Statue de Thot – Hermopolis |
Noms et localisation
Hermopolis Magma (ou
ou Hermupolis en Grec :
Ερμούπολις η μεγάλη ou
‘Eρμοῦ πόλις μεγάλη Hermopolis Megale,
en Égyptien : #mnw
"La ville des Huit" [Ogdoade]
Khemenou ou Kemnou ou Khmoun ou Ounou , en Copte : Shmounein ou Shmoun) fut la capitale du
15e nome de Haute-Égypte,
le nome "du
Lièvre" ou "de la Hase" (wn). Mais elle se situe en
Moyenne-Égypte à 300 km au Sud du Caire, aux confins de la
Thébaïde, loin du Nil, près du canal nommé aujourd’hui Bahr-el-Yousouf. Elle est identifiée avec la ville moderne
d’El-Ashmounein (ou El Ashmûnein ou Achmounein), qui est un dérivé de son nom Copte, dans
le gouvernorat d’Al Minya. Hermopolis est également connue en Égyptien sous le nom de Ounou en référence au lièvre,
enseigne du nome.
La cité était réputée dans l’antiquité pour la sagesse et le savoir de son clergé.
La religion dans la cité
Hermopolis, la ville des huit divinités créatrices du monde (l’Ogdoade), fut une
métropole religieuse très renommée en raison du prestige de son Dieu principal,
Thot, le Dieu de l’écriture et du savoir, de la parole
créatrice et des mathématiques, mais aussi le Dieu de la magie, de la guérison et de la sagesse et le patron des scribes.
Il est représenté soit comme un ibis (ou un humain à tête d’ibis) soit comme un babouin. À l’époque
Ptolémaïque (305-30),
Thot fut identifié par les
Grecs à Hermès,
d’où le nom de la ville Hermopolis magma "cité d’Hermès". De la même manière il est associé avec le Dieu
Phénicien Eshmoun
(ou Esmun ou Esmoun) Dieu de la guérison et Dieu tutélaire de la ville de
Sidon. Une autre divinité
adorée à Hermopolis était le Dieu Typhon, qui est représenté par un hippopotame, sur lequel était assis un
épervier entrain de se battre avec un serpent.
Habituellement, la cosmologie d’Hermopolis est présentée comme postérieure à celle
d’Héliopolis et antérieure à celle de
Memphis. L’Ogdoade est un groupe composé de huit divinités
primitives qui régnaient avant la création, réunies par couple et symbolisant les forces du monde :
▪ Noun et Nounet (ou Naunet), représentant le liquide primordial, l’océan initial.
▪ Héhou et Héhet, représentant l’espace, l’infinité spatiale associée à
l’océan primordial.
▪ Kekou et Kekout (ou Keket), représentant l’obscurité, les ténèbres.
▪
Amon
et Amonet, représentant les formes cachées, l’instabilité, ce qui ne peut se voir mais qui se ressent.
Ce dernier couple est parfois remplacé par Niau et Niaut, représentant le vide.
Une vue des ruines du site
|
L’origine des ces divinités pouvait varier selon les cités. À Hermopolis, on pensait
qu’elles se seraient créés elles-mêmes à partir des forces primordiales qu’elles étaient censées incarner. D’après la légende,
ces divinités étaient considérées comme les "parents" de l’astre solaire. Après leur union, à partir de leur semence,
elles parviennent à féconder le lotus qui donne naissance à
Rê. Le nome Hermopolite est censé être le lieu d’où est
surgis la bute primordiale sur laquelle l’Ogdoade a donné naissance à cet œuf solaire.
C’est cet endroit qui donnera le nom de la cité en Égyptien, Khemenou "la ville des Huit".
L’Ogdoade d’Hermopolis était symbolisée par des hommes à têtes de grenouille et des femmes à tête de serpent, tous chaussés de
têtes de chien. Les hommes portaient un étui phallique attaché à leur ceinture et les femmes étaient vêtues d’une longue robe.
Par contre rien ne permettait de distinguer une divinité par rapport à une autre, elles avaient toutes la même apparence.
