Les  cités  Séleucides :
Doura Europos   et 
Laodicée
 

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 Pour plus de détails voir aussi :  L’histoire des Séleucides

 


 

Vue du site et des murs de la ville

   Doura Europos "Fort Europos" (En Grec : Δορα Ερωπός  Dura Europos, en arabe : الصالحية  al-ṣālḥya ou Qalat-il Salihiye, en Persan : دورا اروپوس  Dora-Arvpvs, en Hébreu : דורה אירופוס  Dura-Europos, en Arménien : Դուրա-Եվրոպոս  Dura-Yevropos), qui est proche du village actuel de Salhiyé (ou Salhieh al-ṣālḥya ou Qalat-il Salihiye), est située à l’extrême Sud-est de la Syrie sur le moyen Euphrate, à 24 km. au Nord du site archéologique de Mari et à 35 km. de la frontière Irakienne. Cette ville qui fut tour à tour Hellénistique, Parthe et Romaine fut construite sur un grand escarpement à 90 m. au-dessus de la rive droite de l’Euphrate. Elle était bordée au Nord et au Sud par deux ouâdis (ou wadis) et elle était protégée à l’Ouest par de puissantes fortifications.
 
   Sa construction fut réalisée sur le model des grandes villes de l’époque, selon un plan Hippodamien et elle s’étendait, à l’intérieur des remparts, sur une surface de 75 hectares. La vue traditionnelle de Doura Europos comme une grande ville caravanière est attestée par les découvertes de produits manufacturés de fabrication locale et des traces de liens étroits avec Palmyre. Des fresques y ont été découvertes le 31 Mars 1920 par un corps expéditionnaire Britannique, pressé par les troupes de Fayçal, qui cherchait un refuge.
 
   Le site fut alors appelé la "Pompéi du désert Syrien". À côté des temples dédiés aux Dieux Zeus Megistos et Artémis on trouve de nombreux sanctuaires de divinités locales comme : Aphlad, et Azzanathkhôna. La ville comprit jusqu’à trois palais, celui du Stratège, le palais du Dux Ripae et le palais de la citadelle. De son passage sous la domination Romaine elle garda les bâtiments classiques que l’on trouvait dans les cités de ces derniers, à savoir : Des nombreux bains, des résidences luxueuses, un amphithéâtre etc…

 

L’histoire…….
 


 

La porte de Palmyre reconstituée,
l’entrée principale de la ville

   D’après les fouilles effectuées sur le site, il semble que la ville fut construite à un endroit qui fut occupé une première fois à l’époque Assyrienne. Elle fut fondée en 303, par le Roi Séleucide Séleucos I Nikatôr (305-280), sur un emplacement géographique stratégique puisqu’il s’agit de l’intersection de l’axe Est Ouest de deux routes commerciales, dont une qui longeait l’Euphrate et l’autre qui partait vers les villes nouvellement crées d’Antioche et de Séleucie du Tigre.
 
   Elle fut peuplée à sa création par une colonie de vétérans Macédoniens et Grecs. Elle tira son nom du terme Dura qui signifie fort (ou forteresse) dans les anciennes langues sémitiques et Europos qui était le nom du village natal de Séleucos I en Macédoine. Ses institutions furent établies sur le model des cités Grecques, gérées par la Boulé (Un conseil qui gouvernait la ville au jour le jour, dont les membres étaient renouvelés tous les ans) un sénat et un Stratège. Doura resta pendant près de deux siècles sous la domination Séleucide et connut une certaine croissance.
 
   Puis entre 116 et 113 (la date exacte est inconnue) elle tomba aux mains du Roi Parthe Arsacide Mithridate II le Grand (ou Arsace VIII, 124-88) lorsque celui-ci entama sa grande invasion de la Mésopotamie. Elle resta dès lors une cité Parthe. Entre 65 et 19, ceux-ci lui donnèrent un nouveau mur d’enceinte et de nouvelles tours. Doura joua le rôle de forteresse frontière de l’Empire Parthe et, en 33, elle devint le centre administratif de la province. Elle atteignit alors sa plus grande extension. Beaucoup d’historiens estiment que cette période correspond à l’apogée de la ville. Elle devint une cité cosmopolite et comme en témoignent les inscriptions retrouvées, à la population d’origine Grecque, se mêlèrent des Latins, des Araméens, des Hébreux, des Syriaques et des Palmyréniens, on a même retrouvé des textes en Pahlavi (ou Pahlevi) qui témoignent de la présence d’Iraniens.

