Les grandes villes de l’Élam :
Suse
 

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Sommaire
 

Localisation et origine
L’histoire
Le site archéologique
      Le palais de Darius I
Bibliographie

  Ruines du palais royal Achéménide de Suse.
Photo avant retouche : Wikimedia.org

 


 

Sphinx ailé du palais de Darius I à
Suse. Briques siliceuses glaçures,
vers 510.

   Suse (ou en Latin : Susa, en Hébreu biblique : ש ו ש ן  Shushan, en Grec : Σουσα  Sousa) est une ville d’Élam sur le fleuve Karkheh à environ 140 km à l’Est du Tigre, à la frontière avec l’Irak. Le site se trouve près de la ville moderne de Shush. Suse est une des plus anciennes cités connues de la région (D’ailleurs même dans le monde). Elle fut peut-être fondée vers 4200, bien que les premières traces d’un village habité aient été datées à 7000 av.J.C, sur un point de passage qui reliait la vallée du Tigre au plateau Iranien. Une autre preuve de son ancienneté, une poterie peinte d’une de ses ancienne civilisation a été datée à 5000 av.J.C.
 
   Suse fut la première capitale de l’Empire Élamite. Son nom a été écrit en Élamite de diverses manières : Šušan, Šušun,… Elle fut déjà mentionnée dans les tous premiers textes Sumériens où elle fut décrite comme l’un des lieux obéissant à Inanna, le Dieu tutélaire de la ville d’Ourouk. Suse est également mentionnée dans le Ketuvim (Nom Hébreu désignant les Autres Écrits ou Hagiographes, soit la troisième section du Tanakh, la Bible Hébraïque, après la Torah et les Nevi’im), essentiellement dans le livre d’Esther (Hadassah bat Avigaïl). Daniel et Néhémie vivaient à Suse pendant la captivité Babylonienne au VIe siècle où la Reine Esther sauva les Juifs du génocide.
 
   Un tombeau présumé être celui de Daniel est situé dans la zone connue sous le nom de Chouch-Daniel. La tombe est marquée par une inhabituelle pierre blanche en forme de cône. Suse est enfin mentionnée dans le Livre des Jubilés (8:21 & 9:2) comme l’un des endroits au sein de l’héritage de Shem et son fils aîné Élam et en 8:1, "Susan" est également désigné comme le fils (Ou fille, dans certaines traductions) de l’Élam.

 

L’histoire…….

 
   Au début de son histoire, Suse fut dominée politiquement par les Rois d’Awan et de Warahshe (ou Marhashi) et pendant la période de 2700 à 2340, elle eut une importance politique assez faible. Sa situation entre l’Élam et la Mésopotamie lui permit de se développer grâce au commerce, mais la lutte d’influence entre ces deux Empires provoqua une instabilité politique en Susiane durant cette période. Suse fut ensuite incorporée par Sargon d’Akkad (ou Sargon l’Ancien, 2334-2279) à son territoire, lorsqu’il fonda l’Empire d’Akkad. Elle resta la capitale de la province la plus orientale de cet Empire jusqu’a sa chute définitive devant les Goutis. Là elle retrouva une importance politique sous l’impulsion du Roi d’Awan et Gouverneur de Suse, Puzur-Inshushinak (En Élamite : Kutik-Inshushinak ou Kutik-Inšušinak, v.2250 ou v.2240-v.2210) qui profita de l’occasion de la chute d’Akkad pour reprendre sa liberté et constituer un royaume puissant depuis la cité.
 


 

Vase caréné aux échassiers,
(Suse I – 4200-3800)
Découvert dans la nécropole de
l’Acropole – Musée du Louvre

   La ville compta alors une population avoisinant les 20.000 habitants (voire, même plus selon les sources). La cité prospéra et étendit sa domination sur toutes les autres principautés Élamites qui l’entouraient. Puzur-Inshushinak, instaura une nouvelle écriture et Suse fut alors un véritable centre culturel. Cependant, dès la fin du règne de ce Roi, la ville retomba dans l’ombre et sous le contrôle des Mésopotamiens de la IIIe Dynastie d’Ur, dirigée par le Roi Shulgi (ou Sulgi ou Shoulgi, 2094-2047) et ses successeurs. Ce ne fut qu’avec l’intervention des Rois de Simashki que la cité revint sous la coupe Élamite.
 
