Quelques Reines importantes :
Cléopâtre VII
51 – 30
 

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Sommaire

 

▪  Sa titulature
▪  Son origine, sa jeunesse
▪  Son histoire

La prise de pouvoir
La Reine et Jules César
La Reine et Marc Antoine
La chute
Sa mort

▪  Ses constructions
▪  Sa famille, ses enfants
▪  Bibliographie
▪  Filmographie

 

 DATES  de  RÈGNE
51-30
P.A.Clayton, A.Eggebrecht, S.Quirke, D.Sitek

 

Sa titulature
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    En Grec : Κλεοπάτρα  Θεὰ  Φιλοπάτωρ

 

Noms d’Horus Horus Ouret Nebetnéferouakhetseh
(La grande Dame [Maîtresse] de perfection, Excellente en conseil)
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Horus Ouret Touten Ites
(La très grande, image sacrée de son père)
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Nom de Roi Cléopâtre Netjeret Méretites
(La Déesse Cléopâtre qui est aimée de son père)
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Nom de naissance Cléopâtre
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Cléopâtre VII  –  Château de Versailles
Allée d’Apollon – Sculpture du XVIIIe s.

Son origine, sa jeunesse
 

   Cléopâtre VII Théa Philopator {Fille aimant son père} (ou Cleopatra ou Kleopatra) est la dernière Reine d’Égypte de l’époque Ptolémaïque. Elle est née probablement en décembre 70 ou janvier 69 dans une Égypte en pleine déconfiture politique, en pleine crise. Elle est la troisième fille de Ptolémée XII Néo Dionysos et la Reine Cléopâtre V Tryphaena. Si elle demeure Macédonienne, elle parle la langue Égyptienne. Elle est d’ailleurs l’unique souveraine de la dynastie à l’avoir apprise. Nous ne savons pas qui fut son professeur, une nourrice ? Un prêtre ?. Toujours est-il qu’elle est douée de réelles capacités intellectuelles, elle aurait parlé dix langues dont : L’arabe, l’Araméen, l’Éthiopien, l’Hébreu, le Latin, le Mède, etc… Elle était particulièrement habile pour les langues orientales. Elle est très instruite et montre beaucoup de goût pour les sciences, en particulier tout ce qui touche au règne animal.
 
   C’est peut-être durant son éducation que la jeune Cléopâtre commence à prendre conscience de l’état de son pays par rapport à la grandeur passée de ses ancêtres, sans doute en consultant les manuscrits de la Bibliothèque. Elle devient aussi consciente de la montée en puissance de Rome dans la région. Il est possible qu’à la suite de l’exil de Ptolémée XII, à partir de 58, Cléopâtre ait accompagné son père dans son long périple qui le mena de Rhodes à Athènes avant de finir à Rome. Les négociations politiques avec les Romains durent l’impressionner et le départ forcé de Rome pour Éphèse, encore plus.
 
   Cléopâtre va mettre sa puissance de séduction au service du relèvement de la monarchie Lagide et va réussir à lui donner assez de force pour inquiéter sérieusement Rome à qui elle tiendra tête pendant plus de vingt ans. Lorsqu’elle accédera au trône, la Reine va tenter de tisser un lien, au moins religieux, avec son peuple. Elle accomplira les rites ancestraux et notamment dans les cultes animaliers. Comme ses prédécesseurs, elle met en scène sa naissance divine dans la maison de la naissance (Le mammisi) à Ermant (Aux environs de Thèbes), elle justifie ainsi son accession au trône.

 


Son histoire

 


 

Portrait en marbre de Paros de
Cléopâtre VII – Antikensammlung – Berlin

               La prise de pouvoir
 
   À la mort de Ptolémée XII (février/mars 51), quatre enfants peuvent prétendre au trône : Cléopâtre VII, Ptolémée XIII Philopator, Ptolémée XIV Philopator II Philadelphe et Arsinoé IV, sans compter les enfants illégitimes. La fille aînée de Ptolémée XII, Bérénice IV Cléopâtre Épiphane ayant été exécutée par lui en Juillet 55, le Roi stipulait dans son testament que son autre fille, Cléopâtre VII, devait lui succéder sur le trône avec son jeune frère Ptolémée XIII Philopator. Cléopâtre VII n’a alors que dix-huit ans et son frère dix. Dès son accession au trône, afin de maintenir sa propre légitimité, Cléopâtre va épouser son frère. Cependant du fait du jeune âge de celui-ci, elle va l’écarter et assumer l’entière responsabilité de la gestion du pays à une époque particulièrement complexe : La dévaluation importante de la monnaie, le mécontentement des paysans frappés par la famine, l’hostilité des autres membres de la famille, la corruption des hauts fonctionnaires. À ce contexte déjà noir s’ajoutaient des relations extérieures difficiles, surtout à cause des exigences croissantes de Rome en matière de tribut.
 
   Du fait du manque d’expérience des jeunes époux, la direction du royaume est confiée à la supervision de trois "Régents" : Potheinos, Théodotes de Chios et un commandant en chef, Achillas. Dans le même temps, une série de décisions intelligentes, prises tant dans le domaine politique qu’économique, permettent à la Reine de regagner la confiance du pays et d’inaugurer une importante phase de reprise. Il serait hasardeux, à ce moment de son histoire, de penser que ce fut à cette période que Cléopâtre imagina sa vision politique de l’Égypte, faute de textes ou de documents personnels. Mais ses futurs actes avec des dirigeants Romains traduisent une volonté d’agrandir le royaume d’Égypte et de renforcer la puissance du pays, face à une Rome toujours plus vorace. Malheureusement pour Cléopâtre les trois "Régents", sont des partisans de Ptolémée XIII.
 


