Quelques Rois Importants :
Horemheb
1323 – 1295
 

Nous avons besoin de vous

….Retour à la XVIIIe dynastie

 

 
Sommaire
 

Sa titulature
Son origine
Son début de carrière
Sa durée de règne
Son règne
Ses constructions
Sa famille
Ses sépultures
Bibliographie

 


 
Horemheb en scribe – Metropolitan Museum of Art

             DATES  de  RÈGNE
          1323-1295
T.G.H.James, N.Grimal, J.Malek, I.Shaw
1343-1315  D.B.Redford
1335-1308  A.H.Gardiner, D.Arnold
1335-1304  R.A.Parker
1334-1306  E.Hornung
1333-1305  D.O’Connor
1332-1305  A.Eggebrecht
1328-1298  A.M.Dodson
1327-1295  K.A.Kitchen
1326-1299  C.Aldred
1323-1293  P.Vernus, J.Yoyotte
1321-1293  P.A.Clayton, P.A.Piccione
1321-1292  E.F.Wente
1321-1307  J.Kinnaer
1319-1307  J.R.Baines
1319-1292  R.Krauss, W.J.Murnane, S.Quirke, J.von Beckerath
1307-1292  D.Sitek
1305-1292  H.W.Helck

 

Sa titulature
  • Hr kA-nxt spd-sxrw
  • nbti wr-biAwt-m-ipt-swt
  • bik nbw hrw-Hr-mAat sxpr-tAwi
  • Dsr-xprw stp.n-ra, HqA-mAat
  • Hr-m-Hb mri-imn
     
  • Harmaïs  ou  Armessis  ou  Armaïs   (Manéthon)

 

Nom d’Horus Horus Kanekhet Sopedesekherou
(Horus Taureau victorieux, la voix de Soped)
Hr kA-nxt spd-sxrw
Nom de Nebty Nebty Ouerbiaoutemipetsout
(Nebty celui dont les miracles sont grands
à Ipetsout [Temple de Karnak])

nbti wr-biAwt-m-ipt-swt
Nom d’Horus d’or Bik Nebou Hérouhermaât Sekhépertaoui
(Le Faucon d’or, celui qui se satisfait [est convaincu] de Maât et fait revivre le Double Pays)
bik nbw hrw-Hr-mAat sxpr-tAwi
Nom de Roi Djoserkhéperourê Setepenrê
(Saintes sont les manifestations de Rê, l’élu de Rê)
Dsr-xprw stp.n-ra

Nom de naissance
Horemheb Mériamon
(Horus en fête, Bien aimé d’Amon)
Hr-m-Hb mri-imn

 


 

Horemheb avec le Dieu Amon –
Musée Égyptien de Turin

Son origine

 
  Horemheb (ou Horemhab ou Haremhab) est le 15e et dernier souverain de la XVIIIe dynastie, où 14e si l’on compte Ânkh-Khéperourê et Semenkhkarê comme un seul Roi. Manéthon l’appelle Harmaïs (Flavius Josèphe) ou Armessis (Africanus) ou Armaïs (Eusebius). Il est originaire de Hout (ou Hout-Nesout) qui est située légèrement au Nord d’Amarna et d’Hermopolis, dans le 18e nome de Haute-Égypte, "le nome du Faucon aux ailes déployées (anty)". Quelques spécialistes, dont Alan Henderson Gardiner, le donnent originaire de la ville d’Héracléopolis Magmas, sur la rive Ouest du Nil, près de l’entrée du Fayoum.
 
   Il y a là peut-être confusion puisque cette ville en ancien Égyptien s’appelait Nen-nesout, capitale du 20e nome de Haute-Égypte. Le nome supérieur du Laurier rose. C’est parents sont inconnus. Il n’est pas de lignée royale, il est probablement issu d’une famille noble ou même, selon certains égyptologues, d’origine encore plus modeste. Toutefois il semble certain qu’il appartient à la caste des militaires au moment où il apparaît dans les textes officiels qui témoignent de cette période. Il va avoir une carrière formidable, sous Toutânkhamon (1336/35-1327). Nous ne connaissons rien de celle-ci avant le jeune Roi. Il y a sur cette période une polémique entre les spécialistes.

 

Son début de carrière

 
   La première affirmation que l’on trouve (assez rare aujourd’hui) c’est qu’Horemheb aurait commencé sa carrière sous Amenhotep III (1390-1353/52), ce qui au niveau des dates lui fait une vie très longue pour l’époque (dans les 75 ans et plus ?). Plus sérieusement sûrement, on a retrouvé, dans une tombe (TA 24) de la nécropole des nobles d’Amarna, la trace d’un nommé, Paatonemheb (ou Pa-aton-em-heb) "Aton est en fête", qui avait le titre de "Général du Seigneur des Deux Terres", sous Amenhotep IV/Akhénaton (1353/52-1338). Quelques égyptologues, dont Christine El-Mahdy, pensent qu’il s’agit du nom d’Horemheb à la cours d’Amarna. Beaucoup de ses confrères suivent, eux, la théorie de Nicolas Grimal, qui affirme que ce ne sont pas les mêmes personnes et que la carrière politique d’Horemheb ne commence que sous Toutânkhamon, où il est représenté aux côtés du Roi dans la chapelle de son propre tombeau à Memphis.


