Quelques Rois Importants :
Amenhotep I
1525/24 – 1504
 

Nous avons besoin de vous

….Retour à la XVIIIe dynastie

 

 
Sommaire
 

▪  Sa titulature
▪  Sa durée de règne
▪  Son origine
▪  Son règne
▪  Ses constructions
▪  Ses sépultures
▪  Sa famille
▪  Bibliographie

 

Statuette d’Amenhotep I –
Musée du Louvre
            DATES  de  RÈGNE
        1525/24-1504
D.Arnold, J.Malek, S.Quirke, I.Shaw,
J.von Beckerath
1551-1524  P.A.Clayton, P.A.Piccione,
E.F.Wente
1545-1525  D.B.Redford
1529-1509  R.A.Parker
1529-1508/5  A.Eggebrecht
1527-1506  E.Hornung
1526-1506  N.Grimal
1524-1503  A.M.Dodson
1517-   ?    F.Maruéjol
1515-1494  C.Aldred, J.Kinnaer
1514-1493  R.Krauss, W.J.Murnane
P.Vernus, J.Yoyotte
1508-1484  D.Sitek
1504-1483  H.W.Helck

 

Sa titulature
  • Hr kA-wa.f-tAw
  • nbti aA nrw, wa.f-tAw
  • bik nbw wAH-rnpwt
  • Dsr-kA-ra
  • imn-Htp(w) HqA-wAst , imn-Htpw
     
  • Amenôphis  ou  Amenôphthis  ou  Amôphis  (Manéthon)

 

Nom d’Horus Horus Kaouâftaou
(Horus Taureau qui fait plier les terres)
Hr kA-wa.f-tAw
Nom de Nebty Nebty Âanérou
(Les deux Dames, grande est la crainte [qu’elles inspirent])
nbti aA nrw
Nom d’Horus d’or Bik Nebou Ouahrenpout
(Le Faucon d’or, dont les années sont durables)
bik nbw wAH rnpwt
Nom de Roi
Abydos 67
Djoserkarê
(Le ka de Rê est inaccessible) ou
(Saint est le Ka de Rê)

Dsr-kA-ra
Nom de naissance Amenhotep
(Amon est satisfait)
imn-Htp(w)

 


 

Amenhotep I –
Museum of Fine Arts, Boston

Sa durée de règne

 
   Amenhotep I (ou Amenôphis I pour les Grecs) est le deuxième Roi de la XVIIIe dynastie. Manéthon l’appelle Amenôphthis (Africanus) ou Amôphis (Eusebius) Amenôphis (Flavius Josèphe) et lui compte 21 ans de règne (Eusebius) ou 24 (Africanus) ou 20 ans et 7 mois (Flavius Josèphe). Le décompte de Manéthon sur son règne semble juste et est retenu par la majorité des égyptologues, cependant avec des différences importantes de datation (voir ci-dessus). Dans la 9e année de règne d’Amenhotep I, le 9e jour du 3e mois de la saison Shemou, aurait été observé un lever héliaque de l’étoile Sothis (ou Sirius, Sothis est le nom Grec de la Déesse Égyptienne, Sopdet ou Sôpdit), qui a lieu le 19 juillet selon le calendrier actuel.
 
   Les astronomes modernes ont calculé que la date peut différer en fonction d’où l’observation a été faite par exemple de Memphis, d’Héliopolis ou de Thèbes. Nicolas Grimal, entre autres, pensent que si l’observation a été faite de Thèbes, elle ne peut avoir eu lieu qu’en 1517. Ce choix est généralement accepté comme correcte, puisque Thèbes était la capitale du début XVIIIe dynastie. D’où, il en découle une date de prise de pouvoir pour Amenhotep I en 1526. Si l’observation a été faite de Memphis ou d’Héliopolis, elle ne peut avoir eu lieu qu’en 1537, d’où une prise de pouvoir en 1546.
 
   Les données de Manéthon sur la durée du règne du Roi, sont confirmées par des informations dans un passage autobiographie trouvé dans le tombeau d’un nommé Amenemhat. Selon Donald Bruce Redford, cette personne indique explicitement qu’il a servi sous tout le règne d’Amenhotep I, pendant 21 ans. Ainsi, dans la chronologie haute de ses dates de règne, sont données : de 1546 à 1526 et, dans la chronologie basse : d’environ 1526 à 1506 ou 1525 à 1504.

