Ptolémée Kéraunos
“La Foudre” (En Grec :
Πτολεμαῖος
Κεραυνός, 281 à 279), fut le fils de
Ptolémée I Sôter et
d’Eurydice I, la fille d’Antipatros
(ou Antipater, régent 321-319). Il succéda à
Lysimaque pour un bref règne de deux ans.
En 284 Ptolémée Kéraunos quitta
l’Égypte car son
père lui préférait son demi-frère
Ptolémée II Philadelphe
(Roi d’Égypte, 282-246) né de
Bérénice I. Il s’installa alors
auprès du Roi de Thrace et de Macédoine,
Lysimaque (322-281), époux de sa demi-sœur
Arsinoé II Philadelphe.
Il aida celle-ci à se débarrasser d’Agathoclès (ou Agatocle), l’héritier du trône de
Thrace, fils aîné de
Lysimaque.
Arsinoé II, voulait
écarter Agathoclès de la succession au profit de son propre fils et elle obtint de
Lysimaque l’exécution du jeune garçon. Ce crime
enleva au Roi de Thrace ses derniers appuis et provoqua
une révolte de l’armée et du peuple. Lysandra I, sœur de Ptolémée Kéraunos et épouse d’Agathoclès, avec tout son entourage partit
alors se réfugier auprès du Roi Séleucide,
Séleucos I Nikâtor (305-280).
En 282, Ptolémée poussa Séleucos I à entrer
en guerre contre Lysimaque. Ce dernier fut vaincu
et tué en Février 281 à la bataille de Couroupédion (ou Corupedion ou Curupedion, en
Lydie).
Ptolémée Kéraunos épousa alors sa demi-sœur
Arsinoé II et s’empara du
trône de Thrace et de Macédoine.
Il se fit acclamer Roi par l’armée en Septembre 281 à Lysimacheia (ou Lysimachia, en Chersonèse de
Thrace). Selon Gunther Hölbl, à cette époque, il
renonça également formellement à son droit au trône
Égyptien.
En 280, il fit assassiner les deux plus jeunes
fils qu’Arsinoé II avait
eu de Lysimaque : Lysimaque, âgé de seize ans
et Philippe de treize ans. Le troisième
Ptolémée de Telmessos (ou Nios)
échappa de justesse au massacre. Il fit aussi assassiner
Séleucos I qui tentait
de s’emparer de la Macédoine et dont l’armée venait de franchir l’Hellespont.
Il s’allia avec le Roi d’Épire
Pyrrhos I
(307-272) et lui donna une de ses filles en mariage. Ils parvinrent à repousser
les assauts du véritable prétendant au trône de Macédoine,
Antigonos II Gonatas.
Arsinoé II
craignant elle aussi pour sa vie, réussit à s’échapper avec son fils aîné,
Ptolémée de Telmessos (ou Nios)
et se réfugia à Samothrace, avant de regagner
l’Égypte en 279, où elle épousa
en 278 son frère, Ptolémée II.
Le règne de Ptolémée Kéraunos fut bref, il fut tué en Février 279 en tentant de repousser une invasion Celte
(ou Galate) dirigée par le Chef de guerre Bolgios (ou Belgios ou Belgius ou Bólgios, en Grec:
Βόλγιος). Il fut capturé dans une bataille et décapité et son armée détruite.
Sa mort amena l’anarchie dans les États Grecs, car aucun de ses successeurs ne fut en mesure d’apporter la stabilité.
La Thrace se retrouva sous le contrôle de différentes
tribus et cessa d’exister en tant qu’unité. L’aristocratie
Thrace s’échappa alors dans les
colonies Grecques sur la mer Noire. Ce fut l’effondrement du régime et l’établissement de plusieurs petits royaumes
Thraces et Celtiques. Un royaume Celte éphémère fut formé en
Thrace, à l’Est de la Maritza, avec Tylis (ou Tyle, en Grec : Τύλις)
pour capitale. Le premier Roi aurait été Commotorios (v.279/273) et le dernier Cauaros (ou Cavaros, v.230-v.218/212).
En macédoine, Méléagre (ou Meleager ou Meleagros, en Grec :
Μελέαγρος,
279), le frère de Ptolémée Kéraunos, lui succéda, mais il ne gouverna que peu de temps. Selon Eusèbe de Césarée
(ou Eusèbe Pamphile de Césarée, en Latin Eusebius Pamphili, Prélat Grec, écrivain, théologien et apologète Chrétien,
v.265-v.340) il aurait régné deux mois (Février/Mars 279), déposé par l’armée des Macédoniens qui le jugeaient inapte à
régner face au péril que faisait courir au pays l’invasion des Celtes. Puis Antipatros II Étésias (ou Antipater, en Grec :
‘Aντίπατρος Β’ ‘Eτησίας, 279) monta un court
moment sur le trône. Il fut le fils de Philippe (ou Philippos), le troisième fils
d’Antipatros (ou Antipater,
321-319), et donc le neveu de Cassandre (Roi 301-297).
Pour certains spécialistes il s’agirait d’Antipatros I qui ne serait pas mort ?.
La brièveté de son règne lui valut son surnom : “Étésias (Étésien)".
