Les grandes batailles de l’antiquité :
Bataille d’Opis –
Bataille de Péluse
 

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               Bataille  d’Opis   25 ou 28
Sept. 539

 

Présentation, situation

 
   La bataille d’Opis (En Persan : نبرد اوپیس Avpys), qui se déroula le 25 ou 28 Septembre 539 av.J.C (ou selon d’autres sources le 10 Octobre 538 ou 539 ou Septembre 538) fut un engagement majeur entre les armées Perses dirigées par Cyrus II le Grand (559-529) et celles de l’Empire néo-Babylonien (ou Chaldéens) dirigées par leur Roi Nabonide (ou Nabounaid, 556 ou 555-539), lors de l’invasion Perse de la Mésopotamie. À l’époque, la Babylonie était la dernière grande puissance en Asie occidentale qui n’était pas encore sous contrôle Perse.
 
   La bataille fut menée dans (ou près) de la ville stratégique d’Opis, située sur la rive Est du fleuve Tigre, à 30 km. au Sud-est de Bagdad, près de la rivière Diyala, au Nord de Babylone. Selon Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355), un pont dans la cité était un point de passage très prisé pour la traversée la rivière. Elle aboutit à une défaite décisive pour les néo-Babyloniens. Du fait de cette défaite, quelques jours plus tard, la ville de Sippar se rendit aux Perses ou les forces de Cyrus II entrèrent apparemment sans un combat. Il se proclama ensuite Roi de Babylone et de ses territoires soumis, mettant ainsi fin à l’indépendance de la ville et en incorporant son Empire dans le grand Empire Perse. Opis était un lieu d’une importance stratégique considérable. En dehors de la traversée de la rivière, elle était à une extrémité de la frontière Mède, une barrière défensive fortifiée au Nord de Babylone qui avait été construite quelques décennies plus tôt par Nabuchodonosor II (605-562). Le contrôle de la ville permettait à Cyrus II de percer la frontière Mède ce qui lui ouvrait la porte vers la capitale néo-Babylonienne.

Le “Cylindre de Cyrus” –
British Museum – Londres

 

Les sources

 
   La principale source contemporaine d’information sur la campagne Mésopotamienne de Cyrus II le Grand (559-529) en 539 est la Chronique de Nabonide. Il s’agit d’une série de tablettes d’argile, connue aussi sous le nom de Chroniques Babyloniennes, qui enregistrent l’histoire de l’ancienne Babylonie. Quelques détails supplémentaires sont fournis par l’un des rares documents à avoir survécu, relatant de la vie de Cyrus II, le Cylindre de Cyrus. De plus amples informations sur la campagne du Roi sont fournies par les écrivains Grecs ultérieures : Hérodote (Historien Grec, 484-v.425)  et Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355), bien que les faits dans “leur” bataille d’Opis et sur la campagne, diffèrent considérablement des sources Perses et Babyloniennes.
 
   La plupart des chercheurs préfèrent utiliser la Chronique de Nabonide comme principale source de la bataille, car elle est une contemporaine. Bien qu’une grande partie de cette Chronique de Nabonide soit fragmentaire, la section relative à la dernière année du règne de Nabonide (539) est en grande partie intacte. Elle fournit hélas très peu d’informations sur les activités de Cyrus II, dans les années précédant immédiatement la bataille. Le chroniqueur se concentre sur les événements d’intérêt immédiat en Babylonie et sur ses dirigeants. Il enregistre occasionnellement des événements qui eurent lieu en dehors de la région, mais il ne fournit pas beaucoup de détails autres qu’un simple aperçu des incidents clés. Il n’y a presque pas d’informations pour la période de 547 à 539. Une grande partie du texte de la Chronique pour cette période est illisible, ce qui rend impossible d’évaluer l’importance des quelques mots qui peuvent être lus, d’où la polémique sur la datation.