 


 

Autre vue de la porte de Palmyre

   À partir de 17/16 av.J.C elle entretint des liens étroits avec Palmyre. Pendant un siècle la cité continua à s’enrichir, mais elle attira les convoitises des Romains. En 116 ap.J.C, l’Empereur Romain Trajan (98-117) prit la ville et y construisit un arc de triomphe pour commémorer son exploit. Cependant les Parthes ne voulaient pas laisser leur riche cité et en 121 le Roi Khosrô I (ou Chosroès ou Osroès, 109-129) alors en guerre de succession contre Vologèse III (ou II, 105-147) reprit la ville. La cité retrouva plus ou moins le calme, mais en 160, elle fut frappée par un violent tremblement de terre qui la détruisit partiellement.
 
   Affaiblie elle put résister à l’attaque du Général Romain Lucius Verus qui la prit en 164 (on trouve aussi 165). Les Romains l’utiliseront alors comme base de lancement de leur conquête des territoires d’Osroène et des expéditions qu’ils menèrent vers l’Empire Parthe. En 168/171, les Romains construisirent le grand Mithraeum (Lieu de culte pour les adeptes de la religion Mithra, religion qui était devenue populaire parmi les militaires de l’Empire Romain).
 
   Le Roi Vologèse V (191-207/8) repoussa Lucius Verus une première fois, mais l’Empereur Septime Sévère (193-211) fit le siège de la capitale Ctésiphon et de la ville de Séleucie du Tigre qu’il prit et pilla en 199, capturant des Parthes pour les vendre comme esclaves. Vologèse V réussit à s’enfuir et tenta, en vain, de conquérir la forteresse arabe d’Atra. En 211 la partie Nord de la ville était toujours occupée par les Romains qui y avaient installé un campement. Certains spécialistes avancent même l’installation d’une colonie Romaine. Quoi qu’il en fût les habitants de la cité renforcèrent leurs défenses et jusqu’en 216, les murs de la ville furent agrandis. On ne sait pas vraiment à quelle date, mais à cette époque la cité, à majorité d’habitant Romains, passa sous la domination de Palmyre. Peut-être lorsque cette dernière fut détachée de l’Empire Romain pour devenir un État vassal des Romains et qu’elle fut dirigée par Odénath (ou Odaenathus, v.250-267), qui fit de Doura un poste frontière de son jeune royaume.


 
Fresque de Moïse et de l’Exode dans la synagogue

 
   Cependant, Palmyre ne garda pas la cité très longtemps, en 253, elle subit une première attaque du Roi Perse Sassanide Châhpûhr I (ou Shapur, 241-272). Afin d’assurer leur défense, les Romains renforcèrent la digue et les murs de la ville. C’est la raison pour laquelle on trouve aujourd’hui le bon état de conservation des bâtiments et de leurs fresques, qui est dû à leur emplacement, à proximité du mur principal de la cité, à l’Ouest, où la garnison Romaine avait décidé de les combler avec des gravats.
 
   En 256/257, Châhpûhr I revint et après un long siège, Doura fut prise par les Sassanides. Il n’y a pas de trace écrite du siège de la ville. Cependant, les archéologues ont découvert des preuves tout à fait frappantes de l’état de siège et la façon dont il progressa. Châhpûhr I déporta toute la population et la ville fut abandonnée. Le site ne fut jamais réoccupé par la suite et la ville tomba définitivement dans l’oubli recouverte peu à peu par les sables et la boue.
 

  Pour plus de détails voir aussi :  L’histoire de Doura Europos, Texte de Pierre Leriche – (Clio.fr)

 

Ruines des murs
de la ville
Le temple de bel Le temple d’Adonis et
la synagogue
Ruines de la citadelle Ruines du palais
du Stratège

 


 

Plan de la ville – Simon James
University of Leicester, School of
Archeological Studies

Archéologie

 
   Les fouilles effectuées sur le site ont permis de découvrir que la construction de Doura avait été faite sur le model des grandes villes de l’époque, selon un plan Hippodamien. Elle s’étendait, à l’intérieur de ses remparts, sur une surface de 75 hectares et était aménagée autour d’une vaste agora centrale. La plupart des vestiges actuellement visibles sur le site sont d’époque Romaine. Bien que l’existence de Doura Europos a longtemps été connue par le biais de sources littéraires, elle n’a pas été retrouvée jusqu’à ce que les troupes Britanniques, sous les ordres du capitaine Murphy, y fassent la première découverte au cours de la révolte arabe, au lendemain de la Première Guerre Mondiale.
 