En effet il ne régna que 45 jours, il fut assassiné par Sosthènes (En Grec :
Σωσθένης, 279 à 277), qui fut pour certains son cousin ?. Pour la majorité des historiens
il ne fut pas de sang royal, ne faisant pas partie de la famille royale, il fut simple Stratège des Macédoniens. Jugeant
Antipatros II Étésias incapable d’assumer sa charge face au péril Celte (ou Galate), il le fit assassiner (On trouve aussi qu’il
le déposa simplement ?). Selon quelques spécialistes, Sosthènes, bien qu’élut par l’armée, aurait toutefois rejeté le titre de
Roi et se serait contenté du titre de Stratège. Pendant le règne du Roi de
Thrace
Lysimaque (322-281), il fut son Gouverneur
en Asie Mineure.
Il fut extrêmement populaire parce qu’il vaincu le Chef de guerre Celte (ou Galate) Bolgios (ou Belgios ou Belgius ou Bólgios)
et défit un autre Chef de guerre Brennus (ou Brennos ou Brenn), dans une bataille très sanglante près
de Delphes à l’été 279.
Cependant, il fut tué juste deux ans après son couronnement. Durant cette période il dut aussi faire face à un prétendant
Ptolémée de Telmessos
(ou Nios, 279 à 277), fils de Lysimaque (322-281)
et d’Arsinoé II Philadelphe
(280-272) qui voulait récupérer le trône que son père avait usurpé de 285/4 à 281 et qui se proclama Roi sur cette même période.
Après avoir tenté sans succès d’être le seul sur le trône, il fut chassé par
Antigonos II Gonatas
en 277. Vers 260, il reçut, en guise de don, de son oncle
Ptolémée II Philadelphe (282-246) la cité de
Telmessos en
Lycie
dont il fut le "Roi" jusqu’à sa mort dont les circonstances et la date sont inconnues.
Antigonos II Gonatas
(En Grec : Αντίγονος
Β’ Γονατάς, 277 à 274 et de 272 à 239) fut le fils de
Démétrios I Poliorcète et de la Reine
Phila I. Il naquit vers 320, probablement à Gonnoi, en
Thessalie. Il ne monta sur le trône
qu’après la disparition de Sosthènes. À la mort de son père il tenta de lui succéder, mais ses pouvoirs étaient très
faibles. Il ne disposait plus que d’une petite flotte et de quelques possessions en Grèce. Il subit, comme toute la Macédoine
la domination de Rois étrangers. Il fit une première tentative pour s’emparer du pays, mais il fut repoussé par
Sosthènes (Alors général) et il dut se replier vers la
Thrace. La Macédoine fut gouvernée alors par le Roi d’Épire,
Pyrrhos I (307-272), puis le Roi de
Thrace
Lysimaque (322-281), puis son beau-frère, le Roi
Ptolémée Kéraunos et elle connut une décennie de guerre
civile. En 277, à la mort de Sosthènes, qui avait pris le pouvoir en assassinant Antipatros II Étésias (ou Antipater), successeur
éphémère de Ptolémée,
Antigonos II accéda au pouvoir.
La même année alors qu’il naviguait dans l’Hellespont pour débarquer sur la côte de
Thrace, il
vaincut par la ruse une armée Galate sous le commandement de Cerethrius.
Tétradrachme d’Antigonos II Gonatas
|
Antigonos II se consacra ensuite à renforcer le royaume. Il ramena
la capitale royale à Pella.
En 274/273, son trône fut menacé une première fois par le Roi
d’Épire
Pyrrhos I qui
envahit la Macédoine et Antigonos II dut se replier à Thessalonique.
Pyrrhos I quitta la
Macédoine, qu’il laissa à la garde de son fils Ptolémée. Il profita de l’occasion et
reprit l’offensive. Il fut battu une première fois, mais en 272, il finit par chasser les étrangers de Macédoine et
envoya des secours à Sparte menacée par
Pyrrhos I. Celui-ci
renonça alors à prendre la ville et se replia à Argos
où Antigonos II le battit et où le Roi d’Épire y laissa la vie.
Les Spartiates ne furent pas
très reconnaissants puisqu’en 268, l’Athénien Chrémonidès,
allia sa ville à Sparte, l’objectif étant d’expulser les
Macédoniens de l’Attique. Sparte tenta par trois fois, en vain,
de 267 à 265, de prendre Corinthe, tenu par le
Macédonien Cratère (ou Kraterós). Dans la dernière tentative le Roi de
Sparte
Areus I (309-265) trouva la mort. En 262,
Antigonos II
assiégea Athènes qui capitule en 261, le Macédonien assure
alors sa domination sur la Grèce centrale. Il devint assez puissant pour intervenir ensuite dans les guerres qui opposaient ses
alliés Séleucides aux
Lagides.
En 255, pendant la Seconde Guerre Syrienne qui opposait les deux puissances,
Antigonos II remporta, pour les
Séleucides, une victoire
contre les Égyptiens à
Cos. Cependant, vers 250, la flotte
Égyptienne le battit et remit en cause
quelque temps son influence dans les Cyclades. En 245, dans la guerre qui opposait
Ptolémée III Évergète (246-222)
à Séleucos II Kallinikos
(246-225), Antigonos II remporta à Andros une nouvelle victoire et retrouva son
hégémonie en mer Égée. Une partie de son règne fut aussi marquée par la révolte
d’Alexandre de Corinthe et par
l’ascension de la Ligue Achéenne
dans le Péloponnèse. En 243, Aratos de
Sicyone
(ou Aratus, en Grec : ‘Aρατος, 271–213),
Stratège de la Ligue Achéenne s’empara
de Corinthe.
