Quelques Divinités du panthéon :
Hathor
 

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Sommaire
 

Fonctions et origine
Ses représentations et symboles
Ses lieux de cultes principaux
Le culte d’Hathor
Légendes et mythes
Bibliographie

 

Fragment de sistre
avec la tête
d’Hathor – Musée
du Louvre
 
  ou
Hw.t-Hr

 

Fonctions  et  origine

 
   Hathor (ou Hout-Hor, en Grec : Athyr) dont le nom signifie “Demeure d’Horus” est la Déesse maternelle et elle est la nourrice symbolique du souverain. Elle nourrit aussi les vivants et les morts. L’aspect maternel d’Hathor fit que les morts retournaient à elle. Il n’est donc pas étonnant qu’elle fut protectrice des nécropoles et plus particulièrement de celle de Thèbes. C’est une Déesse universelle, comme Isis avec laquelle, à partir du Nouvel Empire (1549-1080), elle finira par se confondre. En relation avec un grand nombre de Dieux et de Déesses, elle fut également assimilée à plusieurs d’entre elles. Elle fut aussi Déesse de la fécondité, la “Dame de vie", la Déesse de l’amour, de la beauté, de l’ivresse et du sycomore. Elle fut représentée sur les sistres comme "Dame de la musique et de la danse". Mais Hathor reste essentiellement une Déesse de la joie, et, en tant que telle, elle fut très aimée par la population en général. Elle était vénérée par les femmes qui aspiraient à incarner son rôle multiple d’épouse, mère et amante. En tant que telle, elle avait le titre de “Dame de la maison de Jubilation“, et “Celle qui emplit le sanctuaire de Joie“. La prêtrise d’Hathor était accessible aux hommes et aux femmes.


 

Hathor – Musée de Louxor

 
   L’hymne qui lui fut dédié chante la Dame de vie.
“Qu’elle est belle, La dorée est fleurie, La dorée est fleurie, brillante, toute en fleur, Pour toi le ciel et les étoiles frappent le tambourin, le soleil et la lune te louent, les Dieux te glorifient, les Déesses entonnent des hymnes. Qu’elle est belle, La dorée est fleurie, La dorée est fleurie, brillante, toute en fleur, Pour toi chante toute la terre pour toi danse tout ce qui vit. Le Double-Pays et les nations te glorifient dans le ciel jusqu’à l’horizon“.
Dans le panthéon Phénicien elle fut intégrée comme Grande Dame de Byblos. Elle fut la Maîtresse (Souveraine) des pays étrangers : De Nubie, du pays de Pount, de Libye et de Syrie. Enfin elle fut la Maîtresse de la turquoise et la protectrice de la ville de Thèbes.
 
   Hathor est certainement une des divinités les plus anciennes de l’Égypte, car sa représentation est faite sur la palette du Roi Narmer (v.3040-v.2995), ou peut-être s’agit-il de la Déesse Bat à laquelle elle est parfois identifiée. On la retrouve également sur une tablettes d’ivoire, mise au jour dans la tombe du Roi Horus Djer (2974-2927), dans la nécropole d’Oumm el-Qaab à Abydos, où elle est représentée comme une vache couchée avec l’inscription “Hathor dans les marais” indiquant son association avec la végétation et le marais de papyrus en particulier. Des artefacts de la Période Prédynastique (v.3500-v.3150) représentent des divinités à forme de vache utilisant le même symbolisme que celui utilisé dans les premiers temps pour Hathor. Certains égyptologues pensent que ces divinités peuvent être qu’une seule et même Déesse qui serait précurseur d’Hathor.
 
