Étymologie
La Lydie
(ou Mäonien, en Latin : Lydia, en Assyrien :
Luddu, en Grec :
Λυδία Lydia), était connue par Homère (Dans l’Iliade) sous le
nom de Méonie (ou Mäonie ou Mäonien ou Meoncia). Selon la théorie d’origine
Grecque, le nom de Lydia dans ses formes bibliques et
Assyriennes semble dériver d’un mot utilisé
par les Grecs qui envahirent la côte de
l’Ionie. L’endonyme (Qui désigne le fait qu’un groupe
de personnes emploie régulièrement et couramment un certain nom pour se désigner lui-même) des Lydiens était Sfard.
Ce nom a survécu dans des textes sur des pierres sculptées bilingues et trilingues
de l’Empire Achéménide. Il y est question
de : en Persan, la
satrapie de
Sparda, en Araméen
de Saparda, en Babylonien de
Sapardu et en Élamite d’Išbarda.
Il s’agit en fait de noms que cette tradition
Grecque associe à
Sardes, la capitale du royaume, construite pendant le VIIe siècle.
L’archéologue et géographe Samuel Bochard défend que dans le XVIIe siècle le mot Lydia serait d’origine
Phénicienne.
Trois sources peuvent avoir des noms qui se rapprochent ou désignent la Lydie (l’État ou la région).
Les sources Grecques,
dont L’historien Hérodote (484-v425), précisent
que le nom Lydie viendrait de Lydos, fils d’Attis (ou Atys, fils et amant de la Déesse Cybèle des
Phrygiens). Le nom de Lydie (ou Lydia) pour
désigner l’État de l’Anatolie se limita à des sources
Grecques et
Assyriennes, et ne figura pas dans les
écritures jusqu’au VIIIe siècle av.J.C. Dans les sources
Assyriennes le nom de Lydie est associé à
Guggu de Luddu, qui selon certains spécialistes, dont Russell E.Gmirkin, serait à associer au Roi
Gygès (687-652). S’il s’agit d’un souverain différent,
l’existence de ce personnage est très loin d’être historiquement attestée et de plus un autre défi serait de s’entendre sur
la date à laquelle il serait associé. Théoriquement, le personnage vécut après les événements décrits dans
l’Enéide de Virgile. Il faut préciser qu’il n’y a aucune preuve d’un État ou d’une personne nommée Luddu avant
la documentation du VIIIe siècle. Enfin dans les sources Bibliques il y a des mentions de Lud dans l’Ancien Testament,
mais quelques chercheurs sont en désaccord avec le fait que ce nom soit un synonyme de Luddu.
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Localisation
La Lydie fut une contrée et un Royaume d’Asie Mineure dont la région originale
historique est située par les spécialistes à l’Ouest de la péninsule de l’Anatolie, dans ce qui est aujourd’hui les provinces
Turques d’Izmir et Manisa. En ce qui concerne ses limites, il existe une certaine ambiguïté. Ceci est partiellement dû aux
différentes sources de référence que l’on utilise. Ce qui donne des frontières changeantes en fonction des époques :
Royaume de Lydie ou zone culturelle Lydienne, Empire Lydien,
satrapie
Perse de Lydie et de
Carie et plus tard la province issue de la
réforme de Dioclétien (284-305). D’autre part, nous nous appuyons sur une quantité de spécimen très mince et plus généralement
sur des descriptions assez vagues. Par exemple, Pline l’Ancien (Écrivain et naturaliste Romain, 23-79 – Naturalis Historia 5.110)
donne une description concise du pays (Mais sûrement relativement
correcte pour une certaine époque) : Le centre était occupé par le mont Tmolos (ou Tmole), le lac Gygische
(aujourd’hui le lac Tuz ou Gölü) et la plaine fertile qui entourait le fleuve Hermus (ou Hermos, aujourd’hui le Gediz ou
Gediz Nehri dans l’Ouest de la Turquie). Dans le Sud, elle était bordée par la
Carie, à l’Est par la
Phrygie, au Nord par la Mysie et à l’Ouest
par l’Ionie.
Plus précisément, il est donc difficile de tracer des limites claires avec des zones frontalières.
On peut prendre dans le Sud, la vallée du fleuve Méandre (aujourd’hui Büyük Menderes), qui semble avoir été contestée
entre les Lydiens et les
Cariens. Dans le
Nord-est, entre la Lydie, la Mysie et la Phrygie,
ça devait être les monts Dindymos (aujourd’hui Murat Daği, dans les provinces
Turques d’Usak et Kütahya). La frontière entre l’Ionie
et la Lydie n’est pas claire, mais Christopher H.Roosevelt pense que le mont Sipyle (ou Sipylos, aujourd’hui le
Spil Dağı, en Turquie dans la province de Manisa) semble avoir été un point limite.
