Localisation
Halicarnasse
(En Grec :
Ἁλικαρνᾱσσός
Halikarnassós ou Halikarnassôs ou
Ἀλικαρνασσός
Alikarnassós, en Turc : Halikarnas, aujourd’hui Bodrum), était une ancienne ville
Grecque sur la côte Sud-ouest de
Carie
(ou Karkisa) en Asie Mineure.
Elle était située dans le golfe de
Cos (ou Kos, le golfe de Kerme ou Gökova). D’après
Hérodote (Historien
Grec, v.484-425),
dont ce fut la patrie, la ville fut fondée à la fin du XIe, ou au début du Xe siècle, par des colons Doriens,
dont le chef était Anthès et qui se mêlèrent aux Lélèges et aux
Cariens déjà en place. Bien que Dorienne la ville garda la
langue et les mœurs des Ioniens.
Les inscriptions trouvées dans la cité nous montrent qu’au temps
d’Hérodote, les actes officiels étaient rédigés en
Ionien. La cité n’occupait, primitivement, que la petite île de Zephyria
près de la côte, maintenant occupée par le grand Bodrum Castle (Château de Saint-Pierre),
construit par les chevaliers de Rhodes en 1404, mais
au fil du temps, cette île fut unie au continent et s’étendit de façon à incorporer Salmakis (ou Salmacis), une ancienne
bourgade peuplée de Lélèges et
Cariens.
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L’histoire…….
La
création d’Halicarnasse est toujours débattue par les historiens entre les différentes traditions. Ceci dit ils
sont d’accord sur un point principal, le fait qu’elle fut une colonie Dorienne.
Les motifs sur ses pièces de monnaie, comme la tête de Méduse, Athéna et Poséidon, ou le trident, soutiennent
le fait que la ville mère de ces Doriens était probablement Trézène (ou Troezen) ou
Argos.
Les habitants semblent avoir accepté que leur fondateur légendaire soit Anthès, mentionnée par
Strabon (Géographe
Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C),
car ils étaient fiers de leur titre d’Anthéide (ou Antheadae). Le nom
Carien d’Halicarnasse a été identifié avec celui Alosδkarnosδ dans les inscriptions.
Halicarnasse fit partie au début de la Confédération Dorienne,
qui réunissait avec elle 5 villes :
Cnide, Cos,
et Lindos, Ialissos (Lalysos) et Camiros (ou Kamiros ou Kameiros) sur l’île de
Rhodes.
Cependant elle en fut exclue pour impiété pour une raison qui semble n’avoir été qu’un prétexte. Un de ses citoyens,
Agasiclès (ou Agasiklès), avait omis d’offrir au Dieu Apollon le trépied d’airain qui récompensait sa victoire dans des
jeux et l’avait emporté chez lui. Halicarnasse se rattacha alors à la confédération
Ionienne qui comprenait elle douze cités :
Chios (ou Chio ou Kios),
Clazomènes,
Colophon,
Éphèse,
Érythrée,
Lébédos,
Milet,
Myonte,
Phocée,
Priène,
Samos et
Téos.
Smyrne (ou Izmir) fut ensuite rattachée à la confédération.
Vers 700, les cités d’Ionie
et de Carie, dont Halicarnasse, passèrent sous protectorat des
Lydiens, la
nouvelle puissance de la région. Cette domination dura près d’un siècle et demi puisque après la défaite du dernier Roi
Lydien,
Crésus (ou Kroisos, 562-546 ou 561-547) devant le Roi
Perse,
Cyrus II (559-529), les riches cités passèrent
sous le contrôle des Achéménides.
Halicarnasse, contrairement aux autres villes
Grecques
d’Anatolie, se rangea très vite du côté des
Perses, ce qui lui permit de jouir d’une certaine autonomie.
Elle put ainsi former un gouvernement distinct qui fut dirigé par des Tyrans installés à
Mylasa
(ou Milas),
sur le golfe de Cos.
Le premier d’entre eux fut Lygdamis I (ou Lydamis ou Lygdamos, en
Grec :
Λύγδαμις Α, v.520 à v.480). On ne sait pas grand chose de son règne.
Il semble qu’il fut le fondateur d’une dynastie dite Lygdamide qui statuait sur toute la
Carie. Il épousa une
Crétoise et
étrangement ce fut sa fille qui lui succéda.
Jarre fabriquée en Égypte,
donnée par le Roi Xerxès I à Artémise I – British Museum
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Vers 480, Artémise I
(ou Artemisia de Carie, en Grec :
Ἀρτεμῑσίᾱ,
en Persan : آرتمیس Anāhitā, v.480 à v.475),
devint "Reine" de
Carie, vassale des
Perses.
