Son origine
Artaxerxès II Mnémon “Qui a de la
mémoire” (ou Arsace ou Artaserse ou Artajerje, en Persan :
Artaxšaçrā ou Ŗtachschaçā
ou Ardaschīr اردشیر,
en
Hébreu :
ארתחששתא השני, en
Grec : Artaxerxês
Αρταξέρξης Β’), que
Manéthon
ne nomme pas, fut le neuvième souverain de la dynastie Achéménide, ou
le dixième s’il l’on compte
Bardiya.
Il fut Roi des Perses Achéménides d’Avril 404,
selon les sources
Babyloniennes qui retracent une éclipse solaire lors de son an 1, jusqu’à
Décembre 359. Il naquit, selon
Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste
Grec, 46-v.125 ap.J.C), vers 453/450, mais on trouve selon d’autres sources
d’autres dates comme 456, 446. Il fut le fils aîné de
Darius II et de la Reine
Parysatis.
Toujours selon l’auteur, Arsace de son nom avant son couronnement, fut dans sa jeunesse doux et généreux.
Il le décrit comme l’exact opposé de son frère
Cyrus qui fut lui impétueux et ambitieux.
Cavalerie lourde Achéménide
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Son règne
La rébellion de Cyrus le Jeune
Le début du règne
d’Artaxerxès II fut marqué par l’échec d’une expédition en
Égypte
(Selon Isocrate, 436–338, un des dix orateurs attiques).
Mais le premier conflit auquel il fut confronté fut contre
son frère Cyrus le Jeune
qui avec le soutien de sa mère se révolta contre lui pour prendre le pouvoir. En 408, après des soulèvements en
Asie Mineure,
Cyrus le Jeune fut envoyé par
son père comme commandant des armées
Perses et
Satrape de Lydie, de
Phrygie et de
Cappadoce.
Il donna un soutien important à Sparte, au
détriment d’Athènes, espérant obtenir son
aide pour prendre le pouvoir sur son frère
Artaxerxès II Mnemon. Il fut encouragé dans cette action par sa mère qui le préférait à son frère. Pour ce plan
il trouva de l’aide en la personne du Spartiate
Lysandre, nommé Navarque au début de 407.
Ce dernier espérant devenir le maître absolu de la
Grèce avec l’aide des
Perses.
Cyrus mit
tous ses moyens à la disposition de
Lysandre pour lui apporter son appui
dans la Guerre du Péloponnèse.
Dans le même temps,
Darius II tomba malade et la mère de
Cyrus,
Parysatis l’appela pour qu’il revienne à
Suse avec l’espérance que
le Roi le nommât comme son successeur au trône. Mais
Darius II déclara son fils aîné
Arsace, Roi, sous le nom d’Artaxerxès II et laissa à
Cyrus le gouvernement de la
Lydie
et des provinces maritimes de l’Empire, avec les titres de
Satrape et de Général.
Cyrus livra alors tous ses trésors à
Lysandre et poussé par sa
mère il se rebella.
Son père décédé, il tenta d’assassiner son frère Artaxerxès II, le jour de son couronnement.
Tissapherne
(Satrape de
Carie, v.413-395) dénonça à
temps les plans de Cyrus et il fut arrêté. Cependant grâce à
l’intermédiaire de sa mère, il fut gracié et renvoyé dans sa
satrapie de
Lydie.
Cyrus ne souhaitait pas en rester
là et il conspira de nouveau pour renverser son frère. Il leva une importante armée, il fut aidé par,
Cléarque (ou
Clearchus) et son armée de mercenaires. Ménon de Pharsale et
Xénophon (Philosophe, historien et maître de
guerre Athénien, v.430-v.355) qui
réunit lui aussi une troupe de mercenaires. Au printemps 401, avec cette armée hétéroclite de dix mille mercenaires
Grecs et Asiatiques, commandée par
Cléarque,
Cyrus quitta
Sardes pour attaquer son frère.
En Septembre de la même année les troupes d’Artaxerxès II rencontrèrent celles de Cyrus en
Babylonie
à la
bataille de Counaxa (ou Cunaxa ou Kounaxa), sur la rive gauche de l’Euphrate, à environ 70 km au Nord de
Babylone.
