Bibliographie de quelques grands auteurs antiques :
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Biographie

 

Buste d’Hérodote, IIe siècle av.J.C –

Stoa d’Attale, Musée de l’Agora

antique – Athènes

 

 

Portrait d’Hérodote en marbre Grec –

Copie Romaine d’un original Grec

du début du IVe siècle av.J.C.

 

   Hérodote (ou Herodotus ou Heródotos Halikarnâsseús, en Grec : Hρόδοτος Hλικαρνâσσεύς) fut un historien Grec, qui nait vers 484 (ou 482) av.J.C à Halicarnasse, en Carie et meurt vers 425 (ou 420) à Thourioi, ville de la Grande Grèce (Italie) sur le Golfe de Tarente. Il est surnommé le "Père de l’Histoire" par Cicéron. Il est aussi considéré comme l’un des premiers explorateurs. C’est également le premier prosateur dont l’œuvre nous soit restée. Des notices lui furent consacrées par Denys d’Halicarnasse (Historien Grec, v.60-v.8 av.J.C), Plutarque (Biographe et moraliste Grec, 46-125) et Lucien de Samosate (Rhéteur et satiriste de Syrie, v.120-v.180).

 

 

   On sait peu de choses sur sa vie, beaucoup de ce qui en est connu est recueillie à partir de son propre travail. Il est le fils de Lyxès et Dryo et le frère de Théodoros (ou Théodorus) et les spécialistes pensent qu’il nait un peu avant la Seconde Guerre Médique (480-479). Il était un des membres d’une famille modeste qui se revendiquait une ascendance Dorienne. Il est sans doute le neveu de Panyasis, poète épique, que l’on comparait alors à Homère, mais ce lien de parenté, n’est pas avéré. Dans sa jeunesse, en 469, il suit sa famille, adversaire du Tyran d’Halicarnasse Lygdamis II (ou Lydamis ou Lygdamos, v.470-v.450) en exil à Samos. On retient parmi ses principaux voyages, dont il a rendu compte dans son "Enquête" des séjours : En Égypte (L’Égypte est un don du Nil, II, 10), à Cyrène, en Syrie/Palestine, à Tyr, une visite sommaire de l’Empire Perse, de Babylone, de la Colchide et d’Olbia sur les rives de la mer Noire, en Macédoine, mais aucun de ces voyages ne semble l’avoir mené en Méditerranée occidentale.

 

   De retour à Halicarnasse vers 454, il participe à l’insurrection qui renverse la tyrannie de Lygdamis II. Peu après, il est de nouveau inquiété et la traditionnelle biographie comprend qu’il se soit établit à Athènes où il dit avoir donné des lectures publiques de son œuvre et où il se lie d’amitié avec Sophocle (Tragédien Grec, 496-406), qui écrit, en 450, un poème en son honneur. Il suit ensuite, en 446/443, les colons qui, à l’instigation de l’Athénien Périclès (v.495-429), partent fonder une colonie à Thourioi, près du site antique de Sybaris.

 

  C’est là qu’il serait mort vers 425 av.J.C, pour certains spécialistes, sans enfants. D’autres historiens placent l’enterrement d’Hérodote à Pella, en Macédoine. La date exacte est elle aussi débattue entre 425 et 420 av.J.C. Il est de pratique courante dans l’antiquité de reconstituer les biographies des poètes à partir des conclusions de leurs travaux, donc qu’elle est la part d’exactitude de ces récits. Henry Rawlinson, au XIXe siècle, a fait valoir que, "bien que ces anecdotes aient été d’une autorité d’une nature moins digne de confiance, elles pourraient bien être vrai….".

  

   Pour certains son exil à partir d’Halicarnasse, son passage à Samos et sa vie à Athènes seraient fictifs. Hérodote participe également à l’élaboration de la liste des Sept Merveilles du monde, grâce à ses nombreux voyages. Il dit notamment dans son Histoire de l’enceinte de Babylone : "Elle est si magnifique que nous ne connaissons pas une qu’on puisse lui comparer", "Cette ville, située dans une grande plaine, est de forme carrée ; chacun de ses côtés a cent vingt stades de long, ce qui fait pour l’enceinte de la place quatre cent quatre-vingts stades". (D’après l’article de Wikipédia: Hérodote).

