Antioche  Sur  l’Oronte
 

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 Pour plus de détails voir aussi :  L’histoire des Séleucides

 

 
Sommaire

 
Étymologie
Localisation et origine
L’histoire
      La création et l’Antioche Séleucide
      L’Antioche Romaine
Antioche et le Christianisme
La cité
Le site archéologique
Bibliographie

 

  Ruines Romaines
d’Antioche

 


 

Les principales villes Séleucides

Étymologie

 
   Antioche sur l’Oronte est appelée : En Anglais : Antioch, en Allemand : Antiochia, en Grec : ‘Aντιόχεια ἡ ἐπὶ Δάφν, ‘Aντιόχεια ἡ ἐπὶ Ὀρόντου  Antioche il epi Oróntou ou ‘Aντιόχεια Μεγάλη  Il Megale Antioche (d’Antioche le Grand), en Arménien : Անտիոք  Antiok, en Latin : Antioche ad Orontem, en Géorgien : ანტიოქია Antioch, en Turc : Antakya ou Hatay, en arabe : انطاکیه  Antakya. Elle porte aussi quelques fois le nom : Grande Antioche ou encore l’Antioche Syrienne.
 

localisation et origine

 
   Antioche est une ancienne ville sur la rive Est de la rivière Oronte. Elle est proche de la ville moderne d’Antakya, en Turquie, en bordure de la frontière Syrienne, chef-lieu de la province de Hatay. La ville est située dans la plaine fertile de l’Amuq, abritée par de petits massifs montagneux, le mont Staurin et le mont Silpion (ou Silpios ou Silpius) qui défendent son approche et fournissent de vastes plaines faciles à fortifier. Elle fut fondée par Séleucos I Nikatôr (305-280) vers 300 av.J.C.


 

Jardin du Musée d’Antioche, avec
une mosaïque et un tombeau,
époque Romaine, en premier plan

 
   Elle devint la capitale de l’Empire Séleucide sous Antiochos I Sôter (280-261). Antioche fit partie de la "Tétrapolis Syrienne" (Quatre villes Syriennes), les trois autres villes étaient : Séleucie de Piérie, Apamée sur l’Oronte et Laodicée. Elle fut créée par synœcisme de plusieurs villages avoisinants (Lopolis, Joppé, Méroé et Bottia).
 
   Elle possédait une très bonne situation géographique où deux routes commerciales de la Méditerranée, celle venant d’Asie Mineure et celle venant de Mésopotamie, convergeaient dans la plaine du lac d’Antioche (Balük Geut ou El Bahr) et elle devint l’une des plus grande cité du monde antique. Au cours de la période Hellénistique tardive et du début de la période Romaine, la population d’Antioche atteignit un pic de plus de 500.000 habitants (Les estimations varient de 400.000 à 600.000) et fut la troisième plus grande ville au monde après Rome et Alexandrie. Au IVe siècle ap.J.C, la population ne fut plus que d’environ 200.000, selon Saint Jean Chrysostome. Elle fut intégrée à l’Empire Romain en 64 avec le statut de citée libre.

 

   Plan de la Ville
 
A – Hippodrome
B – Palace impérial
C – Tétrapylon
D – Mur de Séleucos I
E – Mur de Justinien
F – Nympheum
G – Rue à colonnades
H – Amphithéâtre
I  – Mur de Tibère
J  – Mur de Théodose II
K – Porte Daphné
L  – Nécropole Mnémosyne
M – Mur de Justinien
N – Théâtre
O – Porte Est
P – Porte du pont
 
1 – Bains
2 – Maison de l’atrium
3 – Stade Byzantin
4 – Forum de Valens
5 – Charonion
6 – Communauté Juive
7 – Quartier résidentiel

 

L’histoire…….
 
La création et l’Antioche Séleucide

 
   L>a plus ancienne trace sur le site est un sanctuaire dédié à la Déesse Anat qui était appelée par les Grecs "l’Artémis Perse". Ce site a été inclus dans la banlieue Est d’Antioche. Il y avait un village situé sur l’éperon du Mont Silpion (ou Silpios) nommé Iopolis (ou Io), dont le nom serait associé à l’origine d’Antioche, qui est toujours invoqué par Libanios (ou Libanius, auteur Grec tardif de prose, 314-394). Iopolis était un comptoir d’une petite colonie Grecque.
 


 

Même vue des ruines Romaines
avec un tombeau en premier plan

   Celui-ci nous raconte aussi qu’Alexandre le Grand (336-323), aurait campé sur le site d’Antioche et qu’un autel dédié à Zeus Bottiæos, y aurait été érigé en commémoration dans le Nord-ouest de la ville. Ce compte se trouve uniquement dans les écrits de Libanios, mais cette légende est surement destinée à renforcer le statut Antioche. Jean Malalas (v.490-578, auteur de la plus ancienne chronique Byzantine conservée) mentionne un village archaïque au nom de Bottia, dans la plaine au bord de la rivière. Selon la plupart des écrivains, c’est la ville qui est mentionné dans le coran (36 : 13).
 
