Les  cités  de Bithynie :
Héraclée – Nicomédie
 

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Héraclée

 


 

Vue d’une partie du site

   Héraclée (ou Héraclée du Pont ou Héraclée Pontique ou Hērakleia Pontikē, en Grec : Ηράκλεια Ποντική, en Latin : Heraclea Pontica) était une ville Grecque de Bithynie située sur le Pont-Euxin, d’où son nom et non pas comme beaucoup le pense parce qu’elle fut à une époque possession du royaume du Pont. Elle se situait sur le site de l’actuelle ville de Karadeniz Ereğli (Ereğli de la Mer Noire) dans la province de Zonguldak en Turquie, à environ 200 km. à l’Est du Bosphore à l’embouchure du Kilijsu (rivière Gülüç).
 
   Elle fut le lieu de naissance d’Héraclide du Pont (ou Héraclide le Pontique, philosophe et astronome Grec, platonicien, v.388- v.310). Elle fut l’objet d’une Histoire dont il est auteur (16 livres), et d’un autre ouvrage homonyme, rédigé au Ier siècle ap.J.C. par Memnon d’Héraclée (Historien Grec). Cette œuvre à présent disparue ne subsiste que sous la forme d’un résumé des livres 9 à 16 dans la Bibliothèque de Photios. Ce résumé couvre la période s’étalant de la tyrannie de Cléarque (vers 364-353 av.J.C.) aux dernières années de Jules César.
 

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L’histoire….

 
   La légende raconte qu’Héraclée fut fondée vers 560 av.J.C. par des colons de Mégare et de Béotie qui asservirent les Mariandynes (Peuple indigène qui furent des Bithyniens de Thrace) et étendirent leur pouvoir sur un vaste territoire à partir de la ville. Les Mariandynes étaient dans une situation comparable à celle des hilotes à Sparte. La cité fut alors nommée Héraclée d’après Héraclès, dont les Grec pensaient qu’il pénétra dans les Enfers par une grotte par laquelle le fleuve côtier Achéron les rejoignait. À l’origine l’économie de la ville fut caractérisée essentiellement par son coté agraire et la cité devint un partenaire important dans le commerce de la mer Noire. Il y avait un port très actif qui pouvait équiper de nombreuses galères. De ce fait elle devint rapidement prospère et établit ses propres colonies, dont Callatis (vers 550-525, aujourd’hui Mangalia, dans le département de Constanza), Chersonésos (ou Khersonêsos ou Chersonesus ou Chersonèse, vers 422/1) en Chersonèse Taurique (Crimée aujourd’hui), et Cidros.
 
   La cité, comme toute la Bithynie, après avoir été soumise par le Roi de Lydie, Crésus (562-546), à la chute de ce dernier, fut conquise par le Roi Perse Cyrus II (559-529). Elle fut incluse alors dans la satrapie de Phrygie, qui comprenait tout le pays jusqu’à l’Hellespont et le Bosphore. Mais les Achéménides ne furent pas en mesure de contrôler complètement la région et certaines cités de Bithynie gardèrent une certaine indépendance. Lors de la révolte de Mytilène qui voulait sortir de la Ligue de Délos au cours de la Guerre du Péloponnèse (431-404), Le Général Athénien Lamachos (Stratège en 435) perdu dix trirèmes ancrées à Héraclée en raison de fortes pluies tombées qui causèrent d’énormes crues de la rivière. Peu de temps après sa fondation la ville avait vu un gouvernement démocratique s’y installer, mais au IVe siècle elle connut des luttes intestines qui conduisirent à de nombreux exilés. À cette époque, la cité fut dirigée par une Oligarchie qui n’allait plus la contrôler très longtemps.  Comme dit plus haut une grande partie de la Bithynie, malgré la domination Perse, avaient acquis son indépendance surtout grâce à un de ses Dynastes, Bas (376-326), qui avait succédé à son père Boteiras.


 

Drachme d’Héraclée – Entre 352-345.

 
   À Héraclée Cléarque (ou Cléarque d’Héraclée ou Clearchus ou Klearchos, en Grec : Kλέαρχoς, 365 à 353 av.J.C. ou 364/363 à 353), natif de la ville, y naquit vers 410. Il séjourna dans sa jeunesse à Athènes où il fut l’élève d’Isocrate (Un des dix orateurs Attiques, 436–338) pendant quatre ans et ensuite de Platon (Philosophe Grec, 427-346). Homme politique important il maintint une politique de rapprochement avec les Perses et l’Oligarchie de sa cité, qui l’avait d’abord exilé, le rappela pour combattre une sédition populaire. Selon Justin (ou Marcus Junianus Justinus ou Justinus Frontinus, historien Romain du IIIe siècle), Cléarque décida d’un coup d’État et il passa alors des accords avec Mithridate de Kios (ou Keios ou Cius, aujourd’hui Konuralp ou Üskübü) ville de Bithynie qui se situait bord de la Propontide, pour lui livrer sa cité et la gouverner pour son compte.
 