L’histoire …….
La cité joua, tout au long de l’histoire pharaonique, un rôle important. Située à
la limite de la Haute et de la Basse-Égypte elle contrôla une région économiquement primordiale en raison de sa richesse
agricole et de ses carrières d’albâtre. En tant que ville frontalière, Hermopolis fut un lieu de grande ressource et d’opulence,
se classant deuxième derrière la grande Thèbes, ce qui incita ceux qui la
dirigeaient à s’ériger en indépendants. Un peu plus au Sud de la ville se situait la forteresse d’Hermopolis qui servait
de poste de douane. Les grottes de Beni Hassan, ensemble de sépultures Princières datant du
Moyen Empire (2022-1650) près de Antinoupolis,
sur la rive opposée du Nil, furent le cimetière commun de cette cité et des Hermopolitains, car il était plus facile
de transporter les morts sur l’eau que de les emmener par voie terrestre vers les collines.
Vue des ruines d’une des portes de la cité
|
Cependant la cité ne va réellement entrer dans l’histoire que lors de la
Première Période Intermédiaire (2140-2022).
Ce sont les Gouverneurs provinciaux, les Nomarques, qui furent le facteur principal du déclin de
l’Ancien Empire (2647-2150). Beaucoup de ces
Nomarques se laissèrent tenter par l’ambition, ils s’associèrent à d’autres
nomes pour constituer une force susceptible d’attaquer les
territoires voisins. De plus en plus le peuple se révolta contre les féodaux. Les tombes furent pillées sans que le pouvoir
central ne puisse s’y opposer, on entra alors dans la
Première Période Intermédiaire.
Peu à peu, une de ces alliances de nome, à
Héracléopolis, se transforma en une monarchie
(IXe dynastie), inspirée sur le model
Memphite.
La IXe dynastie (2130-2090) fut fondée par
Khéty I (ou Achtoi). Ce dernier, Prince du
nome
d’Héracléopolis Magna profita de la déchéance où sombrait
la monarchie Memphite de la
VIIIe dynastie (2140-v.2130), il usurpa la couronne et fit
d’Héracléopolis Magna une capitale royale et sa résidence.
Cette monarchie n’exerça pas son pouvoir sur toute l’Égypte, elle contrôla le Delta et une partie de la Moyenne-Égypte
en s’appuyant sur la puissante famille des Nomarques d’Assiout.
Le nome d’Hermopolis lui prêta de suite allégeance. À peu près
à la même époque où fut créé la IXe dynastie, une autre dynastie,
la future XIe dynastie (2134-1991), vit le jour à
Thèbes en Haute-Égypte, avec
Montouhotep I (2134-2130) comme premier Roi.
Cette dynastie va sans cesse être en guerre contre les Rois
Héracléopolitains des
IXe et la
Xe dynastie (2090 ?-2022). Son fils
Antef I (2130-2118) affronte victorieusement Ânkhtyfy,
Gouverneur des trois
nomes de l’extrême Sud de l’Égypte, qui fut fidèle aux Rois
d’Héracléopolis,
réunifiant ainsi la Haute-Égypte (Thèbes,
Abydos et
Thinis). La région
d’Abydos et
Thinis devenant la zone frontière entre les deux royaumes
et un champ de bataille permanent. Le frère d’Antef I,
Antef II (2118-2069) qui lui succéda, vit son long règne
réduit à une guerre ininterrompue avec les Rois Héracléopolitains.
Antef II finit par élargir son royaume : Au Sud jusqu’à
Éléphantine, qu’il fortifia et au Nord jusqu’à
Thinis soumettant
le 13e nome
(Assiout) et le
15e nome d’Hermopolis Magma. Après une rivalité pendant
de longues années avec la dynastie
Héracléopolitaine du Nord, son petit-fils le Roi
Montouhotep II (2061-2010/09) de la
XIe dynastie finit par la vaincre et réunifia le pays.
Son règne marqua le commencement de la glorieuse période dite du
Moyen Empire (2022-1650).
