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Nom et Localisation
Les
Goutis (ou Guti ou Gutis ou Gutu ou Quti ou Kuti ou Gurti ou Qurti ou Kurti), ou aussi nommé royaume du Gutium, de
l’Akkadien Qutium ou Gutium ou Kuti-in,
en Babylonien Gutu ou Guti-u, en
néo-Assyrienne Guti, en
néo-Babylonienne Quteu),
fut le nom d’une région des hauts plateaux Iraniens et des vallées des montagnes du Zagros occidental,
entre le lac d’Ourmia (ou Urmiah) et le bassin du fleuve Diyala. La localisation exacte de cette région est encore de nos
jours très discutée entre les spécialistes, car le côté nomade de ce peuple rend pratiquement impossible
la délimitation des frontières de leur territoire.
Les Loulloubis (ou Lullubi ou Lulubi, aujourd’hui le Sharazor dans
les plaines du Zagros Iranien), une tribu guerrière qui venait également des vallées de la cordillère du Zagros, est
susceptible d’être comptée parmi les Goutis. L’emplacement du Gutium changea à travers l’histoire et décrivit chacune
des régions dont les Goutis prirent le contrôle et établirent résidence.
Dans la mesure ou le Gutium n’eut pas de position fixe reconnue, il fut considéré comme un synonyme d’errance
de ce peuple des montagnes. Le nom devint donc au fil du temps un terme générique pour désigner les populations montagnardes
de quelques régions du Zagros. Quti ou Guti, dans les documents
Babyloniens et
Assyriens du premier millénaire, est en général
utilisé pour désigner plusieurs peuples habitants du haut plateau Iranien, sans rapport forcément avec les Goutis originels.
Cela tient du fait qu’en grande partie le mot Gouti étaient dans la littérature Mésopotamienne un
synonyme de “barbare” et tout peuple considéré comme tel prenait le nom de Gouti.
Tablette en Gouti – Musée du Louvre
Photo avant retouche :
Wikipédia
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L’origine et la langue
Presque rien n’est connu au sujet de l’origine des Goutis, car aucun artefact
“Goutien” n’a été retrouvé datant de cette époque. Certains historiens pensent qu’ils furent vraisemblablement
les ancêtres des Kurdes. Idée largement reprise aujourd’hui notamment par les Kurdes modernes eux-mêmes.
Le peu d’informations que nous avons sur eux est tiré des sources contemporaines de leurs
proches voisins. On ne sait rien non plus de leur langage, si ce n’est que les noms de leur Roi sont à consonance
Sumérienne. Toutefois, se basant sur ces noms,
certains chercheurs prétendent que la langue “Goutienne” n’était ni Sémite,
ni Indo-européenne et n’était absolument pas liée à des langues parlées autour d’elle dont elle était bien
distinct, comme le Sumérien,
l’Akkadien, le
Hourrite
ou encore l’Élamite.
L’existence de cette langue est attestée par une liste des langues parlées dans la région, trouvée sur une tablette d’argile
de la période Babylonienne, vraisemblablement originaires
de la ville d’Imar. Cette tablette répertorie également
l’Akkadien,
l’Amorrite
(ou l’Amoréen) le
Hourrite
(ou Subaréen) et l’Élamite.
Selon Tamaz (Thomas) Valeryanovich Gamkrelidze et Vyacheslav Vsevolodovich Ivanov, le Gouti était une langue proche
de celle des Tokhariens et serait donc de la famille des langues Indo-européennes.
À la fin du XIXe siècle, l’Assyriologue Jules Oppert a cherché à relier le "Goutien" avec la langue parlé plus
tard par les Goths, que Ptolémée, en 150 ap.J.C avait nommé sous le nom de “Gouti”, une tribu de Scandia.
La théorie d’Oppert sur cette connexion n’est cependant pas partagée par beaucoup de spécialistes aujourd’hui.
L’histoire …..
