Le site
Dra Abou el-Naga (ou Dra Abu el-Naggah ou Dra Abu el-Naga) est une des nécropoles de
Thèbes sur la rive occidentale du Nil.
Elle se situe en face de la ville moderne de Louxor et est touchée au Nord par la nécropole
d’El-Tarif et aux Sud par les nécropoles de
Deir el-Bahari et
El-Assasif.
Elle comprend : Surtout la nécropole du
Moyen Empire (2022-1650), avec les tombes des Rois, des Reines et leurs familles de
la XVIIe dynastie (1625-1549)
les tombes des Prêtres et des employés de l’administration des
XVIIIe (1549-1295)
XIXe (1295-1186) et
XXe dynastie (1186-1069) sur le versant de la montagne.
Elle fut employée comme lieu de sépulture, presque sans interruption, jusqu’aux périodes Coptes et Chrétiennes.
La position approximative des sépultures et le nom de leurs propriétaires nous est connus d’après le papyrus Abbott.
Tombeau TT 255 de Roy
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Le site fut excavé, de 1921 à 1923, par Clarence Fisher. Son équipe travailla surtout
dans les tombeaux des fonctionnaires du
Nouvel Empire. En 1967 les fouilles continuèrent avec Lanny Bell, qui se concentra sur l’enregistrement épigraphique
et la conservation des tombeaux de la XIXe dynastie (1295-1186).
La recherche archéologique recommença en 2001 en coopération avec l’université de Ludwig-Maximilian, Munich (DFG-Projet).
Dra Abou el-Naga contient 81 tombeaux creusés dans la roche.
Les principales tombes privées :
▪ La tombe (TT11) de Djehouty. Il fut Gardien du trésor royal et de
son fonctionnement au cours de la XVIIIe dynastie
(1549-1295), sous le règne de la Reine
Hatchepsout (1479-1457). Le tombeau est situé à proximité de TT12, Relié à lui par un troisième tombeau, TT399.
Des fouilles récentes ont permis de mettre au jour une sépulture, datant du
Moyen Empire (2022-1650), d’un homme connu sous
le nom de Iker. Une mission de fouilles Espagnole a découvert une seconde chambre funéraire. La chambre est décorée sur
deux de ses murs, pour la plupart des textes du
Livre des Morts. Une image de la Déesse
Nout orne le plafond.
▪ La tombe (TT13) de Shouroy. Il fut
Chef des porteurs de Braseros d’Amon et sa femme Ouret-Néferet était Chanteuse
d’Amon.
Ils vécurent lors de la XIXe (1295-1186)
et XXe dynastie (1186-1069).
Nous ne savons pas grand chose sur leur vie. La tombe, qui comporte deux salles, est de taille moyenne. Elle est construite
comme à la coutumière pour les tombes Thébaines en forme de T.
Elle est inachevée et une grande partie de son revêtement et imagerie ont disparu. Ce qui a résisté au temps a fait l’objet d’une
restauration en 2002. La décoration est peinte sur enduit blanc bleuté avec une qualité d’exécution assez moyenne. Sur les parois
du couloir d’entrée Shouroy et son épouse sont représentés mais il ne reste aujourd’hui que la moitié supérieure de leurs corps.
Sur la paroi gauche on peut voir une femme, dont les traits n’ont été qu’esquissés en peinture rouge, qui tient un sistre hathorique.
Première salle de la tombe de Shouroy
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Dans la première salle, le plafond est très bien conservé. Il est décoré de rectangles qui
comportent des motifs d’étoiles rouges dans des carrés blancs, noirs ou jaunes. Le mur Nord (droite) est divisé en deux registres.
Au-dessus des registres supérieurs on voit une large bande jaune, cernée d’un trait rouge, qui entoure la salle afin de
séparer les registres du plafond. Le registre supérieur commence par une représentation de Shouroy. Il tient dans sa main droite une tige de papyrus et devant lui
se trouve la représentation d’une porte où se tient debout un génie tenant dans sa main gauche un sceptre. Puis, l’image suivante, on voit Shouroy qui porte
dans sa main droite levée un brasero et sa femme en adoration devant une seconde porte. La porte elle-même est divisée en deux registres.
