Origine, localisation
Anshan (ou Anchan ou Anzan) fut une ville de
l’Élam (à l’Est de
Suse) qui joua un rôle important au IIIe millénaire. Après la
domination de la dynastie d’Awan de
la cité de Suse, sous le Roi
Puzur-Inshushinak
(En Élamite Kutik-Inshushinak, v.2250-v.2210), puis de la
Dynastie Simashki,
Anshan redevint la plus puissante des villes de
l’Élam. Alors que les derniers Rois de
Simashki furent écrasés par
les Mésopotamiens, une nouvelle
dynastie émergea depuis Anshan, appelée
dynastie Epartide ou dynastie des Sukkalmah (Grand
Régent), d’après le titre que se donnaient ses souverains. Cette période est confuse et difficile à reconstituer.
Lorsque la Dynastie Epartide toucha à sa fin
(v.1500), la région d’Anshan traversa une grave crise, qui
entraîna un retour de sa population au nomadisme.
Anshan s’enfonça alors dans un sommeil de deux siècles, comme tout
l’Élam qui garda quand même la main mise sur la ville.
Les souverains Élamites des dynasties suivantes :
Kidinuides (v.1455-v.1400),
Igehalkides (v.1400-v.1215) et
Shutrukides (v.1215-v.1100) prirent le titre de
“Roi de Suse
et d’Anshan“.
Art Perse -VIIe siècle Musée du Louvre |
Dans le même temps, installées au Nord de l’Iran à proximité du
lac d’Ourmia (ou Orumieh), des tribus Aryennes, dont les plus importantes étaient les
Mèdes et les Parsa (ou Parsu, les
Perses) émigrés de Parsua un pays situé à l’Ouest du lac d’Ourmia, furent alors tributaires des
Assyriens.
Sous la pression de ces derniers et des
Ourartéens, elles migrèrent vers le Sud en territoire
Élamite. Vers 1500, le plateau Iranien fut occupé par les
Mèdes, pour la partie Nord-ouest alors que les Parsa s’installèrent eux dans la partie Sud du plateau,
vers les monts Zagros, région qu’ils appelèrent Parsumash (ou Parsamash ou Parsumaš).
La région d’Anshan
resta sous la domination de l’Élam jusque vers 1100.
On sait très peu de chose sur la période qui suivit. Ce qui est sûr c’est
qu’Anshan fut encore, au moins partiellement,
Élamite. Les
Perses prirent possession d’une partie de sa région où se développèrent plusieurs petits royaumes. Ils fondèrent dans la
ville d’Anshan une dynastie
d’où semble t-il, ils chassèrent petit à petit les Élamites.
Le fondateur de la dynastie Perse, qui se développa dans un autre de ces petits
royaumes et fut le berceau de la dynastie Achéménide,
fut Achéménès.
Après la chute de l’Assyrie,
en 609, la progression des Rois Achéménide
d’Anshan fut fulgurante,
malgré leur domination par les Mèdes, jusqu’à l’accession au
trône, en 559, de Cyrus II le Grand,
(Roi des Perses d’Anshan et Roi du Parsumash de 559 à 549).
Celui-ci se détacha de la tutelle des Mèdes, et par ses
conquêtes il acquit un immense royaume et prit le titre de “Roi des
Mèdes et des Perses” qui furent désormais liés.
Le site de Tell-e Malyan correspond à la ville d’Anshan
et c’est le site le plus vaste dans la province actuelle du Fars.
L’histoire…….
Achéménès (ou Achaemenes ou
Aquemenes, en Persan : Haхāmaniš ou Achaemenes
هخامنش “Amical dans l’âme",
en Élamite : Hakamanuisch,
en Akkadien : Amanischa,
en Grec : Achaiménes ou Akhaimenês
Αχαιμένης, en
Araméen : Ahamenesch,
en Latin : Achéménès, vers 705/700 à 675), fut donc, selon la tradition, le fondateur de la dynastie
qui fut à l’origine de la fabuleuse période des
Perses Achéménides.
Il s’agit d’un personnage dont l’existence reste très controversée. Il fut Roi (ou chef) du petit royaume du Parsumash
et lui et ses prédécesseurs régnèrent probablement aussi sur d’autres tribus Perses dès le IXe siècle.
