Noms et localisations
Athribis (ou Athlibis, en
Grec :
‘Aθλιβις ou ‘Aθάρραβις
ou ‘Aθάρραβις)
est le nom Grec de deux villes d’Égypte.

Vestige du temple de la Déesse Triphis –
Athribis Haute-Égypte |
• La première est également connue des
Grecs sous le nom de
Triphieion (ou Tripheionse) et des anciens Égyptiens sous le nom d’Hout-Repyt.
Elle se situe dans le nome Panopolite
(ou nome Athribite), le
IXe nome de
Haute-Égypte, le
nome de Min (ou le
foudre de Min – mnw).
Le site se trouve sur le village moderne de Ouannina, à environ 10 km au Sud de
la ville d’Akhmîm, sur la rive Ouest du Nil. Il comporte un temple construit pour la Déesse Repyt (ou Triphis)
juste à la fin de la période Ptolémaïque
(305-30) et le début des Empereurs Romains. Au Sud de ce temple se trouvait un ancien temple datant de
Ptolémée IX
Sôter II Lathiros (116-107 et 89-81).
Le nome Athribite
et la ville tirent leur nom de la Déesse Repyt (ou Triphis), une Déesse locale vénérée dans la ville proche d’Akhmîm
sous le nom d’Aprit-Isis. Elle y était adorée en tant que souveraine de Panopolis (ou Akhmîm) et mère
d’Horus
l’Enfant. Repyt/Triphis était associée dans le culte avec
Amon Khem, mais nous n’avons pas encore trouvé de représentation d’elle.
John Gardner
Wilkinson suppose que la Déesse avait une tête de Lionne.
• La deuxième cité (et celle de cet article), connue des anciens Égyptiens sous le nom de Hout-Hérib
(ou Het-ta-hérieb ou Het-ta-héri-ib ou Hout-héry-ib), est localisée dans
le Xe nome de Basse-Égypte, le
nome du Taureau noir
(kA km), dont elle fut la capitale. Le site est
connu aujourd’hui sous le nom arabe de Tell-Athrib ou Kom el-Atrib (On trouve
aussi le nom de Kom Sidi Youssef) à proximité du village de Benha (ou Beha). Athribis se situait
dans le petit Delta, sur la rive droite du bras du Nil nommé Athribitique, la branche Tanitique, aujourd’hui
ensablée. Ce bras séparait le grand Delta d’avec le petit et tombait dans la
Méditerranée sous Tamiathis par la bouche Phatmétique. Selon l’historien Ammien Marcellin, Athribis était parmi les
villes les plus importantes du Delta du Nil, au IVe siècle ap.J.C. Elle semble, en effet, avoir été d’une importance
suffisante pour donner le nom d’Athribiticus fluvius à la partie supérieure du bras Tanitique du Nil.
Religion dans la cité
Dans la cité était vénéré un Dieu
très peu connu dans le panthéon Égyptien du nom de Kemour "le Grand noir".
C’était une divinité taureau liée à la fertilité et souvent assimilée à une manifestation du Dieu
Osiris. Il était d’abord le Dieu tutélaire du
Xe nome de Basse-Égypte, dont il fut le symbole et à
qui il donna son nom, "le nome du Taureau noir" (kA km).
Son centre de culte se trouvait à Athribis, qu’il partageait avec un Dieu crocodile, Khentykhety, assimilé au soleil
naissant, parfois figuré sous la forme d’un crocodile, mais le plus souvent représenté sous la forme d’un Dieu hiéracocéphale
(Créatures humanoïdes à tête de faucon) portant dans ce cas l’épithète de :
Horus Khenty-Kheti ou Khenty-Khety.
Son culte se développa surtout à partir de la XVIIIe dynastie
(1549-1295) où cet Horus fut figuré sous la forme d’un faucon.
Ses fonctions étaient surtout guerrières. On vénérait aussi le Dieu
Osiris dans la cité qui était sensé y résider.