   Les Rois d’Ur gardèrent donc la cité jusqu’à leur déclin sous leur Roi Ibbi-Sin (2028-2004). À la fin du règne de ce dernier, en 2007-2006, Kindattu (ou Kindaddu, v.2007-v.1980), devint le nouveau Roi de la cité de Simashki. Comme le précise Jan van Dijk, il profita de la faiblesse d’Ibbi-Sin et libéra sa ville de la domination d’Ur. Il attaqua Isin et sema le trouble dans le Sud. En 2007-2006, il s’allia à Suse, traversa le Tigre et attaqua UrIbbi-Sin s’était retranché. Le Roi d’Isin, Isbi-Erra (ou Ishbi-Erra, 2017-1985), contient du danger que représentait l’Élam vint au secours de la cité Ur et la sauva de l’invasion. Mais la coalition Élamite lança une nouvelle offensive et plus rien n’arrêta ses troupes. En 2004, Kindattu prit la ville d’Ur qui fut mise à sac.  Ibbi-Sin fut fait prisonnier et exilé en Anshan. Il fut le dernier Roi de la dynastie d’Ur. À partir de cette époque Suse devint la capitale du nouveau Royaume Élamite.
 


 

Statuette du Dieu
tutélaire de Suse, Inshushinak –
Musée du Louvre

   Mais Kindattu ne parvint pas à maintenir sa domination sur la Basse-Mésopotamie que les souverains d’Isin, puis de Larsa, vont se partager. Suse et Anshan conservèrent tout de même une place importante dans le royaume. L’influence Mésopotamienne, relayée par Suse, s’imposa dans le pays au détriment de l’art Élamite. La dynastie de Simashki attint son apogée sous le règne du son fils de Kindattu, Indattu-Inshushinak I (ou Inaddu, v.1980-v.1960), qui lui succéda. Il fit de sa capitale, enrichie par les ressources minières abondantes du Luristan, le cœur de l’État Élamite. Cet âge d’or va durer près d’un siècle. Puis, le Roi Gungunum (1933-1906), de Larsa lors de son règne ravagea l’Élam et s’empara de Suse.


 

Statue de lion gardien du temple d’Inshushinak
– Règne de Puzur-Inshushinak
– Musée du Louvre

 
   Alors que les derniers Rois de la dynastie de Simashki furent écrasés par les Mésopotamiens, une nouvelle dynastie émergea depuis Anshan, appelée dynastie Epartide, du nom de son fondateur Eparti I (v.1850-v.1840). Cette période est confuse et difficile à reconstituer. Eparti I se proclama Roi d’Anshan et de Suse après avoir regroupé tout le pays Élamite sous sa coupe au cours d’un règne brillant.
 
   Sous celui de son fils Shilhaha (ou Ilhaha, v.1840-v.1835), qui lui succéda, Suse perdit son rôle de capitale et fut supplantée par Anshan. Après eux la dynastie d’Eparti tomba dans l’obscurité. Puis sous la domination des Rois Kassites de la IIIe dynastie de Babylone. L’Élam subit alors une grave crise, conjuguée aux incursions des Amorrites venus de Mésopotamie, qui l’affaiblit considérablement.
 
   La période médio-Élamite (1500-1100) débuta par une montée en puissance de la dynastie Anshanite aux alentours de 1500. Leur État fut caractérisé par une "Élamisation" de Suse et les Rois reprirent le titre de "Roi d’Anshan et de Suse". De là va émergea une "dynastie" mal connue, celle dite des Kidinuides qui ne dura qu’un demi-siècle. Avec la dynastie suivante, celle des Igehalkides, Suse reprit un peu de son prestige.
 
   Surtout sous le Roi Untash-Napirisha (ou Untaš-Napiriša ou Untash-Naparisha ou Ountash-Napirisha, v.1345-v.1305), qui va énormément l’embellir bien qu’il choisit de se faire construire une nouvelle capitale à quelques kilomètres de Suse, la cité de Dûr-Untash (Chogha-Zanbil ou Tchoga-Zanbil), centre cultuel dédié au Dieu de Suse Inshushinak et à son homologue d’Anshan Naparisha. Certains spécialistes spéculent, sur la base du grand nombre de temples et de sanctuaires à Dûr-Untash, qu’Untash-Napirisha aurait tenté de créer un nouveau centre religieux dans l’espoir de fédérer la religion Élamite, voire destiné à remplacer Suse en unissant les Dieux des montagnes et des plaines. On sait peu de chose de cette période, sous les Igehalkides, les inscriptions en Akkadien ont été très rares et les Dieux vénérés dans les hauts plateaux Élamites furent fermement établis à Suse.


