Généralités
Les
habitants d’Ammon (ou Ammôn, en
Hébreu :
עַמּוֹן "Peuple",
en arabe : عمون ‘Ammūn, en
Grec :
Αμμονιοι), appelés les Ammonites sont également
nommés dans la Bible "enfant d’Ammon". Ils sont un peuple, également connu dans les
documents Assyriens. L’Ancien Testament trace
leur origine à un fils illégitime de Loth, le neveu du Patriarche
Abraham, comme pour les
Moabites. Les Ammonites étaient considérés par les
Hébreux comme les parents proches
des Israélites et des
Édomites. Ils furent presque toujours en guerre avec les
Hébreux.
Les Rois Hébreux
Saül
(1030-1010) et
David (1010-970) les battirent à plusieurs reprises. Ce fut finalement le Roi de
Juda
Joatham (ou Jotham
ou Yotham, 746-742) qui les soumit.
La langue Ammonite, par quelques noms qui ont été conservés (Nahash, Hanoun), témoignent
d’une langue sémitique étroitement liée à la langue
Hébraïque et à la langue
Moabite, avec certaines influences
Araméenne. À l’instar de son
frère le royaume de Moab, Ammon avait à l’origine de nombreuses
ressources naturelles, y compris le grès et le calcaire. Le royaume possédait un secteur agricole très productif et occupait une
place essentiel le long de l’ancienne route commerciale reliant
l’Égypte à la
Mésopotamie et
l’Anatolie.
Le Wadi Moujib marquait la
frontière entre les royaumes d’Ammon et Moab
|
Comme les Moabites et les
Édomites, le commerce le long de ce parcours leur apporta des
recettes considérables. Sur les coutumes, la religion et la structure sociale des Ammonites, on sait peu de
choses. L’hypothèse la plus fréquente que, vivant sur les frontières du désert, ils restèrent plus pastorale que les
Moabites et les Israélites, n’est pas fondée. Les alentours de
Rabbath-Ammon (ou Rabbah
ou Rabbathammana chez les
Grecs ou Philadelphia, Amman aujourd’hui), au moins, sont fertiles et ont été labourés.
De leurs Dieux le nom, Moloch (ou Molech ou Molekh ou Molek ou Milcom), ce qui représente en
Hébreu
מלך MLK, (Traduit directement en Roi) est décrit
comme ayant été adoré avec des sacrifices humains. Du fait du nom de leurs Rois, il semble que le culte d’un Baal local
coexista probablement en Ammon, comme éventuellement celui de El. Des inscriptions suggèrent la possibilité que d’autres Dieux
ont été adorés, comme la divinité Édomite, Kaus (ou Qaush ou Kaush ou
Qaus ou Qos ou Kos) qui bénéficia d’un culte Ammonite.
Leurs origines dans la Bible
Le récit biblique présente les Ammonites avec des origines incestueuses, car selon
la Genèse Loth coucha avec ses deux filles, qui l’avaient enivré, deux soirs de suite (19:33-34-35). Après
la destruction de Sodome et Gomorrhe, elles pensaient, à tort, que l’humanité tout entière allait être anéantie et que
c’était à elles de repeupler le monde. Les deux filles furent enceintes de leur père (19:36). L’aînée enfanta un
fils, qu’elle appela du nom de Moab : Ce serait le père des Moabites.
La plus jeune enfanta aussi un fils, qu’elle appela du nom de Ben Ammi : Ce serait le père des Ammonites (19:37-38).
Ainsi, en dépit de leur pédigrée douteux, les Ammonites seraient étroitement liés aux Israélites et encore plus étroitement à
leurs voisins du Sud, les Moabites.
Cette relation est corroborée par le fait que tous les noms des
personnages Ammonites de l’histoire qui nous sont connus montrent un caractère
purement d’origine Cananéenne. Mais le récit
ci-dessus indique également le mépris et la haine des
Hébreux ressentie pour les Ammonites. Le fait que la Torah exclut les descendants des Ammonites de l’assemblée du Seigneur
semble refléter cette attitude. Tant les Moabites que
les Ammonites sont parfois qualifiés du nom commun "Enfants de Loth".