   Ce dernier entra alors en guerre contre Héraclée ce qui causa une crise violente dans la ville. Mais c’était une ruse, car Cléarque arriva vite à la conclusion qu’il pouvait se faire maître de la cité sans l’aide de Mithridate. Il retourna alors les mercenaires de Kios à son compte et il fit prisonnier Mithridate. Il ne le libéra que contre grosse rançon. Une fois au pouvoir, il se retourna contre l’Oligarchie et instaura une Tyrannie appuyée sur le peuple. Il se disait le défenseur des intérêts des couches les plus pauvres de la population et celles-ci lui donnèrent volontairement le gouvernement. Il entama alors une action extrêmement cruelle contre les nobles. Plus de 60 Oligarques furent tués. Les sources anciennes nous disent qu’il gouverna avec une extrême cruauté au point de soulever l’indignation dans tout le monde Grec. Il aurait aussi exigé de se faire vénérer comme un Dieu et surnommé un de ses fils Kéraunos comme s’il était Zeus lui-même. Il maintint de bonnes relations avec la Perse d’Artaxerxès II Mnémon (404-359) dont il était le suzerain. Memnon d’Héraclée (Historien Grec, Ier siècle ap.J.C) l’accuse d’extravagances dans la tenue et le maquillage, mais le reconnaît aussi comme le premier Tyran lettré et philosophe. Grâce à la construction de la première bibliothèque publique Cléarque promu les sciences.
 
   La prospérité d’Héraclée fit des envieux et elle fit l’objet d’attaques. Le Roi du Bosphore Cimmérien Leucon I (ou Leukon ou Leuco ou Leuko ou Leúkōn, 389-348) partit en conquête pour augmenter ses territoires. Il prit en 355 la ville de Théodosie, puis celle d’Héraclée du Pont et les zones de Toreteer, Dandarier et Psesser, en Chersonèse Taurique (ou Crimée), furent conquises dans le but d’annexer toutes les colonies Grecques du Bosphore. Cléarque avait constamment peur d’être assassiné et il prenait d’énormes précautions pour protéger sa personne, mais juste après, en 353, après douze ans de règne, il fut assassiné pendant un sacrifice lors d’une fête en l’honneur du Dieu Dionysos, par un groupe de nobles, entre autres, les platoniciens Chion (ou Khíôn), Léonidès (ou Leonides ou Leon) et Antithéos qui avaient été avec lui disciple de Platon. D’abords grièvement blessé il décéda deux jours plus tard de ses blessures. Les participants à la conspiration furent presque tous tués sur le champ par ses gardes du corps et les autres furent torturés à mort. Timothée (ou Timotheos) et Denys (ou Dionysios), les fils de Cléarque étant trop jeunes pour régner, la régence fut alors assurée par son frère Satyros (ou Satyrus, en Grec : Σάτυρος) pendant sept ans, et qui allait dépasser Cléarque et tous les autres Tyrans en cruauté.


 

Autre drachme d’Héraclée – Entre 345-335.

 
   L’histoire de Cléarque se trouve chez Justin (ou Marcus Junianus Justinus ou Justinus Frontinus, historien Romain du IIIe siècle), chez Memnon d’Héraclée (Historien Grec, Ier siècle ap.J.C), et dans la notice de la Souda. L’histoire de son assassin fit l’objet à l’époque Romaine d’une sorte de roman épistolaire, les Lettres de Chion d’Héraclée. Satyros signa un traité (entre 353/2 et 346/5) avec le Pont et la ville de Sinope où les dirigeants s’engagèrent dans une défense mutuelle. Timothée (ou Timotheos, en Grec : Tιμoθεoς, 353 à 338), régna conjointement avec son frère Denys, d’abord donc sous la régence de leur oncle Satyros (ou Satyrus), frère de Cléarque. Il ne tenu le gouvernement qu’à l’âge de 15 ans. On a des traces de lui dans des courriers échangés avec Isocrate (Un des dix orateurs Attiques, 436–338), dans lequel le rhéteur le félicite pour ses bonnes qualités, lui donne quelques conseils et recommande à son avis un de ses amis, nommé Autocrator, le porteur de l’épître.
 
