Porte aux lions – Hattousa
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Vers la fin de la
Période Intermédiaire (ou royaume du Hatta),
Tudhaliya I (ou Tudhalia ou Touthalija ou
Duhalijas ou Tudhalijaš, v.1460 à v.1420 ou v.1430 à v.1420 ou v.1430 à v.1400 ou v.1420 à v.1400) s’empara du pouvoir
avec l’aide de son père. Vers 1444, il profita des expéditions menées par le Pharaon
Thoutmôsis III (1479-1425) contre le
Mitanni et de la défaite de leur Empereur
Parshatatar (v.1450-v.1440)
à
Alep,
pour reprendre à celui-ci, le
Kizzuwatna et l’Arzawa, puis, les
Égyptiens partis, il fit un raid sur
Alep.
Après cette période troublée, dont on a peu de trace,
Tudhaliya I,
vers 1430, fonda une nouvelle dynastie qui gouvernera pendant huit générations
avec treize souverains derrière lui qui prirent le titre "d’Empereur" et une
branche cadette de cette dynastie qui s’installa dans la ville de
Karkemish.
Pour beaucoup de spécialistes c’est à partir de cette période que l’on fait débuter le
Nouvel Empire Hittite, d’autres le font commencer avec le règne de
Souppilouliouma I (ou Suppiluliuma).
Il est toutefois difficile de séparer les faits qui se sont produits pendant le règne de
Tudhaliya I et ceux qui se sont passés au début du
règne d’Arnouwanda I (ou Arnuwanda) qui lui succéda. Cependant, il existe un consensus sur la grande expansion Hittite
au cours de cette période, qui se poursuivra lors du Nouvel Empire.
Des historiens pensent que les premier "Empereurs" furent peut-être
d’origine Hourrite,
car la plupart des noms des Reines et des Princes sont de consonance
Hourrite.
Tudhaliya I
mourut vers 1420, et ce fut donc son gendre, époux de sa fille Asmunikal
(ou Ašmu-nikal ou Ašmunikal) et fils adoptif, Arnouwanda I (ou Arnuwanda ou Arnuanda,
v.1420 à v.1400 ou 1410 à 1386 ou v.1400 à v.1385 ou v.1400 à v.1375), qui faisait déjà office de Régent, qui lui succéda.
Il vit malheureusement sous son règne, les
Gasgas (ou Kaska ou Kaškäer ou Kaschkäer ou Gaschgesch ou Gašgeš ou
Keschkesch ou Keske) atteindre le centre de son Empire, pillant et détruisant toutes les villes
sur leur passage. Il adressa une prière aux Dieux à
Nerik pour sauver son Empire
et il y mentionne les villes de Kammama et
Zalpa (ou Zalpuwa,
qui n’est pas localisée avec certitude
mais qui devrait se situer sur la côte Sud de la mer Noire, près de l’embouchure du
Halys), maintenant
sous la domination Gasgas. Il essaya de freiner leur invasion et pillages par le
paiement d’une rançon importante. Dans le même temps le Mitanni
de l’Empereur Shaushtatar I
(v.1440-v.1410) lui reprit le
Kizzuwatna et l’Arzawa.
À sa mort ce fut son fils qui monta sur le trône.
Tudhaliya II (ou Tudhalia ou Touthalija ou Duhalijas ou Tudhalijaš, v.1400 à ?
ou 1385 à
v.1360 ou 1385 à 1358 ou v.1360 à 1344) hérita d’un trône dans une situation difficile, avec même sa capitale prise
et incendiée. Il se réfugia dans la ville de
Samuha (Dont l’emplacement exact
est toujours discuté) et, de là,
par ses campagnes, il restaura les possessions
territoriales de l’Ancien Empire et il parvint même à les agrandir
par plusieurs guerres victorieuses. Il battit les tribus
Gasgas, qui avaient
envahi le royaume sous son père et atteignit les bords de la mer Noire. Il reprit le
Kizzuwatna
avec qui il renouvela une alliance, puis il reprit
Alep et défit de
nouveau le Mitanni dirigé par
Artatâma I (v.1410-v.1400).
Vers 1395, il entreprit aussi une campagne contre
l’Arzawa
et selon Gary M.Beckman, il signa avec ce dernier un traité. Son règne permit la
création d’un grand Empire, mais qui ne lui survécut pas, les ennemis
attaquèrent de tous les côtés. La Tawananna (Épouse du Roi) de Tudhaliya II fut selon certains spécialistes, Tadukhepa
(ou Taduhepa ou Tadoughepa ou Daduhepa ou Tanu-Ḫepa).
Tête de Prince Hittite –
Musée d’Antioche |
Son fils ? (Ce lignage est contesté),
Hattousili II (ou Hattusili ou Hattušili ou Hattushili, ? à v.1355 ou ? à v.1345) lui succéda pour un règne dont
on ne sait pas grand chose. Certains historiens pensent
qu’Hattousili II statua avant Tudhaliya II ?. Son existence même ne fait pas consensus entre les différents spécialistes
de l’histoire Hittite, car il est seulement mentionné dans certains documents de l’époque sur les actions Hittites en Syrie.