Quelques spécialistes donnent comme début de sa prise de pouvoir l’année 681 et avancent qu’à son origine
il possédait de grands domaines dans le Caucase au Nord de l’Arménie et aurait été un Mamasakhlissi de la ville de Mtskheta
(Sur le fleuve Araxe), mais son règne, comme son existence, reste très controversés. Son titre d’ancêtre éponyme du clan
Achéménide est donc très souvent considérée
comme légendaire. Des inscriptions royales Perses, tel que celles de Béhistoun (ou Behistun) le place cinq générations avant
Darius I le Grand (522-486) soit,
si il a vraiment vécu, un règne vers 705/700. Bien que les inscriptions "l’étiquette" comme Roi, les dirigeants
des Perses de l’époque étaient dans la réalité surement plus des chefs tribaux. Du fait du manque de sources
historiques sur Achéménès, il n’y a aucun moyen d’avoir des certitudes sur lui et
pour certains chercheurs, il y a même des raisons de douter de son existence.
Rhyton Perse en or décoré d’un
protomé de lion – Musée du Louvre |
Darius I,
qui beaucoup plus tard prendra le pouvoir par la force, légitimera son accession au trône en se
revendiquant descendant d’Achéménès. Il est de ce fait parfois avancé qu’Achéménès fut une invention de
Darius I. En supposant qu’il ait
vraiment existé, il était sûrement le Roi (ou chef) d’une tribu Perse dirigeant le petit royaume du Parsumash
(ou Parsamash ou Parsumaš) vassal des Mèdes. Une inscription
Assyrienne de l’époque de
l’Empereur Sennachérib (En
Akkadien :
Sîn-Ahhê-Erîba, 705-681) mentionne que le souverain
Assyrien aurait eu a repousser un raid des Parsa (ou Parsu, les Perses), dirigé par Achéménès.
Les écrivains
Grecs anciens fournissent
quelques informations sur ce légendaire personnage. Ils le présentent comme un
chef de l’une des quinze tribus Perses, qu’ils nomment,
les Pasargades et disent qu’il fut "porté par un aigle".
Platon (Philosophe
Grec, 427-346) lors de l’écriture
sur les Perses, identifie Achéménès comme ancêtre des Perses. Selon lui Achéménès était le fils de la Reine Éthiopienne
Andromède et du héros
Grec Persée et un petit-fils de Zeus. Dans tous les cas les sources Perses de Béhistoun et
Grecques indiquent comme
successeur d’Achéménès son fils Teispès.
Teispès
(ou Teispe, en Persan : Cišpiš ou Tšaišpiš
چیشپیش ou Tschīschpīsch,
en
Grec : Τεΐσπης, en
Babylonien : Šišpiš,
en Élamite : Zišpiš, 675 à 640) fut le 2e Roi (ou Chef)
Achéménides des tribus Perses installées dans le
Fars et organisées en un petit État du Parsumash. Il va agrandir le territoire
Achéménide en conquérant le royaume
d’Anshan et le Fars, gagnant ainsi le titre de Roi
d’Anshan et du Parsumash. Au début de sa prise de pouvoir,
vers 674/670, il dut se soumettre au Roi des
Mèdes, Phraortès I
(ou Fravartiš ou Khshathrita, 675 ou 665-633). En 653, le Roi
d’Élam, Tept-Humban-Inshushinak (ou Te-Umman ou Taiman, 663-653)
fut tué à la bataille de la rivière Ulaya (ou Ulaï) par l’Empereur
d’Assyrie
Assurbanipal (ou
Assur-Banapliou ou Assourbanipal, 669-626) et en 646 Suse, la
capitale Élamite, fut détruite par l’Empereur
Assyrien, mais ceux-ci n’eurent jamais la main mise sur la région
d’Anshan. La même année l’État
Mèdes du Nord tomba aux mains des Scythes.
Les Élamites,
après la prise de Suse,
ne furent plus en mesure de contrôler Anshan
(Bien qu’ils se disaient encore “Roi de Suse et
d’Anshan“).
Teispès profita de l’occasion et s’empara de la ville et reprit à son compte le
titre de Roi d’Anshan. Il continua sur sa lancée
l’agrandissement de son territoire, ce fut cette première étape qui conduira à la création de
l’Empire Perse.