 

Statuette de Cléopâtre VII
en style Egyptien –
Metropolitan Museum – New York

   Dès 50, ces hauts dirigeants vont essayer de contrecarrer la montée en puissance de Cléopâtre et ils vont provoquer des désaccords dans la famille royale. Ils portent au pouvoir la sœur de Cléopâtre, Arsinoé IV, qui devient Corégente avec son frère. Puis, ils réussissent, au printemps 48, à faire chasser Cléopâtre VII d’Alexandrie. Celle-ci se réfugie dans un premier temps en Syrie, puis à Ascalon (ou Ashkelon). Dans le même temps Rome connaît une guerre civile et l’Égypte prend partie pour un de ses leaders, Pompée, depuis longtemps protecteur du pays. À Ascalon, Cléopâtre VII trouve de l’aide et lève une armée pour marcher sur la capitale, alors qu’Arsinoé IV est couronnée Reine par Achillas. Rome regarde inquiète la situation Égyptienne (Réunion à Thessalonique en fin 49) et réclame le statu quo sur le trône Égyptien. Mais le fait que l’Égypte soit l’alliée de Pompée va fragiliser le royaume.
 
   En Juin 48, à Pharsale, la défaite de Pompée face à Jules César (100-44), l’obligea à rejoindre l’Orient, puis l’Égypte, à Péluse. Selon Appien (Historien Grec, 90-v.160), Ptolémée XIII aurait aidé Pompée avec l’envoi d’une flotte de soixante navires. Avec cette défaite de leur allié, le jeune Roi et ses conseillers jugeant la cause perdue, pour plaire à César, ordonnent le 30 Juillet 48 le meurtre de Pompée afin, en guise d’allégeance, d’offrir sa tête lorsque César arrivera à Alexandrie deux jours plus tard. Cependant, bien qu’il fut son ennemi, César ne va pas trop apprécier la trahison des Égyptiens et la manière dont fut tué son rival. Il fera enterrer la tête de Pompée dans le bosquet de Némésis, en bordure du mur Est de l’enceinte d’Alexandrie et n’éprouvera pour le jeune Pharaon que du mépris pour son acte de lâcheté.
 
                      La Reine et Jules César
 
   Avertie de la tension entre le gouvernement Égyptien et le Général Romain, entre le 25 et le 30 août 48, Cléopâtre VII prend contact avec Jules César. En quelques semaines, tout bascule. Séduit par la personnalité de la jeune femme, César va être envouté et une relation amoureuse va naître entre eux. Le Romain va jouer un rôle d’arbitre entre le frère et les sœurs afin que Cléopâtre reprenne son trône. Il réclame le retour de la Reine, qui revient clandestinement à Alexandrie et exige aussi le remboursement de dettes dont Ptolémée XII restait redevable auprès d’un banquier Romain. À la fin de l’année 48, les souverains sont convoqués au palais royal de la capitale afin d’assurer la paix et César tente d’imposer le retour au testament de Ptolémée XII. Il propose que Ptolémée XIII et Cléopâtre, Régente, règnent sur l’Égypte et qu’ Arsinoé IV et leur autre frère Ptolémée XIV Philopator II deviennent Roi et Reine de Chypre, ce qu’accepte Cléopâtre, mais pas vraiment son frère, dont les conseillés sont guère impressionnés par les faibles effectifs de César, environ 7.000 hommes. Le calme va dont être de courte duré, fin 48, début 47, Ptolémée XIII finit par s’enfuir et avec l’aide d’Achillas et Potheinos fait soulever une insurrection contre les Romains. Avec plus de 20.000 soldats il assiège Alexandrie. Les Romains, très inférieurs en nombre, sont écrasés. César est même obligé de fuir par la mer à la nage pour éviter d’être tué.


 

Buste de Jules César –
Altes Museum – Berlin

 
   Le général Romain est conscient que le centre névralgique de la ville est son phare et le port par où transitent toutes les richesses du pays, avec l’aide de renfort envoyé par le Roi de Pergame, Mithridate (mort en 45), César lance contre la cité une grande attaque et reprend le port aux soldats d’Arsinoé IV. S’en est terminé pour les rebelles, les Égyptiens sont battus. Ce serait dans cette bataille, que la bibliothèque d’Alexandrie fut détruite dans l’incendie du port. Le 13 Janvier 47 Arsinoé IV est capturée par César. Le même jour (ou le 14 Janvier) Ptolémée XIII qui essayait de s’échapper en bateau se noie dans le Nil, au cours de sa fuite. Arsinoé IV est envoyée à Rome pour participer au triomphe de César.


 

Tétradrachme de Cléopâtre VII

 
   Toutefois les Romains ont pitié d’elle, peut-être du fait de son jeune âge ont-ils du mal à croire que cette Reine est celle que l’on veut faire passer pour le dangereux monarque qui voulait nuire à Rome. En dépit des traditions habituelles qui voulaient que les prisonniers à la suite des triomphes soient étranglés quand les festivités prenaient fin, après cette humiliation, César épargne Arsinoé IV et l’exile à Éphèse, où il lui accorde résidence dans le sanctuaire du temple d’Artémis. Arsinoé IV va vivre protégée dans le temple pendant quelques années, mais va toujours garder un œil vigilant sur ce que sa sœur Cléopâtre faisait, cette dernière considérant Arsinoé IV comme une menace à son pouvoir.
 