Elle était Crétoise par sa mère.
Son nom provient de la Déesse Artémise, mais selon l’historien Jablonski, le nom est également
Phrygien.
Toutefois, selon Charles Anthon la racine primitive du nom est probablement d’origine Persane.
D’après Hérodote
(Historien Grec, v.484-425)
il semble que ce ne soit pas elle qui succéda directement à Lygdamis I, mais son époux qui décédant rapidement
et ayant son fils, Pisindalis (En Grec :
Πισίνδηλις), trop jeune pour régner, ce fut elle qui prit les rennes du
pouvoir. Toujours selon ses écrits : "Elle régnait sur Halicarnasse,
Cos, Nisyros et Calymnos…".
Il ne faut pas confondre cette dernière ville avec Calymnos, une cité voisine qui fut dirigée par le Roi Damasithéos.
Sur un monument de la ville, "le portique des
Perses",
ainsi nommé parce qu’il fut bâti des dépouilles remportées sur les
Perses,
se trouve des statues de marbre blanc des chefs de guerre, dont celle d’Artémise I, on dit que cette
"Fille de Lygdamis et Reine d’Halicarnasse" a de son propre mouvement, joint ses forces à celles du Roi
Perse Achéménide
Xerxès I (486-465),
dans son expédition contre la
Grèce,
(Deuxième Guerre Médique)
et que le 29 Septembre 480, lors du combat naval de la
Bataille de Salamine, elle participa
avec cinq vaisseaux et "Elle fit des prodiges de valeur et de bravoure".
Elle aurait repêché le corps d’Ariabignès, l’un des demi-frères de
Xerxès I et l’aurait rapporté au Roi,
Xerxès se serait alors écrié : "Mes hommes sont devenus des femmes, et mes femmes des hommes". Une autre
"légende" est rattachée à cette "Reine", elle serait tombée amoureuse d’un
certain Dardanos d’Abydos qui refusait de lui rendre son amour. Furieuse, elle lui fit crever les yeux dans son sommeil et
se jeta dans la mer du haut d’un cap rocheux de l’île de Leucade. Ce geste est connu sous le nom de
"saut de Leucade". La même légende, de sa mort, est attribuée aussi à la poétesse
Sappho
de Lesbos.
L’historien Hérodote,
dans ces récits, ne cache pas son admiration pour la Reine : "Des autres
Taxiarques (Chef de régiment) je ne fais pas mention…., mais je fais une
exception pour Artémise, que j’admire fort d’avoir fait la guerre contre la
Grèce, bien qu’étant une femme…." "De toute la flotte, ses navires étaient, après ceux des
Sidoniens,
les plus réputés; et, de tous ceux qui prirent part à l’expédition, c’est elle
qui donna au Roi (Perse) les meilleurs avis…". Artémise I fut la seule femme, mais aussi la seule personne non
Perse, que le Grand Roi consulta.
Après la défaite, Xerxès I ayant entièrement
confiance en elle, ira même jusqu’a lui confier la mission de
conduire ses enfants à Éphèse.
Hérodote dit :
"Ce n’est pas en sa qualité de femme que le Roi lui fit cet honneur, mais pour avoir apprécié ses qualités militaires
qu’il put se permettre de lui confier ses descendants".
Mosaïque du IVe siècle av.J.C
montrant une personnification de la ville d’Halicarnasse – British Museum
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On sait peu de chose sur le fils et successeur d’Artémise I, Pisindalis
(ou Pisindelis, en Grec :
Πισίνδηλις, v.475 à v.470), mais le successeur de celui-ci,
Lygdamis II (ou Lydamis ou Lygdamos,
en Grec :
Λύγδαμις B, v.470 à v.450) est en revanche connu pour sa mauvaise réputation. On n’ignore
son lien de parenté avec Pisindalis, peut-être son oncle ?, certains spécialistes le donnent comme le petit-fils
d’Artémise I. Il est tristement célèbre pour avoir pendant son
règne, vers 457, exilé l’historien Hérodote
pour conspiration contre lui et en 454 fait exécuter, égorgé, le poète Panyassis (ou Paniasis) pour ses activités politiques.
Ceci dit, il semble qu’il fît de sa cité une ville puissante qui fut crainte même par
Athènes,
comme en témoigne un décret passé par "l’assemblée d’Halicarnasse et de Salmakis (ou Salmacis), ainsi que par
Lygdamis". Après les victoires des cités de la
Grèce continentale contre les
Perses qui mirent fin à la
Deuxième Guerre Médique,
Athènes, qui avait joué un rôle
prépondérant dans la victoire, tenta de tirer profit de la région avec en 478 la fondation de la
Ligue de Délos, qui entreprit
de constituer un Empire maritime assurant l’hégémonie de la cité sur la mer Égée et sa domination sur le monde
Grec.