 

Stèle d’Horemheb – Karnak

 
   Ce serait seulement à cette période qu’Horemheb aurait pris les titres et fonctions de : "Représentant du Roi à la tête des Deux Terres" (porte-parole royale des affaires étrangères) ; "Général en chef de la cavalerie" ; "Commandant de l’armée" ;  "Grand Majordome des actifs du Roi". Il aurait eu ensuite le titre de Prince "erpâ" à Memphis. Certains avancent qu’il eut même le titre de "vice-Roi" et probablement Régent. Ce que nous sommes sur, par les inscriptions de son tombeau à Saqqarah, c’est qu’il avait au moins à cette époque de sa vie les titres de : "Chef des généraux du Seigneur des Deux Terres" , "Général en Chef" , "Général en Chef du Roi" , "Général en Chef du Seigneur des Deux Terres". À l’extrême de la première proposition, on trouve que le Roi avait presque le même âge que Toutânkhamon, juste quelques années plus vieux, et qu’il aurait grandi avec lui, c’est pour cette raison qu’arrivé au pouvoir Toutânkhamon lui aurait fait confiance et lui aurait cédé tous ces postes et titres ?.
 
   Ce qui est sûr c’est que pendant le règne du jeune Roi, Horemheb semble jouer d’une liberté considérable qu’il n’avait pas sous Amenhotep IV/Akhénaton. Selon Nicolas Grimal, dans la première étape connue de sa vie, en tant que Représentant du Roi à la tête des Deux Terres, il conduit personnellement une mission diplomatique qui avait pour but de rendre visite aux Gouverneurs de Nubie. Il en résulta une visite réciproque par le Prince de Miam (Aujourd’hui Aniba, en Basse-Nubie) à la cour de Toutânkhamon. Toujours selon Grimal, cet événement est représenté dans le tombeau (TT40), à Gournet Mourraï, d’Amenhotep, dit Houy, vice-Roi de Kouch (ou Fils royal de Kouch). Horemheb est apparemment responsable aussi d’au moins une partie des actions militaires en Syrie, où l’Egypte avait perdu des territoires importants au profit des Hittites. Cependant rien ne vient aujourd’hui confirmer ces faits dans les documents en notre possession.


 

Partie d’une statue d’Horemheb –
Kunshistorisches Museum – Vienne

 
   On ne connait pas qu’elles étaient ses relations à cette époque avec le futur Pharaon Aÿ II, qui était maître d’une partie du pouvoir du fait de la jeunesse de Toutânkhamon et probablement le plus puissant Égyptien de sang non royal à cette époque. Cependant, au moment de la mort de ce dernier, l’Égypte était engagée dans une confrontation assez importante avec les Hittites, qui se termina par une défaite à Amqa, non loin de Kadesh. Bien que nous ne sachions pas si Horemheb menait les troupes Égyptiennes dans cette bataille, malgré sa haute position, il semble qu’il ne fut pas impliqué dans les préparatifs funéraires de Toutânkhamon. On peut alors raisonnablement penser qu’il était hors du pays à cette époque. Cela peut aussi expliquer l’ascension d’Aÿ II sur le trône à ce moment-là.
 
   Avec Aÿ II, Horemheb est au début du règne de Toutânkhamon responsable du déménagement du gouvernement d’Akhétaton (Amarna) à Memphis. Celui-ci est fait pour éviter des tensions avec le clergé d’Amon de Thèbes, qui seraient inutiles à une période où la situation internationale menace la sécurité du pays. Horemheb va aider Toutânkhamon à mettre en place de nouvelles réformes. Il est clair que ce haut fonctionnaire était un homme ambitieux, mais il semble qu’avec la prise de pouvoir d’Aÿ II, il fut pour un temps évincé de la gestion de l’État et de son poste de Général en chef de la cavalerie, puisque comme le précise Hans Wolfgang Helck on retrouve à cette fonction, Nakhtmin, qui serait peut-être le fils d’Aÿ II.