Limite
du royaume de Lydie sous Crésus |
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Les principales villes
Les principales villes des Lydiens, à part les importantes cités
Ioniennes lors de leur domination de cette région, comme :
Smyrne (ou Izmir),
Éphèse ou
Milet, qui sont énumérées par
Claude Ptolémée (ou Claúdios Ptolemaîos ou Claudius Ptolemaeus ou Ptolémaïs de Thébaïde, astronome et astrologue
Grec, v.90-v.68) étaient les suivantes :
▪ Hypaipa (ou Hypépas ou Hypaepes, en
Grec :
‘Yπαιπα, en Latin : Hypæpa)
qui était située sur le versant Sud du mont Tmolos (ou Tmolus ou Tmole) à environ 6 km au Nord d’Ödemiş près du village
de Günlüce. Le site n’a pas fait l’objet de fouilles. Cette ville était habitée par une communauté d’origine
Perse ayant conservé des Dieux et
des rites orientaux. Le culte de l’Artémis Persique (ou Artemis Anaitis) y fut, semble t-il, important.
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▪ Magnésie du Sipyle (ou Magnesia ad Sipylum,
aujourd’hui Manisa ou Magnesía tou Sipúlou en Grec :
Μαγνησία του Σιπύλου) qui était située à environ 56 km. à l’Ouest de
Sardes, dans une plaine au confluent du fleuve Hermos (ou Hermus, aujourd’hui Gediz) et de la rivière
Phrygie (ou Phrygius ou Frygios, en Grec :
Φρύγιος), au Nord du mont Sipyle (ou Sipylos ou Sipylus, aujourd’hui Spil Dağı, en
Grec :
Σίπυλος). Il ne faut pas la confondre avec
Magnésie du Méandre à une distance relativement courte au Sud.
▪ Philadelphie (ou Philadelphia ou Philadelpheia, en
Grec :
Φιλαδελφία ou
Φιλαδελφεĩα) qui était située à environ 45 km. au Sud-est de
Sardes, sur une pente du mont Tmolos (ou Tmole
ou Tmolus) au Sud de Kogamis,
sur la route reliant Sardes à Colosse, au niveau de l’actuelle
Alaşehir. Elle fut fondée en 189 av.J.C. par le Roi de
Pergame,
Eumène II (ou
Eumènès, 197-159). Il nomma la ville
ainsi en l’honneur de son frère et futur successeur,
Attalos II Philadelphe
(ou Attale, 159-138), dont la loyauté lui valut le surnom “Philadelphos“, littéralement “celui qui aime son frère“.
La cité fut la sixième des sept églises d’Asie citées dans l’Apocalypse de la Bible Chrétienne.
▪
Sardes (En
Grec et
en Ionien : Σάρδιες
Sardeis, en Lydien : Sfard, en Persan : سارد, Sārd ou Sparda)
qui était située sur le fleuve Pactole (aujourd’hui Sart Çayı),
dans la vallée de l’Hermus (ou Hermos, aujourd’hui le Gediz ou Gediz Nehri).
Sa création est attribuée au Roi Mélès. Elle fut la capitale du royaume et la résidence des Princes
Perses
lors de leur occupation du pays. Elle fut protégée par une série de remparts. Pendant le règne de l’Empereur Romain
Tibère (14-37) un grand tremblement de terre détruisit la cité. Elle fut reconstruite, mais fut
successivement pillée par différents envahisseurs et jamais ne retrouva sa grandeur. Pour le Christianisme elle est connue comme
l’une des sept églises de l’Apocalypse.
▪ Thyateira (ou Thyatira ou Thyatire, en
Grec :
Θυάτειρα) qui est identifiée à la ville Turque contemporaine d’Akhisar. Ce nom lui fut donné
par le Roi
Séleucide,
Séleucos I
Nikâtor (305-280). Les Lydiens et les
Grecs la connaissaient sous le nom de
Pelopia (En Grec :
Πελοπία). Elle se situait à la frontière entre la Lydie et la Mysie à environ 40 km. au
Nord-ouest de Sardes.
Elle fut célèbre pour son activité de teinturerie, notamment de l’indigo, comme l’attestent un passage des Actes des Apôtres et
des inscriptions relatives à la corporation des teinturiers. Elle est également mentionnée comme une autre des sept églises de
l’Apocalypse.
L’origine
Les
Lydiens, pour beaucoup de spécialistes, étaient d’origine Aryenne et arrivèrent en Asie Mineure vers 2500.
Ils se distinguèrent rapidement des autres populations antiques par leur génie dans beaucoup de domaine, que ce soit dans la vie
pratique, ils seraient notamment les inventeurs de la teinture des étoffes et de l’usage de la monnaie, ou dans les tactiques
guerrières. C’est grâce à cela, qu’après la chute de l’Empire
Phrygien, ils
passèrent au premier rang de la région et absorbèrent les petits royaumes Thraco-Illyriens auxquels ils étaient apparentés
(Lycie,
Pamphylie, Mysie).
Les ancêtres culturels des Lydiens semblent avoir été associés en partie aux Louvites (ou Luwites), une entité
politique de l’Arzawa, bien que la langue Lydienne
ne fasse pas partie du sous-groupe Louvite, comme le sont le
Carien et
Lycien.