 

Le contexte

 
   À l’époque de la bataille d’Opis, la Perse était la principale puissance dans le Proche-Orient. Sa puissance avait énormément grandi sous son Roi, Cyrus II le Grand (559-529). Il avait conquis une énorme bande de territoire pour créer un Empire qui couvrait une superficie correspondant aux pays modernes de la Turquie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, l’Iran, le Kirghizistan et l’Afghanistan. La seule puissance invincible significative qui restait au Proche-Orient était l’Empire néo-Babylonien (ou Chaldéen), qui contrôlait la Mésopotamie et des royaumes sujets tels que la Syrie, la Judée, la Phénicie et certaines parties de l’Arabie.
 
   Cyrus II se tourna donc vers la Mésopotamie. Il s’attaqua aux Chaldéens de Babylonie, profitant que leur souverain, Nabonide (ou Nabounaid, 556 ou 555-539) était affaibli par des conflits intérieurs suscités par sa politique religieuse. Ce dernier avait décidé de quitter Babylone et de s’exiler dans l’oasis de Teima, dans le Hedjaz (Arabie), où s’élevait un sanctuaire au Dieu Sîn, pour y établir une capitale, son fils Balthazar (ou Bêl-Shana-Usur ou Bêl-Shar-Utsur ou Belshazzar, il doit ce nom Balthazar ou Belshazzar à la Bible, Livre de Daniel) assurant la régence. Mais, cette absence de près de dix ans avait rendu Nabonide impopulaire auprès des Prêtres de Mardouk et par une partie de la population. Contient du danger que représentait Cyrus II en 543/542, Nabonide revint pour faire face à la montée en puissance de l’Achéménide. Désirant rebâtir le temple de Sin (ou Sîn) à Harran, aux mains des Mèdes depuis 610, il fit mine d’être dévoué aux Perses et appela Cyrus II pour obtenir son aide. Après que les Mèdes aient évacué Harran, il fit reconstruire le temple de la ville. Mais Cyrus II envahit le territoire de Nabonide et marcha sur Babylone.
 
   Dans le même temps, après son départ de Sardes, Cyrus II avait aussi dirigé ses armées vers la partie orientale de son Empire. Malgré l’acte d’allégeance des peuples d’Asie centrale après le renversement d’Astyage, plusieurs tribus s’étaient soulevées. On ne connaît pas la chronologie exacte des nouvelles conquêtes que Cyrus II accomplit, mais lorsqu’en 540 il marcha sur Babylone, il comptait en plus dans son Empire la Parthie, la Drangiane, l’Arie, la Chorasmie, la Bactriane, la Sogdiane, le Gandhâra, la Scythie, l’Arachosie, la Gédrosie et le Makran. Balthazar, qui était chargé de défendre Babylone, fut trahit par Gobryas (ou Ugbaru ou Ugburu), le Gouverneur du Gutium (ou Goutis) qui devait lui fournir de l’aide, mais qui se rallia à Cyrus II. La bataille d’Opis fut donc probablement seulement l’étape finale dans une série d’affrontements entre les deux Empires.

 

Le déroulement

 
   La Chronique de Nabonide enregistre que la bataille eut lieu au mois de Tashritu (27 Septembre-27 Octobre). On sait très peu de chose sur les événements et la Chronique ne fournit pas de détails sur son déroulement, la disposition des forces de chaque côté, ou simplement les forces en présence et les pertes infligées. Il est noté que l’armée Perse combattit “l’armée de Akkad” (ce qui signifie tous les Babyloniens en général, pas la ville du même nom). Les identités des commandant Babyloniens ne sont pas enregistrées dans la Chronique, mais il a toujours été supposé que Balthazar (ou Bêl-Shana-Usur ou Bêl-Shar-Utsur ou Belshazzar), fils de Nabonide (ou Nabounaid, 556 ou 555-539), était aux commandes et qu’il fut tué dans la bataille.
 
