Cliquez sur un nom de ville ou de région |
Localisation et généralités
Eubée (ou Euboea ou Eúboia ou Evvia, en Grec: Εύβοια) est la deuxième plus grande
île Grecque. Cette étroite bande de terre est séparée de la Béotie dans la partie continentale de la Grèce par le détroit de l’Euripe
(ou Europos ou Euripos). Certains disent que l’île a la forme d’un hippocampe. Elle mesure environ 180 km. de long, et varie en largeur de 50 à 6 km.
Elle est traversée sur toute sa longueur par une chaîne de montagnes, qui fait partie de la chaîne qui délimite la
Thessalie
à l’Est, et se poursuit au Sud d’Eubée dans les îles hautes Andros, Tinos et Mykonos. Avec l’île de Skyros, ainsi qu’une partie continentale
(Anthidona et Avlida), l’île forme aujourd’hui le district régional d’Eubée de la périphérie de Grèce-Centrale.
Il est supposé que la forme originale de l’île est due à sa séparation du continent suite à un très important tremblement de terre.
Certains spécialistes pensent que c’est assez probable car elle se trouve proche d’une ligne de faille. Les deux auteurs,
Thucydide
(Homme politique et historien
Athénien, v.460-v.400/395) et Strabon, Géographe Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C),
écrivent d’ailleurs que la partie Nord de l’île avait été ébranlée à des périodes différentes.
Dans les environs de
Chalcis, les baies rendent plausible l’histoire de la flotte
d’Agamemnon qui
y fut retenue par des vents contraires. À Chalcis elle-même, le détroit qui
est appelé Euripe (ou Europos ou Euripos) est le plus étroit, avec seulement 40 m. de large.
Les changements extraordinaires de marée qui ont lieu dans ce passage ont été un sujet de notes depuis l’Antiquité.
Les cités les plus importantes
Eubée abritait plusieurs cités. En plus de la principale ville de
Chalcis (ou Chalkis ou Chalkida ou Khalkís, en Grec : Χαλκίς),
qui fut la capitale, il y eut un certain nombre de plus petites villes, dont certaines sont toujours existantes, mais qui avaient une quand même leur importance :
Amarynthos (ou Vathia, en Grec : Αμάρυνθος) ;
Carystos (ou Karystos, en Grec : Η Κάρυστος) ;
Cérinthe (ou Kerinthos ou Cerinthus, en Grec Κήρινθος) ;
Dystos (ou Dystus, en Grec : Δύστος) ;
Edipsos (ou Loutra Edipsou ou Aidipsos, en Grec : Αιδηψός) ;
Érétrie (ou Eretria, en Grec : Ερέτρια) ;
Geraistos (En Grec : Γεραιστός) ;
Grynchai (ou Grinque, en Grec : Γρύγχαι) ;
Histiée (ou Talantia ou Istiée ou Histiaea ou Istiaía ou Istiea, en Grec : ‘Iστίαια) ;
Kymi (ou Kýmē, en Grec : Κύμη ) ;
Marmari (ou Marmarium ou Marmaria, en Grec : Μαρμάρι) ;
Orobias (ou Oroviai, en Grec : Όρόβιαι) ;
Oraioi (ou Oréos ou Oreus ou Oréi ou Orée ou Oreum ou Ôrëus ou Horœus, en Grec : Ωρεοί ou Ωραίοι) ;
Styra (ou Estira, en Grec : Στύρα).
Drachme argent de la Ligue Eubéenne |
Ses différents noms
Eubée, comme la plupart des îles Grecques, était initialement connue dans
l’Antiquité sous d’autres noms, comme : Macris (ou Makris, en Grec : Μάκρις) et Dolichè (ou Dolichi, en Grec :
Δολίχη) du fait de sa forme allongée. On trouve aussi : Ellopie (ou Ellopia, d’après Ellops fils d’Ion, en Grec :
Ελλοπία),
Aonie (ou Aonia d’après la tribu Aones, en Grec : ‘Aονία) et Abantis (d’après la tribu Abantes, en Grec :
‘Aβαντες).
Son nom actuel, Eubée (en Grec : Εὔβοια), dérive des
mots : εὖ “bonnes“, et βοῦς “bœuf“, qui signifie
“la terre des bœufs bien nourri“.