Tout au long de la Bible, les Ammonites et les Israélites sont donc dépeints comme des antagonistes mutuels.
Au cours de l’Exode, les Israélites furent interdits par les Ammonites de traverser leurs terres. Dans le
livre des Juges, les Ammonites s’allièrent avec le Roi de Moab Eglon (v.1080),
contre Israël.
Localisation et histoire
L’ancien royaume d’Ammon était situé dans le Nord-ouest de l’Arabie à l’Est de
la Galaad (ou Gilead) et la mer Morte, le long du Jourdain. Les frontières du royaume Ammonite ne sont pas définies de manière uniforme dans
l’Ancien Testament. Dans le livre des Juges (11:13) la demande du Roi d’Ammon, qui exige des
Israélites la restauration des terres
"de Arnon jusqu’à Jabbok et jusqu’au Jourdain" n’est mentionnée que comme une revendication injustifiée.
Cette partie de territoire Israélite
avaient été conquise par le Roi
Amorrite Sihon, qui y avait déplacé les Moabites
qui l’occupaient à cette époque et que les
Israélites battirent à leur tour. Toujours dans le livre des Juges (11:22) il est dit que les
Israélites étaient en possession de ce territoire
jusqu’au Jourdain et qu’ils réclamaient les terres au-delà, de manière à ne laisser aucune place à Ammon. Le Livre des
Nombres (21:24) décrit la conquête des
Hébreux de
Saül
(1030-1010) et
David (1010-970)
comme ayant atteint "….. à Jazer, la frontière des enfants d’Ammon".
Cliquez sur un nom de ville ou de région
|
Josué (13:25), définit la frontière de la
tribu de Gad comme étant "… Jazer et la moitié des terres des enfants d’Ammon". Cette dernière affirmation
peut être conciliée avec le Deutéronome (ou Pentateuque, cinquième et dernier livre de la Bible Hébraïque), en supposant que la
partie Nord du royaume de Sihon eut été Ammonite. Cela explique, en partie, la demande mentionnée
ci-dessus (juges, 11:13). Selon le Deutéronome (2:37), la région le long de la rivière Jabbok et les villes de la région
montagneuse formaient la frontière d’Israël.
Toujours selon le Deutéronome (2.20) le territoire d’Ammon fut la possession d’une
mystérieuse nation, le Zamzummim (Également appelé Zuzim) et la guerre de Kedorlaomer
(ou Chedorlaomer – Dans le récit de la Genèse 14:5,
il est décrit comme un Roi d’Élam,
qui fit des conquêtes loin à l’Ouest du pays de
Canaan et exerça sa suprématie sur le Sud) avec cette nation coïncide avec l’histoire d’Ammon.
Lorsque les Israélites envahirent
le pays de Canaan, ils passèrent par la
frontière des Ammonites. Les Ammonites étaient sensés avoir été expulsés de leur territoire d’origine
par le Roi Amorrite Sihon.
Ce dernier aurait été attaqué ensuite par les
Israélites, après leur libération
d’Égypte,
dans le pays de Galaad (ou Gilead), c’est l’ensemble des territoires sur la rive gauche du Jourdain, au Nord de l’Arnon. Par cette invasion,
les Ammonites fuirent Galaad (ou Gilead) pour la partie supérieure du Jabbok, endroit où il coule du Sud vers le Nord, ce
qui continua à être la limite Ouest de leur royaume. Les autres limites du pays Ammonite sont difficiles à définir et font
toujours débats. Au Sud, le royaume joignait probablement le pays de
Moab, le Ouâdi (ou Wadi) Moujib (Appelé Arnon) marquait sûrement la frontière entre les deux royaumes, au Nord, il devait
rencontrer le royaume de
Geshur (ou Gueshur ou Géshour), qui devint
celui de Damas (ou d’Aram ou de Syrie) et à l’Est
il s’enfonçait dans le désert peuplé par les Kidarites et d’autres tribus nomades
Araméennes.
