Présentation
La bataille de Gabiène (ou Naumachia tēs
Gabiene ou Gabiana ou Gabiane, en Grec :
Ναυμαχία της Γαβηινή ou Γαβινία)
fut un conflit qui se déroula au-cours de l’hiver 316 av.J.C. Elle eut lieu dans la région montagneuse de Gabiène (Anciennement dans la
Satrapie
Perse de
Susiane), mais l’endroit précis de la confrontation reste inconnu, probablement près
d’Ispahan (ou Isfahan ou Esfahān). Ce fut la deuxième grande bataille, après celle de
Paraitacène (317), entre deux des successeurs d’Alexandre le Grand (336-323),
Eumène de Cardia (ou Eumènès ou Eumenês ou Eumene, en Grec :
‘Aριαράθης, 362-316) et
Antigonos I Monophtalmos
(ou Antigone le borgne, Grec :
‘Aντίγονος Μονόφθαλμος
ou Αντίγονος A’, 306-301),
dans les guerres dites des Diadoques, qui vit la victoire de ce dernier. La bataille est surtout connue à partir des écrits de
Jérôme de Cardia (ou Hieronymus de Cardia, historien Grec, v.360-v.272),
repris plus tard Diodore de Sicile
(Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30).
Tétradrachme argent d’Antigonos
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Le contexte
Après la mort d’Alexandre
et du partage de son Empire, beaucoup de régions furent le terrain de luttes de pouvoirs entre ses Généraux, ces différents Diadoques, se prétendant
successeurs du Macédonien.
Rapidement on assista à une guerre ouverte, chaque Diadoque tentant de récupérer une partie du vaste royaume
d’Alexandre.
Des coalitions se formèrent,
Cassandre (Régent 317-306/305 et Roi 301-297)
et Antigonos I Monophtalmos (306-301)
contre le Régent de Macédoine
Polyperchon (Régent 319-317)
et les défenseurs de la monarchie, dont Eumène de Cardia (ou Eumènès).
Alors que Cassandre luttait pour le pouvoir en Europe contre
Antigonos I Monophtalmos, Eumène de Cardia (ou Eumènès)
luttait contre lui sur le sol Asiatique.
Antigonos I, fort de ses succès en
Perse et en
Médie, tenta de reconstituer à son profit l’unité de tout l’Empire et il se
tourna naturellement vers le territoire d’Eumène (ou Eumènès) qui venait d’écraser
Cratère (ou Kraterós ou Craterus, v.370-321).
Les deux Diadoques menèrent une série d’actions à travers l’Anatolie
la Syrie, la Palestine, la
Mésopotamie et la
Perse avant de finalement se rencontrer dans ce qui devait être
le dernier affrontement, en Gabiène (ou Gabiane).
Antigonos I n’en était pas
à son début de carrière puisqu’il était déjà Général lors du règne du père
d’Alexandre,
Philippe II (359-336).
Qualifié et expérimenté dans la guerre, il avait donc fait ses preuves dans de nombreuses batailles.
Eumène (ou Eumènès), lui, n’était pas originaire de Macédoine,
contrairement au reste des Diadoques, mais de Chersonèse. Il commença sa carrière à la cour de
Philippe II puis
d’Alexandre, où il remplissait les fonctions de chef du secrétariat,
puis il semble qu’il lui fut reconnu un certain talent militaire lors de la campagne en Inde.
À la mort d’Alexandre, il hérita de la
satrapie de
Cappadoce, qui n’avait pas été complètement conquise.
Eumène (ou Eumènès) s’y employa avec l’aide de Perdiccas (Régent de
Macédoine 323-321) et gagna une grande partie de
l’Anatolie.
Puis, il entreprit de réorganiser l’administration de sa province. Ce fut après la mort de
Perdiccas en 321, qu’il entra en lutte contre
Antigonos I, qui lui disputait la prépondérance en
Asie Mineure
et sur la Cappadoce.
Eumène (ou Eumènès) sortie victorieux lors d’une première petite confrontation à Kopratas, près de Suse en Juin/Juillet 317.
Puis il y eut la grande bataille indécise de Paraitacène à l’Automne 317. Cet affrontement n’ayant rien réglé les deux armées se retrouvèrent de nouveau face à
face en Gabiène (ou Gabiane).