   L’issue de la bataille fut clairement une défaite des Babyloniens, peut-être même une déroute, car l’armée Babylonienne vaincue ne fut plus jamais mentionnée dans la Chronique. Après la bataille, les forces Perses ont pillées la région. La plupart des traductions de la Chronique se réfèrent également à un “massacre” du “peuple d’Akkad“. Les traducteurs sont en désaccord sur qui en fut responsable et qui massacra la population d’Opis, l’armée Perse ou l’armée Babylonienne en retraite ?. Pierre Briant dit : “Cette victoire fut suivie par le massacre de ceux qui avaient tenté de résister“. Andrew Robert Burn lui commente : “En effet sur une seule lecture du texte, on voit qu’Akkad a éclaté en révolte ouverte, et la dernière réalisation militaire de Nabonide fut d’abattre des rebelles". Maria Brosius interprète le massacre comme une action punitive, un exemple sur une ville essayant de résister à l’armée Perse. Amélie Kuhrt commente que les références à un massacre et au pillage suggèrent que la bataille fut probablement une victoire durement gagnée. Wilfred G.Lambert soutient lui qu’il n’y eut pas eu de massacre du tout et que le texte parle seulement de défaite. La bataille n’est pas mentionnée dans l’inscription sur le “Cylindre de Cyrus“, qui dépeint le Roi comme libérant pacifiquement Babylone et avec le consentement de son peuple.
 
   La défaite à Opis semble avoir terminé une résistance sérieuse à l’invasion Perse. Après la bataille Gobryas (ou Ugbaru ou Ugburu) prit le dernier fort stratégique, Sippar sans grande résistance. Ce fait est précisé dans la Chronique de Nabonide qui déclare que, suite à la bataille, le quatorzième jour (6 Octobre) Sippar fut prise sans bataille. Cyrus II resta dans la cité, et le seizième jour (12 Octobre), Gobryas (ou Ugbaru ou Ugburu) et l’armée, sans combat, entrèrent dans Babylone.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la bataille voir les ouvrages de :
 
Paul-Alain Beaulieu :
The reign of Nabonidus king of Babylon 556-539 B.C., Yale University Press, New Haven, 1989.
Pierre Briant :
Histoire de l’Empire Perse : De Cyrus à Alexandre, Editions Fayard, Paris, 1996 – En Anglais, From Cyrus to Alexander : A history of the Persian empire, Eisenbraun, Winona Lake, 2002.
Maria Brosius :
The Persians : An introduction, Routledge, London, New York, 2006.
Andrew Robert Burn :
Persia and the Greeks : The defence of the West, c. 546-478 B.C., St. Martin’s Press, New York, 1962.
Jean-Jacques Glassner et Benjamin R Foster :
Mesopotamian chronicles, Society of Biblical Literature, Atlanta, 2004.
Amélie Kuhrt :
Usurpation, conquest and ceremonial : From Babylon to Persia, Rituals of Royalty : Power and Ceremonial in Traditional Societies, David Cannadine, Cambridge University Press, 1992.
The ancient near east, c. 3000-330 BC, Routledge, London, New York, 1995.
Jesse Russell :
Battle of opis, Book On Demand Ltd, 2013.

 

 

          Bataille  de  Péluse

Mai 525

 

Présentation

 
   La bataille de Péluse (En Persan : نبرد پلوزیوم), ville importante à l’extrême Est du Delta du Nil en Égypte, à 30 km. au Sud-est de la moderne Port-Saïd, se déroula en Mai 525 av.J.C. Elle fut la première grande bataille entre l’Empire Achéménide et l’Égypte. Cette bataille décisive donna le trône des Pharaons au Roi des Perses Cambyse II (529-522). La bataille fut précédée et suivie des sièges de Gaza et Memphis.
 


 

Cambyse II tenant prisonnier le Pharaon
Psammétique III – Reproduction d’une image
sur un cylindre – Oscar Jaeger

Le contexte

 
   Les meilleurs récits des événements menant à la bataille de Péluse sont des historiens Grecs, notamment Hérodote (Historien Grec, 484-v.425). Selon L’auteur le conflit entre le Pharaon Amasis (570-526), et le Roi Perse Cambyse II (529-522) connut un processus graduel impliquant plusieurs personnalités pour la plupart des Égyptiens. Selon Hérodote un médecin Égyptiens aurait demandé à Cambyse II d’être en bons termes avec Amasis, qu’il aurait respecté. Mais le médecin en voulait au Pharaon pour le travail forcé que ce dernier lui avait imposé, et en représailles, il persuada Cambyse II de demander à Amasis une de ses filles en mariage, sachant que cela déplairait au Pharaon de laisser sa fille à un Perse. Cambyse II demanda la main de la fille d’Amasis, mais celui-ci, incapable de laisser aller sa progéniture, et ne voulant pas commencer un conflit avec les Perses, envoya à la place une fille Égyptienne nommée Nitetis qui était la fille d’un dénommé Apriès.
 