   Denys (ou Dionysios ou Denys d’Héraclée, en Grec : Διoνυσιoς), 353/338 à 306), frère de Timothée, régna conjointement avec lui puis seul après la mort de celui-ci en 338. Il naquit vers 351 av.J.C. Il profita de la décadence des Perses, dont il était le suzerain, après qu’ils eurent perdu contre le Roi de Macédoine Alexandre le Grand (336-323) à la bataille du Granique, pour étendre sa sphère d’influence et se lancer dans une conquête de territoire. Mais il déchanta rapidement car il eut en fait plus à craindre des vainqueurs qui vinrent perturber ses espérances. En effet, les Oligarques qui avaient été bannis d’Héraclée du temps des Perses se retrouvaient maintenant sous la protection d’Alexandre le Grand, et ils avaient pour volonté de restaurer une république dans la cité, et il s’en fallut de peu que ce dernier ne détrône Denys pour les satisfaire. Comme nous le précise Memnon d’Héraclée, Denys dut faire preuve de beaucoup de souplesses politiques pour esquiver son retrait, parmi lesquelles il s’appliqua à s’attirer la bienveillance de Cléopâtre de Macédoine, sœur d’Alexandre.
 
   Après la mort d’Alexandre, il pensait être délivré du risque de perdre son trône, mais le successeur du conquérant, le Régent Perdiccas (323-321) eut les mêmes bonnes intentions envers les exilés, de sorte que Denys se vit obligé de nouveau à recourir à des artifices, afin de conjurer la menace. Toutefois, son inquiétude fut de courte durée car Perdiccas mourut peu après en 321. À partir de cette date, les affaires de Denys allèrent toujours en prospérant. Il fut d’autant plus tranquille qu’il avait épousé en 322, Amastris (ou Amestris ou Amastrine, en Grec : Aμαστρις), sœur de Roxane, fille du Prince Oxyartès (ou Oxyarte ou Oxyartes ou Oxyathrès), le frère du Roi Perse Darius III (336-330). Elle fut d’abords donnée en mariage par Alexandre à son Général Cratère (ou Kraterós, v.370-321), mais celui-ci lui préféra Phila I, la fille du Régent de Macédoine, Antipatros (ou Antipater, 321-319). Amastris mit tout le monde d’accord et épousa Denys. Elle lui donna trois enfants : Cléarque, Oxyartès (ou Oxyarte ou Oxyartes ou Oxyathrès) (ou Oxyathres) et Amastris. En épousant Amastris Denys put élargir ses liens et accroître considérablement sa richesse.


 

Statère d’Héraclée – Entre 305-285.

 
   Après l’assassinat de Perdiccas, dans la lutte de pouvoir qui suivit en Macédoine, Denys se rangea du côté d’Antigonos I Monophtalmos (ou Antigone le borgne, Roi de Macédoine de 306 à 301), le nouvel homme fort avec qui il passa alliance. Il le soutint dans sa guerre contre Asandros, ancien Diadoque d’Alexandre, Satrape de Lydie et de Carie sous le règne de ce dernier. Selon certaines sources, il aurait également donné sa fille (de son premier mariage) en mariage à Ptolémée (ou Polémée), un neveu d’Antigonos I. Toujours selon Memnon, ce Ptolémée (ou Polémée) guerroya en 315, au nom d’Antigonos I, avec succès sur la côte de la Propontide (aujourd’hui mer de Marmara) et reçu par son oncle, la satrapie de l’Hellespont, mais du fait de ses alliances le pouvoir de Denys ne fut plus contesté par les anciens Diadoques.
 
   Denys fut d’abord un disciple de Zénon de Cition (Philosophe, d’origine Phénicienne, fondateur en 301 du Stoïcisme, 335-263), puis il se convertit à l’Hédonisme à la suite d’une maladie qui l’amena à contester la thèse Stoïcienne de l’indifférence à la douleur. La vie de débauche que mena alors Denys le fit devenir obèse et il ne faisait presque que dormir. Denys avait honte de sa grosseur et lorsqu’il donnait audience, ou qu’il rendait justice, il se mettait dans un genre d’armoire, d’où on ne voyait que son visage. Il mourut âgé de 55 ans, étouffé par la graisse. Le peuple le regretta car il l’avait traité avec douceur. Par testament, il laissa à sa femme la régence de l’État, ces enfants étant encore mineure. Sur les monnaies de corégence de Denys avec Timothée les noms des deux frères sont imprimés. Il a également des pièces de monnaie qui ont été découvertes, où il est indiqué en tant que souverain unique.
 
   Oxyartès (ou Oxyarte ou Oxyartes ou Oxyathrès ou Oxyathres, en Grec : Oξυαθρης; 306 à 284), régna conjointement avec son frère Cléarque II sous la tutelle donc de leur mère Amastris. Ce sera elle, vers 300, qui fera bâtir la ville de Sesamos qui prendra rapidement son nom, Amastris (ou Amasra, en Grec : Aμαστρις), sur la côte de Paphlagonie (Province actuelle de Bartin). Cléarque II (ou Cléarque d’Héraclée, en Grec : Kλέαρχoς, 306 à 284), fut le cadet. En 302, Amastris se remaria, avec le Roi de Trace Lysimaque (322-281) après la mort de sa première épouse Nicée (ou Nicæa ou Nikaia, en Grec : Nίκαια), une fille d’Antipatros (ou Antipater, 321-319) et elle donna le gouvernement à son fils Oxyartès, qu’il partagea avec son frère.

