Salamine
(ou Salaminia, en Grec : Σαλαμίνα ou Σαλαμίς)
est située sur la côte Est de l’île de Chypre, au bord du Pediaeos. Les débuts de Salamine sont liés aux fondations mythiques
établies à Chypre après la Guerre de Troie par les héros Grecs. Son excellent port lui assura rapidement le premier rang des
cités de l’île. Salamine fut célèbre pendant l’époque archaïque et classique comme un des royaumes les plus prospères de
l’île. Cependant, rien d’antérieur au VIIIe siècle n’était attesté sur le terrain. Or, des fouilles de la mission Française ont
mis au jour une riche tombe du XIe siècle, ainsi qu’un sanctuaire consacré au Dieu de la cité (Désigné comme Zeus). Ils
ont été construits à la même époque, à proximité de la mer, le long d’un rempart.
Les restes d’habitat dégagés
sur le site de la ville historique attestent que, dès la fin du IIe millénaire, existait sur la côte une véritable cité, qui
resta pendant plus de 1800 ans la plus importante des villes de Chypre.
Pendant que Salamine poursuivit son développement, au IXe siècle, un événement notable marqua la ville de
Cition (ou Kition,
en Grec : Κίτιον, en Latin : Citium – Sur la côte Sud-est de l’île), lorsque les
Phéniciens établirent des colonies sur les côtes Méditerranéennes jusqu’en Afrique (Carthage) et en Espagne, leur première
étape fut Chypre. Ils y installèrent un comptoir
(Phéniciens
de Tyr),
qui très vite contrôla la ville et renforça sa dimension commerciale.
Salamine – Vue d’une partie du
site, le sanctuaire
|
Les
Phéniciens
gardèrent ce comptoir à Cition (ou Kition) pendant cinq siècles. Il constitua une entité
Phénicienne,
caractérisée par sa langue, ses Dieux, ses pratiques. Un nouveau lieu de culte, fut alors fondé près du port (Site de Bamboula).
Les fouilles ont montré qu’il n’a cessé de s’étendre au cours des siècles suivants, jusqu’au Ve siècle. Entièrement reconstruit
à l’époque classique, il resta en activité jusqu’à la fin du IVe siècle qui vit la disparition de la royauté Chypro-phénicienne.
Puis l’île de Chypre fut envahit par les
Perse qui en firent la
5ème satrapie de leur
Empire. Salamine joua un rôle de premier plan dans les affrontements qui opposèrent les
Perses aux Grecs.
Comme le montre des textes littéraires et des inscriptions, les Rois de Cition (ou Kition) alliés des
Perses, affrontèrent les Rois de Salamine
qui soutenaient la politique Grecque, chacun s’efforçant d’agrandir son territoire aux dépens de l’autre. Vers 400, les deux
cités connurent un développement urbanistique considérable. Pour Salamine, on le sait par les textes des auteurs Grecs (Dont
Isocrate, 436–338, orateur Athénien).
Un des premiers dont on connait bien l’existence fut Évagoras I
(ou Euagoras, en Grec : Εὐαγόρας, 411 à 374 ou 410 à 374),
Roi de Salamine qui fut le fils de Nicoclès (ou Nikoklès ou Nikokleos, en Grec :
Νικοκλής, ? à 415).
Certains spécialistes avancent qu’il naquit autour de 435 ?. Il se réclamait descendant divin de Teucros
(ou Teucrides ou Teucer), le demi-frère d’Ajax, fils de Télamon. Sa famille régnait depuis longtemps sur Salamine, mais durant
son enfance la cité tomba sous la domination
Phénicienne
(Ces derniers se partageant Chypre avec les Hellènes), c’est ce qui provoqua son exil. Il partit alors en
Cilicie afin de trouver
une aide militaire pour reprendre son trône. Il réunit l’appui de 50 partisans et en 410 (on trouve aussi 411 ?), il rentra à
Salamine en clandestinité et s’empara de la ville et du trône de ses ancêtres, après une attaque surprise contre l’usurpateur
en place, le Phénicien Roi de
Tyr,
Abdémon (En Grec : Αὐδήμων, v.420 à
411). Certains spécialistes avancent que ce dernier fut originaire de Cition (ou Kition).
Au début, Évagoras I eut de bonnes relations avec les
Perses, reconnaissant leur suzeraineté, ce qui
lui garantit l’aide des Rois
Darius II (423-404), puis d’Artaxerxès II
Mnémon (404-359), contre Sparte.
