Quelques Rois Importants :
Khoufou
2551- 2528
 

Nous avons besoin de vous

….Retour à la IVe dynastie

 

 
Sommaire
 

Sa titulature
Son origine
Sa durée de règne
Son règne
Sa renommée
Sa famille
Sa sépulture
Bibliographie

 

           DATES  de  RÈGNE
         2551-2528
  J.P.Allen, J.Kinnaer, O.Vendel
2620-2580  R.Krauss, T.Schneider
2609-2584  D.B.Redford
2607-2573  D.Sitek
2606-2583  P.A.Piccione
2589-2566  P.A.Clayton, I.Shaw
2579-2556  J.von Beckerath
2555-2520  D.Arnold
2549-2526  J.Malek
2547-2524  A.M.Dodson
2545-2520  A.Eggebrecht
2538-2516  P.Vernus, J.Yoyotte

 

Sa titulature
  • Hr mDdw , hr mDd
  • nsw-bi.ti nb.ti mDd , mDd-r nbti
  • bikwi nbw
  • Xnmw xwfw
  • xfw , xwfw , Xnmw xwfw
     
  • Souphis I   ou  Suphis  (Manéthon)
Noms d’Horus Horus Medjedou
(Horus, celui qui frappe)
Hr mDdw
Horus Medjed
(Horus, le premier qui frappe)
Hr mDd
Noms de Nebty Nisout-bity Nebty Nedjed
(Le Roi des deux pays est le premier
qui frappe pour les deux Dames)

nsw-bi.ti nb.ti mDd
Nebty Medjeder
(Le premier qui frappe pour les deux Dames)
mDd-r nbti
Nom d’Horus d’or Bikoui Nebou
(Les deux faucons d’or)
bikwi nbw
Nom de naissance
(Nomen)

Abydos 21
 
Saqqarah 17
 
Turin 3.10
 
Khoufou
(Protégé par Khnoum)
xfw , xwfw
? ?
Autre nom
(Nomen et Prenomen)
Khnoum Khoufou
Xnmw xwfw

 

Statuette en ivoire
de 9 cm de Khoufou trouvée à Abydos
Musée Égyptien du Caire

Son origine

 
   Khoufou (ou Khufu ou Chufu ou Khéops en Grec) est un Roi de la IVe dynastie. Il est appelé par Manéthon, Souphis I ou Suphis. Il est généralement admis par la majorité des spécialistes comme un des fils de Snéfrou par la Reine Hetephérès I. Certains égyptologues pensent qu’il est arrivé au pouvoir après la mort de son demi-frère Ka-Néfer qui devait être l’aîné. En réalité le fait que son père soit Snéfrou n’est pas absolument clair, ce qui a laissé une grande liberté à diverses extrapolations.
 
   Au début du XXe siècle, James Henry Breasted, pour ne citer que lui, voyait en Khoufou un Prince d’un nome qui serait entré dans la famille royale par mariage. En février 1925, cette idée est réfutée suite à la découverte de la tombe d’Hetephérès I, G1a (P1), restée inviolée et contenant de nombreux objets funéraires et plusieurs inscriptions, où le nom de Snéfrou était mentionné. Hetephérès I était aussi connue comme Mère du Roi (mwt-nswt). Cela semblait donc évident qu’elle était l’épouse de Snéfrou et de ce fait la mère de Khoufou.
 
   Cependant, plus récemment, des doutes ont de nouveau surgi concernant la descendance royale de Khoufou. Selon Silke Roth cela découle de l’étude des nombreux titres de la Reine Hetephérès I découverts dans le tombeau lui-même. Le problème est que, parmi eux, on ne trouve pas celui d’Épouse du Roi (Hmt-nswt), ce qui laisse supposer à quelques spécialistes qu’elle ne fut qu’une concubine et ne prit de l’importance qu’avec la monté sur le trône de son fils. De ce fait il a été suggéré la possibilité que Khoufou ne soit pas un vrai fils de Snéfrou et qu’il essaya de légitimer ses prétentions au pouvoir par une origine divine fictive de sa mère qui portait, entre autres titres, celui de Fille du corps du Dieu (sAT-ntr-nt-kht.f).
 
   Il faut noter que ces doutes sont soumis à certaines restrictions de la part de beaucoup de chercheurs. D’une part, parce que l’absence du titre d’Épouse du Roi n’est pas une preuve claire d’un non mariage avec Snéfrou. Deuxièmement, il n’est pas certain qu’Hetephérès I fut vraiment enterrée à Guizèh car bien que sa tombe fut restée inviolée, son sarcophage fut trouvé vide. 