   Le 30 Mars 1920, un soldat qui était en train de creuser une tranchée découvre des mosaïques et des peintures murales. L’archéologue Américain James Henry Breasted fut le premier sur le site. Des fouilles majeures furent effectuées dans les années 1920 et 1930 par des équipes Française et Américaines. Le premier archéologue à identifier le site avec Doura Europos et en faire la publication en 1922/1923, fut Franz Cumont. Plus tard, des campagnes de fouilles furent renouvelées, dont celle de Michael Rostovtzeff, qui continua jusqu’en 1937. La Seconde Guerre Mondiale malheureusement stoppa les recherches. Depuis 1986, les fouilles ont repris grâce à une coopération Franco-syrienne, la Mission Franco-syrienne d’Europos-Doura (MFSED), dirigée par Pierre Leriche, Directeur de recherche au CNRS (Paris).
 


 

Fresque d’Abraham
dans la Synagogue

   Outre les recherches archéologiques, la mission mena une politique de conservation, de mise en valeur et de présentation du site. Celui-ci comporte désormais une salle d’exposition installée dans des "Maisons Romaines" reconstruites à l’identique suivant les techniques de construction utilisée dans l’Antiquité. La mission a mis au jour, étonnamment bien conservées, les armes et les armures de la garnison Romaine à l’époque du dernier siège Sassanide de 256. On y trouve aussi des boucliers en bois peint et une armure complète de cheval.


 
Fresque de la synagogue, Scène du livre d’Ester

 
   Doura Europos était une société, contrôlée par une aristocratie descendant des colons Macédoniens. Au cours des fouilles, plus d’une centaine de parchemins et de fragments de papyri et de nombreuses inscriptions ont révélé des textes en Grec et en Latin, en Araméen, en Hébreu, en Syriaque, en Palmyrénien et même en Pahlavi (ou Pahlevi) qui témoignent de la présence d’Iraniens. Après l’attaque de 253 ap.J.C, par le Roi Perse Sassanide Châhpûhr I (ou Shapur, 241-272), afin d’assurer leur défense, les Romains renforcèrent la digue et les murs de la ville.
 
   C’est la raison pour laquelle on trouve aujourd’hui le bon état de conservation des bâtiments et de leurs fresques qui est dû à leur emplacement, à proximité du mur principal de la cité, à l’Ouest. Les Sassanides, lors de leur attaque de la ville en 256, creusèrent des trous dans ces murs afin de les affaiblir.
 
   Cependant, en tant que contre-mesure, la garnison Romaine avait décidé de sacrifier la rue et les bâtiments le long du mur en les remplissant de gravats pour renforcer le mur, de sorte que la chapelle Chrétienne, la synagogue, le Mithraeum et de nombreux autres bâtiments furent ensevelis. Ils avaient également renforcé les murs de l’extérieur avec un monticule de terre formant un glacis et scellé avec une enveloppe de briques de terre pour empêcher l’érosion.

 


 

La maison de l’église avec l’espace
d’une chapelle sur la droite

La maison Chrétienne

 
   Cette "maison Église" ou "maison Chrétienne" a été identifiée comme la première maison de l’église Chrétienne. Elle est située près de la 17e tour et fut conservée, avec la synagogue, lors de l’opération défensive que menèrent les Romains en 256 ap.J.C. La présence de ce bâtiment au milieu d’une grande ville de garnison Romaine révèle que l’histoire de l’Église primitive n’était pas simplement une histoire de la persécution païenne. Les fresques de la salle de baptistère qui ont survécu, sont probablement les plus anciennes peintures de la Chrétienté. On peut voir des fresques nommées : "Bon Pasteur", "la guérison du paralytique", "le Christ et Pierre marchant sur l’eau".
 