 

Son origine

 
   Amenhotep I est le fils d’Ahmès I (ou Ahmôsis) et de la Reine Ahmès-Néfertari I. Il semble monter jeune sur le trône, comme son père vers l’âge de dix ans (Christian Leblanc dit environ sept ans), ces deux frères aînés étant décédés. Le dernier, Ahmès-Ânkh (ou Ahmosé-Ânkh), selon Edward Frank Wente, entre la 17e et la 22e année de règne d’Ahmès I. Selon Ian Shaw et Paul T.Nicholson, c’est sa mère qui prendra la fonction de Régente pour un certain temps. Ce fait est attesté parce que sa mère et lui sont crédités de l’ouverture du village des artisans de Deir el-Médineh. Toujours Leblanc pense que ce fut en l’an 22 d’Ahmès I, après la mort de son frère, Amenhotep I accéda à la qualité de Prince héritier. Cet égyptologue situe la naissance du Roi entre l’an 16 et l’an 19 de son père.

 


 

Bas-relief d’Amenhotep I à Karnak –
Brooklyn Museum

Son règne

 
   Nous possédons très peu de documents contemporains du règne d’Amenhotep I. Cependant il reste quand même possible d’en extraire une chronologie avec une certaine cohérence. Pour cela, les chercheurs s’appuient, en grande partie sur deux textes : L’autobiographie du soldat Ahmès, fils d’Abana, qu’il a fait graver sur les murs de son tombeau (EK5) à El Kab et, dans la même ville, celle gravée dans la tombe (EK2) d’Ahmès-Pennekhbet, un autre soldat qui se couvrit de gloire dans la campagne militaire Nubienne sous le règne d’Amenhotep I et qui fini sa carrière comme tuteur de la Reine Hatchepsout, puis "Père nourricier" de sa fille Néferourê. Lors de sa prise de pouvoir Amenhotep I est encore très jeune et il hérite d’un grand royaume formé par les conquêtes militaires de son père. Sa mère, va assurer la corégence quelques temps et saura préserver ce capital. Seul au pouvoir Amenhotep I poursuit la politique de restauration de son père.
 
   Les deux textes autobiographiques nous indiquent une campagne en Nubie. Selon Nicolas Grimal il est fort probable qu’il s’agisse de la même. En l’an 7/8 de son règne, le Roi doit faire face à une révolte en Nubie. Amenhotep I lance alors une campagne pour mater la rébellion. Il en profite pour étendre sa domination jusqu’à la deuxième cataracte. Son armée aurait même poussée jusqu’à la quatrième cataracte et battu le peuple des Iounou Sétiou (ou Iountyou Setyou "les archers nubiens") Selon Ian Shaw et Paul T.Nicholson, le souverain fait construire un temple sur l’île de Saï, proclamant la domination Égyptiennes sur cette région. Il place à la tête des "Terres étrangères du Sud", Tourê (ou Touri ou Turi), le commandant de la forteresse de Bouhen, qui aura plus tard le titre de "Fils royal de Kouch".


Amenhotep I –
Musée du Louvre

 
   Amenhotep I aurait pu faire une campagne en Libye, sûrement avant la Nubie, car selon Thomas Garnet Henry James et William Christopher Hayes, une autre inscription dans le tombeau d’ Ahmès-Pennekhbet, indique une campagne à Lamu dans le pays Kehek. Malheureusement nous n’avons pas encore à ce jour situé cette région. Il était de tradition de penser que ce Kehek faisait référence à une tribu Libyenne, les Qeheq, et il a donc été extrapolé que ces derniers avaient profité de la mort d’Ahmès I pour envahir l’Ouest du Delta. Toutefois, avant d’entériner cette proposition, il convient de signaler que la situation géographique de Kehek demeure toujours inconnue. Il ne s’agit peut-être donc pas de la Libye.
 