Le couple est ensuite représenté d’une manière identique à la première. Shouroy a le crâne rasé, il porte sur sa poitrine un grand collier
et il est revêtu du pagne de cérémonie. Les deux tables d’offrandes qu’il consacre sont garnies de pains et de légumes.
On peut aussi voir Osiris assis sur un siège qui tient le fouet et le sceptre Heqa ainsi qu’une
représentation des quatre fils d’Horus. Le registre inférieur est lui aussi séparé du registre
supérieur par une épaisse bande jaune. Il est en grande partie détruit. Du côté Ouest, à droite de l’entrée on distingue encore
les vestiges d’une table d’offrandes surmontée de colonnes jaunes. Sur la partie médiane sont seulement conservés deux visages de Shouroy et de son épouse.
Vers le fond de la paroi on reconnaît Shouroy faisant une offrande devant l’effigie de Ré-Horakhty.
Deuxième salle de la tombe de Shouroy
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Le mur Sud (gauche) est lui aussi divisée en deux registres. Le quart du registre supérieur n’a pas été achevé,
les ouvriers ont simplement représenté à l’ocre rouge les contours des scènes. On voit Shouroy et son épouse debout en adoration sollicitant l’entrée dans le
monde de l’au-delà. Devant eux un génie gardien tenant dans ses mains un couteau et un sceptre est représenté debout gardant une porte.
Au-dessus de lui on voit deux yeux Ouadjet. Puis le couple se retrouve devant une autre porte. La femme est
représentée avec une perruque bouclée surmontée d’une fleur de lotus et elle est vêtue d’une robe de lin fin transparente. Cette nouvelle porte est
encore gardée par un génie. L’image suivante, le couple est de nouveau représenté en adoration. Devant eux, une table
d’offrandes est chargées de pains, de viandes, de raisins et de légumes. Le naos, dans
le quel le Dieu Ré-Horakhty siège, auquel le couple fait face, est magnifiquement décoré.
Le registre inférieur est inachevé, avec seulement des silhouettes tracées à l’encre rouge.
Le mur Est a ses deux parties situées de part et d’autre de la porte d’entrée qui représentent le début du voyage des défunts vers le monde
de l’au-delà. À droite de l’entrée, le registre supérieur montre la représentation d’Ouret-Néferet. Elle tient dans une main un vase à libation.
Derrière elle un homme au crâne rasé, peut-être un de ses fils ?, tient dans sa main gauche une tige de papyrus. Du registre inférieur il ne subsistent
que quelques fragments. À gauche de l’entrée, le registre supérieur à ses scènes juste esquissées et le registre
inférieur n’est pas représenté. Le mur Ouest comporte deux parties presque symétriques séparées par une petite zone en linteau au dessus du petit passage
qui conduit à la salle deuxième salle. La décoration commence à partir du quart inférieur, elle se compose de deux
grandes colonnes de hiéroglyphes, doublées par une troisième plus petite qui encadrent la porte. Le coin supérieur gauche du mur comporte en hiéroglyphes
le nom d’Ouret-Néferet, ce qui a permis son identification.
Partie du tableau du mur Sud – 2e salle – TT13
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Un petit corridor, où ne subsistent que quelques esquisses du couple, conduit à la deuxième salle
rectangulaire, dont le plafond possède encore un damier alternant les carrés blancs et jaunes. Les murs Est et Ouest ne furent jamais décorées.
Le mur Nord comporte une niche à peu près en son centre, dont il ne reste des représentations, qu’une scène
montrant deux hommes et une femme faisant des offrandes. À droite de cette niche, une autre scène montre Shouroy et Ouret-Néferet devant
Osiris.
Celui-ci est assis sur son trône et derrière lui on voit les deux Déesses
Isis et Nephtys.
Il est aussi, comme dans l’autre salle, accompagné d’une représentation des quatre fils d’Horus. Le
texte qui accompagne la scène est une invocation à Osiris et
Thot pour Ouret-Néferet. À gauche de la niche, il y a deux registres séparés par une
large bande jaune inscrite. Celui du haut nous présente une pleureuse devant le sarcophage de Shouroy.
Derrière elle un Prêtre va procéder à la cérémonie de l’ouverture de la bouche. Dans le registre du bas, Shouroy est agenouillé et présente
deux braseros devant une représentation de la Déesse Hathor.