Une association Étrusque/Lydien a longtemps été un sujet de présomption. L’historien
Grec
Hérodote (484-v425) a déclaré que les Étrusques
venaient de Lydie, et que la langue Étrusque fut trouvée sur une stèle de l’île de Lemnos. Cependant, le récent déchiffrement
du Lydien et sa classification en tant que langue d’Anatolie signifie qu’Étrusque et Lydien ne faisaient pas partie de
la même famille linguistique et donc ne pouvaient pas être associés en tant que peuple. Néanmoins, il faut toutefois souligner,
qu’une étude génétique récente de descendants probables d’Étrusques en Toscane, trouve de fortes similitudes avec des personnes
de l’Ouest de l’Anatolien ?.
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En fait au niveau de leur origine deux théories s’affrontent.
▪ La première, ils seraient les héritiers de
l’Arzawa. Ils auraient émergés à la suite de
l’effondrement politique et économique qui conduisit à la chute et à la désintégration de
l’Empire Hittite au XIIe siècle.
À cette époque le nouveau royaume de la future Lydie aurait pris le nom
d’Arzawa, bien que selon des sources
Grecques le nom originel de la Lydie
fut Meoncia ou Méonie ou Mäonien, et était habitée par des Pélasges. Homère
qui dans l’Iliade les mentionne par ses noms, les fait issus de Hida, au pied du mont Tmolos (ou Tmole). Pour
certains spécialistes, Hida est peut-être le nom de l’endroit où se tenait
Sardes ?. Des siècles après
Hérodote (Historien
Grec, 484-v.425), ajoute que les
Meonios ou Meones ou Mayones sont maintenant appelés Lydiens après le règne d’un de leur
"Roi" Lydos, fils d’Attis (ou Atys, fils et amant de la Déesse Cybèle des
Phrygiens)
et qu’ils ont conquis un territoire complètement indépendant.
▪ La deuxième théorie en fait des héritiers des
Phrygiens. Des historiens comme
Eduardo Carlos González Wagner et José Manuel Roldán Hervás, datent l’apparition des Lydiens au VIIe
siècle et avancent qu’ils émergèrent lorsque les
Cimmériens détruisirent le
royaume de Phrygie dont la société refleurit
comme la Lydie ?. Cette version défendue par d’autres auteurs, comme Charles A.Frazee,
ne traite que de la période que couvre la dynastie Mermnade (687/685 à 547 av.J.C), oubliant le reste.
Cependant, d’autres spécialistes comme Mario Liberano, Juan Vivanco et Joaquín Ma Córdoba réfutent complètement
le fait que les Lydiens aient pu contrôler la région de
Phrygie, donc
qu’en aucun cas ils pourraient être leur successeur.
Langue et écriture
La langue de Lydie nous est connue en grande partie grâce à des inscriptions
datant du VIIe et du VIe siècle av.J.C, la plupart de type funéraire et votif et quelques graffiti.
La plus ancienne retrouvée date de la seconde moitié du VIIe siècle et
provient d’Égypte. Elle fut probablement
laissée par un des mercenaires que le Roi Gygès (687-652)
avait envoyé au Pharaon Psammétique I
(664-610). Le Lydien se lisait de droite à gauche et sa traduction fut un succès
grâce à l’existence d’un texte bilingue Lydien-Araméen et plusieurs textes en
Grec. Apparemment le Lydien, peu après
la chute de l’Empire Perse ne fut plus écrit.
Strabon (Géographe
Grec, v.63 av.J.C-v.23
ap.J.C) rapporte que la langue Lydienne à son époque était parlée jusqu’à Cybria (ou Cibira ou Kibyra, en
Grec :
Κίβυρα), une ville en Pamphylie,
à la frontière avec la Lycie.
Le Lydien était une langue indo-européenne, de la famille des langues anatoliennes. Roberto Gusmani nous
dit qu’elle eut aussi sûrement des connexions orales dans le Nord de l’Asie Mineure avec le
Hittite et le Palaïte et une opinion commune
lui en donne avec le Louvite. L’alphabet était composé de vingt-six signes (Au VIIe siècle cela variait entre 33 et 35 lettres)
développés de l’alphabet Grec
de l’Est, où les signes qui représentaient des sons inutilisés furent repris avec de nouvelles valeurs sonores, et d’autres
valeurs phonétiques nécessaires pour en créer des nouveaux et certains furent
empruntés à d’autres alphabets. Les mots étaient séparés généralement par un espace clair.
L’architecture, les arts, la culture
La Lydie s’est beaucoup imprégnée de la culture
Grecque, de sorte que pendant la
période hellénistique les deux peuvent être confondues. Surtout depuis la conquête de
l’Ionie, la
Grèce et la Lydie entrèrent
dans un processus de grands échanges commerciaux et culturels. Les Lydiens, passionnés de culture
Grecque,
ont énormément contribué à la restauration de temple, comme
celui d’Artémis à
Ephèse, l’une des sept merveilles du monde antique.