En 469, Lygdamis II, se joignit à cette
Ligue en tant que souverain indépendant.
Pour des raisons qui nous sont inconnues, plusieurs Halicarnassiens organisèrent alors une révolte contre
leur souverain, mais ce dernier réussi à maintenir sa position. Parmi ceux qui furent envoyés en exil
se trouvait donc le jeune Hérodote
et sa famille. Une inscription intéressante de cette époque enregistre une loi sur la propriété et mentionne que
Salmakis (ou Salmacis) serait devenu plus ou moins indépendante. Cela donne à penser que les
Grecs et les
Cariens étaient encore
reconnaissables comme des groupes ethniques.
On ne connait pas le nom du successeur de Lygdamis II. À la fin de la
Guerre du Péloponnèse (431-404), en tout cas, après 412, Halicarnasse
perdit son indépendance et fit désormais partie de nouveau de l’Empire
Perse, elle appartenait à la
satrapie de
Carie.
En 405, le Sparte
Lysandre battit la flotte
Athénienne à
la
bataille d’Aigos Potamos.
Après sa victoire, toutes les cités restées fidèles à
Athènes avant la bataille,
lui firent défection et se soumirent à
Lysandre. En 404 l’hégémonie
Athénienne
sur la mer Égée n’exista plus, la
Ligue de Délos fut dissoute et les cités d’Ionie
passèrent de nouveau sous la tutelle des
Perses.
Monnaie d’Hécatomnos
Autre pièce d’Hécatomnos
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À partir de 391, Halicarnasse fut gouvernée par un dynaste local appelé
Hécatomnos (ou Hekatomnus ou Hécatomanos ou Hékatomnus de
Mylasa ou Hekátomnôs, en
Grec :
Ἑκάτoμνως, 395 à 377 ou 392 à 377 ou 391 à 377
ou 385 à 377) qui avaient obtenu la
satrapie
de Carie du Roi
Achéménide
Artaxerxès II Mnémon (404-359).
Il fut le fondateur de la dynastie dite "Hecatomnide". Hécatomnos fut le fils d’Hyssaldomos
(ou Hyssaldomus), le Prêtre-Roi de
Mylasa
(ou Milas), une ville de
Carie. Nous ne savons pas grand chose de son règne.
Il reçut l’ordre du Grand Roi de constituer une armée, afin d’unir ses forces avec celles
d’Autophradatès
(ou Autophradate) de Lydie.
Ils étaient censés soumettre le Roi de
Chypre,
Évagoras I (410-374), qui visait à l’indépendance de son île. La guerre en mer, cependant, échoua.
Il y eut des rumeurs qu’Hécatomnos aurait reçut une contribution financière
de son ennemi afin de ne pas trop aider dans la bataille.
Hécatomnos était fasciné par la culture
Grecque
et il envoya son jeune fils Pixodaros à
Athènes,
cependant, d’un point de vue religieux, il resta toujours un
Carien. Ses pièces
de monnaie présentent un style
Grec et représentent souvent Zeus. Selon l’orateur
Athénien
Isocrate (436-338), Hécatomnos voulait démarrer une rébellion contre le Roi
Achéménide, mais il
mourut avant d’exécuter ses plans.
On ne connait pas le nom de son épouse (ou de ses épouses), mais il eut cinq enfants :
Trois fils :
▪ Mausole, qui succéda à son père
et qui épousa sa sœur
Artémise II.
▪ Idrieos (ou Idrieus), qui succéda à sa sœur
Artémise II et qui
épousa sa sœur Ada.
▪ Pixodaros
qui succéda à sa sœur Ada.
Deux filles :
▪ Artémise II,
qui épousa son frère Mausole et lui succéda un court temps.
▪ Ada
qui épousa son frère Idrieos
et fut la dernière souveraine d’Halicarnasse.
Statue identifiée au Roi Mausole –
Mausolée – v.350 av.J.C – British Museum
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Mausole
(ou Maussollos ou Maussolus ou Maúsôlos, en
Grec :
Μαύσωλος, 377 à 353) succéda à son père comme
Satrape de Carie. Nous ne savons presque rien sur Mausole jeune, mais il est connu pour avoir
eu un Xenia (Concept
Grec d’hospitalité et par extension, les présents offerts à un hôte) avec le Roi de
Sparte,
Agésilas II
(398-360),
ce qui signifie qu’ils étaient liés par une hospitalité mutuelle. Probablement,
qu’Agésilas II rencontra le jeune noble
Carien lorsqu’il était en guerre, en Asie Mineure (396-394),
mais il est également possible que Mausole est visité
Sparte ?.