   Ces premières représentations de Jésus-Christ remontent à 235 de notre ère. Une bien plus grande fresque représente deux femmes (Probablement même trois) près d’un grand sarcophage. Le nom de Salomé a été peint près de l’une d’elles. Il y avait également des fresques d’Adam et Eve, ainsi que de David et Goliath. Les fresques suivent clairement la tradition iconographique Hellénistique Juive, mais elles sont plus grossièrement faites que les peintures à proximité de la synagogue. Des fragments de rouleaux de parchemin en Hébreu et des textes ont également été découverts.

 


 

Entrée d’une grande piscine utilisée
comme& baptistère – maison Chrétienne

La synagogue

 
   La synagogue est située à l’Ouest près du mur entre les tours 18 et 19. Elle est datée par une inscription en Araméen de 244 ap.J.C. Elle est la mieux conservée des nombreuses synagogues de l’époque qui ont été découvertes par les archéologues. Sa conservation vient du fait, comme pour la maison Chrétienne, d’avoir été remplie avec de la terre pour renforcer les fortifications de la ville lors de l’agression Sassanide en 256.
 
   Elle fut découverte en 1932 par Clark Hopkins, qui constata que celle-ci avait de jointe une maison dont les murs étaient décorés de fresques représentant des personnes et des animaux. Dans un premier temps, il l’a confondu avec un temple Grec. Les peintures de la synagogue qui nous donnent le récit du cycle Biblique sont conservées au musée de Damas, avec une armure de cheval Romain.


 

Vue de la grande piscine – Maison Chrétienne

 
Le Mithraeum

 
   Il y avait un Mithraeum, comme on pourrait s’y attendre dans une ville militaire Romaine. Situé près de la tour 2, il fut aussi en partie préservé lors de l’opération défensive que menèrent les Romains en 256 ap.J.C. Il fut mis au jour en Janvier 1934 après des années de recherche pour savoir si Doura révélait des traces du culte de la Mithra Romaine. Bien qu’il ne reste plus grand chose de la grotte artificielle, la zone du sanctuaire s’est avérée être très intéressante.
 
   Il y avait un relief typique, montrant le meurtre du taureau, qui se trouve dans la plupart des Mithraeum Romains, cependant toutes les images de Mithra portaient un costume Parthe. Clark Hopkins suppose que le Mithraeum de Doura est notre meilleur exemple de la période intermédiaire entre le culte Parthe et Romain. (Le culte de Mithra est généralement considéré comme un phénomène Romain). Les premières traces d’un temple datent entre 168 et 171 ap.J.C, c’est-à-dire durant l’occupation Romaine, mais les peintures sur les murs sont résolument dans le style Parthe.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
 