 


 

Partie d’une statue monumentale –
Horemheb faisant l’offrande des vases
face au Dieu Atoum –
Musée de Louxor

Sa durée de Règne

 
   La longueur du règne de ce Pharaon est sujette à débat parmi les spécialistes. Maneton lui compte 4 ans et 1 mois de règne (Josèphe Flavius) ou 5 ans (Africanus, Eusebius). Ses plus hautes dates attestées sont l’an 13 et 14 inscrits sur des étiquettes de jarres à vin provenant du domaine viticole du Roi et retrouvées dans sa tombe de la vallée des Rois. Cependant un document postérieur, une inscription de la tombe Memphite d’un dénommé Mes, les textes d’un procès datant du règne de Ramsès II (1279-1213), lui donne jusqu’à 58 ans de pouvoir. Cette date très élevée est interprétée par les spécialistes comme une correction chronologique nécessaire suite à l’effacement des règnes de la période Amarnienne. L’année 59 d’Horemheb comprendrait certainement les 15 années de règne d’Amenhotep IV/Akhénaton, les 3 d’Ânkh-Khéperourê Néfernéferouaton, les 9 de Toutânkhamon et les 4 ans du règne de Aÿ II.
 
   Une fois que toutes les années de règne de ces dirigeants sont déduites de l’an 59 d’Horemheb, celui-ci aurait encore bénéficié d’un règne de 27-28 ans. Un fragment de peinture murale endommagé de la collection Petrie mentionnerait l’an 25 ou l’an 15. Dans la réalité la majorité des égyptologues lui accorde entre 25 et 28 ans de règne. Ils appuient leur théorie sur un graffito en hiératique d’une statue fragmentée de son temple funéraire de Karnak, qui fut probablement faite vers la fin de sa vie, qui mentionne une 27e année (9e jour, du 1er mois, de la saison Shemou de l’an 27). Rolf Krauss fait valoir que cette date pourrait bien refléter l’adhésion d’une fête (ou un jour férié) proclamée traditionnellement en l’honneur de la date de décès d’un Roi.

 

Son Règne

 
   À la mort d’Aÿ II, Horemheb réapparait et il s’empare du pouvoir dans des circonstances qui restent encore très floues, voire inconnues. Compte tenu du peu de document datant de cette période en notre possession il se peut que nous ne sachions même jamais comment cela c’est vraiment passé. Il est, selon certaines sources, alors âgé entre 45 et 50 ans. D’après quelques spécialistes il usurpe le trône à Nakhtmin, le fils d’Aÿ II, avec l’aide des Prêtres d’Amon. Pour d’autres, il est considéré par ce dernier comme son héritier et prend naturellement sa suite. Cette théorie est basée sur la lecture d’un relief de la tombe du Grand Prêtre de Ptah, Ptahemhet-Ty. Cependant, selon Alan Henderson Gardiner, un texte sur une statue de son couronnement, aujourd’hui au musée de Turin, raconte comment son Dieu protecteur (une variante du Dieu Horus, Horus Hout-nen-nesout ou Horus de Hnas, nom Copte de la ville d’Héracléopolis), l’aurai élevé sur trône. C’est pour cette raison que l’égyptologue donne Horemheb originaire de cette ville.  
 


 

Fragment de stèle représentant Horemheb
défendant les opprimés, qui est récompensé
par des colliers d’or – Musée de Leyde

   Cela pourrait être considéré comme une justification de sa prise de pouvoir, ayant dû lutter pour son obtention, après la mort d’Aÿ II. Sur la stèle de Turin, il enregistre la façon dont il aurait été soigneusement préparé pour son rôle de Roi, alors qu’il était Prince Régent, sous le règne de Toutânkhamon. Ce qui ressemble à de la propagande, là encore pour justifier une certaine légitimité. Il est présenté à Amon par Horus Hout-nen-nesou lors de la procession de son Festival d’Opet, qui lui remet la couronne de Roi. Par conséquent, s’il n’a pas la prétention d’être de sang royal, il devient divinement élu au trône par le biais d’un oracle. Enfin beaucoup de spécialistes pensent qu’il consolide son ascension au trône par son mariage avec Moutnedjemet, qui était la fille du Pharaon Aÿ II.
 
   Quelques historiens, dont Walter Wolf et Erik Hornung, affirment qu’elle était peut être la sœur de Néfertiti. Si c’était le cas, Horemheb formerait, selon eux, un lien vers une lignée de sang royal, quoique peut-être un peu mince. De plus un tel lien avec l’ex régime d’Amarna ne lui aurait sûrement pas apporté les sympathies de ceux qui étaient déterminés à effacer la mémoire de cette période. Hors on sait que son règne fut toujours considéré en estime par ses successeurs de la XIXe dynastie, qui vont même aller jusqu’à autoriser un culte à sa mémoire.
 
   Horemheb avait probablement conscience, sûrement à juste titre, que l’Égypte avait besoin d’un leadership fort après la période Amarnienne. Il va entreprendre la réorganisation totale du pays s’appuyant sur une politique déjà mise en place par lui et Aÿ II, sous le règne de Toutânkhamon. Il va également chercher à revenir définitivement à la religion traditionnelle de l’Égypte. Il semble que ce fut pendant le règne d’Horemheb que les premières tentatives ont été faites pour écrire la période Amarnienne de l’histoire Égyptienne, et ce Roi est souvent crédité de la réouverture et de la réparation des derniers temples d’Amon, ainsi que le rétablissement de son sacerdoce.
 