Lorsque Mausole arriva au pouvoir, en 377, l’Empire
Achéménide était impliqué dans deux conflits
majeurs. Au Sud-ouest, l’Égypte était
devenue indépendante et le Roi
Artaxerxès II Mnémon (404-359) voulait
la reconquérir, et dans le Nord, la tribu des Cadusiens (Tribu nomade de
Perse vivant à l’Ouest de la montagne
Elbourz (ou Alburz ou Elborz ou Elburz, entre le centre de la
Médie et de la mer Caspienne, dans la province de
Zanjān) était dangereuse. Ce qui fit que Mausole jouit d’une liberté considérable et plusieurs villes
Grecques eurent peur que le nouveau
Satrape de
Carie
n’étendit son pouvoir à l’Ouest. Au cours de cette même année, Mausole passa une alliance avec
Athènes, qui était dirigée
contre Sparte, mais aussi contre toutes
personnes faisant la guerre contre un État signataire, une remarque qui valait d’avertissement pour une attaque
éventuelle d’un autre
Satrape de l’Empire Perse.
Tétradrachme de Mausole
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Entre 370 et 365, Mausole transféra la capitale de
Carie à Halicarnasse, son père ayant toujours résidé
à Mylasa
(ou Milas), sur le golfe de Cos. La ville
fut fortifiée avec des nouveaux murs plus imposants, capable de résister aux attaques lancées par les catapultes récemment
inventés et elle reçut en grand nombre de nouveaux habitants. La plus célèbre construction de la cité fut le célèbre
tombeau (le
Mausolée) qui selon Vitruve (Architecte Romain,
Ier siècle av.J.C) fut commencé par Mausole lui-même. Il est aussi aujourd’hui attesté que très probablement le
Satrape fit fortifier,
embellir et agrandir d’autres villes Grecques
comme :
Cnide, Érythrée et
Priène.
En 365, le
Satrape, Ariobarzane de Phrygie
(407-362) se révolta et une armée
Perse fut envoyée contre lui.
Elle fut commandée par Mausole et
Autophradatès
de Lydie. En 365, ils réussirent à isoler et à assiéger
les rebelles dans deux villes : Assos (Cité Grecque de Troade, au Nord de l’Asie Mineure) et
Edremit (ou Adramyttion ou Atramyttion ou Adramyttum, dans la province de Balıkesir dans la région de la mer de Marmara)
lorsque le Roi de Sparte
Agésilas II arriva en Asie Mineure avec une
force composée de mercenaires pour aider Ariobarzane. Il se produisit alors quelque chose d’étrange, qui n’est pas expliqué
encore aujourd’hui par les spécialistes.
Agésilas II reçut une somme d’argent importante et des cadeaux de son ami Mausole pour qu’il ne vienne pas déranger le siège.
L’armée du Spartiate était certes dangereuse pour les
deux Satrapes, mais pas
suffisamment pour leur faire rompre les sièges, Mausole n’avait donc, semble t-il, pas besoin de payer l’ennemi ?.
Haut de la statue de Mausole du British Museum
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Il est possible qu’en homme politique habile qu’il était, Mausole voulut
corrompre
Agésilas II afin de le faire rester à l’écart de
Carie où il aurait eut la possibilité d’embaucher
plus tard des mercenaires Spartiates. Quelle qu’en fut
la raison, en 362, Mausole rejoignit brièvement ce que l’historien et chroniqueur
Diodore de Sicile (v.90-v.30) appelle la
"Révolte des
Satrapes" contre le Roi
Perse,
Artaxerxés II Mnémon (404-359).
C’est en fait une bien grande appellation pour une série de rébellions qui ont continué pendant un certain temps,
sans vraiment menacer la stabilité de l’Empire
Perse. À divers moments, Ariobarzane de
Phrygie
, Ariobarzane II de
Kios (du
Pont,
362-337),
Datamès (ou Datames ou Datame, 385-362) de
Cappadoce, Mausole pour la
Carie,
Orontès (401-344)
d’Arménie
et Autophradatès
de Lydie y ont participé et ils ont reçu dans
leurs révoltes le soutien des Pharaons
d’Égypte,
Nectanébo I (380-362),
Tachos (ou Téos, 362-360) et
Nectanébo II (360-342).
Toutefois ces “révolte” permirent à Mausole d’agrandir son territoire qui
comprit alors toute l’Ionie,
la Lydie, une grande partie de la
Lycie et plusieurs îles
Grecques.
Vers 360, l’ordre fut rétabli et quand le
Roi Perse,
Artaxerxès III
Okhos (358-338) succéda à son père, au printemps de 358, il n’avait rien à craindre de la
satrapie de Mausole.