Dans le Moyen-âge, l’île fut souvent évoquée par les auteurs Byzantins par le nom de sa capitale,
Chalcis
(ou Chalkis) ou Europos (ou Euripe ou Euripos ou Égripos, lui-même nom du détroit qui sépare l’île du continent Grec).
Timothy E.Gregory nous précise que bien que l’ancien nom Eubée resta dans l’utilisation courante des auteurs jusqu’au XVe siècle, dans l’Ouest, le nom Italien,
Négrepont (ou Negroponte, en Grec : Νεγροπόντε), donné par les Vénitiens, entra en usage au XIII siècle.
Sous les ottomans, l’île et sa capitale furent connus sous les noms : Eğriboz ou Ağriboz, de nouveau d’après le détroit Europos.
Cruche orientalisante Eubéenne – 625-600 av.J.C – Musée du Louvre
Photo avant retouches :
wikimedia.org |
L’histoire …….
L’île d’Eubée fut habitée dès l’époque néolithique, comme le montrent
les traces de villages au centre et à l’Ouest de l’île,
remontants au IIIe millénaire (au environ de 2500 av.J.C.). Une activité commerciale avec les Cyclades est attestée à cette époque.
La période de l’âge du bronze ancien, est représentée par la découverte d’un site urbain très important à Manika (près de
Chalcis). La découverte d’une nécropole et de vestiges, ont permis d’affirmer que
l’alimentation des hommes de cette époque, était équilibrée, avec une consommation régulière de légumes et de viande.
Cette découverte vient rejoindre quelques rares spécimens déjà trouvés à Magoula près
d’Érétrie et à Styra, ce qui confirme, avec d’autres trouvailles,
des liens étroits qu’entretenaient l’île avec les Cyclades (au environ de 2500 av.J.C.).
De 1450 à vers 1200 av.J.C Eubée tomba sous la domination
Mycénienne dont la présence est attestée sur l’île.
L’histoire de l’île est en grande partie celle de ses deux principales villes,
Chalcis et
Érétrie. Elle est citée dans l’Iliade par Homère (Iliade II, 537).
Selon le Catalogue des vaisseaux, les habitants, nommés Abantes, auraient envoyé sous la conduite du Roi Eléphénor
une flotte de 40 vaisseaux lors de la Guerre de Troie. Nauplius, Roi d’Eubée, blessé par la mort injuste de son fils Palamède (condamné),
jura de se venger des Grecs et revenant du siège il fit allumer des feux sur la côte du promontoire de Capharée
(ou cap Kafireas ou Cavo d’Oro ou Cavo Doro) sur la pointe Sud-est de l’île. Les Grecs,
pensant que ces feux indiquaient leur chemin, s’échouèrent sur les rochers et perdirent une grande quantité de vaisseaux et d’hommes.
La période archaïque (VIIIe siècle à 480 av.J.C) est considérée comme celle de l’apogée
d’Eubée et de ses principales cités Chalcis et
Érétrie.
Comme le précise Laurence Mercuri, elles participèrent à la vague de colonisation Grecque. Les deux villes furent dirigées par des Grecs
Ioniens d’Attique, et
elles fixèrent de nombreuses colonies dans la
Grande-Grèce (ou Magna Grecia ou hê megálê Hellás ou Magna Græcia, côtes méridionales de la péninsule Italienne) et la Sicile, comme Cumes,
Rhegium (ou Reggio de Calabre), Catane et Lentini (ou Léontinoï), et sur la côte de la
Macédoine,
en Chalcidique et dans le Nord de la mer Égée où elle fonda plus de trente cités.
Cela ouvrit de nouvelles routes commerciales vers la Grèce et étendit la portée de la civilisation occidentale.
Quatre cités se partageaient le territoire insulaire : au Nord Histiée (ou Talantia ou Istiée) et Oraioi (ou Oréos ou Oréi),
au centre Chalcis et
Érétrie et au Sud Carystos (ou Karystos).
L’influence commerciale de ces cités-États est évidente par le fait que l’échelle des poids et mesures d’Eubée fut utilisée parmi les cités
Ioniennes,
et à Athènes, jusqu’à la fin du VIIe siècle av.J.C, à l’époque de
Solon (640-558).
Le professeur Barry B.Powell propose que ce fut peut-être à Eubée que l’alphabet Grec fut d’abord employé, vers 775/50,
et qu’Homer le repris ayant passé une partie de sa vie sur l’île.