Sur le mur Sud, à droite en entrant dans la salle, les scènes sont partiellement conservées. On peut encore distinguer un groupe de Prêtres assis et dessous,
un autre Prêtre debout tenant un grand vase. Un petit morceau de la frise est encore visible avec des représentations
d’Hathor et des inscriptions sur fond jaune. Sur le mur à gauche, un grand tableau, qui décrit la
procession funéraire, est assez bien conservé. Il est divisé en deux registres. Aucun texte ne nous renseigne sur l’identité des personnages qui y sont
représentés. il est possible que ce soit les enfants de Shouroy qui officient.
▪ La tombe (TT15) de Tétiky, fils d’Ahmose. Il fut Maire de
Thèbes sous le règne
d’Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24) au début de la
XVIIIe dynastie. La décoration de cette tombe confirme la poursuite du développement de l’image
royale à cette époque, montrant l’épouse du Roi,
Ahmès-Néfertari I faisant une offrande à la Déesse Hathor.
Elle porte pour la première fois un double Uræus, une image qui deviendra plus tard standard dans l’iconographie royale. Le tombeau fut endommagé par des
pilleurs de tombes et le musée du Louvre a récemment retourné en Égypte plusieurs
sections de la tombe qu’il possédait.
Décorations de la tombe de Roy – TT255
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▪ La tombe (TT16) de Panéhésy (ou Panehsy). Il fut Prophète
d’Amenhotep I de l’esplanade
sous le règne de Ramsès II (1279-1213). Le tombeau
est assez grossièrement taillé dans la roche et le décor est pauvre. Une scène de la barque
d’Amenhotep I a été presque totalement détruite,
mais d’autres scènes montrant Panéhésy et sa femme debout devant
Osiris sont relativement bien conservées.
▪ La tombe (TT148) d’Aménémopet qui fut un descendant d’un des Vizirs de
Toutânkhamon (1336/35-1327). La tombe se situe tout près des tombes de Roy
(TT255) et Shouroy (TT13), au cœur du cimetière de la
XVIIe dynastie et vient d’être ouverte au public.
Aménémopet fut Troisième Prophète d’Amon à Karnak durant
le
règne de Ramsès III (1184-1153), jusqu’à celui de
Ramsès V (1147-1143). Le tombeau fut découvert au XIXe siècle.
Taillé dans une mauvaise roche, le monument a beaucoup souffert. Son architecture en T inversé est classique du
Nouvel Empire (1549 ou 1540-1080) : Une salle transversale, puis une longue
salle se terminant par une chapelle funéraire avec les statues des défunts et l’accès aux caveaux. Le sarcophage, en granit, fut déplacé mais laissé
sur place, car trop difficile à sortir de la tombe.
La tombe a très mal vieilli et les décors ont perdu de leur qualité. Toutefois, la première salle est particulièrement intéressante.
De chaque côté, de grandes statues, taillées dans la roche, représentant le défunt. La qualité des décors est incontestable et le fond blanc
rehausse la luminosité des motifs. Nous retrouvons les traditionnelles scènes de banquets et les différents membres de la famille. Un des décors atypiques de la
tombe est celui d’Aménémopet qui est présenté à Osiris. Ce dernier est assis sur un trône cubique
reposant sur une corbeille, elle-même reposant sur un escalier comme ci-dessus. Les nombreux personnages montrent l’étendue de la famille
du défunt, son l’influence et le pouvoir qu’elle avait à Thèbes.
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Décor de la tombe d’Aménémopet – TT148 |
La seconde salle est malheureusement très dégradée. Le prestigieux ancêtre d’Aménémopet, Ousermontou, Vizir de
Toutânkhamon, était représenté. Dans ce long couloir, nous avions des scènes de
funérailles, telles que la traversée du Nil, ou encore les champs Iarsou (le Paradis Égyptien, les Champs Élysée des Romains). Nous retrouvons près de la
chapelle funéraire, une autre représentation Osiris sur la corbeille et la colline primordiale,
représentation que l’on retrouve fréquemment dans les décors postérieurs, mais pas au
Nouvel Empire. La chapelle funéraire est intéressante par le fait qu’Aménémopet
est à la gauche et à la droite d’Osiris.
