Quelques Rois Importants :
Ramsès III
1184 – 1153
 

Nous avons besoin de vous

….Retour à la XXe dynastie

 

Sommaire
 

Sa titulature
Son origine et sa durée de règne
Son règne
     Les guerres
     La politique intérieure
     La fin de sa vie
     A t-il été assassiné ?
Ses constructions
Sa sépulture
Sa famille
Bibliographie

Tête colossale de Ramsès III –
Museum of Fine Arts, Boston

         DATES  de  RÈGNE
        1184-1153
  E.Hornung, J.Malek, I.Shaw
1198-1166  É-Drioton, D.B.Redford
1194-1163  D.Arnold, J.R.Baines, J.Kinnaer
1193-1162  A.Eggebrecht
1190-1158  R.A.Parker
1187-1156  H.W.Helck, R.Krauss, A.J.Peden, T.Schneider, P.Vernus, J.Yoyotte
1186-1155  E.F.Wente, C.C.Van Siclen
1186-1154  N.Grimal, D.Sitek
1185-1154  K.A.Kitchen
1185-1153  A.M.Dodson, C.Leblanc
1183/82-1153/51  S.Quirke
1182-1151  P.A.Clayton, A.H.Gardiner,
P.A.Piccione, J.von Beckerath

 

Sa titulature
  • Hr kA-nxt aA-nsyt , mAi-pHti nxt-a nbxpS HqA-sTtyw swsx-kmt wsr-xpS nxt-a smA-THnwiw
  • nbti wr-Hbw-sd-mi-tA-Tnn
  • bik nbw wsr-rnpwt-mi-itm……….
  • wsr-mAat-ra mri-imn
  • ra-msi-sw HqA-iwnw

 

Nom d’Horus Horus Kanekhet Âanesyt
(Horus, taureau victorieux à la royauté grandiose)
Hr kA-nxt aA-nsyt
Nom de Nebty Nebty Ouer-hebou-sed-mi-ta-tjenen
(Nebty aux grands jubilés comme Tatjenen)
nbti wr-Hbw-sd-mi-tA-Tnn
Nom d’Horus d’or Bik Nebou Ouserrenpout Mi Atoum
(Riche en années comme Atoum)
bik nbw wsr rnpwt mi itm
Nom de Roi Ousermaâtrê Mériamon
(La Justice de Rê est puissante [ou Rê est riche
de Maât] , Aimé d’Amon)

wsr-mAat-ra mri-imn

Nom de naissance

Ramsès Heqaiounou
(Le Dieu Rê l’a créé, Seigneur d’Héliopolis)
ra-msi-sw HqA-iwnw

 


 

Statue porte-enseigne
de Ramsès III –
Musée du Caire

Son origine et sa durée de règne

 
   Ramsès III est le IIe Pharaon de la XXe dynastie. Il fut le fils du Pharaon Sethnakht et de la Reine Tiyi-Merenaset (ou Tiyi-Meroutenaset ou Tiyi-Meryaset ou Tiy-Merenese ou Tiye-Meren-Iset ou Tiy-Mereniset). Siegfried Schott avance qu’il prit la régence le 17e jour du 3e mois de la saison Péret et Edward Frank Wente et Charles Cornell Van Siclen qu’il fut couronné le 26e jour du 1er mois de la saison Shemou. La presque totalité des égyptologues sont d’accord pour lui octroyer un règne d’une durée de 31/32 ans, pour Wente et Van Siclen 31 ans, 1 mois et 19 jours, et son couronnement donna lieu à d’importantes festivités.
 

Son Règne

 
              Les guerres
 
   L’Égypte fut souvent menacée au cours de la période du règne de Ramsès III par des forces extérieures. D’une part, par les incursions répétées de tribus Libyennes, puis à l’Est par les Peuples de la mer, dont le Pharaon arrêtera par deux fois les vagues dévastatrices (Bataille de Djahy et Bataille du Delta). Leur flotte fut anéantie par des forces navales et terrestres à l’entrée d’un bras du Nil. Ce haut fait est relaté sur les murs de son temple de Médinet Habou. Les conflits vont durer pendant presque onze ans, souvent remportés par Ramsès III.

 

   Selon plusieurs égyptologues, dont Nicolas Grimal, le souverain mena deux guerres à l’Ouest du Delta contre des troupes d’une coalition Libyenne : Les Libous et Méchouech (ou Meshwesh ou Mâchaouach), en l’an 5/6 et fin de l’an 11. Ces derniers, qui avaient été repoussés par Mérenptah (1213-1203), refirent des apparitions dans le Delta occidental. Ils furent vaincus par Ramsès III qui intégra une partie de leurs troupes à l’armée Égyptienne au cours de l’an 5/6. Le Pharaon lança donc une deuxième offensive, six ans plus tard. Elle fut montée pour les maintenir en Marmarique.
 
   Elle se solda par l’écrasement total des ennemis. Ceux-ci furent emmenés en captivité, dont leur Roi, Kaper et son fils. Des communautés Libyennes se constituèrent alors dans le pays et progressivement "s’égyptianisèrent". Elles se regroupèrent en chefferies qui vont prendre au fil du temps de plus en plus d’importance et qui s’empareront plus tard du pouvoir lorsque l’Égypte sombrera de nouveau dans l’anarchie. Le coût élevé de ces batailles épuisa lentement la trésorerie de l’Égypte et contribua à la diminution progressive de l’Empire Égyptien en Asie.