 

Détail d’une fresque du Palais de Darius I

 
   La dynastie suivante des Shutrukides va apporter à l’Élam la plus grandiose période de son histoire et Suse en fut le joyau. Un de ses premiers grands Rois, Shutruk-Nahhunté I (ou Shuttir-Nakhkhunté, 1185-1153 ou 1155) refit de Suse la capitale du royaume. Ce fut un grand guerrier, il ravagea et pilla la Babylonie. Des œuvres célèbres telles que la stèle du Code d’Hammourabi, la statue de Marduk, le Dieu Babylonien, l’obélisque de Manishtusu (ou Man-Istusu ou Manishtusu ou Manishtousou, 2270-2255) ou la stèle de la victoire de Naram-Sin (ou Naram-Sîn, 2255-2218) d’Akkad, furent emportés en Susiane, ainsi que beaucoup d’autres objets.
 
   Un de ses fils, Shilhak-Inshushinak I (ou Šilak-Inšušinak ou Schilchak-Inschuschinak, 1150-1120), déjà maître d’une partie de la Basse-Mésopotamie, décida de s’attaquer au Nord où l’Assyrie s’affaiblissait. Puis il soumit la région située aux pieds du Zagros Occidental où il vassalisa différents Roitelets, enfin il attint le Tigre et il s’empara de la ville d’Arrapha, possession de l’Assyrie.
 
   L’Empire Élamite fut alors à son apogée et toutes les richesses accumulées aux cours des campagnes affluèrent à Suse. Cette gloire ne dura pas longtemps, les Élamites subirent une première défaite face au Roi d’Isin Ninourta-Nadin-Shumi (1131-1125), puis face aux Roi d’Isin et de Babylone, Nabuchodonosor I (1125-1103). Le dernier Roi Shutrukide, Khutelutush–Inshushinak (ou hutelutush–Inshushinak, 1120-v.1110) se réfugia alors à Anshan, sa capitale et son pays fut ravagé par le Babylonien, ce qui mit un terme à la gloire de l’Élam. Le pays après lui tomba dans l’oubli et sous 350 ans de domination.


 

Autre détail de fresque du palais de Darius I

 
   Avec la deuxième partie de l’époque néo-Élamite (760-646) Suse va retrouver, un temps, un peu de sa splendeur d’autre fois. Ses Rois furent assez puissants pour soutenir les Babyloniens dans leur lutte contre les Assyriens. Un de ceux-ci Shutruk-Nahhunté II (ou Shuttir-Nakhkhunte ou Šutruk-Naḫḫunte ou Schutruk-Nahhunte, 717-699) aidera même le Roi de Babylone Marduk-Apla-Iddina II (ou Merodach-Baladan, 722-710 et en 703), à reprendre son trône. Mais là encore ce renouveau fut de courte durée. Sous le règne Humban-Haltash III (ou Khumban-Haltash ou Khumma-Khaldash, 647-644 ou 642 ?) l’Élam subit l’attaque de l’Empereur d’Assyrie Assurbanipal (669-626).
 
   Les grandes villes du royaume furent prises, pillées et rasées, Suse en 646 fut complètement détruite. L’Élam dévasté, ne se releva pas de cette terrible défaite. Le pays n’eut plus d’influence, il fut totalement sous le contrôle des Assyriens. Sur une tablette déterrée en 1854, par Austen Henry Layard, Assurbanipal se vante des destructions qu’il avait pratiqué en Élam :

"Suse, la grande ville sainte, la demeure de leurs Dieux, le siège de leurs mystères, je l’ai conquise. Je suis entré dans son palais, j’ai ouvert leurs trésors où l’argent, l’or, des biens et des richesses amassées ont été détruits … J’ai détruit la ziggourat de Suse. J’ai réduit les temples d’Élam en cendres; leurs Dieux et Déesses je les ai dispersés aux vents. Les tombes de leurs anciens et récents Rois je les ai dévastées, j’ai exposé au soleil et j’ai emporté leurs os vers la terre d’Assur. J’ai dévasté les provinces de l’Élam et sur leurs terres, j’ai semé le sel…."


 

Carreaux émaillés du palais de Suse
montrant les immortels

 
   Après la chute des Assyriens, la cité fut la possessions des néo-Babyloniens, puis des Mèdes. Par la suite, en 538, Suse fut prise par le Roi Perse Achéménide, Cyrus II le Grand (559-529) et elle devint une des résidences des Rois Achéménides. Sous le règne de son fils Cambyse II (529-522) la capitale de l’Empire Perse fut déplacée de Pasargades à Suse où le Roi Darius I(522-486) y fit ériger un palais.
 