Puis il se brouilla avec ce dernier lorsqu’il agrandit son royaume sur des terres appartenant aux
Phéniciens,
alliés des Perses et l’étendit à presque
toute l’île. Orontès, Gendre (?)
d’Artaxerxès II, qui fut placé
à la tête de l’armée et Tiribaze qui commandait une flotte de 300 trirèmes, furent alors chargés de conduire une
campagne militaire contre Évagoras I.
Il avait recueillit le Général Athénien
Conon (444-390) après la bataille d’Aigos Potamos, en 405, ce qui lui valut l’aide
d’Athènes.
Stater argent d’Évagoras I
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En 394, il prit part à la bataille
Cnide
et
contribua à la victoire des Athéniens,
au cours de laquelle la flotte Spartiate fut défaite. Pour ce
service rendu, il vit les Athéniens ériger une statue en son
honneur, à côté de celle de Conon, dans le Céramikeion (Quartier des potiers à
Athènes). En 390, il s’allia au Pharaon
Achôris (393-380) contre les
Perses
et étendit son pouvoir au-delà de Chypre. Il prit plusieurs villes en
Phénicie
et en Syrie,
comme Amathonte, acquises aux
Perses.
Il persuada les
Ciliciens de se
révolter, mais en 387/386, la paix de Sardes
(En Lydie, paix dite
d’Antalcidas),
conclue entre les Grecs et les Perses,
à laquelle Évagoras refusa d’adhérer, ruina ses efforts, car si
Artaxerxès II
acceptait de perdre les cités Ioniennes,
il voulait toujours la possession de Chypre. De plus les
Athéniens lui retirèrent leur appui, car selon
les termes du traité, ils reconnaissaient le contrôle des
Perses sur
Chypre. Les années suivantes Évagoras I fut donc contraint et forcé de continuer les hostilités en solitaire, à l’exception de l’aide
occasionnelle de l’Égypte,
mais de faible ampleur, car eux-mêmes étaient menacée par les armées
Perses.
En 385, les Généraux
Perses, Tiribaze et Orontès, réussirent enfin
à envahir Chypre, avec une armée beaucoup plus importante que celle qu’Évagoras I commandait. Celui-ci, contraint désormais de
poursuivre seul la lutte et conscient de son infériorité militaire, refusa l’affrontement direct. Il multiplia les escarmouches
et s’efforça de couper les communications de l’ennemi afin de gêner son ravitaillement pour affamer leurs troupes dans l’espoir
qu’elles se rebellent. Malgré cela la guerre tourna à l’avantage des
Perses. Il fut battu sur mer à la bataille
de Cition (ou Kition) et il fut contraint de se réfugier à Salamine où il fut assiégé.
Évagoras I réussit toutefois à tenir la place et il profita d’une querelle entre les deux Généraux
Perses pour, en 376, conclure la paix.
Il obtint de rester Roi sur la cité, mais vassal de la
Perse, à qui il devait payer un tribut annuel.
Il dut également renoncer à ses conquêtes et à son ambition de réaliser l’unité Chypriote.
La chronologie de la dernière partie de son règne est incertaine.
Évagoras I fit de Salamine un des principaux centres politiques et culturels du monde Grec.
Selon Isocrate (436–338, orateur Athénien), Évagoras I fut
"un Roi modèle, qui contribua à l’amélioration de la civilisation Hellénique par la culture et qui avait pour buts de
favoriser le bonheur de ses sujets et d’agrandir le pouvoir de son royaume". Il le proposa même comme chef de
l’Hellénisme. Évagoras I fut le premier Roi qui fit graver son nom sur ses monnaies en caractères Grecs, à côté du syllabaire
Chypriote. En 374, il fut assassiné avec son fils Pnytagoras par Thrasydaios, un eunuque, pour des motifs de vengeance privée.
Il fut succédé par son autre fils.
Détail en Ivoire d’un trône, trouvé
dans les tombes royales de Salamine – vers 700.
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Nicoclès ([II] ou Nikoklès
ou Nikokleos,
en Grec : Νικοκλής, 374 à 361 ou 374 à 359/58 ou 374 à 355 ou 374 à 353)
arriva sur le trône de Salamine et il continua la politique philhelléniste de son père.