  Une urne de pierre mise au jour à Hiérakonpolis et datée de la Ière dynastie (v.3050/3040-2828), présente sur son bord le visage d’une divinité vache avec des étoiles sur les oreilles et les cornes, qui peut être liée à Hathor, dans son rôle de Déesse du ciel. Le nom de la Déesse apparaît dans les Textes des Pyramides datant de la IVe dynastie (2575-2465). À partir de l’Ancien Empire (2647-2150) la triade composée de , Horus et Hathor constitua un model “divin" auquel devait se conformer la famille royale. Elle constitua aussi une triade avec Horus d’Edfou et Ity. Dans la cosmogonie Héliopolitaine, Hathor est tantôt la fille de , tantôt son épouse. Elle fut l’une des divinités protectrices de la famille royale et fut assimilée à la Déesse cobra Ouadjet qui en tant qu’œil de protégeait le Pharaon. Elle est aussi quelques fois la femme d’Horus d’Edfou. Avec ce dernier, elle conçut Harsomtous et Ihy (Dieu musicien, joueur de tambourin).

 

Ses représentations et symboles

 
   Hathor fut représentée sous diverses formes. En raison d’une durée de gestation à peu près similaire à celle de la femme, la vache fut vite associée à la Déesse. Celle-ci, qui veillait sur la fécondité et la destinée des êtres, prit donc souvent l’aspect d’une vache au corps étoilé. Lorsqu’elle n’était pas représentée sous la forme de cet animal, elle prenait les traits d’une femme à tête de vache, ou encore avec un visage de femme à oreilles de vache. Lorsqu’elle revêtait la silhouette féminine, la Déesse conservait également les cornes de l’animal. Celles-ci, lyriformes, entouraient alors l’uraeus, le disque solaire de . Car Hathor est fille de et, à ce titre, elle en est l’œil qui voyage sur terre et parfois lui revient.


   Dans les déserts de la Haute Nubie, elle est "la Lointaine" et a l’aspect d’une lionne.
 
   Ses symboles étaient :
Ses attributs divins : Le collier Ménat qui était un grand collier de perles à contrepoids, symbole de fécondité et associé à Hathor, qui le portait plus souvent à la main qu’autour du cou. Il pouvait être utilisé musicalement comme crécelle ; La croix de vie ânkh ; Le sceptre Ouas et le Sistre, instrument de musique commun à Hathor et Isis.
 
Animaux, couleur et élément : Ses animaux étaient la vache et la chate. Ses couleurs étaient l’or, l’ocre rouge, le turquoise et l’ocre jaune. Elle fit sienne des quatre éléments.
 
Les fêtes en son honneur : Les fêtes de la fécondité du mois d’Athyr (17 Septembre au 16 Octobre), dans la saison Akhet, auquel Hathor a donné son nom ; La fête “Elle est revenue” au mois de Tybi (16 Novembre au 15 Décembre), dans la saison Peret ; La fête de “la bonne réunion” à Dendérah et Edfou pendant le mois d’Epiphi (15 Mai au 13 Juin), dans la saison Shemou ; La “Fête de l’enfant dans son berceau” en association avec Isis.


 

Pendentif en lapis-lazuli et
or représentant Hathor –
Musée Égyptien du Caire

    Il a été identifiés près de deux cents épithètes pour la Déesse à travers l’histoire. Un hymne à Hathor dit : “Vous êtes la Dame de la joie, la Reine de la danse, maître de musique, la Reine de la harpe, la Reine des tisserands de guirlandes, la Dame de l’ivresse sans fin".
La Dame de l’Ouest, La Dame bienfaiteur du défunt ou Déesse de la montagne occidentale, en tant que Maîtresse de la mort et de l’alimentation des morts dans leur voyage vers l’au-delà.
Dame de la maison de Jubilation et Celle qui emplit le sanctuaire de Joie, identification à son rôle multiple d’épouse, mère et amante. En tant que telle, elle était vénérée par les femmes.
La Dame de la flamme d’or, en tant que feu dévorant, Déesse de l’amour, de la joie et des plaisirs.
La Dame de l’or, dans les étangs grouillant d’oiseaux dans des endroits agréables, symbolisant la joie de vivre.
La Dame du Sycomore, identification au bois dur de l’arbre sycomore, endémique en Égypte, qui servait à la fabrication de cercueils et aux figues pour la nutrition.
Vache planant entre les papyrus, dans le cadre des rituels pour recueillir des papyrus.
La Dame de Pount, pour l’expédition qui eut lieu à l’époque de la Reine Hatchepsout (1479-1457) au pays de Pount.
La Dame de Turquoise, adorée par les mineurs de turquoise dans Serabit el-Khadim, dans le Sud-ouest de la péninsule du Sinaï.
La Dame de Byblos, où elle a probablement absorbé une divinité locale de la ville.
La Dame aux boucles, pour les Prêtres qui portaient des perruques de ce type etc…