Les textes et sources connues nous indiquent qu’un temple consacré à ces divinités
fut édifié au Nouvel Empire (1549-1080).
Le temple fut reconstruit et agrandi par le Roi Ahmès I (ou
Ahmôsis, 1549-1525/24, XVIIIe dynastie).
Plusieurs dignitaires du règne de Thoutmôsis III
(1479-1425) originaires d’Athribis sont connus pour les dédicaces qu’ils laissèrent en l’honneur du Dieu Kemour. Ces sources
attestent de l’intervention du Roi dans la cité et révèlent qu’une chapelle et une partie du temple étaient aussi consacrées à
Hathor Maîtresse du Sycomore.
L’histoire……

Statue en bronze d’époque Romaine découverte à
Ziphteh près d’Athribis – Delta Photo avant retouche –
Wikipédia
|
Les plus anciennes traces écrites sur
la cité remontent à l’Ancien Empire (2647-2150).
Les égyptologues y ont mis au jour une
pyramide en briques crues qui semble dater
de cette époque et qu’ils pensent appartenir à une série de monuments similaires que le Roi
Houni (2599-2575,
IIIe dynastie) érigea à travers tout le pays. Cependant, à part
cette dernière, les vestiges les plus anciens découverts sur le site remontent à
la XIIe dynastie (1991-1783) et à la
XIIIe dynastie (v.1783-v.1625), dont une stèle appartenant au Roi
Amenemhat V Sekhemkarê (1776-1773) qui fut mise au jour.
En se basant sur ces découvertes on suppose qu’Athribis était à cette époque, une cité importante rivale des villes
comme Abydos ou encore
Éléphantine. Sous le règne du Roi
Thoutmôsis III (1479-1425) des hauts dignitaires,
originaires d’Athribis, sont connus pour les dédicaces qu’ils laissèrent en l’honneur du Dieu Kemour dans le temple de
la cité. Ainsi, on sait que sous son règne un nommé Touri occupait le poste de Maire de la ville et de
Grand Prêtre du Dieu.

Statuette en bronze de cavalier
(peut-être Alexandre le Grand) mise au jour à Athribis – Delta
Metropolitan Museum of Art |
Sous le règne d’Amenhotep III
(1390-1353/52) le temple fut restauré et embelli, mais il n’en reste malheureusement rien aujourd’hui. Les spécialistes
supposent que l’une des deux statues de lions couchés attribuées à ce Roi, aujourd’hui au British Museum, provient du site
d’Athribis, mais elles furent usurpées par le Pharaon
Ramsès II (1279-1213) de sorte que leur emplacement d’origine est incertain.
L’Architecte et Scribe du Roi, Amenhotep fils de Hapou, était aussi originaire de la ville. Il fit
ériger dans le temple d’Horus Khenty-Kheti une importante
statue représentant un cobra dressé qui est appelée aujourd’hui "Serpent d’Athribis" et qui se trouve au
musée du Caire.
Amenhotep, fils de Hapou, laissa de
très nombreux textes et dédicaces, le plus souvent en l’honneur du Roi. L’une d’elles nous renseigne plus particulièrement
sur la topographie d’Athribis : "Mon maître fit creuser son lac méridional et son lac septentrional
qui sont diaprés de fleurs de lotus". Les informations qu’elles contiennent ont permis aux
égyptologues de restituer l’aspect général que la cité pouvait avoir lors du
Nouvel Empire (1549-1080),
avec un temple principal au centre, bordé au Nord et au Sud par les deux lacs sacrés.
Au cours de la XIX dynastie (1295-1186), le Pharaon
Ramsès II agrandit le temple et y fit ériger deux
obélisques en granit noir, dont un exemplaire restauré se trouve actuellement au
musée archéologique de Poznań en
Pologne et un fragment de l’autre est conservé au
musée du Caire. Ces deux obélisques ont reçu
des dédicaces supplémentaires par les Pharaons
Mérenptah (1213-1203) et Séthi II (1203-1194).
