Amenemhat III – Ny Carlsberg
Glyptotek – Copenhague
|
Sa famille
Amenemhat III a trois ou quatre épouses non attestées avec certitude :
•
Khenemetnéferhedjet III (ou Knemetnéferhedjet ou Chnumneferhedjet ou Chenmetneferhedjet –
Xnmt nfr-HDjt –
"Celle qui est unie à la Couronne Blanche (à la Parfaite)". Le nom de cette Reine n’est connu que d’un
vase rituel qui à servi lors de son enterrement dans sa
pyramide de
Dahshour.
Dieter Arnold qui
a effectué des fouilles dans sa
pyramide soupçonne que le nom sur ce
vase "Khenemetnéferhedjet" qui veut dire "Celle qui est unie
à la couronne blanche" n’est pas le nom d’une Reine mais plutôt un de ses titres. Cependant,
comme le précise Silke Roth, il n’est pas commun d’indiquer le titre d’un individu, et non son nom
propre, sur des objets rituels où dans une chambre funéraire, de ce fait des
études récentes supposent qu’il s’agirait bien du nom de la Reine. Peut-être du
fait de cette incertitude sur le nom, elle est souvent notée comme ne faisant qu’une avec la Reine
Âat,
ci-dessous : Khenemetnéferhedjet Âat. Dans sa sépulture, pillée, a aussi été mis au jour un tombeau non marqué,
trouvé avec le squelette d’une femme de 25 ans. Peut-être celui de la Reine ?.
• Âat
(ou Ath – 3ˁt – "la Grande"). Selon
Marc Aidan Dodson et Hilton Dyan, elle serait la seule femme de ce Roi dont
le nom est connu avec certitude. Toujours selon ces égyptologues, sa sépulture
se trouve sous la
pyramide de son époux à
Dahshour, où elle fut enterrée avec une autre Reine dont le nom est perdu. Pour ses titres voir à
Âat.
Elle lui donne trois enfants. Toutefois il faut souligner que ces filiations sont incertaines :
▪
Hotepi (ou Hetepti ou Hotep-Hator ou Hathorhetepet), qui fut selon certain spécialistes peut-être l’épouse,
et/ou la fille du Roi. Quelques égyptologues, dont
Jacques Kinnaer et
Joyce Anne Tyldesley, entre autres, avancent qu’elle serait la mère
d’Amenemhat IV.
Cette affirmation repose sur une représentation d’elle dans le temple de Médinet Mâdi (ou Térénouthis) et une
inscription où elle est indiquée comme Mère du Roi (mwt-nswt).
Cependant, dans ses titres, à aucun moment elle n’est présentée comme :
Fille du Roi (s3T-nswt) ou
Épouse du Roi (hmt-nswt) ou encore
Sœur du Roi (snt-nswt), ce qui
fait dire à ces mêmes égyptologues qu’elle ne fut pas d’origine royale. À la fin
de son règne, Amenemhat III n’ayant pas de fils de ses épouses officielles, qui
lui ait survécu, il aurait nommé le fils d’Hotepi comme Corégent ?. Si cette affirmation est vrai pourquoi le Roi
aurait été choisir l’enfant d’une personne qui ne lui était pas proche ?. Le débat reste ouvert …
▪
Néferou-Ptah (ou Ptahnéferou ou
Nefruptah – Nfrw Pth –
"La beauté du Ptah"). (voir ci-dessous).
▪ Nebouhotepikheres (ou Nubhetepet).
• Néferou-Ptah
(ou Ptahnéferou ou Nefruptah – Nfrw Pth –
"La beauté du Ptah"),
sa fille, mais certains spécialistes ont tendance à favoriser le point de vue que
cette dernière était sa sœur. Même s’il semble qu’elle n’eut jamais
le titre d’Épouse du Roi (Hmt-nswt),
elle devait avoir un statut spécial. Selon
Aidan Marc Dodson et Hilton Dyan,
il est possible qu’elle fût considérée par Amenemhat III comme son successeur. Dans sa tombe à Hawara (ou Haouara ou Havera),
a été mis au jour un véritable trésor inviolé, il contenait outre le mobilier funéraire : Des bracelets, des colliers,
des ceintures en or, des bagues etc… Selon Nagib Farag et Zaky Iskander, ses titres étaient :
Princesse héréditaire (iryt-pat) ;
Fille du Roi de son corps (sAt-nswt-nt-kht.f) ;
Grande des éloges (wr.t-hzw.t) ;
Grande de louanges (wrt-hzwt) ;
Grande (Dame) au sceptre Hetes (wrt-Hts).