   Cléopâtre VII est rétablie sur le trône. De nouveau Reine, elle doit cependant s’accommoder de son second frère, Ptolémée XIV Philopator II, également fraîchement couronné à l’âge de douze ans. Respectant la tradition elle se remarie avec celui-ci, mais il ne sera dans les faits que l’équivalent de son Corégent. Ptolémée XIV n’aura aucune influence sur la gestion du royaume, Cléopâtre VII maîtrisant le pouvoir avec fermeté. L’Égypte est cependant sous autorité Romaine et César y laisse plusieurs légions, preuve que le pays des Pharaons passe officiellement sous "protectorat Romain". La "paix" revenue, César et Cléopâtre entreprennent durant deux mois un voyage sur le Nil, jusqu’à Assouan. Cléopâtre VII a souhaité ce voyage dans le triple but, de présenter le couple victorieux de souverains à ces sujets, de rendre hommage aux divinités Égyptiennes et enfin et surtout de séduire César. Le 23 Juin 47, naîtra de leur relation, un fils, Césarion (Ptolémée XV Philopator II Philadelphe). Pour célébrer l’évènement, Cléopâtre fait représenter dans le temple d’Ermant (Aux environs de Thèbes) la naissance divine de Césarion. Conformément à une tradition datant de la XVIIIe dynastie on y voit Amon-Rê assister à la naissance de son "fils".


 

Cléopâtre VII – Musée du Louvre

 
   Mais les deux amants doivent se séparer. Le futur dictateur part combattre le Roi du Pont, Pharnace II (63-47), qu’il bat à Zéla fin 47, ainsi que les derniers partisans de Pompée en Afrique. À l’été 46, il est de retour à Rome pour célébrer son triomphe et Cléopâtre VII l’y rejoint. Elle y restera jusqu’à l’assassinat de César, le 15 Mars 44. On connaît peu de choses sur ce séjour de deux ans à Rome. Selon Appien, le seul geste officiel de César en faveur de la Reine est de faire placer une statue dorée de Cléopâtre dans le sanctuaire de Vénus Genetrix. Nous savons cependant que la souveraine rencontre de nombreux hommes politiques Romains, dont Cicéron qui n’hésite pas à écrire à Atticus : "Je déteste la Reine !".


 

Gravure sur pâte de verre bleue,
peut-être Cléopâtre VII –
Musée de l’Ermitage –
Saint-Pétersbourg

 
   La longue visite de deux ans de Cléopâtre en Italie prouve ses espoirs et son désir d’influencer la politique Romaine, tout du moins celle de César. Pourtant, l’Égypte n’est guère aimée par les Romains et tout particulièrement sa religion. Temples et statues font l’objet de persécutions régulières. L’assassinat de César ruine les projets de l’Égyptienne. Quelques jours après le drame, en avril 44, elle s’enfuit de la ville. Elle fait escale en Grèce, puis rentre en Égypte et en juillet 44, rejoint Alexandrie. Elle y retrouve un pays ravagé par la peste et la famine. À peine de retour, entre juillet et septembre 44, elle fait assassiner Ptolémée XIV, ce frère à la fois monarque inutile et rival potentiel. Il est vraisemblablement empoisonné. Arsinoé IV à Éphèse, devient Corégente, mais devant la pression de Cléopâtre VII abdique aussitôt. La naissance de son fils lui assurant un successeur éventuel, Cléopâtre prend donc le titre de Reine et pour la première fois va gouverner seule. Elle rétablit l’autorité Égyptienne sur Chypre en nommant un gouverneur, Sérapion.
 
   À Rome, à la suite de la mort de César, un nouveau triumvirat arrive au pouvoir. La guerre que se livrent les assassins de César, Cassius et Brutus, contre ses héritiers, Octave (Le futur Empereur Auguste 27 av.J.C-14 ap.J.C) et Marc Antoine (83-30), oblige la Reine à des contorsions diplomatiques. L’Égypte compose, bon gré mal gré, avec tous les acteurs de cette guerre civile. Elle ne privilégie pas plus un camp qu’un autre et la souveraine discute avec tous les adversaires. Cette période, de 44 à 41 est sans aucun doute très délicate pour Cléopâtre. Brutus s’est rendu maître de la Grèce et de l’Asie Mineure, tandis que Cassius est installé en Syrie. À Chypre, Sérapion, aide Cassius, il sera officiellement désavoué plus tard. Dans le même temps, Cléopâtre envoie une flotte aux fidèles de César, qui, en retour, reconnaissent Césarion pour Roi. Mais cette flotte est victime d’une tempête au large de la Libye. Toutefois, par cette action, le Reine se retrouvera dans le camp des vainqueurs lorsqu’en 42 les républicains seront battus à Philippes (ou Philippopolis, l’actuelle Plovdiv) en Macédoine. En 43, elle ordonne a trois (ou quatre) légions qui stationnent en Égypte de partir combattre Cassius, mais celles-ci vont se rallier au Romain. Selon Appien, Cassius a le projet de prendre Alexandrie, mais le débarquement en Grèce d’Antoine et Octave met un frein à ses ambitions et l’oblige à renoncer à ses projets.