 

Décors de la tombe de Ramsès III

 
   Ramsès III laissa aux Philistins le littoral Palestinien, mais ils devinrent vassal. Il partit en campagne en Asie, en l’an 12 de son règne, pour protéger les possessions Syriennes et pour imposer l’autorité Égyptienne sur la région. Les Thekker (ou Tjeker ou Tjekker ou Tyekker) une tribus des Peuples de la mer, qui semble t-il ont gardé la ville de Dor en Phénicie jusque vers 1000 av.J.C. aurait attaqué l’Égypte et le Levant vers l’an 1175 (Bataille du Delta, selon les égyptologues 1178/1177 ou 1176).
 
   Ils sont documentés comme une tribu vaincue par Ramsès III en l’an 5, 8 et surtout 12 de son règne. Bien qu’il ait affirmé avoir "anéanti" les Thekker, les documents suivants cette période les décrivent comme résidants dans certaines villes du Nord de Canaan, dont Dor. Soit le scribe exagéra dans le style habituel des inscriptions pharaoniques, ou alors il voulut signifier que le Pharaon avait fait campagne contre eux plusieurs fois.
 
   Bien que les Égyptiens avaient une réputation de piètres marins ils se battirent avec acharnement. Ramsès III teint les rives du Nil avec des rangées d’archers qui couvraient de volées de flèches en continu les vaisseaux ennemis lorsque ceux-ci tentèrent d’accoster. Ensuite, la marine Égyptienne attaqua en utilisant des grappins pour se transporter dans les navires ennemis.
 
   Le Papyrus Harris fait largement état de ces faits. Ces victoires de Ramsès III furent illustrées sur les murs du deuxième pylône dans la première cour de son temple funéraire à Médinet Habou. Le Pharaon conserva quelques bases en Canaan, il pacifia les Bédouins Édomites (ou Iduméens) et la Palestine. Le pays connaîtra, à l’issue de cette période guerrière, une nouvelle ère de prospérité.

 

Pour plus de détail sur les batailles de 1175 voir : La Bataille de Djahy La Bataille du Delta

 


 

Inscription décrivant la victoire de Ramsès III sur
les Peuples de la mer dans son temple funéraire
à Médinet-Habou

Photo avant retouches : wikipedia.de

La politique intérieure

 
   Toutefois, l’incroyable puissance et la richesse du clergé d’Amon affaiblirent le pouvoir du Pharaon. Le puissant clergé contrôlait, les grands temples de Karnak et de Médinet Habou, les districts d’Héliopolis et Memphis qui étaient riches de terres, d’ouvriers agricoles et d’artisans, mais aussi de métaux précieux, de cuivre et percevait pour son compte les recettes fiscales. Selon le Papyrus Harris I du British Museum, qui comprend une liste détaillée des biens, le temple d’Amon à Karnak à lui seul possédait à la fin du règne de Ramsès III : 86 486 personnes, 433 jardins, 65 villes et villages, dont 9 en Palestine, 421 362 bovins etc…
 
   Ramsès III voulut enrayer cette puissance et afin de consolider et équilibrer son État, le Pharaon favorisa d’autres clergés et remplaça tous ses Vizirs. Malheureusement ses actions seront sans effets puisque l’on sait qu’à la fin de la dynastie le domaine du Dieu Amon sera presque identique à la surface de la Haute-Égypte.
 
   Nous avons connaissance de plusieurs hauts fonctionnaires qui officièrent sous son règne : Un Vizir au nom d’Hori, qui serait mort autour de 1176. Il était le fils du Grand-prêtre de Memphis Hori et un petit-fils de Ramsès II, par le Prince Khâemouaset. Il supervisa les travaux du temple funéraire du Pharaon et également des travaux de construction dans la nécropole Thébaine et l’exploitation des carrières au Gebel el-Ahmar et à Assouan. Il eut un mandat relativement long. Il fut remplacé dans cette fonction par Ta qui était de la haute administration Thébaine. Son origine n’est pas connue. Il aurait pris ses fonctions en l’an 12 de Ramsès III.
 
   Il mena des inspections et supervisa le travail sur la tombe du Pharaon et fut responsable de l’approvisionnement des artisans. La durée du mandat de Ta ne peut pas être déterminé de façon fiable. Probablement, qu’il cessa ses fonctions avec la mort de Ramsès III, car il fut remplacé par Néferrenpet II dont nous n’avons la trace qu’à partir de la première année du règne de Ramsès IV. Le Vice-roi de Kouch était Hori III. Il gardera cette fonction jusque sous le règne de Ramsès V. Il fut le successeur de son père Hori II (fils de Kama), qui étaient en fonction depuis l’an 6 de Siptah (1194-1188). Sa famille fut originaire de Bubastis, où il fut d’ailleurs enterré. On a connaissance aussi d’un Maire de Thèbes du nom de Paser et de trois Grands-prêtres d’Amon dans la ville : Bakenkhons, Ousermaâtrenakht et Ramsèsnakht.