Les plus
anciennes traces mentionnant les Goutis apparaissent à Babylone
dans de vieilles copies d’inscriptions attribuées au Roi d’Adab, Lougal-Anne-Mudu (ou Lugal-Anne-Mundu, v.2600) qui les mentionne
parmi les nations lui fournissant leur hommage. Ces inscriptions les localisent entre Subartu (Futur pays
Hourrite) dans le Nord et
Warahshe (ou Warakshe ou Marhashi
ou Marhaši ou Marhashi) à l’Est de Élam sur le plateau
Iranien, et l’Élam à proprement parlé, dans le Sud.
Sargon
(ou Sargon l’Ancien, 2334-2279)
d’Akkad les mentionne aussi les parmi les terres
qu’il conquit, les énumérant entre les Loulloubis (ou Lullubi ou Lulubi), Armanu et
l’Akkad, au Nord, et Dêr au Sud.
Selon Marc Van De Mieroop, la liste des Rois
Sumériens indique que le Roi
d’Ourouk,
d’Akkad,
d’Oumma, de
Kish
et d’Ur,
Our-Utu († 2123 av.J.C), fut défait au cours d’une bataille par les “Barbares” Goutis, autour de 2150.
Le fondateur éponyme de la dynastie “Goutienne” serait Harhar, cependant leur deux premiers Rois connus
seraient : Enridapuzzir (ou Enridapizzir ou Enridavizzir, v.2220 à v.2210) et son fils
Erridupuzzir (ou Erridupizzir ou Erradupuzzir, v.2210 à 2207 ou 2220 à
2202).
Erridupuzzir laissa des inscriptions sur des statues qui furent mises au jour dans un temple de
Nippur, la cité sainte du Sud de la Mésopotamie,
commémorant notamment une victoire contre les Loulloubis. Il s’y proclama “Roi puissant, Roi du Gutium, Roi des quatre
rives”, une titulature inspirée fortement de celle des Rois
d’Akkad qu’il avait conquis.
Ce fut vers 2210, que ce peuple de montagnards commença une longue errance et envahit
l’Akkad dont ils prirent le contrôle petit à petit,
qu’ils gardèrent jusque vers 2109. À cette époque, grâce à une action militaire conjointe du
Sumer et de
l’Akkad, qui montèrent régulièrement des
opérations militaires contre les Goutis, ces anciens nomades furent refoulés dans les montagnes. Certains d’entre eux
furent intégrés dans la société de la plaine, comme à
Assur. Des reliefs découverts datant
de la période autour de 1100 le démontrent.
Grâce aux textes des villes de
Babylonie centrale comme
Oumma,
Adab et
Lagash, on sait que c’est vers 2195, à la fin du règne de
Sar-Kali-Sarri
d’Akkad (2218-2195), qu’ils prirent et saccagèrent
la région autour de la ville d’Akkad (ou Agade). Le Roi
d’Akkad résista toutefois à deux affrontements
lorsqu’ils pillaient les plaines du Tigre, capturant même le Roi Gouti Sarlagab (ou Sarlag,
2198 à 2195 ou 2198 à v.2193 ou 2195 à 2192).
Cependant cela ne suffit qu’un court temps à arrêter leur ascension qui se poursuivit sous les derniers souverains
d’Akkad. La tradition Mésopotamienne veut que
ce soit ces attaques qui mirent un terme à l’Empire d’Akkad,
ce que contestent certains spécialistes.
Il est certain pourtant que les Rois Goutis prirent le pouvoir en Basse-Mésopotamie
puisque l’on a connaissance de quelques inscriptions mentionnant des constructions et des batailles que certains menèrent,
comme : Yarlagad (ou Iarlagab ou Yar-La-Qaba, 2172 à 2157 ou 2169 à 2154), La-Erabum (ou A-Erabum, 2147
à 2145 ou 2144 à 2142), Si’um (ou Sium, 2127 à 2120 ou 2123 à 2116
ou 2117 à 2110) et Tirigan (ou Tiriqan, 2120 à 2119 ou
2116 à ? ou 2110 à 2109) qui fut le dernier Roi du peuple Gouti. Toutefois, les Rois du Gouti ne supplantèrent
pas tout l’Akkad. Ils
ne contrôlèrent sans doute que la région centrale de Mésopotamie et sûrement au Sud jusqu’à
Nippur.