 


 

Vue du temple d’Hathor

Ses lieux de cultes principaux

 
   L’un des plus grands lieux de culte d’Hathor fut le temple de Dendérah (ou Tentirys) où elle y fut vénérée en tant que Déesse de l’amour. Une chapelle lui est également dédiée dans le temple d’Hatchepsout (1479-1457) à Deir el-Bahari. Le Pharaon Ramsès II (1279-1213) fera édifier à Memphis un grand temple dédié au culte de la Déesse, comme en témoignent les nombreux cartouches relevés sur les parois encore en place. Il se trouve à environ 70 m. au Sud de l’enceinte principale, longeant une voie processionnelle ornée de différents édifices et statues, qui partaient de l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de Ptah) et devait relier, selon les descriptions anciennes de la cité, une autre enceinte consacrée à la parèdre d’Hathor, Sekhmet.
 
   Elle fut aussi adorée dans d’autres endroits où l’on trouve temple, chapelle ou sanctuaire lui étant dédiés à : Deir el-Médineh ; À Esna ; À Gebelein ; À Héliopolis, comme Dame du Sycomore Méridional ; À Hermopolis ; À Kom Abou Billou ; À Kôm el-Hisn, comme Dame d’Imaou ; À Philae ; À Sais, et plus modestement dans quantité de cités Égyptiennes. À Thèbes, elle appartenait à l’Ennéade locale. À Kôm Ombo elle formait une triade avec Sobek et leur fils Khonsou. Le culte voué à Hathor s’étendit hors de l’Égypte. Ainsi la retrouve-t-on célébrée en Nubie où elle eut un temple à Kertassi, qui date de la fin de l’époque Ptolémaïque ; Au Pays de Pount ; Dans le Sud-est de la péninsule du Sinaï à Sérabit el-Khadim où l’on extrayait de la turquoise en grandes quantités ; Dans les mines de cuivre de Timna au bord de la mer Rouge dans le Sud d’Israël ; En pays de Canaan où elle fut particulièrement révérée dans la ville sainte de Hazor (ou Hatzor ou Tell Hazor ou Tell el-Qedah) et jusqu’à Byblos en Phénicie, où un temple lui fut aussi dédié.


 

Hathor et Horus Harsiésis entourent le
Pharaon Horemheb – Tombeau KV57 –
Vallée des Rois

 

Le culte d’Hathor

 
   Hathor fut une Déesse pour laquelle les Égyptiens ont magnifiquement bâti, et à laquelle ils consacrèrent des fêtes aussi nombreuses qu’imposantes. Son culte invitait à se tourner autant vers la naissance et la vie, que vers la mort, car Hathor était d’abord la “Dame de vie“. Si Hathor avait sa place dans chaque sanctuaire, le temple de Dendérah en Haute-Égypte lui était en revanche entièrement consacré. Un tel privilège n’était pas l’apanage de tous les Dieux, confortant ainsi la place essentielle de cette Déesse dans le panthéon. Le temple de Dendérah, assurément un des plus beaux monuments que l’Égypte ancienne nous ait légué, est d’origine ancienne. Toutefois, le temple actuel ne fut mis en œuvre que sous les derniers Ptolémée et achevé à l’époque Romaine. Un temple de plan classique dont tout, de l’organisation jusqu’aux moindres détails du décor, rappelle que l’on se trouve dans la maison de la “Dame de vie“.
 