Cyrus savait que le sort de la bataille dépendait de la
résistance du centre d’Artaxerxès II, il demanda alors à
Cléarque de l’attaquer à cet endroit,
mais celui-ci désobéit. Cyrus se jeta alors dans la bataille
et il fut tué dans cette lutte désespérée. L’histoire de
Cyrus le Jeune est décrite par
Xénophon,
dans la Cyropédie (Récit romancé de l’éducation de
Cyrus) et surtout l’Anabase.
Artaxerxès II ou Darius III
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La perte de Chypre
En 410, avec l’appui de 50 partisans,
Évagoras I (410-374) qui était en
exil rentra à Salamine (de
Chypre) en clandestinité et s’empara de
la ville et du trône de ses ancêtres, après une attaque surprise contre le
Phénicien
Abdémon. Au début, Évagoras I
eut de bonnes relations avec les Perses, reconnaissant leur
suzeraineté, ce qui lui garantissait l’aide de
Darius II, puis d’Artaxerxès II contre
Sparte. Puis il se brouilla
avec le Roi lorsqu’il agrandit son royaume sur des terres appartenant aux
Phéniciens, alliés des
Perses et l’étendit à presque toute l’île dont il réussit
provisoirement à faire l’unité.
Aroandes I (ou Orontes) le
Satrape
d’Arménie
(401-344), gendre d’Artaxerxès II, fut placé à la tête d’une armée et Tiribazos
à la tête d’une flotte de trois cents trirèmes, tous deux chargés de conduire une campagne militaire contre
Évagoras I. Celui-ci, conscient de
son infériorité militaire, refusa l’affrontement direct. Il multiplia les escarmouches et s’efforça de couper les communications
de l’ennemi afin de gêner son ravitaillement. Il avait recueillit le Général
Athénien, Conon (444-390) après la
bataille d’Aigos
Potamos, en 405, ce qui lui valut l’aide d’Athènes.
Les Perses furent obligés de cesser leur prétentions sur l’île,
Il leur faudra plus de dix ans, jusqu’en 381, pour venir à bout du
Chypriote et encore ils durent lui laisser
la possession de la ville de Salamine.
Artaxerxès II et la Grèce
En
Grèce, Artaxerxès II va s’imposer
comme arbitre entre Athènes
et Sparte
dans le conflit qui opposa les deux cités. Peu de temps après la révolte de
Cyrus, Artaxerxès dut combattre une invasion
des cités Grecques
d’Asie
Mineure du Roi de Sparte,
Agésilas II
(398-360), qu’il va vaincre. Ce dernier partit en 396/395 pour une expédition, avec quelques
Spartiates
et plusieurs milliers d’alliés, pour chasser le
Satrape Perse de
Lydie,
Tissapherne et libérer les
cités Grecques
d’Ionie. Après
sa victoire sur les bords du Pactole, à
Sardes, il s’empara d’une partie de la
Lydie, de la
Phrygie et
parvint jusqu’en Paphlagonie (Côte Nord, entre la
Bithynie et
le Pont).
Sparte qui venait de triompher
d’Athènes dans la
Guerre du Péloponnèse (431-404) décidait d’imposer le même impérialisme.
En 394, les
Grecs se soulevèrent
contre elle avec la coalition d’Athènes,
Thèbes,
Argos et
Corinthe
et afin de freiner les intentions des Spartiates,
Artaxerxès II subventionna largement cette coalition. Ces subventions
contribuèrent à soudoyer les Spartiates dans un
conflit connu sous le nom de Guerre de Corinthe
(Qui durera jusqu’en 386). Pour faire face à cette union de cité,
Agésilas II
fut rappelé d’urgence en Grèce, après la mort de Lysandre.
Sicle du règne d’Artaxerxès III
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En 394 une bataille à
Cnide, sur les côtes de
Carie au bord du golf Céramique,
opposa les flottes Perse et
Spartiate.