Il choisit d’ignorer le comportement du dynaste, qui avait été parmi les derniers à rejoindre la rébellion et parmi les
premiers à changer à nouveau de camp. Bien que Mausole dut accepter une garnison
Persane à Halicarnasse, il se comporta de
manière de plus en plus indépendante et alla même jusqu’à s’attribuer le titre de Roi.
Sous son règne la Carie devint
l’une des principales puissances maritimes de la mer Égée. Mausole agit comme si la
Carie était un État souverain et
passa des traités avec des puissances étrangères, comme celui avec la ville de
Cnossos.
De plus il nomma des Cariens à des postes importants du gouvernement, occupés avant par des
Perses.
Statue
identifiée à la Reine Artémise II – v.350 av.J.C- British Museum
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En 358/357, il se sentit même suffisamment puissant pour aider
Rhodes et ses alliés, Byzance,
Cos et
Chios dans la "guerre Sociale" contre
Athènes.
On ne sait pas pourquoi Mausole décida d’appuyer cette rébellion, il est possible que ce fut le Roi
Artaxerxès III Okhos qui lui demanda
pour inciter à la révolte chez les Grecs.
Ces cités vont ensuite devoir allégeance à la
Carie. La rébellion des ex alliés
d’Athènes créa une grande agitation
dans le monde et la mer Égée, le Roi de
Perse profita de l’occasion pour lancer une
attaque sur l’Égypte
qui sera loin d’être un grand succès.
Mausole n’ayant pas de descendance, à sa mort ce fut sa sœur et épouse
Artémise II qui arriva au pouvoir.
Artémise se préparant à boire les
cendres de son mari -Francesco Furini – XIIe siècle – Yale University Art Gallery
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Artémise II
(ou Artemisia, en Grec :
Ἀρτεμισία, 353 à 351), à la mort de son frère
et époux, fit continuer les travaux et embellir le magnifique tombeau en l’honneur de son mari, dit:
"le Mausolée", une des sept merveilles du monde. Elle organisa
également un grand concours, décernant un magnifique prix à l’orateur qui ferait l’éloge le plus éloquent de son époux.
Selon Aulu-Gelle (Grammairien et compilateur Romain, v.115– ?), y auraient participé, Isocrate (Orateur
Athénien, 436-338) et Théopompe
(Historien Grec de
Chios, 376-323), lequel remporta le concours. Une légende
dit qu’Artémise II aimait tellement son mari, qu’elle alla jusqu’à mêler journellement dans sa boisson les cendres du défunt.
Certains spécialistes pensent au contraire qu’elle fit toutes ces dépenses en l’honneur de
Mausole uniquement dans le but d’affermir sa légitimité.
Une fois au pouvoir, elle décida de suivre une politique prudente vis à vis du Roi
Perse
Artaxerxès III
Okhos (358-338), mais continua la celle de Mausole
envers les Grecs.
Elle soutint notamment le parti oligarchique, sur l’île de
Rhodes.
Ce qui provoqua une révolte des Rhodiens qui
décidèrent de conquérir Halicarnasse, qu’ils assiégèrent. Toutefois, à partir de son palais sur l’île Royale, Artémise II
remarqua qu’ils faisaient une grosse erreur tactique et qu’ils n’occupaient que le port Est de la ville, duquel ils ne pouvaient
pas voir ce qui ce passait dans le port Ouest.
La Reine décida alors de monter un raid éclair où elle surprit et
battit les Rhodiens.
Avec cette victoire, son état de Reine fut désormais incontestable. Elle poursuivit son action et envahit
Rhodes à son tour afin de mater
cette révolte soutenue par l’Athénien,
Démosthène (384-322)
et elle s’empara de certaines cités Grecques
d’Ionie.
Elle fit ériger un monument à Rhodes pour commémorer
sa conquête de l’île, appelé plus tard "la fois" Aβατoν (Abaton).
Elle avait sûrement d’autres ambitions territoriales, mais elle décéda après à peine deux ans après.
Ce fut son frère Idrieos (ou
Idrieus ou Hidrieus ou Hidrieo
oui Hidrieús, en Grec :
Ἱδριεύς, 351 à 344 ou 351 à 343) qui lui succéda.
Il était le deuxième fils
d’Hécatomnos. À peu près au même moment que lui arriva au pouvoir en
Perse,
Artaxerxès III Okhos (358-338) qui envoya
une armée pour attaquer l’Égypte, mais il
fut vaincu par les mercenaires Grecs du
Pharaon, Nectanébo II (360-342). Immédiatement,
Artaxerxès III ordonna
qu’une nouvelle armée soit assemblée à
Sidon, mais la
population de cette ville
Phénicienne n’était pas en mesure de faire face au grand nombre d’étrangers et son Roi Tabnit
(ou Tennès,
358-346/345) se révolta.