L’architecture
Dans ce domaine il faut distinguer l’architecture funéraire des Lydiens.
Elle est particulièrement soulignée dans la nécropole dite “des mille collines” (ou Bin Tépé), au Nord-ouest de
Salihli, près de Smyrne.
Celle-ci est composée de 96 Tumuli aristocratiques et royaux, et 150 tombes, dont, comme nous le précise Elspeth R.M.Dusinberre,
seul 3 ont été datées d’avant la conquête
Achéménide de la Lydie. Ainsi que l’avait déjà à son époque fait remarquer
Hérodote
(Historien Grec,
484-v425), le plus important des tumuli, d’un diamètre de 355 m. et d’une hauteur de 69 m., fut celui du Roi
Alyatte II (610-561), le père de
Crésus
(561-547), et près duquel se trouvait une célèbre statue de la Déesse Niobé. Il se compose d’une base de grosses pierres
sur laquelle se dresse une colline de terre de 1.115 m. de circonférence à sa base, dépassant le périmètre de la
pyramide Khoufou (ou Khéops, 2551-2528).
Au sommet de trois roches on trouve des inscriptions indiquant qui avait participé à sa construction.
Hérodote dit que toutes les femmes de Lydie
se prostituèrent pour gagner plus d’argent pour construire le tombeau. À la base de la colline se trouvent un certain
nombre galeries menant à une chambre funéraire centrale. Cependant, cette dernière fut trouvée vide, à part quelques objets en
albâtre et diverses céramiques. Ludwig Peter Spiegelthal qui excava le tombeau en 1854 détermina que plusieurs des galeries
furent creusées déjà dans l’Antiquité par des pilleurs de tombe.
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D’autres architectures Lydiennes sont également à citer. Parmi elles, les temples, dont on trouve, en plus de
celui d’Artémis à
Ephèse, de style
Grec, de magnifiques constructions
sur tout le pays mais qui ne sont pas d’un type proprement Lydien. Quant à l’architecture intérieure, les Lydiens avaient un penchant pour la décoration somptueuse,
surtout caractérisé par l’utilisation d’éléments en céramique comme revêtement. Elle montrait des scènes de la mythologie
Grecque, pratique également
étendue aux différentes parties de la
Grèce et de l’Anatolie.
En outre, comme les Grecs, les Lydiens
construisirent des acropoles et des citadelles. Les sources classiques disent que le
Sardes était défendue par trois rangées de murs, dont les fouilles
archéologiques ont réussi à trouver le cadre de constructions d’époque Byzantine.
Les arts
(La sculpture, la céramique, la peinture, les bijoux)
Vu le
soin avec lequel les Lydiens construisaient leurs tombes, on sait qu’ils les équipaient des meilleures sculptures, en particulier
en bronze et en terre cuite. Toutefois, les tombes ouvertes, pillées, n’en n’ont fourni aucune. par contre on a identifié des
sculptures murales, datant principalement de la fin du VIe siècle, dans de nombreuses tombes et tumuli. Les illustrations montrent
habituellement le défunt au banquet. Il y a aussi les reliefs des temples et qui montrent des représentations à
motivation religieuse, dont la plupart sont des Dieux. Une autre particularité Lydienne fut des stèles
en forme de champignon, qui se trouvait à proximité, ou sur les tumuli.
L’industrie de la céramique
fut très active en Lydie. Les Lydiens sont crédités de l’invention de divers types de vases et d’urnes. Les vases trouvés dans
la tombe Alyatte II (610-561) son de grande qualité, mais
pas aussi raffinés que ceux offerts aux
Achéménides, d’aspect lisse, montrant
une couleur rouge clair, révélant une très bonne finition et décorés avec des formes animales. D’autres
céramiques trouvées suggèrent que l’on s’en servait également pour transporter l’or au Roi
Perse.
Certains des ornements les plus utilisés furent : Les bandes horizontales, y
compris des bandes avec des cercles, des cercles concentriques et des couleurs
blanches ou jaunes ou rouge clair, mais rarement d’autres couleurs.
La peinture fut exprimée dans les représentations murales, la céramique et les bas-reliefs et les statues
étaient peints. En ce qui concerne les peintures murales nos sources sont très minces. Les vestiges trouvés dans les tumuli
Lydiens représentent probablement des scènes de la vie du défunt ou des idées du royaume des morts. Des thèmes communs sont
la chasse et les scènes de banquet. Stylistiquement il y a peu à voir, la technique fut probablement la même dans toute la mer
Egée, ou du moins très similaire. Dans le cas des récipients en céramique deux styles principaux de décoration se dégagent :
Le monochrome généralement assez simple, géométrique de tradition Anatolienne et celui de tradition
Grecque
plus élaborée. Il semble que la technologie pour la production de carreaux de céramique peints fut adoptée à l’époque du Roi
Alyatte II. Eric Hostetter pense qu’autour de cette époque,
les maisons étaient relativement décorées avec ces céramiques, mais la
confirmation de cette idée par l’archéologie est encore vague.