Vue du temple de Thot |
Lors de ce
Moyen Empire, les Rois de la XIIe dynastie (1991-1783)
vont se soucier de faire rebâtir la cité qui avait souffert des luttes, cette reconstruction s’inscrivant dans immense
programme architectural. Le Roi Amenemhat II (1928-1895)
entreprit d’importantes constructions dans le temple d’Hermopolis. Plus tard, à la fin de la
XVIIe dynastie (1625-1549), la région tomba pour un temps sous la
coupe de Tétiân, collaborateur des Hyksôs. Puis la ville profita
du faste des Rois du Nouvel Empire (1549-1080) et se
para de monuments. Chaque Roi (ou presque) laissa sa trace dans la cité, plus particulièrement
Thoutmôsis IV (1401/00-1390) et
Amenhotep III (ou Aménophis, 1390-1353/52) qui laissa
deux énormes statues colossales de babouin de 4 m 50 de haut représentant le Dieu
Thot.
À la fin de la révolution religieuse du Pharaon
Amenhotep IV (ou Aménophis ou Akhénaton,
1353/52-1338), sa capitale, Amarna, qui se trouvait en face d’Hermopolis,
fut complètement détruite et beaucoup de blocs furent réutilisés pour la construction à Hermopolis. Sur un de ceux-ci on a
découvert la mention du nom de Kiya,
épouse d’Amenhotep IV, qui avait été remplacé par celui
d’Ânkhesenamon (Sa file et épouse).
Un certain nombre de scènes d’Hermopolis, malheureusement fortement endommagées, montrent la Reine
Kiya en adoration devant le Dieu
Aton, il est possible qu’elles datent d’après le
règne d’Amenhotep IV.
Sur un autre c’est le nom d’Ânkh-Khéperourê
Néfernéferouaton, la fille Amenhotep IV qui lui succéda,
qui est attesté.
Cependant ce qui est étrange c’est que le nom
d’Ânkhesenpaaton
(Future Ânkhesenamon épouse de Toutânkhamon) lui est
associé sans toutefois que leur relation soit précisé. Sur un colosse de
Ramsès II (1279-1213), une de ses
épouses (et fille),
Henoutimrê (ou Hénoutimrê), est représentée avec la Princesse-Reine
Bentanat I.
Mérenptah (ou Mineptah, 1213-1203)
le fils et successeur de Ramsès II fut lui aussi un
grand bâtisseur à Hermopolis Magma. Il fallut attendre la
Troisième Période Intermédiaire
(1080-656) pour que l’histoire remette sur le devant de la scène Hermopolis. Un chef Libyen très puissants,
Sheshonq I (ou Chechanq I, 945-924)
profita de l’anarchie dans lequel le pays était tombé à la fin de la
XXIe dynastie et il prit le pouvoir à la mort de
Psousennès II (959-945) de
Tanis. Il s’imposa comme le Pharaon et fonda la
XXIIe dynastie (945-715).
Les Rois Libyens ne contrôlèrent que la Basse-Égypte et se placèrent sous la protection du Dieu
Amon.
Stèle funéraire en calcaire – Nouvel Empire |
Ils durent composer avec les
Grands Prêtres d’Amon à
Thèbes qui jouèrent un rôle important. Les Rois de la
XXIIe dynastie avaient le pouvoir de nommer ces
Grands Prêtres et ils ont souvent sélectionné
leur propre fils ou quelqu’un de la famille royale, de ce fait ils renforçaient l’unité du pays, ils nommèrent aussi des
Princes Gouverneurs d’Héracléopolis
et d’Hermopolis Magma.
En 818, la XXIIe dynastie perdit le contrôle du
Delta central au profit d’une autre chefferie. Le leader de celle-ci, un Prince
Bubaste,
Pétoubastis I (ou Padibastet I, 818-793),
profita de la faiblesse du pouvoir central et des conflits de succession en l’an 8 de
Sheshonq III (825-773) pour se faire couronner Roi
de Léontopolis (ou Taremou). Il fonda la
XXIIIe dynastie (818-715) et se fit reconnaître par
Memphis,
Héracléopolis,
Hermopolis et Thèbes.