▪ La tombe (TT232) de Minmonth et Tharouas (ou Tjeroues). Minmonth fut
Scribe du sceau divin de la trésorerie et Prêtre d’Amon.
Cette tombe est l’une des plus grandes. Elle remonte au début de la
XVIIIe dynastie (1549-1295). Sa façade comporte dix
piliers et deux pilastres décorées. La chambre de base à une longueur de 34 m. et possède en son milieu un long
couloir de 36 m. de longueur qui conduit à une autre chambre avec une niche pour la statue de culte. Il y a aussi un
puits 10 m de profondeur qui mène à une chambre funéraire. La tombe entière n’a pas à ce jour été étudiée systématiquement.
Minmonth est connu par un certain nombre d’objets retrouvés sur le site, dont du mobilier funéraire
avec un vase au nom du Roi Ahmès I, sous lequel Minmonth
devait officier, qui ont été retrouvés en 1863 sur le site de Dra Abou el-Naga. Cependant la provenance exacte des objets
n’est pas connue, il n’est pas certain qu’ils proviennent de sa tombe ?. Il semble toutefois que la
chambre funéraire de TT232 soit l’endroit le plus probable de la provenance. La tombe, lors de la
XXe dynastie fut réutilisée par un certain Tharouas
(ou Tjeroues).
Partie de la salle avec la stèle – TT255
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▪ La tombe (TT255) de Roy, qui fut Scribe Royal.
Il vécut à la fin de la XVIIIe dynastie, sous
le règne d’Horemheb (1323-1295). Le tombeau est petit,
mais bien décoré. Il est constitué d’une seule petite chambre de 1 m. 85 x 4 m. avec une niche. La qualité, les détails
et les couleurs vives de ses peintures, compensent la petitesse de la tombe. Il est précédé par une cour ouverte. C’est
l’un des deux tombeaux de Dra Abou el-Naga qui est ouvert au public. Roy était aussi intendant à la succession du Roi
dans le temple d’Amon.
Sa femme, Nebtaoui (ou Nebettaouy, surnommé Taouy) était une chanteuse d’Amon.
On ne sait pas si le couple avait des enfants.
Le tombeau est connu depuis 1822, et a été documenté à l’époque par la Mission Hay du British Museum. Son orientation se trouve Sud-est. Ses
murs ne sont pas planes et les surfaces sont assez grossièrement taillées. Les représentations sont appliquées sur un mortier de ciment qui comble les
irrégularités des murs et du plafond. Les hiéroglyphes sont pour la plupart en noir sur une base d’or blanc ou jaune. Les colonnes de hiéroglyphes sont séparés
par d’épaisses lignes verticales rouges. Bien que petite, la tombe de Roy a un plafond joliment décoré, orné de motifs géométriques.
D’autres décorations dans le tombeau sont d’un style informel. Dans la tombe, il y a quatre
registres représentés sur la paroi avant. Dans le registre supérieur, un fonctionnaire apporte des jarres scellées à
Roy et sa femme. Le second registre est habituel et représente deux bovins travaillant au laboure d’un champ.
À leur gauche se dresse un homme debout, avec un enfant, sous un arbre grossièrement dessiné, peut être un sycomore ?.
Une bouteille d’eau et un panier repas ont été attachés aux branches de l’arbre.
Dans le registre suivant, en bas, un ouvrier laboure un champ et derrière lui,
un autre homme ensemence.
Décoration de la tombe de Roy – TT255
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Enfin, dans le registre inférieur on voit un contremaître dans un costume blanc
supervisant une femme et deux hommes lors de la récolte de lin, mais cette scène est maintenant en grande partie détruite. Vers la gauche, sur le mur Sud,
on trouve dans le registre supérieur, cinq scènes du
Livre des Portes. Dans le registre inférieur on trouve une
représentation de la procession funéraire de Roy. Bien que ce genre de décoration fut un standard, Roy est bien peint et les détails des visages des
endeuillés sont afficher avec une grande variété d’émotions. À gauche de cela, on voit quatre fonctionnaires qui sont
sans doute des amis des défunts. Une femme se met à genoux en dessous d’un cercueil, porté par quatre serviteurs et surmonté d’une figure
d’Anubis. Huit femmes, en habit de deuil, précèdent le cercueil, qui est tiré sur un
traîneau. À droite, six femmes et huit hommes sont représentés en deuil. Ils sont précédés par une scène, très endommagée, montrant une rangée de
fonctionnaires. Le sarcophage blanc est orné de bandes horizontales et verticales jaunes. Le défunt repose sur un lit funéraire aux pieds en forme de pattes
de lion.