 
                     La Reine et Marc Antoine
 


 

Portrait en marbre de Marc Antoine

   Si à Rome, César n’a jamais reconnu officiellement Césarion comme son fils, Cléopâtre le place près d’elle. Elle cherche à l’imposer et le fait représenter partout comme dans le mammisi d’Ermant, à Coptos, à Edfou ou encore sur les grands reliefs du temple de Dendérah. La mort de César a marqué incontestablement la souveraine qui entreprend de lui faire bâtir un temple, le Cæsarium à Alexandrie. Nous le connaissons par les textes, car du monument, inachevé en 30 av.J.C, aucun vestige n’a survécu. Devant son entrée se dressaient les deux fameuses "aiguilles de Cléopâtre", deux obélisques datant du Nouvel Empire (1549-1080), du règne du Roi Thoutmôsis III (1479-1425), provenant d’Héliopolis. En 2000-2001, l’équipe dirigée par l’égyptologue Jean-Yves Empereur découvrit une partie de l’enceinte du temple ainsi qu’une statue impériale.
 
    Dans le partage du monde Romain intervenu après l’écrasement des républicains, l’Orient revint à Marc Antoine. En 41, le Romain invite Cléopâtre VII à Tarse, afin de lui demander officiellement des comptes pour son soutien apporté aux anciens alliés de César. Elle parvient à le subjuguer par la mise en scène de son arrivée et va même obtenir son appui contre sa sœur Arsinoé IV. Bien que celle-ci ait renoncé à toute prétention au trône, elle est exécutée en 41 sur les marches du temple d’Artémis, sur l’ordre d’Antoine, qui aurait agit à la demande de Cléopâtre.
 

   Marc Antoine rejoint à l’hiver 41/40 la Reine à Alexandrie où elle devient sa maîtresse et avec qui il reste un an. L’Égypte était mal perçue à Rome, Cléopâtre y était considérée comme la corruptrice de César et surtout de Marc Antoine. Pour de nombreux Romains, l’attitude de Marc Antoine venait de l’influence de l’Égyptienne. La littérature ancienne, après 30 av.J.C, va la dépeindre comme une ambitieuse, une hypocrite et même pour Pline l’Ancien (23-79), la "regina meretrix" "la Reine putain". Pour Plutarque(Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) "Antoine se laissa entraîner dans la luxure, l’oisiveté, les plaisirs les plus indignes" et pour l’historien Flavius Josèphe (37-v.100 ap.J.C) : "Elle fit d’Antoine l’ennemi de sa patrie par la corruption de ses charmes amoureux". De nombreuses lampes à huile sont illustrées de scènes la caricaturant. On la voit ainsi s’accoupler avec un crocodile en tenant une palme de victoire.
 
   Début 40 une vaste offensive des Parthes a lieu. Le Roi Parthe Pacorus I (V.40-38), avec son général Barzapharnès, envahit la Syrie, le Sud de l’Anatolie et la Cilicie. Antigonos II Mattathias (40-37 av.J.C) un Prince de la famille des Hasmonéens, dernier fils d’Aristobule II, hostile aux Romains, prend le pouvoir à Jérusalem avec l’aide des Parthes. Marc Antoine mène une courte contre-offensive contre eux depuis Tyr, mais au début de l’été 40, il est obligé de rentrer à Rome où s’affrontent ses partisans et ceux d’Octave. En octobre 40, il conclut avec ce dernier la paix de Brindes et épouse sa sœur, Octavie. Pendant ce temps Cléopâtre enceinte de lui, le 25 décembre 40, met au monde des jumeaux : Cléopâtre VIII Sélène II (La lune) et Alexandre I Hélios (Le soleil), à qui Antoine reconnaîtra le titre de Roi et Reine.


 

Sculpture en basalte noir de Cléopâtre VII – Musée de l’Ermitage – Saint-Pétersbourg

 
   La séparation entre les deux amants va durer jusqu’à l’automne 37 et nous ne savons presque rien des actions de la Reine durant cette période. Antoine retrouve Cléopâtre à Antioche sur l’Oronte, dès lors la politique menée par la Reine prend un nouveau tournant. Le couple est identifié à Isis et Osiris ainsi qu’à Aphrodite et Dionysos. Sa relation avec Marc Antoine va lui permettre d’agrandir le royaume d’Égypte en 37-36, puis en 34. Durant l’hiver 37-36, Marc Antoine après avoir chassé les Parthes et repris la main en Syrie/Palestine, réorganise profondément l’Orient. Il réduit les provinces de cinq à trois et l’Égypte y reprend position. Marc Antoine va céder au royaume d”Égypte plusieurs territoires importants et redonner ainsi au royaume Ptolémaïque une partie de son importance territoriale qu’il avait autrefois.
 


 

Statuette représentant Cléopâtre en Style Egyptien – Metropolitan Museum – New York

   Début 36, Marc Antoine entame une nouvelle campagne contre les Parthes qui tourne au désastre, en grande partie du fait d’un hiver rigoureux dans les montagnes d’Arménie. Antoine lui-même en réchappe de peu. Dans le même temps, Cléopâtre, de nouveau enceinte, est restée à Alexandrie où elle met au monde son quatrième enfant, Ptolémée Philadelphe. Ayant subit de lourdes défaites l’armée Romaine est presque anéantie. Le Roi d’Arménie, Artavazde III (ou II ou Artavasdes, 54-34) en est tenu pour responsable suite à la retraite de ses troupes qui étaient sensées soutenir le Romain. Cléopâtre VII envoie son armée pour secourir Marc Antoine.
 