   D’après Jean Malalas, la ville fut fondée sur un site marqué par un sacrifice humain, celui d’une jeune fille qu’il nomma Aimathè, qui fut après sa mort considérée comme une Déesse, la Tyché (la Destinée). Après la mort d’Alexandre le Grand, ses Généraux (les Diadoques) se répartirent son Empire. En 301, un de ceux-ci, Séleucos I Nikatôr (305-280) le fondateur de l’Empire Séleucide, reçut lors du deuxième partage des territoires d’Alexandre, la Syrie et la partie Est de l’Asie Mineure.


 

Sculpture sur roche près de la
grotte de l’église de Saint Pierre.

 
  La possession de la Syrie lui donna une ouverture sur la Méditerranée et immédiatement, vers 300, il créa la nouvelle ville d’Antioche sur l’Oronte, qui devint le siège du gouvernement et qu’il appela Antiocheia (en Grec : ‘Aντιόχεια) en souvenir de son père Antiochos. La date exacte de sa construction n’est pas enregistrée, mais elle doit se situer après sa victoire la bataille d’Ipsos, en Phrygie, en 301, sur le Macédonien Antigonos I Monophtalmos (306-301) qui y décéda. Antioche fut créée par synœcisme de plusieurs villages avoisinants (Lopolis, Joppé, Méroé et Bottia) et elle connut un essor démographique rapide par l’apport de 3.500 familles, un mélange d’Athéniens et de colons Grecs déplacés d’Antigonie, l’ancienne capitale située 9 km. en amont sur l’Oronte, des Macédoniens et des Juifs qui, fait très rare, y obtinrent les mêmes droits que les autres habitants. À sa fondation la population totale de la ville est estimée entre 17.000 et 25.000 habitants, à l’exclusion des esclaves et des colons. Il est dit de Séleucos I que "Peu de Princes ont vécu avec une si grande passion pour la construction de villes".
 


 

Base d’une colonne de l’entrée
du temple de Tainat – VIIIe siècle av.J.C
– Musée d’Antioche

 

 

Mosaïque d’Orphée charmant les animaux

   Il est réputé pour avoir érigé dans les neuf Séleucie, seize Antioche et six Laodicée. La première Antioche fut construite par l’architecte Xénarios (ou Xénarius) en retrait de la rive gauche du fleuve afin d’éviter des risques d’inondations. Elle possédait une citadelle sur le mont Silpion (ou Silpios) et était entourée d’une enceinte dont il ne reste rien. Grace à sa situation géographique, à la croisée de deux routes commerciales de la Méditerranée, Antioche fut rapidement l’une des grandes villes de l’époque et se posa très tôt en rivale d’Alexandrie.
 
   Elle devint la capitale de la partie Ouest de l’Empire Séleucide et Séleucie du Tigre joua le rôle de capitale des satrapies de l’Est, où en 294, Séleucos I y installa son fils Antiochos I en tant que vice-Roi. Séleucie du Tigre resta la résidence des différents fils de souverains qui exercèrent cette fonction jusqu’en 141 où elle fut prise par le Roi des Parthes Mithridate I (171-138). Antioche fonctionna avec une autre cité toute proche créée aussi par Séleucos I, le port de Séleucie de Piérie. On sait très peu de chose sur les cinquante premières années de la cité. Tout laisse à penser que Séleucie de Piérie était prévue pour être la capitale du royaume Séleucide, tout du moins tels semblent avoir été les plans initiaux. Mais elle fut d’une grande importance dans la lutte entre les Séleucides et les Ptolémée pendant les Guerres de Syrie.
 

   En 246, les Séleucides perdirent temporairement la cité face à Ptolémée III Évergète I (246-222), lors de la Troisième Guerre de Syrie (246-241). Ce fut ce qui permit à Antioche de se développer au dépend de Séleucie, qui elle stagna. En fait l’importance primordiale d’Antioche date de la bataille d’Ancyre (ou Ancyra ou Ankara, 240), qui déplaça le centre de gravité de l’Empire Séleucide de l’Asie Mineure et indirectement provoqua le développement de la cité de Pergame. Antioche connut une période très faste sous le règne d’Antiochos III Mégas (223-187), à cette époque elle prit l’épithète de "Cité d’or", ce qui suggère que l’aspect extérieur devait être impressionnant.
 