Ils auraient installé dans la région plusieurs cités-États indépendantes, comme à
Lagash, où une dynastie locale
fut très prospère et laissa de nombreux vestiges archéologiques et textuelles.
Sceau de Sar-Kali-Sarri
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La Liste
royale Sumérienne, qui présente les différentes dynasties
à qui la tradition historiographique Mésopotamienne des scribes de
Nippur attribue la domination sur la région, fait
précéder Tirigan par 21 Rois, pour un règne total d’environ un siècle. Les estimations selon les spécialistes varient
entre 80 et 120 ans, avec 91 ans souvent cité comme durée la plus probable. Ce qui rend assez difficile une datation
précise c’est que l’on sait aujourd’hui que ce document est très peu crédible pour cette période. On pense qu’il présente
plusieurs noms de Rois Goutis qui étaient sans doute de pures inventions de la part des scribes
Sumériens. Ceux-ci cherchant peut-être à justifier
une certaine domination sur une partie de la Basse-Mésopotamie.
Durant leur contrôle de la région, les Goutis furent amenés à côtoyer
d’autres entités politiques qui avaient émergé durant la désagrégation de l’Empire
d’Akkad : À l’Ouest, les
Amorrites, contenus par les conquêtes du Roi
d’Akkad
Naram-Sin (2255-2218), s’étaient révoltés,
mais avaient été un temps repoussés. De nombreuses régions profitèrent de cette faiblesse et
prirent leur indépendance, comme la ville de Mari. Les Élamites
mirent le siège devant Akshak (ou Aksak ou Akashak, Mésopotamie du Nord), au Nord d’Akkad.
Ils furent repoussés par Sar-Kali-Sarri,
mais cela n’empêcha pas
Puzur-Inshushinak (ou Kutik-In-Shushinak), qui était Gouverneur de
Suse, en
Élam, de se déclarer
“Puissant Roi d’Awan” et “Maître des Quatre Régions“, qui était le titre que s’était attribué
Naram-Sin. Idem pour le Roi
Goudéa
(ou Gudea, 2142-2122), le fils du Prince Our-Nin-Kimar, de
Lagash, qui se proclama Roi.
Celui-ci avait commencé à rendre sa Principauté puissante en dépit de la domination des Goutis.
Enfin avec Ourouk où Our-Nigin (2154-2147)
fonda la IVe dynastie et avec le fils de
Sar-Kali-Sarri,
Dudu (2189-2168), dernier descendant des Rois d’Akkad,
qui semble t-il amena un peu plus de stabilité dans le pays depuis sa capitale Agade, en restant vassal des Goutis, puisque ce
souverain régnera plus de 20 ans. Il est communément admis d’attribuer à un Roi Gouti la chute définitive de la ville, ce qui
expliquerait la tradition Mésopotamienne postérieure.
Vers 2113, les Goutis subirent la renaissance
Sumérienne en marche. Le dernier Roi de la dynastie
Gouti, dans la liste royale Sumérienne,
fut
Tirigan (ou Tiriqan). Il n’aurait régné que 40 jours selon certaines sources. Il fut vaincu par le Roi
d’Ourouk,
Our-Hegal (ou Utu-Hegal, 2123-2113), qui
commémora sa victoire dans un récit faisant l’apologie de son règne.
Our-Hegal rétablit l’unité de la Basse-Mésopotamie,
son action servit de base à la constitution de l’Empire qui suivit. On ne sait pas de quelle manière, mais lui succéda
sur le trône d’Ourouk en 2113,
Our-Nammou (ou Ur-Nammu ou Namma Ur,
2112-2095). On sait juste qu’Our-Hegal abdiqua et que sa fille épousa
Our-Nammou.