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Lysimaque – Musée archéologique
de Selçuk – Turquie

 
   Cependant elle fut rapidement répudiée (300/299) au profit d’Arsinoé II Philadelphe (ou Arsinoë ou Arsinóê, en Grec : ‘Aρσινόη B’ Φιλάδελφος), la fille du Roi d’Égypte, Ptolémée I (305-282) et de la Reine Bérénice I. Amastris se retira alors à Héraclée, qu’elle gouverna de nouveau toujours au nom de ses fils. Malgré leur divorce l’ex-Reine continua une relation amicale avec Lysimaque. En 292 elle l’aida dans une guerre contre les Gètes où Cléarque II fut capturé, toutefois, il put rapidement revenir dans sa ville natale et à nouveau servir Lysimaque dans ses opérations militaires.
 
   Lorsque les fils d’Amastris furent assez vieux, ils voulurent reprendre leur suzeraineté à Lysimaque et le gouvernement à leur mère et des tensions avec cette dernière éclatèrent. En 284, Amastris mourut noyée par ses deux fils, certains pensent que ce fut probablement à l’instigation de Lysimaque, entre-temps devenu Roi de Macédoine (285). Cet événement donna l’occasion à Lysimaque d’intervenir et de s’emparer de la ville, qu’il annexa en tant que province, après avoir fait exécuter les deux assassins. Ainsi prit fin la Tyrannie à Héraclée. Après cela, il donna la cité à sa femme Arsinoé II, qui nomma Héraclite en tant que dirigeant de la ville. À la mort de Lysimaque, tué par le Roi Séleucide Séleucos I Nikatôr (305-280), à la bataille de Couroupédion (ou Corupedion ou Curupedion, en Lydie) en Février 281, Héraclée du Pont tenta de s’émanciper de nouveau, mais Héraclite refusa de quitter la ville. Il fut fait prisonnier et les habitants se trouvèrent un nouveau souverain et envoyèrent des ambassadeurs à Séleucos I qui ne fut pas en leur faveur, voire même très en colère contre eux.
 
   En outre, le royaume de Bithynie, gouverné par Zipoétès I (ou Zipoites ou Cipetes, 326-279) qui continuait l’œuvre de son père, Bas, pour garder son territoire libre attaqua et rasa le territoire d’Héraclée. Dans la querelle qui suivit avec Séleucos I, Héraclée chercha une alliance avec le royaume du Pont et les villes de Byzance et Chalcédoine (Ville de Bithynie à l’entrée du Bosphore de Thrace), formant ce qu’on appela la Ligue du Nord, qui échappa à l’autorité Séleucide. La ville passa une alliance avec Mithridate I Ktistès (Satrape 301-281, Roi 281-266), qui avait profité de la confusion causée par les guerres dans la région pour se constituer en royaume indépendant. Il occupa une place forte, appelée Cimiata (ou Kimiata ou Cimiatene, en Grec : Kιμιατηνή), en Paphlagonie. Il y fut rejoint par de nombreux corps de troupes de différentes régions qui souhaitaient eux aussi leur indépendance et progressivement il étendit son territoire. Il lui fallut toutefois de longues guerres, mal connues, pour s’affranchir définitivement des Séleucides. Pour se faire, selon Memnon d’Héraclée (Historien Grec, I siècle av.J.C) c’est pour cela qu’il conclut une alliance défensive avec Héraclée.

 

  Dans le même temps, au cours de la lutte pour le pouvoir en Macédoine, plusieurs navires d’Héraclée firent partie de la flotte qui mena une bataille sous le commandement de Ptolémée Kéraunos (281-279), fils de Ptolémée I Sôter et d’Eurydice I, et qui remporta une victoire, contre Antigonos II Gonatas (277-239). Parmi ces navires se trouvait un “transporteur de lions”, qui avait 1.600 rameurs et 1.200 soldats sur le pont. Peu de temps après, le Roi Séleucide Antiochos I Sôter (280-261) tenta de reprendre les territoires qui avaient appartenu à son père Séleucos I. Il envoya des troupes sous le commandement d’Hermogène à la conquête d’Héraclée et d’autres villes qui firent une alliance avec cette dernière. Lorsque Hermogène mourut dans une bataille contre le Roi de Bithynie Nicomède I (ou Nikomedes, 278-255), fils de Zipoétès I, allié à Héraclée, la ville prit le contrôle de certains territoires qui avaient appartenus aux Séleucides (Kios, Tieo ou oncle etc..), mais elle ne put obtenir le contrôle d’Amastris (ou Amasra).

