Quelques grands Rois d’Assyrie :
Assurbanipal
669  à  631 ou 626
 

Nous avons besoin de vous

….Retour à la dynastie Assyrienne  

 

  Sommaire
 

Son origine
Son règne
      Les campagnes contre les Cimmériens
      Les campagnes contre l’Égypte
      Les campagnes contre l’Élam
      La fin de son règne
Ses constructions
Bibliographie

Bas-relief représentant
Assurbanipal à la guerre –
Palais de Ninive

 


 

Statue d’Assurbanipal
à San-Francisco

Son origine

 
   Assurbanipal (ou Asurbanipal ou Ashurbanipal ou Assur-Banapliou ou Assourbanipal, en Araméen : ܐ ܵ ܫ ܘ ܿ ܪ ܒ ܵ ܢ ܝ ܼ ܐ ܵ ܦ ܠ ܝ ܼ, en Akkadien : Aššur-Bāni-Apli ou Aschschur-bani-apli ou Assur-bani-apli "Le Dieu Assour a fait un [autre] fils" ou “Assur est le créateur d’un héritier") fut le 6e souverain de la dernière période Assyrienne dite : "Apogée et chute" ou "Nouvel Empire" de 669 à 631 ou 626 av.J.C ou 669 à 631 ou 669 à 630 ou 669 à 627 ou 669 à 626 ou 668 à 631 ou 668 à 627. Les Grecs le connaissaient sous le nom de Sardanapalos. Dans la bible il s’appelle, As(e)Nappar (ou Asenappar ou Osnapper – Livre d’Esdras 4:10) et l’historien Romain Justin (ou Marcus Junianus Justinus, IIIe s. ap.J.C) l’a identifié sous le nom de Sardanapal(l)us (ou Sardanapale).
 
   Il fut le fils d’Assarhaddon et de la Reine Esarhemet (ou Ešar-amat) et naquit en 685. Assurbanipal, n’était pas le plus âgé des fils et n’aurait pas du accéder au pouvoir. Lorsque son frère aîné, Sin-Iddina-Apla (ou Sin-iddin-Apli), décéda en 672, son autre frère Shamash-Shuma-Ukin (ou Samas-šuma-ukin) aurait du devenir Prince héritier, hors il était très impopulaire à la cour et auprès des Prêtres ce qui lui valut d’être exclut du trône d’Assyrie. Assurbanipal devint de ce fait le successeur de son père et arriva sur le trône Assyrien le 27 Octobre 669 (ou selon Joachim Menant, le 12 Avril 667). Son frère recevant la Babylonie (Roi de Babylone, 668-648).
 
   Malheureusement Assurbanipal n’était guère plus populaire que son frère, que ce fut parmi une grande partie de la population ou à la cour ou parmi le clergé et il fallut passer des accords avec les nobles d’Assyrie, les membres de la famille royale et les souverains étrangers afin de s’assurer de leur loyauté envers le nouveau Prince à couronner. Il fallut toutes les relations de sa grand-mère Zaqutu (ou Naqi’a-Zakitu) pour le faire monter sur le trône à la mort de son père. Lorsqu’il fut Prince héritier, Assurbanipal grandit dans le petit palais appelé Bit-Reduti "Maison de la succession", construit par Sennachérib, dans le quartier Nord de Ninive.  Contrairement à beaucoup de succession sur le trône d’Assyrie, sa prise de pouvoir une fois faite, se déroula sans problème et la double monarchie entre son frère, Shamash-Shuma-Ukin, et lui se fit au début sans heurt. Des textes décrivent même leurs relations comme s’ils étaient des jumeaux, ce qui ne durera pas.
 
   Assurbanipal est décrit, en particulier par Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30 av.J.C), comme l’un des rares souverains de l’antiquité qui savaient lire et écrire. Son professeur, qui se nommait Balasi, fut aussi écrivain, guérisseur et donc son enseignant particulier. Après qu’Assurbanipal soit monté sur le trône, Balasi resta toujours un ami personnel et un favori du souverain. Au cours de son règne la splendeur de l’Assyrie ne sera pas visible seulement dans sa puissance militaire, mais aussi dans sa culture et dans son art.