   Toujours selon James et Hayes, il faut peut-être y voir le désert occidental et ses oasis, qui avaient été perdus au cours de la Deuxième Période Intermédiaire et dont on sait que, déjà sous Kamosé, ils avaient fait l’objet d’attaques de la part des Égyptiens et qu’ils finirent par tomber justement sous le règne d’Amenhotep I. Comme le précise Nicolas Grimal, une stèle portant une inscription, où il y est fait référence au "Prince Gouverneur de l’Oasis", confirme le retour de la domination Égyptienne sur cette région.
 
   La Nubie maté, selon James Henry Breasted, le Roi se serait tourné ver la Syrie. Il repose sa théorie sur la découverte de la stèle du tombeau de Thoutmôsis I, qui nous informe qu’Amenhotep I aurait mené campagne jusqu’à Qatna (Aujourd’hui au site de Tell-el-Mishrife), sans rencontrer aucune résistance. Il n’existe pas de preuve qu’il ait pris la ville. Il faut préciser qu’aucun document contemporain ne vient étayer cette affirmation avec certitude, bien que dans un des possibles tombeaux du Roi, il est fait référence à une ville au nom Qedmi, située quelque part en Canaan. Breasted y voit là la confirmation du Nom de Qatna. Selon Thomas Garnet Henry James, on a retrouvé dans le tombeau du dénommé Amenemhat une information selon laquelle, sous le règne d’Amenhotep I, le Mitanni aurait commencé à contester la présence Égyptienne à proximité de l’Euphrate.
 


 

Fresque montrant Amenhotep I
Ägyptisches Museum – Berlin

   Sous le règne d’Amenhotep l’Égypte connaît un épanouissement culturel et économique. C’est à cette époque que l’horloge à eau aurait été inventée. La littérature profite aussi de cet essor avec notamment deux œuvres importantes écrites au cours de cette période : Le Livre de l’Amdouat. C’est un des plus importants textes funéraires du Nouvel Empire. Nicolas Grimal pensent qu’il a trouvé sa forme définitive pendant le règne d’Amenhotep I, car il apparaît pour la première fois dans la tombe de Thoutmôsis I.
 
   La deuxième œuvre littéraire est le Papyrus Ebers. Ce dernier amène une polémique entre les spécialistes sur sa datation qui traditionnellement est attribuée à la période du règne d’Amenhotep I. C’est un des plus anciens documents traitant de problèmes médicaux. Il comprend un large éventail de descriptions de maladies avec leurs symptômes, diagnostics et traitements. C’est la datation de Karl Richard Lepsius, le premier à avoir étudié le Papyrus, qui servait de référence. Le dernier représentant de sa thèse a été Kenneth Anderson Kitchen. Cependant, des études récentes ont montré que le dossier médical a probablement été écrit plusieurs décennies avant, soit sous le règne du Roi Ahmès I (ou Ahmôsis) et qu’il représente, en plus, une copie de documents plus anciens.
 
   On a connaissance de quelques fonctionnaires qui servirent sous son règne : Seni (Snj) qui était Gouverneur de la ville de Thèbes ; Inéni (Jnnj) qui était contrôleur des constructions ; Min-Monthou (Mjn-Mntw) et Parennéfer (PA-rn-nfr) qui étaient Grand-Prêtre d’Amon ; Jammou (ou Jammu JAmw) qui était trésorier en chef et un certain Ouah (ou Wah) qui était Maître d’hôtel à la cour et intendant royal. Sa momie a été trouvée dans la tombe TT22 de Sheikh Abd el-Gourna.

 


 

La Chapelle d’albâtre "le Menmenou"
d’Amenhotep I – Karnak

     Ses constructions

 
   Amenhotep I va être novateur en matière d’architecture et son activité de bâtisseur va être importante, mais assez tardive dans son règne. Il est le premier à séparer sa sépulture du temple funéraire et va laisser un grand nombre de monuments et de statues. On lui attribue la construction ou reconstruction et l’agrandissement de beaucoup de temples : À Karnak, où il commence à la Chapelle d’albâtre "le Menmenou" et où, selon James Henry Breasted, il demande à son architecte Inéni d’agrandir le temple et d’ajouter un certain nombre d’autres bâtiments ; à Deir el-Bahari et Dra Abou el-Naga, nécropoles Thébaines sur la rive occidentale du Nil, où il érige des petits sanctuaires ; à El Kab, où il fait construire un temple dédié à la Déesse Nekhbet ; à Abydos, où il fait bâtir une chapelle pour son père dans le temple d’Osiris. En dehors de l’Égypte on trouve des constructions : En Nubie, à El-Chadim et un temple sur l’île de Saï et dans le Sinaï, à Serabit el-Chadil, où il érige un temple dédié à la Déesse Hathor.
 