   Suse va perdre une nouvelle fois son importance lorsque le Roi de Macédoine, Alexandre le Grand (336-323) détruisit l’Empire Perse. Après la mort d’Alexandre, et le partage de son Empire, Suse tomba dans l’Empire Séleucide et fut rebaptisée Seleukeia. Environ un siècle plus tard, lorsque les Parthes Arsacides obtinrent leur indépendance de l’Empire Séleucide, Suse devint l’une des deux capitales, avec Ctésiphon, du nouvel État.
 
   Les dirigeants Parthes passaient l’hiver à Suse et l’été à Ctésiphon. L’Empereur Romain Trajan 98-117) prendra la ville en 116, mais fut obligé de se retirer, à cause de révoltes dans l’Empire. Cette prise de la ville marqua la pénétration la plus orientale des Romains. Par la suite Suse fut de nouveau le théâtre de batailles où les Rois Perses Sassanides et les Romains saccageront la ville cinq fois entre 116 et 297 ap.J.C. La dernière destruction de la cité eut lieu en 638 ap.J.C, lorsque les armées musulmanes conquirent la Perse. Elle fut abandonnée à l’époque islamique.

 

Le  site  archéologique

 
   La partie la plus importante de Suse est une zone d’environ 10 h divisée en trois parties qui surplombe la rivière Chaour. La première partie est l’Apadana (Salle du trône dans les palais des Rois Perses), du nom du palais que Darius I a construisit à cet endroit, sur les ruines de constructions Élamites. La seconde est l’Acropole, la partie la plus élevée du site, sur laquelle fut construit un fort Achéménide. Cette partie fut la première zone habitée de la ville et son centre à l’époque Élamite dès la fin du Ve millénaire. En contrebas se trouve la Ville royale qui fut la zone résidentielle. Le tell est constitué de différentes couches dues à l’ancienneté de l’occupation de cette partie. La ville s’est ensuite étendue vers l’Est aux périodes plus tardives. Les deux ensembles étaient séparés par un fossé et par la rivière Chaour qui avaient été détournées. Le premier archéologue à effectuer des relevés sur le site est William Kennett Loftus, au milieu du XIXe siècle.
 


 

Vue des ruines de l’Apadana

   Les premiers à fouiller le site sont Marcel et Jane Delafoy, de 1884 à 1886, mais les fouilles restent limitées. Il faut attendre l’arrivée de Jacques Jean Marie de Morgan, en 1897, pour que les fouilles débutent réellement. Les excavations de cette période ont gardé une funeste réputation du fait des méthodes peu académiques de ce fouilleur. Il ne se préoccupait pas des bâtiments qu’il rencontrait, se concentrant uniquement sur la découverte d’œuvres d’art. De nombreux niveaux archéologiques de l’Acropole furent ainsi rasés, le projet de De Morgan étant d’arriver aux premières périodes du site. Les monuments des époques suivant la période protohistorique furent donc irrémédiablement perdus. Par contre les découvertes d’objets d’arts sont importantes et sont inestimables pour la connaissance de l’histoire de la Susiane et de la Mésopotamie.
 
    On trouve notamment la stèle du Roi d’Akkad, Naram-Sin (ou Naram-Sîn, 2255-2218) et celle du Code d’Hammourabi (1792-1750). En 1903, Jacques Jean Marie de Morgan fut rejoint par Roland de Mecquenem, qui devint directeur des fouilles après son départ en 1908 et qui poursuivit le travail malheureusement selon les mêmes méthodes. Jusqu’en 1913, il s’attela à dégager l’Apadana. Il revint après la guerre, en 1920 et continua d’explorer le site, puis fouilla d’autres tells dans la région, avant de découvrir Dûr-Untash (ou Tchoga-Zanbil ou Chogha-Zanbil) en 1935.
 
   Après la Seconde Guerre Mondiale, ce fut Roman Ghirshman qui fouilla le site avec des méthodes nettement plus conventionnelles. Il explora les niveaux des périodes plus récentes jusqu’en 1951, date à laquelle il partit pour Dûr-Untash. Il revint en 1961, secondé par Herman Gasche et orienta ses recherches vers la période médio-Élamite. En 1967, Jean Perrot arriva pour diriger les fouilles dans la région. Il entreprit de tenter de sauver ce qui pouvait l’être des fouilles de l’Acropole de ses prédécesseurs et réussit à établir une périodisation du site. Les fouilles s’arrêtèrent en 1979, à cause de la guerre Iran-Irak. Ces dernières explorations permirent la mise au jour de nouvelles œuvres d’art, comme la statue Égyptienne de Darius I et donnèrent plus de renseignements sur les différentes périodes d’occupation de la cité.

