Les cités Ioniennes : Chios, Clazomènes, Colophon |
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Pour plus de détails voir aussi les autres cités Ioniennes : Éphèse, Érythrée, Lébédos, Magnésie du Méandre |
Chios |
Chios (ou Chio ou Hios, en
Grec :
chíos ou Χίος Kios ou
Khios Khios) est la cinquième plus grande des îles
Grecques de la mer Égée,
proche de la Turquie actuelle, dont elle est séparée par un détroit de 8 kilomètres seulement. Avec
l’île de Psara, elle forme aujourd’hui le nome de Chios, dont le
centre administratif est également appelée Chios (ou Chora "la ville").
Elle est aussi connue dans l’antiquité sous le nom d’Ofioussa "ayant des serpents" et Pityoussa
"ayant des pins", au cours de l’époque médiévale elle fut gouvernée par un certain nombre de puissances
extérieures et fut également connue sous le nom de Scio en Génois, Chio
en Italien et Sakız
صاقيز
en Turc Ottoman. La capitale a également été
appelé Castro ou Kastron (au sens du château).
L’île est aussi réputée de nos jours pour sa forte communauté maritime marchande, ses
villages médiévaux et son monastère de Nea Moni, du XIe siècle qui est un site du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Chios est une île en forme de croissant, de 50 km de long du Nord au Sud et 29 km de large. Le relief est principalement
montagneux et aride, avec une crête de montagnes qui traverse la colonne vertébrale de l’île. Les plus important de ses monts
sont : Pelineon (1297 m.) et Oros (1188 m.) qui sont situés dans le Nord de l’île. Chios est réputée pour être le lieu de
naissance d’Homère. Cette tradition prend sa source vers 172 de l’un des Hymnes homériques, l’hymne à Apollon délien.
L’histoire…….
Après les
Guerres Médiques et les
Perses battus, l’île passa sous le contrôle
d’Athènes qui avait joué un rôle
prépondérant dans la victoire et qui tira profit de la région avec, en 478, la fondation de la
Ligue de Délos
dont Chios fut un des adhérents. La
Ligue entreprit de constituer un Empire maritime assurant l’hégémonie
d’Athènes sur la mer Égée et sa domination sur
le monde Grec.
Dans les décennies qui suivirent Chios fut le siège d’une école de rhétorique ouverte par Isocrate (L’un des dix orateurs
Attiques, 436-338) ainsi que d’une faction qui soutint
Sparte. En 424, sept ans après le début de la
Guerres du Péloponnèse
(431-404), Athènes,
suspectant une défection de Chios, força les citoyens à abattre leurs murs.
Bibliographie
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Clazomènes |
Clazomènes (ou Klazomenae, en
Grec :
Klazomenai ou Κλαζομεναί
Klazomenaí) fut une cité
Grecque
d’Ionie, qui correspond de nos jours à l’île/ville d’Urla
(ou Vourla en Grec) en
Turquie, près d’Izmir, sur le golfe de Smyrne.
Clazomènes fut à l’origine située sur le continent, mais sans doute au début du Ve siècle, lors de la révolte des cités
Ioniennes contre l’envahisseur
Perse, elle fut déplacée sur une île
au large de la côte, que le Roi de
Macédoine,
Alexandre le Grand (336-323) finalement
relia au continent par un pont-jetée, dont les vestiges sont encore visibles aujourd’hui.
Elle fit partie dans l’antiquité d’une confédération Ionienne regroupant douze cités : Chios (ou Chio ou Kios), Colophon, Éphèse, Érythrée, Lébédos, Milet, Myonte, Phocée, Priène, Samos et Téos. Smyrne (ou Izmir) fut ensuite rattachée à la confédération et Halicarnasse les rejoignit après avoir été chassée pour impiété de la sienne. Elle fut l’une des premières cités à frapper une monnaie. Ce furent des colons de Clazomènes qui fondèrent Abdère (ou Abdéra ou Ábdēra sur la mer Égée, près de l’embouchure du Nestos, en face de l’île de Thassos) en Thrace.
Le principal Dieu de la ville fut Apollon. Selon le mythe, des cygnes tiraient le
char dans lequel chaque année Apollon volait au Sud dans sa demeure d’hiver, au pays des Hyperboréens, d’où le
symbole de la cité sur ses monnaies. Mais en fait Clazomènes fut aussi le foyer d’un grand nombre de cygnes et on pense que le
verbe klazo fut utilisé pour décrire l’appel des oiseaux sauvages. Le cygne sur les pièces serait
à la fois un attribut d’Apollon et un jeu de mots sur le nom Clazomènes ?.
L’histoire…….
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Protomé féminin en terre cuite trouvé à |
Restauration et reconstruction du pressoir |
Autre protomé féminin en terre cuite trouvé à Clazomènes – Musée du Louvre |
Bibliographie
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Colophon |
Colophon (ou Kolophôn, en
Grec :
Kolophôn ou Κολοφών) fut une cité
Grecque de
l’Ionie, située au Nord-ouest
d’Éphèse, dont le nom donna naissance à un terme d’imprimerie.
Elle se situait entre Lébédos et
Éphèse. Le nom de la ville vient du mot en
Grec :
Kolophôn ou Κολοφών
qui veut dire "au sommet". Les ruines de l’antique cité se trouvent aujourd’hui à Castro de Ghiaour-Keui,
un village de mineurs d’Izmir. Sur le territoire de la cité se trouvait l’oracle d’Apollon à Claros. Elle fut le lieu de
naissance du poète et philosophe Xenophanes (v.570-v.480) et du poète Mimnermus
(v.630-v.600). Selon certains auteurs, Colophon était aussi le lieu de naissance d’Homère
(Poète Grec, fin du VIIIe siècle av.J.C).
Puis, l’Ionie
et ses cités subirent les
Guerres du Péloponnèse (431-404) où Colophon fut alliée à
Athènes. Cependant en 412, sur l’instigation
d’Alcibiade
(450-404), elle se
révolta avec le reste de l’Ionie,
contre Athènes. L’aventure fut de courte durée,
l’Ionie fut ramenée à l’obéissance vers 411/410 par la cité Attique. En
405, le Sparte,
Lysandre battit la flotte
Athénienne à
la
bataille d’Aigos Potamos. Après sa
victoire, toutes les cités restées fidèles à
Athènes lui firent défection et se soumirent à
Lysandre. En 404 l’hégémonie
Athénienne n’exista plus et la
Ligue de Délos fut dissoute. Les cités d’Ionie
passèrent alors de nouveau sous la tutelle des
Perses. En 395 le Roi de Sparte,
Agésilas II (398-360) lança une campagne
en Asie Mineure contre le
Satrape Perse de
Lydie et de
Carie,
Tissapherne (v.413-395).
La campagne d’Agésilas II
se solda par la libération des cités d’Ionie
de la tutelle Achéménide,
dont Colophon. Bibliographie |
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