La XXIIe dynastie ne garde plus alors le contrôle que sur le
royaume de Tanis.
En 747 sous le règne d’un de ses derniers souverains,
Sheshonq V (767-730) et
celui de
Ioupout II (754-715) à
Léontopolis, on assista à une nouvelle division de
l’Égypte avec la création de trois nouveaux royaumes qui existaient déjà mais
qui prirent leur indépendance, ceux de :
Lycopolis (ou Assiout),
Héracléopolis et Hermopolis Magma où
Nimlot III (ou Namart ou Nemrod, 747-725) se proclama
Roi. Selon certains spécialistes,
Thotemhat
(760-747) serait le premier Roi d’Hermopolis, mais d’autres ne le comptent pas et l’assimilent à
Djeoutiemhat.
Nimlot III prit la titulature royale sous le
règne de Ioupout II (754-715,
XXIIe dynastie).
Vestige du portique monumental
avec des inscriptions en Grec |
Le titre de "Roi" fut inscrit sur
sa stèle et il fut représenté avec les insignes de la royauté. Il fut peut-être le fils
d’Osorkon III (787-759,
XXIIe dynastie) et de la Reine Tentsai.
En 727, la XXIIe dynastie fut encore impuissante
devant la création d’un autre royaume à Saïs, celui
de la XXIVe Dynastie (727-715). Cette époque marqua aussi le
début de la conquête Éthiopienne (Nubie) des Kouchites de la
XXVe dynastie (747-656). À la même période,
Tefnakht I (727-716) de la XXIVe dynastie de
Saïs réussit à unifier presque tous les
nomes du Delta et devint Grand chef des Libous et des Mâ et
Grand Prince des provinces Occidentales du Delta. Déjà maître de
Memphis,
Tefnakht I voulut conquérir le Sud sur les
Éthiopiens et il tenta de ranger sous sa domination Hermopolis et la Moyenne-Égypte.
Il prit la tête d’une coalition comprenant
Ioupout II
(XXIIIe dynastie) et
Osorkon IV
(XXIIe dynastie) pour essayer de contrecarrer la monté en puissance
du Roi Nubien de Napata
Piânkhy
(ou Piye, 747-716, XXVe dynastie).
Il commença par faire le siège d’Hermopolis Magma, puis finalement fit aussi alliance avec
Nimlot III. Cette nouvelle force en marche mit le siège
devant Héracléopolis. La ville fit appel aux Nubiens, qui
détenaient toujours Thèbes et avaient établi leur suzeraineté
sur les Divines Adoratrices d’Amon. Malgré la puissante
coalition, Tefnakht I fut stoppé dans son rêve de conquête
et fut refoulé dans le Delta par
Piânkhy.
Toutefois il réussit quand même à garder le contrôle de celui-ci depuis la ville de
Saïs et, en 727, il se proclama Roi.
En 726, après qu’Hermopolis Magma ait été prise par
Piânkhy,
Nimlot III se rendit et devint vassal
du Roi Kouchite.
Masque funéraire provenant
de la nécropole d’Hermopolis à Tounah el-Gebel – Musée de Picardie à Amiens. |
Djeoutiemhat (ou Thotemhat, 725-715), son successeur, fut
le dernier Roi d’Hermopolis Magma. Certains spécialistes l’assimilent à
Thotemhat. En 715, il fut comme tous les Roitelets du moment obligé de plier devant les Rois Nubiens
Piânkhy, puis
Chabaka, qui envahirent totalement l’Égypte.
À la Basse Époque (656-332),
puis plus particulièrement lors des périodes
Ptolémaïque (305-30)
et Romaine, la ville prendra un nouvel essor, car le culte de
Thot sera alors très populaire car il fut assimilé par les
Grecs à celui d’Hermès.