David fait passer sur les Ammonites des chars
armés de faux – Gravure de Gustave Doré (1832-1883) – La Bible Ancien Testament |
La capitale
du royaume fut
Rabbath-Ammon (ou Rabbah ou Rabbathammana chez les
Grecs ou Philadelphia). La ville moderne
d’Amman est maintenant située à peu près sur son site (D’où elle tire son nom "la métropole des Ammonites").
Le Roi d’Égypte
Ptolémée II Philadelphe
(282-246) la renomma Philadelphia et en ait une grande et forte cité, située de part et d’autre de
la rivière Jabbok, avec une acropole aujourd’hui connue sous le nom de Nahr Amman "la rivière d’Ammon" (D’où
sa désignation "ville des eaux"). Lors de la conquête des
Rois Hébreux
Saül (1030-1010) et
David (1010-970), les Ammonites
résistèrent en lançant des attaques sur les communautés Israélites de l’Est de la Jordanie.
Ils unifièrent même derrière leur étendard des tribus et royaumes
Araméens qui
dans un premier temps battirent
Saül.
Mikhal (ou Michal ou Michol ou Mical ou Mikal), la fille de ce dernier, épousa
David, qui fut élu Roi par la tribu
de Juda, désigné par Samuel et trois ans plus
tard proclamé Roi de Juda et
d’Israël.
Il reprit alors la politique de conquête de son beau-père.
Le Roi d’Ammon à cette période était Hanoun (ou Hanun, v.1000-v.995). Ce dernier, qui est décrit dans
Samuel II, à la mort de son père, Nahash (v.1030-v.1000), était monté sur le trône des Ammonites. Lorsque
David envoya des Ambassadeurs
pour transmettre ses condoléances, Hanoun inversa la politique
“pro-David” de son père et humilia
les émissaires, les dépouillant de leurs vêtements et rasant la moitié de leurs barbes. Il n’en fallut pas plus
au Roi Hébreu pour entamer le conflit avec
Ammon. Il prétexta le mauvais traitement de ses Ambassadeurs et envahit le pays. Hanoun rallia à sa cause les royaumes
Araméens voisins de
Zobah (ou Tsoba ou Soba
ou Zoba ou Aram-Sobah), Rehob (ou Beth-Rehob ou Aram-Rehob), Beth-Maakah, Tôb et le royaume de
Damas (ou d’Aram ou de Syrie) d’Adad III (v.960).
Malgré cette coalition, les Ammonites furent battus. La capitale
Rabbath-Ammon fut prise et de nombreux prisonniers furent faits dans "toutes les villes des enfants d’Ammon".
(Samuel II 10:2). Hanoun fut détrôné et pour réinstaurer la paix,
David nomma Shobi (ou Shobi ben
Nashah ou Sobi, v.995 à ?), le frère de celui-ci, dirigeant d’Ammon (Samuel II 17:27, I Chroniques 19).
La victoire sur les Ammonites de
David
est décrite dans Samuel 12:31. Il y est aussi exposé le traitement des
prisonniers qui n’est pas nécessairement barbare, la description peut être
interprétée comme signifiant qu’ils furent employés comme ouvriers dans divers
travaux publics. Le chroniqueur, cependant, présente quelques passages cruels.
Les Ammonites, eux-mêmes, avaient une réputation de cruauté dans la guerre. Shobi se montra lui un fidèle
vassal de
David, celui-ci recruta
même pour son armée des mercenaires Ammonites.
Shobi est attesté comme le frère d’Hanoun car dans un texte les deux sont appelés fils de Nahash. Le Roi Hébreu suivant,
Salomon (970-931), 2ème fils de
David et de Bethsabée, épousa
Naamah, une Ammonite, probablement une fille de Shobi. Elle fut la mère de
Roboam (ou Rehoboam ou Rehav’am, 931-911)
le premier Roi de Juda.