 
La fin de sa vie

 
   Ramsès III dut faire face, en l’an 29 (Le 10e jour du 2e mois de la saison Péret) à la première grève d’ouvriers de l’histoire. Les artisans de Deir el-Médineh se rebellèrent car ils n’étaient plus livrés en nourriture, ils n’obtinrent satisfaction qu’au bout de dix-huit jours. Le compte rendu de cette période se trouve transcrit dans un papyrus aujourd’hui au Museo delle antichità Egizie de Turin (p1880). D’autres grèves ont suivi, ainsi que deux complots. Le premier fut mené par le Vizir de Basse-Égypte et le deuxième, en l’an 32, fut une conspiration de harem. Cette conspiration fut ourdie par la Grande Épouse Royale, la Reine Tiyi. Malgré la désignation du Prince Ramsès (IV) comme successeur, le complot se mit en place pour mettre sur le trône un autre Prince. La Reine espérait voir régner son fils Penteouaret (ou Pentaour), demi-frère de Ramsès IV.


 

Ramsès III dans le sanctuaire
du Temple de Khonsou
à Karnak

 
   Comme le précise James Henry Breasted, autres que la Reine et son fils des hauts fonctionnaires et officiers de l’armée furent aussi impliqués dont : Le Chef de la chambre du Pharaon, Pebekkamon, sept Maîtres d’hôtel royaux, deux Surveillants du Trésor, deux Porte-étendards de l’armée, deux Scribes royaux, un Héraut, etc… Cette grande affaire montre à quel point la famille royale n’était pas un gage de sureté pour le Pharaon. Ce fut le manque de discrétion d’un des conjurés qui permit de découvrir à temps le complot et de le déjouer. Les conspirateurs furent alors tous arrêtés et jugés. Plus de quarante personnes furent inculpées, toutes des proches de Ramsès III.
 
   Quatre procès eurent lieu, dirigés par un tribunal de douze hauts fonctionnaires auquel Ramsès III donna les pleins pouvoirs. Le premier procès condamna à mort la Reine Tiyi et vingt-huit conjurés ( Joyce Anne Tyldesley dit 38). Certains des accusées femmes du harem tentèrent de séduire les membres de la magistrature, mais elles furent prises en flagrant délit. Les juges qui participèrent à la débauche furent sévèrement punis. Le deuxième procès en condamna six autres à se suicider en public. Le troisième procès, quatre autres, dont le Prince Penteouaret, qui furent obligés de se supprimer en privé. L’historienne Susan Redford spécule que Penteouaret, en tant un noble, eut la possibilité de se suicider en prenant du poison et ainsi être épargné du sort humiliant de certains des autres conspirateurs qui auraient été brûlés vifs et leurs cendres éparpillées dans les rues.
 
   Ramsès III mourut avant l’énoncé du quatrième verdict, où d’autres eurent le nez et les oreilles coupées. On priva même des individus de leurs noms qui subirent donc un anéantissement personnelle complet et une réincarnation dans l’au-delà impossible. À l’occasion de son couronnement, son fils Ramsès IV, proclamera l’amnistie générale des derniers conjurés non encore jugés. Le Papyrus Harris est le document le plus important qui nous soit parvenu relatant une partie du règne de Ramsès III et une autre sur celui de son fils Ramsès IV.

 

A t-il été assassiné ? ¹
 

   Ces procès sont retracés dans le papyrus dit "De la conspiration du harem", dont un des trois fragments qui le composent est conservé au musée Égyptien de Turin. Malheureusement, le document ne permet pas de savoir si les complices sont à l’origine de la mort de Ramsès III, ou s’il mourût de mort naturelle. Pierre Grandet pense que Ramsès III n’était pas la victime directe, car le Pharaon était déjà gravement malade, il souffrait notamment de pointe d’artériosclérose et qu’il était plus judicieux pour les comploteurs que la mort du souverain fut naturelle. Toutefois l’avis de l’égyptologue est depuis peu fortement remis en question.
 


 

Grande salle hypostyle du temple
funéraire de Ramsès III –
Médineh Habou

   Un article paru dans le British Médical Journal a suscité une vague médiatique dans le monde entier, Ramsès III aurait vraiment été assassiné. Le complot ourdi par la Reine Tiyi aurait donc été une réussite ?. L’article fait suite à l’analyse des résultats des tests effectués sur la momie royale. Ce n’est pas la première fois que des résultats d’analyses médicales sur des momie se terminent par des articles scientifiques aux conclusions n’ayant aucun doute. Toutefois, souvent, quelques mois plus tard, les premières incertitudes apparaissent, mettant en avant des lacunes dans les analyses des résultats, ou des interprétations avancées sans prendre de précautions, ni faire une contre-analyse objective. Une équipe de biologistes, radiologues, médecins etc.. a décidé d’analyser deux nouvelles momie : Celle de Ramsès III et celle d’un homme inconnu, soupçonné être le Prince Penteouaret (ou Pentaour ou Pentawer ou Pentaweret), fils de Ramsès III.
 
   La momie de Ramsès III est intacte, parfaitement emmaillotée et en assez bon état général. C’est en 1881 qu’elle fut découverte dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari où les Prêtres d’Amon l’avaient déplacés. Toutefois il s’avère qu’elle fut partiellement “fouillée” par les pilleurs de tombes et les Prêtres en charge du sauvetage des momie royales lors de la XXIe dynastie furent obligés de la restaurer avec de nouvelles bandelettes et diverses inscriptions. Ainsi, difficile de dire avec une certitude absolue si la petite amulette en forme d’œil Oudjat découverte dans la gorge du Pharaon date de la restauration ou du premier embaumement du cadavre. Lors de la récente analyse, pour obtenir des clichés de qualité précis, la momie fut introduite dans un scanner médical. l’examen permit de découvrir plusieurs éléments : Une entaille sévère de 7 cm directement sous le larynx et la présence d’une amulette.
 