 

 

 

 

Statue d’Hérodote à Bodrum (Halicarnasse)

Description de son œuvre

 

 L’unique œuvre que nous connaissons d’Hérodote s’intitule "l’Enquête" (ou Historíai, en Grec : Iστορίαι "recherches" ou "explorations"). C’est l’une des plus longues œuvres de l’Antiquité sur les origines de la guerre Gréco-perse qui a eu lieu en 490 et 480-479. Du point de vue de la langue, Hérodote a écrit son œuvre dans le dialecte Ionien, un Ionien parfois artificiel et artificiellement reconstitué par les éditeurs, auquel se mêlent des archaïsmes épiques imités d’Homère. Il fournit beaucoup d’informations concernant la nature du monde et le statut des sciences au cours de sa vie.

 

   Il est sans doute le premier historien à tenter d’enregistrer des informations de façon plus précise. Il rapporte, par exemple, les crues annuelles du Nil et le fait qu’elles doivent être dues à la fonte des neiges à l’extrême Sud, mais il ne peut pas comprendre comment il peut y avoir de la neige en Afrique. Hérodote est l’une des principales sources sur le Roi de Lydie Crésus (ou Kroisos, 562-546 ou 561-547) et son fabuleux trésor d’or et d’argent et beaucoup d’histoires sur ses richesses.

 

  Dans ces récits, il ne cache pas son admiration pour la Reine d’Halicarnasse Artémise I (ou Artemisia de Carie, v.480-v.475) : "Des autres Taxiarques (Chef de régiment) je ne fais pas mention…., mais je fais une exception pour Artémise, que j’admire fort d’avoir fait la guerre contre la Grèce, bien qu’étant une femme…." "De toute la flotte, ses navires étaient, après ceux des Sidoniens, les plus réputés; et, de tous ceux qui prirent part à l’expédition, c’est elle qui donna au Roi (Perse) les meilleurs avis…".

 Autre buste d’ Hérodote

 

   Artémise I est la seule femme, mais aussi la seule personne non Perse, que le Grand Roi consulte. Après la défaite, Xerxès I, ayant entièrement confiance en elle, ira même jusqu’a lui confier la mission de conduire ses enfants à Éphèse. Hérodote dit : "Ce n’est pas en sa qualité de femme que le Roi lui fait cet honneur, mais pour avoir apprécié ses qualités militaires qu’il peut se permettre de lui confier ses descendants". Son œuvre mêle éléments ethnographiques et proprement historiques.

 

   On a pu s’interroger sur cette coexistence. On peut reconnaître dans ce recueil d’éléments composites  l’héritage d’Hécatée, d’autres commentateurs (Henry R. Immerwahr) ont au contraire insisté sur l’unité profonde de l’œuvre. Écrite entre 431 et 425 av.J.C L’Enquête se compose de 9 livres, chacun portant le nom d’une muse. Ce découpage n’est pas le fait de l’auteur. La première mention en est due à Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30) au Ier siècle av.J.C et on pense que c’est probablement au IIe siècle, du fait des grammairiens Alexandrins, que l’ouvrage fut ainsi divisé. Il comprend :

 
Prologue : Les enlèvements survenus entre l’Asie Mineure et la Grèce : Io enlevée par les Phéniciens; Europe et Médée par les Grecs et Hélène par les Troyens.
● Livres I à IV sont consacrés aux développements de l’Empire Perse Achéménide:
  – Livre I (Clio) : La victoire du Roi Perse Cyrus II (558-528) sur le Roi de Lydie Crésus, la conquête de l’Assyrie et du peuple des Massagètes.
  – Livre II (Euterpe) : La conquête de l’Égypte par le Roi Perse Cambyse II (528-522), fils de Cyrus II.
  – Livres III et IV (Thalie et Melpomène) : Le règne Roi Perse Darius I (522-486).
● Livres V et VI sont consacrés à la Première Guerre Médique(499-490) :
  – Livre V (Terpsichore) : La révolte des cités Ioniennes avec des parenthèses sur l’histoire de Sparte et Athènes.
  – Livre VI (Érato) : La réaction des Grecs et la victoire de Marathon (490).
●Livres VII à IX (Polymnie, Uranie et Calliope) ont consacrés à la Deuxième Guerre Médique (4810-479).

 

 
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