Temple d’Artémis – Sardes
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Enfin citons encore les bijoux Lydien qui étaient largement connus dans l’Antiquité et respectés. Ils
étaient communs aux riches Lydiens du fait des gisements d’or et d’argent.
Avec ces métaux, une variété de petits bijoux personnels fut réalisée sous la forme d’anneaux, de boucles d’oreille,
de broches, de pièces cousues sur les vêtements, etc… Certains avaient des motifs comme des têtes de taureau ou des figures
humaines, tandis que d’autres montraient des dessins géométriques. Il a été noté dans l’orfèvrerie fine Lydienne une forte
influence Égyptienne, cependant, les
artisans Lydiens ont fait des chefs-d’œuvre longtemps avant les
Égyptienne et les Syriens,
mais avec des formes plus archaïques et simples qui furent ensuite utilisées dans les autres techniques suggérant des
influences réciproques. Georges Perrot et Charles Chipiez nous précisent aussi que l’or et l’argent furent également
utilisés pour décorer les meubles en bois à profusion dans les palais et les tombeaux.
La culture
Parmi les autres traits culturels propres aux Lydiens, on peut citer
qu’ils furent les premiers à mentionner l’indépendance des femmes par rapport aux hommes. Dans le domaine de l’amusement ils
inventèrent un jeu qui devint très populaire en
Grèce et que les Romains appelèrent
ludi. Hérodote
(Historien Grec,
484-v425) attribua aussi aux Lydiens l’invention de certains jeux, comme des jeux de dés ; l’astragale
ancien nom du jeu d’osselets qui se pratiquait avec des os de cheville de mouton, ou de porc, en l’occurrence, des astragales ;
de pelote ou encore une sorte de backgammon. La musique était aussi un art apprécié et mis au point pour le peuple,
au point d’influencer la musique
Grecque. Les
Grecs avaient inventé un type de
lyre appelé Paktis (ou Pactis), mais certains spécialistes pensent que l’inventeur de la lyre était un Lydien nommé
Terpandro (ou Tepandre ou Térpandros, en Grec :
Τέρπανδρος, Poète et musicien, VIe siècle av.J.C), basé à
Sparte. Comme le précise George Maxim Anossov Hanfmann,
au niveau théâtre et poésie, il n’existe pas à ce jour de preuve de ces arts typiquement Lydiens.
Monnaie du Roi Ardys II
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L’administration
La structure sociale
Tout au long de son histoire en tant qu’État indépendant, et surtout depuis le règne
de Gygès (687-652), la société Lydienne fut gouvernée selon une
monarchie héréditaire qui vivait à
Sardes. En général, on considère que la
structure du gouvernement qui fut adoptée était sur le modèle médiéval et féodal, au moins
pour la période jusqu’au milieu de l’histoire Lydienne (VIe siècle). Comme nous le précisent Heinrich Gelzer et
Christopher H.Roosevelt, plus tôt, cinq groupes peuvent être identifiés : La Maison du Roi ; l’élite, qui comprenait la
noblesse et les Prêtres ; la classe moyenne qui comprenait les commerçants et les artisans ; les ouvriers, qui pouvaient
être libres ou liés à des biens de l’élite (industries, terres, etc… dans ce cas en semi-liberté) et enfin les esclaves.
D’autres ventilations ont été à certaines périodes clairement identifiées en des temps plus anciens encore,
sous forme de structures tribales.
Les spécialistes débattent encore aujourd’hui,
dans quelle mesure l’élite Lydienne, lors de la période où la région fut sous dominance des
Perses et qu’elle était une
satrapie,
fut ou nom remplacée par ces derniers. Nicholas Victor Sekunda pense que la commutation fut importante, alors que
Christopher H.Roosevelt avance l’inverse ?. Il est certain que les personnages les plus puissants furent remplacés par les
Satrapes, idem pour
les postes stratégiques qui furent sûrement donnés à des fidèles des
Perses, voire aux
Perses eux-mêmes,
toutefois, la possibilité que des Lydiens aient pu se maintenir à des postes importants est plus qu’envisageable.
Par exemple, on sait que la gestion des propriétés resta généralement dans les mains des Lydiens et que les
Perses décernèrent même des titres
équivalents à Ducs et Chevaliers.
L’armée
La tradition
Grecque enregistra les Lydiens comme des
barbares efféminés, mais comme nous le précise John Griffiths Pedley, cette image ne se rependit seulement qu’après que la Lydie
fut devenue une satrapie
Perses. Dans les temps avant le VIe siècle
elle eut au contraire, comme nous le dit Hans Kaletsch, une image totalement différente. Les Lydiens étaient présentés
comme maîtres dans les tactiques guerrières avec des troupes de chars et une formidable cavalerie. Les sources
Grecques ont affirmé que l’armée
était commandée par des aristocrates. On sait également qu’autour du VIe siècle l’infanterie Lydienne fut renforcée avec des
Grecs et des mercenaires
Cariens.