 


 

Tête de statue en granit
de Khoufou –
Brooklyn Museum

Sa durée de règne

 
   Manéthon lui compte 63 ans de règne (Africanus). Le Papyrus de Turin a une lacune pour son nom mais il lui en compte 23 ans. La Pierre de Palerme ne donne pas de durée, elle mentionne seulement la fondation d’une statue colossale (7 m de haut) et d’une statue d’or. Il y a un grande incertitude sur la longévité de son règne. La date la plus lointaine trouvée relative à son règne est celle concernant le 17e enregistrement d’un recensement national du bétail aux fins de la collecte des impôts. Normalement ces recensements avaient lieu tous les deux ans, cependant à une certaine période (que l’on ignore) ils furent fait tous les ans !.
 
   Donc la durée maximum du règne de Khoufou ne doit pas dépasser 34 ans, voire, bien sur, beaucoup moins. La majorité des spécialistes, comme : Aidan Marc Dodson, Jaromir Malek, Donald Bruce Redford (25 ans), Ian Shaw, Jürgen von Beckerath optent pour une durée de 23 ans, malheureusement à des dates différentes (voir ci-dessus). Cependant d’autres comme : Rolf Krauss, Thomas Schneider et Dieter Arnold, sont sur des durées de 40 et plus ?. Les seuls événements datables de son règne sont deux expéditions envoyées dans l’oasis Dakhla, dans le désert de Libye, dans le but d’extraire des minéraux pour la fabrication de Pigments.
 
   Ces expéditions se trouvent reportées sur deux inscriptions rupestres trouvées dans l’Oasis. Une fait état du 12e recensement (Soit peut-être 25 ans) et l’autre au 13e recensement (Soit peut-être 27 ans). On a retrouvé aucun graffiti sur Khoufou à El Kab ou Éléphantine, ni même dans les carrières de l’Ouâdi Hammamât, comme ce fut le cas pour d’autres Rois de cette époque. À Saqqarah, deux figures en terre cuite, un lion et l’autre une Déesse à tête de lion, avec le nom d’Horus du souverain, ont été mises au jour, mais sans précision de date du règne. Idem en dehors des frontières de l’Égypte où le nom de ce Roi est attesté : Dans les carrières de l’Ouest d’Abou Simbel où une stèle est érigée ; a l’ouâdi Maghara dans le Sinaï, qui décrit le Roi comme le protecteur des mines locales. Même des relations commerciales avec les Phéniciens de la ville de Byblos sont enregistrées pendant son règnes, mais que l’on ne peut situer chronologiquement. 

 

Son règne

 

Bloc de granit avec le nom
d’Horus de Khoufou trouvé à
Bubastis – British Museum

   Le règne de Khoufou est assez mal connu. Ce Roi est surtout entré dans la postérité grâce à sa pyramide et son complexe funéraire. Il poursuit la politique conséquente de son père pour la production des mines de cuivre et de turquoise (Sinaï, Nubie) et des mines de diorite près d’Abou Simbel. C’est l’apogée de l’État et il est frappant de constater que les plus hautes fonctions sont tenues par des membres de la famille royale. Cette tendance avait été amorcée sous les règnes précédents et notamment celui de Snéfrou, mais elle prend une ampleur extraordinaire sous Khoufou. Kaouâb I (ou Kawab ou Kouaf), Ânkhhaf, Minkhaf et Khoufoukhaf, pour ne citer qu’eux, auront la charge de Vizir, Mindjedef celle de "Trésorier du Roi de la Basse-Egypte etc…
 
   Plusieurs de ces hauts fonctionnaires auront le privilège d’être enterrés proche du Roi, à l’Ouest de la grande pyramide. Le plus important d’entre eux fut Hémiounou, probablement un neveu du Roi. Il occupa le poste de grand Vizir et eut aussi le titre de "Surintendant de tous les travaux de construction du Roi". D’autres personnes sont connues par leur fonction de direction dans l’administration comme : Iounou, Kaemakh, Kanéfer et Ouepemnofret. Les fonctionnaires de rang moins élevé n’avaient pas de liens de parenté directe avec la famille royale.
 