 

Son règne

 

Les campagnes contre les Cimmériens

 
   Assurbanipal rapporte qu’autour de 665, l’Est de la Lydie connut une invasion des Cimmériens et des tribus Scythes, barbares destructeurs qui dévastèrent le pays, menés par leur chef Tougdamis (ou Tugdamme ou selon la tradition Grecque Lygdamis). En fait les Lydiens nommaient ces derniers, Iskuza (ou Iškuza ou Ischkuza). C’est le nom Akkadien d’une région vaguement défini près du Zagros et d’un royaume Mannéen à l’extrémité Sud du lac Ourmia. C’est la recherche moderne qui les a assimilés aux Scythes.
 
   Dès 667, le Roi de Lydie, Gygès (687-652 ou 685-644) demanda de l’aide aux Assyriens pour lutter contre ces envahisseurs. Dans les annales Assyriennes, Gygès est indiqué sous le nom de "Gugu (Roi) de Liddu". Est-ce qu’Assurbanipal répondit favorablement à cet appel ou pas ?, encore aujourd’hui ce n’est pas clair et le fait divise les spécialistes. Il semble que si ce fut le cas, rapidement, cette association devint embarrassante vis a vis des cités Grecques d’Asie Mineure sous l’emprise Assyrienne et Gygès se tourna alors vers l’Égypte et s’associa avec le Pharaon Psammétique I (664-610).


 

Représentation d’Assurbanipal –
Stèle de Kulkhû (Nimrud)

 
   Le Roi Lydien trouva la mort sur le champ de bataille et les Cimmériens dévastèrent Sardes, à l’exception de la citadelle, Éphèse et Magnésie du Méandre. Le fait qu’Assurbanipal put complètement repousser l’attaque des barbares, reste controversé. Après la mort de Gygès, son fils et successeur Ardys II (ou Ardus ou Ardyssos II, 652-615 ou 644-637 ou 644-615) lui succéda et demanda à son tour l’aide des Assyriens.
 
   Ceux-ci l’aidèrent à débarrasser la région des Cimmériens. Vers 640, Tougdamis fut battu et tué dans les gorges du Taurus en Cilicie, par des Généraux d’Assurbanipal. Ardys II récupéra alors la plus grande partie de ses territoires perdus. Le fils et successeur de Tougdamis, Sandakkurru (ou Sandakšatru) dans un hymne à Shamash (ou Šamaš ou Schamasch, Dieu-Soleil dans le panthéon Mésopotamien) parle d’une victoire sur Assurbanipal autour de 640, une preuve supplémentaire que la menace était toujours de mise.

 

Les campagnes contre l’Égypte

 
   En 669, les Assyriens ayant quitté l’Égypte, le Pharaon Taharqa (690-664) entreprit une reconquête du pays et la ville de Saïs aux mains des vassaux Assyriens fut prise. Dès 667, Assurbanipal lança son armée pour réprimer la rébellion en Égypte. Thèbes fut libérée des Assyriens par Taharqa, mais ceux-ci reprirent la ville et la Basse-Égypte (Thèbes en 663) dans une bataille près de Memphis.
 
   Taharqa, fuit de nouveau et se réfugia en Nubie à Napata. Comme lors de la première invasion, les Assyriens laissèrent le pouvoir au "Roi" de Saïs, puis quittèrent le pays. Ce fut le moment que choisirent les Princes de la ville pour pour trahir Assurbanipal et négocier avec Taharqa et une nouvelle rébellion éclata dans le Delta. Le souverain Assyrien, excédé, renvoya son armée, qui après les avoir écrasé et afin d’empêcher toutes rébellions futures, fit exécuter les principaux chefs de Saïs. Un des plus importants de ceux-ci, Néchao I (672-664), dont les Assyriens étaient convaincu de sa loyauté, fut épargné. Assurbanipal lui confia le royaume et il installa son fils Psammétique I (Le futur Pharaon, 664-610) à la tête de l’ancien royaume d’Athribis (ou Het-ta-hérieb ou Tell-Athrib, cité du Delta). Les Saïtes prirent ainsi le pouvoir avec l’appui et la reconnaissance des envahisseurs qui quittèrent une nouvelle fois le pays. Cette nouvelle distribution politique ne changea pas grand chose aux ambitions de Taharqa qui espérait reconquérir l’Égypte, mais il mourut en 664 avant de concrétiser son rêve.
 
