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Les  Hyksôs
 XVe dynastie v.1663-1530  | 
 
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        Heqa khâsout –  
 Heqa khâseouet 
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 L’étymologie 
  
 
 
 
      
  Conclusion, contrairement à ce que 
l’on peut lire quelques fois, le terme Heqa Khâsout n’a donc pas été 
donné aux Rois de la XVe 
dynastie postérieurement par les Égyptiens (et encore moins par
Manéthon). 
Enfin il faut préciser que les partisans de la traduction : Chef des pays 
montagneux, appuient leur théorie sur la fait que la Nubie, la
Thébaïde et le 
Sinaï sont des régions montagneuses (Khasout) contrairement à
Avaris 
dans le Delta où la XVe 
dynastie était installée. Pendant la
Deuxième Période Intermédiaire, les souverains des trois principaux États 
Égyptiens étaient comme on l’a vu des Heqa. 
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 Leur origine : Les différentes hypothèses 
  
 
 
   
   Passé toutes ces propositions, et l’on peut sûrement en trouver d’autres !, aujourd’hui il est généralement supposé que les 
Hyksôs étaient des Sémites, probablement venus du Levant, de la
Syrie ou de 
Canaan. Cette théorie s’appuie sur différentes preuves : Kamosé (ou Kamès ou Kamosis, 
1553-1549) lorsqu’il se réfère à Apopi 
(1581-1541) sur une de ses stèles, le nomme Chef de Rétjénou (ou Retenu, c’est à dire le
Canaan). 
Un des Rois Hyksôs, Khyan (1621-1581) 
a son nom qui est généralement interprété comme
Amorrite (ou Amoréen). 
Yakhob-har
( ? -1621) à lui aussi, comme le confirme 
Kim Steven Bardrum Ryholt, un nom qui penche vers une origine Ouest-sémitique ou
Cananéenne. Cependant, les données les plus récentes montrent, selon
Dominique Valbelle, que la langue des Hyksôs n’appartenait pas à la famille 
des langues Sémitiques. 
 Y a t-il eu une invasion Hyksôs ? 
  
 
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 La XVe dynastie Hyksôs 
  
 
   Comme on la vu plus haut, l’afflux continu de main-d’œuvre asiatique, 
qui a commencé dès le milieu du 
Moyen Empire et particulièrement sous le Roi Amenemhat
III (1843-1797), bouleverse les équilibres démographiques dans le Nord du pays.
Profitant de ces temps troublés et d’un pays divisé, des tribus nomades vont s’infiltrer lentement, mais en grand 
nombre, au Nord-est du pays. Ce peuple : Les Hyksôs, exploite la faiblesse du Roi et le manque de pouvoir
central, pour fonder une (ou deux selon les égyptologues ?) dynastie(s) parallèle(s), la 
XVe par 
Salatis (et 
la XVIe, par
Ânat-Her selon certains).
Après avoir balayé les derniers souverains de la 
XIVe dynastie,
Avaris devient leur capitale et de là ils 
vont étendre leur domination vers le Sud du pays.
 
 
  
▪ L’égyptologue, 
Kim Steven Bardrum Ryholt résume cette situation complexe en déclarant qu’il n’y a que de vagues 
indications de l’origine de la XVe dynastie et 
que la concordance et le nombre de noms nous étant parvenus sont trop peu important pour permettre des 
conclusions générales sur les Hyksôs. Il a redéfini la chronologie et l’histoire de la
Deuxième Période Intermédiaire et en particulier la 
XVIe dynastie. Sa proposition est soutenue, entre autres, par
Jacques Kinnaer et Janine Bourriau.  
Ryholt se réfère à Eusèbe de 
Césarée (ou Eusebius de Cesarea ou Eusèbe Pamphile de Césarée, Prélat
Grec, écrivain, théologien et apologète Chrétien, v.265-v.340), qui relate la 
XVIe dynastie de
Manéthon. En 
fait ces égyptologues mettent dans cette 
XVIe dynastie, les souverains qui figurent à la fin des colonnes 10 et 11 (et la 
ligne 15) du 
Papyrus de Turin. La plupart sont affectés à aujourd’hui à la
XIVe ou
XVIIe dynastie. 
Toujours selon  
Ryholt et Kinnaer, 
la XVIe dynastie n’est pas une dynastie vassale des Hyksôs, 
mais un royaume Thébain avec 
environ 15 Rois de Haute-Égypte. (Voir toute la théorie à 
XVIe dynastie)
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Liste des Rois de la XVe dynastie :
 Selon, entre autres, Jürgen Von Beckerath  | 
 