Le prélude
Les troupes
d’Antigonos I avaient subi de lourdes pertes dans la bataille
de Paraitacène et le Macédonien n’était plus vraiment en mesure de
faire face à l’adversaire. Il décida de déplacer son armée plus loin dans une zone que les troupes ennemies n’avaient pas encore eu le temps de piller.
Il marcha alors dans la partie Sud de la Médie, dans l’espoir de monter
un campement pour l’hiver. Eumène (ou Eumènès) de son côté semait la terreur en Gabiène
(ou Gabiane) et il morcela son armée en plusieurs petits campements d’hivers.
Lorsqu’Antigonos I eut vent qu’Eumène (ou Eumènès) avait
dispersé ses forces en petite unités séparées, il décida de reprendre la guerre et de surprendre les troupes d’Eumène (ou Eumènès)
dans une attaque surprise avant qu’elles n’aient eu le temps de se rassembler.
Les troupes ennemies étaient environ à 25 jours de marche l’une de l’autre par un chemin
classique, mais une route directe qui traversait le désert pratiquement inhabité, qui sépare Gadamarta (En
Médie) de la Gabiène
(ou Gabiane), permettait à
Antigonos I
de tomber sur Eumène (ou Eumènès) par surprise en 9 jours de marche. Il opta donc pour cet itinéraire, plus court, mais plus ardu,
et partit en Décembre 316 au moment du solstice d’hiver.
Pendant sa marche Antigonos I
ordonna à ses troupes de ne pas allumer de feux la nuit, parce que le désert était entouré de montagnes et
il avait peur que des habitants puissent
voir les lumières et notifier sa position. Cependant, le cinquième jour de marche, la nuit était si froide que quelques-uns des soldats ne respectèrent
pas les ordres et allumèrent des feux. Les craintes d’Antigonos I
étaient fondées car Eumène (ou Eumènès) fut informé que dans le désert il avait été vu un grand camp.
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Au cours de la marche des
troupes d’Antigonos I
il y eut un incident qui est rapporté, entre autres, par Plutarque
(Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) et
Sénèque (Philosophe, dramaturge et homme d’État Romain, 4 av.J.C-65 ap.J.C). L’histoire raconte que des soldats mécontents se tenaient devant la tente
d’Antigonos I, sans savoir que celle-ci était la sienne,
et étalaient haut et fort l’objet de leur mécontentement.
Antigonos I
sortit alors de la tente, à leur grande stupéfaction, et au lieu de les punir pour leurs propos,
il leur dit qu’il serait mieux qu’ils aillent plus loin, si ils voulaient continuer leurs "aboiements".
C’est un exemple typique des histoires qui étaient racontées dans les campements pour élever la réputation du maître aux yeux des soldats.
La Manœuvre surprise d’Antigonos I
avait donc échoué et à ce moment les troupes étaient encore espacées l’une de l’autre de 4 à 6 jours de marche.
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Lorsque Peucestas (En Grec :
Πευκέστας, v.350- † après 315 ou 301), un Commandant d’Eumène (ou Eumènès), entendit
qu’Antigonos I était à proximité, il fit se rassembler son armée
tout en restant éloigné de l’armée ennemie. Eumène (ou Eumènès) envoya un certain nombre de soldats dans le désert et les collines environnantes
avec la tâche d’allumer des feux à plusieurs endroits dans la région, afin de donner l’impression
qu’il y avait toujours plusieurs campements.
Antigonos I abandonna alors son plan précédent et regroupa son armée dans
une partie de la région plus peuplée, où il put se reposer. Ses troupes à nouveau rassemblées,
Eumène (ou Eumènès) fit construire un camp fortifié afin de mieux les protéger. Les deux armées se retrouvaient cantonnées sur une plaine de
sable en pleine Gabiène (ou Gabiane) à une distance d’environ 7 km. l’une de l’autre, non loin du site de leur premier affrontement à la bataille de
Paraitacène.
Les effectifs
En ce qui concerne les effectifs dans chaque camp, comme pour pratiquement toutes les batailles de
l’antiquité les chiffres varient et sont contredits en fonction des auteurs, que ce soit les anciens ou les historiens d’aujourd’hui.
Pour l’armée d’Antigonos I on estime son nombre à environ 22.000
hommes de troupe lourdement équipés dont :
9.000 mercenaires Grecs d’infanterie (on trouve aussi 5.300),
3.000 Lyciens et
Pamphyliens (on trouve aussi 1.600) et
8.000 (ou 7.600) soldats d’infanterie Macédoniens.