    Son neveu Tanoutamon (ou Tantamani ou Tenouetamon, 664-656) lui succéda et reprit la lutte pour concrétiser le rêve de son prédécesseur. Il reprit la Haute-Égypte et se fit couronner Pharaon dans le temple d’Amon du Gebel Barkal et s’engagea immédiatement dans une campagne militaire contre le Roi de Saïs, Néchao I mis en place par les Assyriens. Il assiégea et prit Memphis et Néchao I mourut au cours de la bataille. La victoire fut de courte durée, sa reconquête de Memphis imposa aux Assyriens de prendre des sanctions. Assurbanipal lança un corps d’armée contre l’Égypte et la cité retomba dans ses mains.
 
   Tanoutamon se réfugia à Thèbes. Les Assyriens le poursuivirent et la bataille fut terrible. En 663, la ville fut entièrement ravagée et tous les trésors accumulés dans les temples furent pillés. La reconquête Assyrienne mit fin à la domination Nubienne, ce fut la fin des "Pharaons Noirs" (Voir Égypte, XXVe dynastie), bien que l’autorité de Tanoutamon ait été encore identifiée en Haute-Égypte jusqu’en 656. Ce fut le moment que choisit Psammétique I (664-610, XXVIe dynasties), Prince/Roi de Saïs et d’Athribis, il profita de la déroute de Tanoutamon pour prendre, en 656, Thèbes et le contrôle de la région. Il réussit à expulser les Assyriens grâce à des mercenaires Lydiens, Grecs et Cariens et refit l’unité du pays.

 


 

Bas-relief représentant Assurbanipal
à la chasse – Palais de Ninive

Les campagnes contre l’Élam

 
   Assurbanipal, au cours de ses premières années de règne fut en paix avec les Élamites, en vertu des accords passés avec eux par son père. Autour de 664, la situation changea et le Roi d’Élam, Urtaki (ou Urtaku, 675-663), attaqua par surprise Babylone. L’Assyrie, alors qu’elle était aussi en guerre en Égypte, envoya de l’aide à Babylone et les Élamites reculèrent devant les troupes Assyriennes.
 
   Pour renforcer sa position et éviter les représailles Urtaki se présenta alors comme un allié aux Assyriens, en envoyant un ambassadeur permanent à Ninive. Son attitude fut jugée inacceptable par les autres Princes Élamites et l’un d’eux, Tept-Humban-Inshushinak (ou Tempti-Khumma-In-Shushinak ou Tioumman ou Te-Umman ou Taiman, 663-653), le chassa du trône. Urtaki se réfugia alors à la cour d’Assurbanipal.
 
   Tept-Humban-Inshushinak demanda son extradition, ce que refusa l’Assyrien. Mécontent de ce refus, l’Élamite monta une vaste rébellion. Assurbanipal intervint et mit la coalition de rebelles en déroute jusqu’en Élam. Lors d’une bataille à la rivière Ulaya (ou Ulaï, nom d’après les sources Assyriennes, elle est identifiée aujourd’hui au Karkheh ou Karun en Susiane) Tept-Humban-Inshushinak fut tué et Suse fut occupée par les Assyriens. Cet événement fut commémoré sur les bas-reliefs d’une salle du palais Sud-ouest de Ninive, où il est dit que Tept-Humban-Inshushinak se suicida.
 
   Ils offrent une représentation des armées Assyrienne et Élamite. Assurbanipal réorganisa la Babylonie et l’Élam, il installa un fidèle, Kandalanu (ou Kandalãnu, 648 à 627) sur le trône Babylonien et deux fils d’Urtaki sur le trône de deux royaumes Élamites : Humban-Nikash II (ou Khumban-Nigash, 653-651 ou 653-652) comme Roi de Madaktu (Peut-être Tepe Patak à environ 40 km à l’Ouest de Suse) et Tammaritu I (651-648) comme le Roi de la ville d’Hidalu. L’Élam devint alors vassal de l’Empire Assyrien et un hommage lui fut imposé. L’armée Assyrienne victorieuse rentra à Ninive, emportant avec elle la tête de Tept-Humban-Inshushinak qui fut affichée au port de la ville. La mort et la tête du souverain furent représentées à plusieurs reprises dans les reliefs du palais d’Assurbanipal. Tammaritu I eut alors la possibilité de s’emparer du trône d’Élam. C’est ce qu’il fit en 651 après avoir éliminé son frère avec l’aide des Assyriens.


