dans le temple de Karnak.

 
  Une fille :

Isis-Nofret qui n’est donnée que par quelques spécialistes, dont Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton. Elle serait mentionnée dans certaines sources comme Fille du Roi ?.

 
   Pour d’autres détails sur la Reine voir les ouvrages de :
 
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Wolfram Grajetzki :
Ancient Egyptian Queens : A hieroglyphic dictionary, Golden House Publications, London, 2005. 
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the Queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.

 

 

   Khâmerernebty III {Apparition de l’Aimée
des Deux Dames}
 
 

 
Ses titres : {Grande de louanges (wrt-hzwt) ; Grande [Dame] au sceptre Hetes (wrt-Hts) ; Celle qui voit Horus et Seth (mAAt-@r-¤tx) ; Épouse du Roi, sa bien-aimée (Hmt-nswt meryt.f) ; Fille du Roi (sAT-nswt) ; Fille du Roi de son corps sa bien aimée (sAt-nswt-kht.f-mryt.f) ; Fille aînée du Roi (sAT-nswt-wrt) ; Prêtresse de Thot (Hmt-nTr DHwty) ; Prêtresse de Tjasep [Tjazepef] (Hmt-nTr TA-sp) ; Épouse de celui qui est aimé des Deux Dames (smAt mry nbty) ; Intime d’Horus (tist @r)}.
 


 

Khâmerernebty II et
Menkaourê – Museum of
Fine Art – Boston

   Khâmerernebty II (ou Khâmernebti ou Chamerernebti – @a mrr nb.tj) est une Reine d’Égypte de la IVe dynastie. Elle fut la fille du Roi Khafrê (ou Khéphren, 2518-2492) et de la Reine Khâmerernebty I. Elle fut l’une des épouses, sûrement la première, de son frère, le Roi Menkaourê (ou Mykérinos, 2492-2472). Elle fut probablement son Épouse royale car elle est représentée aux côtés du Roi sur une statue de 1,42 m de hauteur, qui est maintenant au Museum of Fine Arts de Boston. Elle est montrée mettant affectueusement son bras autour de la taille de Menkaourê. C’est cette attitude qui a suggéré le fait qu’il s’agissait d’une Reine et de Khâmerernebty car aucun nom n’est mentionné.


 

Khâmerernebty II

 
   Le fait qu’elle soit représentée à la même hauteur que son époux, est un signe de l’importance de son statut. Cette statue fut trouvée par George Andrew Reisner le 18 janvier 1910 dans le temple de la vallée qui mène au complexe pyramidal de Menkaourê. La Reine ne porte pas de couronne particulière sur la tête, hormis sa perruque, ce qui la désigne comme une simple mortelle. Elle ne porte aucun signe de royauté et aucun bijou. Il s’agit d’une statue inachevée, car la base n’a pas été polie.
 
   Khâmerernebty II a peut-être été enterrée dans un mastaba appelé la tombe du Comte Galarza, ou dans l’une des trois pyramides de Reines, aux Sud de la pyramide de Menkaourê ?. En effet certains spécialistes, comme George Andrew Reisner, pensent que la plus complète des pyramides de Reine, G3a, a peut-être servi de sépulture à Khâmerernebty II. Cependant il faut signaler la découverte dans la sépulture de sa mère, d’une statue à son nom, deux fois plus grande que nature, mais qui ne porte aucun signe de royauté. C’est d’ailleurs l’unique statue colossale de Reine de l’Ancien Empire parvenue jusqu’à nous. Cette statue, très mal conservée, peut signifier que la mère et la fille furent enterrée dans ce même tombeau ?.
 
   Khâmerernebty II aurait eu deux ou trois enfants avec Menkaourê :
• Un dont le nom est inconnu et qui semble t-il mourut très jeune. Quelques spécialistes pensent qu’il s’agit peut-être de la fille dont parle Hérodote.
• Khouenrê, qui fut enterré près de la pyramide de son père. Sa tombe fut découverte par George Andrew Reisner. Dans celle-ci, Peter Jánosi a découvert que le Prince héritier était mort jeune. Une chambre de la tombe est ornée de reliefs le représentant avec sa mère. En outre, dans cette salle, une statue le représentant en scribe fut mise au jour. Elle est aujourd’hui au Museum Fine Art de Boston. Dans un puits on a retrouvé son sarcophage en granit rose.
• Certains égyptologues donnent Khâmerernebty II comme la mère du Roi Shepseskaf (2472-2467) qui succéda à son père.
 
   Pour d’autres détails sur la Reine voir les ouvrages de :
 
Michel Baud :
La tombe de la reine-mère xa-mrr-Nbtj [kamerernebty Ire], pp : 11-12, 18, BIFAO 95, Le Caire 1995.
The tombs of Khamerernebty I and II at Giza, pp : 7-14, GM 164, Göttingen, 1998.
Vivienne G. Callender et Peter Jánosi :
The Tomb of Queen Khamerernebty II at Giza, pp : 1-22, MDAIK 53, le Caire 1997.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Wolfram Grajetzki :
Ancient Egyptian Queens : A hieroglyphic dictionary, Golden House Publications, London, 2005.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Février 2008.

 

….Retour à la liste des Reines

 

 
Pour voir correctement les translittérations des noms en Égyptien,
vous pouvez télécharger et installer la police de caractère jointe.
  Copyright © Antikforever.com