 


 

Maquette du palais de Darius I

Le palais de Darius I

 
   Le monument principal de la cité, le palais de Darius I, date de la période Achéménide. Le Roi le fit construire durant les premières années de son règne. Le palais est érigé sur une terrasse artificielle de 12 hectares, divisée en trois parties. La première est la grande porte qui est le seul point d’accès vers le palais. Il est relié avec la ville royale (Vers l’Est) par une rampe de briques crues. La porte en elle-même est un vaste bâtiment de 40 m de longueur sur 28 m de large où on a retrouvé une grande statue de Darius I, venue d’Égypte, gardant l’entrée.
 
   La porte débouchait sur la Maison du Roi après avoir traversé une esplanade. Vers l’Ouest, on accédait à une série de cours intérieures et de salles plus petites, dont la chambre du Roi et les appartements de la famille royale. Juste à côté se trouvaient aussi des magasins. Au Nord, on accédait à l’Apadana qui était la salle de réception du Roi. Cet ensemble de 12 000 m² était une salle hypostyle soutenue par 36 colonnes. Les côtés Ouest, Nord et Est de l’Apadana permettaient d’accéder à trois portiques. La partie Nord de la terrasse n’a livré aucun vestige. Les spécialistes pensent qu’il y a pu avoir eu des jardins. Le palais présente quelques originalités au niveau de son style de construction, comme les salles carrées soutenues par quatre colonnes qui seront reprises ensuite à Persépolis.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la ville voir les ouvrages de :
 
Pierre Amiet :
Suse : 6000 ans d’histoire, Réunion des musées nationaux, Paris, 1988.
Denis Canal :
Travaux à la terrasse haute de l’Acropole de Suse, Cahiers de la D.A.F.I., Paris, 1978.
Annie Caubet, Prudence Oliver Harper, Joan Aruz et Françoise Tallon :
La cité royale de Suse. Trésors du Proche-Orient ancien au Louvre (catalogue de l’exposition), Réunion des musées nationaux, Paris, 1994.
Pierre Cruveilhier :
Les principaux résultats des nouvelles fouilles de Suse, Paul Geuthner, Paris, 1921.
Liesbet Dill :
Suse, Dt. Verl.-Anst., Stuttgart, 1906.
Hermann Gasche :
Ville royale de Suse, Délégation archéologique Française en Iran, E.J.Brill, Leiden, 1973 – Paul Geuthner, Paris, 1973-1992.
Roman Ghirshman :
Cinq campagnes de fouilles à Suse (1946-1951), Presses Universitaires de France, Paris, 1952.
Georges Le Rider :
Suse sous les Séleucides et les Parthes : Les trouvailles monétaires et l’histoire de la ville, Paul Geuthner, Paris, 1965.
Florence Malbran-Labat :
Les inscriptions royales de Suse : Briques de l’époque paléo-élamite à l’empire néo-élamite, Musée du Louvre, Département des antiquités orientales, Réunion des musées nationaux, Paris, 1995.
Sophie Makariou :
Suse, terres cuites islamiques, Snoeck, 2005.
Laurianne Martinez-Sève :
Les figurines de Suse : De l’époque néo-élamite à l’époque sassanide, Musée du Louvre. Département des antiquités orientales, Editions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 2002.
Jean Perrot, Alain Le Brun et Audran Labrousse :
Recherches archéologiques à Suse et en Susiane en 1969 et 1970, Paul Geuthner, Paris, 1971.
Jean Perrot :
Le palais de Darius à Suse : Une résidence royale sur la route de Persépolis à Babylone, PUPS, Paris, 2010.
Maurice Pillet :
Le palais de Darius Ier à Suse, Ve siècle av.J.C., Paul Geuthner, Paris, 1914.
Vincent Scheil :
Inscriptions des Achéménides à Suse, Ernest Leroux, Paris, 1929.
Marie-Joseph Steve, Hermann Gasche et Andrée Caisson :
L’Acropole de Suse. Nouvelles fouilles (rapport préliminaire), Collection : Mission archéologique en Iran, Mémoires, E.J. Brill, Leiden, 1971.
Françoise Tallon et Jean-Michel Malfoy :
De la fondation de Suse au XVIIIe avant J.-C., Ministère de la culture et de la communication, Réunion des musées nationaux, Paris, 1987.
Francois Vallat :
Susa and Susiana in Second-Millenium Iran, pp : 1020-1033, J.M.Sasson, Civilizations of the Ancient Near East, Scribner, 1995.
Suse et l’Elam, Éditions ADPF, Paris, 1980.
Elam, pp : 301-344, E.Yarshater (édit.), Encyclopaedia Iranica, Mazda Publishers, 1998.

 

 

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