▪ La tombe (TT260) d’Ouser (ou User). Il fut Chef des terres arables
d’Amon, sous le règne du Roi
Thoutmôsis III (1479-1425). La Chapelle du tombeau ne possède qu’une seule chambre dont
les dimensions sont de 2,50 m. de long x 1,50 m. de large pour 1,80 m de hauteur. Dans cet espace creusé dans la roche, il y avait un atrium,
qui a également servi pour la tombe TT261 de Khâemouaset. La chapelle possède des décorations peintes sur
ses murs. Sur le mur Sud, on trouve les motifs traditionnels nous présentant tous les rituels de la mort et à
l’extrême droite le défunt et son épouse Nubemouaset sont représentés. Le mur d’en face montre une nouvelle fois le couple qui fait face à deux musiciens. Ce
mur est malheureusement en grande partie détruit. On ignore si le reste du mur était décoré avec une scène de banquet, comme pourrait le suggérer les
musiciens, où s’il y avait d’autres motifs. Sur le mur du fond est représentée en peinture une stèle. Le mur de l’entrée de la chapelle est détruit, il ne
reste que des images des fonctionnaires. Jusqu’à présent, aucun puits de cette tombe n’a été trouvé, mais il est présumé être dans les environs.
Cercueil, porté par quatre serviteurs – Tombe TT255
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▪ La tombe (TT261) de Khâemouaset. Il fut Grand Prêtre sous le règne
du Roi Amenhotep I (1525/24-1504). TT261 est en fait le nom qui désigne uniquement une
petite chapelle. Jusqu’à présent, aucun puits de cette tombe n’a été trouvé, mais il est présumé être proche de celle-ci. Le nom de Khâemouaset
n’est connu que par le cône de façade qui y a été mis au jour. La chapelle se compose d’une salle transversale qui ne fut jamais achevée, dont les
dimensions sont de 6 m. de long x 2 m. de large pour 2,30 m de hauteur. Dans cet espace creusé dans la roche, il
y avait un atrium, qui a également servi pour la tombe TT260 de Ouser.
La salle transversale était peinte, mais ne fut pas terminée.
On peut seulement observer des décorations sur trois murs qui possèdent des peintures : Le mur Nord-est, celui à la droite de l’entrée, le mur Nord et
le mur Nord-ouest. Les décorations des deux premiers murs sont complètement détruites. Le troisième mur est par contre quand à lui bien conservé. On trouve
plusieurs représentations du défunt avec sa femme devant de nombreuses offrandes. Toute la partie droite du mur est occupée par des scènes agricoles.
Dans le registre supérieur est représenté toute la fabrication du vin avec les vendanges. Dans le registre du milieu, le pressage et l’embouteillage du vin
dans des grandes Amphores. Dans le registre du bas on peut voir un navire qui va transporter ces amphores.
Décoration de la tombe de Khâemouaset – TT261
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▪ La tombe (TT289) de
Sétaou, qui fut
vice-Roi de Kouch (Fils royal de Kouch) dans la seconde moitié du règne de
Ramsès II (1279-1213).
Sétaou
était "diplômé de l’Ecole Royale" et jouissait d’une expérience impressionnante
au service du Roi qui est détaillée dans une longue inscription autobiographique sculptée à Ouadi es-Seboua.
Le temple de Ouadi es-Seboua fut construit pour
Ramsès II par Sétaou autour
de 1236, ou de l’an 44 du règne du Pharaon.
Onze de ses stèles, maintenant au
musée du Caire, furent mises au jour dans la cour de ce temple et permettent d’établir la carrière du vice-Roi et de
comprendre les fonctions précises de cette charge. Son couvercle de sarcophage et sa stèle funéraire sont aujourd’hui au
British Museum. Ce tombeau est grand et décoré avec des scènes allant d’un cortège funèbre, à des scènes du
Livre des Morts, ou des scènes de
Sétaou parfois avec sa femme Nofretmout.