Nectanébo II
envoya 4.000 mercenaires, commandés par
Mentor de Rhodes, aider les
Sidoniens contre leur
suzerain Perse et la révolte s’étendit en
gagnant Chypre où elle fut dirigée par
Pnytagoras (351-332), le neveu du Roi
Chypriote
Évagoras II (361-351).
Tombeau d’Idrieos
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En 351,
Artaxerxès III ordonna alors à Idrieos
de lever une armée et la flotte à la reconquête de
Chypre. Les
Satrapes de
Cilicie et de
Syrie,
Mazæos (ou Mazaeus) et Belesys (ou Belysis), furent eux chargés de contenir la rébellion de
Sidon.
Toutefois, ils furent repoussés par
Mentor et il est possible que la révolte se propagea en
Judée à
Samarie et dans le Sud.
En 346/345, Artaxerxès III excédé prit
personnellement les choses en main et reprit
Sidon, dans laquelle il
fit de nombreux prisonniers, dont Mentor.
Conscient de la disproportion des forces ce dernier changea de camp.
En 344/343, Idrieos, avec une armée de 8.000 mercenaires et 40 navires, que dirigeait le commandant
Athénien Phocion (ou Phokion, 402–318), et
Évagoras II, débarquèrent à
Chypre et
mirent le siège devant Salamine. Mais ils échouèrent et
Évagoras II dut abandonner définitivement l’île. Pour le dédommager,
Artaxerxès III lui attribua le
gouvernement de Sidon.
Toutefois, il est possible qu’Idrieos fut un peu responsable de la défaite et qu’il ne resta pas tout à fait
fidèle à Artaxerxès III. En effet, en 346,
l’orateur Athénien Isocrate, adressa un discours
au Roi de Macédoine
Philippe II (359-336) dans lequel il fit valoir
qu’il serait facile de renverser l’Empire Perse,
parce que l’Égypte, la
Phénicie et
Chypre étaient toujours en révolte et
qu’Idrieos de Carie, qui était présenté comme le dirigeant le
plus riche en Asie Mineure, serait un allié utile. Peut-être
Isocrate savait quelque chose que l’histoire moderne n’a pas retenu pour l’instant.
Idrieos fut aussi un constructeur actif et attesté dans Halicarnasse. Il est crédité, entre autres, par
certains d’avoir terminé le Mausolée de son frère qui avait été laissé
inachevé à la mort d’Artémise II. Il aurait aussi
débuté la construction du grand temple à
Labranda (ou Labraunda ou Labraynda, en
Grec :
Λάβρανδα, à 14/13 km, au Nord de
Mylasa, dans la province de Muğla),
où, en continuant l’enrichissement dans le style hellénistique, il restaura le temple de Zeus et construisit sa tombe.
Il décéda de maladie en 343 (On trouve aussi en 344). Dans son testament, il fit de sa sœur et épouse,
Ada,
son successeur. Le pouvoir d’Halicarnasse, qui avait été créé par
Mausole et élargi par
Artémise II et Idrieos, allait décliner rapidement.
Ada (ou Ada de
Carie ou Ada d’Halicarnasse, en
Grec :
Ἄδα, 343 à 340 et 334 à 326) serait née en 377.
On trouve quelques fois la date de décès pour Ada de 323 ?. Elle succéda à son époux et comme
l’avait fait ses prédécesseurs, elle se rangea au début du côté des
Perses. Toutefois son
époux fit une grave erreur tactique en confiant le trône à son épouse plutôt
qu’à leur jeune frère Pixodaros. Celui-ci s’estima offensé
et les deux membres de la famille royale se querellèrent très vite.
Vestiges du
"mausolée d’Halicarnasse"
|
En 340, Pixodaros (En
Grec :
Πιξώδαρoς;, 340 à 335 ou 340 à 334) renversa Ada avec l’aide du mercenaire
Grec,
Mentor de Rhodes (v.385-v.340). Ada fut
expulsée de sa capitale Halicarnasse. Pixodaros avait maintenant en charge la ville, mais la dynastie était cependant
discréditée et il n’était pas bien venu dans le jeu politique. Un fragment du poète comique
Athénien
Épigènes suggère que très jeune homme, son père
Hécatomnos l’avait envoyé étudier à
Athènes où il agissait en tant qu’Ambassadeur.
Cela dut vraiment se passer ainsi parce que jusqu’à sa prise de pouvoir on n’entendit plus parler de lui. Bien que
Pixodaros ait le trône, Ada restait puissante dans les campagnes et conservait la possession de la forteresse d’Alinda.