Certains auteurs ont supposé qu’il avait participé à la conspiration à laquelle son père fut victime, mais il n’existe
pas d’autorité pour cette supposition. Guère de détails sont connus du règne de ce Roi, mais il semble avoir été celui de la
paix et de la prospérité. En fait Nicoclès n’est connu que par les deux discours pédagogiques qu’Isocrate (Un des dix orateurs
Attiques, 436–338), son maître, lui adressa, et qui traitent, l’un, de la science du gouvernement, l’autre, des devoirs des
sujets envers leur Prince.
Le règne de Nicoclès fut relativement bref. Isocrate précise que sous celui-ci les villes furent florissantes
et qu’il aurait reconstitué le Trésor, qui avait été épuisé par les guerres de son père, sans opprimer ses sujets par des taxes
exorbitantes et qu’il montra le modèle d’un souverain doux et équitable. L’auteur lui vante aussi son attachement à la littérature
et la philosophie et lui fait aussi l’éloge de la pureté de ses relations familiales.
À l’inverse nous apprenons de Théopompe (Historien Grec, v.378-v.323) et Anaximène de Lampsaque (Historien et maître de
rhétorique Grec, 380-320), qu’il était une personne avec des habitudes de luxe et qu’il voulait constamment rivaliser avec le
Roi de Sidon, Straton, dans la
splendeur et le raffinement de ses fêtes.
Selon les mêmes autorités il périt finalement de mort violente, mais ni la période
ni les circonstances de cet événement ne sont enregistrées.
On pense qu’il voulait sans doute prétendre à la liberté et qu’il fut assassiné, probablement avec Straton, par des agents des
Perses, pour s’être rallié
à la révolte des
Satrapes de Phénicie
contre Artaxerxès II (404-359).
Il eut comme successeur son fils (Certains spécialistes comme Achilleus K.Aimilianidēs disent son frère ?).
Évagoras II (ou Euagoras, en Grec :
Εὐαγόρας,
361 à 351) devint Roi de Salamine de Chypre et dut se soumettre au souverain
Achéménide,
Artaxerxès II (404-359). Il fut également
Satrape pour ce dernier
de 351 à 349 et enfin dynaste de
Sidon de 349 à 346. Comme dit plus haut Évagoras II est généralement considéré comme un fils de
Nicoclès, mais certains spécialistes comme Achilleus
K.Aimilianidēs disent qu’il fut son jeune son frère ?. En 351, une révolte contre l’autorité
d’Artaxerxès III Okhos (358-338), débuta de
Sidon.
Le Pharaon Nectanébo II envoya 4.000 mercenaires,
commandés par Mentor de Rhodes, aider les
Sidoniens contre leur
suzerain Perse et la révolte s’étendit en
gagnant Chypre
où elle fut dirigée par Pnytagoras le neveu d’Évagoras II.
Ce dernier ami des
Perses, fut chassé de Salamine. Il se
réfugia en Asie Mineure, puis en
Carie,
auprès d’Idrieos (ou
Idrieus, 351-343), souverain de
Carie
Halicarnasse où il devint
Satrape pour le compte d’Artaxerxès III.
La même année,
Artaxerxès III ordonna à
Idrieos (ou Idrieus)
de lever une armée et une flotte pour la reconquête de Chypre. Les Satrapes de
Cilicie et de
Syrie, Mazæos (ou Mazaeus) et Belesys (ou Belysis), furent eux chargés de contenir la rébellion de
Sidon. Toutefois, ils
furent repoussés par
Mentor et il est possible que la révolte se soit propagée en
Judée à
Samarie et dans le Sud.
Artaxerxès III excédé prit
personnellement les choses en main et reprit
Sidon à son
Roi Tabnit (ou Tennès, 358-346/345), dans laquelle il
fit de nombreux prisonniers, dont
Mentor. Conscient de la disproportion des forces ce dernier changea de camp.
Tétradrachme d’Évagoras II
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En 349,
Idrieos, avec une armée de 8.000 mercenaires et 40 navires que dirigeait le commandant
Athénien Phocion (ou Phokion, 402–318) et Évagoras II
débarquèrent à Chypre et mirent le siège devant Salamine. Mais ils échouèrent et Évagoras II dut abandonner définitivement
Chypre. Pourtant, battu, Pnytagoras fut étonnamment confirmé dans ses fonctions par
Artaxerxès III et Évagoras II pas rétablie.