   Toutefois la ville eut besoin de constantes réparations en raison de perturbations sismiques auxquels les quartiers étaient soumis. Le premier grand séisme de l’histoire, qui se produisit en 148 av.J.C. Il est rapporté par le chroniqueur Jean Malalas qui fait état d’immenses dégâts. Antioche fut très souvent l’enjeu des luttes dynastiques des Séleucides et connut fréquemment la rébellion. Par exemple pour lutter contre l’usurpateur Alexander I Balas (150-145), où au fleuve Oinoparas (ou Oenoparus), près de la ville, la bataille aboutie à la défaite finale d’Alexandre I, qui s’enfuit devant les forces de Démétrios II Nikatôr (145-138 et 129-125).


 

Lions en basalte qui formaient la base d’une
colonne de l’entrée du temple de Tainat –
VIIIe siècle av.J.C- Musée d’Antioche

 
   Ce même Démétrios II fut à son tour chassé de la ville lorsque les habitants exacerbés par sa dureté et la corruption se soulèvent avec à leur tête le Général Séleucide Diodote Tryphon (ou Diodotus Tryphon, 142-138) et portèrent au pouvoir Antiochos VI Épiphane Dionysos (145-142), le fils d’Alexandre I Balas et Cléopâtre Théa, qui n’avait que deux ans. Démétrios II reprit la cité en 129. À Sa mort, Alexandre II Zabinas (126-123/122), autre usurpateur du trône Syrie, profita du chao pour se proclamer Roi de Syrie. Antioche, Séleucie de Piérie, Apamée sur l’Oronte et plusieurs autres villes, dégoûtées par la tyrannie de Démétrios II Nikatôr, reconnurent l’autorité d’Alexandre II qui eut en plus le soutien du Roi d’Égypte Ptolémée VIII Evergète II Tryphon (144-116).
 
   Toutefois Alexandre II Zabinas ne fut pas en mesure de conquérir la totalité de la Syrie où le fils de Démétrios II et de la Reine Cléopâtre Théa, Antiochos VIII Gryphos (125-96), succéda légitimement à son père en 125 et voulut récupérer son trône. Zabinas fuit vers Antioche où il pilla plusieurs temples. Il aurait dit en plaisantant au sujet de la fonte d’une statuette de Zeus "Zeus m’a donné la victoire". Furieux de son impiété les habitants d’Antioche jetèrent Zabinas hors de la ville. Il tomba rapidement entre les mains d’Antiochos VIII qui le fit mettre à mort en 122. Antioche ne profita pas longtemps du calme puisque elle fut encore au centre de la lutte entre Antiochos VIII Gryphos (125-96) et Antiochos IX Cyzique (114-95) ce qui fit monter la colère des habitants.
 


 
Mosaïque du musée d’Antioche

   En 113, Antiochos IX s’empara d’Antioche. Cependant Antiochos VIII poursuivit la lutte et peu de temps après, il battit son demi-frère. À l’été 112, son armée victorieuse entra à son tour dans la ville. Au cours de la dernière lutte dynastique de la maison Séleucide, entre Antiochos X Eusèbe Philopator (95-83) et Antiochos XI Philadelphe Épiphane, ce dernier prit en 95 la capitale, mais il fut repoussé et vaincu par Antiochos X qui récupéra sa cité, ses environs et la partie Sud du royaume. Lassés par toutes ces guerres, les habitants se retournèrent contre leurs faibles dirigeants et en 83, ils invitèrent le Roi d’Arménie Tigrane II (95-54), qui venait d’envahir la Syrie, à devenir leur Roi. Il va garda la cité jusqu’en 68. Puis, après sa chute, les Romains mirent au pouvoir Antiochos XIII Dionysos Philopator Kallinikos (ou Asiaticos, 83-64).
 
   En 67/66, soutenu par la population d’Antioche, un dirigeant local de Cilicie, Philippe II Philoromaios, expulsa Antiochos XIII de la cité, mais en 66/65 il fut restauré par le Romain Lucius Lucullus. Cependant en 64, les troupes de Pompée (106-48), qui remplaça Lucullus, entràrent en Syrie. Antiochos XIII fut battu et se réfugia chez son protecteur le Roi d’Émèse Sampsigeram I (ou Sampsiceramus ou Shams’alkeram, 64-43 av.J.C), mais celui-ci le fit assassiner à la demande de Pompée. La mort d’Antiochos XIII est traditionnellement admise comme la fin de la dynastie des Séleucides, dont le royaume fut transformé par Pompée en province Romaine.