   La Reine le rejoint, avec sa flotte, au Liban, avant de retourner ensemble à Alexandrie. Puis elle se lance dans une intense politique diplomatique avec les pays présents dans ce conflit. Marc Antoine, en châtiment, garde Artavazde prisonnier en Égypte et déclare à cette date le fils qu’il a eu avec Cléopâtre, Alexandre I Hélios, Roi d’Arménie, mais ce dernier ne régnera que nominalement sur le pays de 34 à 30. Artavazde refuse d’accepter la Reine d’Égypte comme souveraine, en 31, il sera alors mis à mort, fait décapité par cette dernière, mais sans révéler le lieu où se trouvait le trésor royal convoité par la souveraine.
 
    À Rome on commence à voir cette alliance entre Marc Antoine et Cléopâtre comme une menace contre l’Empire et Octave. Au printemps 35, ce dernier envoie sa sœur Octavie, la femme légitime d’Antoine, rejoindre son mari. Mais Antoine demande à son épouse, lorsqu’elle arrive à Athènes, de retourner en Italie. Octavie, sans s’en offusquer, ordonne aux troupes qui l’accompagnent, des renforts pour son époux, de poursuivre leur chemin vers la capitale Égyptienne. Antoine a en effet dans l’idée de faire oublier ses échecs militaires de 36 et en 35, ayant réceptionné les renforts, il lance une nouvelle expédition militaire.


 

Cléopâtre VII vue par William
Wetmore Story – 1858 – Los Angeles –
County Museum of Art

 
   En 34, il est grand vainqueur, l’Arménie et la Médie lui font acte d’allégeance. Cependant, il célèbre son triomphe lors d’une grande fête à Alexandrie au lieu de Rome, ce qui provoque la colère de nombreux Romains. La même année, il confirme la puissance royale de Cléopâtre et agrandit le royaume en lui cédant la Phénicie, la Cœlé-Syrie (Liban), Chypre, une partie de la Cilicie, une partie de la Judée et de l’Arabie. Césarion est proclamé "Roi des Rois", Ptolémée Philadelphe quant à lui devient Roi, nominativement car il n’a que deux ans, de Phénicie, de Syrie et de Cilicie et Cléopâtre VIII Sélène II, à l’automne 34, se retrouve Reine de la Cyrénaïque. Cléopâtre VII est alors définie comme la "Reine des Reines".
 
                          La chute
 
   La fuite en avant après le triomphe s’emballe, Antoine, sûrement sous l’influence de la Reine reste en Orient et laisse Octave libre de tous pouvoirs à Rome. Il épouse Cléopâtre, vraisemblablement selon les rites Égyptiens, sans divorcer d’Octavie, mais la loi Romaine ne reconnaît pas ce second mariage (Certains spécialistes positionnent ce mariage en 37, lorsque les deux souverains se retrouvent). Cette situation, qui échappe au pouvoir de Rome, vient après toute une série d’affronts à sa puissance. La dislocation se réalise définitivement en l’an 33. Octave dénonce les cadeaux faits aux enfants de Cléopâtre et le mariage d’Antoine avec l’Égyptienne.
 
   Le conflit éclate lorsque le Sénat Romain apprend en plus l’existence d’un testament dans lequel Antoine demande à être inhumé en Égypte aux côtés de Cléopâtre VII. Il est alors défait par le Sénat de ses fonctions de Consul. Les relations avec Octave s’enveniment un peu plus, car il est évident qu’à ce moment Octave craint Antoine et surtout le fait que Césarion (Le fils de César) puisse un jour revendiquer son héritage. Aussi Octave va s’employer à dénigrer Marc Antoine et la Reine par tous les moyens. La plupart de ses accusations sont de mauvaise foi et de la propagande auprès de l’opinion publique Romaine. Cléopâtre est rendue responsable d’un affrontement qui devient inévitable, Octave n’hésitant pas à affirmer qu’elle souhaite régner sur Rome.

 


 

Cléopâtre VII vue par Claude Bertin –
v.1650 – Musée du Louvre

                                 À la fin de l’an 33, Antoine concentre son armée en Anatolie. L’Égypte la finance, Antoine ne pouvant payer une armée de 19 légions et une flotte de 800 navires. La rupture finale se joue à Rome lorsque Octave attaque les deux Consuls, proches d’Antoine. Ceux-ci partent rejoindre Antoine à Éphèse avec plusieurs centaines de Sénateurs et fondent leur propre Sénat. Politiquement, Cléopâtre a gagné un prestige au Proche-Orient et dans son pays, mais ce succès reste éphémère et en octobre 32, Octave déclare la guerre à Cléopâtre VII. En 31, Marc Antoine annonce qu’il divorce de son épouse Romaine Octavie et reconnaît Césarion comme héritier du trône d’Égypte. Ces actes sont considérés comme une trahison par Octave.
 
                    Mais Marc Antoine, alors qu’il dispose des troupes les plus aguerries et comme le précise Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125), de la supériorité numérique, va mener une guerre sans son énergie qui lui était coutumière et il va enchainer les erreurs stratégiques, ce qui va laisser le temps à Octave de s’organiser. De plus l’implication de la Reine dans le conflit est mal perçue par les officiers qui entourent Antoine, en particulier les anciens républicains, qui se sont ralliés à lui comme Domitius Ahenobarbus qui refuse de saluer Cléopâtre comme une Reine. Tout cela va amener à une défection d’une partie des légions, ce qui va pousser Antoine et Cléopâtre à se retrancher à Actium, où ils pensent être protégés par leur flotte.