Drachme argent de Chalcis |
Chalcis et
Érétrie furent des cités rivales et semblent avoir été aussi puissante l’une que
l’autre pendant un certain temps. Un des premiers grands conflits militaires dans l’histoire Grecque eut lieu entre elles vers 700 av.J.C.,
et est connu sous le nom Guerre Lélantine, dans lequel de nombreuses autres cités Grecques prirent également part.
Chalcis défit sa
rivale et à la suite de cette victoire domina tout Eubée.
Vers 506 av.J.C., Chalcis fut complètement détruite par les
Athéniens, à la suite de la défaite de la coalition réunissant les
Béotiens et Chalcidiens.
Après ce conflit, Athènes implanta 4.000 colons Attiques en Chalcidique et colonisa
tout Eubée affaiblie par la guerre interne entre Chalcis et
Érétrie
qui fut réduite à une dépendance Athénienne.
Vers 499 av.J.C., débutèrent les Guerres Médiques entre Grecs et
Perses qui se terminèrent en 479.
Le Roi Perse
Darius I (522-486) avait pour projet d’attaquer
Athènes et
Érétrie par la mer. En 490,
l’armée Perse,
dirigée par les Généraux : Artapherne, pour l’armée de terre et Datis (Général Mède
aux ordres de Darius I) pour la flotte, traversa la mer Égée et se dirigea sur
l’Attique avec 600 navires et entre 25.000 et 50.000 soldats. L’armée Perse
atteignit la pointe Sud d’Eubée s’empara de Carystos et pilla la ville.
Érétrie menacée à son tour, demanda l’aide
d’Athènes qui envoya 4.000 colons
Athéniens
de Chalcis. Cependant, les
Érétriens, divisés, capitulèrent après six jours de siège.
La ville fut pillée, et sa population déportée en captivité près de
Suse. Continuant sur sa lancée, en Septembre 490, l’armée débarqua,
sur les conseils de l’ancien Tyran d’Athènes,
Hippias (527-510), sur la côte orientale, sur la plage qui borde la plaine de
Marathon, à environ 40 km.
d’Athènes qui devait affronter seule l’envahisseur.
Après la
bataille de Marathon (Septembre 490)
Érétrie fut reconstruite un peu plus loin de son emplacement d’origine,
mais même si elle fut en mesure de maintenir son classement comme deuxième ville la plus importante
de l’île, elle ne retrouva jamais son ancienne prépondérance.
Vers 480 av.J.C., lors de la Deuxième Guerre Médique,
la
bataille navale du cap Artémision, situé au Nord-est de l’ile d’Eubée, la flotte Grecque commandée par
Thémistocle (525-460) et Eurybiade de
Sparte tint tête trois jours à la flotte
Perse et se replia à l’annonce de la mort du Roi de
Sparte
Léonidas I (490-480) aux
Thermopiles, à
l’île
de Salamine où devait avoir lieu une autre
bataille navale le 29 Septembre 480.
Forteresse Kanithos (ou Karababa) – Chalcis
|
Chalcis et
Érétrie
perdirent progressivement leur influence au détriment d’Athènes
qui vit Eubée comme un territoire stratégique. L’île était une source importante de céréales et de bétail, et son contrôle signifiait
qu’Athènes pouvait empêcher l’invasion de l’Attique et mieux protéger ses routes
commerciales de la piraterie. Plusieurs révoltes des cités Eubéennes contre Athènes
furent réprimées au cours du Ve siècle.
Une autre lutte entre les villes d’Eubée et la cité de l’Attique éclata en 446. Dirigés par
Périclès (v.495-429),
lorsque les Eubéens formèrent la Ligue Eubéenne, les
Athéniens écrasèrent la révolte et prirent
Histiée (ou Talantia ou Istiée ou Histiaea ou Istiaía ou Istiea) dans le Nord de l’île où ils implantèrent d’autres colons d’Attique.
Finalement, profitant des déboires d’Athènes pendant la
Guerre du Péloponnèse (431-404), ces villes retrouvèrent leur
indépendance en 411/410 après une dernière révolte menée par Érétrie.
Puis à la toute fin du Ve siècle et au IVe siècle eurent lieu des tentatives de constituer un État fédéral sur l’île, qui se rapprocha des
Thébains, la nouvelle puissance qui dominait la région.
Vers 387, le Tyran de Chalcis Ménésarque,
qui avait insulté les Athéniens, demanda secours pour le défendre aux
Thébains.