Leurs bases en quartzite rouge furent retrouvées et sont actuellement exposées dans
les jardins du musée du Caire.
Ces artéfacts représentent, avec quelques autres reliefs, les seuls vestiges monumentaux qui subsistent
du temple d’Athribis datant du Nouvel Empire.
Mérenptah laissa également de nombreux vestiges dans la
cité et il semble que c’est à partir de son règne que la ville commença à jouer rôle stratégique important dans la région.
Un texte du règne de
Ramsès III (1184-1153) nous dit
qu’un Prince local devint assez puissant et qu’il complota contre lui. Le Pharaon y raconte comment il écrasa cette rébellion
naissante et fit rénover et embellir pour la circonstance le grand temple d’Athribis. Lors de la période troublée de la
Troisième Période Intermédiaire (1080-656),
la cité continua d’avoir un rôle prépondérant dans la Delta, avec à l’évidence une certaine prospérité due à sa proximité
avec les grandes villes telles que Tanis ou
Bubastis. Il s’y
constitua une royauté (ou principauté ou régence) autonome dès 850 avec
Bakennefi I (850-790). Ces Princes contrôlaient un territoire qui comprenait
aussi la ville d’Héliopolis.
Ils firent parti des révoltés contre l’invasion
Assyrienne.
Les plus importants souverains de cette époque furent
Bakennefi III et
Inaros I.

Première base des obélisques – Règnes de Ramsès II
et Mérenptah
Photo avant retouche –
Wikipédia |
Avec la fin de la
3e
Période Intermédiaire à une période nommée la
Basse Époque (656-332), du fait de sa position
stratégique dans le Delta, la cité joua un rôle politique, notamment dans la lutte qui opposait
les Kouchites de la XXVe dynastie (747-656) aux principautés du
Delta, puis peu de temps après avec l’Empereur
d’Assyrie
Assurbanipal (669-631 ou 626),
qui convoitait les richesses de la terre du Nil. Sous le règne de
Bakennefi III
(727-667), les Assyriens
attaquèrent pour la première fois l’Égypte, vers 677, mais l’Empereur
Assarhaddon (681-669) dut
écourter sa campagne pour mater une rébellion au Nord de son Empire.
En l’an 17 du Roi Taharqa (690-664
– XXVe dynastie),
une nouvelle attaque fut menée par les
Assyriens qui avant d’arriver en Égypte ravagèrent la
Palestine.
L’Empereur
Assarhaddon prit la
ville stratégique d’Ascalon (ou Ashkelon) aux portes du Delta.
Taharqa
dépêcha une armée qui repoussa les
Assyriens. Cette victoire apporta presque trois ans de paix au pays. En 672
l’Assyrie lança à nouveau toute son armée
contre l’Égypte. L’Empereur
Assarhaddon nettement plus fort militairement s’empara du Delta, de
Memphis et assit son autorité jusqu’à
Assouan
et en 672 / 671, il se proclama Pharaon.
Taharqa dut alors se réfugier dans le Sud
d’où il garda apparemment le contrôle sur la Haute-Égypte. Les
Assyriens ayant besoin d’appuis locaux
pour garder le pouvoir sur leur nouveau territoire, favorisèrent les "Roitelets" du Nord, au premier rang desquels se
trouvaient les Princes Régent de Saïs et d’Athribis.
En 669, les Assyriens partirent,
Taharqa se lança dans une reconquête du pays et la ville de
Saïs fut prise. Le nouvel Empereur
d’Assyrie,
Assurbanipal
lança son armée contre l’Égypte et reconquit sans grande difficulté la
Basse et la Haute-Égypte.
Athribis changea une nouvelle fois d’allégeance.