 

Cléopâtre VII arrivant au port de Tarse
vue par Gérard de Lairesse – v.1760 –
Musée du Louvre

 
   Octave n’est pas vraiment, ni un grand stratège, ni un grand chef de guerre, mais il est bien entouré, notamment il compte avec avec lui le général Marcus Vipsanius Agrippa, un officier compétant qui lui donne rapidement l’avantage. Lorsqu’en septembre 31, éclate la bataille navale d’Actium, Cléopâtre anticipe rapidement son issue finale. Elle rompt le combat avec sa flotte et s’enfuient à Alexandrie. Marc Antoine est écrasé par la flotte d’Octave et rejoint lui aussi la ville. Antoine et Cléopâtre sont alors considérés comme étrangers et ennemis de Rome. Les derniers mois du règne de Cléopâtre sont assez mal connus.
 
   L’année suivante Octave lance une nouvelle attaque. Antoine ne prend pratiquement aucune mesure pour lutter contre son avancée. Certains spécialistes prétendent le contraire et affirment qu’Antoine aurait mené une résistance ?. Nous manquons de sources, aujourd’hui encore, qui nous renseigneraient sur l’attitude de la Reine à ce moment. Participe t’elle à cette "léthargie" d’Antoine ou au contraire l’invective t’elle à continuer la lutte ?. Nous savons qu’elle cherche à mettre Césarion à l’abri et l’expédie à Méroé en Nubie. Octave réussit à s’emparer de Péluse et arrive aux portes d’Alexandrie au printemps 30.
 
                        Sa mort
 
   Les évènements vont alors se succéder très rapidement. Une rumeur court dans la ville selon laquelle Cléopâtre VII, enfermée dans son mausolée, serait morte. À cette annonce, immédiatement contredite, mais trop tard, Marc Antoine se suicide en se jetant sur son épée. Après la trahison du peu d‘allier de l’Égypte, la ville d’Alexandrie est prise par Octave. Il s’installe dans le palais le 1 août 30. L’Égypte est formellement annexée à la République Romaine à cette date. Octave, laisse se retirer la Reine avec ses servantes.


 

La mort de Cléopâtre vue par Guido
Cagnacci – v.1660 – Pinacoteca di Brera

 
   Elle se réfugie dans son mausolée et tente encore d’obtenir la clémence du Romain, mais celui-ci reste inflexible et Cléopâtre veut, elle aussi, se suicider. Sur ce moment les historiens sont divisés. Certains pensent qu’Octave ne prend aucune précaution pour prévenir le suicide de la Reine, dont il a pourtant besoin pour l’exhiber vivante et enchainée lors de son triomphe à Rome. Il n’est pas impossible qu’il ait espéré le suicide de celle-ci, ce qui serait passé pour une lâcheté supplémentaire de la Reine Égyptienne et l’arrangeait en terme de propagande.
 


 

La mort de Cléopâtre vue par Guido
Cagnacci – 1658 – Kunsthistorisches Museum, Vienne

  Partant de cette idée, plusieurs historiens, comme Marcel Le Glay, avancent le fait qu’elle aurait pu tout aussi bien être assassinée par Octave, qui fait d’ailleurs assassiner Césarion et se déclare son successeur. D’autres, comme Suétone (Érudit Romain, v.70-v.130), affirment au contraire qu’Octave souhaite maintenir la souveraine en vie et qu’il l’a fait étroitement surveiller. Il est difficile de connaître la vérité.
 
   Quelques jours avant le départ pour Rome, le 12 août 30, Cléopâtre réussie à tromper la vigilance de ses gardes et avec deux de ses servantes les plus fidèles, Iras et Charmiane, se suicide à son tour pour échapper à l’humiliation du triomphe d’Octave. Plutarque raconte la mort de la souveraine en ce sens : Cléopâtre se faisant apporter un panier de figues contenant deux aspics venimeux. C’est cette version qui est retenue aujourd’hui dans les livres d’histoire. Toutefois d’autres historiens, dont Marcel Le Glay, soulignent les invraisemblances de ce récit romanesque. Selon Appien (Historien Grec, 90-v.160) et Pausanias (Géographe Grec, v.115-v.180), les trois autres enfants d’Antoine et Cléopâtre sont emmenés à Rome. Ils sont recueillis chez elle et élevés avec les siens par Octavie, restée fidèle à la mémoire de son mari.

 

Ses constructions

 
   Comme ses prédécesseurs, Cléopâtre entreprend de nouvelles constructions, termine les chantiers en cours ou appose simplement ses cartouches sur des monuments existants. Son nom, et ses images, se retrouvent depuis Alexandrie jusqu’au cœur de la Haute-Égypte. Si la Reine n’érige pas de grands temples comme à Dendérah, dont la construction débuta lors du règne de son père, elle poursuit les travaux engagés par celui-ci. Cléopâtre VII aura une activité de bâtisseur particulièrement importante dans les villes suivantes :


 

Relief du temple de Kôm Ombo,
Cléopâtre VII en Isis-Hathor

Dendérah où elle poursuit la construction du grand temple et débute sa décoration.
• Ermant (Aux environs de Thèbes) où elle fait construire une maison de la naissance (un mammisi) dans le temple de Montou.
Coptos où elle érige une chapelle oraculaire dans le temple de Geb et fait agrandir son sanctuaire.
Kom Ombo où elle fait décorer des chapelles et restaure le grand temple.
• Médamoud, à 8 km de Louxor, où elle fait restaurer le temple de Montou et construit le kiosque Nord où l’on voit une Reine (ou plus exactement ses pieds) qui sort du palais royal, cinq enseignes la précédent. Elle rejoint le temple. La sortie du palais est un acte sacré et ce cérémonial équivalait au lever du soleil et permettait au souverain de "prendre possession" du temple lorsqu’il y pénétrait. Le fait qu’une Reine accomplisse ce rite est exceptionnel. Sur un autre kiosque, les cartouches de Ptolémée XII sont encore visibles.