La situation politique fut ensuite
marquée par une instabilité, avec des périodes de Tyrannie dans les villes d’Érétrie
et de Chalcis, et des dissensions internes entre
les partisans d’Athènes et de la démocratie et les partisans de la
Macédoine en pleine ascension.
À Érétrie, le
Tyran Plutarque fut chassé par une intervention
Athénienne dirigée par Phocion (ou Phokion, Stratège et orateur
Athénien, 402-318). La démocratie fut progressivement rétablie dans l’île à partir de 341 lorsqu’une nouvelle intervention
Athénienne chassa les Tyrans, Clitarque (ou Cleitarchus ou Cleitarchos)
d’Érétrie, et Philistidès d’Oraioi (ou Oréos ou Oreus ou Oréi). Vers 340, le Tyran
de Chalcis Callias, qui succéda à son père Ménésarque,
prit parti contre les Athéniens
il fut également vaincu par Phocion (ou Phokion), il demanda modestement la paix et de ce fait il réussit à conserver une relative souveraineté d’Eubée
jusqu’à sa mort. Eubée participa aux affaires Grecques jusqu’à ce qu’elle tombe sous le contrôle de
Philippe II (359-336) de
Macédoine après la
bataille de Chéronée en 338 av.J.C.
Entre la Guerre Lamiaque (ou guerre Hellénique), conflit qui se déclencha à la mort
d’Alexandre le Grand en Juin 323
qui opposa des cités Grecques révoltées, parmi lesquelles Athènes, aux
Macédoniens menés par
Antipatros (Régent 321-319),
et la Guerre Chrémonidéenne, conflit qui opposa de 268 à 261 une coalition de cités Grecques menée par
Athènes et
Sparte avec le soutien des
Lagide contre la
Macédoniens
d’Antigonos II Gonatas (277-274 et 272-239), les
Macédoniens maintinrent leur hégémonie sur la Grèce centrale.
À cette époque, la vie politique d’Érétrie
fut marquée par la figure du philosophe Ménédème (v.350–v.277, philosophe Grec) et
Chalcis fut l’une des bases stratégiques des
Macédoniens et joua un rôle lors des Guerres des Diadoques.
Aristote
(Philosophe Grec, 384-322), mourut sur l’île en 322 après avoir quitté
Athènes pour la succession de la famille
de sa mère à Chalcis.
Drachme d’Eubée à l’effigie de
Néron (54-68 ap.J.C) |
Vers 255 av.J.C., certaines concessions furent accordées à Eubée et certaines
de ses cités et elle obtint une plus large autonomie politique.
Mais en 251, le Gouverneur d’Eubée pour le Roi Antigonos II, fils de Cratère,
fit sécession et prit le titre royal. Ce royaume indépendant paraît avoir duré jusque vers 245. Les Eubéens furent donc de nouveau placés sous la
tutelle directe du Roi de Macédoine.
La dernière décennie du IIIe siècle av.J.C. vit l’intervention des Romains pour la première fois en Eubée, dans le cadre de la guerre qu’ils
menaient en Grèce contre le Roi de Macédoine
Philippe V (221-179), maître de la région.
Au début, seule la ville d’Histiée, à l’extrémité Nord de l’île fut touchée directement par les opérations.
Puis Chalcis, en 199, subit une attaque du Légat Caius Claudius.
Puis l’année suivante, en 198, les habitants d’Érétrie et ceux de Carystos
furent confrontés aux armées Romaines. Arrivés par voie de mer avec une flotte importante, les Romains prirent les cités, aux mains de garnisons
Macédoniennes.
Selon Tite-Live (ou Titus Livius, historien Romain, v.59 av.J.C-17 ap.J.C.) les cités se livrèrent aux vainqueurs. Les opérations militaires furent conduites
par Lucius Quinctius Flamininus, frère du Consul Titus Quinctius Flamininus de 198, mais ce fut ce dernier qui mena finalement les négociations en vue de
définir pour les cités un nouveau statut.
Eubée ne fut finalement formellement libérée de la tutelle Macédoniennes
qu’en 196. En 194, après avoir fait partir toutes les garnisons Romaines, Titus Quinctius Flamininus créa en Eubée, avec
Chalcis pour capitale et Amarynthos comme centre religieux, un véritable État fédéral, dont
l’existence est confirmée par des inscriptions et des monnaies. Mais en 192, cette nouvelle Confédération Eubéenne sombra dans la Guerre dite “Antiochique”, qui vit le Roi
Séleucide,
Antiochos III Mégas
(223-187), intervenir en Grèce aux côtés de la Ligue étolienne,
ennemis de Rome. Chalcis
où, pourtant se trouvait une importante faction proromaine, ouvrit ses portes au Roi libérateur.