   Au niveau de la religion on constate sous le règne de Khoufou que le culte de commence à percer dans tout le pays. C’est aussi à partir de son règne que la titulature royale est augmentée de manière courante d’un autre titre, le nom d’Horus d’or, bien que son origine date probablement de la Ière dynastie (v.3050/40-2828). Le nom est représenté par le faucon Hr posé sur le signe de l’or nbw. Le nom d’Horus d’or était un symbole d’éternité et les chambres funéraires royales étaient appelées "pièces d’or". En politique extérieure, une stèle trouvée près d’Abou Simbel et quelques fragments d’un objet d’albâtre trouvé à Byblos, indiquent une certaine activité commerciale avec la Palestine lors du règne du Roi. On retrouve des traces aussi en Nubie et en Égypte à Bubastis, Coptos, Hiérakonpolis et Tanis.


 

Tête de statue de Khoufou –
Altes Museum Berin

 
   On a retrouvé également à l’Ouâdi Hammamât une inscription importante, datée de la XVIIIe dynastie (1549-1295), où l’on trouve côte à côte les noms de Khoufou et de ses fils Djédefrê, Khafrê (ou Khéphren), Baufrê et Djédefhor (ou Hordjedef). Tous ces noms sont écrits dans des cartouches, ce qui a conduit à l’hypothèse, en ce qui concerne Baufrê et Djédefhor qu’ils furent peut-être Rois. Toutefois, il n’existe aucune preuve contemporaine confirmant cela. Comme explication probable on peut supposer que Khoufou et ses fils étaient vénérés en tant que protecteur de l’Ouâdi Hammamât.
 
   Selon William Matthew Flinders Petrie, cette hypothèse est étayée par le fait qu’à Coptos, qui était le point de départ pour les expéditions vers l’ouâdi, on a retrouvé un vase en albâtre de culte, qui y était destiné, portant le nom de Khoufou. De nombreuses légendes sur ce Roi nous sont parvenues et racontent l’époque de son règne : Les contes du papyrus Westcar (Nouvel Empire, 1549-1080) et surtout les récits d’Hérodote (Historien Grec, v.484-v.425) qui le décrit comme un tyran harcelant le peuple en le forçant à construire les immenses monuments, mais les faits historiques et archéologiques à ce sujet ont depuis prouvés le contraire.
 
   En ce qui concerne ses activités de bâtisseur, autre que son complexe funéraire de Guizèh, elles sont assez faibles. On note des temples : Celui d’Hathor à Dendérah (ou Tentirys), celui de Bastet à Bubastis et la reconstruction de celui d’Abydos. On a retrouvé quelques vestiges de construction : Un bloc de granit à Bouto, d’autres blocs à Tanis et Bubastis. L’image la plus célèbre de Khoufou est une statuette de 9 cm de haut en ivoire, trouvée par William Matthew Flinders Petrie à Abydos et qui est aujourd’hui au musée Égyptien du Caire. Elle montre le Roi sur son trône, coiffé de la couronne rouge de Basse-Égypte. Le cartouche qui contenait les noms du Roi n’est plus lisible. 

 

Sa renommée

 
   Khoufou fut tout au long de l’histoire Égyptienne, même tardivement, très vénéré et un culte en son honneur a longtemps été célébré. En premier lieu bien sur, au cours de l’Ancien Empire (2647-2150), où l’on compte à la fin de la VIe Dynastie (2321-2150) un total de 67 Prêtres liés au culte funéraire du Roi. Ils étaient 10 lors de la IVe Dynastie (2575-2465), dont sept d’entre eux étaient des membres de la famille royale. Ils seront 28 au cours de la Ve dynastie (2465-2323). Il s’agit déjà d’un nombre extraordinairement élevé. À titre de comparaison, pour son prédécesseur Snéfrou, lors de la même période ils n’étaient "seulement" que 18. Un tel culte de la mort a toujours eu une grande importance économique, car les offrandes de nombreux produits agricoles étaient attribuées aux domaines.

Chevalière en or au nom de Khoufou
appartenant à un Prêtre de la XXVIIe
dynastie nommé, Néferibrê

 
   Au Moyen-Empire (2022-1650) le culte du Roi s’est en grande partie éteint. Lors de la XIIe dynastie (1991-1783), le Roi Amenemhat I (1991-1962) ira même jusqu’à faire démolir le grand temple, plus utilisé, du complexe funéraire de Khoufou, afin de récupérer les pierres pour la construction de sa propre pyramide à Licht. Au cours du Nouvel Empire (1549-1080) un regain d’intérêt pour la nécropole de Guizèh va relancer le culte de Khoufou. lors de la XVIIIe dynastie (1549-1295), Amenhotep II (1428/27-1401) construit un temple au Nord du grand sphinx.
 