À sa mort, le royaume fut divisé entre ses deux fils. L’ainé, Ariaramnès, fut installé Roi de Parsumash,
sur la Perse proprement dite, entre Ispahan et Shirâz, et
Cyrus I, plus à l’Ouest, devint Roi d’Anshan.
Cette interprétation des faits a reçu un solide appui d’une inscription en Perse ancien gravée en dix lignes sur une
feuille d’or que Ernst Herzfeld trouva, en 1930, à Hamadan (Ancienne
Ecbatane). Quelques spécialistes pensent qu’il
s’agit peut-être d’un faux de l’époque et que ce document ne serait pas l’original.
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Ce Cylindre en argile porte l’inscription en Akkadien cunéiforme d’une proclamation
du Roi Cyrus II. Il a été découvert à Babylone en 1879. Ce texte est consécutif à la
prise de Babylone par Cyrus II en 539. Ce document est considéré comme la "première
charte des droits de l’homme". Il se trouve aujourd’hui au British Museum – Londres.
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Ariaramnès (ou Ariaramne, en Persan moderne :
اریارمنه Haxāmaniš, en Persan ancien :
هخامنش Ariyāramna
ou Aryau-Ramna "Celui qui a amené la paix à Aans [aux Iraniens]", en
Grec : ‘Aριαράμνης Ariaramnes,
en Babylonien : Ariaramna,
en Élamite : Harriyaraumna, 640 à ?,
la date de la fin de son règne n’est pas connue), Roi de Parsumash, serait l’arrière grand-père de
Darius I
(522-486) d’après l’inscription de Béhistoun (ou Behistun). L’inscription sur la feuille d’Or,
trouvée par Ernst Herzfeld, dit :
"Ariaramnes, le grand Roi, le Roi des Rois de Parsumash, fils du Roi
Teispès, petit-fils de Achéménès. Le Roi Ariaramnes dit : La Perse, ce pays que
je détiens, qui possède de bons chevaux et de bons hommes c’est le grand Dieu
Ahuramazda qui me la donné. À la faveur d’Ahuramazda, je suis le Roi de ce
pays…"
Nous ne connaissons pratiquement rien de son règne, si ce n’est qu’il fut vassal des
Mèdes. Certains spécialistes prétendent que sa maison dominait celle de
son frère Cyrus I, mais rien n’atteste ces faits.
Son fils Arsamès (En Persan : ارشام Aršāma "Celui qui a une puissance héroïque", en
Grec :
Aρσάμης) lui succéda
et fut Roi de Parsumash (ou Parsamash ou Parsumaš). Il eut un règne assez long et ne mourut qu’au début de la dynastie
Achéménide. Arsamès vécut assez vieux pour voir,
Darius I
(522-486) devenir Roi de la Grande
Perse et des Mèdes et mourut au cours de son règne, vers 520.
Pendant son règne, il n’eut qu’un rôle restreint dans la région, qui était alors dominée par les
Mèdes et les
Assyriens. Il abdiqua en faveur
de Cyrus II (Roi des Perses
d’Anshan, 559-549),
surement en 549 lorsque celui-ci se proclama Roi de tous les Perses.
Après cela, il se retira probablement dans sa propriété familiale dans le cœur de la Perse, où il vécut le reste de ses
longues années.
Certains spécialistes pensent qu’il peut avoir exercé des fonctions importantes sous l’autorité de
Cyrus II ?.
Dans une inscription trouvée à Hamadan (Ancienne
Ecbatane) il est appelé
"Roi de Perse", mais certains chercheurs pensent qu’il
s’agit d’un faux (Soit moderne ou ancien). Une autre attestation de son règne est l’inscription de Béhistoun (ou Behistun)
où son petit-fils Darius I stipule qu’il
faut compter Arsamès comme Roi. Il eut un fils, Hystaspe, qui fut
Satrape
de Parthie.
Petit buste d’une Reine Perse, en
lapis-lazuli souvent attribué à Amastris, trouvé à Persépolis – Musée
archéologique de Téhéran |
Cyrus I
(ou Kyros ou Ciro, en Persan ancien : Kurāš ou Kurāsh ou Kūruš ou Koroush, en Persan moderne :
کوروش,
en Grec :
Κῦρος A’ Kȳros, en
Babylonien et
Élamite : Kuraš, en
Araméen : Kurin,
en Hébreu :
כורש Koresh,
652 à 600 ou 640 à 600 ou 610 à 585 ou 580) à la mort de son père
Teispès I, hérita du trône d’Anshan
et compte parmi les membres de la dynastie Achéménide.