 

Bas-relief représentant Assurbanipal
sur son char de guerre – Palais de Ninive .


   Son fils Tammaritu II (648-647) lui succéda, mais il fut moins fidèle aux Assyriens que son père et apporta son soutien en Mai 652 au Roi de Babylone, Shamash-Shuma-Ukin (ou Samas-šuma-ukin, 668-648), lorsque celui-ci se souleva contre l’autorité de son frère. Assurbanipal dut régler ce soulèvement en Babylonie. Poussé par la rébellion des Babyloniens dont il soutint la cause, Shamash-Shuma-Ukin monta contre lui une coalition importante qui comprenait : Le souverain des Pays de la Mer, Nabu-Bel-Shumate, les Rois des Goutis, de l’Amourrou, de Meluhha (ou Malluha ou Melukhkha, sa localisation exacte reste une question ouverte), des Arabes d’Arabie, des Nabatéens, des Chaldéens et bien sur Tammaritu II.
 
   Selon un récit Araméen plus tardif, Shamash-Shuma-Ukin aurait officiellement déclaré la guerre à Assurbanipal dans une lettre où il affirme que son frère est seulement le Gouverneur de Ninive et son sujet. Malgré cette force importante la coalition fut repoussée par Assurbanipal et les Princes voisins coalisés. Il tint le siège de Borsippa (Ville importante du Sumer) et de Babylone qui dura deux ans jusqu’à Juin 648.
 
   La vie pour ses habitants fut terrible, des sources décrivent même des cas de cannibalisme dans la cité. Le 12 Juillet 648, Shamash-Shuma-Ukin, se suicida en incendiant son palais. Assurbanipal prit la ville et un terrible massacre des rebelles eut lieu. Il permit toutefois à Babylone de garder sa position semi-autonome, mais elle fut plus formalisée que par le passé. Tammaritu II ne put rester longtemps au pouvoir, il fut évincé par son Général, Indabigash. Il se réfugia alors à Ninive où son ancien ennemi Assurbanipal l’accueillit. Le Général ne demeura pas longtemps au pouvoir lui non plus, puisque Humban-Haltash III le détrôna en 647.
 
   Assurbanipal envahit l’Élam sous le prétexte de remettre Tammaritu II (Toujours réfugié dans son palais de Ninive) sur le trône, mais en fait plutôt pour en finir avec la menace Élamite. Humban-Haltash III eut le temps de s’enfuir et Tammaritu II remonta sur le trône, mais une révolution de palais provoqua sa mort et le retour d’Humban-Haltash III. Agacé, Assurbanipal décida de mener une guerre impitoyable contre les Élamites. Il dévasta les pays du Bît-Imbi, de Rashi et de Hamanu et entra dans le pays Élamite, qui tomba rapidement. Les grandes villes du royaume furent prises, pillées et rasées, Suse en 646 fut détruite. L’Élam dévastée, ne se releva pas de cette terrible défaite. Le pays n’eut plus d’influence, il fut totalement sous le contrôle des Assyriens.
 
   Les spécialistes ne sont pas d’accord sur la date de fin de règne d’Humban-Haltash III. Pour certains il mourut en 646 (Prise de Suse), pour d’autres il échappa aux Assyriens et mourut en 644 ou 642 en les combattant ou encore il fut capturé en 640 par Assurbanipal. Sur une tablette déterrée en 1854, par Austen Henry Layard, Assurbanipal se vante des destructions qu’il avait pratiquées en Élam :

"Suse, la grande ville sainte, la demeure de leurs Dieux, le siège de leurs mystères, je l’ai conquise. Je suis entré dans son palais, j’ai ouvert leurs trésors où l’argent, l’or, des biens et des richesses amassées ont été détruits … J’ai détruit la ziggourat de Suse. J’ai réduit les temples d’Élam en cendres ; leurs Dieux et Déesses je les ai dispersés aux vents. Les tombes de leurs anciens et récents Rois je les ai dévastées, j’ai exposé au soleil et j’ai emporté leurs os vers la terre d’Assur. J’ai dévasté les provinces de l’Élam et sur leurs terres, j’ai semé le sel…."