   Toutefois, réalisant les problèmes que ce puissant clergé avait causés aux Rois précédents, selon Peter A.Clayton, il fait nommer des militaires qui lui sont dévoués et en qui il avait toute confiance, aux postes de Grand Prêtres. Les cultes des anciens Dieux restaurés et les temples à nouveau ouverts, les clergés reçoivent de nouvelles terres. Horemheb place alors des hommes honnêtes aux postes stratégiques des principales institutions et opère ainsi à une décentralisation des biens fonciers.

La stèle de la restauration –
Musée Égyptien du Caire

 
   Il refait régner l’ordre dans le pays et améliore les conditions de vie du peuple, alors dans une très grande misère. Il rend public le programme de son règne dans un édit de 38 lignes, figurant sur une stèle retrouvée à Karnak, près du Xe pylône, dite stèle de la restauration ou du rétablissement. Pour défendre et protéger le peuple contre les privilèges, les vols, la corruption et le pouvoir des fonctionnaires qui avaient commencé sous le règne Amenhotep IV/Akhenaton, il instaure une série de mesures répressives avec des châtiments immédiats. Il aurait assigné des peines sévères aux personnes reconnues coupables de corruption. Les abus incluaient la réquisition illégale de bateaux et d’esclaves, le vol de cuirs de bovins, l’imposition illégale de terres agricoles privées, la fraude dans l’évaluation de taxes etc… Les fonctionnaires reconnus coupables avaient le nez coupé, puis étaient exilés, tandis que les soldats qui avaient volé, par exemple des peaux d’animaux, étaient soumis à une centaine de coups de fouet.


 

Horemheb devant Amon – Musée de Louxor

 
   Selon Nicolas Grimal, il réorganise l’administration, les tribunaux, le trésor, il fixe de nouvelles taxes et place le pouvoir juridique de la Haute et de la Basse-Égypte respectivement entre les mains de deux Vizirs, un basé à Thèbes et l’autre à Memphis. À ces postes, le plus célèbre d’entre eux, fut le Vizir de Basse-Égypte,(ou Paramesse ou Paramsès ou Ramsès I). Selon Christiane Desroches Noblecourt, le Vizir de Haute-Égypte serait le fils aîné de Pa-Ramessou, le Général Séthi (Futur Sethi I). Toutefois, il faut noter, qu’indépendamment de ses efforts, il fut enregistré apparemment plusieurs cas de vandalisme sous son règne. Nous savons que le tombeau de Thoutmosis IV, KV43, dans la vallée des Rois, fut pillé, puis restauré en l’an 8 du règne d’Horemheb. Des graffiti enregistrent le crédit de cette restauration à l’architecte royal Maya. Ce dernier serait probablement aussi responsable de la "re-fermeture" du tombeau de Toutânkhamon qui avait également commencé à subir les agressions des voleurs.
 
   Peut-être parce qu’il était d’abord un militaire plus qu’un politicien, après avoir pris le trône d’Égypte et effectué ses premières réformes, Horemheb va chercher à consolider son emprise sur l’armée en la divisant en deux commandements distincts, un pour le Nord (Basse-Égypte) et le second pour le Sud (Haute-Égypte). Bien que la restauration de la religion traditionnelle du pays occupa une grande partie du règne d’Horemheb, on sait que des opérations militaires ont été entreprises, dont certaines peuvent avoir été simplement faites pour assurer le suivi des actions engagées sous le règne de ses prédécesseurs. Sous le sien, sa politique étrangère nous est presque exclusivement connue que par les sources Hittites, y compris un texte de ces derniers, qui renvoie à un éventuel traité de paix effectué au cours de son règne. Juste après la période d’Amarna le nouveau problème qui se pose pour l’Égypte est la difficulté de contrôler le pays de Canaan. Le calendrier de certains événements, dont ses campagnes, est très controversé. Une autre source de ses actions militaires nous est donnée par des reliefs à Karnak sur la face Nord du Xe pylône et sur les murs de la cour adjacente. Ils donnent la preuve d’une campagne en Syrie/Palestine.


 

Détail d’une décoration de la tombe
d’Horemheb

 
   Horemheb aurait fait campagne en Palestine contre les Shasous (ou Shasus, bédouins localisés d’abord en Transjordanie, qui sont ensuite cités en la Palestine du Sud), vivant dans des tribus de pasteurs nomades, qui avaient traversé le Jourdain et menaçaient le commerce Égyptien à travers la Galilée et Jezreel. Le type de campagne militaire que le Pharaon dirigea, en particulier sur la région Karkemish, nous est donné par les annales Hittites de Moursil II (1321-1295). Profitant d’une épidémie de peste qui ravageait le pays Hatti, ce qui épargnait à l’Égypte pour un temps de nouvelles incursions Hittites, Horemheb signa un traité avec l’Empereur des Hittites Moursil II. D’autres inscriptions de Karnak, on apprend également une répression Égyptienne et des négociations possibles en terre de Pount.
 