Le Satrape
Perse Pharnabaze disposait d’une
escadre de trirèmes
Phéniciennes et d’une escadre de trirèmes
Athéniennes sous les ordres de l’amiral
Athénien Conon (444-390). C’est l’amiral de
Sparte Pisandre qui avait le commandement de la flotte
Spartiate renforcée par des contingents alliés levés
dans les îles Égéennes. Les contingents Égéens placés par Pisandre sur son aile droite
désertèrent, découragés devant les effectifs ennemis. Pisandre mourut en défendant son navire échoué.
Les Spartiates furent écrasés et perdirent 50 navires,
mais la plupart des équipages parvint à s’échapper.
Le gendre d’Artaxerxès II,
Tissapherne,
qui l’avait aider à vaincre son jeune frère Cyrus s’attaqua aux villes d’Ionie. Il
entra en guerre avec
Sparte mais il fut battu, sur les bords du Pactole en 395 par
Agésilas II. Ce
fut le prétexte qu’attendait la Reine Parysatis pour venger
son fils Cyrus le Jeune. Elle accusa
Tissapherne de trahison et il
fut exécuté à Colosses, en Phrygie,
en 395.
Agésilas II de son côté défit les coalisés
Grecs en 394 à
Corinthe et
Sicyone,
mais il perdit sa domination maritime et la puissance navale
d’Athènes fut restaurée en mer Égée.
Pendant une dizaine d’années, le Roi de Sparte
maintint la suprématie de la ville, bien qu’Artaxerxès II se lança dans une contre-offensive.
Cependant, en 387/386, trop menacé,
il proposa un traité de paix au Roi
Perse.
Artaxerxès II trahit ses alliés et passa un arrangement avec
Agésilas II, connu sous le nom de
“Paix d’Antalcidas” ou “Paix du Roi“. Cet accord assurait à Artaxerxès II le contrôle des cités
Grecques
d’Asie
Mineure, tout en donnant à
Sparte la domination sur le continent
Grec. Cette domination ne fut pas bien longue puisqu’en 378 le conflit reprit, mais les
Lacédémoniens échouèrent devant
Thèbes.
En 371 une paix fut conclue entre
Athènes et Sparte soucieuses de l’expansion de
Thèbes.
La même année,
Sparte subit une sévère défaite à la
bataille de Leuctres (Le 06/07/371) devant le Général
Thébain
Épaminondas
(418-362). Ce fut la fin de l’hégémonie de la ville, qui ne put jamais retrouver sa puissance.
Dans cette histoire, la
Perse, avait regagné sa suprématie d’entant en Méditerranée orientale et se sentait de nouveau
comme le véritable vainqueur.
Artaxerxès II et l’Égypte
En
Égypte, à partir de 404,
un Prince de Saïs,
Amyrthée (404-399)
profita de la mort du Roi
Perse Darius II et
des luttes de succession entre Artaxerxès II et
Cyrus le Jeune pour commencer à expulser les
Perses du pays. Selon Isocrate (436–338, un des dix orateurs attiques), Artaxerxès II rassembla une armée en
Phénicie sous le commandement d’Abrocomas (ou Abrocomes ou Abrokomas) pour reprendre
l’Égypte, mais les
problèmes politiques avec son frère Cyrus
l’empêchèrent de continuer. Il laissa alors à
Amyrthée le loisir de
prendre rapidement le contrôle de tout le pays. En moins de quatre ans, son
pouvoir fut reconnu jusqu’à Éléphantine
et
Assouan. Cette libération est mentionnée uniquement sur les papyri en Démotique du musée de Brooklyn retraçant les
chroniques Araméennes
de la communauté Juive
d’Éléphantine.
Sur ces
papyri Artaxerxès II est identifié comme Roi
d’Égypte jusqu’en Septembre 400. Ils démontrent également qu’entre 404 et 400 (Voire 398) la
Haute-Égypte resta sous le
commandement des Perses, alors que les forces
d’Amyrthée dominaient le Delta.
Après la "Paix du Roi", Artaxerxès II porta de nouveau son attention sur les rebelles
d’Égypte. Autour de 375 il envoya
Datamès (ou Datames ou Datame,
385-362), le Satrape de
Cappadoce, comme
commandant de l’armée Perse,
pour regagner la terre du Nil. Toutefois
Datamès prenant de plus en plus de pouvoir, Artaxerxès II par méfiance lui retira son commandement.