 

Bas-relief représentant Assurbanipal
sur son char de cérémonie –
Palais de Ninive

 

La fin de son règne

 
   Au cours de la dernière décennie du règne d’Assurbanipal, l’Assyrie fut tout à fait pacifique, mais apparemment le pays fit face à un grave déclin. La documentation sur les dernières années de son règne est très rare et même la date de sa mort n’est pas connue avec certitude. La dernière estimation serait pendant l’an 38 de son règne soit en 631. Mais selon des sources plus tardives, il serait mort pendant l’an 42, soit en 627/626. Quel qu’ait pu être la date, après sa mort il y eut une lutte de pouvoir pour la succession.
 
   Les prétendants incluaient : Assur-Etil-Ilani (ou Aššur-etil-ilani ou Ashuretililani, 631 à 627 ou 626 à 623) qui lui succéda, son frère Sin-Sar-Iskun (ou Sinsharishkun, 627-612 ou 623-612), le Général Sin-Shumu-Lishir (ou Sin-Shum-Lishir, 626 ou 623) et éventuellement le nouveau Roi de Babylone en 626, Nabopolassar, mais qui lutta contre qui ? rien n’est sur. La reconstruction des événements qui survinrent au cours des règnes des derniers dirigeants de l’Assyrie s’avère très difficile. Un problème est à noter, l’absence totale de source et l’absence d’enregistrement officiel des événements, par exemple, des inscriptions royales.
 
   La source la plus importante pour cette période est la "Chronique de Nabopolassar", qui, cependant, reste très fragmentaire. Le développement des événements et même le nombre exact de parties en cause, n’est donc pas connue avec certitude. Ce qui est sûr c’est qu’au moment de la mort d’Assurbanipal, les bandes de maraudeurs Scythes, les Mèdes et les Cimmériens pénétrèrent les frontières de l’Empire Assyrien, détruisant Ascalon (ou Ashkelon) et Nimrud fut brûlé, mais les épais murs de Ninive protégèrent les restes de l’armée Assyrienne qui s’étaient réfugiés derrière eux.
 
   Selon l’inscription de Harran, Assur-Etil-Ilani régna 3 ans, mais on a connaissance d’un texte de Nippur qui date de l’an 4 de son règne. Il semble donc qu’il succéda à Assurbanipal de 627 à 623. Ce qui pose des problèmes majeurs pour la datation dans les événements suivants de la guerre Assyro-babylonienne. Assur-Etil-Ilani dut donc accéder au trône avant 627. Il a été suggéré par quelques spécialistes que son règne se chevaucherait avec celui d’Assurbanipal. Il est plus probable qu’Assurbanipal mourut bien avant 627, car il n’y a pas de parallèle de corégence en Assyrie.

 

Ses constructions

 
   De ses activités de bâtisseur on lui connaît la construction de nombreux temples et création de la première bibliothèque à Ninive, découverte par Sir Austen Henry Layard en 1849, où il tenta de rassembler toute la littérature cunéiforme disponible dans l’Empire avec ses 22.000 tablettes d’argile en écriture cunéiforme. Certaines tablettes de la bibliothèque de Ninive conservent des versions de l’Épopée de Gilgamesh, dans la langue Sumérienne et Akkadienne. D’autres furent utilisées comme des dictionnaires Sumérien-akkadien, alors que certains autres textes traitent sur l’astronomie et l’astrologie. Un grand jeu de cylindres se trouve aujourd’hui au British Museum. Le souverain est aussi réputé pour l’agrandissement de l’ancien et la construction d’un nouveau palais dans Ninive. Dans ses bas-reliefs sur les parois de ses palais, Assurbanipal se fit représenter en train de chasser le lion.
 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le souverain voir les ouvrages de :
  