L’armement des soldats Lydiens était le plus généralement similaire à ceux des
Grecs.
Ce constat à été fait par les spécialistes après la mise au jour de deux squelettes de soldats Lydiens tombés sous les coups des
Perses lors de la prise de
Sardes. On peut voir que, comme eux, ils utilisaient de lourds boucliers
et des casques. Au niveau des armes ils avaient de courtes épées, sorte de faucilles de guerre et l’arc était très utilisé.
Selon John Griffiths Pedley, d’après les campagnes militairement infructueuses que les Lydiens firent, en particulier contre
Milet, on peu en déduire une absence de développement
tactique pour les sièges de cités. Par contre,
Sardes possédait des
défenses importantes, égales ou supérieures aux plus grandes villes orientales et à toutes les cités
Grecques de son temps, ce qui ne
l’empêcha pas, hélas, d’être prise et rasée à plusieurs reprises.
Monnaie créditée à Crésus
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L’économie
Les ressources
Le nom de Lydie fut associé dans les temps anciens avec richesse. Située sur la route
commerciale entre le bassin méditerranéen et l’Asie centrale, la région, et plus tard l’État, surent tirer les avantages de la
situation géographique, grâce à des taxes et des droits de douane notamment. Il est aussi mentionné en premier plan très souvent
que le pays possédait d’importantes ressources minières, notamment en électrum (Mélange d’or et d’argent), onyx et mica,
qui étaient extrait du fleuve Pactole (aujourd’hui Sart Çayı) et du mont Tmolos (ou Tmole). La Lydie fut en quelque sorte “l’eldorado” de la
Grèce, avec qui elle entretenait de
nombreux échanges commerciaux, notamment par l’intermédiaire des cités
Grecques du littoral
d’Asie Mineure. Cette puissance économique de l’époque semble, d’après les premiers historiens antiques
comme Hérodote
(484-v425), être à l’origine de la monnaie. En fait, il n’y eut pas que les ressources minières, la Lydie était aussi bien placée
en termes économiques. Tout d’abord, il y avait les sols qui pouvaient atteindre de très bons rendements de culture, grâce à la
douceur du climat. De plus la terre inculte offrait de nombreux pâturages pour les animaux chassables et issus de l’élevage et
les forêts fournissaient le bois. On peu aussi citer la production de safran pour une fabrication de teinture minérales pour le
textile ou encore l’extraction du marbre, du calcaire, du jaspe qui embellirent, entre
autres, la ville de Sardes.
L’agriculture, l’élevage et les industries
En matière d’agriculture, la Lydie n’était pas significativement différente
de la plupart des villes Grecques.
En plus des céréales, des légumineuses, des citrouilles et des olives, un vin très populaire était produit. La région était
aussi célèbre dans le monde antique pour ses figues rouges et ses châtaignes. L’élevage du bétail, en particulier des moutons
pour leur laine, jouait, comme dit plus haut, un rôle majeur. William Hardy McNeill nous dit que les Lydiens
échangeaient celle-ci
contre des produits manufacturés, du bois et des métaux, en particulier avec la péninsule Italienne, la Sicile et les ports
de la mer Egée et de la mer Noire. La même remarque s’applique pour l’élevage des
chevaux, même si ils ont effectivement tenu un rôle quantitativement plus faible que les bovins et les chèvres.
Christopher H.Roosevelt avance que cet élevage des chevaux était bien supérieur aux autres.
L’industrie de la poterie était également réalisée dans une large mesure, et elle fut parfois même de grande
qualité. Toutefois elle se cantonnait à une production pratiquement que pour le
pays et son exportation fut de peu d’importance. Comme nous le précise, George Maxim Anossov Hanfmann, à partir
du VIe siècle, les Lydiens prenant petit à petit le contrôle des cités
Grecques
et étant très friands de leur culture, vont très rapidement avoir des produits dans cette activité
indiscernables de ceux des Grecs.
Statère peut-être de Crésus
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Contrairement à la production de céramique, la production de textile
Lydien était largement connue et reconnue. Apparemment, les tapis de Lydie à la cour
Perse étaient très populaires.
Également les chitons, tuniques en lin au plissé fin cousues de fils d’or sur les
côtés, cintrées à la taille, étaient portée à cette même cour par les hommes comme par les femmes.
Une légende dit que Sappho,
(ou Sapphô ou Sapho, poétesse lyrique, v.630/612-v.570 av.J.C), contemporaine du Roi,
Alyatte II
(610-561) avait le béguin pour les serviettes colorées de Lydie (probablement un genre de mitres) et pour leurs bottes souples.