   Là, il fait ériger une stèle qui déclare Guizèh comme le "lieu de repos de Khoufou et Khafrê". Le temple funéraire de Khoufou et le complexe pyramidal appartenant aux Reines qui l’entoure, est décrété sanctuaire et est associé aussi au culte d’Isis. Au cours de la XIXe dynastie (1295-1186), un fils de Ramsès II (1279-1213), Khâemouaset, entreprend un vaste chantier de restauration des monuments de Guizèh, dont vont bien sur bénéficier ceux de Khoufou, comme on le sait par des inscriptions.
 
   De la même dynastie on a retrouvé dans les tombes de Khnoumhotep et Amenemhat, à Béni Hassan, des graffiti associés à un temple, au nom de Khoufou. Lors de la XXIe dynastie (1070/69-1045), dans le grand temple, un sacerdoce pour Khoufou est rétabli. On a trouvé aussi une stèle, datée de la XXVIe dynastie (664-525), qui raconte la fondation de ce temple, mais également celles de la pyramide de Khoufou et de la pyramide de la Reine Hénoutsen. À Saqqarah, on a retrouvé une chevalière en or au nom de Khoufou appartenant à un Prêtre de la XXVIIe dynastie (525-401) nommé, Néferibrê. À Guizèh ont été mis au jour quelques scarabées au nom du Roi, datant de cette époque qui, comme le précise Dietrich Wildung, montrent un certain degré de culte à sa personne.

 

Sa famille

  
Khoufou a quatre épouses attestées :
 
• Méritâtès I (ou Meritit ou Mérititès ou Méritites ou Merytites ou Meryetiotes – Mrj.t jt=s“L’Aimée de son père”) qui est donnée par quelques spécialistes, selon des recherches récentes, comme une sœur (ou demi-sœur) de Khoufou. Cependant, selon Roman Gundacker, elle aurait pu être une épouse secondaire de Snéfrou au lieu d’une fille, que Khoufou aurait épousée après la mort de son père, comme ce fut souvent la tradition en Égypte, le nouveau Roi épousant la Reine de son prédécesseur. Elle occupa une position importante et eut sa pyramide, G1b (P2), a côté de celle de son époux. Elle avait les titres de : Grande [Dame] au sceptre Hetes de Khoufou (wrt-Hts-nt-khwfw) ; Grande [Dame] au sceptre Hetes de Snefrou (wrt-Hts-nt-snfrw) ; Épouse du Roi sa bien-aimée (Hmt-nswt-meryt.f) ; Servante d’Horus (kht-@r) ; Consort de celui qui est aimé des deux Dames (smAyt mry nbTy). Elle donna cinq enfants au Roi :


 

Hetephérès II et sa fille
Méresânkh III –
Musée de Boston

Hetephérès II (ou Hetep-Hérès – htp-hr.s – "Son visage est plein de grâce") qui épouse ses frères : Kaouâb I (ou Kawab ou Kouaf) et Djédefhor (Sources contestées), puis son demi-frère Djédefrê. Enfin après le décès de Djédefrê, elle devient la femme de son oncle Ânkhhaf (Idée très discutée).
Kaouâb I (ou Kawab ou Kouaf), Roman Gundacker affirme que selon des recherches récentes Kaouâb I serait plutôt un fils de Snéfrou et de la Reine Hetephérès I, donc un frère de Khoufou. Il est vrai que la seule preuve qu’il fut un fils de Khoufou, est qu’il fut enterré dans une tombe du cimetière Est de Guizèh, comme les autres fils du Roi. Aucun autre document ne vient attester cette filiation. Il est assassiné peu après son mariage avec sa sœur (ou nièce).
Djédefhor (ou Hordjedef) dont l’opinion de certains spécialistes, comme Hans Wolfgang Helck et Nicolas Grimal, est qu’il fut un Gouverneur d’Égypte et l’opinion générale ne le considère d’ailleurs pas comme ayant régné seul.
Méresânkh II qui selon certains égyptologues, se serait mariée à son demi-frère Horbaf (ou Horbaef), le fils de la Reine Noubet. Elle est enterrée dans le mastaba G7410B à Guizèh.
Baufrê que certain spécialistes considèrent comme Roi et placent entre Khafrê et Menkaourê (Large consensus sur cette affirmation). Il est mentionné dans une inscription à l’Ouâdi Hammamât et dans le Papyrus Westcar. Il est peut-être le même qu’un autre fils du Roi identifié au nom de Babaef I.