Antigonos II ne répondit pas à la perte de ce
point stratégique et se satisfait d’une paix avec la
Ligue Étolienne,
qu’il encouragea par contre à attaquer les Achéens.
Lorsqu’il mourut en 239, à l’âge de 80 ans, la Macédoine dut faire face aux deux Ligues très puissantes
d’Étolie et
d’Achaïe.
Le pays cependant retrouver avec
Antigonos II la stabilité politique et la paix grâce à ses
qualifications principalement politiques. Sans être aussi puissant que les
Lagides ou les
Séleucides,
la Macédoine fut l’État le plus important de la péninsule Balkanique, sans toutefois n’avoir plus aucune influence
en Thrace.
Antigonos II épousa
en 276, sa nièce Phila II, qui lui donna deux enfants : Halcyoneus et Démétrios II l’Étolique qui lui succéda.
Démétrios II l’Étolique (ou Demetrios Aitolikos, en Grec :
Δημήτριος
Β’ Αιτωλικός ou Δημήτριος
ό Αiτωλικός, 239 à 229), fut le fils
d’Antigonos II Gonatas et de la Reine Phila II.
Il naquit vers 275 (on trouve aussi 278). Il exerça déjà des responsabilités sous le règne de son père et lui succéda à un âge
avancé. À sa prise de pouvoir, Il dut faire face aux deux grandes Ligues, qui habituellement rivales s’allièrent pour la
circonstance contre la Macédoine. Parmi celles-ci la
Ligue Étolienne était
de plus en plus puissante. Elle contrôlait les Thermopyles et donc la voie terrestre vers le Sud depuis la
Thessalie,
bien que dans le Péloponnèse, les Tyrans de Mégalopolis (ou Megalópoli),
d’Argos, d’Hermione et de Phlionte lui furent
favorables.
Démétrios II se tourna alors vers l’Épire
d’Alexandre II (272-240)
qui avait des prétentions sur la Macédoine et profitant de l’absence de son père avait voulut prendre ce trône.
Il envahit son pays et le dépouilla d’une partie de ses territoires. Puis, la
paix signée avec ce dernier, il renforça ses relations en épousant en 239 Phthia, la
fille d’Alexandre II et
d’Olympias II. Cette union lui permit de contrer une attaque des
Étoliens en Acarnanie
(Région occidentale de la Grèce, délimitée au Nord par le golfe Ambracique et à
l’Ouest et au Sud-ouest par la mer Ionienne).
En 236, Démétrios II envahit la
Béotie, alors sous domination
Étolienne et laissa aux
Athéniens le soin de diriger les anciennes forteresses
Macédoniennes.
Tétradrachme de Démétrios II |
En 235, Aratos de
Sicyone (ou Aratus, 271–213) et les
Achéens firent plusieurs
tentatives contre Argos, en vain, la ville resta
sous influence Macédonienne, mais le Tyran Aristippus fut tué par les
Étoliens et
son frère Aristomaque lui succéda. La
Ligue Achéenne vit encore de nouvelles cités passer dans ses rangs : Caphyée (ou Kaphyai ou Caphyae),
Orchomène,
Mantinée et Tégée, mais ces villes repassèrent ensuite sous contrôle des
Étoliens.
Elles se rallieront à Sparte en 229.
En 234, la succession royale en Épire prit
fin et une république fédérale fut instituée. Dans le Sud, la partie occidentale de l’Acarnanie fit sécession à cet arrangement.
Leur indépendance fut bientôt menacée par les
Étoliens, qui, en 232/231, attaquèrent
l’Acarnanie et commencèrent à occuper le territoire autour du golfe d’Ambracie, y compris l’ancienne capitale du même nom, ce qui
força les Épirotes à établir un nouveau centre à Phoiniké (ou
Phœnicè).
Assiégés à Médion, les Acarnaniens demandèrent de l’aide à Démétrios II. En réponse, Celui-ci paya le Roi
Illyrien Ardiéen,
Agron (v.250-231) pour qu’il vienne en aide à
l’Acarnanie. L’attaque Illyrienne, montée en 232
(ou 231), fut décrit par Polybe (Général, homme d’État
et historien Grec, v.205-126 av.J.C). Les Illyriens
débarquèrent à Médion, à l’aube et en secret et progressèrent contre les lignes
Étoliennes. Ces dernières furent
dépassées par l’audace de la démarche et écrasées. Les armées
d’Agron repoussèrent les
Étoliens, ravagèrent l’Élide et la
Messénie, mais fort de leurs succès envahirent
l’Épire. Attaquée par ceux qui devaient la protéger,
l’Épire se tourna alors vers les
Étoliens et les
Achéens
qui acceptèrent de lui porter secours.
Agron décéda en 231 et ce fut son épouse
Teuta, régente, qui reforma l’armée
Illyrienne et obtint en 230 que
l’Épire quitta
l’alliance Achéenne et
Étolienne.