Du fait du manque de source, nous ne savons pas qui succéda à Shobi. Vers 880,
il semble qu’Ammon retrouva son indépendance après une période
d’hostilités provoquées par les Rois de
Samarie. Il est aussi possible que
le petit État devint un vassal de
Damas pour un temps, mais c’est incertain.
Après cette courte trêve, les hostilités reprirent de nouveau avec les Rois : De
Juda,
Josaphat (ou
Jehoshaphat, 870-845), puis, plus tard d’Israël
Jéroboam II (790-750).
Ce fut finalement le Roi de Juda
Joatham (ou Jotham ou Yotham,
746-742) qui soumit les Ammonites.
Autre vue du site de Rabbah-Ammon |
Le suivant au gouvernement d’Ammon fut Ruhubi (v.870 à v.860 ou
v.850). Cependant il faut noter qu’encore aujourd’hui nous n’avons pas de certitude qu’il fut bien Roi car aucune
inscription Ammonite de son règne n’a été découverte et il n’est pas mentionné dans les sources
Assyriennes. Sur le
Monolithe Kurkh d’Ammon, il est inscrit Bit-Ruhubi "Maison de Ruhubi".
De ces inscriptions Assyriennes justement
nous apprenons que le Roi Ammonite suivant, son fils, Ba’sa (ou Basha ben Ruhubi ou
Baasa ou Ba’asa ou Basha, v.860 à v.845), avec 1.000 hommes, à la
Bataille de Qarqar (ou Karkar) en 853, se joignit à une grande
coalition de 11 Rois formée par les royaumes
d’Égypte, du Roi
Mattanbaal I (ou Matinu-Baal ou Mattan Baal ou Matinu-Ba’al ou Mata’an,
v.860-v.850) d’Arwad (ou Arouad ou Aradus
ou Arpad ou Antioche en Pieria),
du Roi d’Israël
Achab (873-852),
du Roi Irhuleni d’Hamath (ou Hama, ville sur les rives de l’Oronte dans le centre de la Syrie) et d’autres États voisins,
sous la direction du Roi
Ben-Hadad II (ou Hadadézer ou Hadad VI, 865-842) de
Damas, contre l’Empereur d’Assyrie
Salmanasar III (859-824) dont ils stoppèrent l’expansion.
Après Ba’sa on manque d’information. Il y eut sûrement d’autres
dirigeants avant qu’en 734, le Roi Ammonite Shanip (ou Schanip ou Sanibu ou Sanipu en
Assyrien, v.740 à v.720) devienne un vassal
de l’Empereur d’Assyrie
Téglath-Phalasar III
(ou Tiglath-Pileser, 745-727). On a connaissance dans les sources
Assyriennes d’un
dénommé Budili ( ? à v.740), mais dont le nom Ammonite est perdu.
Shanip fut probablement remplacé par Pudu-Ilu (ou Pado’el ou Padael, v.720 à v.680
ou v.700 à 677) qui lui se soumit aux Empereurs suivants,
Sennachérib (705-681) et
Assarhaddon (ou Esarhaddon, 681-669).
Son nom, qui invoque le nom du Dieu El, suggère que El était adoré à Ammon aux cotés d’autres divinités. Sur une liste
Assyrienne qui comptabilise les tributs
que devaient verser les vassaux, on voit qu’Ammon donnait un cinquième du montant de ce qu’offrait le royaume de
Juda. Ce qui donne la preuve du peu de
ressources du pays à cette époque.