Taharqa
fuit de nouveau et se réfugia à Napata. Comme lors de la première invasion, les
Assyriens laissèrent le pouvoir au
"Roi" de Saïs, puis quittèrent le pays.
Ce fut le moment que choisirent les Princes de la ville et ceux d’autres cités,
dont Athribis pour négocier avec
Taharqa et trahir les
Assyriens.
Assurbanipal
excédé et afin d’empêcher toutes rébellions futures, fit exécuter les principaux chefs de
Saïs et de la
rébellion. Un grand chef fut épargné,
Néchao I (672-664) à qui l’Empereur confia le royaume
et il installa son fils
Psammétique I (Le futur Pharaon, 664-610) à la tête du royaume d’Athribis à la place du fils de
Bakennefi III,
Inaros I. Les Saïtes prirent ainsi le pouvoir
avec l’appui et la reconnaissance des envahisseurs qui quittèrent une nouvelle fois le pays.

Psammétique I Musée du Louvre |
Ce fut depuis la ville, capitale de son petit royaume,
que Psammétique I reprit l’avantage après le
retrait des troupes
Assyriennes et réussit à réunir les Deux Terres en fondant la
XXVIe dynastie (664-525). Athribis perdit alors son statut de capitale au profit de
Saïs, mais les découvertes faites sur le site confirment
que la ville resta un centre important de la monarchie Saïte
et conserva son rôle stratégique tout au long de cette période agitée et même bien au-delà lorsque les troupes
Grecques, puis Romaines envahiront l’Égypte.
Psammétique II (595-589) épousera vers 590, Takhout,
une Princesse d’Athribis.
Le Pharaon Amasis (570-526), qui
est connu pour avoir forgé de nombreux liens avec d’autres pays méditerranéens, en particulier la
Grèce, fera venir à Athribis des ouvriers
et architectes afin d’agrandir considérablement le temple. Cependant, aujourd’hui, il
est malheureusement trop en ruine pour
tenter une reconstruction, mais les dépôts de fondation qui ont été trouvés dans la cité portent le nom du Roi.
Les chaussées et les ruines indiquent que la ville fut largement agrandie et embellie lors de la
période Ptolémaïque (305-30). Plusieurs vestiges
découverts aux abords du site font penser aux chercheurs qu’il fut occupé juste avant cette période par les troupes
Macédoniennes qui accompagnèrent
Alexandre le Grand
(336-323) dans sa campagne et que celles-ci furent laissées stationnées dans la ville car elle représentait un site stratégique.
Avec la conquête Romaine la cité prit une grande importance économique. Athribis fut l’un des nomes militaires affectés
à la milice Calasirian. Son apogée se situe autour du IIe siècle ap.J.C où des canaux, des villas et des bâtiments
industriels furent construits, comme les bains de Ptolémée. La zone du temple dédié au culte de Dionysos fut
fouillée récemment et un grand nombre de statues d’Aphrodite qui y ont été mises au jour,
suggèrent qu’il fut soit un contexte religieux ou un important atelier de sculpteurs. Sous les Empereurs Chrétiens,
la ville appartiendra à la province d’Augustamnica Secunda.
Archéologie
La première mention de la cité par des chercheurs remonte à l’expédition
Française d’Égypte, menée par Bonaparte en 1798/1799. La description qu’ils en ont faite nous présente un vaste tell
inexploré, caractéristique des sites du Delta. Le tell d’Athribis comprenait à cette époque de nombreux vestiges
visibles mais qui ont été depuis, malheureusement, perdus. Deux voies d’époque Romaine le traversaient de part en part.
Les savants de l’expédition avaient identifié les monuments suivants :

Vue des ruines d’Athribis – Delta |
▪ Un aqueduc de l’époque Romaine.
▪ Les ruines du temple d’Horus,
comprenant notamment une salle hypostyle, dont les éléments les plus récents remonteraient au règne du Roi
Ptolémée XII Néos Dionysos (80-58 et 55-51).