Ce dernier ne s’installa pas à
Ourouk, il établit la nouvelle capitale à
Ur et centralisa à nouveau l’administration et fut très
actif dans la constructions des temples. Il fonda la IIIe dynastie
d’Ur et prit le
titre de “Roi du Sumer et d’Akkad“. Il gouverna ainsi sur les villes
d’Ur,
d’Éridou,
Larsa,
Lagash où il soumit le Roi Nammahani (Nammahazi,
2114-2111),
Nippur et
Ourouk. Cette IIIe dynastie
d’Ur de grands guerriers apporta à la région
un siècle de prospérité. Beaucoup de spécialistes considèrent que c’est à cette époque que s’effondra
complètement l’Empire Gouti.
Les Goutis après le royaume du Gutium
Si le royaume du Gutium disparut,
le peuple Gouti se mêla pour une grande partie aux autres entités de la région et l’on retrouve leurs traces à diverses périodes
de la suite de l’histoire de la région :
▪ En 2006, des Goutis participèrent peut-être à la destruction
d’Ur, mise à sac par
l’Élam, aux côtés
d’autres pays du Plateau Iranien et de Haute-Mésopotamie, comme Subartu (ou Soubartou ou Subartum,
Haut-Djézireh) et la
dynastie de Simashki, si on suit la Lamentation sur la destruction du
Sumer et
d’Ur.
Hammourabi – Musée du Louvre
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▪ Dans des textes trouvés dans la région du Zagros,
datant du début du IIe millénaire av.J.C.
▪ Ils sont encore cités au début du XVIIIe siècle av.J.C. dans les archives de la ville
de Shusharra, située à l’emplacement de l’actuel Tell Shemsherra, dans le Nord-est de l’Iraq, près du cours du Petit Zab.
Shusharra était la capitale d’un royaume Turukkéen (ou Turukkū, actuel Kurdistan Iraquien et Iranien), l’Utūm, vassal du
royaume d’Ekallāté (ou Ekallatum,
ville d’Assyrie de Haute-Mésopotamie), puis de Kunshum,
lui-même vassal du royaume de l’Itapalhum, une des plus importantes entités politiques Turukkéennes.
Certains chefs de Shusharra affrontèrent à plusieurs reprises des tribus Goutis qui semblent avoir dominé la région au Sud de la leur.
On à connaissance de ces affrontements par une lettre de cette époque, retrouvée à
Mari, rapportant les plaintes des Turukkéens auprès de
leur suzerain le Roi d’Ekallāté,
Shamshi-Adad (ou Samsî-Addu ou
Shamshi Adad I, 1814 à 1775) qui demandent de l’aide face à l’avancée des troupes du “Roi” Zazzum du Gutium.
▪ Enfin des troupes du Gutium sont mentionnées dans les annales du Roi de
Babylone,
Hammourabi (ou Hammurapi,
1792-1750). Il est écrit qu’elles servaient comme mercenaire pour des grands royaumes contre qui le Roi était en guerre
comme, l’Élam et
Eshnunna. Un texte de cette période mentionne un
contingent de 10.000 soldats du Gutium emmenés par la Reine de Nawar (Un pays
situé sur la rive gauche du Tigre, peut-être la ville de
Nagar ?), dont on ignore le nom. Les annales font mentions de plusieurs victoires du Roi de
Babylone sur cette coalition avec
l’aide de peuples des montagnes et du Nord de la Mésopotamie.
Ils ont finalement disparu sans laisser de trace. L’évaluation historique des Goutis est généralement négative,
certains historiens étant même très dur envers cette population. Selon Jean Bottero : “Les Goutis ont causé beaucoup de
destructions, et jusqu’à présent, nous ne voyons rien rien de positif à leur attribuer et il n’ont rien construit et rien
apporté à la Mésopotamie.”