   Ces actions avaient pour but de sécuriser les accès aux mines d’or du pays de Ouaouat, au Sud d’Assouan, en Basse-Nubie, qui s’étendaient entre le Nil et la mer Rouge. Des écrits retrouvés dans un spéos (Sanctuaire creusé dans la roche) dédié à Horemheb, au Gebel el-Silsileh (جبل السلسلة  Ğabal as-Silsila, la Montagne de la Chaîne ou Jabal al-Silsila ou Gebel es-Silsila ou Gebel Silsileh ou Gebel Silsila), à environ 40 km au Sud d’Edfou parlent aussi d’une opération en Nubie. De grands reliefs sculptés sur les murs relatent les victoires du Pharaon. Enfin un objet votif au nom d’Horemheb a été découvert à Sérabit el-Khadim "montagne du serviteur", qui est une localité dans le Sud-ouest de la péninsule du Sinaï, sur le site du temple d’Hathor. Cette découverte confirme la présence d’une expédition à cette période dans les mines de turquoise.
 
   À Memphis, au cours de son règne, survient la mort d’un Taureau Apis. Poursuivant la tradition, Horemheb lui fait construire un tombeau dans la nécropole de la cité. Cependant, bien que ce fait soit un acte officiel de son règne, il n’est pas daté, il nous est donc difficile de le placer chronologiquement. Tout au long de son règne Horemheb favorisa les dignitaires issus de l’armée, en particulier le dénommé Pa-Ramassou (ou Paramesse ou Paramsès ou Ramsès I), qui était le fils de Souti (ou Séthi ou Seti), officier de rang modeste originaire de Tanis dans le Delta. Des statues de ce haut responsable militaire, près du XXe pylône de Karnak, portent les inscriptions qui témoignent de son ascension rapide. Les textes donnent peu de précisions sur sa carrière militaire, mais font grand étalage de ses titres : "Chef des chevaux" ; "Conducteur de char de Sa Majesté" ; "Messager du Roi pour les pays étrangers" ; "Général du Seigneur des Deux Terres" ; "Scribe royal des généraux".
 
   Il occupa également d’importants postes civils et religieux comme : "Responsable du Trésor" ; "Responsable des embouchures du fleuve" ; "Responsable des Prêtres de tous les Dieux" ; "Représentant de Sa Majesté pour le Sud et le Nord", puis Vizir. Grâce à sa chance ou a son talent, on voit que ce personnage obtint les faveurs royales et gravit tous les échelons jusqu’à occuper les plus hautes fonctions militaires, religieuses et civiles du pays. Horemheb ne possédait que des liens de parenté tenus avec la XVIIIe dynastie et sans enfant il lui était impossible de fonder une nouvelle lignée. Il semble donc évident que le Roi avait décidé que Pa-Ramessou lui succéderait. À la mort d’Horemheb, celui-ci arrive donc sur le trône abandonnant le PA (article défini) et devint Ramsès I. Devenu Roi il célébra l’enterrement d’Horemheb dans la vallée des Rois, renforçant ainsi sa légitimité. 

 


 

Temple spéos d’Horemheb de Silsila

Ses constructions

 
   De son activité de bâtisseur on a retrouvé des traces de son intervention depuis le Delta du Nil jusqu’en Nubie. mais on retient surtout :
Trois pylônes à Karnak, (IIe, IXe et Xe, Temple d’Amon Ré). Pour leur construction, il y a beaucoup d’éléments de preuve qui nous informent que le Roi fait utiliser comme matériaux de remblai, les pierres provenant du temple du soleil d’Akhenaton à Amarna.
À Assiout où d’importants travaux sont exécutés dans le temple d’Oupouaout. Une stèle découverte sur le site en rapporte les faits.
À Avaris il fait faire d’important travaux de restauration et d’agrandissement du temple de Seth et met en place une base militaire dont la position stratégique protège le Delta oriental.
À Héliopolis de nombreux vestiges à son nom ont été découverts, ils ont malheureusement été réutilisés comme matériaux pour la construction des mosquées du Caire.
Un temple (Spéos) au Gebel el-Silsileh (جبل السلسلة  Ğabal as-Silsila, la Montagne de la Chaîne ou Jabal al-Silsila ou Gebel es-Silsila), qui était la plus importante carrière de grès de l’Égypte à cette époque.