Les Eubéens
furent obligés de suivre le mouvement, qui les mettait subitement au centre du conflit, qui fut assez vite réglé au profit des Romains.
Grâce à l’intervention de l’ancien Consul Flamininus, les cités Eubéennes, qui avaient aidé le
Séleucide furent épargnées par le vainqueur.
Au cours du IIe siècle av.J.C, les cités d’Eubée purent reconstituer une partie de leurs ressources, puisque avec
Athènes,
Chalcis et
Érétrie furent les seules cités
de Grèce à pouvoir émettre, vers 180-170, une monnaie d’argent. Eubée fut ensuite touchée par la Guerre
d’Achaïe, soulèvement, en 146, de la
Ligue Achéenne
et de la Béotie presque tout entière contre le pouvoir de Rome, suivi de
répressions féroces par le Consul Lucius Mummius Achaicus qui acheva la conquête
de la Grèce. Toutes les cités d’Eubée furent incorporées dans la république Romaine.
Sous la domination Romaine, Eubée retrouva la prospérité commerciale mais elle souffrit de nouveau lors de la guerre entre Rome et
le Roi du Pont
Mithridate VI (120-63), en 88, qui conquit
Chalcis et s’en servit comme base
pour envahir la Grèce. Après la chute de ce dernier, la cité et Eubée redevinrent propriété de Rome.
En 27 av.J.C. Eubée fut officiellement intégrées dans l’Empire Romain avec la création de la province
d’Achaïe.
Elle suivit alors l’histoire de la région ne jouant plus une place prépondérante dans la politique.
Au cours des IVe et Ve ap.J.C. elle subit les attaques des Goths.
Chalcis fut restaurée par l’Empereur Justinien le Grand (527-565 ap.J.C.).
À partir de ce VIe siècle, cette ville servit encore comme forteresse pour la protection de la Grèce centrale contre les envahisseurs du Nord.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur Eubée voir les
ouvrages de :
Marie Claire Amouretti et François Ruzé :
– Le monde grec antique, Hachette université, Paris, 1978.
Jack Martin Balcer :
– The Athenian regulations for Chalkis : Studies in Athenian imperial law,
Franz Steiner Verlag, Wiesbaden, 1978.
Hermann Bengtson : – Herrschergestalten des Hellenismus, C.H.Beck, München, 1975.
Andreas Blachopulos :
– Archaeology, Euboea & Central Greece, Melissa Publishing House, Athènes, 2009.
Peter Connoly :
– Greece and Rome at war, Greenhill Books, Londres, 1981 et 1998.
Timothy E.Gregory et Nancy Patterson Ševčenko :
– Euboea, Alexander Kazhdan: The Oxford Dictionary of Byzantium, Oxford University Press, 1991.
Andre Hurst :
– Ausgrabungen und Forschungen, Francke Verlag, Bern, 1976.
Denis Knoepfler :
– Les relations des cités eubéennes avec Antigone Gonatas et la chronologie delphique au début de l’époque étolienne,
Bulletin de correspondance hellé;nique, PERSEE, 1995.
Laurence Mercuri :
– Eubéens en Calabre à l’époque archaïque : Formes de contacts et d’implantation, École Française de Rome, Rome, 2004.
Victor Parker :
– Untersuchungen zum Lelantischen krieg und verwandten problemen der frühgriechischen geschichte, F.Steiner, Stuttgart, 1997.
Olivier Picard :
– Chalcis et la Confédération eubéenne : Étude de numismatique et d’histoire, IVe-Ier siècle,
École Française d’Athènes, Athènes, 1979 – Diffusion de Boccard, Paris, 1979.
Richard Glen Vedder :
– Ancient Euboea : Studies in the history of a Greek island from earliest times to 404 B.C.,
University Microfilms International, Ann Arbor, 1978.
Edouard Will :
– Histoire politique du monde hellénistique : 323-30 av. J.C., Impr.
Berger-Levrault, Nancy, 1966 – Presses universitaires de Nancy, Nancy, 1979 et
1982 – Editions du Seuil, Paris, 2003.
|