   À cette même époque, une bataille interne fit rage pour le trône de Bithynie et Nicomède I dut faire face à une invasion du Roi Séleucide, Antiochos I qui profita de l’occasion. Pour faire face au danger représenté par celui-ci, il reçut l’aide d’Héraclée, qui lui donna treize trirèmes, et du Roi de Macédoine, Antigonos II Gonatas (277-239) et les attaques firent peu de perte. À cette époque Héraclée offrit aussi une importante somme d’argent à la ville Byzance qui avait été ravagée par les Galates. Après la mort de Nicomède I, sans la protection de ce dernier, Héraclée dut faire face seule aux Galates qui ravagèrent ses territoires par deux fois, jusqu’à ce qu’une ambassade les persuade de se retirer après le paiement d’une somme d’argent. En outre, la ville reçut le soutient du Roi d’Égypte, Ptolémée II Philadelphe (282-246) qui y construisit même un temple dédié à Hercules.

 
   En 188 av.J.C. (on trouve aussi 185), après la guerre Romano-Séleucide et la défaite d’Antiochos III Mégas (223-187), Héraclée conclut un traité d’amitié et d’alliance avec Rome, dont une copie fut conservée dans le temple de Zeus de la ville. À la suite du partage de l’Asie Mineure, au Traité d’Apamée qui suivit la même année, qui fut très favorable à Pergame, le Roi Prusias I Cholus (ou Prousias, 229-182) de Bithynie estima avoir été lésé et ne cessa pas jusqu’à la fin de son règne d’harceler le royaume de Pergame. Il s’allia au Roi du Pont, Pharnace I (ou Pharnacès ou Pharnakes, 184-170) dans une guerre contre le Roi Eumène II (ou Eumènès, 197-159) de Pergame. Mais la Bithynie subit une série de revers. Il dut notamment subir un siège devant Héraclée, mais après avoir été blessé, il réussit à se libérer.
 
   Plus tard, La cité souffrit grandement des guerres Mithridatique. Les deux parties, Rome et Mithridate VI (120-63), lui demandèrent son alliance, mais les habitants de la cité rétorquèrent qu’ils ne se souciaient que de défendre leur propre territoire et ne prenaient parti ni pour l’un, ni pour l’autre. Cependant, après qu’Archélaos, commandant de la marine du royaume du Pont, obligea Héraclée à lui fournir cinq trirèmes, la ville fut considérée comme hostile par les Romains. Après avoir subi plusieurs revers militaires dans l’année 72, Mithridate VI voulut se réfugier à Héraclée et il réussit à entrer dans la ville par une ruse. Puis il essaya de gagner la faveur de ses citoyens et y laissa une garnison de 4.000 soldats et la guerre continua avec les Romains. La même année, le Roi d’Arménie Tigrane II (95-54) gendre et allié de Mithridate VI fit le siège de l’État Nabatéen de Damas, mais il ne gardera pas la ville très longtemps. De son côté Mithridate VI échappa de justesse aux cavaliers Galates, alliés des Romains, lancés à sa poursuite. Il se réfugia alors dans une forteresse d’Arménie chez Tigrane II et assista impuissant au pillage des villes de son littoral par les Romains.
 
   Amisos tomba en 71, après deux ans de siège (72-70), suite à une trahison, Héraclée fut prise et détruite par le Proconsul Marcus Aurelius Cotta ainsi que Sinope cette même année 70. Après la prise de Cabira, Lucius Licinius Lucullus (Homme d’État et Général Romain, 115-57) demanda au Roi d’Arménie l’extradition de Mithridate VI, mais il refusa de livrer le Roi du Pont aux Romains. Cota fut plus tard accusé devant le Sénat Romain pour avoir détruit la ville, mais pour sa défense il plaida que ce fut seulement pour leur propre bénéfice et il décida de rendre une partie des richesses obtenues lors du pillage. Les prisonniers d’Héraclée furent aussi libérés et autorisés à retourner dans leur ville, mais seulement environ 8.000 revinrent et reconstruisirent la cité.
 
   En 63 av.J.C. Héraclée fut rattachée à la province du Pont. En 47 av.J.C. (on trouve aussi 46/5) Jules César (100-44) en fit une colonie Romaine. En 40 av.J.C. Marc Antoine (83-30) donna par ordonnance la partie Grecque du territoire d’Héraclée à un Prince Galate Adiatorix († 29 av.J.C). En 32/31 av.J.C., Juste avant la bataille d’Actium (2 Septembre 31) Adiatorix ordonna de tuer tous les colons Romains dans la ville. Auguste (27 av.J.C-14 ap.J.C), après sa victoire sur Antoine attaqua Adiatorix, qu’il fit prisonnier et exécuter avec son plus jeune fils en 29 av.J.C. À partir de cette date Héraclée fut intégrée à la province Romaine de Bithynie/Pont. Puis la ville suivit le cours de l’histoire de cette région sans jamais retrouver le lustre d’antan. L’endroit était plus connu pour ses mines, qui furent très exploitées sous l’Empereur Constantin I (305-337).