 

Bas-relief d’Horemheb faisant une
offrande à Amon – Porte sur le coté Ouest
du Xe pylône – Karnak

 Un temple (Spéos) dédié à Amon-Rê, Khnoum et Thot, au Gebel Adda (ou Jebel Adda) en Basse-Nubie, sur la rive orientale du Nil entre la 1ère et 2e cataracte, au Sud-est d’Abou Simbel.
À Louxor, dans le temple d’Amon-Min, il fait terminer une colonnade commencée sous Amenhotep III (1390-1353/52) et réinscrire son cartouche sur les reliefs de Toutânkhamon.
À Saqqarah où il se fait édifier, alors qu’il n’est pas encore Pharaon, un très grand et très somptueux tombeau (Voir ce monument funéraire). Comme le précise Erhart Graefe, le Roi demandera à son superviseur et architecte Maya de le transformer pour sa deuxième épouse Moutnedjemet. Il semble pourtant que cette Reine sera enterrée à Memphis dans un autre magnifique tombeau érigé aussi pour Horemheb.
Il usurpe le temple funéraire d’Aÿ II à Médinet Habou, qu’il agrandit considérablement et en achève la décoration. Ce temple avait été initialement prévu pour Toutânkhamon puis usurpé par Aÿ II. Il est constitué de trois pylônes en briques crues, en enfilade, le tout étant ceint d’un mur également de brique qui délimite lui le téménos dans lequel les ruines des magasins et ateliers du temple ont été mises au jour.
 
   Enfin, lorsqu’il arrive au pouvoir, il se fait construire le tombeau KV57 dans la vallée des Rois. Il faut noter qu’aujourd’hui, on sait que bon nombre des statues et reliefs portant les cartouches d’Horemheb ont été des travaux effectués au cours du règne de Toutânkhamon.

 

    Ses sépultures
 
Son complexe de Saqqarah


 

Détail de la frise du puits. Le Roi Horemheb en
compagnie des Dieux – Tombe (KV57)

 
   Horemheb se fait édifier à Saqqarah, alors qu’il n’est pas encore Pharaon, mais commence juste son ascension dans les rangs de l’armée, un très grand et très somptueux monument funéraire où les fresques et écrits retracent les grands évènements de sa carrière et illustrent dans le détail son personnage. Le tombeau est construit au Sud de la vieille chaussée du complexe funéraire d’Ounas (2356-2323). Les architectes d’Horemheb ont même employé des blocs provenant du complexe voisin de Djoser (2628-2609). Ce qui prouve qu’à la fin de la XVIIIe dynastie, le monument de Djoser était déjà tombé en ruine.
 
   Ces architectes pouvaient également réutiliser certains des puits déjà existants pour la sous-structure du tombeau, qui, de ce fait, n’avait plus qu’à être seulement prolongée par endroits. Ce tombeau et son temple funéraire, ont été étudiés par l’expédition Allemande de Karl Richard Lepsius au XIXe siècle. Comme c’était usuel à cette époque, plusieurs de leurs bas-reliefs ont été enlevés et vendus aux musées européens, parmi eux celui de Rijks Museum van Oudheden à Leyde.
 
   Depuis l’expédition de Karl Richard Lepsius, l’endroit exact du tombeau avait été perdu. Afin de pouvoir replacer ses bas-reliefs dans leur contexte archéologique, Rijks Museum van Oudheden entreprit, en association avec l’EES (Egypt Exploration Society), plusieurs campagnes à Saqqarah, depuis le milieu des années 70. C’est pendant ces campagnes que le temple et le tombeau funéraire d’Horemheb et ceux de plusieurs autres hauts fonctionnaires du Nouvel Empire, ont été étudiée scientifiquement. Le puits IV avait été à l’origine préparé pour l’enterrement d’Horemheb et de sa première épouse, la future Reine Amenia (ou Amenye), dont le nom a été découvert dans la superstructure du tombeau. Lorsque Horemheb devint Pharaon, il se fit construire un tombeau royal dans la vallée des Rois. Le puits IV fut alors réaménagé pour l’enterrement d’une autre épouse du souverain, la Reine Moutnedjemet (ou Mutnedjmet).
 
   Des fragments d’un squelette, y compris un crâne et un bassin, ont été trouvés dans le hall à colonnes. Ils ont appartenu à une femme d’environ quarante ans. La présence à côté des os d’un fœtus (Ou d’un nouveau-né) a amené à la supposition que cette femme était peut-être morte pendant l’accouchement. Il est également possible que ces restes aient appartenu à la Reine elle-même. Un texte hiératique trouvé sur une amphore dans la chambre funéraire mentionne l’an 13 du règne d’Horemheb. Ce fut peut-être l’année où le tombeau servit pour la dernière fois et cela laisserait supposer que ce fut l’année où la Reine décéda.