 

Stèle montrant Cléopâtre VII,
vêtue en Pharaon, présentant
des offrandes à Isis –
Musée du Louvre

Alexandrie où elle fait construire en l’honneur de César le Cæsarium. La fin de la période Ptolémaïque fut pour la ville un renouveau culturel et architectural. L’exploration de son port par Franck Goddio a dévoilé les contours antiques des côtes. Ainsi on sait que l’île d’Antirhodos fut occupée par divers palais et monuments dès les premiers Ptolémée et Ptolémée XII et Cléopâtre VII y vécurent comme l’indique la découverte d’un sphinx. Un temple d’Isis côtoyait les lieux. Non loin de là, Marc Antoine fit bâtir un palais-sanctuaire, c’est là qu’il vécut, peu de temps, après la défaite à la bataille d’Actium. Il faut noter cependant que la Reine se contenta de poursuivre les constructions et les décors en cours.
 
   Les historiens d’art dénombrent trois styles dans l’art Égyptien Ptolémaïque : Le Style purement Égyptien, le style Égyptien avec des éléments Hellénistiques et le style Égyptien avec des coiffures et des portraits Hellénistiques. En dehors d’Alexandrie, l’art pharaonique demeure et dans la capitale, les constructions Hellénistiques côtoient les remplois pharaoniques, mais une association a lieu dans l’art funéraire et dans la religion. Ce mouvement s’initia dès l’arrivée des Macédoniens. L’art sous Cléopâtre ne déroge nullement à cette règle. Nous connaissons des statues de la souveraine en style Grec, Égyptien et Égyptien avec des éléments Grecs. La légende qui évoque sa beauté (et son fameux nez) sont peut-être une réalité ?.
 
   Les portraits identifiés de la Reine fournissent peu d’éléments à ce sujet, car il sont en général idéalisés. La seule constante que l’on retrouve sur les statues de la souveraine est la coiffe qui possède trois uræus. Cléopâtre II arborait ces triple serpents qui symbolisent pour certains, la Haute et Basse-Égypte et l’Empire Séleucide, et pour d’autres la matérialisation de Cléopâtre, Césarion et César (Isis, Osiris et Horus). La signification exacte de ce type de symbole est encore très débattue.

 

Sa famille, ses enfants

 
   Cléopâtre VII à quatre enfants :
 


 

Cléopâtre et Césarion qui officient –
Relief du temple d’Hathor –
Dendérah

• Avec Jules César :
    Un fils : Césarion (ou Ptolémée XV) qui nait le 23 Juin 47. Octave le fera exécuter alors qu’il était en fuite.
 
• Avec Marc Antoine :
Deux fils :
    Alexandre I Hélios (Le soleil), qui nait le 25 Décembre 40, jumeau avec Cléopâtre VIII Sélène II. Alexandre épousera Jotapé (ou Iotapa ou Iotape) de Médie, fille du Roi d’Arménie Artavazde III (ou II, 54-34) et il prendra nominalement la succession de celui-ci en 34, après son exécution par sa mère.
    Ptolémée Philadelphe, qui nait en 36. Il sera Roi de Phénicie, de Syrie et de Cilicie. Il semble qu’il meurt (Tué ou de maladie ?) en 29 av.J.C, car on perd sa trace à cette époque.

 
Cléopâtre VIII Sélène II –
Musée de Cherchell

 
Une fille :
    Cléopâtre VIII Sélène II (la Lune), qui nait le 25 Décembre 40, jumelle d’Alexandre I Hélios. Elle sera Reine de Cyrène en automne 34. Elle épousera en 20 le Roi de Maurétanie Juba II (25 av.J.C-24 ap.J.C). Elle aura deux (ou trois) enfants : Ptolémée de Maurétanie (Roi de Numidie et de Maurétanie, 23-40). Né en 1 av.J.C, il fut assassiné à Lyon en 40 ap.J.C sur l’ordre de Caligula (37-41) jaloux de Ptolémée parce qu’il portait un manteau de pourpre, couleur impériale, pendant un spectacle de gladiateurs à Rome. Avec lui s’éteint la lignée royale des Ptolémée ; Cléopâtre IX et Drusilla, qui est parfois assimilée à sa sœur. Elle nait en 5 av.J.C, Cléopâtre VIII l’a nommé ainsi en l’honneur de l’Impératrice Romaine, Livia Drusilla.
 
   Il est aussi à noter que de récentes découvertes faites par une équipe d’archéologues Autrichiens, dirigée par Hilke Thuer, ont confirmé que le squelette retrouvé dans la tombe d’Éphèse, appelée "L’octogone", en face du temple d’Hadrien (117-138), est bien celui de la sœur de Cléopâtre VII, Arsinoé IV. Les résultats de l’examen médico-légal et la reconstruction faciale montre qu’Arsinoé avait une mère d’origine Africaine et non Grecque (ou Caucasienne) comme cela à toujours été mis en avant, et là, c’est vraiment un élément, s’il venait à être confirmé, qui offrirait un nouveau regard sur Cléopâtre et sa famille.