 

L’Antioche Romaine

 
   Bien que gardant son statut de capitale de province Romaine, en 64, Pompée donna Antioche au Roi de Commagène Antiochos I Théos (69-38), dont le royaume se trouvait pourtant à une certaine distance, ce qui fait qu’en fait la cité eut une autonomie substantielle. Elle conservera le surnom de "Couronne de l’Orient". Sous la tutelle de Rome Antioche progressa très vite. Elle devint la troisième ville du monde après Rome et Alexandrie, en importance économique, commerciale, politique et culturelle. Jusqu’à l’époque Byzantine, La cité fut la capitale de la Syrie Romaine. On a retrouvé des traces de la visite de Jules César (100-44) dans la ville en 47 av.J.C, qui lui conféra un statut de ville libre.


 

Sarcophage Romain – IIIe siècle –
Musée d’Antioche

 
   Sous le règne de Tibère (14-37), la ville fut étendue vers le Nord. Elle fut dotée d’une unique enceinte et son centre devint une avenue d’environ 30 m. de large comportant 3.200 colonnes, presque parallèle à l’Oronte, en direction du mont Silpion (ou Silpios), séparant le quartier d’Epiphanie du reste de la cité. En 37, la ville fut donnée par le Sénat Romain au Roi de Judée d’Israël Hérode le Grand (41-4 av.J.C). Elle subit un premier tremblement de terre cette même année. Hérode, grand bâtisseur, la fit reconstruire et y ajouta des bâtiments publics.
 


 

Mosaïque dite "Océanos et Thétis"

   Antioche, à cette époque, eut près de 500.000 d’habitants. En 19 ap.J.C, le Consul Germanicus décéda dans la cité et son corps fut brûlé dans le forum. En, 34 ap.J.C, les Apôtres Pierre et Barnabé arrivèrent dans la ville et le Christianisme s’y propagea. En 41 y débutèrent les premiers Jeux Olympiques de la ville. En 47, commença la mission de Saint Paul au départ d’Antioche vers l’Asie Mineur, la Grèce, l’Italie etc… Que ce soit les dirigeants Juifs, comme Hérode I Agrippa (37-44) où les Empereurs Romains qui suivirent, comme Caligula (37-41), la cité bénéficia de leur volonté de l’embellir et de l’agrandir.
 
   Hérode I Agrippa élargit le théâtre, Trajan (98-117) termina les travaux. Antonin le Pieu (138-161) pava la grande artère d’Est en Ouest avec du granit. Un cirque, et un grand nombre de bains furent construits, ainsi que des aqueducs. Hérode Agrippa II (54-92) érigea une longue stoa à l’Est et il encouragea le développement d’un nouveau quartier au Sud de celle-ci. En 115, au cours d’un très puissant séisme qui fit environ 70.000 morts, l’Empereur Trajan (98-117), qui séjournait dans la cité, fut obligé de se réfugier dans le cirque pendant plusieurs jours. Les destructions furent considérables, mais Trajan puis Hadrien (117-138) rebâtirent la ville encore plus somptueuse qu’avant. La grande colonnade, cœur commerçant de la cité, fut entièrement refaite sur toute sa longueur. Entre 162 et 166, durant la guerre contre les Parthes, l’Empereur Lucius Verus (161-169) séjourna à Antioche, entouré d’une cour brillante.


 

Arche Romaine sur un tunnel de
dérivation à travers la montagne
pour protéger Antioche des inondations

 
   En 176, l’Empereur Marc-Aurèle (161-180), de retour de son voyage en Orient, visita la ville. Il fit restaurer des thermes et surtout il fit construire le Nymphée, une fontaine monumentale ornée comme un décor de théâtre. Antioche avait pourtant soutenu l’usurpateur Avidius Cassius, mais l’Empereur n’avait pas pris de mesures de répression contre la cité. Son fils Commode (177-192) organisa des jeux olympique dans la cité et il fit construire de nouveaux thermes, des temples dédiés à Zeus Olympien et à Athéna et surtout le Xystes (ou Xystos) qui était un stade couvert.
 
   En 193/194 au cours de la guerre civile Romaine Antioche se rangea du côté de son Gouverneur Pescennius Niger qui revendiquait le trône à l’Empereur Septime Sévère (193-211). Après la victoire de ce dernier, Antioche fut punie et rétrogradée au rang de simple bourgade du territoire de Laodicée (Lattaqiyyeh). Toutefois elle retrouva rapidement son statut de capitale de Syrie. Avec la multiplication des conflits entre l’Empire Romain et l’Empire Parthes, puis l’Empire Sassanide. Elle devint très souvent la résidence impériale et servit de base arrière lors des campagnes Romaines en Mésopotamie. Beaucoup des Empereurs suivants y séjournèrent, parfois de long moment.
 