Pour le dédommager, Artaxerxès III lui
attribua le gouvernement de
Sidon. Toutefois, il est possible
qu’Idrieos
fut un peu responsable de la défaite et qu’il ne resta pas tout à fait fidèle à
Artaxerxès III.
En effet, en 346, l’orateur
Athénien Isocrate adressa un discours au Roi de
Macédoine,
Philippe II (359-336) dans lequel il fit valoir
qu’il serait facile de renverser l’Empire Perse,
parce que l’Égypte, la
Phénicie et
Chypre étaient toujours en révolte et
qu’Idrieos de
Carie, qui est présenté
comme le dirigeant le plus riche en
Asie Mineure, serait un allié utile.
Peut-être Isocrate savait quelque chose que l’histoire moderne n’a pas retenu pour l’instant. En 349, Évagoras II reçut donc du
Roi Perse, le gouvernement
de la ville de Sidon.
Il ne put s’y maintenir que jusqu’en 346 avant d’être chassé pour sa mauvaise administration par la population,
qui fit appel à un descendant de l’ancienne lignée royale pour le remplacer. Il revint alors se réfugier à Chypre mais il fut
capturé et mis à mort.
Pnytagoras (En Grec : Πνυταγόρας,
351 à 332
ou 351 à 331) monta sur le trône en 350 alors à la tête de l’insurrection Chypriote contre
Artaxerxès III Okhos (358-338).
En 343, le Roi Perse
ordonna à
Idrieos de mater la rébellion. Comme dit plus haut, ce dernier et
Évagoras II, débarquèrent à Chypre et mirent le siège
devant Salamine. Mais ils échouèrent et
Évagoras II dut abandonner définitivement Chypre.
Pourtant, battu, Pnytagoras fut étonnamment confirmé dans ses fonctions par
Artaxerxès III et Évagoras II pas rétablie.
En Novembre 333, Alexandre le Grand
(336-323) écrasa l’armée de Darius III Codoman
(336-330) à Issos en
Cilicie. Pnytagoras de Salamine et d’autres Rois de Chypre rencontrèrent à
Sidon
le Roi Macédonien et décidèrent de combattre à ses côtés
pendant le siège de Tyr
en Janvier 332, siège qui dura pendant 7 mois.
Après la conquête de la ville
Alexandre laissa une large autonomie aux royaumes Chypriotes et donna à Pnytagoras la souveraineté sur Tamassos
qui était la possession Cition (ou Kition). Il eut deux fils : Nitaphon et Nicocréon.
Nicocréon (ou Nicocreonte ou Nikokréon, en Grec :
Nικoκρέων, 331 à 311 ou 331 à 310) succéda à son père. En 321, lorsque l’Empire
d’Alexandre
le Grand (336-323) fut partagé, Chypre revint à
Ptolémée I (Roi, 305-282) qui régnait sur
l’Égypte.
Il entretient de bons rapports avec Nicocréon et d’autres Rois Chypriotes, comme
Nicoclès (ou Nikoklès ou Nikokleos † 306) de Paphos.
Lors des guerres des diadoques, le rival de
Ptolémée I, le
Roi de Macédoine,
Antigonos I Monophtalmos (306-301), chercha
à récupérer l’île en s’appuyant sur les souverains d’Amathonte, de Cition (ou Kition) et de Cérynie (ou Cérynée).
Nicocréon prit parti pour Ptolémée I.
Chypre devint ainsi un champ de bataille entre
Ptolémée I et
Antigonos I. En 315, il collabora activement
avec les Généraux Lagides,
Séleucos et Ménélas (ou Ménélaos) pour écraser les cités Chypriotes qui avaient prit le camp opposée.
Il reçut du Roi
Égyptien en échange de sa fidélité les
territoires de Cition (ou Kition), Kyrenia et Lapithos, ainsi que le commandement général de l’île.
Toutefois, les relations se dégradent après la paix de 311 et Nicocréon entama des pourparlers
diplomatiques avec
Antigonos I.
Furieux, Ptolémée I lui donna l’ordre de se
suicider. Sa maison fut encerclée et Nicocréon se donna la mort en 310. Il fut enterré par les décombres du palais brûlé.
Sa femme, Axiothée (épouse de Nicoclès), égorgea alors ses deux filles, puis se donna également la mort ainsi que ses beaux-frères
et belles-sœurs. Selon Diogène Laërce (Diogenês Laertios ou Diogenes Laertius ou Diogène de Laërte, poète et un biographe, début
du IIIe s. ap.J.C – IX, 59), Nicocréon aurait fait broyer vivant dans un mortier après l’avoir torturé
le philosophe Anaxarque d’Abdère (ou Anaxarchos), pour venger une insulte que ce dernier lui avait
faite à l’occasion de sa visite à
Alexandre. Il semble qu’il fut le dernier Roi.