Auxquels il faut ajouter un nombre inconnu d’infanterie légèrement armée, 7.500 (ou 8.000) pantodapoi (Guerriers indigènes),
9.000 cavaliers (Lourds et légers) et 65 (ou 64) éléphants de guerre.
Représentation libre des “Boucliers d’argent”
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Antigonos I
et son fils Démétrios I Poliorcète
("Preneur de ville“, en
Grec : Δημήτριος A’
Πολιορκητής, 294-287), conduisaient la cavalerie lourde (4.500 cavaliers),
qui sur l’aile droite allait être prépondérante dans la bataille, avec devant eux quelques éléphants de guerre.
Le Général Peithon (ou Pithon, en Grec :
Πείθω), v.355-316), commandait la cavalerie légère placée sur l’aile gauche
(Également 4.500 cavaliers), avec devant lui quelques éléphants de guerre.
Selon Richard A.Billows, Antigonos I plaça sa cavalerie entre la Phalange.
Le centre était occupé par la phalange composée par l’ensemble de l’infanterie avec devant elle le reste des éléphants de guerre.
Au sein de son armée, Antigonos I avait son infanterie dont la motivation
n’était pas au plus haut, suite aux lourdes pertes qu’elle avait subi lors de la bataille précédente
de Paraitacène, mais il pouvait compter sur sa cavalerie qui était forte et gonflée par le recrutement de nouveaux cavaliers de la région de
Médie.
Du côté d’Eumène (ou Eumènès) on comptait 36.700 hommes d’infanterie, composés de deux troupes, lourdes et légères,
dont 6.000 mercenaires Grecs et 5.000 pantodapoi
(Guerriers indigènes), auxquels il faut ajouter quelques 6.000 cavaliers et 114 éléphants de guerre.
L’infanterie lourde d’Eumène (ou Eumènès), qui était appelée “les Boucliers d’argent“,
était d’une grande expérience puisque composée de vétérans qui combattaient déjà sous
Alexandre le Grand (336-323).
Sur l’aile gauche se trouvait la cavalerie d’élite commandée par Eumène (ou Eumènès) et Peucestas, dont 300 cavaliers Agema (Garde du corps)
d’Eumène (ou Eumènès) avec devant eux 60 éléphants de guerre. Au centre était positionnée la phalange avec 3.000 Hypaspistes, sous le
commandement de Teutamos (ou Teutamus, en
Grec : Tεύταμoς, dont on ne sait pas grand-chose), 3.000 "Boucliers d’argent" sous le commandement d’Antigènes
(En Grec : ‘Aντιγένης,
v.380-316), et les 6.000 mercenaires et 5.000 pantodapoi avec devant eux des éléphants de guerre et de l’infanterie légère.
Sur l’aile droite il y avait sous le commandement du Général Philippos (ou Philippe ?, en
Grec :
Φίλιππος), la cavalerie légère et devant elle les éléphants de guerre restants.
Le déroulement
Au milieu de la Perse,
les deux armées étaient cantonnées à environ 7 km. les unes des autres sur une plaine sablonneuse en friche.
Antigonos I savait que sa cavalerie était supérieure à celle d’Eumène
(ou Eumènès), surtout la cavalerie lourde composée de guerriers Thrace.
Démétrios I, le fils
Antigonos I, reçut le commandement de cette force de frappe.
La bataille commença des deux côtés par une attaque des éléphants de guerre.
Les animaux, dans leur course sur le sol poussiéreux et sablonneux, provoquèrent des tourbillons de poussière qui cachait la visibilité,
qu’Antigonos I chercha à exploiter immédiatement.
Profitant du terrain vaste, et sous le couvert de la poussière, il lança une division de cavalerie de son aile droite afin qu’elle contourne les rangs ennemis
sans se faire repérer, et qu’elle attaque leur campement qui n’était pas trop éloigné. Ce dernier, faiblement défendu, fut pris rapidement.
Pendant ce temps, Antigonos I conduisit lui-même le
restant des cavaliers de son aile dans une charge contre l’aile gauche que commandait Eumène (ou Eumènès).
Ce dernier, après avoir vu le déploiement, avec sa meilleure cavalerie fit face à la cavalerie lourde
d’Antigonos I en s’aidant de ses propres éléphants et de l’infanterie légère.