Généalogie de la Dynastie  | 
Liste des Rois de la dynastie :
 Selon Jacques Kinnaer et Kim Steven Bardrum Ryholt  | 
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– Salatis   ou  Salitis
 – Sheshi ou Bnôn – Yakhob-har ou Yakobher – Khyan – Apopi I puis II ou Aphophis – Khamoudy  | 
1663-1649 1649- ? ? -1621 1621-1581 1581-1541 1541-1530  | 
– Shamuqenu  ou  Samouqenou
 – Aper-Anati (peut-être Sheshi) – Sakir-har (peut-être Yakhob-har) – Khyan – Apopi I puis II ou Aphophis – Khamoudy Hotepibrê  | 
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Liste des Rois de la dynastie :
 Selon, entre autres, Claude Vandersleyen  | 
Liste des Rois de la dynastie :
 Selon, entre autres, Ian Shaw  | 
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– Sheshi  ou Salitis ou Shareg
 – Yaqebner ou Bnôn ou Béon – Khyan ou Apacnan ou Pacnan – Iannas ou Iensès – Apopi ou Aphophis – Khamoudy  | 
19 ans
 40 ans 11 ans  | 
  – Salatis ou Sekeher – Khyan – Apopi – Khamoudy  | 
  1650 1600 1555  | |
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 L’administration de l’Égypte par les Hyksôs 
  
 
  Comme nous le confirme 
Ian Shaw, par l’archéologie, nous savons que les tombes sous leur domination montrent peu de changement 
dans les pratiques funéraires. 
Anthony John Spalinger nous dit qu’ils inhumaient leurs chevaux dans des tombes. À la fin de la 
XVe dynastie, 
les relations avec Thèbes étaient interrompues, le 
Roi d’Avaris ne pouvait que 
se rapprocher de l’Asie en attirant des hommes de talent et en accroissant les 
relations commerciales dans cette direction. Toujours selon 
Ian Shaw, l’interruption de la relation s’observe à 
Thèbes où le bois de sycomore remplace le cèdre du Liban 
dans la fabrication des cercueils. Les tombes décorées y sont rares et les anciennes sont usurpées. 
 
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 Les Hyksôs et la XVIIe dynastie 
  
  La guerre contre les Hyksôs 
débute dans les dernières années de la 
XVIIe dynastie sous 
le règne de Séqénenrê (1558-1554).
Il est Contemporain du Roi Hyksôs 
Apopi I d’Avaris qui l’entraîne dans 
une guerre où il sera tué, même si on ne connaît pas de source contemporaine qui confirme cela. 
Seul le papyrus Sallier, malheureusement fragmentaires et datant de la fin du
Nouvel Empire (1549-1080) 
décrit ce conflit entre les deux Rois.
L’histoire, de la guerre contre les Hyksôs telle qu’elle est relatée dans le 
papyrus Sallier, n’est de toute évidence pas une source historique très fiable, 
se rapprochant plus d’une fiction. 
   
  
Kamosé érigera plusieurs stèles 
racontant ses victoires sur les champs de bataille. À partir de 1549, suite à sa mort soudaine, la Reine 
Iâh-Hotep I va exercer une corégence 
jusqu’à la vingtième années de son deuxième fils avec Séqénenrê, 
Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24),
premier Roi de la XVIIIe dynastie,
qui n’a alors qu’une dizaine d’années. La stèle dans le temple de Karnak, érigée par 
Ahmès I, explique ces dix années de corégence où sa mère, outre la 
gestion de la Thébaïde et de toute la Moyenne-Égypte 
jusqu’au Fayoum, dut continuer la lutte contre les Hyksôs commencée par son époux. 
D’après le texte de cette stèle, il est clair qu’elle se comporta en véritable Roi et qu’elle 
gouverna sa partie d’Égypte avec fermeté. 
 
  Dès sa prise de pouvoir 
Ahmès I poursuit l’œuvre de libération du pays de 
Kamosé.
En l’an 15 de son règne, il prend d’abord Memphis, puis
Héliopolis et Tjarou (Identifiée peut-être à 
Silé, l’actuelle El-Kantara), puis il fait un long siège 
d’Avaris et s’empare de la ville. Il semble 
que plusieurs campagnes contre la forteresse d’
Avaris furent nécessaires avant que les Hyksôs soient finalement délogés. On ne sait pas avec certitude à quelle date 
Ahmès I y parvient, en l’an 15, 16 ou 17 ?. Certains 
spécialistes avancent l’an 5, tandis que 
Donald Bruce Redford place ces faits dans la 15e année du Roi. 
 
 Les Hyksôs après la défaite 
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