Autre monnaie de Démétrios II
|
En 229, une nouvelle attaque des
Illyriens, ravagea les cités de la
côte d’Épire. Ils battirent une flotte
Achéenne et
Étolienne à Paxos et prirent
Corcyre. Mais dans le même temps ils durent faire face à Rome dans la Première Guerre Illyrienne qui se termina en 228,
par leur défaite. Démétrios II mourut au combat contre les peuples sauvages du Nord et laissa un fils en bas âge,
Philippe V. Trop jeune
pour assurer le pouvoir les Macédoniens désignèrent Antigonos II Dôson, cousin de
Philippe V comme Régent.
Démétrios II eut quatre épouses connues :
• Nicée (ou Nicæa ou Nikaia, en Grec : Nίκαια) qu’il épousa en 245/244. Elle fut la veuve du Tyran de
Corinthe,
Alexandre († 247). On ne connait pas d’enfant de cette union.
• Stratonice II (En Grec : Στρατονίκη),
qui fut la fille du Roi
Séleucide
Antiochos I
(280-261) et de la Reine Stratonice I.
Stratonice II se retira en Syrie au
environ de 239. Elle lui donna une fille :
▪ Apama III (En Grec : ‘Aπάμα), qui épousa le Roi de
Bithynie,
Prusias I Cholus (229-182).
• Phthia (En Grec : Φθια), qu’il épousa en 239. Elle fut la fille du Roi
d’Épire,
Alexandre II
(272-240) et d’Olympia II. On ne connait pas d’enfant de
cette union (On trouve quelques fois que ce fut elle la mère de
Philippe V ?).
Elle est quelques fois confondue avec Chryséis.
• Chryséis (ou Criséis ou Khrusêîs, en Grec : Χρυσηΐς), dont on ne sait rien,
mais qui selon certains spécialistes serait le même que Phthia ?..
Elle lui donna un fils :
▪ Philippe V (En Grec :
Φίλιππος Ε’) qui naquit en 238 et qui fut Roi de 221 à 179. À la mort de son père,
trop jeune pour assurer le pouvoir les Macédoniens désignèrent
Antigonos II Dôson, son cousin.
Antigonos III Dôson (ou Antigone, en Grec :
‘Aντίγονος Γ΄ Δώσων, 229 à 221)
qui arrive au pouvoir, fut le fils de Démétrios Kallos "Le juste ou le Beau" et
d’Olympias de Larissa, donc le petit-fils de
Démétrios I Poliorcète. Selon certains spécialistes il naquit en 263.
Il fut d’abord désigné comme Stratège et tuteur du Roi Philippe V âgé de
neuf ans, qu’il adopta après avoir épousé la mère de celui-ci. Antigonos II à peine au pouvoir dut lutter d’abord contre les
Dardaniens (une des tribus d’Illyrie) sur
la frontière Nord de la Macédoine et ensuite intervenir en
Thessalie pour prévenir
la sécession de cités du côté des Étoliens. Ce fut après ces victoire qu’il fut nommé Roi par les Macédoniens. Au Sud la
Confédération Béotienne et la Ligue de
Phocide s’allièrent avec la Ligue Achéenne.
Dans le même temps Athènes, qui avait rompu avec la Macédoine
depuis la mort de Démétrios II,
négocia la remise des garnisons du Pirée, de Munichie (ou Mounychie ou Munychie, actuellement Kastella), de l’île de Salamine et du Sounion.
En 227, en alliance avec le
Séleucide,
Antiochos Hiérax,
le fils d’Antiochos II
Théos, (261-246), Antigonos III fit une expédition sur les côtes
d’Asie
Mineure et conquit la
Carie
appartenant à l’Égypte, dans le
golfe de Iasos et étendit son influence sur
Priène et Samos, avec l’aide d’Olympichos
d’Alinda, afin de briser la puissance maritime des
Égyptiens. Dans le même temps la
Ligue Achéenne vit sa situation se
dégrader par les succès de Sparte,
soutenue par le Roi d’Égypte,
Ptolémée III Évergète I (246-222).
En 224, elle fit donc des avances diplomatiques à Antigonos III afin d’obtenir son soutien. La même année,
le Roi de Sparte,
Cléomène III (ou Cléomènes, 235-219), aidé par
l’Égypte, prit le contrôle
d’Argos,
Corinthe et menaça
Sicyone. Face à ce danger, afin de
conclure rapidement les accords, la Ligue
Achéenne élit Antigonos III Hégémon (Commandant en chef) et envoya des otages à
Pella. De plus, elle accepta de nourrir et payer l’armée Macédonienne
la première année de l’alliance et n’eut plus le droit d’approcher tout autre royaume sans la permission d’Antigonos III.
Le prix de ce traité fut donc très élevé pour la
Ligue et indique à quel point sa
situation était difficile.
