Quelques Rois Achéménides importants :
Artaxerxès II
404 – 359
 

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Sommaire
 

Sa titulature de Pharaon
Son origine
Son règne
     La rébellion de Cyrus le Jeune
     La perte de Chypre
     Artaxerxès II et la Grèce
     Artaxerxès II et l’Egypte
     Les révoltes des Satrapes
     La fin de son règne
Ses constructions
Sa famille
Bibliographie

  DATES  de  RÈGNE  ROI  de  PERSE
             404-359
  
     DATES  de  RÈGNE PHARAON 
         404-401/400
405-359  J.Kinnaer
405/04-401  S.Quirke, J.von Beckerath
404-402  D.Sitek

 

Sa  titulature  de  Pharaon
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • ………………
  • ArtxSsS
    En Perse : Ardaschīr , Ŗtachschaçā , Artaxšaçrā
    En Grec : Artaxérxês
     Αρταξέρξης Β’
Nom de naissance Artaxerxès Mnémon
(Qui a de la mémoire)
ArtxSsS

 

Son origine

 
   Artaxerxès II Mnémon “Qui a de la mémoire” (ou Arsace ou Artaserse ou Artajerje, en Persan : Artaxšaçrā ou Ŗtachschaçā ou Ardaschīr اردشیر, en Hébreu : ארתחששתא השני, en Grec : Artaxerxês Αρταξέρξης Β’), que Manéthon ne nomme pas, fut le neuvième souverain de la dynastie Achéménide, ou le dixième s’il l’on compte Bardiya. Il fut Roi des Perses Achéménides d’Avril 404, selon les sources Babyloniennes qui retracent une éclipse solaire lors de son an 1, jusqu’à Décembre 359. Il naquit, selon Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125 ap.J.C), vers 453/450, mais on trouve selon d’autres sources d’autres dates comme 456, 446. Il fut le fils aîné de Darius II et de la Reine Parysatis. Toujours selon l’auteur, Arsace de son nom avant son couronnement, fut dans sa jeunesse doux et généreux. Il le décrit comme l’exact opposé de son frère Cyrus qui fut lui impétueux et ambitieux.
 


Cavalerie lourde Achéménide

Son règne

 
            La rébellion de Cyrus le Jeune

 
   Le début du règne d’Artaxerxès II fut marqué par l’échec d’une expédition en Égypte (Selon Isocrate, 436–338, un des dix orateurs attiques). Mais le premier conflit auquel il fut confronté fut contre son frère Cyrus le Jeune qui avec le soutien de sa mère se révolta contre lui pour prendre le pouvoir. En 408, après des soulèvements en Asie Mineure, Cyrus le Jeune fut envoyé par son père comme commandant des armées Perses et Satrape de Lydie, de Phrygie et de Cappadoce. Il donna un soutien important à Sparte, au détriment d’Athènes, espérant obtenir son aide pour prendre le pouvoir sur son frère Artaxerxès II Mnemon. Il fut encouragé dans cette action par sa mère qui le préférait à son frère. Pour ce plan il trouva de l’aide en la personne du Spartiate Lysandre, nommé Navarque au début de 407. Ce dernier espérant devenir le maître absolu de la Grèce avec l’aide des Perses.
 
   Cyrus mit tous ses moyens à la disposition de Lysandre pour lui apporter son appui dans la Guerre du Péloponnèse. Dans le même temps, Darius II tomba malade et la mère de Cyrus, Parysatis l’appela pour qu’il revienne à Suse avec l’espérance que le Roi le nommât comme son successeur au trône. Mais Darius II déclara son fils aîné Arsace, Roi, sous le nom d’Artaxerxès II et laissa à Cyrus le gouvernement de la Lydie et des provinces maritimes de l’Empire, avec les titres de Satrape et de Général. Cyrus livra alors tous ses trésors à Lysandre et poussé par sa mère il se rebella.
 