   L’entaille est si profonde qu’elle se poursuit de la 5e à la 7e vertèbre et les veines et organes, trachée, œsophage et gros vaisseaux sanguins ont été sectionnés. “L’étendue et la profondeur de la plaie peuvent laisser supposer qu’elle pourrait avoir causé la mort immédiate de Ramsès III”, précisèrent les auteurs de l’analyse. Ils ajoutent : “Les dommages à la gorge après la mort semblent peu probables parce que le collier de bandes de lin autour du cou était intact lors du retrait des bandelettes en 1886, où une épaisse couche de bitume fut enlevée”. Le scanner indique que la forme de la plaie (ou plutôt le tissus l’entourant) n’est pas due à une quelconque dégradation faite par les pilleurs de tombe, ni même aux Prêtres restaurateurs. Car si c’était le cas, la plaie n’aurait pas cette forme et les bords de celle-ci seraient différents. Dans les conclusions de l’article du B.M.J, les auteurs écrivent tout de même : “qu’il est possible que la gorge ait été coupée pendant le processus de momification…..”.
 
   Pour les auteurs de cette étude, l’autre preuve de l’assassinat du souverain est l’amulette placée dans la gorge ainsi que la forme des tissus de la plaie qui, pour eux, indique qu’elle est ante-mortem, donc faite du vivant de Ramsès III. “Très probablement les embaumeurs ont tenté de réparer la plaie lors de la momification en insérant l’amulette (généralement utilisée à des fins de guérison) et en couvrant le cou d’un collier de couches de lin”, conclut l’étude, mais est-ce là une preuve absolue d’un assassinat ?. Cette nouvelle étude apporte des éléments jusqu’à présent inconnus : L’entaille profonde, l’amulette. Mais il manque des preuves importantes : La plaie est-elle sans équivoque possible ante-mortem et mortelle ?. L’amulette est présentée comme une preuve de l’assassinat. Difficile dans l’état de nos connaissances de mettre cet objet comme pièce à conviction. Pour mieux comprendre l’origine de la plaie (et quand elle fut faite), il faudrait reprendre toutes les données connues sur la momie depuis sa découverte en 1881, et savoir exactement jusqu’où les restaurateurs Égyptiens sont intervenus. L’amulette a-t-elle toujours été à cette place ?.


 

Momie de Ramsès III

 
   Depuis longtemps, une momie découverte dans la cachette royale de Deir el-Bahari intrigue les égyptologues, la momie de l’homme inconnu E. Elle fut retrouvée dans un cercueil, mais sans aucun texte ni aucun nom. Totalement anonyme, cette momie présente aussi un très étrange aspect montrant une souffrance lors de la mort, sans aucun doute violente. Est-ce le Prince Penteouaret (ou Pentaour ou Pentawer ou Pentaweret) ?. Plus étrangement, le corps fut très bizarrement momifié, et la momie fut recouverte d’une peau de chèvre. Ce qui est un acte impur pour un ancien Égyptien, comme si les autorités, les Prêtes refusaient au mort de revivre dans l’au-delà (l’absence de nom, de la moindre formule funéraire va aussi dans ce sens). Les viscères et le cerveau ne furent pas retirés, ce qui est unique pour une personne de sang royal. Des traces de cordes sont visibles sur le front.
 
   Les chercheurs ont profité de la recherche sur la momie de Ramsès III pour réexaminer celle de l’inconnu E et procéder à un comparatif ADN avec Ramsès III. Le bilan confirme les premiers examens (1886, 2005-2006) : Les organes internes intacts ; L’absence de tout matériau d’embaumement dans le corps ; Un gonflement anormal du thorax et de plusieurs organes ; Plusieurs plis de peau anormaux sont visibles au cou et au niveau de la mâchoire. L’analyse ADN entre l’inconnu E et Ramsès III montre un lien de parenté, peut-être père – fils, mais en l’absence de la momie de la mère, impossible de l’affirmer à 100 %. La conclusion de l’étude évoque que la momie est bien celle du Prince Penteouaret, mais sans l’affirmer. Par contre, les causes du décès demeurent obscures : Strangulation, pendaison, empoisonnement ?. Aucun indice probant n’a pu être fourni par le scanner.

 

Ses constructions

 
   Ramsès III poursuivit l’œuvre architecturale monumentale de Ramsès II. Preuve de son importante activité, il fit construire son temple funéraire de Médinet Habou et à Karnak un autre temple consacré au Dieu Khonsou à la Déesse Mout, mais on trouve aussi des bâtiments, entre autres, à Abydos, Athribis, Héliopolis et Louxor, ainsi qu’en Cisjordanie. La plus célèbre construction étant bien sur l’impressionnant "temple des millions d’années" de Médinet Habou, qui ne fut complètement terminé qu’après le décès du souverain. Il servit à la fois de lieu de culte pour Amon-Rê et pour le Pharaon.
 
   Ce dernier est unis à lui dans les inscriptions, comme celles de ses exploits guerriers. Le matériau de construction pour ce temple fut rapporté des grandes carrières du Gebel el-Silsileh (جبل السلسلة  Ğabal as-Silsila, la Montagne de la Chaîne ou Jabal al-Silsila ou Gebel es-Silsila ou Gebel Silsileh ou Gebel Silsila), à environ 40 km au Sud d’Edfou. On lui attribue aussi des constructions à Bouhen, Edfou, Ombos, Coptos, El Kab etc… À Héliopolis, dont il sera un des grands bâtisseurs, il fit construire un complexe palatial. Dans la cité même il fit ériger à l’Ouest de l’enceinte du grand temple de une porte monumentale protégée par une forteresse. Elle permettait d’accéder à un espace dans lequel furent mis au jour les vestiges d’un édifice qui fut probablement un temple.