En 306, le Macédonien
Démétrios I Poliorcète
(Roi, 294-287) remporta à Salamine une grande victoire navale sur la flotte
Égyptienne.
Salamine suivit ensuite les destinées de l’île de Chypre. En 294
Ptolémée I reprit Salamine
et Chypre resta aux mains de la dynastie Lagide
jusqu’à la conquête Romaine deux siècles et demi plus tard. L’île vit disparaître ses Rois, qui furent remplacés par un Gouverneur
nommé par le souverains Égyptiens.
L’influence Égyptienne
s’étendit largement sur l’île où l’on honora désormais les Dieux
Osiris et
Sérapis
et où la ville d’Arsinoé fut construite en mémoire de l’épouse de
Ptolémée II Philadelphe (282-246).
L’île connut sous la dynastie
Égyptienne
une grande prospérité et vit son apogée culturel, avec entre autres les philosophes Eudémos et Zénon (335-261, fondateur du
stoïcisme) qui était natif de Cition (ou Kition) et l’historien Aristos. En 58, Chypre devint Romaine, unie
administrativement à la
Cilicie voisine. En 22 av.J.C elle devint province sénatoriale gouvernée par un Proconsul de rang Prétorien. En 117 ap.J.C,
sous l’Empereur Trajan (98-117), l’insurrection juive conduite par Artémion engendra de nombreux massacres de Grecs et de
Romains et Salamine fut détruite par les juifs rebelles. La ville et l’île profiteront ensuite des bienfaits de la paix qui
permettra l’essor économique des cités. Salamine fut détruite encore une fois par des tremblements de terre
entre 333 et 342 et reconstruite par Constance II (337-361) sous le nom de Constantia. Elle fut ruinée par les arabes en 647.
Les ruines son visibles à Hagios Sergios.
Bibliographie
Pour
d’autres détails sur Salamine voir les ouvrages de :
Achilleus K.Aimilianidēs :
– Histoire de Chypre, Presses universitaires de France, Paris, 1962-1963.
Marie Claire Amouretti et François Ruzé :
– Le Monde grec antique, Hachette université, Paris, 1978.
Gilbert Argoud et Sylvie Aguettant :
– Anthologie salaminienne, Institut Fernand-Courby, Éditions de Boccard, Paris, 1973.
Walter Burkert :
– The orientalizing revolution : Near eastern influence on Greek culture in the early archaic age,
Harvard University Press, Cambridge, 1992.
Helga Gesche :
– Nikokles von Paphos und Nikokreon von Salamis, pp : 103–125, Chiron 4, 1974.
Vassos Karageorghis :
– Excavations in the necropolis of Salamis, 1 à 4, Department of Antiquities, Chypre, 1967-1970-1973-1978.
– Salamis in Cyprus, Homeric, Hellenistic and Roman, Thames and Hudson, Londres, 1969.
– Salamis : Recent discoveries in Cyprus, W. de Gruyter, Berlin, 1966 – McGraw-Hill, New York, 1969.
– Salamis. Die zyprische metropole des altertums, Bergisch Gladbach, G. Lübbe, 1970-1975.
– Early Cyprus – Crossroad of the Mediterranean, The Paul Getty Museum, Los Angeles, 2002.
Peter Hogemann :
– Évagoras seconde, New Pauly de Brill (DNP), Volume 4, Metzler, Stuttgart, 1998.
Jean Pouilloux et Georges Roux :
– Salamine de Chypre (Séries), Maison de l’Orient Méditerranéen ancien, Lyon, 1969 –
Institut Fernand-Courby, Mission archéologique Française de Salamine de Chypre, Éditions de Boccard, Paris, 1969 à 2004.
– L’hellénisme à Salamine de Chypre, École Française d’Athènes, Athènes, 1989 – Éditions de Boccard, Paris, 1989.
Patrick Schollmeyer :
– Das antike Zypern, Philipp von Zabern, Mainz, 2009.
Martha C.Taylor :
– Salamis and the Salaminioi : The history of an unofficial Athenian demos, J.C. Gieben, Amsterdam, 1997.
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