   Son père décédé, il tenta d’assassiner son frère Artaxerxès II, le jour de son couronnement. Tissapherne (Satrape de Carie, v.413-395) dénonça à temps les plans de Cyrus et il fut arrêté. Cependant grâce à l’intermédiaire de sa mère, il fut gracié et renvoyé dans sa satrapie de Lydie. Cyrus ne souhaitait pas en rester là et il conspira de nouveau pour renverser son frère. Il leva une importante armée, il fut aidé par, Cléarque (ou Clearchus) et son armée de mercenaires. Ménon de Pharsale et Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre Athénien, v.430-v.355) qui réunit lui aussi une troupe de mercenaires. Au printemps 401, avec cette armée hétéroclite de dix mille mercenaires Grecs et Asiatiques, commandée par Cléarque, Cyrus quitta Sardes pour attaquer son frère.
 
   En Septembre de la même année les troupes d’Artaxerxès II rencontrèrent celles de Cyrus en Babylonie à la bataille de Counaxa (ou Cunaxa ou Kounaxa), sur la rive gauche de l’Euphrate, à environ 70 km au Nord de Babylone. Cyrus savait que le sort de la bataille dépendait de la résistance du centre d’Artaxerxès II, il demanda alors à Cléarque de l’attaquer à cet endroit, mais celui-ci désobéit. Cyrus se jeta alors dans la bataille et il fut tué dans cette lutte désespérée. L’histoire de Cyrus le Jeune est décrite par Xénophon, dans la Cyropédie (Récit romancé de l’éducation de Cyrus) et surtout l’Anabase.

Artaxerxès II ou Darius III

 
            La perte de Chypre

 
   En 410, avec l’appui de 50 partisans, Évagoras I (410-374) qui était en exil rentra à Salamine (de Chypre) en clandestinité et s’empara de la ville et du trône de ses ancêtres, après une attaque surprise contre le Phénicien Abdémon. Au début, Évagoras I eut de bonnes relations avec les Perses, reconnaissant leur suzeraineté, ce qui lui garantissait l’aide de Darius II, puis d’Artaxerxès II contre Sparte. Puis il se brouilla avec le Roi lorsqu’il agrandit son royaume sur des terres appartenant aux Phéniciens, alliés des Perses et l’étendit à presque toute l’île dont il réussit provisoirement à faire l’unité.
 
   Aroandes I (ou Orontes) le Satrape d’Arménie (401-344), gendre d’Artaxerxès II, fut placé à la tête d’une armée et Tiribazos à la tête d’une flotte de trois cents trirèmes, tous deux chargés de conduire une campagne militaire contre Évagoras I. Celui-ci, conscient de son infériorité militaire, refusa l’affrontement direct. Il multiplia les escarmouches et s’efforça de couper les communications de l’ennemi afin de gêner son ravitaillement. Il avait recueillit le Général Athénien, Conon (444-390) après la bataille d’Aigos Potamos, en 405, ce qui lui valut l’aide d’Athènes. Les Perses furent obligés de cesser leur prétentions sur l’île, Il leur faudra plus de dix ans, jusqu’en 381, pour venir à bout du Chypriote et encore ils durent lui laisser la possession de la ville de Salamine.

 
           Artaxerxès II et la Grèce

 
   En Grèce, Artaxerxès II va s’imposer comme arbitre entre Athènes et Sparte dans le conflit qui opposa les deux cités. Peu de temps après la révolte de Cyrus, Artaxerxès dut combattre une invasion des cités Grecques d’Asie Mineure du Roi de Sparte, Agésilas II (398-360), qu’il va vaincre. Ce dernier partit en 396/395 pour une expédition, avec quelques Spartiates et plusieurs milliers d’alliés, pour chasser le Satrape Perse de Lydie, Tissapherne et libérer les cités Grecques d’Ionie. Après sa victoire sur les bords du Pactole, à Sardes, il s’empara d’une partie de la Lydie, de la Phrygie et parvint jusqu’en Paphlagonie (Côte Nord, entre la Bithynie et le Pont). Sparte qui venait de triompher d’Athènes dans la Guerre du Péloponnèse (431-404) décidait d’imposer le même impérialisme.
 