 

 

Migdol (Entrée du Temple de Ramsès III)

Sa sépulture

 
   Ramsès III mourut dans sa 65e année, selon beaucoup de spécialistes, comme Edward Frank Wente, Charles Cornell Van Siclen, Alexander John Peden et Rolf Krauss, le 15e jour du 3e mois de la saison Shemou, et devait être enterré dans son tombeau, KV3 dans la vallée des Rois, mais finalement il fut enterré dans le tombeau KV11 prévu au départ pour Sethnakht. Le tombeau fut cartographié pour la première fois en 1737-1738 par Richard Pococke, puis par James Bruce en 1769, puis par James Burton et Robert Hay en 1825. Les premières fouilles seront faites par Giovanni Battista Belzoni en 1816 et 1819.
 
   Le plan de cette tombe commence par une entrée ouverte suivie de deux couloirs : Un avec deux chambres latérales, l’autre avec huit chambres. Ce couloir est suivi par une chambre qui est partiellement dégagée. Puis on trouve la salle à colonnes avec une chambre latérale et sa descenderie centrale, qui donne sur un couloir ouvrant sur deux nouvelles chambres carrées et une grande chambre funéraire, avec quatre chambres latérales et trois chambres plus petites au fond. La tombe au total s’étend sur une longueur d’un peu plus de 188 m.
 
   Le tombeau est décoré avec : Les Litanies de Rê, les extraits de l’Amdouat, le Livre des Portes, le rituel de l’ouverture de la bouche, le Livre de la Terre (Chambre funéraire), le Livre des Morts et le Livre de la Vache Sacrée. On trouve aussi dans tout le tombeau des décorations montrant le Roi donnant offrandes à diverses déités. Il y a des représentations uniques dans les chambres subsidiaires, décorées de scènes peu communes, telles que : La préparation et la fourniture de nourriture et l’équipement funéraire. La momie de Ramsès III fut retrouvée avec d’autres momies royales dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari découverte en 1881. Elle mesurait 1,68 m, ce qui est une taille moyenne pour les hommes de l’époque.
 

Sa famille

 
   Ramsès III eut plusieurs épouses dont au moins deux sont attestées par la majorité des égyptologues. Joyce Anne Tyldesley nous dit que Ramsès III avait pour volonté de suivre l’exemple de Ramsès II en entretenant un large harem qui va lui donner au moins une trentaine de fils, dont seulement une dizaine ont laissé une trace de leur passage. On peut contempler l’image de quelques unes de ses femmes, dont certaines sont anonymes, sur les murs du migdol conduisant à son temple funéraire de Médinet Habou où était logé un de ses harems. Les avis des spécialistes sont très partagés sur l’attribution des fils de Ramsès III à telle ou telle Reine et il est bien difficile d’en tirer une majorité :


 

Amonherkhepshef dans
son tombeau
QV55 de la Vallée des Reines

 
• Iset-Tahemdjeret (ou Isis-Tahemseret ou Isis-Ta-Hemdjeret ou Iset Ta Habasillat ou Isettahemdjert ou Iset Ta-Hemdjert ou Isettahemdjert – Ast tA hm Djrt“Iset celle d’Habassèlèt”). Pour certains spécialistes elle fut probablement d’origine asiatique, sa mère avait le nom de Habadilat (ou Habassèlèt ou Hubunradat ou Hemdjert ou Habadjilat ou Hebnerdjent) qui n’est pas un nom Égyptien, mais Syrien et est peut-être une fille de Sethnakht avec cette dernière. Elle serait donc dans ce cas la demi-sœur de Ramsès III, le problème est qu’Iset n’a jamais porté le titre de Sœur du Roi (snt-nswt). Elle fut enterrée dans la vallée des Reines, dans le tombeau QV51. Selon James Henry Breasted, ce fut son fils Ramsès VI qui le fit creuser et en acheva la décoration.
 
   La tombe fut pillée une première fois en l’an 17 de Ramsès IX, puis une seconde fois sous le règne de Ramsès XI, comme nous l’apprennent les enquêtes commandées par les Vizirs lorsqu’éclata le scandale du pillage des tombeaux à la fin de la XXe dynastie. La momie de la Reine n’a jamais été retrouvée. Iset-Tahemdjeret est représentée sur une statue de Ramsès III dans le temple de Mout à Karnak. Elle était encore en vie sous le règne de Ramsès VI, lorsque sa petite-fille Iset devint Divine Adoratrice d’Amon. Elle portait les titres : Grande Épouse royale, bien-aimée de son corps (meryt.f hmt-nswt-wrT) ; Dame des Deux Terres (nbt tAwy) ; Mère du Roi (mwt-nswt) et Épouse du Dieu (hmt-ntr). Elle donna quatre enfants à Ramsès III :

 

Amonherkhepshef (ou Amunherchepeschef – Jmn Hr xpS.f ) "Amon est son bras puissant". Il fut le premier fils de Ramsès III et de la Reine Iset Ta Habasillat. Christian Leblanc le donne comme un fils de la Reine Tyti. Comme beaucoup de ses frères, il fut nommé ainsi d’après le nom d’un fils de Ramsès II. Il semble qu’il se soit orienté vers une carrière militaire et civile, comme le révèlent ses titres. Son père lui confia le poste de "Commandant en chef de la cavalerie" ainsi que ce fut précisé dans sa tombe et "Inspecteur de l’administration du Double Pays".
 