On attribue au Pharaon Nectanébo II
(360-342) les dernières constructions à Hermopolis Magma de la période pharaonique. La plus grande partie des ruines visibles
aujourd’hui datent de son règne. Il reconstruisit, entre autres, une partie du temple et l’entoura d’un mur de briques crues
de 15 m de profondeur. Sous les règnes des Rois de
Macédoine, Alexandre le Grand (336-323) et de
Philippe III Arrhidée (323-317), maîtres du pays, fut construit à Hermopolis le temple hypostyle de
Thot-Hermès.
Plus tard, à l’époque Chrétienne, la ville devint le siège d’un évêché.
Hermopolis a relativement bien échappé aux guerres fréquentes, lors du déclin des époques à
la fois de pharaonique et Romaine, qui ont dévasté la région, cependant ses structures ont subi d’importantes modifications
de la part des dirigeants musulmans qui ont suivi. Ils ont fait détruire une partie des monuments afin de
servir comme matériaux de construction. Les papyri d’Oxyrhynque, qui datent du IIIe siècle, indiquent que des
bâtiments de grande hauteur avaient été construits dans la cité. Hermopolis sera un diocèse titulaire dans l’Église Romaine
Catholique et dans l’Église Copte Orthodoxe.
L’archéologie sur le site
Hermopolis est une des plus anciennes villes de la vallée du Nil mais peu de choses
subsistent de son passé. La plupart des vestiges trouvés sur le site ne sont pas plus ancien que le
Moyen Empire (2022-1650). La ville est dans un état
désastreux, les pierres de ses édifices ayant servi à la fabrication de chaux, cependant quelques ruines subsistent et on trouve
encore sur le terrain des vestiges de toutes les époques. En premier lieu, les ruines du temple principal dédié à
Thot et à l’ogdoade primordiale qui datent du
Nouvel Empire (1549-1080). Elles sont constituées
d’un grand portique. La Reine
Hatchepsout (1479-1457) fit reconstruire ce temple en calcaire blanc.
Vue des colonnes de la basilique
|
Son nom dans les inscriptions était "Le Seigneur des Eshmoun".
Ce portique, d’une hauteur de près de 20 mètres, se compose d’une double rangée de six colonnes, dont le diamètre était de
plus de 2 m 60. Les architraves sont formées de cinq pierres. La conception des piliers du temple d’Hermopolis lui est propre,
on a retrouvé ce style uniquement dans le temple de
Gourna (ou Sheikh Abd el-Gourna) un village sur la rive Ouest du Nil à Louxor. Au lieu de former de grandes masses
de pierres les unes au-dessus des autres, ils sont composés de morceaux irréguliers, si finement ajusté,
qu’il est difficile de détecter les lignes de jonction.
Les bases de ces colonnes représentent les feuilles inférieures du lotus. Viennent ensuite un certain nombre
d’anneaux concentriques, comme les cercles d’un tonneau, de ce fait ces piliers apparaissent comme des bouquets de roseaux
maintenues ensemble par des liens horizontaux. Les monuments ayant aussi beaucoup servis de carrière aux générations
suivantes, seuls subsistent encore les restes :
▪ De deux énormes statues colossales de babouin de 4 m 50 de haut représentant le Dieu
Thot, construites par
Amenhotep III (ou Aménophis, 1390-1353/52).
▪ Un pylône datant du règne de
Ramsès II (1279-1213), construit à partir des matériaux récupérés sur le site d’Amarna
situé au Sud près d’Hermopolis.
▪ Des salles et des cours à colonnes du petit temple
d’Amenemhat II (1928-1895).
▪ Les vestiges d’un temple datant du règne du Pharaon
Séthi II (1203-1194).
▪ Les vestiges du temple de
Thot-Hermès, construit sous les règnes d’Alexandre
le Grand (336-323) et de
Philippe III Arrhidée
(323-317) dans lequel on peut encore admirer une partie de la salle hypostyle.
▪ Quelque ruines de l’immense enceinte de la ville construite sous le règne
de Nectanébo I (380-362). Un temple
dédié à Amon
existait aussi dans cette enceinte principale.