 

Statue représentant un
voyageur couché et endormi –
Musée d’Antioche

   En 243, le Roi des Perses Sassanides Châhpûhr I (ou Shapur, 241-272) continua la lutte menée par son père contre Rome. Il conquit l’Arménie et y installa sur le trône son fils (Filiation incertaine) Artavazde VI (ou Hormizd-Ardaschir, 252-271). Ce fut un motif de guerre pour Rome qui rassembla ses légions en Syrie et l’Empereur Valérien I (253-260) marcha contre lui pour venir en aide aux Arméniens occupés. Châhpûhr I réagit rapidement, il réunit ses vassaux et attaqua le premier avec le soutien de l’Arménie dirigée par son fils. En 252, il remporta une victoire contre les légions Romaines à Barbalissos (ou Bâlis, Syrie) sur l’Euphrate, puis à Chalcis (ou Qinnasrin, Syrie). Il ravagea la Syrie entière avec l’aide d’un fonctionnaire Syrien, Mariadès, dissident Romain exilé d’Antioche.
 
   Cependant, Châhpûhr I s’arrêta devant Antioche où il laissa Mariadès prendre le pouvoir (On ne sait à quel titre) et lui faire allégeance. En 254, le Roi Perse changea d’avis, il prit et détruisit la cité. Il massacra de nombreux habitants dans le théâtre et d’autres furent déportés en Perse où ils participèrent à la création de nouvelles cités. En Syrie, Châhpûhr I se heurta à la résistance locale et aux restes reformés de l’armée Romaine dans la région d’Émèse (ou Homs, Syrie). Dans le même temps Valérien I, reprit pied à Antioche et il rétablit l’autorité Romaine sur les territoires. Châhpûhr I se replia alors sur Ctésiphon, ne conservant que Nisibe (ou Nisibis ou Nusaybin ou Nisibia ou Nisibin, Sud-est de la Turquie). Valérien I reconstruisit alors la cité.
 
   Sous l’Empereur Dioclétien (284-305) la Syrie fut réorganisée, subdivisée en unités plus petites et Antioche devint le siège du diocèse d’Orient. Avec la montée du Christianisme, elle joua un rôle important dans le domaine religieux. À cette époque, Antioche fut presque l’égale de Rome, se mesurant à Alexandrie, ce qui conduisit à ce qu’elle soit reconnue comme le siège de l’un des cinq patriarcats du début de l’ère Chrétienne. Cette période est qualifiée par certains de "Floraison économique", les constructions de bâtiments publiques se multiplièrent : Construction de bains, de théâtres, d’hippodromes, d’universités, d’écoles, de temples etc…
 

   Vers 350, Antioche fut la résidence impériale du César Constantinus Gallus qui fit régner dans la cité une atmosphère de terreur policière. En 362/363, l’Empereur Julien l’Apostat (360-363) avant son départ pour la Perse y fit un séjour houleux. Il avait cependant de grands espoirs pour la ville, qu’il considérait comme une rivale de la capitale impériale Constantinople. Les surnoms injurieux que lui infligèrent les Antiochiens l’irritèrent au point qu’il répliqua par un discours pamphlet, le Misopogon. Julien est tout de même censé avoir construit la bibliothèque en 361.
 
   Son successeur, l’Empereur Valens Flavius (364-378), dota la cité d’un nouveau forum, avec une grande statue de son frère Valentinien I (364-675) sur une colonne centrale. Il ait ouvrir de nouveau la grande église de Constantin.  En 387, suite à un nouvel impôt, la population Chrétienne de la ville se révolta contre l’Empereur Théodose I (379-395), la révolte des statues, durant laquelle la population renversa les statues de la famille impériale et détruisit des temples païens. La cité fut sanctionnée par la perte de son statut de métropole. En 526, un terrible tremblement de terre fit 100.000 morts (ou 250.000 selon d’autres sources). Des tremblements de terre importants, le 29 Novembre 528 et 31 Octobre 588 sont également enregistrés.
 


 

Monnaie de l’Empereur Julien
trouvée à Antioche

   En 528, L’Empereur Justinien I le grand (527-565), rebaptisa la ville Théopolis (ou Théoupolis "Cité de Dieu") et restaura un grand nombre de ses bâtiments publics. La cité eut à peine le temps de se reconstruire puisqu’en 540 (538 selon d’autres sources) le Roi des Perses Sassanides Khosrô I Anushiravān (ou Khusrau ou Khosroes, 531-579) en fit la conquête et la pilla. Puis il déporta une grande partie de sa population dans les environs d’Ecbatane. Avec ces deux catastrophes Antioche perdit plus de 300.000 habitants.
 
   Justinien I le Grand, fit un effort pour la relancer en lançant une vaste opération de restauration, il éleva une nouvelle muraille, mais sur une superficie plus réduite, la gloire de la ville était passée. En 637/638, sous le règne de l’Empereur Byzantin Héraclius I (610-641), Antioche fut conquise par les arabes du califat d’al-Rashidun. La ville fut alors connue en arabe comme Antākiyyah ( أنطاكية). À cette période la population passa à la langue et à la culture arabe. Les historiens s’accordent généralement à dire que la présence arabe, à partir du VIIe siècle, entraîna un déclin général de Séleucie de Piérie et d’Antioche.