Ses sépultures

 
   Amenhotep I sera le premier Roi à séparer sa tombe de son temple funéraire. Son tombeau n’a pu être identifié avec certitude, même l’indication donnée par le Papyrus Abbott, qui parle d’un lieu comme étant "au Nord du Jardin de la Maison d’Amenhotep" ne permet pas de le localiser de façon précise. Il est toutefois certain qu’il se trouve dans la nécropole de Dra Abou el-Naga (tombeau ANB), sur la rive occidentale de Thèbes. Selon Betsy Morrell Bryan, les vestiges de son temple sont très probablement situés à l’extrême Nord de la nécropole de Deir el-Bahari. On lui attribue aussi le tombeau KV39 dans la vallée des Rois, découvert en 1900 par Boutros Andraos qui commence immédiatement les premières excavations. Il est ensuite visité par Howard Carter, en 1916 et fouillé une nouvelle fois par John Rose en 1989 et 1991-1994, puis dernièrement par Ian Buckley qui en dresse aussi la cartographie. C’est l’égyptologue Arthur Edward Pearse Brome Weigall qui a avancé la première fois que KV39 était le tombeau d’Amenhotep I. Les avis des spécialistes sont très partagés et aujourd’hui encore rien ne vient confirmer avec exactitude cette théorie.
 
   La grande majorité des spécialistes avancent qu’Amenhotep I serait mort dans sa 40e année. Christian Leblanc nous dit que les investigations radiographiques effectuées sur la momie par James Edouard Harris et Edward Frank Wente confirmeraient que le Roi n’est pas mort à un âge avancé, il situe celui-ci entre 25 et 35 ans ?. Il précise qu’il ne devait pas avoir atteint sa trentième année puisque aucun jubilé ne lui est reconnu. Sa momie, qui n’avait pas été détériorée et son cercueil, ont été retrouvés dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari et sont exposés au musée Égyptien du Caire, avec la momie de son épouse. Amenhotep I et la Reine-mère Ahmès-Néfertari I ont fait l’objet d’un culte important pendant tout le Nouvel Empire. Ils étaient les protecteurs de la Nécropole et de la communauté des artisans de Deir el-Médineh.

 


 

Buste colossal fragmentaire
d’Ahmès-Méritamon
– British Museum

Sa famille

 
   Quatre noms d’épouses différents sont attribués à Amenhotep I en fonction des égyptologues, les sources sont incertaines et ne font pas l’unanimité. Comme on le voit cette partie de la généalogie de la dynastie est encore très floue :
 
Ahmès-Méritamon (ou Meritamun ou Ahmosé-Mérytamon – JaH ms Mrjt Jmn – "Le Dieu lune (Iâh) l’a engendré, bien-aimée d’Amon"), sa sœur, qui sera sa Grande Épouse Royale. C’est la seule qui est attestée par la majorité des égyptologues. La tombe DB358 (ou TT358) de Deir el-Bahari lui est attribuée, mais sa momie à été retrouvée avec celle de son père dans la cachette de la tombe DB320, découverte en 1881. (Pour ses titres voir à Ahmès-Méritamon). Elle lui donne (peut-être ?) une fille :

Ahmès, qui selon une grande majorité d’égyptologues, dont Claire Lalouette et Nicolas Grimal, sera une des épouses de Thoutmôsis I. Les sources et documentations concernant Ahmès sont très rares et incertaines. Il y a un grand débat entre les spécialistes sur son origine. Certains la donnent comme la fille d’Amenhotep I et de la Reine Ahmès-Méritamon, d’autres, comme Edward Bleiberg, comme sa sœur ou demi-sœur, fille d’Ahmès I (ou Ahmôsis), bien qu’il semble qu’elle n’est jamais porté le titre de Fille du Roi (s3T-nswt).