Statue de la période Copte
|
On a découvert à l’extérieur les ruines d’une Agora
hellénistique et les vestiges d’un temple dédié à
Thot. Par contre les seuls restes décents sont des vestiges importants de la ville de
l’époque Romaine et Chrétienne : Le forum ;
la basilique, dont il existe 24 fines colonnes ainsi que ses fondations, il s’agissait à l’origine d’un temple
Ptolémaïque ; ainsi que le tracé des voies principales,
dont celle qui menait à Antinoë, fondée par l’Empereur Hadrien (117-138) lors de son voyage en Égypte.
Douze kilomètres plus à l’Ouest, au bord du désert s’étendent les nécropoles de Tounah el-Gebel qui comprennent les
souterrains et la nécropole, avec des tombes de dignitaires et des sépultures d’animaux sacrés.
On y a mis au jour des momies d’ibis et de babouins sacrifiés en l’honneur du Dieu
Thot.
Aujourd’hui un petit musée en plein air a été aménagé où se dressent les deux statues massives de
Thot sous la forme d’un babouin et quelques blocs
sculptés de maçonnerie.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur la cité et ses monuments voir les ouvrages de :
Étienne Bernand :
– Inscriptions Grecques d’Hermopolis Magna et de sa nécropole,
BiEtud 123,
IFAO, Le Caire, 1999.
Hans Wolfgang Helck : et
Wolfhart Westendorf :
– Lexikon der Ägyptologie, Erntefest – Hordjedef, N°2, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1977.
Günther Roeder :
– Hermopolis 1929-1939, Ausgrabungen der Deutschen Hermopolis-expedition, Hermopolis, ober-Ägypten, Gebr.
Gerstenberg, 1951 et 1959.
Günther Roeder et Rainer Hanke :
– Amarna-Reliefs aus Hermopolis, Gerstenberg, Hildesheim, 1969.
Kurt Heinrich Sethe :
– Amun und die acht urgötter von Hermopolis, eine
untersuchung über ursprung und wesen des aegyptischen götterkönigs, Verlag der Akademie der Wissenschaften, 1929.
Alan Jeffrey Spencer :
– British Museum expedition to middle Egypt : Ashmunein, British Museum, Department of Egyptian
Antiquities, London, 1982 et 1983.
– Excavations at El-Ashmunein, P.I : The topography of the site,
British Museum Publications, London, 1983.
– British Museum expedition to middle Egypt : Ashmunein, 1983, British Museum Publications, London, 1984.
– New Maps of Hermopolis, British Museum Publications, London, 1984.
– British Museum expedition to middle Egypt : Ashmunein, 1984, British Museum Publications, London, 1985.
– British Museum expedition to middle Egypt : Ashmunein, 1985, British Museum Publications, London, 1986.
– Excavations at el-Ashmunein, P : 2 : The temple area, British Museum Publications, London, 1989.
– Excavations at el-Ashmunein, P : 3 : The town, British Museum Publications, London, Mai 1993.
Alan Jeffrey Spencer, Donald Michael Bailey et M.Bimson :
– Excavations at el-Ashmunein, P : 4 : Hermopolis magna : Buildings of the Roman period, British Museum
Publications, London, 1991.
– Excavations at el-Ashmunein, P : 5 : Pottery, lamps and glass of the late Roman and early Arab periods,
British Museum Publications, London, janvier 1998.
Edward Lee Bockman Terrace :
– Amarna reliefs from Hermopolis in American collections,
JARCE 5,
American Research Center in Egypt, Cambridge, 1966.
Alain-Pierre Zivie :
– Hermopolis : El Baqlieh et le nome de l’Ibis, École pratique des hautes études, 5e section, Sciences religieuses,
Persée, 1970 – Éditeur inconnu, Paris, 1972.
– Hermopolis et le nome de l’Ibis, I, Introduction et inventaire chronologique des sources,
BiEtud 66,
IFAO, Le Caire, 1975.
– Hermopolis et le nome de l’Ibis : Recherches sur la province du dieu Thot en basse Egypte,
BiEtud 66-1,
IFAO, Le Caire, 1975.
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