   Selon Hérodote, cet Apriès, fut le Pharaon précédent qui avait été battu et tué par Amasis et maintenant dont la fille était envoyé à la place de la propre progéniture d’Amasis. Il y a peut-être là confusion avec une fille d’Apriès, Neithiyti qui épousa le Roi des Perses, Cyrus II (559-529) ?. Une fois accueillis par Cambyse II, “la fausse fille d’Amasis“, expliqua la supercherie employée par le Pharaon pour éviter de donner sa propre fille. Ce qui rendit furieux Cambyse II, qui jura de venger l’insulte. (Hérodote – L’Histoire – Volume I, Livre II).
 
   Selon Hérodote, une autre motivation qui solidifia l’idée d’une expédition de Cambyse II en Égypte, fut Phanès d’Halicarnasse, le chef des mercenaires. À l’origine cet homme était un conseiller et un ami de Psammétique III. Des événements inconnus conduisirent à ce que ce Phanès ait de l’amertume envers Amasis. Le conflit entre les deux hommes fut tel que le Pharaon envoya un Égyptien, appréhender Phanès. Ce dernier s’enfuit et l’envoyé du Pharaon le poursuivit jusqu’en Lydie. Phanès fut enfin capturé en Lycie, mais il déjoua la surveillance de ses gardes en les saoulant et se sauva en Perse. Il se mit au service du Roi Perse et lui apporta une aide stratégique dans la conquête de l’Égypte.
 
   Malgré qu’il eut le plein contrôle sur l’ex Empire néo-Babylonien et ses vassaux, y compris l’Arabie du Nord, Cambyse II envoya un message au Roi d’Arabie demandant un passage sûr à travers la route du désert de Gaza à Péluse. Le Roi d’Arabie, lui-même ennemi des Égyptiens, fut heureux de donner son aide. Il accorda un passage et même fournit des troupes au Roi Perse. Selon Polybe (Général, homme d’État et historien Grec, v.205-126 av.J.C), même avec toutes les précautions prises à l’entrée de la frontière Égyptienne, seule la ville de Gaza résista un temps aux Perses, et tomba après un long siège.

 

Le déroulement

 
   Lorsque les nouvelles de la bataille imminente atteignirent l’Égypte, Psammétique III (526-525), le fils d’Amasis, qui venait de prendre le pouvoir, prit la tête de l’armée Égyptienne qu’il fit stationner le long de la fourche entre la mer Rouge et le Nil. Le Pharaon avait espéré que l’Égypte serait capable de résister à la menace de l’attaque Perse par une alliance avec les Grecs, mais cet espoir échoua, comme avec les villes Chypriotes et le Tyran Polycrate de Samos (ou Polycrates, 538-522), qui possédait une grande flotte, ces derniers ayant préférés rejoindre les Perses. Polycrate envoya 40 trirèmes (navires de guerre) aux Perses. Il faut ajouter à cela le conseillé de son père, Phanès qui était passé également à l’ennemi. Le Jeune Pharaon était entièrement dépendant de sa propre expérience militaire qui était limitée. Dans un acte très violent de vengeance, Psammétique III, avant la confrontation avec l’armée Perse, fit arrêter tous les fils de Phanès d’Halicarnasse. Il les fit assassiner et découper un par un, drainant leur sang et le mélangeant avec du vin. Psammétique III aurait alors fait boire le breuvage aux autres conseillers avant la bataille.