Statère or d’Antigonos III Dôson
|
La Ligue Étolienne,
qui était neutre dans ce conflit refusa à Antigonos III le passage des Thermopyles qu’elle contrôlait. Le Roi dut alors changer de
plan et diriger ses armées par mer via
Eubée, mais elle ne parvint pas à défaire les
Spartiates dans le passage de
Corinthe. Toutefois, à
Corinthe, une révolte
anti-Spartiates obligea
Cléomène III à se retirer de la
ville qu’Antigonos III s’empressa de reprendre. Puis les Macédoniens pillèrent
Orchomène, Tégée et
Mantinée et passèrent l’hiver à Corinthe et à
Sicyone où ils furent
accueillis par Aratos I (271-213). Antigonos III mit sur pieds une alliance hellénique dans une symmachie comprenant :
Les Acarnaniens, les
Achéens, les Béotiens, les Locriens, les Phocidiens et les
Thessaliens.
Chaque région put élire des représentants au Conseil de l’alliance qui désigna Antigonos III comme Hégémon. Le but de cette
alliance était bien sûr la lutte contre Sparte et
Cléomène III.
En 223, Cléomène III toujours soutenu par
Ptolémée III contre-attaqua.
En 222, il attaqua et rasa Mégalopolis (ou Megalópoli) dans le Péloponnèse, dans la vallée de l’Alphée, puis ravagea l’Argolide.
La même année, Antigonos III arriva avec son armée et l’affronta et le battit à la
bataille de Sellasie (ou Sellasia,
été 222), aidé par le
Roi d’Illyrie,
Démétrios de Pharos
(228/7-219) à la tête de 1.600 cavaliers. Le Roi de Sparte
réussit toutefois à s’enfuir et trouva refuge en
Égypte. Antigonos III fut clément avec le
perdant et traita Sparte avec magnanimité et la fit entrer dans
le Conseil des alliés. Mantinée fut refondée sous le nom d’Antigoneia, avec Antigonos III comme héros fondateur.
Antigonos III ne survécut pas longtemps à la victoire de Sellasie (ou Sellasia). La fin de son règne
fut marquée par une invasion Illyrienne, l’ex alliée,
en Macédoine du Nord, tandis que ses forces faisaient campagne dans le Sud du Péloponnèse. Antigonos III dut se précipiter
pour repousser cette nouvelle menace, dont il sortit vainqueur.
Il mourut après la victoire, d’une longue maladie (Quelques spécialistes disent pendant la bataille,
d’une hémorragie ?). Il n’eut pas d’autre enfant que son fils adoptif.
Philippe V (En Grec : Φίλιππος Ε’,
221 à 179) fut le fils de Démétrios II l’Étolique et de la Reine
Chryséis (ou Criséis ou Khrusêîs), on trouve quelques fois de la Reine Phthia ?. Il naquit
en 238. Il reprit son trône à l’âge de 17 ans qu’à la mort d’Antigonos III Dôson qui était son tuteur et qui l’avait adopté.
À peine au pouvoir certains États Grecs souhaitèrent profiter de son jeune âge pour s’étendre aux dépens de la Macédoine et
de la Ligue Achéenne.
Au côté de cette dernière il combattit avec succès les
Étoliens de 219 à 217.
Ceux-ci avaient lancé diverses opérations militaires en
Béotie et Phocide.
Statère argent
de Philippe V
|
Philippe V réunit à l’automne 220 tous les membres de la
Ligue Hellénique fondée par son oncle à
Corinthe. Il plaida auprès du conseil, la guerre contre la
Ligue Étolienne,
qui fut décidée à l’unanimité. Lors des années de guerre qui suivirent Philippe V démontra une réelle aptitude dans les
batailles et un très grand talent de stratège. Cependant, d’après
Polybe (Général, homme d’État et
historien Grec, v.205-126 av.J.C), au cours de celles-ci, Philippe V se serait rendu coupable d’un sacrilège au sanctuaire de
Thermos que l’auteur traduit comme les premiers signes d’un dérèglement mental.
En 215, cette guerre terminée et la paix signée
à Naupacte (Côte septentrionale du golfe de
Corinthe, aujourd’hui Lépante), Philippe V passa une alliance
avec le Carthaginois Hannibal en guerre contre Rome, dans l’espoir de gains territoriaux plus importants sur la côte Adriatique et
donc en Illyrie.
En 214, à la mort de
Démétrios de Pharos
(228/7-219) qui
bataillait pour lui en Messénie, il se tourna vers
l’Illyrie, où il mena une expédition.
Mais, cette même année, il se heurta aux Romains et à leurs alliés près d’Apollonia, ce qui déclencha la Première Guerre de
Macédoine.
Celle-ci dura jusqu’en 205, date à laquelle la paix conclue à Phoiniké
(ou Phœnicè) tourna à son avantage. Philippe V, se tourna alors vers la Grèce. Pour avoir les mains libres, il passa un accord
de non-agression avec le Roi
Séleucide,
Antiochos III Mégas (223-187). En 202, il mena une campagne dans les détroits. En 201, il prit
Samos, possession des
Lagides. La même année, une coalition contre lui
entre Rome, le royaume de Pergame et
Rhodes, marqua le début de la
Seconde Guerre de Macédoine (200-197). Deux batailles navales s’en suivirent : Une, en 201, au large de
Chios, où la flotte de
Pergame prit la fuite et
où Philippe V s’empara de l’île. L’autre, quelques mois plus tard, à Ladé près de
Milet. Philippe V remporta une brillante
victoire sur la flotte Rhodienne. Alors qu’il pillait les
territoires de Pergame et la
Carie, le Roi de
Pergame,
Attalos I Sôter
(ou Attale, 241-197) se réfugia à Athènes. Il passa alliance
avec la cité qui déclara immédiatement la guerre aux Macédoniens.