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
 
David Asheri, Wolfram Hoepfner et Adolfine Erichsen :
Über die Frühgeschichte von Herakleia Pontike, Böhlau in Komm, Wien; Graz, Köln, 1972.
Angela Bittner :
Gesellschaft und wirtschaft in Herakleia Pontike. Eine polis zwischen Tyrannis und Selbstverwaltung. (Asia-Minor-Studien Bd. 30), R.Habelt, Bonn. 1998.
Virginie Davaze et Alexandru Avram :
Memnon, historien d’Héraclée du Pont : Commentaire historique, Université du Maine, Centre de recherche en archéologie, archéosciences, histoire (Rennes), Juin 2013
Marc Desti :
Les civilisations Anatoliennes, PUF, Paris, 1998.
Henri-Louis Fernoux :
Notables et élites des cités de Bithynie aux époques Hellénistique et Romaine : IIIe siècle av.J.C.-IIIe siècle ap.J.C. : Essai d’histoire sociale, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Lyon, 2004.
Anna Heller
Les bêtises des Grecs : Conflits et rivalités entre cités d’Asie et de Bithynie à l’époque Romaine (129 av.J.C.-235 ap.J.C.), Ausonius, Pessac, 2006 – Diffusion De Boccard, Paris, 2006.
Wolfram Hoepfner :
Herakleia Pontike – Ereğli. Eine baugeschichtliche untersuchung, Denkschriften. Österreichische Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse. Bd 89. Böhlau, Wien, 1966.
Lloyd Jonnes et Walter Ameling :
The inscriptions of Heraclea Pontica, Inschriften griechischer Städte aus Kleinasien Bd. 47. Habelt, Bonn, 1994.
Henry Lenormant :
La monnaie dans l’antiquité, PUF, Paris, 1878.
Christian Mare :
Pontus et Bithynia : Die Römischen provinzen im norden kleinasiens, Philipp von Zabern, Mainz, 2003.
Stanley Mayer Burstein :
Outpost of Hellenism : The emergence of Heraclea on the Black sea, University of California press, cop., London, 1976 – Berkeley, Los Angeles, 1976.
Jules Pargoire :
Inscriptions d’Héraclée du Pont, Bulletin de correspondance hellé;nique, PERSEE, 1898.
Georges Perrotot, Jules Delbet et Edmond Guillaume :
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d’une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont, Hildesheim, Olms, 1983.
Sergei J.Saprykin :
Heracleia Pontica and Tauric Chersonesus before Roman domination. VI–I centuries B.C, Hakkert, Amsterdam, 1997.
Mustafa Sayar :
Perinthos-Herakleia, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Wien, 1998.
David Raoul Wilson :
Herakleia (Ereğli) Pontus, Turkey, The Princeton Encyclopedia of Classical Sites, Princeton University Press, Princeton, 1976.

 

 

Nicomédie

 

 
   Nicomédie (ou Nikomēdeia, aujourd’hui Izmit, en Grec : Νικομήδεια, en Persan : نیکومدیا  Nykvmydya, en Arménien : Նիկոմեդիա  Nikomedia, en Latin : Nicomedia, en Turc : Nikomedya) fut une cité de Bithynie dont elle fut la capitale. Elle est identifiée à la ville actuelle d’Izmit, préfecture de la province de Kocaeli, en Turquie. Elle se situait à l’extrémité orientale du Golfe d’Izmit, prolongement vers l’Est du vaste bassin d’effondrement de la Mer de Marmara.
 
   Hannibal (Général Carthaginois de la famille des Barcides – 247-183) s’y donna la mort en 183 av.J.C. et Arrien (ou Lucius Flavius Arrianus Xénophon ou Arrien de Nicomédie, historien Grec et philosophe de l’époque Romaine, v.85-v.145) y naquit vers 85 ap.J.C.
 
   Elle fut la capitale des Empereurs Romains : Dioclétien (284-305) et Constantin I le Grand (305-337).

 

  Pour plus de détails voir aussi : La carte de Bithynie

 

L’histoire

 
   La cité aurait été créée, en 712, par une colonie de Mégariens qui lui donnèrent le nom "d’Olbia" d’après le nom de la mère de leur chef Astacos (ou Astacus, en Grec : ‘Aστακός “homard“). Dans la tradition on retient que la ville, qui avait été détruite par le Roi de Thrace Lysimaque (322-281), fut reconstruite en 264 à proximité du site de l’ancienne cité par Nicomède I (278-255), qui la prit pour capitale et qui lui donna son nom de Nicomédie. En 149, le Roi Prusias II Cynegus (182-149) voulut écarter son fils, Nicomède II Épiphane (149-127), de sa succession. Il décida de le faire assassiner et envoya un meurtrier après lui, mais le meurtrier révéla le complot et convaincu Nicomède II de se rebeller contre son père qui projetait de le faire tuer. Selon Diodore de Sicile (historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30), le Prince appuyé par le Roi de Pergame, Attalos II Philadelphe (ou Attale), se révolta et assiégea son père dans Nicomédie. Prusias II fut capturé et jeté en prison dans le temple de Zeus, puis il le fit assassiner.
 