 


 

Entrée de l’église Saint pierre

Antioche  et  le  Christianisme

 
    Antioche fut le chef de file des débuts du Christianisme. Une communauté de fidèles du Christ s’y développa dès les premières années du Christianisme et, selon les Actes des Apôtres (11:26), c’est là que les disciples de Jésus reçurent pour la première fois le nom de "Chrétiens". La cité fut peut-être évangélisée par Saint Pierre, dont la tradition fait le premier Évêque de la ville, selon la tradition sur laquelle le patriarcat Antiochien repose encore sa demande de primauté, et certainement par Saint Barnabé et Saint Paul au cours de son premier voyage missionnaire.

 

 
   Selon une tradition tardive (la légende dorée), Saint Pierre fut nommé Évêque d’Antioche après avoir converti son Prince en ressuscitant son fils mort depuis quatorze ans. Au début du IIe siècle, l’Église d’Antioche était déjà extrêmement organisée, avec Saint Ignace pour Évêque depuis l’an 69. Antioche ne doit pas être confondue avec Antioche de Pisidie, à laquelle les premiers missionnaires vinrent plus tard. Entre 252 et 300, dix assemblées de l’Eglise eurent lieu à Antioche et la ville devint le siège de l’un des quatre patriarcats originaux, avec Jérusalem, Alexandrie et Rome.
 
   Vers 270 les Chrétiens d’Antioche se divisèrent, certains soutinrent leur Évêque très controversé Paul de Samosate, tandis que d’autres firent appel à l’arbitrage de l’Empereur Aurélien (269-275) pour le chasser de sa résidence épiscopale. Au IVe siècle, l’Église d’Antioche fut considérée comme la plus importante de la Chrétienté après Alexandrie et Rome. Entre 327 et 341, elle fut l’une des premières villes de l’Empire à construire une importante cathédrale.
 


 

Église Saint Pierre – Cette chapelle troglodyte
est prolongée d’un souterrain par où les
premiers Chrétiens pouvaient fuir

   La population Chrétienne est estimée par Jean Chrysostome à environ 100.000 personnes au moment du règne de l’Empereur Théodose I (379-395). L’importance religieuse d’Antioche diminua progressivement avec la montée de Constantinople et l’érection de Jérusalem en patriarcat. De plus, l’Église d’Antioche fut affaiblie par les hérésies Arienne (Concile d’Antioche de 324), puis Nestorienne et Monophysite. Aux IVe et Ve siècle, la ville donna son nom à une certaine école exégétique de pensée Chrétienne, qui se distingua par l’interprétation littérale de l’Écriture des textes de la Bible et l’insistance sur les limites humaines de Jésus.
 
   Jean Chrysostome, Diodore de Tarse et Théodore de Mopsueste furent les dirigeants de cette école. Antioche est aujourd’hui le siège d’un patriarcat des Eglises Orthodoxes Orientales. L’une des églises Orthodoxes d’Orient est encore appelée l’église Orthodoxe d’Antioche, mais elle déménagea son siège d’Antioche à Damas. Toutefois son premier Évêque conserva le titre de "Patriarche d’Antioche".

 
 

La cité

 
   D’après Jean Malalas, la ville fut fondée sur un site marqué par un sacrifice humain, celui d’une jeune fille qu’il nomme Aimathè, qui fut après sa mort considérée comme une Déesse, la Tyché (la Destinée) et son sanctuaire, fondé par Séleucos I, devint l’un des plus importants de la cité. Un aigle, l’oiseau de Zeus, avait emporté un morceau de chair de la sacrifiée et la ville fut fondée sur l’aire de l’aigle. En fait, Antioche fut créée par synœcisme de plusieurs villages avoisinants (Lopolis, Joppé, Méroé et Bottia) et connut un essor démographique rapide par l’apport de 3.500 familles, un mélange d’Athéniens et de colons Grecs déplacés d’Antigonie, l’ancienne capitale située 9 km. en amont sur l’Oronte, de Macédoniens et de Juifs.
 


 

Calice d’Antioche – VIe siècle –
Metropolitan Museum of Art

  Séleucos I confia la construction de cette première Antioche à une commission de trois superviseurs, Attaios, Péritas et Anaxicratès. Conçue par l’architecte Xénarios (ou Xénarius ou Xénaïos) sur un plan hippodamien, à l’image d’Alexandrie dont elle se voulait la concurrente dans la région, elle ne comprenait au départ que deux quartiers. Ce qui allait devenir le quartier royal, dans l’île au milieu de l’Oronte et le quartier Sud avec ses rues parallèles au fleuve. Il fut fait un troisième quartier dans l’île qui fut terminé sous Antiochos III Mégas (223-187) avec la construction du palais (ou quartier royal) et un quatrième et dernier quartier, le quartier d’Épiphaneia, fut ajouté encore plus au Sud, par Antiochos IV Épiphane (175-164) qui voulait en faire le centre politique de la cité.