   En 394, les Grecs se soulevèrent contre elle avec la coalition d’Athènes, Thèbes, Argos et Corinthe et afin de freiner les intentions des Spartiates, Artaxerxès II subventionna largement cette coalition. Ces subventions contribuèrent à soudoyer les Spartiates dans un conflit connu sous le nom de Guerre de Corinthe (Qui durera jusqu’en 386). Pour faire face à cette union de cité, Agésilas II fut rappelé d’urgence en Grèce, après la mort de Lysandre.
 

Sicle du règne d’Artaxerxès III

   En 394 une bataille à Cnide, sur les côtes de Carie au bord du golf Céramique, opposa les flottes Perse et Spartiate. Le Satrape Perse Pharnabaze disposait d’une escadre de trirèmes Phéniciennes et d’une escadre de trirèmes Athéniennes sous les ordres de l’amiral Athénien Conon (444-390). C’est l’amiral de Sparte Pisandre qui avait le commandement de la flotte Spartiate renforcée par des contingents alliés levés dans les îles Égéennes. Les contingents Égéens placés par Pisandre sur son aile droite désertèrent, découragés devant les effectifs ennemis. Pisandre mourut en défendant son navire échoué. Les Spartiates furent écrasés et perdirent 50 navires, mais la plupart des équipages parvint à s’échapper.
 
   Le gendre d’Artaxerxès II, Tissapherne, qui l’avait aider à vaincre son jeune frère Cyrus s’attaqua aux villes d’Ionie. Il entra en guerre avec Sparte mais il fut battu, sur les bords du Pactole en 395 par Agésilas II. Ce fut le prétexte qu’attendait la Reine Parysatis pour venger son fils Cyrus le Jeune. Elle accusa Tissapherne de trahison et il fut exécuté à Colosses, en Phrygie, en 395. Agésilas II de son côté défit les coalisés Grecs en 394 à Corinthe et Sicyone, mais il perdit sa domination maritime et la puissance navale d’Athènes fut restaurée en mer Égée. Pendant une dizaine d’années, le Roi de Sparte maintint la suprématie de la ville, bien qu’Artaxerxès II se lança dans une contre-offensive.
 
   Cependant, en 387/386, trop menacé, il proposa un traité de paix au Roi Perse. Artaxerxès II trahit ses alliés et passa un arrangement avec Agésilas II, connu sous le nom de “Paix d’Antalcidas” ou “Paix du Roi“. Cet accord assurait à Artaxerxès II le contrôle des cités Grecques d’Asie Mineure, tout en donnant à Sparte la domination sur le continent Grec. Cette domination ne fut pas bien longue puisqu’en 378 le conflit reprit, mais les Lacédémoniens échouèrent devant Thèbes. En 371 une paix fut conclue entre Athènes et Sparte soucieuses de l’expansion de Thèbes. La même année, Sparte subit une sévère défaite à la bataille de Leuctres (Le 06/07/371) devant le Général Thébain Épaminondas (418-362). Ce fut la fin de l’hégémonie de la ville, qui ne put jamais retrouver sa puissance. Dans cette histoire, la Perse, avait regagné sa suprématie d’entant en Méditerranée orientale et se sentait de nouveau comme le véritable vainqueur.  
 

          Artaxerxès II et l’Égypte

 
   En Égypte, à partir de 404, un Prince de Saïs, Amyrthée (404-399) profita de la mort du Roi Perse Darius II et des luttes de succession entre Artaxerxès II et Cyrus le Jeune pour commencer à expulser les Perses du pays. Selon Isocrate (436–338, un des dix orateurs attiques), Artaxerxès II rassembla une armée en Phénicie sous le commandement d’Abrocomas (ou Abrocomes ou Abrokomas) pour reprendre l’Égypte, mais les problèmes politiques avec son frère Cyrus l’empêchèrent de continuer. Il laissa alors à Amyrthée le loisir de prendre rapidement le contrôle de tout le pays. En moins de quatre ans, son pouvoir fut reconnu jusqu’à Éléphantine et Assouan. Cette libération est mentionnée uniquement sur les papyri en Démotique du musée de Brooklyn retraçant les chroniques Araméennes de la communauté Juive d’Éléphantine.
 