Puis un dénommé Kabus-Gabri (v.680) dont on ne sait rien se trouve dans
certaines sources, dans le même
temps que Barakel (ou Barakhel ou Barak el"béni par El", v.680 à v.670)
qui succéda à Pudu-Ilu. Bakarel est connu
par une petite tablette d’argile (15.9 mm x 16.9 mm). Une rainure et plusieurs points autour de l’impression démontrent que la
tablette a pris l’empreinte d’un anneau de métal. Les empreintes digitales trouvées sur le bord semblent lui appartenir. On ne
sait rien de son règne. Le Roi Ammonite suivant, Amminadab I (ou Aminadab ou Ammin-Adab, en Hébreu :
עַמִּינָדָ֑ב, en
Grec : αμιναδαβ,
"mon peuple est généreux", v.670 à v.660 ou v.670 à v.640) fut parmi les personnages influents
au cours de la grande campagne militaire de
l’Assyrien
Assurbanipal (ou
Assur-Banapliou, 669-631 ou 669-626). Il fut l’un des Rois rebelles vassaux punis par
Assurbanipal au cours de cette campagne.
Son fils Hissalel (ou Hissalel ben Amminadab ou Hissilel ou Hissal’el, v.660 à v.620 ou v.640-v.630) lui succéda.
Il est mentionné comme le fils d’Amminadab I par une inscription sur une pièce de vaisselle en bronze mise au jour à Tel
Siran en Jordanie.
Théâtre Romain de Rabbath-Ammon |
Son fils Amminadab II (ou Amminadab ben Hissalel ou Aminadab
ou Ammin-Adab, en Hébreu :
עַמִּינָדָ֑ב, en
Grec : αμιναδαβ,
v.630 à v.600 ou v.620 à v.600) prit sa suite. Il est attesté, comme son grand-père, par une inscription sur une bouteille
découverte aussi à Tel Siran. Après lui arriva sur le trône Baalis (ou Baaljischa, v.600 à v.585 ou v.590 à v.585).
Ce nom est celui qui lui est donné dans le Livre de Jérémie. Sous son règne, avec les tribus voisines, les Ammonites aidèrent le Roi
Babylonien
Nabuchodonosor II
(ou Nebuchadrezzar, 605-562) contre le Roi de
Juda
Joachim II (ou Jehoiakim ou Jekonias, 598-597).
Après la conquête de la Palestine et la prise de
Jérusalem en 597 par le
Babylonien,
Sédécias (ou Zedecias ou Zedekiah
ou Mattanya, 597-586) fut nommé Gouverneur de la ville. Avec l’aide de Baalis, il se révolta, mais
le 15 Janvier 588 (On trouve aussi 10 Janvier [10 Tebetu], Deuxième Livre des Rois 25,1 ; Ézéchiel 24,1),
Nabuchodonosor II
assiégea de nouveau Jérusalem, qu’il prit d’assaut le 29
Septembre 587 (On trouve aussi Octobre, ou 23 Juillet [9 Du’uzu]) dirigé par le Général
Babylonien Nériglissar
(ou Nergal-sarra-usur) avec une déportation des Juifs en
Babylonie.
En 586, Sédécias
qui s’était enfui fut rattrapé par
Nabuchodonosor II qui le condamna à avoir les yeux crevés après avoir
massacré devant lui ses enfants. Baalis fomenta alors le meurtre de Gedaliah,
Juif-babylonien nommé nouveau Gouverneur de
Jérusalem. Il fut châtié par le
Babylonien et sûrement tué.
À l’époque de
Nabuchodonosor II, les
Ammonites semblent donc avoir été inconstants dans leur attitude politique. Ils aidèrent l’armée
Babylonienne contre les
Juifs, empiétèrent sur le territoire
de la tribu de Gad et occupèrent Heshbon et Jazer. Puis avec
Sédécias ils se rebellèrent contre la suprématie
Babylonienne
et ils accueillirent des Juifs fuyant devant les
Babyloniens (Jérémie 40:11). Après Baalis on a connaissance d’un Milcomur (v.585 à v.575) dont on ne sait rien.
Il fut suivit par Tobiah I (ou Tobias ou Tobie ou Toviyah, en Hebreu :
טוביה “La bonté de Dieu“, v.575 à ?) qui n’est pas plus documenté.
Après la chute des Babyloniens face aux
Perses Achéménides, les Ammonites
reprirent leur hostilité envers les Juifs.