Jennifer A.Baird :
The inner lives of ancient houses : An archaeology of Dura-Europos, Oxford University Press, Oxford, 2014.
Roberto Bertolino :
Corpus des inscriptions semitiques de Doura-Europos, Istituto orientale di Napoli, Napoli, 2004.
Charles Bradford Welles :
Graffiti and Dipinti, pp : 89-97, Excavations at Dura-Europos, Final Report VIII, Part II. The Christian Building New Haven, 1967.
Lisa R.Brody et Gail L.Hoffman :
Dura-Europos : Crossroads of antiquity, Yale University Art Gallery, McMullen Museum of Art, Boston College, Chicago, the University of Chicago Press, Chestnut Hill, 2011.
Alice Elizabeth Chase :
Doura Europos sur l’Euphrate, Bonne Presse, Paris, 1966.
Dorothy Hannah Cox :
The Greek and Roman pottery, Yale University Press, New Haven, 1949.
Franz Cumont et Félix Massoul :
Fouilles de Doura-Europos (1922-1923), Académie des inscriptions & belles-lettres, Fondation Louis de Clercq, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1926.
Edward Dibrowa :
New studies on the Seleucids, Jagiellonian University Press, Kraków, 2011.
Lucinda Dirven :
The Palmyrenes of Dura-Europos. A Study of religious interaction in Roman Syria, E.J.Brill, Leiden, 1999.
Marie-Emmanuelle Duchâteau et Pierre Leriche :
Les divinités d’Europos-Doura : Personnalité et identité : (301 av. N.È.-256 de N.È.), Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 2013.
Robert Du Mesnil Du Buisson :
Les peintures de la synagogue de Doura-Europos, 245-256 ap.J.C, Pontificio Istituto Biblico, Rome, 1939.
Inventaire des inscriptions palmyréniennes de Doura-Europos (32 avant J.-C. à 256 après J.-C.), Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1939.
Peter Edwell :
Between Rome and Persia : The middle Euphrates, Mesopotamia and Palmyra under Roman control, Collection : Routledge monographs in classical studies, Routledge, London, 2008.
Clark Hopkins et Bernard Goldman :
The discovery of Dura-Europos, Yale University Press, New Haven, 1979. 
Simon James :
The excavations at Dura Europos 1928-1937. Final report VII, The arms and armour and other military equipment, Yale university, New Haven, The British Museum Press, cop., London, 2004.
Pierre Leriche et Mathilde Gelin :
Doura Europos : Études 1986, I, Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1986.
Doura Europos : Études, 1988, II, Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1988.
Doura Europos : Études, 1990, III, Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1992.
Pierre Leriche, Mathilde Gelin et Pierre Leriche :
Doura-Europos Etudes 1991-1993, IV, Institut Français du Proche-Orient (IFAPO), Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1993 – Beyrouth, 1997.
Doura-Europos Etudes 1994-1997, V, Mission franco-syrienne de Doura-Europos, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 2004.
Pierre Leriche, Gaèlle Coqueugniot et Ségolène de Pontbriand :
Europos-Doura Varia 1, Institut Français du Proche-Orient (IFAPO), Beyrouth, 2012.
Jules Leroy :
Doura Europos – la synagogue, Bonne Presse, Paris, 1967.
Hans Lietzmann :
Dura-Europos. Die neu ausgegrabene makedonisch-römische Garnisonstadt am Euphrat, pp : 244–249, Atlantis Heft 4, 1937.
Benjamin Mouton :
Doura Europos ou les contrastes de Syrie, pp :75-79, Monuments historiques, CNMHS 162, 1989.
Stan-Michel Pellistrandi :
La civilisation Chrétienne primitive : Les catacombes, les fouilles de Doura-Europos, les fouilles de Saint-Pierre de Rome, Editions Famot, Genève, 1976.
Ann Perkins :
The art of Dura-Europos, Clarendon Press, Oxford, 1973. 
Michael Ivanovitch Rostovtzeff :
La maison des archives à Doura-Europos, A.Picad, Paris, 1931.
Dura-Europos and its Art, Clarendon Press, Oxford, 1938.
The foundation of Dura-Europos on the Euphrates, Collection : Annales de l’Institut Kondakov, Institut Kondakov, 1938.
Michael Ivanovitch Rostovtzeff et Alan Little :
La maison des fresques de Doura-Europos, Imprimerie Nationale, Paris, 1932.
Michael Ivanovitch Rostovtzeff :
Dura-Europos and its Art, Clarendon Press, Oxford, 1938.
The excavations at Dura-Europos. Final report, Yale University, Académie des inscriptions & belles-lettres (France), Yale University Press, New Haven, 1943.
Michael Sommer :
Roms orientalische Steppengrenze. Palmyra – Edessa – Dura-Europos – Hatra. eine Kulturgeschichte von Pompeius bis Diocletian, Franz Steiner Verlag, Stuttgart, Janvier 2005.
Nicholas Peter Toll :
The necropolis of Dura-Europos, Yale University Press, New Haven, 1946 – Geoffrey Cumberledge, London, 1946.
Ernest Will :
La population de Doura Europos : Une évaluation, pp : 315-321, Syria 65, N°3/4, 1988.
Penny Young :
Dura Europos A city for everyman, Twopenny Press, Diss, Norfolk, 2014.

 

 

Laodicée

 


 

Les principales villes Séleucides

  Laodicée (ou Latakia ou Lattaquié, en Grec : Λαοδίκεια η Πάραλος  Laodikeia ou Laodiceia, translittérée comme Laodicée proche de la mer, en Latin : Laodicée ad Mare, en arabe : اللاذقية  Al-Ladhiqiyya ou al-lāiqīya, en turc : Lazkiye, en Hébreu : לטקיה Lattaquié ou לודקיא Lodkia dans le Talmud de Babylone) est la principale ville portuaire de Syrie. Laodicée fit partie de la "Tétrapolis Syrienne" (Quatre villes Syriennes), les trois autres villes étaient : Antioche sur l’Oronte, Séleucie de Piérie et Apamée sur l’Oronte. Il y a deux mille ans, Laodicée fut décrite par Strabon (Géographe Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C – Livre XVI.2.9) comme : "Admirablement construite, avec un excellent port, entourée par un pays riche spécialement fructueux dans la culture des vignes". Les vignobles étaient plantés sur les flancs de collines en pente douce et furent cultivés près de leurs sommets et étendu à l’Est, près d’Apamée sur l’Oronte.
 