   Sur ces papyri Artaxerxès II est identifié comme Roi d’Égypte jusqu’en Septembre 400. Ils démontrent également qu’entre 404 et 400 (Voire 398) la Haute-Égypte resta sous le commandement des Perses, alors que les forces d’Amyrthée dominaient le Delta. Après la "Paix du Roi", Artaxerxès II porta de nouveau son attention sur les rebelles d’Égypte. Autour de 375 il envoya Datamès (ou Datames ou Datame, 385-362), le Satrape de Cappadoce, comme commandant de l’armée Perse, pour regagner la terre du Nil. Toutefois Datamès prenant de plus en plus de pouvoir, Artaxerxès II par méfiance lui retira son commandement. Il ordonna alors à Pharnabaze et Iphicrate la reprise de la terre des Pharaons, mais la campagne échoua en raison de la résistance farouche des Égyptiens, aidés, selon Pierre Briant, par des troupes Grecques. Cette défaite fut un coup dur pour Artaxerxès, la reprise de l’Égypte étant de la plus haute importance.
 


 

Haut de la statue de Mausole
du British Museum

         Les révoltes des Satrapes
 
  
Dans le même temps que la perte de l’Égypte, Artaxerxès II dut affronter dans le Nord, la rébellion de la tribu des Cadusiens (Tribu nomade de Perse vivant à l’Ouest de la montagne Elbourz (ou Alburz ou Elborz ou Elburz), entre le centre de la Médie et de la mer Caspienne, dans la province de Zanjān) qui devenait dangereuse. En 367, il fut confronté à une révolte de tous les Satrapes d’Asie Mineure, pourtant déjà largement autonomes, comme le Roi Mausole (377-353) en Carie, ce dernier lui restant au début fidèle. Ces révoltes vont marquer le début du déclin de l’Empire Perses Achéménides car d’autres régions conscientes de la faiblesse de l’Empire vont aussi avoir des idées d’indépendance. Cette même année, le Satrape Ariobarzane (ou Ario Barzan ou Aryo Barzan ou Ariobarzanês , 407-362), que Diodore de Sicile (Historien Grec, v.90-v.30) qualifie de Satrape de Phrygie et Cornélius Népos (Écrivain latin, 100-29 ou 25) de Lydie et d’Ionie, se révolta et une armée Perse fut envoyée contre lui, il fut capturé et crucifié.
 
   Elle fut commandée par Mausole et Autophradatès de Lydie. En 365, ils réussirent à isoler et à assiéger les rebelles dans deux villes : Assos (Cité Grecque de Troade, au Nord de l’Asie Mineure) et Edremit (ou Adramyttion ou Atramyttion ou Adramyttum, dans la province de Balıkesir dans la région de la mer de Marmara) lorsque le Roi de Sparte Agésilas II arriva avec une force composée de mercenaires pour aider Ariobarzane de Phrygie. Il se produisit alors quelque chose d’étrange, qui n’est pas expliqué encore aujourd’hui par les spécialistes : Agésilas II reçut une somme d’argent importante et des cadeaux de Mausole pour qu’il ne vienne pas déranger le siège. L’armée du Spartiate fut certes dangereuse pour les deux Satrapes, mais pas suffisamment pour leur faire rompre les sièges, Mausole n’avait donc pas besoin de payer l’ennemi ?.
 
   Puis, en 362, Mausole changea de camps et rejoignit brièvement ce que l’historien et chroniqueur Diodore de Sicile (v.90-v.30) appelle la "Révolte des Satrapes" contre Artaxerxés II. Les dernières recherches, cependant, auraient tendance à montrer qu’il n’y eut pas de révolte d’une telle ampleur. Comme le précise Pierre Briant, de nombreux détails sont sujets à controverse. C’est en fait une bien grande appellation pour une série de rébellions qui ont continué pendant un certain temps, sans vraiment menacer la stabilité de l’Empire Perse. À divers moments, Ariobarzane de Phrygie et Ariobarzane II de Kios (du Pont, 362-337), Datamès (ou Datames ou Datame, 385-362) de Cappadoce, Mausole pour la Carie, Orontès (401-344) d’Arménie et Autophradatès de Lydie y participèrent et ils reçurent le soutien des Pharaons d’Égypte, Nectanébo I (380-362), Tachos (ou Téos, 362-360) et Nectanébo II (360-342). Toutefois elles permirent à Mausole d’agrandir son territoire qui comprit alors toute l’Ionie, la Lydie, une grande partie de la Lycie et plusieurs îles Grecques.