   Hathor fut une Déesse très célébrée tout au long de l’année. En plus des sanctuaires qui lui furent dédiés, s’ajoutait celui des fêtes qui lui étaient consacrées. Le mois d’Athyr (17 Septembre au 16 Octobre), dans la saison Akhet, auquel la Déesse donna son nom, lui était tout naturellement consacré. De nombreuses fêtes de la fécondité se déroulaient alors un peu partout dans le pays. Le mois de Thot (19 Juillet au 17 Août), dans la même saison était un mois lui aussi important. Car le 1er jour de ce mois n’était autre que le jour de l’an. C’est à cette date précise que se déroulait un événement majeur du culte rendu à Hathor : “L’Union au disque“. La statuette représentant l’âme de la Déesse était alors exposée au soleil sur la terrasse du temple de Dendérah afin de se charger de l’énergie dispensée par , le soleil, son père. Aux mois de Tybi (16 Novembre au 15 Décembre), dans la saison Peret, était célébrée la fête de "Elle est ramenée". Celle-ci commémorait le retour de Nubie de la Déesse et avec elle celui de l’inondation qui en est la plus grandiose manifestation. Il s’agissait d’une fête joyeuse où rites et libations se succédaient au rythme des musiques, des chants et des danses qui étaient dédiées à Hathor-Tefnout.
 
   Toutefois, la plus importante fête demeurait la “Fête de la bonne réunion" célébrée dans la saison Shemou, lors du mois d’Epiphi (15 mai au 13 juin), c’est-à-dire à la fin de l’année Égyptienne. Cette bonne réunion, comme les Égyptiens la nommaient, concernait Hathor et son mari Hor-Behédet, plus connu sous le nom d’Horus d’Edfou. C’est dans cette cité que les clergés organisaient chaque année les retrouvailles du Dieu et de la Déesse. La mise en scène de cette grande fête drainait alors une foule innombrable. Tout commençait à Dendérah, principal lieu de culte d’Hathor. La statue de la Déesse s’absentait pendant près de trois semaines. Une fois embarquée sur la grande barque processionnelle, elle remontait le Nil sur près de cent soixante kilomètres jusqu’à la cité d’Edfou, lieu de résidence de son mari. Le voyage durait quatre jours. Durant ce temps, à Edfou, les Prêtres d’Horus s’activaient pour que le Dieu soit fin prêt à accueillir la Déesse. C’était l’union de celle-ci avec le Dieu qui assurait aux Égyptiens la fertilité des terres.


 

Représentation d’Hathor sur le haut
d’une colonne du temple de Dendérah


   À partir de l’Ancien Empire (2647-2150) la triade composée de , Horus et Hathor constitua un model “divin” auquel devait se conformer la famille royale. Elle constitua aussi une triade avec Horus d’Edfou et Ity. L’importance de la Déesse apparaît dans un nombre important de sculpture à son effigie la représentant comme mère allaitant le Prince héritier afin de lui transmettre l’essence divine. À partir du Nouvel Empire (1549-1080) l’association de la Reine et de la Déesse se consolida dans son rôle d’épouse du Roi, la Déesse allant jusqu’à se confondre avec elle. À l’occasion de la fête du Nouvel An, qui concordait avec le retour des inondations, une étincelle divine réanimait les idoles représentant la Déesse, ce qui avait pour effet d’assurer la présence d’Hathor tout au long de l’année. Au cours de la XVIIIe dynastie, les femmes de nombreux villages prirent le rôle de “Chanteuse de Hathor” (Smayt-nt-Hw.t-Hr). Elles chantaient et en jouaient d’instruments de musique lors des fêtes religieuses.
 
   Hathor, la vache nourricière, dans laquelle était censée s’incarner la Déesse n’était pas seulement le mammifère nourricier des vivants. La vache féconde fut aussi celle qui recevait le mort en une nouvelle gestation. Celle qui en faisait un vivant dans l’autre monde et qui le nourrissait. Aussi parle-t-on de “l’Hathor qui est dans la montagne occidentale“. La montagne des tombeaux et des nécropoles au-dessus de Thèbes. Certaines représentations la montrent sous l’aspect d’une vache surgissant de la montagne. Sans doute est-ce par ce rôle cosmique que s’explique la présence de la vache découverte dans la chapelle d’Hathor du temple funéraire de la Reine Hatshepsout (1479-1457) à Deir el-Bahari.
 