   Pour certains spécialistes il mourut environ à l’âge de quinze ans, mais pour d’autres, dont Christian Leblanc, il était à l’âge adulte et serait mort autour de l’an 22 ou 28 de son père. Il fut représenté dans le temple de Ramsès III à Médinet Habou. Sa tombe QV55, dans la vallée des Reines est bien préservée. Elle fut découverte n 1903 par Ernesto Schiaparelli et fouillée par les archéologues Italiens en 1903 et 1904.
 
Ramsès-Mériatoum  (ou  Ramses-Meryatoum – Rams sw Mrj-(J)tm) "Ramsès Bien aimé d’Atoum"  En ce qui concerne sa mère les avis des spécialistes sont très partagés. La majorité, dont Aidan Marc Dodson, Dyan Hilton, Dietrich Raue et Pierre Grandet, le donnent comme le fils de la Reine Iset-Tahemdjeret. Son nom est mentionné dans le Papyrus Wilbour, un document administratif. Il apparaît dans une liste de Princes qui se trouve dans le temple de Médinet Habou, à la septième place, les spécialistes en déduisent donc qu’il fut le septième fils du souverain. Ramsès-Mériatoum fut Grand-prêtre d’Héliopolis. On n’en sait pas davantage sur sa vie. Quelques égyptologues avancent qu’il mourut dans la 4e année du règne de Ramsès V (1147-1143).


 

Khâemouaset dans
la tombe QV44

 
Ramsès IV (ou Ramsès Heqamaât Mériamon – Ra-msi-sw HqA-mAat mri-imn) “Le Dieu Rê l’a créé, Seigneur de la justice, Aimé d’Amon“. Cette filiation est incertaine et sujette à discussion entre les spécialistes. Pharaon de 1153 à 1147.
 
Ramsès VI (ou Ramsès Amonherkhepshef II Netjerheqaiounou – Ra-msi-sw imn-Hr-xpS.f nTr-HqA-iwnw) “Fils de Rê, Amon est son bras puissant, Le Dieu Seigneur d’Héliopolis“. Pharaon de 1143 à 1136.

 
Tiyi (ou Tiye ou Tiy ou Tiji – &jj). À la fin de son règne son époux dut faire face à une grève d’ouvriers de Deir el-Médineh en l’an 29 et à deux complots. Le premier fut mené par le Vizir de Basse-Égypte et le deuxième, en l’an 32, une conspiration de harem menée par Tiyi, qui voulait placer sur le trône son fils Penteouaret (ou Pentaour ou Pentawer ou Pentaweret) à la place de Ramsès IV (1153-1147) l’héritier légitime, né de la première Grande Épouse Royale, Iset Ta Habasillat (ou Isis). Le complot fut démasqué et les conspirateurs furent arrêtés et jugés. Voir ci-dessus : La fin de la vie de Ramsès III. Elle eut les titres de : Grande Épouse Royale (HmT-nswt wrt) ; Épouse du Roi (Hmt-nswt). Elle eut cinq ou six fils avec Ramsès III :
  

Khâemouaset (ou Khaemwaset ou Chaemwaset – #A m WAst) "Apparaît radieux [Intronisé] à Thèbes"; qui est nommé Prêtre de Ptah à Memphis. Comme beaucoup de ses frères, il fut nommé ainsi d’après le nom d’un des fils de Ramsès II. Selon certains égyptologues, dont Christian Leblanc, il serait l’ainé (Mais pour ce dernier par la Reine Tyti ?). Il fut représenté dans le temple de son père à Médinet Habou. Lui et son frère Parcherouenemef (ou Pareherwenemef) sont cités comme "Fils aîné du Roi", ce qui signifie probablement qu’ils sont les premiers-nés, mais peut-être de mères différentes.
 
   Sa tombe QV44, dans la vallée des Reines, est bien préservée. Elle fut fouillée par des archéologues Italiens en 1903-1904. Un de ses vases canopes est maintenant au musée Égyptien au Caire. Le sarcophage du Prince et sa momie sont probablement ceux exposés au Museo Egizio de Turin. Il serait mort sous le règne de son frère Ramsès IV, puisque le texte sur son sarcophage mentionne le nom de ce Pharaon. Il portait également les titres de : Seigneur de la vie des Deux-Terres et Porte-éventail à la droite du Roi.
 
Ramsès VIII (ou Ramsès Mériamon Sethherkhepshef – Ra-msi-sw mri-imn stX-Hr-xpS.f) “Le Dieu Rê l’a créé, Aimé d’Amon, Seth est son bras puissant". Pharaon de 1128 à 1126. Cette filiation est incertaine et sujette à discussion entre les spécialistes. Pour certains égyptologues, dont Nicolas Grimal, il est le fils de Ramsès III et de la Reine Tiyi. Pour d’autres, il est le petit-fils de celui-ci, par un des deux fils, soit : Le Prince Penteouaret (Le nom de la mère est inconnu), soit, comme le propose Christian Leblanc, le Prince Sethherkhepshef (Le nom de la mère est aussi inconnu) et il aurai porté le même nom que son père.
 