   En 86 le Consul Lucius Valerius Flaccus après avoir voulut signer la paix avec le Roi du Pont, Mithridate VI (120-63), fut contraint de fuir à Byzance et se réfugia à Nicomédie. Début 85, il y fut rattrapé par Caius Flavius Fimbria (ou Gaius Flavius). Ce dernier avait été envoyé en Asie comme Lieutenant de Flaccus. Il avait laissé ses soldats piller les territoires des alliés de Rome. Réprimandé puis congédié par Flaccus, il avait soulevé l’armée à Byzance. Flaccus fut capturé, décapité et sa tête jetée dans la mer, en laissant son corps sans sépulture. En 74 avec la mort du Roi, Nicomède IV Philopator (94 à 74), les Romains se prétendirent héritiers du trône de Bithynie. Le Roi du Pont, Mithridate VI ne pouvait accepter cette situation et au printemps 73, il entra en guerre. Il envoya une armée, commandé par Diophante, occuper la Cappadoce. Dans le même temps, sa propre armée et sa flotte s’installèrent à Nicomédie afin d’y rétablir le Roi légitime, le fils de Nicomède IV. Il expulsa les résidants Romains et passa dans la province Romaine d’Asie, où il fut accueilli en libérateur. Puis il assiégea Cyzique, alliée de Rome, sur la côte de l’Hellespont. Rome envoya le Proconsul Lucius Licinius Lucullus (Homme d’État et Général, 115-57) pour le confronter et ce dernier réussit à l’arrêter. Mithridate VI échappa de justesse aux cavaliers Galates lancés à sa poursuite.
 
   Selon Appien d’Alexandrie (Historien Grec, 90-v.160), durant la guerre civile Romaine, Sextus Pompée (v.68-35), fils du grand Pompée, après avoir été vaincu à la bataille de Nauloque, en Septembre 36 par les forces navales d’Agrippa, un Général d’Octave (Empereur Auguste, 27 av.J.C-14 ap.J.C), se réfugia dans l’Est, où les villes de Nicée et Nicomédie l’aidèrent financièrement et militairement. En 64/63 av.J.C Nicomédie devint la capitale de la province Romaine de Bithynie et du Pont. La ville comptait de nombreux monuments, magnifiquement ornés de statues, dont celle de Nicomède IV, en ivoire, que l’Empereur Romain Trajan (98-117) fit transporter à Rome.
 
   En 175/176 ap.J.C, Nicomédie reçut la visite de l’Empereur Marc-Aurèle (161-180) lors de sa campagne à l’Est, à la suite de la rébellion du Sénateur, Consul et Général Avidius Cassius (ou Caius Avidius Cassius, v.130-175). Puis celle de l’Empereur Septime Sévère (193-211) au cours de la période de ses campagnes contre les Parthes des années 197-198. L’Empereur Caracalla (198-217) y passa l’hiver 214/215 en vue de sa campagne contre les mêmes Parthes et quelques années plus tard Élagabal (ou Héliogabale, 218-222) en 218/219 fit de même. On note aussi la visite de l’Empereur Gordien III le Pieux (238-244) pendant la période de ses campagnes contre les Sassanides des années 242 à 244. En 256, Nicomédie subit une invasion des Goths qui la dévastèrent et l’incendièrent. Beaucoup d’autres villes importantes de la Bithynie, furent également pillées par les armées de Gothiques, comme Nicée. Quelques années plus tard, en 261/262, la ville fut de nouveau ravagée et incendiée par un l’invasion des mêmes Goths.
 
   En 286, Nicomédie devint la capitale de la partie orientale de l’Empire Romain, et le resta jusqu’en 324, sous les Empereurs Romains Dioclétien (284-305), qui y fut élevé au rang d’Auguste, et de Constantin I le Grand (305-337), qui y résida et y mourut tout près de la ville dans sa résidence royale. Sous Dioclétien elle s’enrichit considérablement et en 305 y fut construit un hippodrome. Grâce à sa position, à la convergence des routes asiatiques menant à la nouvelle capitale Constantinople, Nicomédie conserva son importance même après la fondation de cette dernière. En 311, la ville promulgua un décret de tolérance envers les Chrétiens. Ce décret leur accordait l’indulgence. Le 24 Août 358, la cité subit un tremblement de terre majeur qui causa d’importants dégâts et fut suivi par un incendie qui acheva la catastrophe. Selon Ammien Marcellin (ou Ammianus Marcellinus, historien Romain, v.330-v.395), Nicomédie fut reconstruite, mais sur une plus petite échelle. Au VIe siècle sous l’Empereur Justinien I le Grand (527-565) la ville fut étendue avec de nouveaux bâtiments publics. Sa position sur les routes menant à la capitale, fit de la cité un centre militaire imposant qui joua un rôle important dans les campagnes Byzantines contre le califat.