Ces trois Reines,
sont données par différents spécialistes comme la mère
d’Amenemhat
IV et de Sobeknéferourê (Reine
d’Égypte seule de 1787-1783) qui semble t-il se marient. Faute de plus amples preuves, cette union reste
donc très incertaine. Car, de plus, il faut souligner qu’à part
Manéthon, il n’existe aucune preuve de ce mariage
qui aurait légitimé
Amenemhat IV s’il ne fut pas d’origine royale. Nous n’avons pas plus
retrouvé à ce jour de trace d’un titre pour
Sobeknéferourê
de : Fille du Roi (s3T-nswt),
comme cela devrait être le cas si elle était la fille d’Amenemhat III, ce qui
fait dire à quelques spécialistes qu’elle aurait pu être une sœur de ce Roi.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur le
Roi voir les ouvrages de :
Dieter Arnold :
– Das Labyrinth und seine Vorbilder, pp : 1-9,
MDAIK 35,
Philipp von Zabern, Mainz, 1979.
– Der pyramidenbezirk des königs Amenemhet III in Dahschur, Deutsches Archäologisches
Institut., Philipp von Zabern, Mainz, 1985 et 1987.
Dorothea Arnold :
– Zur Keramik aus dem Taltempelbereich der Pyramide Amenemhets III. in
Dahschur, pp : 21–26, MDAIK 33,
Philipp von Zabern, Main 1977.
Guy Brunton :
– Amenemhat III [1849-1801 B.C.], Hodder and Stoughton, London, 1924.
Gae Callender :
– The Middle Kingdom renaissance (c.2055–1650 BC), pp : 137–171, The
Oxford History of Ancient Egypt, Oxford University Press, 2000.
Peter A.Clayton :
– Chronicle of the pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt,
Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire,
2006 – En Français, Avec
Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de
l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et 1995.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
– The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Nagib Farag et Zay Ikskander :
– The discovery of Neferwptah General Organization for Govt. Print. Offices, Le Caire, 1971.
Detlef Franke :
– Der fundort der statue Amenemhets III. auf der Qubbet el-Hawa, oder : Wer
fand mit wem wann was wo, pp : 35–40,
GM 134, Göttingen, Janvier 1993.
Georges Goyon :
– Nouvelles inscriptions rupestres du Ouâdi Hammamât, Éditeur inconnu, Paris 1957.
Wolfram Grajetzki :
– The Middle Kingdom of Ancient Egypt : History,Archaeology and Society,
Duckworth, London, 2006.
– Court officials of the Egyptian Middle Kingdom, Duckworth, London, 2009.
Ronald Jacques Leprohon :
– The reign of Amenemhat III, National Library of Canada, Ottawa, 1981.
– Amenemhet III, encomia, Ikhernofret,
offerings : Offering formulas and lists, and titulary, The Oxford
encyclopedia of ancient Egypt, vol. 1, pp : 69-70, pp : 470-471, vol. 2, pp : 149-150,
pp : 569-572; vol. 3, pp : 409-411, Oxford University Press, 2001.
Miriam Lichtheim :
– Ancient Egyptian literature : Old and the Middle Kingdoms v. 1,
University of California press, California, 1973, et Mars 2006.
William Joseph Murnane :
– A note on the personnel of the Sinai expedition in the reign of Amenemmes III,
pp : 27–34,
GM 15, Göttingen, 1975.
– Ancient Egyptian coregencies, Studies in Ancient Oriental Civilization
40, The Oriental Institute of the University of Chicago, 1977.
Percy Edward Newberry :
– Co-regencies of Ammenemes III, IV and Sebknofru,
JEA 29, London, 1943.
Felicitas Polz :
– Die Bildnisse Sesostris’ III. und Amenemhets III. Bemerkungen zur königlichen Rundplastik der
späten 12. Dynastie pp : 227–254,
MDAIK 51,
Philipp von Zabern Verlag, Mainz, 1995.
Paule Posener-Kriéger :
– Un portrait d’Amenemhat III, Éditeur inconnu, Le Caire, 1957.
Silke Roth :
– Die Königsmütter des Alten Ägypten von der Frühzeit bis zum Ende der
12. Dynastie, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 2001.
Eric Parrington Uphill :
– Pharaoh’s gateway to eternity : The Hawara labyrinth of king Amenemhat III, Studies in Egyptology,
Kegan Paul, London, 2000.
Michel Valloggia :
– Les vizirs des XIe et XIIe dynasties, pp : 123-134,
BIFAO 74, Le Caire, Janvier 1974.
– Amenemhat IV et sa corégence avec Amenemhat III,
IFAO, Le Caire, 1987.
Jürgen Von Beckerath :
– Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der Vorzeit
bis 332 v. Chr., Münchener Universitäts schriften,
MÄS 46,
Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1997.
– Handbuch der ägyptischen königsnamen,
MÄS 20,
Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 –
MÄS 49,
Philipp von Zabern Mainz, Janvier 1999.
Raymond Weill :
– XIIe dynastie, royauté́ de Haute-Egypte et domination
hyksôs dans le Nord, IFAO, Le Caire, 1953.
Dietrich Wildung :
– L’âge d’or de l’Égypte : Le Moyen Empire, New York University Press, 1977 et
PUF, Paris, Novembre 1984.
|