 
• Hénoutsen (ou Henutsen – @nwtsn), cette union serait confirmée par une stèle qui la donne comme une épouse de Khoufou, sa pyramide G1c (P3) étant de plus associée à celle de ce Roi, mais pour quelques spécialistes elle pourrait être aussi sa sœur (ou demi-sœur), peut-être une fille d’Hetephérès I et de Snéfrou, car son seul titre connu est Fille du Roi (s3T-nswt). Elle donna deux enfants à Khoufou :

Khoufoukhaf que l’on assimile parfois avec son frère. Il aura la charge de Vizir.
Khafrê (ou Khéphren) qui sera Roi, 2518-2492.
Minkhaf qui sera Vizir pendant le règne de son père. Il est mort durant le règne de Djédefrê (2528-2518), ou dans les premières années de celui de Khafrê. Son tombeau (G7430-7440) se trouve à Guizèh. Son sarcophage est aujourd’hui au musée Égyptien du Caire.

 
• Sa troisième épouse (Nom inconnu) lui donne deux enfants :

Koufoumin dont on ne sait pas grand chose.
Babaef I qui est peut-être le même que Baufrê.
 


 

Stèle dalle de Néfertiabet – Musée du Louvre

• Noubet qui ne serait, pour quelques spécialistes, qu’une concubine. Elle donna au Roi deux ou trois enfants :

Djédefrê qui va succéder à son père, mais dans un contexte qui pose beaucoup de questions quand à sa légitimité (Voir à Djédefrê).
Horbaf (ou Horbaef), cette filiation n’est pas certaine. Il a été identifié grâce à son sarcophage, mais dont l’emplacement exact n’est pas enregistré. L’affecter à une tombe du cimetière Est de Guizèh, là où sont enseveli les autres fils de Khoufou est donc pure spéculation. Il y a aussi des doutes sur son épouse. Selon quelques égyptologues il serait marié à sa demi-sœur Méresânkh II.
Khâmerernebty I (ou Khâmernebti) qui épousera son frère Khafrê.

 
   Autres enfants connus :
Deux filles :
Néfertiabet (ou Néferetiabet, "Une belle de l’Est") dont le tombeau, G1225, se trouve à Guizèh. Une statue de la Princesse, qui y fut découverte, se trouve aujourd’hui au musée de Munich. Elle est plus connue par sa belle stèle dalle, aujourd’hui au musée du Louvre. La stèle funéraire la représente vêtue comme une Prêtresse, assise devant une table d’offrandes.

Méritâtes (II) qui selon quelques spécialistes est une fille de Méritâtès I. Idée qui repose juste sur les similitudes des noms. Elle fut enterrée dans le tombeau G7650, de Guizèh avec son mari Akhethétep.

 
Deux fils :

Douaenhor qui est enterré dans le mastaba G 7550. Il est généralement donné comme un fils de Kaouâb I et Hetephérès II.
Mindjedef qui eut, entre autres titres, ceux de "Prince héréditaire" et "Trésorier du Roi de la Basse-Egypte". Il épousa Khoufou-Ânkh. Son tombeau, G 7760, est situé à Guizèh. Il est généralement donné comme un fils de Kaouâb I et Hetephérès II.

 

Sa sépulture

 
   Après son prédécesseur et père Snéfrou (2575-2551) qui avait choisi Dahshour, sur la partie la plus au Sud de la nécropole Memphite, pour construire ses pyramides, Khoufou choisi lui, de se déplacer au Nord, à Guizèh, pour son propre monument funéraire. Ce sera le premier des trois complexes de pyramide érigés à cet emplacement. Son fils et successeurs Khafrê (ou Khéphren) et le fils de celui-ci et de la Reine Khâmerernebty I, Menkaourê (ou Mykérinos), vont marcher sur ses traces. Beaucoup de matériaux qui ont été utilisés pour construire les pyramides de Guizèh, ont été extraits sur place, rendant cet emplacement idéal pour un projet aussi ambitieux que la pyramide de Khoufou.


 

  La pyramide Khoufou

 
    Le complexe funéraire de Khoufou était beaucoup plus qu’un monument funéraire, ou un témoignage de sa mégalomanie, comme il a été souvent supposé. C’était également un centre économique important, logeant des Prêtres et des domestiques, il régulait également l’écoulement des marchandises des nombreux domaines royaux. La pyramide de Khoufou est la plus grande des pyramides d’Égypte (hauteur 146,59 m). Elle est considérée, comme une des sept merveilles du monde et les savants du XIXe siècle avaient déclaré qu’ils étaient incapables de reproduire les prouesses techniques d’une telle construction. Afin de tenter d’en percer les mystères, elle a fait l’objet de beaucoup de théories pseudo-scientifiques, mystiques, de farfelus inspirés par la magie des nombres ou issues de l’imagination de pseudo-explorateurs.
 