On peu aussi citer une aptitude des Lydiens à produire des articles de luxe comme les parfums et
surtout les bijoux, fait principalement
d’or, d’électrum et d’argent, comme les diadèmes avec des rosettes ou des motifs d’animaux, les boucles d’oreilles, les broches
etc…
Le commerce
La prospérité économique considérable du commerce a contribué au très grand
enrichissement de la Lydie. Hérodote
(Historien Grec, 484-v425) écrit
que ce fut les Lydiens qui inventèrent la vente au détail. Apparemment beaucoup de marchandises étaient produites dans le centre
de Sardes et ensuite distribuées dans le reste du pays par des
Kápêloi (ou Kapeloi, en Grec :
κάπηλοι), sorte de colporteurs regroupés en corporation.
Hérodote dit aussi qu’ils étaient propriétaires
de ces petits commerces ambulants, et qu’il leur arrivait de se regrouper dans des bâtiments, peut-être les premiers
caravansérails ?. Il est très souvent dit que le principal commerce fut la production de métaux
précieux, contrôlée d’abord par la maison royale, puis plus tard commandée par les nobles et
Satrape de Lydie. L’exemple le plus connu est sans doute la promotion de l’électrum
pour les pièces de monnaie. Le traitement du bronze, du cuivre et du fer était probablement sous contrôle similaire.
Dans l’ensemble, une société cosmopolite prospère, au moins à l’époque
d’Alyatte II (610-561) et
Crésus (561-547).
Sardes était probablement la ville la plus prospère de
l’Anatolie occidentale et le principal centre en matière de commerce. Lors de l’invasion des
Perses, ceux-ci développèrent encore plus
le commerce grâce à la construction des routes royales. Leurs vingt-trois
satrapies, vingt-huit sous
Darius I (522-486), étaient reliées
par un réseau de routes royales, entretenues et gardées. La plus importante de celle-ci fut celle qui reliait
Suse à
Sardes. C’était une route de
2.500 km. construite par Darius I qui comptait
111 postes. Au départ de
Sardes, elle
traversait la Phrygie, atteignait le
Halys à Ptérium (Boghaz-Khoï), se dirigeait ensuite au Sud à travers les montagnes du Taurus pour joindre sur l’Euphrate à
Samosate
(Samsat aujourd’hui), puis elle passait le Tigre à
Ninive. La route suivait ensuite le cours
du fleuve, puis traversait la Susiane pour atteindre
sa capitale Suse.
Elle était jalonnée de point en point par des auberges, des commerces et des postes (ou stations, stathmoi), les angareions,
qui étaient gardés par des troupes.
Le système monétaire
Au cours du VIIe siècle av.J.C, les Lydiens furent sûrement les premiers à utiliser
des pièces comme moyen de paiement. Celles-ci représentent à ce jour, les pièces les plus anciennes trouvées en Méditerranée.
Selon Hérodote
(historien Grec,
484-v425), les Lydiens furent les premiers à introduire l’utilisation de pièces de monnaie d’or et d’argent et
aussi les premiers à créer des ateliers d’échange (Les premières banques permanentes).
La découverte de ces pièces de monnaie montre à quel point le commerce du pays était prospère. Les Lydiens en
frappèrent en électrum et en or et beaucoup représentait une tête de lion ou de taureau.
La première pièce connue, dans la seconde moitié du VIIe siècle, a été faite en électrum et pesait environ
5 grammes, elle servait à payer les troupes d’une manière réglementée.
La haute réputation des pièces de Lydie fit qu’elles furent utilisées dans toute la mer Egée comme la devise
par défaut et le restèrent pendant très longtemps, même pendant la période
Perse,
la période Hellénistique et ce jusqu’à la période Romaine. Il faut noter que certains chercheurs, comme Christopher Howgego,
minimisent cette importante diffusion et remettent en question cette thèse. Parmi les pièces de monnaies deux types différents
étaient utilisés quotidiennement, un dans
Sardes et ses environs, tandis
qu’un autre pouvait servir au commerce avec les
Grec.
Les premières pièces avaient de gravé des symboles. Plus tard sous les règnes de Sadyatte
(ou Sadyattès, 615-610) ou Alyatte II
(610-561), ils affinèrent et élargirent les motifs de l’impression, en ajoutant diverses images anthropomorphes et
d’animaux, par exemple une pièce de monnaie avec un lion et un taureau et une autre avec un renard.
La religion
Josef Keil a partagé les cultes pratiqués en Lydie en différentes couches. Ceux
qui en ont influencé d’autres, ceux qui ont fusionné, ou ceux qui parfois se sont déplacés de l’un à l’autre, ou encore
existaient côte à côte dans certains cas. Il indiqua que l’Anatolie en terme de religion n’est pas à regarder comme une unité
cohérente, mais qu’il y eut des relations avec ses grands voisins d’Europe et du Levant qui l’influencèrent de manière
significative. Certains chercheurs arrivent à la conclusion que 112 divinités Anatoliennes furent consacrées et qu’elles
côtoyaient la vie des habitants de la région de Lydie. Cette proposition fut étudiée à plusieurs reprises,
et ne ressort pas de manière surprenante dans les inscriptions Lydiennes (la plupart datant du Ve et IVe siècle av.J.C.), où
la grande majorité des Dieux portent seulement des noms Anatoliens. Maria Paz de Hoz avance que la pratique religieuse en Lydie
fut différente en fonction des régions. Quatre grandes zones dans le pays ressortaient, la zone Nord-ouest, la zone Nord-est,
la partie centrale de l’Ouest à l’Est et la région du Petit Méandre. Alors que le centre et le Petit Méandre étaient des zones
fertiles et urbanisées, en particulier dans la période
Séleucide, la partie orientale de
terrain assez difficile, eut pendant une longue période où l’influence
Grecque fut faible.