L’histoire…….

 
   Le site de Laodicée, proche de l’ancienne Ougarit, sur la péninsule, fut occupé pendant un long moment. Il semble que les premiers à s’y installer furent les Phéniciens qui y avaient une ville nommée Ramitha. Pour les Grecs, elle était connue sous le nom de Leuke Akte "côte blanche". La cité fut fondée de nouveau et nommée Laodicée par le Roi Séleucide Séleucos I Nikatôr (305-280). Il l’appela ainsi en hommage à sa mère. Elle devint le chef-lieu de la région. Après la chute de l’Empire Séleucide, la ville passa sous le contrôle de l’Empire Romain et du fait de sa proximité des cités d’Antioche sur l’Oronte, de Séleucie de Piérie et d’Apamée sur l’Oronte elle connut une période très faste. Elle fut cédée par le Sénat Romain au Roi de Judée Hérode le Grand (41-4 av.J.C).
 


 

Le Cardo Maximus de Laodicée

   Flavius Josèphe (ou Titus Flavius Josephus ou Josèphe ben Mattathias, historien Juif, 37-v.100 – Bel. Jud. I. 21. § 11) rapporte que ce dernier, grand bâtisseur dota la ville d’un aqueduc qui est une grande partie de ce qui est encore à voir dans la cité. Strabon mentionne que le Général et Consul Romain Publius Cornelius Dolabella (70-43), qui avait fait assassiner le Gouverneur d’Asie Mineure, Trébonius l’un des meurtriers de César fut déclaré pour ce meurtre ennemi de la république, il s’enferma alors dans Laodicée et y fut assiégé par Cassius, qui l’obligea à se donner la mort, en 43 av.J.C. Toujours selon Flavius Josèphe, il semble qu’au Ier ap.J.C Laodicée possédait une importante population Juive (Antiquités Judaïques, Livre XIV. 10 § 20).
 
   Le Christianisme s’implanta très tôt dans la cité où l’on venait en pèlerinage vénérer une icône de la Vierge. L’hérétique Apollinaire de Laodicée, dit aussi Apollinaire le Jeune, parce qu’il fut le fils d’Apollinaire l’Ancien, fut un Évêque de Laodicée du IVe siècle ap.J.C. La cité frappa sa propre monnaie à partir de cette époque. La ville fut par deux fois être dévastée par des tremblements de terre, en 494 et 555, puis fut prise par les arabes musulmans du califat en 638. Les historiens s’accordent généralement à dire que la présence arabe, à partir du VIIe siècle, entraîna un déclin général de Laodicée, d’Antioche sur l’Oronte, de Séleucie de Piérie et d’Apamée sur l’Oronte. Quelques vestiges datant de l’époque Romaine sont encore visible aujourd’hui : Au Sud de la cité il subsiste d’une colonnade Romaine, quatre colonnes à chapiteau corinthien. Un tétrapyle (Porte à quatre baies), érigé sous le règne de l’Empereur Romain Septime Sévère (193–211), marquait le croisement des deux voies, Cardo Maximus et Decumanus, qui formaient l’ossature de la cité Romaine.

 

Ruines du temple Autres vues du Cardo Le théâtre Autres vues du site

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
 
Louis Jalabert, Claude Mondésert, René Mouterde et Jean-Paul Rey-Coquais :
Laodicée, Apamée, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1955.
Gabriel Saadé :
Histoire de Lattaqé, Direction générale des antiquités et des musées, Damas, 1964.
Henri Seyrig :
Antiquités Syriennes : Sur les ères de quelques villes de Syrie : Antioche, Apamée, Arethuse, Balanée, Epiphanie, Laodicée, Rhosos, Damas, Beryte, Tripolis, l’ère de Cléopâtre, Chalcis du Liban, Doliche, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1950.
Antiquités syriennes : Le Phare de Laodicée, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1952.

 

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