 

 

Le sarcophage du Roi en granit rose –
Tombe d’Horemheb (KV57)

 

Son tombeau (KV57) de la vallée des Rois

 
   Horemheb est sûrement enterré dans le tombeau KV57, de la vallée des Rois, découvert le 22 février 1908 par Edward Russell Ayrton. Dès sa découverte, Ayrton commence immédiatement les premières excavations. Harry Burton en 1923 en fera des photographies pour le Metropolitan Museum of Art, ainsi que Erik Hornung en 1971. Ce tombeau, de part sa position dans la vallée, est rempli de débris dus aux inondations successives. Il est composé d’un escalier d’entrée, suivi de trois couloirs en pente qui mènent à une chambre, puis celle-ci débouche sur une autre chambre avec des colonnes.
 
   Dans cette dernière, une descenderie latérale ouvre sur un couloir en pente et un escalier, qui donnent accès l’antichambre, puis à la chambre funéraire elle aussi à colonnes, où une crypte contient le sarcophage de granit rose du Roi. La chambre funéraire possède quatre chambres latérales, dont deux ont également aussi des chambres latérales. La tombe s’étend sur une longueur totale d’un peu moins de 128 m. Le sarcophage contenait un crâne et plusieurs os, mais aucune description n’en a été faite. Ils ont vraisemblablement appartenu au Roi, mais il n’y a aucune donnée pour permettre d’affirmer cette théorie, car la momie du souverain n’a pas encore été retrouvée.

 

Sa famille
 


 

Haut de la statue de
Moutnedjemet et de
son époux –
Musée de Turin

   Horemheb à deux épouses attestées :
 
• Amenia (ou Amenye), d’origine noble, mais on sait très peu de chose d’elle. Elle semble avoir trouvé la mort au cours du règne d’Aÿ II, avant qu’Horemheb ne prenne le pouvoir. Elle fut enterrée dans le tombeau Memphite d’Horemheb. On a aussi retrouvé son nom dans la tombe du Roi à Saqqarah. On ne sait pas si il y eut des enfants de cette union.
 
Moutnedjemet (ou Mutnedjmet ou Mutnodjmet – Mwt-nDmt) qui est la fille du Pharaon Aÿ II (1327-1323) et selon certains spécialistes de la Reine Tiyi II (ou Ti ou Tey). Quelques historiens, dont Walter Wolf et Erik Hornung, pensent qu’elle était peut être la sœur de Néfertiti. Ce que viendrait confirmer sa titulature "La sœur de la Grande Épouse Royale". Cependant aucune référence n’a été trouvée prouvant que Tiyi II serait la mère naturelle d’une Grande Épouse Royale. Si cette théorie est exacte, cela voudrait dire qu’elle aurait régné seule, avant la désignation d’Horemheb comme Pharaon ?.
 
   Les partisans de cette théorie avancent qu’il est enregistré sur des documents que Moutnedjemet et Néfertiti sont sœurs et que Moutnedjemet est beaucoup plus jeune que Néfertiti, à peut près de l’âge des enfants de celle-ci. Cela pourrait indiquer qu’Aÿ II fut bien le père des deux femmes et comme le précise Cyril Aldred, Néfertiti pourrait-être la fille d’une précédente épouse ?.
 
   Comme évoqué ci-dessus, certains spécialistes pensent, de ce fait, que Moutnedjemet eut la fonction de Régente du royaume à la mort d’Aÿ II. D’autres concluent, et cela peut se rapprocher, qu’Horemheb l’épouse afin de légitimer son accession au trône. L’égyptologue Geoffrey Martin note qu’il n’y a pas de preuve définitive pour attester cette affirmation. Pour lui Moutnedjemet n’était pas de sang royal. Il précise que le nom "Mutnodjmet" n’est pas particulièrement rare à la fin de la XVIIIe dynastie et même si elle était la sœur (ou demi-sœur) de Néfertiti, son mariage avec Horemheb n’aurait eu aucun effet sur la légitimité du Roi.
 
   Il y a beaucoup de spécialistes, dont Hans Wolfgang Helck, Rolf Krauss et Jürgen Von Beckerath qui pensent, comme Geoffrey Martin, que ces deux Reines n’étaient pas sœurs (ou demi-sœur). Pour eux, il s’agit d’une erreur de lecture du nom de la véritable sœur de Néfertiti qui se nommait Moutbelet. Il convient aussi de signaler que le mot "sœur" en Égyptien englobe différents niveaux de parenté. Moutnedjemet pourrait tout aussi bien être une cousine. On ne sait pas si il y eut des enfants de cette union.
 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le Roi voir les ouvrages de :
 