▪ Les vestiges d’une
pyramide de briques crues, dont les égyptologues pensent qu’ils
appartiennent à une série de monuments similaires que le Roi
Houni (2599-2575, IIIe dynastie) érigea à travers tout le pays.
▪ Un arc de triomphe de l’époque Romaine.
▪ Des blocs de granit d’un temple du Pharaon
Ramsès II (1279-1213).
▪ Un autre temple, dont il ne reste que les fondations et quelques tambours de colonnes,
mais dont les vestiges étaient encore visibles en 1956.
Le site à largement été endommagé par les agriculteurs locaux chercheurs de Sebakh (Terme utilisé pour décrire
des matériaux organiques décomposés qui peuvent être utilisés à la fois comme engrais agricole ou comme combustible). De plus il
n’a jamais été totalement étudié. Ses monuments ont probablement été dispersés sur la zone, c’est ce qui fait que seulement
quelques vestiges furent localisés. Les textes anciens suggèrent qu’il y avait des temples consacrés au Dieu
Horus Khenty-Kheti qui était le Dieu le plus important de la région.
Ils nous indiquent également qu’il y avait un temple construit par le Roi
Amenhotep III (1390-1353/52), bien qu’il n’en reste rien sur
place. Les inondations annuelles du Nil jusqu’à l’époque moderne ont aussi contribué à réduire le vaste tell et les sous-sols.
Enfin en 1862 une démolition de certains des monuments vus au début du XIXe siècle fut faite lors de la construction de la ligne
de chemin de fer reliant Alexandrie au Caire.
Le site fut fouillé la première fois en 1852 par
Auguste Edouard Mariette.
Il y mit au jour des monuments de différentes époques, ainsi qu’un buste de l’un des Tétrarques, en porphyre (roche magmatique)
rouge datant du IVe siècle, aujourd’hui au musée du Caire.
En 1882 les archéologues ont dégagé la moitié d’une grande stèle à Benha près d’Athribis. Elle est appelée
"stèle d’Athribis" et raconte la victoire du Pharaon
Mérenptah (1213-1203) sur les Libyens, en l’an 5 de son règne.
En 1924, à proximité du temple reconstruit par
Amasis (570-526),
une importante cache d’un trésor d’argent datant de la période tardive fut trouvée par des agriculteurs. Il s’agissait
d’environ 50 kg d’argent sous forme de lingots et des bijoux (aujourd’hui au
musée du Caire).
En 1939, Allan Rowe de l’Institut archéologique de Liverpool, a identifié et fouillé un système de canalisation d’époque Romaine,
sans doute lié à l’antique aqueduc relevé par les savants de l’expédition d’Égypte.

Seconde base des obélisques d’Athribis –
Règnes de Ramsès II et Mérenptah Photo avant retouche –
Wikipédia
|
En 1946, Naguib Farag mit au jour un établissement de bains Romains.
La même année, fut dégagée au Nord du site une nécropole datant de la
période Ptolémaïque (305-30) et Romaine. Elle contenait également les vestiges du tombeau de la Reine Takhout, Princesse
d’Athribis, épouse du Roi
Psammétique II (595-589),
ainsi que d’autres tombes de la Basse Époque (656-332).
Outre les restes de son sarcophage et quelques fragments de son mobilier funéraire, une paire de sandale miniature en
or y fut mise au jour. En 1957, l’équipe du Centre Polonais d’Archéologie Méditerranéenne du Caire découvrit un autre établissement
thermal datant de l’époque Julio-claudienne. Il fut rebâti sous le règne de l’Empereur Trajan (98-117), puis sous celui d’Hadrien
(117-138). Il sera détruit au IIIe siècle et remplacé par de grandes colonnades en marbre de couleur qui devaient border les voies
Romaines qui quadrillaient la cité antique.