▪ La tombe (TT300) d’Anhotep qui fut un vice-Roi de Kouch (Fils royal
de Kouch). Il portait aussi les titres de Gouverneur des terres du Sud, Scribe des tableaux des Deux Terres.
Il officia sous le règne de Ramsès II (1279-1213).
Son épouse se nommait, Hounouro. Les trois briques magiques dédiées à Hounouro qui ont été trouvées à l’intérieur
et à proximité de la tombe, représentent une partie essentielle de l’équipement funéraire d’origine qui avait été
placé dans la tombe de son mari. Celles-ci auraient été placées dans la chambre funéraire, selon la coutume, afin
qu’elles puissent remplir leur fonction apotropaïque (Objet ou attitude pour conjurer le sort) à nouveau dans l’au-delà.
Les briques, datent du règne de Ramsès II.
▪ En Janvier 2013 des archéologues Espagnols du projet Djehiuty, on mis au jour à Dra Abou el-Naga
sur une colline plusieurs tombes qui furent datées de la
XVIIe dynastie. Ses tombes appartiennent à des hauts dignitaires
locaux. Le plus important d’entre eux semble être Antefmosé (ou Intefmose). Les textes de la tombe indiquent qu’il fut
“fils de Roi“. Les spécialistes pensent qu’il fut sans doute le fils de
Sobekemsaf I (1619-1603). Antefmosé est déjà connu
par un fragment de statuette actuellement conservé au British Muséum. Les objets retrouvés et le décor pourront peut-être
fournir de précieuses informations sur le début de la
XVIIe dynastie. Le tombeau d’Antefmosé se compose d’une petite
chapelle construite avec des briques d’adobe, érigée en face d’une tombe à puits (environ 7 m. de profondeur) qui mène à une
chambre funéraire.
En explorant la tombe, à travers un trou dans le fond de cette salle, les archéologues ont
découvert un accès à la chambre funéraire d’un second tombeau. Celle-ci appartient à un certain Ahhotep, officier de haut rang
aussi appelé “Porte-parole de Nekhen (ou
Hierakonpolis)“. Dans la chambre funéraire, les archéologues ont mis au jour des objets funéraires, trois figurines
en terre cuite (ou ouchebtis), peintes, avec le nom du défunt écrit sur le
front. Le style artistique est souvent maladroit. Durant la fouille de cette
campagne archéologique, l’équipe a déterré le cercueil intact d’un enfant garçon
qui vécut il y a environ 3.550 ans et des objets au nom du Prince Ahmès-Sipair (ou Iahmês-Sapaïr
ou Ahmès-Sapair) ont été dégagés. S’agit-il du même personnage, Ahmès-Sipair (Probablement le fils du Roi
Séqénenrê (ou Taâ II, 1558-1554) et de la Reine
Iâh-Hotep I (ou Ahhotep I)), dont la statue en
calcaire est conservée au musée du Louvre, et qui fut vénéré plusieurs siècles après sa mort ?.
Il a été aussi localisé sur le site :
▪ Un temple de
Montouhotep II (2061-2010).
▪ Les vestiges d’un monastère Copte, Deir el-Bachit qui fut construit au sommet de
la colline au-dessus du cimetière Pharaonique, et de son cimetière adjacent, qui sont situés sur le secteur de la
concession de l’institut Allemand de l’archéologie.
▪ Le
tombeau d’Amenhotep I (ANB), qui fut découvert avant 1907. Pour
Howard
Carter, le tombeau ANB a contenu une double sépulture, celle d’Amenhotep I et de sa mère,
la Reine, Ahmès-Néfertari I. La tombe semble avoir été creusée en deux fois et la
chambre funéraire fut prolongée. Les changements peuvent refléter l’expansion pour accueillir le tombeau
pour la Reine Ahmès-Néfertari I ou
pour recevoir le ré enterrement du Roi ?. Dans le tombeau il y avait des fragments de navires en pierre avec
des inscriptions d’Apophis,
de la Princesse Heret, du Roi Ahmès I (ou
Ahmôsis, 1549-1525/24), d’Ahmès-Néfertari I et
enfin d’Amenhotep I.