Il n’eut qu’un rôle restreint dans la région, qui était alors dominée par les
Mèdes et les
Assyriens.
Le placement chronologique de ces événements est incertain et
les faits sur l’existence de Cyrus I et de son règne sur
Anshan sont toujours débattus.
Pour certains ils sont attestés dans certaines généalogies royales, notamment par un sceau
Néo-élamite (PFS 93)
portant la mention Kurāš (Cyrus I) d’Anšan
(Anshan),
fils de Teispès I. Ainsi,
Hérodote
(Historien
Grec, v.484-v.425, VII, 1) fait dire à
Xerxès I : "Qu’on ne me
regarde plus comme fils de Darius, qui comptait parmi ses ancêtres Hystaspes,
Arsamès, Armnès, Teispès, Cyrus, Cambyse, Teispès et Achéménès, si je ne me
venge pas des Athéniens".
Kurāš (Cyrus I) est mentionnée pour la première fois en 652.
Cette même année le Roi de
Babylone, Shamash-Shuma-Ukin
(ou Shamash-Shum-Ukin, 668-648) monta une coalition et se révolta contre son frère l’Empereur
d’Assyrie,
Assurbanipal
(ou Assur-Banapliou ou en Akkadien
Aššur-Bāni-Apli, 669-631 ou 669-626). Kurāš (Cyrus I) fut mentionné comme faisant partie de
l’alliance militaire avec Babylone.
La guerre entre les
deux frères se termina en 648 avec la défaite et le suicide de Shamash-Shum-Ukin.
Il faut aussi noter une autre inscription, datée de 639, qui mentionne le paiement d’un tribut à
Assurbanipal
par "Kurāš de Parsumaš" (Cyrus I de Parsumash) et l’envoi de son fils aîné, Arukku (ou Arakku) en otage à
Ninive, ce qui
suggèrerait que le Roi de Parsumash serait le même Cyrus I, qui aurait unifié les deux couronnes,
d’Anshan et de Parsumash ?.
Cet élément, s’il s’avérait juste, synchroniserait l’histoire des
Achéménides avec celle des
Assyriens et des événements majeurs
du VIIe siècle. Cependant, cette interprétation du texte reste très discutée et Parsumash et
Anshan semblent devoir être distingués comme deux royaumes
bien distinct, surtout que Cyrus I ne figure pas sur l’inscription de Béhistoun (ou Behistun) de
Darius I (522-486).
Période assez confuse donc.
Pour d’autres chercheurs, il ne faut pas voir Kurāš et Cyrus I comme le même personnage. La principale raison
de leurs doutes sur cette identification est dans les délais. Si la combinaison
chronologique est correcte, les premiers actes de Cyrus I
remonteraient à plus d’un siècle avant ceux de son petit fils Cyrus II. Il s’agirait donc pour lui d’une longue durée de vie (surtout en prenant en
compte les paramètres de l’époque), mais aussi pour son fils
Cambyse I. Certains ont
donc émis l’hypothèse que Cyrus II et Kurāš furent deux figures distinctes, mais sûrement liées l’une à l’autre. Dans
l’état actuel de nos connaissances, il est impossible de régler la question avec suffisamment de certitude compte
tenu de la
rareté des sources disponibles
Après la chute de l’Empire
Assyrien (609), les premiers Achéménides reconnurent
l’autorité des Mèdes. Bien
qu’Hérodote ait écrit "Il y avait longtemps
que les Perses prenaient mal leur parti d’être commandés par les Mèdes", les origines et modalités de
cette dépendance restent encore inconnues. Il faut préciser qu’en plus la maison de Cyrus I était aussi dominée par celle de son
frère Ariaramnès, mais son fils
Cambyse I va renverser le rapport de force en épousant la fille du Roi des
Mèdes,
Astyage (584-549), son suzerain.
Cyrus I eut un autre enfant, une fille, Atossa, qui épousa Pharnaspès (ou Sokhrès), un Prince
d’Anshan. Ces derniers eurent une fille, Cassandane,
qui épousera Cyrus II (Roi des Perses
d’Anshan de 559 à 549, puis Roi des
Mèdes et des
Perses).