Depuis 1985, une équipe Égypto-polonaise dirigée par
Karol Mysliwiec de l’université
de Varsovie, fouille le site de la partie de la ville Gréco-romaine, non loin du Kom Sidi Youssef. Elle a mis au jour un
atelier de production de figurines en terre cuite remontant à la
Basse Époque et qui resta en activité tout au long
de la période Ptolémaïque (Voire au-delà). Le site a
livré plus de 260 figurines. En plus de ce quartier artisanal les archéologues ont dégagé un établissement de bains
Ptolémaïque, probablement utilisé à des fins cultuelles,
les vestiges d’un centre cultuel dédié à Dionysos, ainsi qu’en 1986, une villa
Ptolémaïque qui a livré plusieurs statues en marbre.
En 1988, les Polonais découvrirent un autre trésor en pièce de monnaies datant du règne de
Ptolémée VI Philométor (180-145).
Bibliographie
Pour d’autres détails sur la cité et ses monuments voir les ouvrages de :
Hans Bonnet :
– Athribis, Wörterbuch der ägyptischen Religionsgeschichte, Nikol, Hambourg, 2000.
Alan Henderson Gardiner :
– The supposed Athribis of Upper Egypt, pp : 108-111,
JEA 31, London, Décembre 1945.
Beate George :
– Ptolemaios II und Arsinoe II vor den Göttern von Athribis, Medelhavsmuseet, Stockholm, 1982.
Raphael Giveon :
– Amenophis III in Athribis,
GM 9, Göttingen, 1974.
Farouk Gomaa et el Sayed Aly Hegazy :
– Die neuentdeckte Nekropole von Athribis, Ägypten und Altes Testament 48, Harrassowitz in
Kommission, Wiesbaden, 2001.
Jean-Marie Kruchten :
– Une révolte du Vizir sous Ramsès III à Athribis ?, Annuaire de l’Institut de Philologie et
d’Histoire Orientales et Slaves, 1979.
Hans Leisen, Esther Plehwe-Leisen, Christina Verbeek, Christine Jèurgens et Sabine Krause :
– Aspects of conservation in the excavation site of the Athribis temple in Egypt, pp
: 689-697, Environmental Geology 56, N°.3-4, Mars 2008.
Karol Mysliwiec :
– Egipscy i greccy bogowie Athribis, Meander 42, N° 2-3, Państwowe Wydawnictwo Naukowe, Warsaw, 1987.
– Athribis – eine hellenistische Stadt im Nildelta, Antike Welt. Zeitschrift
für Archäologie und Kulturgeschichte 25, 1994.
– In the Ptolemaic workshops of Athribis, pp.34-36, Egyptian Archaeology 9, 1996.
Karol Mysliwiec et Aleksandra Krzyżanowska :
–Tell Atrib 1985-1995. / II, Zakład archeologii śródziemnomorskiej, Centrum archeologii śródziemnomorskiej, Neriton, Varsovie, 2009.
William Matthew Flinders Petrie, John H.Walker et Edward Ball Knobel :
– Athribis, School of Archaeology in Egypt, B. Quaritch, London, 1908.
Salomon Reinach :
– La Communauté juive d’Athribis, Imprimerie de Cerf et fils, Versailles, 1889.
Helmut Satzinger :
– Eine familie aus dem Athribis des späten mittleren Reiches, Studien zur Altägyptischen Kultur 13, Buske, Hamburg, 1986.
Wilhelm Spiegelberg :
– Zur geschichte des tempels des harkentechthai zu Athribis, Honoré Champion, Paris, 1907.
– Anemḥo (‘N-M-ḤR), le dieu-taureau d’Athribis, H. Champion, Paris, 1927.
Pascal Vernus :
– Athribis, Textes et documents relatifs à la géographie aux cultes et à l’histoire d’une ville du Delta Égyptien
à l’époque pharaonique, BiEtud 74,
IFAO, Le Caire,
Janvier 1978.
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