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur la Reine voir les ouvrages de :
 
Dieter Arnold :
Temples of the last Pharaohs, Oxford University Press, Décembre 1999 – Collection Cleopatra of Egypt, Princeton University Press, 2001.
Jacques Benoist-Méchin :
Cléopâtre ou le rève évanoui, Perrin, Paris, 2007.
Auguste Bouché-Leclercq :
Histoire des Lagides, 3, Les Institutions de l’Egypte ptolémaïque, 1ère Partie, Ernest Leroux, Paris, 1906 – Culture et Civilisation, Bruxelles, 1963 – Scientia-Verlag, Aalen, 1978.
Histoire des Lagides, 4, Les institutions de l’Egypte ptolémaique, suite et fin, Addenda et index général, Ernest Leroux, Paris, 1907 – Culture et Civilisation, Bruxelles, 1963 – Scientia-Verlag, Aalen, 1978.
Michel Chauveau
L’Égypte au temps de Cléopâtre, 180-30 av.J.C, Collection : Le grand Livre du mois, Hachette littératures, Paris, 1997.
Cléopâtre, au delà du mythe, Collection : Curriculum, Liana Levi, Paris, Août 1998.
Krzysztof Marek Cialowicz:
Cleopatra of Egypt, From History to Myth, British Museum, Princeton University, 2001.
Martin Colas :
Cléopâtre, Larousse Editions, Paris, 2001.
Géraldine Ela-Boula :
Une reine d’exception, Bénévent, DL, Nice, 2005.
Edith Flamarion :
Cléopâtre. Vie et mort d’un pharaon, Collection Découvertes, Gallimard, Paris, 1993.
Joann Fletcher :
Cleopatra the great, Hodder & Stoughton Ltd, Mai 2008.
Paul-Jean Franceschini :
Antoine-Cléopâtre : Les amants du Nil, Acropole, Paris, 2000.
Marcel Le Glay et Joël Le Gall :
L’Empire romain tome 1. Le Haut-Empire de la bataille d’Actium à la mort de Sévère Alexandre (31 av. J.-C.-235 apr. J.-C.), PUF, Paris, 1987 et 1992.
Gunther Hölbl :
A History of the Ptolemaic Empire, Routledge, 2001.
Paul M.Martin :
Antoine et Cléopâtre, la fin d’un rêve, Albin Michel, Paris, 1991 – Éditions Complexe, Bruxelles, 1995.
Colleen McCullough :
César et Cléopâtre, Presses de la Cité, 2002 – L’Archipel, Paris, 2009.
Antoine et Cléopâtre, L’Archipel, Paris, 2009.
Diana Preston :
Cleopatra and Antony : Power, love, and politics in the ancient world, Walker Pub. Co., New York, 2009.
Joël Schmidt :
Cléopâtre : Reine à la recherche d’un Roi, Éditions Rencontre, Lausanne, 1965.
Adoptivkaiser und Antonine, Éditions Rencontre, Lausanne, 1968.
Kleopatra. Lebensweg einer Königin, Éditions Rencontre, Lausanne, 1970.
Cléopâtre, Gallimard, Paris, 2008.
Joyce Anne Tyldesley :
Cleopatra : Last Queen of Egypt, Basic Books, Août 2008 – Profile Books Ltd, Janvier 2009.
Susan Walker et Peter Higgs :
Cleopatra : Regina d’Egitto, Electa, Milan, 2000 – En Anglais, Cleopatra of Egypt : From history to myth, Princeton University Press, Princeton, 2001 – British Museum Press, London, Avril 2001 – Aurora, London, Avril 2001 – The classical journal 98, N° 4, Janvier 2003 – Bristol Classical Press, Août 2006.
Arthur Edward Pearse Brome Weigall :
Cléopâtre : Sa vie et son temps, Traduction de Jean Duren et Jacques Benoist-Méchin, de The life and times of Cleopatra, queen of Egypt, a study in the origin of the Roman empire, (William Blackwood and sons, London, 1914), Payot Éditions, 1931, 1934 et (posthume) 1952 – Club du meilleur livre Saverne, Imprimerie Savernoise, 1960.
John Edwin George Whitehorne :
Cleopatras, Routledge, London, 1994, Mai 2001 et 2002. 
Edouard Will :
Histoire politique du monde hellénistique, Presses Universitaires de Nancy, Nancy, 1982 – Éditions du Seuil, Collection : Points Histoire, Paris, Janvier 2003. 
Christiane Ziegler, Hartwig Altenmüller et Marine Yoyotte :
Reines d’Égypte : D’Hetephérès a Cléopâtre, En Anglais, Queens of Egypt : From Hetepheres to Cleopatra, Somogy, Paris, Juillet 2008 – Grimaldi forum, Monaco, Octobre 2008.

 
Filmographie
 

Egiptomania 2 Cleopatra, la última reina / Cléopâtre, Reine du destin, Réalisation : Günter Klein, Norbert Dürring, Wolfgang Fähndrich et Klangraum, Vidéo VHS, Éditeur : Barcelona Planeta-DeAgostini D.L, 1997.
The real Cleopatra, Réalisation : Robert Bob Brier, Vidéo VHS – Éditeur : Bethesda, MD Discovery Channel, 1998.
En quête d’Alexandrie, Réalisation : Alain Zenou, Jean-Paul Kauffmann, Jean-Yves Empereur, Gédéon Programmes (Firme), CNRS Images, Média FEMIS et CNRS Diffusion Vidéothèque Photothèque, Vidéo VHS – Éditeur : CNRS Diffusion, Paris, 2001.

 

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