 


 

Le tombeau d’Artaxerxès II à Persépolis

             La fin de son règne
 
   La fin du règne d’Artaxerxès II se passa dans le chaos puisque l’aîné de ses fils, Darius, fut exécuté après un complot contre lui. Le nouveau Prince Héritier devint Ariaspes, qui était très populaire auprès de la cour. Cependant des conspirateurs, qui comprenaient Artaxerxès III, le quatrième fils du Roi et l’un des commandants de la garde royale nommé Tiribazus, accusèrent Ariaspes de trahison ce qui poussa ce dernier au suicide.
 
   Les espoirs du Roi s’orientèrent alors sur son troisième fils, Arsamès (ou Arsame) qui fut lui aussi assassiné. Au niveau religieux, les Perses vénéraient un grand nombre de divinités qui personnifiaient les éléments : Le soleil Mithra ; L’eau, le ciel et la terre Anahita, ces deux divinités que l’on vit apparaître pour la première fois sous le règne d’Artaxerxès II.
 
   Les écrivains Grecs ont souvent véhiculé pour Artaxerxès II l’image d’un souverain faible et impuissant. En outre, ils soulignèrent également son caractère aimable et doux, mais qu’ils assimilèrent comme un symbole de mollesse. Avec ses 45 ans de règne Artaxerxès II fut le souverain de la dynastie Achéménide qui resta le plus longtemps sur le trône, et chose rare, il mourut de mort naturelle à l’âge de 90 ans, Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125 ap.J.C) nous dit 94 ans. N’en déplaise aux adeptes des auteurs Grecs, ceci suggère qu’Artaxerxès II reçut tout au long de son règne l’approbation et le soutien, que ce soit aussi bien de la population que de la noblesse Perse, contrairement à ce que l’on a voulut nous faire croire.

 

Ses constructions

 
   Artaxerxès II au cours de son long règne fut aussi un grand constructeur, en particulier à Suse dont il fit sa résidence principale. Beaucoup de richesses furent consacrées à des projets de construction. Il restaura le palais de Darius I, à Suse et aussi des fortifications, dont une imposante redoute, à l’angle Sud de l’enceinte. Il donna au palais d’Ecbatane une nouvelle Apadana (Salle d’audience) et des sculptures. Il ne semble pas avoir beaucoup construit à Persépolis à part son palais et son tombeau. Artaxerxès II ne fut pas enterré, comme tous les Rois de la dynastie, à Naqsh-e Rostam (ou Naqsh-e Rustam ou Nakshi Rostam ou Nāqš-Rostām e "L’image de Rostam") à environ 5 km au Nord-ouest de Persépolis, comme ce sera aussi le cas pour son successeur.
 

Sa famille

 
   Les sources sont très diverses quant à ses épouses. Certaines en donnent 350 avec 115 fils, ce qui parait complètement démesuré. Il aurait aussi aimé un jeune eunuque du nom de Tiridate, qui décéda très jeune. Sa mort aurait causé un énorme chagrin à Artaxerxès II qui aurait imposé un deuil dans tout l’Empire en sa mémoire. À aujourd’hui il lui est attesté trois épouses.
 
Stateira ou Statira, en Grec : Στατείρα   {Création des étoiles}, en Persan : استاتیرای ), fille d’Hydarnes III d’Arménie, il semble qu’elle mourut empoisonnée en 400. Elle lui donna cinq enfants :
  Trois filles :

Rhodogune  (ou  Rodogune  ou  Rhodogyne  ou  Rodogyni  (En Grec : Ροδογύνη ou Ροδογύνη της Παρθίας Rodogyni des Parthes, en Persan : روزگون  Rvzgvn) qui naquit en 420 et mourut en 401. Elle épousa Orontès I (ou Aroandes I) le Satrape d’Arménie (401-344) et de Mysie (360) à qui elle donna trois enfants, Aroandes II (ou Orontes) Roi d’Arménie, Abhaya I Roi de Pancanada (Le Pendjab occidental) et Abhisara Roi de Takshashîlâ (ou Taxila).
Apama (En Grec : ‘Aπάμα) qui naquit en 415 qui mourut en 390.
Sisygambis (ou Sisygambes, en Grec : Σισύγαμβις, en Persan : سیسیگامبیس) qui épousa son cousin Arsamès et qui fut la mère d’Oxathrès et de Darius III, elle mourut en 323.