 

Ramsès III devant Amon –
Temple funéraire de Médinet Habou

Sethherkhepshef (%tX-Hr-xpS.f) “Seth est son bras puissant“, que certains spécialistes donnent comme le père de Ramsès VIII. Il serait l’aîné des fils de Ramsès III. On peut alors s’étonner de son non-couronnement à la mort de ce Pharaon. Ce qui pourrait s’expliquer par le décès du Prince, ou alors une mise à l’écart. Dans le premier cas, rien n’indique son décès avant Ramsès III, on peut donc supposer qu’il meurt après lui ?.
 
Penteouaret (ou Pentaour ou Pentawer ou Pentaweret ou Pa en Ta weret – PA n TA wrt)  “Appartenant à Taouret (la Déesse)“, que certains spécialistes donnent aussi comme le père Ramsès VIII. Il fut accusé de conspiration contre son père et condamné à se suicider. Ce ne serait pas son nom réel, mais celui donné par le juge lors de son procès. Il existe des hypothèses selon lesquelles il serait la momie d’un homme inconnu (E), découverte dans la cachette de la tombe DB320 de Deir el-Bahari (Voir ci-dessus, A t-il été assassiné).
 
Parêherouenemef (ou Rêherounemef ou Prehirwenemef ou Paraherwenemef – PA Ra Hr wnm.f) "Rê est avec son bras droit". Cette filiation est incertaine. Lui et son frère Khâemouaset (ou Khaemwaset ou Chaemwaset) sont cités comme "Fils aîné du Roi", ce qui signifie probablement qu’ils sont les premiers-nés, mais peut-être de mères différentes. Selon Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, il est représenté dans le temple funéraire de son père à Médinet Habou. Toujours selon ces égyptologues il fut enterré dans la tombe QV42 de la vallée des Reines. Christian Leblanc prétend que c’est Minéfer qui fut la mère de ce Prince.
 
Ramsès-Mériamon (Rams sw Mry imn) "Bien aimé d’Amon", dont nous ne connaissons que très peu de chose. On ne connait pas sa mère avec certitude peut-être la Reine Tiyi. Christian Leblanc, le donnent comme le fils cadet de la Reine Tyti. Toujours Leblanc, nous dit que d’après certains monuments, ayant conservé le souvenir de son existence, il portait les titres de "Porte éventail à la droite du Roi" et "Scribe royal". Ce fut au sein de l’armée qu’il se fit reconnaitre et obtint le titre de "Général". Il dut mourir à la fin du règne de Ramsès III. Il fut enterré dans la tombe QV53 de la vallée des Reines. Les recherches effectuées dans cette sépulture entre 1984 et 1986 permirent à Monique Nelson et Fathy Hassanein d’exhumer plusieurs pièces du mobilier funéraire du Prince. Les découvertes les plus importantes de la tombe sont les restes d’une perruque et des fragments d’une statue du Prince en granit. Les décorations murales sont tout juste perceptibles, juste quelques fragments demeurent, ce qui entrava l’identification de la tombe pendant une longue période.
 


 

Douâtentopet dans sa tombe QV74

• Minéfer, dont nous ne savons rien et qui n’est donnée que par quelques spécialistes. Christian Leblanc avance qu’elle eut le titre de Mère du Roi (mwt-nswt), titre, d’après lui, donné purement honorifiquement. Elle donna semble t-il un fils à Ramsès III. Pour certains égyptologues, comme Joyce Anne Tyldesley, il s’agit de Montouherkhepshef, dont Iset-Tahemdjeret (ou Isis-Tahemseret ou Isis-Ta-Hemdjeret) est aussi donnée comme la mère ; pour d’autres, comme Christian Leblanc, il s’agit du Prince Parêherouenemef attribué généralement à la Reine Tiyi :
 

Montouherkhepshef (ou Montouherouenemef ou Montuherchepschef ou Mentuherkhepeshef – MnTw-Hr-xpS.f) “Montou est son bras puissant". Certains spécialistes le donnent comme le fils de la Reine Iset Ta Habasillat (ou Isis). Il épousa Takhat(B) qui porta le titre de "Mère du Roi". C’est cette affirmation qui a fait que les égyptologues les ont donné comme les parents de Ramsès IX puisque aucune autre femme Ramesside ne porte ce nom, mais cette théorie est incertaines. Montouherkhepshef n’a jamais régné contrairement à ses frères et neveux, sa date de mort peut être placé avant l’an 22 du règne de Ramsès III, puisque son demi-frère Ramsès IV est connu pour avoir été désigné comme le Prince héritier d’Égypte à de cette date. Iset-Tahemdjeret (ou Isis-Tahemseret ou Isis-Ta-Hemdjeret) est aussi donnée par quelques spécialistes comme sa mère.

 
Tyti (ou Titi – &y.tj), jusque très récemment la grande majorité des égyptologues, dont Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, pensait unanimement qu’elle fut la fille et l’une des épouses du Pharaon Ramsès X (1108-1099). Sur la base de nouveaux éléments de preuve publiés dans le numéro 96 (2010) du JEA (Journal of Egyptian Archaeology) cette union est remise en cause. Il semblerait selon cet article que Titi fut une épouse de Ramsès III. Cette théorie fut déjà proposée en 1985/86 par Jehon Michael Grist. Si elle fut l’épouse de Ramsès III elle eut sûrement avec lui un ou plusieurs fils qui seraient :

En fonction des spécialistes : Ramsès IV, généralement attribué à la Reine Iset-Tahemdjeret, ou, selon Christian Leblanc, Khâemouaset (ou Khaemwaset ou Chaemwaset – #A m WAst), qui est généralement attribué à la Reine Tiyi et Ramsès-Mériamon (ou Ramses Meryamon –Rams sw Mry imn). Bien compliqué donc !.