   Magnifiquement sculpté dans le grès, la statuaire est aujourd’hui au musée du Caire. Enfin il convient de préciser que le culte voué à Hathor s’est étendu hors de l’Égypte, notamment à la faveur du commerce. Ainsi la retrouve-t-on célébrée en Nubie, au Pays de Pount, dans le Sinaï et jusqu’à Byblos. Ce fut dans le Sinaï, théâtre d’intenses prospections minières, qu’on lui donna le nom de “Dame de la turquoise“. Elle fut plus tard identifié dans ces régions, avec Astarté et d’autres divinités telles que la Déesse Cananéenne de Qadesh (ou Qetesh – Son nom signifie “Sainteté“). Les Grecs de l’Antiquité l’ont identifié avec la Déesse Aphrodite et les Romains avec Vénus.

 


 

Autre chapiteau Hathorique
de Dendérah

Légendes et mythes

 
   De par son ancienneté et l’extension géographique de son culte, Hathor nourrit des liens familiaux avec quelques-uns des plus grands Dieux de l’Égypte. À la fois leur fille, leur mère ou encore leur épouse, Hathor s’assimile aussi aux plus grandes Déesses. Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) fut le premier à nous donner une traduction du nom de la Déesse : “Demeure d’Horus” ou “Habitation céleste d’Horus“. On doit comprendre qu’Hathor symbolisait l’espace dans lequel l’Horus solaire évoluait. À ce titre, la Déesse s’apparente à la Nout. Aussi enserre-t-elle de ses deux cornes le disque solaire d’Horus. Il faut donc entendre “la demeure d’Horus” comme étant le giron divin où Hathor prendra soin du Pharaon, l’Horus incarné. Si Hathor est mère d’Horus, le Pharaon par assimilation, devint fils d’Hathor. Elle est la matrice universelle et plusieurs légendes lui sont associées.
 
L’œil de ou Oudjat qui signifie “ce qui est complet“, est une des formes que pouvait prendre la Déesse. Il était libre et pouvait se détacher. Ces actions étaient soit commandées par son maître, soit l’œil agissait seul et parfois contre la volonté de son propriétaire. C’est pourquoi pendant un temps fut privé de son œil. Il chargea alors Shou et Tefnout de partir à sa recherche et de le récupérer. Ceux-ci furent si longs à revenir que trouva un remplaçant à l’œil. Lorsqu’ils revinrent enfin, la colère de l’œil fut telle que , pour l’apaiser, le mit à son front. L’œil devint alors l’Uræus, le cobra féminin dévastateur, qui était symbole de puissance.
 
Un texte, qui est sculpté dans plusieurs tombes de la vallée des Rois, raconte que qui était devenu vieux dut affronter un complot fomenté par les humains. Il envoya alors contre eux son œil, qui prit la forme de la lionne Hathor qui massacra les dissidents. Quand le Grand Dieu estima s’être assez vengé, il fit répandre un liquide enivrant de la couleur du sang sur le passage d’Hathor. La Déesse goûta le liquide, s’enivra jusqu’à sombrer dans l’inconscience et oublia ainsi sa poursuite.
 
Un autre mythe est celui de la Déesse lointaine : Lorsque était le grand Roi de l’Égypte, son œil quitta le palais de son maître. Il prit la forme de la Déesse Hathor, puis se rendit en Nubie et prit l’aspect d’une lionne sanguinaire. demanda alors à Shou et Thot de faire ce qui était en leur pouvoir pour faire revenir l’œil en Égypte. Afin de pouvoir approcher la Déesse, ces derniers se changèrent en singes. Thot parvint à convaincre Hathor de rentrer en Égypte. Dans le but de l’apaiser définitivement, il la précipita dans les eaux du Nil à la première cataracte. Elle se transforma alors sous les traits d’une chatte de la Déesse Bastet. Les retrouvailles d’Hathor et de se firent à Philae. C’est là que l’on retrouvera les plus beaux hymnes rédigés en l’honneur de la “Déesse lointaine".

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la Déesse voir les ouvrages de :
 
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