De son côté Peucestas paniqué quitta le champ de bataille avec plus de 1.500 cavaliers et partit se repositionner plus loin.
Cela affaiblit considérablement l’aile menacée d’Eumène (ou Eumènès) qui commença à se désintégrer.
Malgré cette défection, avec difficulté, Eumène (ou Eumènès) remotiva ses hommes restants, les décourageant à une évasion.
Il avait l’intention de tenir la charge du Macédonien tout en utilisant
son élite “les Boucliers d’argent” pour gagner le centre d’Antigonos I,
comme ils l’avaient fait à la bataille Paraitacène. Malgré le fait que ces anciens anciens-combattants endurcis étaient assez vieux pour être des
grands-pères, chez leurs adversaires ils étaient encore très respectés et on les pensait pour être invincible au combat.
Antigènes, le chef de ces “Boucliers d’argents” motiva sa phalange par de fortes paroles : “Soyez des hommes méchants, ne pêchez
pas contre vos pères qui ont conquis le monde entier sous Philippe et Alexandre“, et attaqua donc le centre
d’Antigonos I.
Selon Diodore de Sicile
(Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30), dans le même temps,
Eumène (ou Eumènès) abandonna son aile à ses forces et se repositionna sur l’aile droite de Philippos (ou Philippe).
Au centre commença à se dessiner une image différente de la bataille,
car comme à Paraitacène la phalange était victorieuse contre Antigonos I,
notamment grâce aux “Boucliers d’argent”, et elle brisa la formation
Macédonienne, tuant cinq mille hommes, sans grandes pertes.
Toujours selon l’auteur, pendant cette petite victoire Eumène (ou Eumènès) fut averti que son campement avait été attaqué et était perdu.
Il fit alors passer l’ordre à Peucestas de profiter de leur avantage, d’utiliser sa position excentrée et d’attaquer à son tour le campement
d’Antigonos I et d’en prendre possession.
Mais Peucestas ignora l’ordre et se positionna avec sa cavalerie plus loin que la zone des combats, sur les bords d’une rivière. Il devint alors évident à
Eumène (ou Eumènès) qu’il avait été trahit.
Représentation libre des éléphants de guerre à la bataille de Gabiène
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Antigonos I quant
à lui de son côté, vit son attaque, malgré la volonté des défenseurs de tenir la charge, tourner à son l’avantage, en raison
surtout d’une supériorité numérique. Il chargea alors son Général Peithon (ou Pithon), qui commandait la cavalerie légère placée sur l’aile gauche,
d’attaquer les flancs et les arrières des “Boucliers d’argent” pour briser leur domination sur son centre.
Cependant, les “Boucliers d’argent” n’étaient pas des soldats ordinaires, au lieu de paniquer et fuir, ils
formèrent immédiatement un carré en formation serrée et marchèrent hors du terrain en toute sécurité.
Ils pensaient ainsi donner le temps à Peucestas d’arriver de la rivière pour attaquer Peithon (ou Pithon), mais ce dernier ne bougea pas.
Voyant cela Eumène (ou Eumènès), suivit de la cavalerie de l’aile droite de sa phalange,
atteignit la rivière où il réorganisa son armée. Comme à Paraitacène, ses troupes avaient battu et infligé des pertes beaucoup plus élevées à la phalange
d’Antigonos I et il avait une chance de gagner par une seconde
attaque contre la cavalerie restante de ce dernier. Mais, Peucestas refusa de participer à une deuxième attaque.
Dans le même temps se répandit parmi ses guerriers la nouvelle que leur campement avait été perdu.
Bien qu’Antigonos I fut victorieux, le résultat de la bataille était,
comme à Paraitacène, peu concluant, avec Eumène (ou Eumènès) qui possédait encore une force importante.
Ce soir-là, celui-ci tenta de convaincre l’armée de se battre dès le lendemain contre
Antigonos I où ils remporteraient la victoire.
Cependant, son armée fut réticente car les Satrapes de
sa force voulaient se retirer pour protéger leurs satrapies.
Ce fut les “Boucliers d’argent” qui prirent les choses en mains.