Les opérations de l’armée Romaine commencèrent dès l’automne 200.
Cette même année Philippe V attaqua Athènes avec sa flotte
et son infanterie. À ce moment, à la demande de Rhodes et de
Pergame, le Sénat Romain
l’avertit de son entrée en guerre s’il n’arrêtait pas immédiatement les hostilités. Rome se plaçant désormais en protectrice
de la Grèce contre Philippe V. Philippe V se retira et sur son retour il prit Abydos, dans l’Hellespont, qui tomba après un long siège et
après que la plupart de ses habitants se soient suicidés. Fort de cette réussite, le Macédonien
rejeta, en 198, le deuxième
ultimatum de Rome. En Juin 197, il fut écrasé par le Consul Romain Titus Quinctius Flamininus (228-174) à
Cynocéphales (ou Cynoscéphales) et cette défaite fut décisive. Les conditions de la paix qui suivirent mirent hors d’état de combat la Macédoine.
Philippe V dut payer une indemnité de 1.000 talents, rendre la majeure partie de sa flotte et fournir un certain nombre
d’otages, y compris son plus jeune fils Démétrios.
En 196, à Corinthe, Rome proclama l’indépendance des cités Grecques lors des Jeux isthmiques. Dans les années qui
suivirent, le Roi de Macédoine se comporta au début comme un allié de Rome.
En 195, il participa à la campagne Romaine contre le Roi
Séleucide
Antiochos III Mégas,
ce qui lui valut la libération de son fils. Puis petit à petit, l’hostilité grandissante du Sénat à
son égard le fit s’éloigner de la cité. Il entreprit alors de redresser son pays et de consolider sa puissance. Il s’allia
notamment avec les Bastarnes (Un peuple Celte ou Germanique). Il réorganisa les affaires internes et les finances
du pays, des mines furent rouvertes et une nouvelle devise fut frappée. À la fin de sa vie, en 191/180, il fut obligé
d’ordonner l’exécution de son fils Démétrios, pro Romain, pour trahison. Celui-ci s’était querellé avec son frère pour la succession au trône. Cette décision eut un impact grave sur la santé du
Roi, Philippe V décéda à Amphipolis en 179.
Buste de Philippe V –
Palazzo Massimo – Rome
|
Philippe V n’eut qu’une épouse connue
(Voire deux en fonction des spécialistes ?).
• Polycrateia (ou Polícratia, en Grec : Πολυκρατία) qui naquit en 228.
Elle fut originaire d’Argos et avait épousé en
premières noces Aratos le Jeune, fils d’Aratos de
Sicyone (ou Aratus, 271–213).
Lorsque son mari arriva à la cour de Macédoine, elle fut séduite par le jeune Roi Philippe V.
Selon la majorité des spécialistes elle lui donna six enfants. Il faut toutefois signaler
que quelques uns avancent que ce fut une deuxième épouse de Philippe V, au nom par ailleurs inconnu, qui lui donna cinq enfants,
Polycrateia n’étant la mère que de Persée ?.
Trois fils :
▪ Démétrios (En Grec : Δημήτριος) qui fut exécuté
en 181/180 sur l’ordre de son père pour trahison.
▪
Persée (En Grec : Περσεύς)
qui naquit en 213/212 et qui succéda à son père de 179 à 168 et à qui, après cette brève période
d’alliance avec Rome, il laissera le soin de poursuivre la lutte contre elle.
▪ Philippe (En Grec : Φίλιππος) qui fut adopté par son frère
Persée
comme son fils. Même après la naissance du fils de ce dernier, Alexandre, Persée le traita comme son héritier au trône.
Il était âgé de seulement 18 ans au moment de sa mort.
Deux ou trois filles :
▪
Laodice V (ou Laodicé ou Laodikê, en Grec : Λαοδίκη
Ε΄) qui épousa le Roi
Séleucide
Démétrios I Sôter (162-150). Cette filiation est très contestée, cette
Laodice V étant généralement comptée comme la
sœur de
Démétrios I.
▪ Apama IV (En Grec : ‘Aπάμα
Δ΄) qui épousa le Roi de
Bithynie
Prusias II Cynegus (182-149).
▪ La deuxième (ou troisième), dont le nom n’est pas connu, qui
épousa un Roi de Thrace.
Limites des royaumes et influences vers 200
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Persée (ou Perseus, en Grec : Περσεύς,
179 à 168) qui naquit en 213/212, fut le fils aîné de Philippe V et de la
Reine Polycrateia (Pour cette dernière la filiation est discutée par certains spécialistes) et il succéda à son père dans une
période très troublée. Dès son jeune âge, il fut nommé par celui-ci comme Commandant
de l’armée chargée de surveiller la région de Pélagonie
(ou Pelagonía ou Pelagonija) contre les Illyriens.
En 189 il dirigea une armée en Épire où il assiégea
Amphilochie (ou Amphilochia ou Anphiloquia, en Grec : Αμφιλοχία), mais il fut rejeté par les
Étoliens.