 
Iâh-Hotep III (ou Aahotep ou Ahhotep – JaH Htp“Le Dieu-lune (Iâh) est satisfait” ou “La paix du Dieu-lune (Iâh)”) qui, selon de nombreux spécialistes, serait sa sœur. Certains égyptologues pensent qu’il y a confusion avec la Iâh-Hotep II épouse de Kamosé (1553-1550). D’autres, comme Nicolas Grimal et Claude Vandersleyen (qui s’est rétracté par la suite) confirment cette Iâh-Hotep III comme épouse d’Amenhotep I. Cela reste la thèse retenue aujourd’hui par le plus grand nombre.

Selon Grimal, entre autres, elle lui donne un fils :

Aménémès (ou Amenemhat), qui mourut en bas âge et dont les restes ont été retrouvés dans la cachette de Deir el-Bahari.

 
• Selon Edward Bleiberg et Suzanne Ratié, une autre femme, au nom de Satkamosé (ou Satkamès), lui serait attestée sur une stèle datant de la XIXe dynastie, mais il y a là sûrement confusion avec Ahmès-Satkamosé (ou Satkamès ou Sitkamose  – JaH ms SAt kA ms), une autre des épouses de son père. Cette petite stèle en calcaire fut découverte par Georges Daressy en 1899, lors du dégagement de la salle hypostyle du Ramesseum. Elle représente Ahmès-Satkamosé en compagnie d’Amenhotep I, c’est sur cette seule base que les égyptologues avaient suggérer qu’elle fut une épouse d’Amenhotep I.


 

Séniséneb dans une chapelle
de la terrasse supérieure du
Temple à Der el-Bahari

 
• Enfin, certains égyptologies, dont Claire Lalouette et Christian Leblanc, avancent qu’il existe des preuves comme quoi une femme au nom de Séniséneb (ou Senseneb ou Seni-Seneb – Snj snb) aurait eu le titre de Mère du Roi (mwt-nswt). Elle est en effet citée, voire représentée, sur quelques monuments avec ce titre. Dès la première année du règne de Thoutmôsis I cette dignité lui est reconnue sur une stèle à Bouhen, annonçant le couronnement de ce dernier. Elle aurait été une concubine d’Amenhotep I et pourrait être la mère de Thoutmôsis I, voire selon Leblanc également celle d’Ahmès. Suzanne Ratié donne cette Séniséneb comme une épouse secondaire d’Amenhotep I, mais il n’existe aucune preuve de cette union.
 
  La seule image que l’on en connaisse est celle d’un relief qui orne la niche d’une chapelle localisée au Nord du complexe solaire sur la terrasse supérieure du temple de Deir el-Bahari. Elle y apparait debout derrière Thoutmôsis I qui procède à une consécration d’offrandes pour le Dieu Anubis. Elle porte pour cette circonstance le titre de Maîtresse [Souveraine] des Deux Terres (Hnwt t3wy). Elle porte la “dépouille de vautour”, réservée normalement aux Mères du Roi. Tout ceci est-il suffisant pour justifier le fait qu’elle fut la mère de Thoutmôsis I, le débat reste ouvert.
 
   Amenhotep I meurt sans laisser d’héritier mâle issu d’une épouse légitime. À sa mort, la succession passe à Thoutmôsis I qui, selon d’autres spécialistes, est le fils de son frère, Ahmès-Sipair (oui Ahmosé Sipair) et de Séniséneb. Beaucoup d’égyptologues, dont Claire Lalouette et Nicolas Grimal, avancent donc que Thoutmôsis I n’a aucun lien avec la famille royale et qu’il succède à Amenhotep I en épousant Ahmès, sa sœur ou demi-sœur ?. Cette idée remporte un large consensus, mais faute de plus de preuves aujourd’hui il convient de rester prudent et de garder toutes les théories.
 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
 