 

Mosaïque de Narcisse et Echo –
Musée d’Antioche

 
   Pour honorer la Tyché, le Roi Séleucos I commanda une statue au sculpteur Eutychidès de Sicyone (voir photo ci-dessous). Cette œuvre monumentale devint une des plus célèbres du monde Grec. Elle représentait la jeune fille assise sur un rocher, qui symbolise le mont Silpion (ou Silpios), voilée et couronnée par une représentation des remparts d’Antioche, tenant à la main des épis de blé, à ses pieds apparaissait un jeune nageur étendant les bras qui représentait l’Oronte.
 
   Séleucos I fonda aussi d’autres sanctuaires pour sa nouvelle ville : Celui de Zeus Bottiæos et dans les environs un temple dédié à Athéna avec une statue de bronze pour les colons Athéniens d’Antigonie. Il créa aussi un bois sacré de cyprès à proximité du Daphneion, le "Sanctuaire du Laurier", consacré à Apollon, au Sud-ouest, sur les hauteurs de Daphné. D’Ouest en Est l’ensemble de la ville faisait environ 6 km. et presque autant du Nord au Sud, ce domaine comprenait de nombreux grands jardins.
 
   La cité était entourée d’une enceinte dont il ne reste rien. Libanios décrit les premiers bâtiments et l’aménagement de la cité (ip 300. 17). On y trouvait dans le centre une intersection de deux grandes rues à colonnades. Ce fut une ville florissante et prospère avec des industries textiles, de joaillerie et de produits de luxe, mais qui ne put rivaliser ni avec Alexandrie, ni avec Pergame, comme foyer littéraire et artistique.


 

Mosaïque dite :
"des quatre saisons"

 


 

Inscription en Grec sur un
bas-relief en marbre –
Ier / IIe siècle ap.J.C –
Trouvée dans le cimetière Nord,
tombeau 3 – Musée d’Antioche

   La cité fut sans cesse agrandie, ce qui lui valut le surnom de Tétrapolis (cité quadruple) donné par Strabon (Géographe Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C). À partir de l’ère Romaine, lorsque la paix fut revenue, la ville bénéficia d’une certaine autonomie tout en dépendant de divers souverains au fil du temps. Que ce soit les dirigeants Juifs, comme Hérode I Agrippa (37-44) où les Empereurs Romains qui suivirent, comme Caligula (37-41), la cité va bénéficier de leur volonté de l’embellir et de l’agrandir.
 
   La ville souffrit du séisme de 37 ap.J.C, mais les monuments furent restaurés par Caligula qui fit construire à Daphné des thermes avec leur aqueduc. L’Empereur Titus (79-81) ajouta un théâtre à proximité de ce dernier. Hérode I Agrippa élargit le théâtre. L’Empereur Domitien (81-96), fit construire des thermes et un temple d’Asclépios. Le souverain Juif Hérode Agrippa II (54-92) érigea une longue stoa à l’Est et il encouragea la croissance d’un nouveau quartier installé au Sud de celle-ci.
 
   L’Empereur Trajan (98-117) termina les travaux commencés sur le théâtre par Hérode I Agrippa et fit ériger un nouveau pont, un cirque et de nouveaux thermes. En 115, au cours d’un très puissant séisme Trajan qui séjournait dans la cité fut obligé de se réfugier dans le cirque pendant plusieurs jours. Les destructions furent considérables, mais Trajan, puis Hadrien (117-138), rebâtirent la ville encore plus somptueuse qu’avant. La grande colonnade, cœur commerçant de la cité, fut entièrement refaite sur toute sa longueur. La chaussée centrale avait une largeur de 9 m., les portiques latéraux une largeur presque équivalente et les boutiques une profondeur de 4 m. C’était sous les portiques qu’on circulait, à l’abri du soleil et des intempéries. Hadrien fit construire deux temples, un dédié à Artémis et un dédié à Trajan divinisé.


 

Mosaïque dite : "des danseurs bachiques"


   L’Empereur Romain suivant, Antonin le Pieu (138-161) pava la grande artère d’Est en Ouest avec du granit. Il construisit un cirque et un grand nombre de bains, ainsi que des aqueducs. L’Empereur Marc-Aurèle (161-180) fit restaurer des thermes et surtout il fit construire le Nymphée, fontaine monumentale ornée comme un décor de théâtre.
 