 


 

Statue d’Adrien de
Nicomédie

Quelques personnages importants de la cité

 
Hannibal (247-183) qui fut un Général Carthaginois qui après sa défaite face aux Romains se réfugia en 195 à Nicomédie auprès du Roi Prusias I Cholus (229-182), mais ce dernier en 183 le livra à Rome pour éviter les représailles. Pour échapper aux Romains Hannibal se donna la mort en 183 av.J.C.
 
Arrien (ou Lucius Flavius Arrianus Xénophon, v.85-v.145), qui y naquit vers 85 ap.J.C. Il fut un écrivain Grec de l’époque Romaine. Fidèle de l’Empereur Hadrien (117-138), il assuma de hautes fonctions administratives et militaires au sein de l’Empire Romain.
 
Pantaléon de Nicomédie (ou Saint Pantaléon ou Pantaleimon ou Pantéleimon, † 303 ou 305), qui fut médecin à la cour de l’Empereur Maximien (286-308), anagyre et martyr à Nicomédie. Saint Chrétien, il figure dans les plus anciens martyrologes.
 
Adrien de Nicomédie (ou Saint Adrien ou Adrianus), vers 306, alors qu’Adrien avait 28 ans, il se convertit devant le courage de trente-trois Chrétiens de Nicomédie que l’Empereur Galère (305-311) avait ordonné de supplicier en les faisant fouetter à coups de nerfs, en leur broyant la bouche avec des pierres, puis en les emprisonnant après leur avoir mis le garrot.
 
Saint George (ou Georges de Lydda, v.275/280-303), qui fut un martyr du IVe siècle, Saint patron de la chevalerie de toute la Chrétienté, il est principalement représenté en Chevalier qui terrasse un dragon.
 
Theopemptus de Nicomédie (ou Saint Theopemptus, † en 303), qui fut Évêque de Nicomédie et martyr, sous le règne de Dioclétien (284-305). Il est connu pour être l’une des premières victimes des persécutions religieuses de l’Empereur. Il aurait refusé d’obéir à l’ordre de celui-ci d’adorer une idole du Dieu païen Apollon.
 
Anthème de Nicomédie (ou Anthime de Nicomédie, martyr 303 ou 311-12), qui fut Évêque de Nicomédie, où il fut décapité au cours d’une persécution des Chrétiens.
 
Juliana de Nicomédie (ou Sainte Julienne), qui fut une vierge et martyre qui fut persécutée en 304 sous l’Empereur Dioclétien (284-305). D’après la Légende dorée, Julienne était fiancée au Préfet de Nicomédie, mais refusait de s’unir à lui tant qu’il resterait païen.
 
Sainte Barbara (ou Barbe la grande martyre ou sainte Barbe), qui est une Sainte de l’Église Catholique Romaine et de l’Église Orthodoxe. Sainte Barbara aurait vécu au milieu du IIIe siècle.
 
Michael Psellos (ou Michaél Psellós, en Grec : Μιχαλ Ψελλός), qui fut un écrivain un écrivain et philosophe, homme politique et historien Byzantin, né en 1018 et mort en 1078.
 
Maxime Planude (ou Maximus Planudes, en Grec : Μάξιμος Πλανούδης), qui fut un grammairien, philologue, anthologiste, traducteur et théologien Byzantin, né vers 1255/1260 et mort vers 1305/1310.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
 
Marc Desti :
Les civilisations Anatoliennes, PUF, Paris, 1998.
Henri-Louis Fernoux :
Notables et élites des cités de Bithynie aux époques Hellénistique et Romaine : IIIe siècle av.J.C.-IIIe siècle ap.J.C. : Essai d’histoire sociale, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Lyon, 2004.
Anna Heller
Les bêtises des Grecs : Conflits et rivalités entre cités d’Asie et de Bithynie à l’époque Romaine (129 av.J.C.-235 ap.J.C.), Ausonius, Pessac, 2006 – Diffusion De Boccard, Paris, 2006.
Henry Lenormant :
La monnaie dans l’antiquité, PUF, Paris, 1878.
Christian Mare :
Pontus et Bithynia : Die Römischen provinzen im norden kleinasiens, Philipp von Zabern, Mainz, 2003. 
Georges Perrot, Jules Delbet et Edmond Guillaume :
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d’une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont, Hildesheim, Olms, 1983.

 

 
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