Déesse Cybèle – Marbre Romain, Ier siècle – Getty Museum
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Les lieux de culte Lydiens ne sont pas très significatifs, à part deux preuves tangibles, en deux temples,
qui ont été mis au jour à
Sardes : Le temple d’Artémis et le temple de Cybèle,
qui étaient à l’extérieur des murs de la ville. Toujours dans la cité on a détecté un autel consacré aussi à Cybèle,
adorée comme Mère Divine, qui fut probablement fermé au cours de la période
Achéménide. Suite à cela, l’édifice fut
converti en un temple
Perse du Feu. Il y eut d’autres endroits et lieux de culte saints en dehors de
Sardes. Le lac Gygische
(aujourd’hui le lac Tuz ou Gölü) fut connecté avec le culte de Cybèle et le culte
d’Artémis Koloene (ou kulumsis). D’autres lieux de culte peuvent avoir existés au sommet de collines ou de montagnes.
Christopher H.Roosevelt nous dit qu’une attention particulière fut accordée à la ville d’Hypaipa (ou Hypépas ou Hypaepes, en
Grec :
‘Yπαιπα, en Latin : Hypæpa) où le culte de l’Artémis Persique (ou Artemis Anaitis) fut pratiqué.
Un autre sanctuaire Perse était situé à
Hierakome. Zeus semble avoir été particulièrement vénéré au mont Karios et à Dioshieron.
Le panthéon Lydien
La religion Lydienne fut polythéiste, mais dresser une liste des Dieux n’est
pas évident, certains évoluèrent au fil des années par syncrétisme avec les Dieux
Grecs et on ne peut pas parler de
ce fait de religion propre au Lydien. La Déesse central était Cybèle (ou Kuvava ou Kubaba ou Sipilene ou Kybele ou Kybélê
“Gardienne des savoirs“, en
Grec :
Κυβέλη) qui était issue de la Déesse
Phrygienne du même nom où elle était connue également
sous le nom d’Agdistis. Elle fut aussi vénérée sous le nom d’Idæa mater “mère de l’Ida” à Rome.
Elle était généralement représentée avec une figure féminine avec la compagnie d’un lion.
Artémis reçut également une grande vénération, par exemple sous le règne de
Crésus
(561-547) qui la vénérait particulièrement. Son centre de culte à
Sardes était en étroite relation avec celui
d’Éphèse. Coré (ou Kore ou Kórê, en
Grec : Κόρη
“La jeune fille“, ou encore “La fille“) fut assimilée à Perséphone (ou Persephónê, en
Grec :
Περσεφόνη ou Περσεφόνεια
Persephóneia). Déesse du monde souterrain (les Enfers), elle fut également associée au retour de la végétation lors du printemps,
notamment dans les
Mystères d’Éleusis. Il y a peu de vestiges matériels de son culte. Anat (ou Anant ou Anath ou Anit ou Anti,
en Hébreu :
ענת ‘Anāt, en
Grec : Αναθ
Anath) qui était aussi une importante Déesse du Nord-ouest sémitique où elle fut une violente Déesse de la guerre.
Atargatis (ou Atergätus ou Ataratheh ou Tar’atheh) qui était connue sous le nom de Dercéto (ou Dercétis ou Derketố ou
Derketís, en Grec :
Δερκετώ) chez les
Phéniciens et qui était
une divinité du Nord de la Syrie, elle était une Déesse de la fertilité.
Le culte des Dieux masculins a laissé moins de vestiges. Levs (ou Lefs) assimilé à Zeus semble avoir
été le Dieu centrale car c’est son nom que l’on retrouve le plus souvent. Il est représenté essentiellement comme un homme
tenant un aigle et un sceptre. Peut-être qu’il était adoré comme "Zeus le protecteur de la ville" avec Artémis
dans son temple ?. Baki qui était assimilé à Bacchus / Dionysos. Il semble qu’il avait un culte très actif à
Sardes. Astérion (ou Asterios, en
Grec :
‘Aστερίων) qui était un Dieu fleuve (ou Potamoi,
Grec :
ποταμοί). Jupiter et Apollon furent également vénérés en Lydie, mais ont ils
eu des lieux de culte propre dans le pays ? c’est probable mais pas clair. Candaule (ou Kandaúlês, en
Grec :
Κανδαύλης), qui était apparemment un Dieu ou demi-Dieu, qui fut associé au vol
ou au cambriolage.
Bibliographie
Pour
d’autres détails sur la Lydie voir les ouvrages de :
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