Liste des propriétaires des tombeaux du site
TT11 – Djehouty TT12 – Hery
TT13 – Shouroy TT14 – Houy
TT15 – Tétiky, fils d’Ahmose
TT16 – Panéhésy (ou Panehsy) TT17 – Nebamon TT18 – Baki
TT19 – Amenmosé TT20 – Montoukherkhopshef
TT140 – Kefia (ou Néferrenpet) TT141 – Bakenkhons TT142 – Samout TT143 – Nom perdu
TT144 – Nou (ou Nu) TT145 – Nebamon TT146 – Nebamon TT147 – Heby (ou Néferrenpet)
TT148 – Aménémopet
TT149 – Amenmosé TT150 – Ouserhet |
TT151 – Hety TT152 – Nom perdu TT153 – Nom perdu TT154 – Tati TT155 – Antef TT156 – Pennesuttaouy
TT157 – Nébouenénef TT158 – Thonéfer TT159 – Raia TT160 – Besenmout TT161 – Nakht TT162 – Kenamon
TT163 – Amenemhat TT164 – Antef TT165 – Nehemaouay TT166 – Ramosé
TT167 – Nom perdu TT168 – Any
TT169 – Senna TT231 – Nebamon
TT232 – Minmonth et Tharouas |
TT233 – Saroy et Amenhotep TT234 – Roy TT236 – Hornakht TT237 – Ouennéfer TT239 – Penhet
TT241 – Ahmose TT255 – Roy
TT260 – Ouser
TT261 – Khâemouaset TT262 – Inconnu TT281 – Montouhotep Seânkhkarê
TT282 – Minnakht TT283 – Roma (ou Roy) TT284 – Pahemnetjer TT285 – Iny TT286 – Niay TT287 – Pendoua
TT288 – Bakenkhons
TT289 –
Sétaou
TT293 – Ramessenakhte TT300 – Anhotep |
TT301 – Hori TT302 – Paraemheb TT303 – Paser TT304 – Piay TT305 – Paser TT306 – Irdjanen
TT307 – Thonéfer TT332 – Penrênoutet TT333 – Inconnu TT334 – Inconnu TT344 – Piay
TT375 – Inconnu TT376 – Nom perdu TT377 – Nom perdu TT378 – Inconnu TT379 – Nom perdu TT401 – Nebseni
TT402 – Inconnu ANB – Amenhotep I |
Bibliographie
Pour plus de détails sur le site voir les ouvrages de :
Maria C.Betro, Paolo Del Vesco et Gianluca Miniaci :
– Seven seasons at Dra Abu El-Naga : The tomb of Huy (TT 14) : Preliminary results, PLUS-Pisa University Press, Pise, 2009.
José M.Galan :
– An intact Eeleventh dynasty burial in Dra Abu el-Naga, Egyptian archaeology : Bulletin of the Egypt Exploration Society 35, 2009.
David B.Larkin et Charles Cornell Van Siclen : – Theban Tomb 293 and the Tomb 14 of the Scribe Huy, pp : 129-134,
JNES 34, N° 2, Chicago, Avril 1975.
Gianluca Miniaci et
Stephen Quirke :
– Mariette at Dra Abu El-Naga an the tomb of Neferhotep : A mid 13th dynasty rishi coffin(?), Pisa University Press, Pise, 2008.
Boyo Ockinga :(Boyo G.Ockinga)
– Macquarie university Theban Tombs Project : TT148, Amenemope : Preliminary Report on the 1991/92 and 1992/93 Seasons,
BACE
4, North Ryde, 1993.
Daniel Polz et Anne Seiler :
– Die pyramidenanlage des Königs Nub-Cheper-Re Intef in Dra’ Abu el-Naga : Ein Vorbericht, Philipp von Zabern, Mainz, 2003.
Daniel Polz :
– Excavations in Dra Abu el-Naga, pp : 6-8, Egyptian archaeology : Bulletin of the Egypt Exploration Society 7, 1995.
Rasha Soliman :
– Old and Middle Kingdom Theban tombs, Golden House Publications, London, 2009.
1 – Article extrait de celui de Pharaon Magazine N°19,
Les nouvelles merveilles de Louxor à découvrir, François Tonic, Décembre-Janvier 2014-2015.
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