Certains spécialistes avancent que son frère ainé Démétrios, héritier du trône, fut exécuté par leur père pour
trahison du fait de Persée. Les Romains montraient une large préférence à Démétrios, ce qui excita la jalousie, ou la peur, de
Persée qui soupçonna que le Sénat voulait mettre Démétrios sur le trône avant que leur père ne
fut mort. Il fit quelques fausses
accusations qui conduisirent à la mort de Démétrios par empoisonnement sur l’ordre de leur père,
convaincu que son fils gardait une correspondance avec les Romains pour usurper le trône. Il est dit que
Philippe V apprit finalement la vérité et essaya de déshériter Persée
pour un neveu, mais sa mort l’empêcha ?. Le rôle présumé de Persée dans ce meurtre ne lui valut pas les faveurs de Rome
lorsqu’il monta sur le trône. D’autant qu’il chercha à rétablir en Grèce l’hégémonie Macédonienne et pour se faire il continua
la lutte contre sa prééminence et usa de tous les moyens possibles pour inquiéter les Romains.
Tétradrachme argent de Persée
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Il essaya pourtant de renouveler le traité avec Rome dont il savait que ses actions
indisposaient et il envoya une ambassade. Le Sénat s’inquiétait de ses ingérences dans les affaires de ses voisins, de son refus
de recevoir les Ambassadeurs Romains en Macédoine et de ses alliances confirmées par des mariages.
Cette ambassade était d’autant plus nécessaire qu’à la frontière de
Thrace avait éclaté un conflit avec un Chef local, Abrupolis allié des Romains. Malgré ce conflit et leurs inquiétudes Persée fut reconnu comme Roi par Rome et le traité fut
renouvelé avec les mêmes termes.
Pendant sept ans, le règne de Persée fut réussit. Il gagna le soutien de son peuple en supprimant certaines
dispositions de son père qui avaient déplu, en rappelant les exilés et décrétant une amnistie.
Il réorganisa et augmenta les effectifs de l’armée en enrôlant 10.000 mercenaires. Il engagea des pourparlers
avec : Le Roi Séleucide,
Antiochos IV Épiphane
(175-164), dont il épousa la fille
Laodice V ; Avec le Roi de
Bithynie,
Prusias II Cynegus
(182-149), à qui il donna sa sœur Apama IV en mariage ; Avec
Rhodes et poursuivit celles débutées par son père avec les Bastarnes. Il conclut des alliances avec le Roi
d’Illyrie,
Genthios
(ou Gentios ou Gentius, 180-168) et le Roi
Odryse de
Thrace,
Cotys IV (171-167). Il envoya même un Ambassadeur à Carthage. En Grèce, il se montra favorable au parti démocratique
qui était contre
l’aristocratie fidèle aux Romains.
Ces alliances furent vues par les Romains comme des violations du traité signé avec eux. Dans le même temps,
les Dardaniens (Une des tribus d’Illyrie)
furent attaqués et envoyèrent une délégation au Sénat Romain accusant Persée d’avoir promu cette attaque,
ce qui était probablement vrai. Un nouvel incident survint lorsque Persée mena une expédition contre les Dolopes
(Peuple qui habitait au pied du Pinde), afin de les anéantir et il conduisit son armée à
Delphes,
officiellement pour un acte religieux, mais en fait pour montrer sa force et sa puissance aux Grecs. Rome lui envoya plusieurs
plaintes et Persée envoya des excuses à Rome.
L’hostilité mutuelle entre Persée et le Roi de
Pergame,
Eumène II (ou Eumènès ou
Eumenês, 197-159) conduisit celui-ci à encourager le Sénat Romain à déclarer la guerre au Macédonien.
Les Romains furent d’abord réticents à se lancer dans une nouvelle guerre, mais lorsqu’un tueur tenta, sans succès, d’assassiner
Eumène II, Rome décida
d’envoyer ses forces armées en Macédoine, ce fut la Troisième Guerre de Macédoine, de 171 à 168.
Cependant les armées Romaines ne furent pas assez bien préparées et les deux premières années de la guerre furent
militairement favorables à Persée.
Il rejeta les attaques des Consuls : Publius Licinius Crassus en 171,
Aulus Hostilius Mancinus en 170 et en 169 le Consul Quintus Marcius Philippus, dont les troupes fatiguées après le passage
des monts Olympe pour entrer en Macédoine, n’étaient pas prêtes à se battre. Selon Polyen (IIe siècle ap.J.C, orateur, écrivain
militaire et tacticien Grec), durant cette Troisième Guerre de Macédoine, Persée fit construire des silhouettes
d’éléphants en bois et un homme caché à l’intérieur en imitait le cri. Les chevaux Macédoniens avaient été entraînés à
côtoyer ces simulacres pour ne pas être effrayé lors de la bataille.
Statère or de Persée
|
Cependant, Persée qui avait posté le
gros de ses forces près de Dion (Ville de Piérie) et avait pris position dans
les cols fut effrayé par la présence de l’armée Romaine en terres Macédoniennes.
Il abandonna Dion et se retira à Pydna (La plus importante ville de Piérie).