Statue de Cyrus II –
Parc olympique de Sydney
|
Cambyse I (ou Kambyses ou Cambyses, en Persan moderne :
کمبوجیه Kambūdschīye, en Persan
ancien : Kambūjiya "L’aîné",
en Grec : Καμβύσης
A’, en
Élamite : Kanbuziya,
en Akkadien : Kambuziya,
en
Araméen :
Knbwzy, 585 ou 600 à 559) serait le
fils cadet de Cyrus I et il lui succéda sur le trône
Achéménide d’Anshan.
Il régna en même temps que son cousin Arsamès, Roi de Parsumash (ou Parsamash ou Parsumaš),
mais il fut vassal des Rois Mèdes.
Afin de se libérer un peu de leur joug il épousa Mandane, la fille du Roi des
Mèdes,
Astyage (ou Ištovigu, 584-549) et peut-être de la Reine Aryenis. Il ne nous est connu que par les traditions
Grecques. Selon
Hérodote, Cambyse I était
"un homme de bonne famille aux habitudes tranquilles" et
Astyage l’avait choisi comme gendre, car il estimait qu’il
n’était pas une menace pour le trône des Mèdes. Ce
ne sera pas le cas avec le fils de Cambyse I,
Cyrus II le Grand, qui allait destituer son grand-père.
Selon Nicolas de
Damas le surnom de Cambyse I était Atradatès.
On ne sait pas pourquoi il laissa son trône à son fils en 559, mais il l’épaula
dans sa lute pour la libération des Perses d’Anshan. Il fut d’ailleurs blessé à
la
bataille de la frontière Persane en 351 où il mourut.
Cyrus II le Grand (ou Ciro ou Kyros, en Persan
ancien : Kūruš, en Persan moderne :
کوروش بزرگ Kurosh E-Buzurg
ou کوروش کبیر Kurosh E-Kabeer “Kurosh le Grand“,
en Grec :
Κῦρος B’ Kȳros,
en Babylonien et
en Élamite : Kuraš, en
Araméen :
Kurin, en Hébreu :
כורש : Kores, en Latin : Cyrus, 559 à 549 et 549 à 529 voir à
Perses Achéménides) succéda à son père sur le trône. Il est aussi connu sous le nom de Cyrus l’Ancien.
Bien que Cambyse I mourut en 551, Cyrus était déjà monté sur le trône d’Anshan en 559.
Cependant, il n’était pas encore un souverain indépendant.
Comme ses prédécesseurs, il dut reconnaître la suzeraineté du Roi des Mèdes,
Astyage, dernier Roi de l’Empire
Mède et grand-père de Cyrus. Une légende raconte qu’a sa naissance,
Astyage, confia Cyrus bébé à un de ses fidèles,
Harpage (ou Harpagus),
avec pour mission de le tuer. Ce dernier ne put effectuer sa mission et
se contenta d’abandonner l’enfant dans un bois où il fut sauvé et élevé par un berger.
Lorsque des années plus tard
Cyrus II se fit reconnaître à
Astyage, celui-ci, pour se venger de son vassal, fit égorger
le fils d’Harpage et servit
ses membres à son père lors d’un festin.
Harpage afin de pouvoir se venger aida
Cyrus II pour son accession au trône. D’après
Hérodote (Historien
Grec, v.484-v.425),
Harpage communiqua son plan à
Cyrus II en cachant un message dans le ventre d’un
lièvre qu’il lui fit porter par l’un de ses serviteurs. Il lui proposa de soulever les Perses d’Anshan, tandis que lui trahirait
Astyage.
Cyrus devint aussi Roi de Parsumash (ou Parsamash ou Parsumaš) son petit cousin Arsamès se désistant pour lui.
Roi des Perses, à l’été 553, il se révolta contre Astyage. Plusieurs batailles importantes
eurent lieu, la bataille d’Hyrba (Hiver 552), la
bataille de la frontière Persane (551) où son père fut blessé et mourut, etc… Après trois années de combats, lors de la bataille de
Pasargades, en 550, les soldats de
l’armée d’Astyage se mutinèrent et se rendirent à l’ennemi.