Apprenant qu’Antigonos I avait pris au campement leurs biens,
leurs épouses, leurs enfants, ils ouvrirent secrètement des négociations avec Antigonos I
pour leur retour en toute sécurité. Teutamos (ou Teutamus) et Antigènes envoyèrent une délégation à Antigonos I,
l’informant qu’en contrepartie de la livraison d’Eumène (ou Eumènès) et du fait qu’ils se rendaient, ils demandaient en échange leurs familles prisonnières et
la restitution de leurs biens. Cela permit à Antigonos I de se débarrasser pour
toujours de son adversaire de longue date trahit et livré par ses propres hommes.
Bien que réticent au début, Antigonos I
fut convaincu par son armée d’exécuter Eumène (ou Eumènès). Il était en effet respectueux de l’ancienne amitié qu’il eut avec Eumène (ou Eumènès) à
l’époque de Philippe II.
Il avait aussi probablement l’espoir de pouvoir gagner ses talents de Général à cause.
Eumène (ou Eumènès), cependant, refusa l’offre de changer de camp, parce qu’il sentait la monarchie légitime compromise. Selon la tradition
Macédonienne il fut donc exécuté.
Il lui fut accordé une sépulture honorable et ses cendres furent envoyées à sa famille.
Selon Plutarque
(Philosophe, biographe et moraliste Grec,
46-v.125) et Sénèque (Philosophe, dramaturge et homme d’État Romain, 4 av.J.C-65 ap.J.C) cependant,
Antigonos I ne voulut faire aucune violence
à son vieil ami et donc le priva simplement de nourriture. Lorsque trois jours plus tard, l’armée reprit sa route en Gabiène
(ou Gabiane),
Eumène (ou Eumènès) aurait été tué par sa garde à l’insu d’Antigonos I.
À l’inverse, Antigonos I
fut dur avec ceux qui avaient soutenu Eumène (ou Eumènès). Eudème (ou Eudemos ou Eudemus, en
Grec :
Εὔδημος, † 316),
qui était venu d’Inde comme allié d’Eumène (ou Eumènès) et était responsable du recrutement des éléphants de guerre de ce dernier et de l’infanterie
légère fut également exécuté, au même titre qu’Antigènes qui fut brûlé vif.
Étant donné la loyauté volage démontrée par les “boucliers d’argent”,
Antigonos I après les avoir libéré, ne les utilisa jamais dans une bataille.
Ils furent envoyés dans la
satrapie d’Arachosie, où le
Satrape local,
Sibyrtios (ou Sibyrtius, en Grec :
Σιβύρτιος) reçut des ordres spéciaux de les envoyer
sur deux ou trois missions dangereuses, afin de s’assurer qu’ils ne survivraient pas et ne reconstitueraient pas à nouveau une unité cohérente.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur la bataille voir les ouvrages de :
Edward M.Anson :
– Eumenes of Cardia : A Greek among Macedonians, E.J.Brill, Boston, 2004.
Richard A.Billows :
– Kings and colonists : Aspects of Macedonian imperialism, E.J.Brill, Leiden, New York, 1995.
– Antigonos the One-eyed and the creation of the Hellenistic state, University of California Press, Berkeley, London, 1990 et Juin 1997.
Albert B.Bosworth :
– The legacy of Alexander : Politics, warfare, and propaganda under the successors, Oxford University Press, Oxford, New York, 2002.
Alexander M.Devine :
– Diodorus’ account of the Battle of Gabiene, pp : 87-96, Ancient World 12, Chicago, 1985.
John Hackett :
– Warfare in the Classical World, Sidgwick & Jackson, London, 1989.
Thomas Benfield Harbottle :
– Dictionary of battles : From the earliest date to the present time, Republished by Gale Research Co., Detroit, 1966.
Waldemar Heckel :
– The marshals of Alexander’s empire, Routledge, London, New York, 1992.
Jean-Marc Héroult :
– La fin de l’empire d’Alexandre le Grand : vu au travers du personnage d’Eumène de Cardia, Larousse, Paris, 2010.
Erich Kahnes :
– Drei Diadochonschlachten : (Paraetakene, Gabiene, Gara), University Leipzig Press, 1919.
John Drogo Montagu :
– Greek and Roman warfare : Battles, tactics and trickery, Greenhill, London, 2006 – MBI Pub., St. Paul, 2006.
Michael Park :
– The fight for Asia, The battle of Gabiene, pp : 29–36, Ancient Warfare, Karwansaray BV, Rotterdam, 2009.
Joseph Pietrykowski :
– Great battles of the Hellenistic world, Pen & Sword Military, Barnsley, 2009.
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