 

Rencontre entre Cambyse II et Psammétique III –
Adrien Guignet (1816–1854) – Musée du Louvre

 
   En Mai 525, le conflit militaire entre les deux parties allait se terminer avec la bataille de Péluse. On ne connait hélas pas le nombre de soldats dans chaque armée, son sait selon Ctésias de Cnide (Médecin Grec d’Artaxerxès II, historien de la Perse et de l’Inde, mort v.398) que côté Égyptien il comptait en grande partie des Égyptiens, mais aussi quelques mercenaires Cariens et Ioniens. Du côté des Perses, le Roi Cambyse II (529-522) alignait, toujours selon l’auteur, son armée renforcée par des Arabes et des mercenaires Grecs qui avaient changé de camps. Bien que semble-t-il supérieur en nombre, peut-être du fait de son inexpérience, l’armée de Psammétique III fut écrasée après une courte lutte.
 
   Selon Hérodote (Historien Grec, 484-v.425), ce fut un massacre, il décrit “une mer de crânes”. Selon Ctésias, 50.000 Égyptiens tombèrent, alors que la totalité des pertes côté Perse fut seulement de 7.000 hommes. Le peu de survivant de l’armée de Psammétique III prit la fuite, mais la retraite fut une déroute complète. Désorientés, dans leur fuite, les Égyptiens trouvèrent refuge dans Memphis. Cambyse II envahit le Delta, continua sa progression sans rencontrer de grandes résistances et il fit le siège de Memphis. Psammétique III subit une nouvelle défaite. Après seulement six mois de règne le Pharaon fut vaincu. Il capitula entraînant ainsi la soumission de tout le reste du pays.
 
   Les faits exacts de sa mort sont encore inconnus, il existe plusieurs versions. Selon certaines Cambyse II aurait immédiatement mis à mort le Pharaon vaincu. D’autres, nous disent que dans un premier temps il fut traités honorablement et ensuite il fut exécuter à la suite d’une tentative de révolte, forcé de boire le sang d’un taureau mis à mort. Enfin une troisième version des faits nous dit que Cambyse II le déporta à Suse et le mit à mort avec 2.000 autres captifs. Les trois versions pouvant se rejoindre. Dans le troisième livre des Histoires d’Hérodote, il est dit que la fille de Psammétique III fut réduite en esclavage et son fils mis à mort, couper en morceaux, et qu’il fut forcé de regarder les supplices qui avaient été ordonnés par le Roi. Dans tous les cas ce fut la fin de l’Égypte Saïte qui passa sous domination des Perses et devint une satrapie. Cambyse II fonda la XXVIIe dynastie en se faisant instaurer Pharaon par le clergé de Saïs.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la bataille voir les ouvrages de :
 
Pierre Briant :
Histoire de l’Empire Perse : De Cyrus à Alexandre, Editions Fayard, Paris, 1996 – En Anglais, From Cyrus to Alexander : A history of the Persian empire, Eisenbraun, Winona Lake, 2002.
Maria Brosius :
The Persians : An introduction, Routledge, London, New York, 2006.
Richard Ernest Dupuy et Trevor Nevitt Dupuy :
The Harper encyclopedia of military history : From 3500 BC to the present, HarperCollins, New York, 1993.
Karen Engelken :
Kambyses, pp : 992–999, Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), Band 3, Herzberg, Bautz, 1992.
John Frederick Charles Fuller :
A military history of the western world, Funk & Wagnalls, New York, 1954-1956.
Dominique Lenfant :
Ctésias de Cnide. La Perse, l’Inde, autres fragments, Les Belles lettres, Paris, 2004.
Cindy Nimchuk :
The reign of Kambyses : Some areas of controversy, University of Ottawa, 1991.
Justin Václav Prášek :
– Kambyses, J.C. Hinrichs, Leipzig, 1913.
Thomas Preston :
Cambyses King of Persia, AMS Press, New York, 1970 – Chadwyck-Healey, Cambridge, 1994.
Aḥmad Šawqī :
Qambīz, al-Maktaba at-Tiǧāriyya, Miṣr, 1968.

 

 

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