Il ordonna alors à Pharnabaze et
Iphicrate la reprise de la terre des Pharaons, mais la campagne échoua en raison de la
résistance farouche des
Égyptiens, aidés, selon Pierre Briant, par des troupes
Grecques. Cette défaite fut un coup dur pour Artaxerxès, la reprise de
l’Égypte
étant de la plus haute importance.
Haut de la statue de Mausole
du British Museum
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Les révoltes des Satrapes
Dans le même temps que la perte de
l’Égypte, Artaxerxès II dut affronter
dans le Nord, la rébellion de la tribu des Cadusiens (Tribu nomade de Perse vivant à l’Ouest de la montagne
Elbourz (ou Alburz ou Elborz ou Elburz), entre le
centre de la Médie et de la mer Caspienne, dans la province de Zanjān) qui devenait dangereuse. En 367, il fut
confronté à une révolte de tous les Satrapes
d’Asie Mineure, pourtant déjà
largement autonomes, comme le Roi
Mausole
(377-353) en
Carie,
ce dernier lui restant au début fidèle. Ces révoltes vont marquer le début du déclin de l’Empire
Perses Achéménides
car d’autres régions conscientes de la faiblesse de l’Empire vont aussi avoir des idées d’indépendance. Cette même année, le
Satrape
Ariobarzane (ou Ario Barzan ou Aryo Barzan ou Ariobarzanês , 407-362), que
Diodore de Sicile (Historien
Grec, v.90-v.30)
qualifie de Satrape de
Phrygie
et Cornélius Népos (Écrivain latin, 100-29 ou 25) de
Lydie et
d’Ionie, se révolta et une armée
Perse fut envoyée contre lui,
il fut capturé et crucifié.
Elle fut commandée par
Mausole et
Autophradatès de Lydie. En
365, ils réussirent à isoler et à assiéger les rebelles dans deux villes : Assos (Cité
Grecque de Troade, au Nord de l’Asie Mineure) et Edremit (ou Adramyttion ou Atramyttion ou Adramyttum, dans la province de
Balıkesir dans la région de la mer de Marmara) lorsque le Roi de
Sparte
Agésilas II arriva avec une
force composée de mercenaires pour aider Ariobarzane de
Phrygie. Il se produisit alors
quelque chose d’étrange, qui n’est pas expliqué encore aujourd’hui par les spécialistes :
Agésilas II reçut une somme d’argent importante et des cadeaux de
Mausole
pour qu’il ne vienne pas déranger le siège. L’armée du
Spartiate
fut certes dangereuse pour les deux
Satrapes, mais pas suffisamment pour leur faire rompre les sièges,
Mausole
n’avait donc pas besoin de payer l’ennemi ?.
Puis, en 362,
Mausole
changea de camps et rejoignit brièvement ce que l’historien et chroniqueur
Diodore
de Sicile (v.90-v.30) appelle la "Révolte des
Satrapes" contre Artaxerxés II. Les dernières recherches, cependant, auraient tendance à montrer qu’il n’y eut
pas de révolte d’une telle ampleur. Comme le précise Pierre Briant, de nombreux détails sont sujets à controverse.
C’est en fait une bien grande appellation pour une série de rébellions qui ont continué pendant un certain temps,
sans vraiment menacer la stabilité de l’Empire
Perse. À divers moments, Ariobarzane de
Phrygie et
Ariobarzane II de
Kios (du
Pont,
362-337),
Datamès (ou Datames
ou Datame, 385-362) de
Cappadoce,
Mausole pour la
Carie,
Orontès (401-344) d’Arménie
et Autophradatès de
Lydie y participèrent et ils reçurent le
soutien des Pharaons d’Égypte,
Nectanébo I (380-362),
Tachos (ou Téos, 362-360) et
Nectanébo II (360-342).
Toutefois elles permirent à
Mausole d’agrandir
son territoire qui comprit alors toute l’Ionie,
la Lydie, une grande partie de la
Lycie et plusieurs îles
Grecques.