Cela créa des problèmes lorsque le Général
Macédonien, Parménion envahit l’Asie Mineure
au printemps de 336, les Perses
durent mettre plus de troupes que nécessaire pour repousser les intrus, Pixodaros ne pouvant pas
contrôler toute la Carie.
Il dut affermir sa légitimité et trouver des alliés. En 339, il tente une approche diplomatique avec
les Macédoniens en mariant sa fille à
Philippe III Arrhidée (323-317)
le deuxième fils du Roi de Macédoine,
Philippe II (359-336),
mais son projet fut contrecarré par
Alexandre le Grand (336-323)
et l’alliance fut annulée.
À l’automne de 336,
Alexandre le Grand succéda à son père et, au mois de Mai 334, son armée écrasa les
Perses sur les rives du Granique, il
poursuivit alors vers le Sud et il rejoignit Parménion, où les cités de
Sardes
en Lydie et Milet furent prises. Plus ou moins à la
même époque Pixodaros mourut. Il avait proposé sa même fille à Orontopatès (ou Rhoontopates) un proche du Roi
Perse,
Darius III Codoman (336-330).
On ne sait pas quand eut lieu le mariage, probablement avant 334, car si Pixodaros était mort sans successeur le Roi
Darius III pouvait simplement
reconnaître Ada et recréé une
Carie forte, le fait qu’il ne le fit pas, suggère qu’Orontopatès
(ou Rhoontopates) était déjà devenu un membre
de la dynastie et avait une légitimité au trône. Pour
Alexandre il fallait prendre la
Carie,
il s’allia alors avec Ada et reçut la reddition de la forteresse d’Alinda. Elle le reconnut comme son suzerain et
Alexandre la confirma dans son rôle
de Reine/Satrape.
Tête d’Apollon – Mausolée – v.350 av.J.C – British Museum
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Malheureusement, il restait encore à saisir sa capitale et Halicarnasse
n’était pas une ville facile à prendre. Ses murs avaient été construits par
Mausole et conçus pour repousser des attaques importantes, même celles
avec des catapultes. En outre, Orontopatès (ou Rhoontopates) employait des mercenaires
Grecs, commandés par le Général
Memnon de Rhodes
(v.380-333) l’un des meilleurs
Généraux de l’armée du Roi Darius III.
La garnison de la ville était également préparée pour faire face à des attaques surprises. Au cours d’un des assauts
d’Alexandre
sur le mur Nord, les soldats ennemis se précipitèrent à partir de la porte Myndos (ou Myndus) pour attaquer le flanc droit
Macédonien. La discipline des anciens
combattants de l’armée d’Alexandre
empêcha de justesse une catastrophe. À l’automne 334,
Alexandre n’était toujours pas en
mesure de prendre la ville.
Une autre raison importante pour le
Macédonien de l’absence de succès est le fait
qu’il ne possédait pas de marine, tandis que les
Perses pouvaient renforcer Halicarnasse par la mer quand ils le voulaient. Affamer la ville était donc impossible et
Alexandre regretta vite sa
décision d’attaquer la cité. Toutefois, les
Macédoniens furent tout de même en mesure de prendre l’acropole (une des
trois forteresses de la cité, sur la colline), ce qui se présentait
comme une victoire suffisante pour aller de l’avant.
Memnon se retira dans une forteresse en amont.
Avant la retraite, il ordonna d’incendier la ville. Le
Mausolée échappa toutefois aux flammes.
Alexandre laissa alors une garnison
chargée de poursuivre le blocus de la dernière citadelle. Celle-ci se rendit après une année.
Quand à Orontopatès (ou Rhoontopates) ce qu’il devint n’est enregistré nulle part. Ada semble être
restée Reine/Satrape de Carie jusqu’en 326. Selon les archéologues Turcs, son
tombeau a été découvert et ses vestiges et ses os sont exposés au musée archéologique de Bodrum.
Halicarnasse ne va jamais totalement récupérer de la catastrophe de l’état de siège et Cicéron
(Homme d’État Romain et un auteur Latin, 106-43) la décrivit comme presque déserte. L’artiste baroque Johann Elias Ridinger
dépeint les diverses étapes du siège et la prise de la place dans une immense gravure sur cuivre. Après Ada
et la mort d’Alexandre
le Grand, la Carie fut contestée par ses successeurs.
Halicarnasse fut d’abord dirigée par le Roi de
Macédoine,
Antigonos I Monophtalmos (306–301),
puis en 301, par le Roi de Thrace
Lysimaque
(322-281), puis passa sous la domination des Rois
Séleucides. Toutefois, lorsque la
guerre éclata entre le Roi
Antiochos III le Grand
(223-187) et de la République Romaine, Halicarnasse fut en mesure de poursuivre une politique pro-Romaine.