   Son fils Commode (177-192) organisa des jeux olympique dans la cité et il fit construire des temples dédiés à Zeus Olympien et à Athéna, ainsi que le Xystes (ou Xystos) qui était un stade couvert et surtout de nouveaux thermes si monumentaux que l’Empereur Caracalla (198-217) s’en servit pour donner ses audiences. L’Empereur Julien l’Apostat (360-363) est censé avoir construit la bibliothèque d’Antioche en 361. Son successeur, l’Empereur Valens Flavius (364-378), dota la cité d’un nouveau forum, avec une grande statue de son frère Valentinien I (364-675) sur une colonne centrale.

 


 

La Tyché – Musée du Vatican

Le site archéologique

 
   Peu de traces de la grande ville Romaine sont encore visibles aujourd’hui, mis à part : Les énormes murs de fortification près des montagnes à l’Est de la ville moderne, des aqueducs et l’église de Saint-Pierre, qui est déclarée être un lieu de rencontre d’une première communauté Chrétienne. La majorité de la ville Romaine se trouve profondément enfoui sous les sédiments de la rivière Oronte où a été malheureusement caché par des constructions récentes. Entre 1932 et 1939, des fouilles archéologiques sur le site d’Antioche ont été entreprise sous la direction du "Comité pour l’excavation d’Antioche et de ses environs", qui était composé de représentants du Musée du Louvre, du Baltimore Museum of Art, du Worcester Art Museum, du Princeton University et plus tard, en 1936, également du Fogg Art Museum de l’Université de Harvard et son affilié de Dumbarton Oaks. Les équipes de fouilles n’ont pas trouvé les grands bâtiments qu’ils espéraient découvrir, y compris la grande église Constantine Octogonale ou le palais impérial.
 
   Toutefois, une grande réalisation de l’expédition fut la mise au jour des très belles mosaïques Romaines, de villas et de bains à Antioche, mais aussi à Daphné et à Séleucie du Tigre. Une mosaïque comprend une représentation d’une procession d’Antioche à Daphné, montrant de nombreux bâtiments anciens en cours de route. Les mosaïques sont maintenant exposées au musée archéologique de Hatay Antakya et dans les musées du Sponsoring Institutions. Un certain nombre de figurines et statuettes ont été trouvée qui honore la grande Déesse d’Antioche, Tyché.


 

Mosaïque d’Iphigénie à Aulis –
Musée d’Antioche

 
   On trouva aussi une statue monumentale, aujourd’hui au musée du Vatican, qui représente la Déesse en une majestueuse jeune fille assise sur un rocher, qui symbolise le mont Silpion (ou Silpios), voilée, couronnée par une représentation des remparts d’Antioche et tenant à la main des épis de blé, à ses pieds apparaissait un jeune nageur étendant les bras qui représentait l’Oronte. Au cours des dernières années, ce qui reste des antiquités Romaines et de la fin de la ville ont subi de graves dommages à la suite des travaux de construction liés à l’expansion de la ville moderne d’Antakya. Dans les années 1960, le dernier pont Romain fut démoli pour faire place à un moderne pont à deux voies. L’extrémité Nord d’Antakya a connu une croissance rapide au cours des dernières années et, à coup de bulldozers, ses constructions ont commencé à recouvrir une grande partie de la ville ancienne, bien qu’en partie protégée par le musée local.
 

  Voir les Photos du : Musée d’Antioche  (Antakya Museum)

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
 
Gunnar Brands :
Orientis apex pulcher – Die Krone des Orients. Antiochia und seine Mauern in Kaiserzeit und Spätantike, pp : 10–16, Antike Welt 35, N°2, Raggi-Verlag, Küsnacht-Zürich, 2004 – Philip Von Zabern, Mainz, 2004.
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Antioche et Rome, Collection : Lectio divina 131, Les Éditions du Cerf, Paris, 1988.
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Antioche de Syrie, Topoi Orient Occident. Supplément 5, Société des amis de la Bibliothèque Salomon Reinach, Lyon, 2004 – De Boccard diffusions, Paris, 2004.
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The mosaics of Antioch, Pontifical Institute of Mediaeval Studies, Toronto, 1988.
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Antiochia die große, geschichte einer antiken stadt, pp : 3–9I, Antike Welt 35, N°2, Raggi-Verlag, Küsnacht-Zürich, 2004 – Philip Von Zabern, Mainz, 2004.

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La chronologie des gouverneurs d’Antioche sous la seconde domination byzantine, pp : 219–254, Mélanges de l’Université Saint-Joseph 38, Imprimerie Catholique, Beyrouth, 1962.
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Antioch on the Orontes. 4-Part. one, Ceramics and islamic coins, Princeton University Press, Princeton, 1948.
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