Astyage fut vaincu et
Cyrus II prit et pilla la capitale
Ecbatane.
Astyage fut le dernier Roi des
Mèdes,
Cyrus II se proclamant "Roi des
Mèdes et des Perses" qui furent
de ce fait désormais liés. Il écrasa ensuite en 547/546 le Roi de
Lydie,
Crésus (561-547). Puis il
s’attaqua aux colonies Ioniennes
d’Anatolie de 545 à 539.
Tombe de Cyrus II à Pasargades
|
Puis il s’attaqua aux
Chaldéens de Babylonie et s’empara, le 12 Octobre 539, de
Babylone, où il libéra les juifs
captifs. Enfin, il poursuivit sa marche vers l’Est et domina tout le pays entre la mer Caspienne et l’Inde. Selon
Hérodote, il aurait été vaincu et fait prisonnier
en 528 par Tomyris, Reine des
Massagètes qui l’aurait noyé dans du sang. Une tradition fait du tombeau de
Pasargades, celui du Roi des Perses.
Cyrus II épousa : Neithiyti, une Princesse
d’Égypte, fille du Pharaon
Apriès (589-570),
qui lui donna deux filles, Atossa et
Artystonè
qui épousèrent toutes les deux le Roi des
Perses Achéménides, Darius I (522-486). Puis
Cyrus II épouse Cassandane, fille de Pharnaspès (Sokhrès) et d’Atossa
d’Anshan (La fille de
Cyrus I), qui lui donna deux fils,
Cambyse II (529-522) et
Bardiya.
Enfin, selon
Ctésias de Cnide (Médecin
Grec d’Artaxerxès II, historien de la Perse
et de l’Inde, mort v.398) et Xénophon (Philosophe,
historien et maître de guerre
Grec, v.430-v.355) il épousa Amytis II, Princesse de Médie, fille
du Roi des Mèdes,
Astyage et de la Reine Aryenis, qui lui donna une
fille, Méroé qui épousa son demi-frère,
Cambyse II. L’ancienne capitale
Mède
Ecbatane resta une des
résidences régulières des grands Rois
Achéménides,
car elle présentait une importance stratégique certaine pour qui voulait contrôler l’Asie centrale.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur les Perses
d’Anshan voir les ouvrages de :
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– The legitimacy of Cambyses ans Darius as King of Egypt, pp : 167-177,
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Rémy Boucharlat :
– Iran – la Perse de Cyrus à Alexandre : Suse, Babylone, Ecbatane, Pasargades, Persépolis et ses merveilles,
Faton, Dijon, 1997.
Burchard Brentjes :
– The history of Elam and Achaemenid Persia : An Overview, pp : 1001-1019, Civilizations of the Ancient
Near East, Scribner, 1995.
Pierre Briant :
– Histoire de l’Empire Perse : De Cyrus à Alexandre, Fayard, Paris, 1996.
Friedrich Cauer :
– Achaimenes, pp : 199–199, Paulys Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft (RE), Band I,1, Stuttgart, 1893.
Nicole Chevalier :
– Hamadan 1913 : Une mission oubliée, pp : 245–53, Iranica Antiqua 24, E.J.Brill, Leiden, 1989.
Samuel Etinde Crompton :
– Cyrus the Great, Chelsea House, New York, 2008.
Moukhammed Abdoulkadyrovitch Dandamaev :
– A political history of the Achaemenid Empire, E.J.Brill Academic Publishers, Leiden, 1989.
Elton L.Daniel :
– The history of Iran, CT : Greenwood Press, Westport, 2001-2005.
Roman Ghirshman :
– Perse : Proto-Iraniens, Mèdes, Achéménides, Gallimard, Paris, 1963.
Jean-Louis Huot :
– Iran I : Des origines aux Achéménides, Éditions Nagel, Genève, Paris, Munich, 1965.
Heidemarie Koch :
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Giovanni B.Lanfranchi, Michael Roaf et Robert Rollinger :
– Continuity of empire (?) : Assyria, Media, Persia,
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Johannes Madey :
– Kambyses I, pp : 785–786, Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL) 15, Herzberg, Bautz, 1999.
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– Die inschriften Nabonids von Babylon und Kyros des großen, samt den in ihrem umfeld entstandenen tendenzschriften,
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