Le tombeau d’Artaxerxès II à Persépolis
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La fin de son règne
La fin du règne
d’Artaxerxès II se passa dans le chaos puisque l’aîné de ses fils, Darius, fut exécuté après un complot contre lui.
Le nouveau Prince Héritier devint Ariaspes, qui était très populaire auprès de la cour. Cependant
des conspirateurs, qui comprenaient Artaxerxès III,
le quatrième fils du Roi et l’un des commandants de la garde royale nommé Tiribazus, accusèrent Ariaspes de trahison ce qui
poussa ce dernier au suicide.
Les espoirs du Roi s’orientèrent alors sur son
troisième fils, Arsamès
(ou Arsame) qui fut lui aussi assassiné. Au niveau religieux, les Perses
vénéraient un grand nombre de divinités qui personnifiaient les éléments : Le soleil Mithra ; L’eau, le ciel et la terre
Anahita, ces deux divinités que l’on vit apparaître pour la première fois sous le règne d’Artaxerxès II.
Les écrivains
Grecs ont souvent véhiculé
pour Artaxerxès II l’image d’un souverain faible et impuissant. En outre, ils soulignèrent également son caractère
aimable et doux, mais qu’ils assimilèrent comme un symbole de mollesse. Avec ses 45 ans de règne Artaxerxès
II fut le souverain de la dynastie Achéménide qui
resta le plus longtemps sur le trône, et chose rare, il mourut de mort naturelle
à l’âge de 90 ans,
Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste
Grec, 46-v.125 ap.J.C) nous dit
94 ans. N’en déplaise aux adeptes des auteurs
Grecs,
ceci suggère qu’Artaxerxès II reçut tout au long de son règne l’approbation et le soutien, que ce soit aussi bien de la
population que de la noblesse Perse, contrairement à ce que l’on
a voulut nous faire croire.
Ses constructions
Artaxerxès II au cours de son long règne fut aussi
un grand constructeur, en particulier à
Suse dont il fit sa résidence principale.
Beaucoup de richesses furent consacrées à des projets de
construction. Il restaura le palais de
Darius I, à
Suse et aussi des fortifications,
dont une imposante redoute, à l’angle Sud de l’enceinte. Il donna au palais
d’Ecbatane une nouvelle Apadana
(Salle d’audience) et des sculptures. Il ne semble pas avoir beaucoup construit à
Persépolis à part son
palais et son tombeau. Artaxerxès II ne fut pas enterré, comme tous les Rois de la dynastie,
à Naqsh-e Rostam
(ou Naqsh-e Rustam ou Nakshi Rostam
ou Nāqš-Rostām e "L’image de Rostam") à environ 5 km au Nord-ouest de
Persépolis, comme ce
sera aussi le cas pour son successeur.
Sa famille
Les
sources sont très diverses quant à ses épouses. Certaines en donnent 350 avec 115 fils, ce qui parait complètement démesuré.
Il aurait aussi aimé un jeune eunuque du nom de Tiridate, qui décéda très jeune. Sa mort aurait causé un énorme chagrin à
Artaxerxès II qui aurait imposé un deuil dans tout l’Empire en sa mémoire. À aujourd’hui il lui est attesté trois
épouses.
• Stateira
ou Statira, en Grec : Στατείρα
{Création des étoiles}, en Persan : استاتیرای ),
fille d’Hydarnes III d’Arménie, il semble qu’elle mourut
empoisonnée en 400. Elle lui donna cinq enfants :
Trois filles :
▪ Rhodogune (ou Rodogune ou Rhodogyne ou Rodogyni (En
Grec :
Ροδογύνη ou Ροδογύνη
της Παρθίας Rodogyni des Parthes, en Persan :
روزگون Rvzgvn) qui naquit en 420 et mourut en 401. Elle épousa
Orontès I (ou Aroandes I)
le Satrape
d’Arménie (401-344) et
de Mysie (360) à qui elle donna trois enfants, Aroandes II (ou Orontes) Roi
d’Arménie, Abhaya I Roi de Pancanada
(Le Pendjab occidental) et Abhisara Roi de Takshashîlâ (ou Taxila).