Cyril Aldred :
Two monuments to the reign of Horemheb, JEA 54, Egypt Exploration Society, London, 1968.
Egypt : The Amarna period and the end of the eighteenth dynasty, Cambridge University Press, Cambridge, 1971.
Charlotte Booth :
Horemheb : The forgotten pharaoh, Amberley, Stroud, 2009.
Peter A.Clayton :
Chronicle of the Pharaohs : The reign-by-reign record of the rulers and dynasties of ancient Egypt, Thames and Hudson, New York, 1994, 1996, Novembre 2006 et janvier 2007 – American University in Cairo Press, Le Caire, 2006 – En Français, Avec Florence Maruéjol, Chronique des pharaons : L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Égypte ancienne, Casterman, Paris, 1994 et 1995.
Madeleine Della Monica :
Horemheb, Éditions Maisonneuve et Larose, Paris, 2001.
Aidan Marc Dodson :
Amarna sunset : Nefertiti, Tutankhamun, Ay, Horemheb and the Egyptian counter-reformation, The American University in Cairo Press, 15 Novembre 2009.
Aidan Marc Dodson et Dyan Hilton :
The complete royal families of ancient Egypt, Thames and Hudson, London, Septembre 2004 et février 2010.
Alan Henderson Gardiner :
The inscription of Mes : A Contribution to Egyptian Juridical Procedure, Untersuchungen IV, Pt. 3, Leipzig, 1905.
The coronation of King Haremhab, pp : 14, 16 & 21, JEA 39, London, 1953.
Erhart Graefe :
Maya, architekt des Haremhab -IV-, pp : 9–16, GM 16, Göttingen, 1975.
Nicolas Grimal :
Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, Paris, Novembre 1988 et 1997, LGF, Livre de Poche, Janvier 1994.
Robert Hari et Alan Richard Schulman :
Horemheb et la Reine Moutnedjemet, ou la fin d’une dynastie, Les Belles Lettres, Imprimerie La Sirène, Genève, 1964 – AJA 70, New York, Janvier 1966.
Hans Wolfgang Helck :
Historisch-biographische Texte der 2. Zwischenzeit und neue Texte der 18. Dynastie (3. Auflage), Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 2002.
Erik Hornung, Rolf Krauss et David Warburton :
Handbook of ancient egyptian chronology, Handbook of Oriental Studies : Section 1, the Near & Middle East, illustrated edition, Brill Academic Pubishers, Leiden, Décembre 2005 et Octobre 2006.
Rolf Krauss :
Nur ein kurioser irrtum oder ein beleg für die jahr 26 und 27 von Haremhab ?, pp.73-85, Discussions in Egyptology 30, 1994.
Jean-Marie Kruchten :
Le décret d’Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Editions de l’Université́ de Bruxelles, 1981.
Allan K.Phillips :
Horemheb, Founder of the XIXth Dynasty ?, pp : 116-121, Orientalia 46, 1977.
Donald Bruce Redford :
New light on the asiatic campaigning of Horemheb, pp : 36-49, BASOR 211, Octobre, Baltimore, 1973.
A new dated inscription from the reign of Horemheb pp : 6-23, JSSEA 4, Toronto, 1973.
Otto J.Schaden :
The god’s father Ay, Minnesota of University, 1977.
Alan Richard Schulman et Robert Hari :
Horemheb et la Reine Moutnedjemet ou la fin d’une dynastie, Les Belles Lettres, Imprimerie La Sirène, Genève, 1964 – AJA 70, New York, Janvier 1966.
Hans Diedrik Schneider :
Horemheb : General, regent and pharaoh, Egypt Exploration Society, London, 1997 et 2000.
The memphite tomb of Horemheb : Commander-in-chief of tut’ankhamun, Egypt Exploration Society, London, 1996 et 2005.
Andrea-Christina Thiem :
Speos von Gebel es-Silsileh : Analyse der architektonischen und ikonographischen konzeption im rahmen des politischen und legitimatorischen programmes der nachamarnazeit, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 2000.
Elizabeth Thomas :
Was Queen Mutnedjmet the owner of tomb 33 in the valley of the Queens ?, pp : 161-163, JEA 53, London, Décembre 1967.
Joyce Anne Tyldesley, Aude Gros de Beler et Pierre Girard :
Chronicle of the queens of Egypt : From early dynastic times to the death of Cleopatra, Thames & Hudson Ltd, Octobre 2006 et Janvier 2007 – En Français, Chronique des Reines d’Egypte : Des origines à la mort de Cléopâtre, Éditions : Actes Sud, Collection : Essais Sciences, Juillet 2008 – En Allemand, Die königinnen des alten Ägypten : Von den frühen dynastien bis zum tod Kleopatras, Koehler + Amelang Gmbh, Fév. 2008.
Jürgen Von Beckerath :
Haremheb, pp : 962-964, II, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1995.
Das Problem der Regierungsdauer Haremhabs, pp : 37-41, SAK 22, Hamburg, 1995.

 

….Retour à la XVIIIe dynastie

 

 

 
Pour voir correctement les translittérations des titulatures des Rois,
vous pouvez télécharger et installer la police de caractère jointe.
  Copyright © Antikforever.com