Controverses sur l’apparence des Goutis
Selon l’historien Henry Hoyle Howorth, les assyriologues Ignace
Jay Gelb et Pinches Théophile et l’archéologue Sir Charles Léonard Woolley, les Goutis étaient pâles de peau et
de chevelure blonde. Cette identification fut proposée lorsque Jules Oppert publia une série de tablettes
qu’il avait découvert, où il est nommé (en Hourrite) les esclaves Goutis comme namrum ou namrûtum,
qui signifie “teint clair” ou “lumière colorée”. Ce caractère racial des Goutis, blonds à la peau claire,
a également été repris par Georges Vacher de Lapouge et plus tard par l’historien Sidney Smith dans son
“Histoire des débuts de l’Assyrie (1928)“. Ephraïm Avigdor Speiser cependant critique la traduction
de namrum en “teint clair“. Un article a été publié par Speiser dans le Journal de l’American Oriental
Society attaquant la traduction d’Ignace Jay Gelb et ses collègues. Gelb en réponse accusa Speiser de “raisonnement primaire”.
Qui a raison ?, aujourd’hui la traduction de namrum ou namrûtum n’est pas résolue.
Bibliographie
Pour
d’autres détails sur les Goutis voir les ouvrages de :
Jürgen Bär :
– Sumerians, Gutians and Hurrians at Ashur? A re-examination of Ishtar temples G and F, pp
: 143-160, Iraq 65, 2003.
Jean Bottéro :
– Fischer weltgeschichte Band 2, Fischer Taschenbuchverlag, Frankfurt, 2000.
Jean Bottéro et Marie-Joseph Stève :
– Il était une fois la Mésopotamie, Gallimard, Collection Découvertes, Paris, 1993.
Jean Bottéro et Barthel Hrouda :
– L’Orient ancien : Histoire et civilisations, Bordas, Paris, 1991 – En Allemand :
Der alte orient : Geschichte und kultur des alten vorderasien, Orbis-Verl, München, 1991-1998.
Elena Cassin
– Fischer weltgeschichte Band 3, Fischer Taschenbuchverlag, Frankfurt, 2000.
Douglas Frayne :
– Sargonic and Gutian periods, 2334-2113 BC, University of Toronto Press, Toronto, Buffalo, 1993.
Cyril John Gadd :
– The dynasty of Agade and the Gutian invasion, University Press, Cambridge, 1963.
Ignace Jay Gelb :
– Hurrians and Subarians, Studies in Ancient Oriental Civilization, 1944 –
University of Chicago Press, Chicago, London, 1973.
Jean-Jacques Glassner :
– La chute d’Akkadé : L’événement et sa mémoire, D. Reimer, Berlin, 1986-1987.
Jean-Jacques Glassner et Benjamin R Foster :
– Mesopotamian chronicles, Society of Biblical Literature, Atlanta, 2004.
Henry Hoyle Howorth :
– The early history of Babylonia, p : 32, The English Historical Review 16, N° 61, Janvier 1901.
Fritz Rudolph Kraus :
– Sumerer und Akkader : Ein problem der altmesopotamischen Geschichte, North-Holland Publishing Company, Amsterdam, 1970.
Hans Jörg Nissen :
– Geschichte alt-vorderasiens, Oldenburg, München, 1999.
Sidney Smith :
– Notes on the Gutian period, Royal Archeology Society, London : 1932.
Georges Vacher de Lapouge :
– Der Arier und seine bedeutung für die gemeinschaft; freir kursus in staatskunde, gehalten an der Universität
Montpellier 1889/90, Diesterweg, Frankfurt, 1939.
Marc Van de Mieroop :
– A history of the ancient near East : ca. 3000-323…, Blackwell, Oxford, 2004 – Blackwell, Malden, 2007.
Hans Henning Von der Osten :
– Die welt der Perser de Hans Henning von der Osten, G. Kilpper, Stuttgart, 1956.
Wolfram Von Soden :
– Einführung in die altorientalistik, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt, 1985-1992-2006.
Charles Leonard Woolley : (Sir)
– The Sumerians, Clarendon Press, 1927-1929 – Norton, New York, 1965 – A.M.S. Press, New York, 1970 –
Barnes & Noble, New York, 1995.
Ran Zadok :
– The ethno-linguistic character of Northwestern Iran and Kurdistan in the Neo-Assyrian period, Archaeological,
Jaffa, 2002 – Merkaz arkheologi, Faffa, 2003.
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