Elle fut un court temps la possession du Roi de
Macédoine,
Philippe V (221-179).
Amazone à cheval frappant un Grec et à droite,
Grec attaquant une amazone tombée à terre –
Frise des amazones du Mausolée
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Après cela, bien que relativement indépendante, la ville appartint désormais au monde
Romain et au début des premier siècle avant notre ère, elle devint une cible naturelle pour l’ennemi de Rome, le Roi du
Pont,
Mithridate VI (120-63) et pour les
pirates Ciliciens. En 58, la ville fut annexée et fit partie de l’Empire Romain.
Au cours de la guerre civile Romaine, elle soutint Jules César et son type de politique suivit à l’égard des Juifs. Enfin,
en 129 ap.J.C, elle fut rattachée à la province Romaine d’Asie avant d’être annexée par l’Empire Byzantin. Les historiens
Grecs :
Hérodote
(v.484-v.425) et Denys (Denys d’Halicarnasse, 54 av.J.C-8 ap.J.C) sont originaires de la cité.
Le Mausolée d’Halicarnasse
Le mausolée (En
Grec :
ὁ Τάφος τοῦ
Μαυσσώλου ou
τὸ Μαυσσώλειον
Ἁλικαρνασσεύς ou
τὸ Μαυσ (σ) ωλ (λ)
εῖον τοῦ
Ἁλικαρνασσοῦ,
ho tou Taphos Maussôllou, à Maussôleíon Halikarnasseús, à Mausoleion tou Halikarnassoû
“La tombe de Maussollos”, en Latin : Sepulcrum Mausoli Halicarnasense Mausolée Halicarnasense) est selon Vitruve
(Architecte Romain, Ier siècle av.J.C), commencé par Mausole lui-même
qui fit entreprendre la construction de son tombeau. Par contre
Strabon (Géographe
Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C),
Pausanias (Géographe
Grec, v.115-v.180) ou Pline l’Ancien
(Naturaliste, écrivain latin, Ier siècle ap.J.C. qui a laissé une description
très complète sur le Mausolée), prétendent que ce fut sa sœur et veuve,
Artémise II qui décida de construire un monument exceptionnel
en l’honneur de son époux. Cependant, comme elle ne règne que pendant deux ans après lui, il est très probable que
le monument est été commencé du vivant du Roi pour être terminé en 350, mais on ne sait pas par qui il fut
achevé, la Reine étant morte en 351. Certains spécialistes optent pour le frère de Mausole, d’autres pour
Alexandre le Grand (336-323), la question reste sans réponse.
Ce qui est presque sur, selon les historiens de l’époque, c’est que le Mausolée a longtemps fasciné ses visiteurs par sa
beauté. Les plus grands artistes contemporains collaborèrent à sa construction et à son
embellissement même bien après sa finition : Les architectes
Grecs Scopas (v.420-330), Pythis
(ou Pytheos ou Pythius), qui était l’un des plus réputé de cette époque et Satyros (ou Satyrus), les sculpteurs
Grecs Bryaxis (v.350-v.290), Léocharès
(v.380-v.320), Timothée (Timothéos) etc… Le Mausolée resta en bon état,
jusqu’à ce qu’un tremblement de terre l’endommage au XIIe siècle et il tomba en ruine, laissé à l’abandon. Au début du XVe
siècle, les Hospitaliers, des chevaliers de Saint Jean de Malte, qui avaient envahi la région, construisirent un
château (Le château Saint Pierre) avec les pierres restantes du Mausolée.
Aujourd’hui, reste le château, le Mausolée a disparu, sauf ses fondations et on peut distinguer les pierres
en marbres qui ont appartenu au monument funéraire. Au XIXe siècle, l’emplacement du mausolée a été fouillé et a permis
de sauver des bas-reliefs et des statues qui ont été envoyés au British Museum où l’on peut les admirer aujourd’hui et
se faire une idée objective de la forme et de l’apparence que pouvait avoir ce monument. Il était de forme
rectangulaire, faisait 45 m. de haut et était entourée d’une enceinte sacrée ouverte à l’Est par un propylée
(Porte d’entrée d’un sanctuaire). La construction était érigée sur plusieurs niveaux.
Au premier niveau, un podium en escaliers, sur lequel se trouvaient la chambre funéraire et le sarcophage,
était entouré de 36 colonnes. Au dessus la colonnade supportait un toit en forme de pyramide de 24 degrés. Au sommet de
cette pyramide se trouvait une statue d’un quadrige (Chariot tiré par quatre chevaux) en marbre.
La beauté du Mausolée résidait dans ses décorations et ses statues qui ornaient son extérieur.
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