Sami Said Ahmed :
Southern Mesopotamia in the time of Ashurbanipal, Mouton, The Hague, Paris,1968.
Daniel Arnaud :
Assurbanipal, roi d’Assyrie, Fayard, Paris, 2007.
Enrico Ascalone :
Mesopotamia : Assiri, sumeri e babilonesi (Dizionari delle civiltà; 1), Electa Mondadori, Brossura, 2005.
Richard David Barnett:
Sculptures from the north palace of Ashurbanipal at Nineveh (668-627 B.C.), British Museum Publications for the Trustees of the British Museum, London, 1976.
Theo Bauer :
Das inschriftenwerk Assurbanipals, Zentralantiquariat der Deutschen Demokratischen Republik, Leipzig, 1972.
John A.Brinkman :  
Babylonia under the Assyrian empire, 745-627 B.C., in M.T. Larsen (ed.), Power and Propaganda : A Symposium on Ancient Empires. Mesopotamia 7223-250, Copenhagen, 1979.
Eva Cancik-Kirschbaum :
Die Assyrer, geschichte, gesellschaft, kultur, C.H.Beck Wissen, München, 2003.
Georges Contenau :
La vie quotidienne à Babylone et en Assyrie, Hachette, Paris, 1950.
Pamela DeHart Gerardi :
Assurbanipal’s Elamite campaigns: a literary and political study (Iran), Proefschrift Philadelphia, University of Pennsylvania, 1987.
Friedrich Delitzsch :
Asurbanipal und die assyrische Kultur seiner Zeit, Hinrichs, Leipzig, 1909.
Frederick Mario Fales :
L’impero Assiro. Storia e amministrazione (IX-VII secolo AC), Editori Laterza & Figli Spa, Roma-Bari, 2001.
Albert Kirk Grayson :
The chronology of the reign of Ashurbanipal, pp : 227–245, Zeitschrift für Assyriologie 70, 1980.
Assyrian and Babylonian chronicles, J.J. Augustin, Locust Valley, 1975 et Eisenbrauns, Winona Lake, 2000.
Amélie Kuhrt :
The ancient near east, c. 3000-330 BC, Routledge, London, New York, 1995.
René Labat :
Un prince éclairé : Assurbanipal, Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Persee, Institut de France, Paris, 1972.
Robert Julius Lau et Stephen Herbert Langdon :
– The annals of Ashurbanapal, E.J.Brill, Leiden, 1903.
Raija Mattila et Dominique Collon :
Assurbanipal through Sin-šarru-iškun, Helsinki University Press, Helsinki, 2002.
Don Nardo :
The Assyrian Empire, CA: Lucent Books, San Diego, 1998.
Albert Ten Eyck Olmstead :
– Assyrian chronology, The American Journal of Semitic Languages and Lit, University of Chicago Press, Chicago, Mai 1922.
– History of Assyria, Univ of Chicago Pr (T), June 1975 (Postume).
Assyrian Historiography, IndyPublish.com, Boston, November 2003 (Postume).
Hans-Ulrich Onasch :
Die assyrischen eroberungen Ägyptens, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1994.
Alfredo Rizza :
Les Assyriens et les Babyloniens, Trésors d’une civilisation ancienne, Éditions : White star, Paris, Septembre 2007.
Frances Reynolds et Simo Parpola :
The Babylonian correspondence of Esarhaddon : And letters to Assurbanipal and Sin-ŝarru-iŝkun from northern and central Babylonia, Helsinki university press, Helsinki, 2003.
Robert William Rogers :
A history of Babylonia and Assyria, Eaton & Mains, New York, 1900 – Jennings & Pye, Cincinnati, 1901 – Abingdon Press, New York, 1915 – Me. Books for Libraries, Freeport, 1971 – Lost Arts Media, 2003.
Georges Roux :
Ancient Iraq, World Pub. Co., Cleveland, 1964-1965 – Penguin Books, London, New York, 1992. 
Vincent Scheil :
Inscriptions des derniers rois d’Assyrie, Ernest Leroux, Paris, 1913.
George Smith :
History of Assurbanipal, Williams and Norgate, London, 1871.
Anthony John Spalinger : 
Assurbanipal and Egypt : Asource study, JAOS 94, N°3, New Haven, Juillet/Septembre 1974.
Philippe Talon :
Annales Assyriennes : D’Assurnasirpal II à Assurbanipal, E.M.E., Fernelmont, 2011.
 
Pour d’autres ouvrage sur l’Assyrie voir à : Assyrie, Bibliographie générale

 

 
  Copyright © Antikforever.com