Philippus le suivit, mais il ne put rien faire avant le printemps suivant en
168. Au cours de cette année, les efforts politiques et diplomatiques pour
forcer un traité de paix furent infructueux et il dut céder son commandement à
un Général et Consul nouvellement nommé,
Lucius Aemilius Paullus Macedonicus (ou
Paul Émile le Macédonique, Général et homme d’État, v.230-160).
Les compétences militaires du Romain furent payantes, il battit l’armée de Persée à la
bataille de Pydna, le 22 Juin 168.
Le Roi Macédonien fuit alors à Pella, accompagné seulement par
quelques fidèles et 500 mercenaires Crétois.
Puis il tenta de gagner la Thrace par la mer, mais il
échoua et fut contraint de se rendre et de se constituer prisonnier. Il fut traduit devant le Consul Paulus qui le traita avec
bonté, puis l’année suivante, il fut amené à Rome ainsi que des dignitaires, pour participer au triomphe du Romain organisé le
30 Novembre 167.
Il fut ensuite incarcéré à Alba Fucens (Colonie Romaine, à 105 km. de Rome, dans les Apennins, dans la
région des Abruzzes, à quelques km au Nord du lac Fucin) dans un endroit inconnu. Il décéda deux ans plus tard dans sa prison,
mort de faim, selon certains témoignages. Après la
défaite de Pydna, le royaume fut dissout et remplacé par quatre républiques.
L’histoire du règne de Persée fut écrite par Posidonios d’Apamée (ou Posidonius, philosophe stoïcien
Grec, géographe et historien, v.135-v.51), qui fut cité par
Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec,
46-v.125). En Juin 2005, le tombeau de Persée fut retrouvé le long de la Via Valeria près de Magliano de
Marsi (Province d’Aquila) par des représentants du Ministère Italien de la Culture et une délégation archéologique Macédonienne.
Persée n’eut qu’une épouse, mais il faut toutefois signaler que quelques spécialistes avancent qu’il en eut deux,
la première, de nom inconnu par ailleurs, mourut semble t-il jeune ?.
•
Laodice V (En
Grec : Λαοδίκη Ε΄), qu’il épousa en 178. Elle fut la fille du Roi
Séleucide,
Séleucos IV Philopator
(187-175) et
Laodice IV. Après la chute de Persée
Laodice V retourna en Syrie. Veuve elle fut offerte en mariage, sans succès,
à Ariarathès VI Roi de Cappadoce (130-111), puis à
Nicomède III Évergète de
Bithynie (127-94) qui refusèrent afin de ne pas se brouiller
avec Rome. Elle mourut en 150. Elle donna deux enfants à Persée :
▪ Un fils : Alexandre qui partagea la captivité avec
son père. Il devint habile dans l’art toreutique (Art de travailler le métal par
le martelage de métaux) et apprit le Latin. Il devint notaire.
▪ Une fille : Dont le nom n’est pas connu.
Persée eut également un autre fils : Son frère Philippe (En Grec :
Φίλιππος) qu’il adopta comme son fils. Même après la naissance d’Alexandre, Persée le
traita comme son héritier au trône. Il était âgé de seulement 18 ans au moment de sa mort et il partagea sa captivité.
Pendant environ un an Andriskos (ou Andriscus, en Grec :
‘Aνδρίσκος, 185- †146) de
Thrace qui se présentait comme le fils de
Persée, Philippe, se proclama Roi de Macédoine sous le nom de Philippe VI.
Il brisa la domination Romaine, mais il fut vaincu en 148. (Voir La
Quatrième Guerre Macédonienne – 150-148).
La Macédoine cessa d’exister en tant que royaume et devint, en 146, une province Romaine.
La Grèce se révolta à son tour la même année, mais fut écrasée par Rome qui la réunit à la province de Macédoine.
Période Romaine et Byzantine
à partir de 146
La Grèce perdit ses dernières espérances d’indépendance en 86 lorsque Sylla (ou
Sulla) prit Athènes et le Pirée.
Puis en 66, par l’échec des entreprises du Roi
du Pont
Mithridate VI
(120-63) qui attaqua les provinces Romaines
d’Asie Mineure et occupa
les îles de l’Égée et Athènes, mais il fut battu par Pompée.
Sous Auguste la Macédoine devint la province d’Achaïe.
Cependant ses philosophes, ses artistes, ses scientifiques firent bénéficier à Rome du géni Grec. Le Christianisme pénétra en
Grèce dès le Ier siècle ap.J.C. De 250 à 270, les barbares envahirent plusieurs fois la Grèce, prise
d’Athènes par les Goths en 267.
En
330 la fondation de la ville de Constantinople marqua la fin de l’influence
d’Athènes. À la mort de
l’Empereur Romain Théodose I en 395 la Grèce fit partie de l’Empire d’Orient. l’Empereur Byzantin (de Constantinople)
Justinien I (527-565) la divisa en quatre circonscriptions militaires gouvernées par des Stratèges. La langue Grecque s’imposa
comme la langue officielle de l’Empire Byzantin d’Orient. La Grèce et la Macédoine furent dévastées par de nombreux envahisseurs,
les Wisigoths au IVe siècle, les Ostrogoths au Ve, Huns, Slaves et Avares au VIe, au VIIe siècle les arabes s’installèrent à
Chypre et à
Rhodes.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur le
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