   Le complexe funéraire du Roi marque une évolution dans la construction des pyramides et des temples qui l’entourent. Tous les éléments qui deviendront traditionnels pour les générations futures y sont présents :


 

Les pyramides des Reines

• La pyramides elle-même à face lisse.
• Une petite pyramide satellite, située dans l’angle du Sud-est de la grande pyramides, plutôt que sur sa face Sud.
Trois pyramides subsidiaires qui furent construites pour des Reines, dont la mère du Roi.
• De multiples mastabas regroupés en deux cimetières situés à l’Est derrières les pyramides des Reines et à l’Ouest de la grande pyramide.
• Plusieurs fosses pouvant contenir des barques solaires dont le Roi défunt aurait besoin pour son transport quotidien dans l’autre monde. En 1954, deux barques solaires du Roi furent découvertes en pièces détachées au fond d’une fosse. Elles étaient restées en parfait état de conservation. Une de ses barque a été reconstruite et est aujourd’hui au musée "de la barque solaire", à proximité de la grande pyramide.
• Un temple funéraire en deux parties : Une partie basse, le temple de la vallée (ou temple d’accueil) et une partie haute située à proximité de la pyramide, ces deux ensembles sont reliés par une chaussée servant de galerie de communication, maintenant pour la plupart disparue.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
 
Michel Baud :
Une épithète de Rêdjedef et la prétendue  tyrannie de  Chéops, Étude sur la statuaire de Rêdjedef, II, pp : 15-30, BIFAO 98, Le Caire, Janvier 1998.
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 –  En Français, Avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et Mai 1995.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Alan Henderson Gardiner :
– Geschichte des Alten Ägypten, Kröner, Stuttgart, (posthume) 1965.
Roman Gundacker :
Ein Beitrag zur Genealogie der 4. Dynastie, pp : 22–51, Sokar 16, 2008.
Nicolas Grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris, Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994.
Zahi Hawass :
– The Khufu statuette : Is it an old kingdom sculpture ?, pp : 379–394, Mélanges Gamal Eddin Mokhtar I, BdE 97, IFAO, Le Caire, 1995.
Hans Wolfgang Helck :
Geschichte des Alten Ägypten, Brill, Leiden 1968 et 1981.
Jean Kerisel :
Génie et démesure d’un pharaon : Khéops, Collection : Essais Documents, Stock, Paris, Mai 1996 et 2001.
Mark Lehner :
The pyramid-tomb of Hetepheres and the satellite Pyramid of Khufu, Philipp von Zabern, Mainz et Rhein, 1985.
Bertha Porter et Rosalind L.B.Moss :
Topographical bibliography of ancient Egyptian hieroglyphic texts, reliefs, and paintings, Pt.III. Stelae (early dynasti XVII), Oxford Griffith Institut, 2007.
Silke Roth :
– Die Königsmütter des Alten Ägypten von der Frühzeit bis zum Ende der 12. Dynastie, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 2001.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Miroslav Verner :
Archaeological Remarks on the 4th and 5th Dynasty Chronology, pp : 363–418, Archiv Orientální 69, Prag, 2001.
Jürgen Von Beckerath :
Handbuch der ägyptischen königsnamen, MÄS 20, Deutscher Kunstverlag, München, Janvier 1984 – MÄS 49, Philipp von Zabern Mainz, Janvier 1999.
Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der Vorzeit bis 332 v. Chr., Münchener Universitäts schriften, MÄS 46, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1997.
Dietrich Wildung :
Die rolle Ägyptischer Könige im bewußtsein ihrer nachwelt, Teil I. Posthume Quellen über die Könige der ersten vier Dynastien, Bruno Hessling, Berlin, 1969 – Münchener Ägyptologische Studien, Bd. 17, Deutscher Kunstverlag, München/Berlin, 1969.
Toby Alexander Howard Wilkinson :
Early dynastic Egypt, New York : Routledge, London, Mars 1999 et Juin 2001.
Royal annals of ancient Egypt : The Palermo stone and its associated fragments, Kegan Paul International, New York, Distributed by Columbia University Press, Janvier 2000.
 
Il existe beaucoup d’ouvrages sur la pyramide et le complexe funéraire de ce Roi.

 

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