Au moment de la reconstruction de Jérusalem par Esdras
(ou Ezra, Grand Prêtre des Juifs en 398) et Néhémie (Grand Prêtre des Juifs et Gouverneur
de Juda), Tobiah III (ou Tobias ou Tobie ou Toviyah, en Hebreu :
טוביה “La bonté de Dieu“, en
Grec : Τοβίας, v.400),
un Ammonite (Roi ou Gouverneur d’Ammon ?), incita les Ammonites à entraver le travail (Néhémie. iii. 35). Il n’est que très peu fait
allusion aux Ammonites pendant la période
Perse Achéménide (549-331) et guère plus au début
de la période Hellénistique. Leur nom réapparaît à l’époque des
Maccabées (ou Macchabées) vers
165 av.J.C. Les Ammonites, avec quelques-unes des tribus voisines, firent de leur mieux pour résister et contrer la renaissance
de la puissance Juive, surtout à l’époque de
Judas Maccabée (Grand Prêtre
des Juifs de 165-160).
Il est indiqué que le Général/Roi (?) Ammonite Timothée (ou Timothy, ? à 160), fut défaits par
Maccabée Judas
(165-160), à Dathema, dans la Galaad (ou Gilead). Certains chercheurs soutiennent qu’Ammon cessa d’exister comme une nation distincte à ce moment-là
et que la désignation d’Ammonite tel qu’elle est appliquée à Timothée est géographique plutôt qu’ethnique.
Enfin, plus tard, il faut noter deux Tyrans Ammonites de Philadelphia
(ou Rabbath-Ammon, Amman aujourd’hui) :
Zoilus Cotylas (v.120 à v.110), où Philadelphia fit partie de la
Décapole et plus tard, Theodoros (v.100-v.85).
La ville fit ensuite partie du royaume Nabatéen, conquise par
Arétas III Philhellène (85-62).
Vers 85, le Roi Séleucide
Antiochos XII Dionysos Philopator
(87-84 ou 83/82) attaqua ces derniers, décidé à reprendre le territoire perdu à
leur profit, mais ils résistèrent à son avance. Pour empirer les choses,
leur Roi riposta et prit le Sud de la Syrie et Ammon. Ce dernier resta un territoire
Nabatéen jusqu’en 63 av.J.C.
À cette époque la région fut conquise par le Général et Consul Romain Pompée (106-48 av.J.C) et devint une province Romaine.
Les Ammonites étaient encore nombreux dans le Sud de la Palestine au cours du IIe siècle de notre ère.
Bibliographie
Pour
d’autres détails sur le Royaume voir les ouvrages de :
Trevor Bryce :
– The Routledge handbook of the peoples and places of ancient western Asia, Routledge, London, New York, 2009.
– Ancient Syria : A three thousand year history, Oxford University Press, New York, 2014.
Ruth Hestrin et Mikhal Dayagi-Mendeles :
– Inscribed seals : First temple period, Hebrew, Ammonite, Moabite, Phoenician and Aramaic …,
Muze’on Yiśrael., Israel. Agaf ha-atiḳot ṿeha-muze’onim,
Israël Museum, Jérusalem, 1979.
Ulrich Hübner :
– Die Ammoniter. Untersuchungen zur geschichte, kultur und religion eines transjordanischen volkes im 1. Jahrtausend v.
Chr., Otto Harrassowitz, Wiesbaden, Janvier 1992.
Raz Kletter :
– The Rujm El-Malfuf buildings and the Assyrian vassal state of Ammon, pp : 33-50,
BASOR 284,
Baltimore, Novembre 1991.
Burton MacDonald et Randall W.Younker :
– Ancient Ammon, Brill, Leiden, Boston, 1999.
Neal D.Williams :
– A catalogue and bibliography of Moabite, Ammonite, and Edomite inscriptions,
Dallas Theological Seminary, Dallas, 1980.
Fawzi Zayadine :
– Biblische traditionen und archäologische entdeckungen, pp : 31-34, Welt und Umwelt der Bibel H.7, Stuttgart, 1978.
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