 
Christian Leblanc, indique que Ramsès III eut une quatrième femme et que c’est elle qui fut la mère de Ramsès IV ? (peut-être Tyti donc ?). Ramsès III pourrait avoir eut aussi une autre fille au nom de Tentopet (ou Douâtentopet – DwAt n.t jpt) qui serait susceptible d’être identifiée à la Reine Douâtentopet l’épouse de Ramsès IV (Opinion très peu partagée). Une Adoratrice nommée Tentopet apparaît avec Ramsès III dans le temple de Khonsou à Karnak. C’est sur cette image que certains égyptologues, dont Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton, pensent qu’elle est susceptible d’avoir été une fille de Ramsès III.
 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrage de :
 
Friedrich Abitz :
Ramses III. in den Gräbern seiner Söhne, Orbis Biblicus et Orientalis 72, Universitätsverlag, Freiburg, 1986.
Darrell D.Baker :
The encyclopedia of the Egyptian Pharaohs, Volume I : Predynastic to the twentieth dynasty (3300-1069 BC), Bannerstone Press, Oakville, Londres, 2008.
Paul Barguet :
Un complot contre Ramsès III, d’après le papyrus N°1875 de Turin, les papyri Lee I et II, et le papyrus Rollin, Centre culturel de l’Ordre de la Rose-croix, Paris, Janvier 1989.
British Médical Journal – Collectif :
– Revisiting the harem conspiracy and death of Ramesses III : Anthropological, forensic, radiological, and genetic study, British Médical Journal, Décembre 2012.
James Henry Breasted :
Ancient records of Egypt : Historical documents from the earliest times to the Persian conquest, Vol.1, The first to the seventeenth dynasties, C. Scribner’s Sons 1905 – The University of Chicago press, Chicago, 1906, 1907 et (posthume) 1962 – Simon Publications, Décembre 1937 – University of Illinois Press, Mai 2001.
Jaroslav Černý,
Egypt : From the death of Ramesses III to the end of the twenty-first dynasty, University Press, Janvier 1965 – En Français, L’Égypte de la mort de Ramsès III à la fin de la XXIe dynastie dans le Moyen-Orient et la région Égéenne de 1380 à 1000, Cambridge University Press, Cambridge, 1965.
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et 1995.
Eric H.Cline et David O’Connor :
Ramesses III : The life and times of Egypt’s last hero, University of Michigan Press, Ann Arbor, 2012.
Mark Collier, Aidan Marc Dodson et Gottfried Hamernik :
P. BM 10052, Anthony Harris and Queen Tyti, pp : 242-247, JEA 96, Londres, 2010.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et Février 2010. 
Francis Fèvre :
Le Dernier Pharaon – Ramsès III ou le crépuscule d’une civilisation, Presses de la Renaissance, Avril 1992 – El Ultimo Faraon, Planeta Deagostini, 1993.
Pierre Grandet :
Ramsès III, histoire d’un règne, Collection : Bibliothèque de l’Egypte ancienne, Pygmalion, Paris, 1993 et Juillet 1997.
Nicolas Grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris, Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994 – En Anglais, A History of Ancient Egypt, Blackwell Books, Oxford, 1992.
Jehon Michael Grist :
The identity of the Remesside Queen Tyti, University of California, Group in Ancient History and Mediterranean Archaeology, Berkeley, May 1986 – JEA 71, pp : 71-81, Londres, 1986.
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Jean-Marie Kruchten :
Une révolte du Vizir sous Ramsès III à Athribis ?, Annuaire de l’Institut de Philologie et d’Histoire Orientales et Slaves, 1979.
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Reines du Nil au Nouvel Empire, Bibliothèque des introuvables, Juillet 2010.
La véritable identité de Pentaouret, le prince “maudit”, pp : 153-172, RdE 52, Paris, 2001.
Les sépultures des fils de Ramsès III dans la vallée des Rois, Éditions Gründ, Paris, 2001.
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Janine Monnet-Saleh :
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Thomas Schneider :
Lexikon der Pharaonen, Artemis, Zuürich, 1994 – Avec Arne Eggebrecht, Deutscher Taschenbuch, München, 1996 – Artemis & Winkler, Düsseldorf, 1997 – Albatros, Düsseldorf, 2002.
Siegfried Schott :
Altägyptische festdaten, Verlag der akademie der Wissenschaften und der Literatur, Mainz/Wiesbaden, 1950.
Jacobus van Dijk :
The Luxor building inscription of Ramesses III, pp : 19-30, GM 33, Göttingen, 1979.
Wolfgang Waitkus :
Zur deutung einiger apotropäischer götter in den gräbern im Tal der Königinnen und im grab Ramses III, pp : 51-82, GM 99, Göttingen, 1987.
Violaine Vanoyeke :
Ramsès III, France-Empire, Paris, 1996.
 
¹ D’après l’article de François Tonic, Ramsès III, assassiné…vraiment? , pp : 6-8, Pharaon magazine 12, Fév. Mar. Avr. 2013.
 

Pour voir beaucoup de photos sur le Pharaon : Ramses III

 

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