Hartwig Altenmüller :
Amenophis I. als Mittler, pp : 1-7, MDAIK 37, Philipp Von Zabern Verlag, Mainz, 1981.
Edward Bleiberg :
Amenhotep I, p : 71, The Oxford Encyclopedia of Ancient Egypt, Ed. Donald Redford. Vol. 1, Oxford University Press, 2001.
James Henry Breasted
Ancient records of Egypt : Historical documents from the earliest times to the Persian conquest, Vol.1, The first to the seventeenth dynasties, C. Scribner’s Sons 1905 – The University of Chicago press, Chicago, 1906, 1907 et (posthume) 1962 – Simon Publications, Décembre 1937 – University of Illinois Press, Mai 2001. 
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, Avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et 1995.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010.
Dennis C.Forbes :
Imperial lives : Illustrated biographies of significant new kingdom Egyptians. v. 1. The late 17th dynasty through Thutmose IV, KMT Communications, Sebastopol, Janvier 2005.
Henri Gauthier :
De la XIIIe à la fin de la XVIIIe dynastie, MIFAO 18, IFAO, Le Caire, 1910-1912.
Michel Gitton :
Les divines épouses de la XVIIIe dynastie, N°61, Centre de recherches d’histoire ancienne, N°306, Annales littéraires de l’université de Besançon, Les Belles-Lettres, Paris, 1984 et 1989.
Andrew H.Gordon :
A Glass Bead of Ahmose and Amenhotep I, pp : 296, JNES 41, N°4, Chicago, Octobre 1982.
Jean-Claude Goyon et Mohamed A.El-Bialy :
Les Reines et Princesses de la XVIIIe dynastie a Thèbes-Ouest, Atelier national de reproduction des thèses, Lille, 2005.
Nicolas Grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris, Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994.
Erik Hornung, Rolf Krauss et David Warburton :
Handbook of ancient egyptian chronology, Handbook of Oriental Studies : Section 1, the Near & Middle East, illustrated edition, Brill Academic Pubishers, Leiden, Décembre 2005 et Octobre 2006.
William Christopher Hayes et Thomas Garnet Henry James :
Egypt : From the expulsion of the Hyksos to Amenophis I, Cambridge Ancient History, Revised Edition, Cambridge University Press, 1965.
Kenneth Anderson Kitchen :
Further notes on New Kingdom chronology and history, pp : 313-324, Chronique d’Egypte 63, 1968.
Christian Leblanc :
Reines du Nil au Nouvel Empire, Bibliothèque des introuvables, Juillet 2010.
William Joseph Murnane :
Ancient Egyptian Coregencies, Studies in Ancient Oriental Civilization 40, The Oriental Institute of the University of Chicago, 1977.
Donald Bruce Redford :
History and chronology of the 18th dynasty of Egypt : Seven studies, Toronto University Press, 1967 et Mars 1968.
Egypt, Canaan and Israel in ancient times, Princeton university press, Princeton, Juillet 1992 et Septembre 1993.
Franz-Jürgen Schmitz :
Amenophis I : Versuch einer darstellung der regierungszeit eines ägyptischen herrschers der frühen 18. Dynastie, Hildesheim verlag, Gerstenberg, 1978.
Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Ian Shaw :
The Oxford history of ancient Egypt, Oxford University Press, Collection : Oxford Illustrated Histories, New York, Mars 2000, Mars 2002 et Octobre 2003.
Ian Shaw et Paul T.Nicholson :
The Dictionary of Ancient Egypt, Harry N. Abrams, Inc. 1995.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronique des Reines d’Égypte, Des origines à la mort de Cléopâtre, Collection : Essais Sciences, Actes Sud, Juillet 2008.
Jürgen Von Beckerath :
Chronologic des pharaonischen Ägypten : Die zeitbestimmung der ägyptischen geschichte von der vorzeit bis 332v. Chr., Münchener Universitaätsschriften, MÄS 46, Philipp von Zabern, Mainz, Janvier 1997.

 

….Retour à la XVIIIe dynastie

 

 

 
Pour voir correctement les translittérations des titulatures des Rois,
vous pouvez télécharger et installer la police de caractère jointe.
  Copyright © Antikforever.com