▪ Apama (En Grec :
‘Aπάμα) qui naquit en 415 qui mourut en 390.
▪
Sisygambis (ou Sisygambes,
en Grec : Σισύγαμβις,
en Persan : سیسیگامبیس) qui épousa
son cousin Arsamès et qui fut la mère d’Oxathrès et de Darius III, elle mourut en 323.
Deux fils :
▪
Artaxerxès III Ochos
(ou Ochos ou Artaserse ou Artajerje, en Persan :
اردشير سوم Ardeshir ou
Artachschaçā ou Artaxšaçrā "Celui dont l’empire est bien", en
Hébreu :
ארתחששתא השלישי, en
Babylonien : Artakshatsu),
qui fut Roi en Perse à partir de 358 et Pharaon en 342.
▪ Ocha qui mourut vers 338.
• Aspasie (ou Aspasia), une jeune femme
Grecque de
Phocée, qu’il ne faut pas confondre avec la concubine de
Périclès
du même nom. On ne connait pas d’enfant de cette union.
C’est peut-être elle la mère d’Ariaspes. Il fut accusé de trahison ce qui le
poussa au suicide.
• Amastris (ou Amestris), sa sœur, avec qui il eut peut-être ses deux fils :
▪ Darius, Stateira
est quelques fois donnée comme sa mère.
Il fut exécuté après un complot contre son père. ▪
Arsamès (ou Arsame ou Ariaspes)
qui fut assassiné.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
Carsten Binder :
– Plutarchs Vita des Artaxerxes. Ein historischer Kommentar, de Gruyter, Berlin, 2008.
Rémy Boucharlat :
– Le palais d’Artaxerxès II sur la rive droite du Chaour à Suse, Cahiers de la D.A.F.I., Paris, 1979.
Pierre Briant :
– Histoire de l’Empire Perse : De Cyrus à Alexandre, Editions Fayard, Paris, 1996 – En Anglais, From Cyrus to
Alexander : A history of the Persian empire, Eisenbraun, Winona Lake, 2002.
Maria Brosius :
– Women in ancient Persia, 559-331 BC, en Français, Les femmes dans la Perse antique, 559-331 av.J.C,
Clarendon Press, Oxford, 1998.
– The Persians. An introduction, Routledge, London, 2006.
John Manuel Cook :
– The rise of the Achæmenids and establishment of their Empire, pp : 200-291, Cambridge History of Iran 2, 1985.
Muhammed Abdulkadyrovič Dandamaev :
– A political history of Achaemenid empire, E.J.Brill, Leiden, New York, Köln, 1989.
Christina Girod :
– Artaxerxes II, World History: Ancient and Medieval Eras, 2002.
William Greenwalt :
–Statira I, pp : 745-746, Women in World History 14, 2002.
Heidemarie Koch :
– Achämeniden-Studien, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1993.
Amélie Kuhrt :
– The Persian Empire : A corpus of sources from the Achaemenid period, Routledge, New York, 2010.
Otto Lendle :
– Kommentar zu Xenophons Anabasis, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt, 1995.
Albert Ten Eyck Olmstead :
– History of the Persian empire : Achaemenid period, University of Chicago Press, Chicago, 1948.
Christine Palou et Jean Palou :
– La Perse antique, Presses Universitaires de France, Paris, 1962.
Jean Perrot :
– La période Achéménide, Iran Bastan Museum, Téhéran, 1972.
Rüdiger Schmitt :
– Achaemenid dynasty, Encyclopaedia Iranica vol.3, Routledge & Kegan Paul, London, 1983.
Marc Van De Mieroop :
– A history of the ancient near east : Ca. 3000–323 BCE, Blackwell History of the Ancient World series, 2003.
Willem J.Vogelsang :
– The rise and organisation of the Achaemenid Empire : The eastern Iranian evidence, E.J. Brill, Leiden, 1992.
Daniel Josef Wiesehöfer :
– Ancient Persia : 550 BC to 650 AD, I.B. Tauris, London, New York, 1996 – 2001.
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