 
  Deux fils :

Artaxerxès III Ochos (ou Ochos ou Artaserse ou Artajerje, en Persan : اردشير سوم‎  Ardeshir ou Artachschaçā ou Artaxšaçrā "Celui dont l’empire est bien",  en Hébreu : ארתחששתא השלישי, en Babylonien : Artakshatsu), qui fut Roi en Perse à partir de 358 et Pharaon en 342.
Ocha qui mourut vers 338.


• Aspasie (ou Aspasia), une jeune femme Grecque de Phocée, qu’il ne faut pas confondre avec la concubine de Périclès du même nom. On ne connait pas d’enfant de cette union. C’est peut-être elle la mère d’Ariaspes. Il fut accusé de trahison ce qui le poussa au suicide.
 
• Amastris (ou Amestris), sa sœur, avec qui il eut peut-être ses deux fils :

Darius, Stateira est quelques fois donnée comme sa mère. Il fut exécuté après un complot contre son père.
Arsamès (ou Arsame ou Ariaspes) qui fut assassiné.  
 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
 
Carsten Binder :
Plutarchs Vita des Artaxerxes. Ein historischer Kommentar, de Gruyter, Berlin, 2008.
Rémy Boucharlat :
Le palais d’Artaxerxès II sur la rive droite du Chaour à Suse, Cahiers de la D.A.F.I., Paris, 1979.
Pierre Briant : 
Histoire de l’Empire Perse : De Cyrus à Alexandre, Editions Fayard, Paris, 1996 – En Anglais, From Cyrus to Alexander : A history of the Persian empire, Eisenbraun, Winona Lake, 2002.
Maria Brosius :  
Women in ancient Persia, 559-331 BC, en Français, Les femmes dans la Perse antique, 559-331 av.J.C, Clarendon Press, Oxford, 1998.
The Persians. An introduction, Routledge, London, 2006. 
John Manuel Cook :
The rise of the Achæmenids and establishment of their Empire, pp : 200-291, Cambridge History of Iran 2, 1985. 
Muhammed Abdulkadyrovič Dandamaev :
A political history of Achaemenid empire, E.J.Brill, Leiden, New York, Köln, 1989.
Christina Girod :
Artaxerxes II, World History: Ancient and Medieval Eras, 2002.
William Greenwalt :
Statira I, pp : 745-746, Women in World History 14, 2002.
Heidemarie Koch :
Achämeniden-Studien, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1993.
Amélie Kuhrt :
The Persian Empire : A corpus of sources from the Achaemenid period, Routledge, New York, 2010.
Otto Lendle :
Kommentar zu Xenophons Anabasis, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt, 1995.
Albert Ten Eyck Olmstead :
History of the Persian empire : Achaemenid period, University of Chicago Press, Chicago, 1948.
Christine Palou et Jean Palou :
La Perse antique, Presses Universitaires de France, Paris, 1962.
Jean Perrot :
La période Achéménide, Iran Bastan Museum, Téhéran, 1972. 
Rüdiger Schmitt :
Achaemenid dynasty, Encyclopaedia Iranica vol.3, Routledge & Kegan Paul, London, 1983.
Marc Van De Mieroop :
A history of the ancient near east : Ca. 3000–323 BCE, Blackwell History of the Ancient World series, 2003.
Willem J.Vogelsang :
The rise and organisation of the Achaemenid Empire : The eastern Iranian evidence, E.J. Brill, Leiden, 1992.
Daniel Josef Wiesehöfer :
Ancient Persia : 550 BC to 650 AD, I.B. Tauris, London, New York, 1996 – 2001.

 

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