Dans les traités, entre
Mouwatalli II et Talmi-Šarruma
d’Alep, il est
fait référence à un dirigeant nommé Hattousili, mais
on débat encore pour savoir s’il renvoie à un dirigeant Hittite (par ailleurs inconnu), ou plutôt à Hattousili I.
Il n’était peut-être juste qu’un régent.
L’Empereur du Mitanni,
Shuttarna II (ou Šuttarna,
v.1400-v.1380) reprit alors la main sur les territoires perdus sous son "père".
Tudhaliya III (ou Tudhalia ou Touthalija ou Duhalijas ou Tudhalijaš,
v.1375 ou 1358 ou v.1355 ou v.1345
ou 1344), arriva sur le trône. pour beaucoup de spécialistes il fut aussi un fils de Tudhaliya II.
Il n’est jamais explicitement mentionné comme souverain. Les textes Hittites se réfèrent à lui sous le nom
“Tudhaliya l’enfant” (ou le Jeune). Il fut tout de suite sollicité pour une alliance par le Roi
d’Amourrou,
Abdi-Ashirta (v.1385-v.1344), qui voulait se libérer de la domination
Égyptienne et menacer son voisin le
Mitanni. À Wassouganni, la capitale du
Mitanni,
Tushratta
(v.1380-v.1350) prit le pouvoir.
Il maria alors sa fille, Tadukhepa
(ou Taduhepa ou Tadoughepa ou Daduhepa ou Tanuhepa ou Tanu-Hepa ou Tanu-Ḫepa) au Roi
d’Égypte,
Amenhotep III (1390-1353/52), pour s’assurer
son alliance. Le conflit reprit entre l’Empereur du
Mitanni, Tushratta et
les Hittites, chez qui se réfugia
Artatâma II, un rival
pour la succession au trône du Mitanni (frère de
Tushratta).
Tudhaliya III fut détrôné (Certains avancent même assassiné ?) par son frère ou
fils (Les avis sont plus que partagés)
Souppilouliouma I.
Souppilouliouma I (ou Suppiluliuma ou Shubiluliuma,
1380 à 1336 ou 1355 à 1322 ou 1355 à 1320 ou 1344 à 1322), fut donc le souverain suivant. Son origine est discutée, pour certains
il fut un fils de Tudhaliya II (Donc peut-être un frère de Tudhaliya III, idée qui fait pour l’instant la majorité), pour
d’autres, il fut celui d’Hattousili II et d’une concubine, enfin pour d’autre il fut un fils de Tudhaliya III ?. Le jeune
Empereur réforma complètement l’Empire Hittite. C’est à ce moment que beaucoup de spécialistes font débuter le Nouvel Empire.
Par ses conquêtes territoriales Souppilouliouma I créa un
Empire durable où les États vassaux de Syrie demeurèrent fidèles.
Il lutta contre le Mitanni, dont il réduisit la
puissance, et mena son armée directement au cœur de l’Hanigalbat, le souverain du
Mitanni,
Tushratta (v.1380-v.1350) n’étant que
faiblement soutenu par l’Égypte.
Puis il lança une campagne contre le
Kizzuwatna qu’il annexa à son Empire. Durant cette période la nation Hittite fut, avec
l’Égypte, l’État le plus puissant du
Proche-Orient. Souppilouliouma I passa les dix premières
années de son règne à rétablir la situation à son avantage en
Asie Mineure. Il attaqua toutes les régions de la
Méditerranée et prit
Alep qui devint vassale.
Les Mitanniens furent énormément
affaiblis, seule Karkemish resta leur vassale.
Shattiwaza (ou Shattiwazza, v.1350-v.1320),
le nouvel Empereur Mitannien passa un traité avec
Souppilouliouma I mais son royaume ne se limita plus qu’aux
vallées du Khābūr et de plus, il était sous la tutelle de
Souppilouliouma I. Le
fils de ce dernier, Piyassilis (ou Piyashshili ou Pijaššili ou Sarri-Kusuh) reçut de son père le territoire d’Ashtata
(Ouest de l’Euphrate), avec
comme cités principales
Karkemish, Ekallāté,
Terqa, villes qui appartenait au
Mitanni. Peut après son père le nommera Roi de
Karkemish. En fait, l’intégralité du territoire
Mitannien situé à l’Ouest de l’Euphrate passa sous
contrôle Hittite et fut gouverné par Piyassilis. Cette nouvelle puissance, qu’était les Hittites, bouleversa l’équilibre du
Proche-Orient.
Déesse Kubaba
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Les
Égyptiens qui exerçaient un contrôle
sur le couloir commercial entre la Syrie et la
Palestine, étaient maintenant
directement menacés. Cependant le Pharaon
Amenhotep III (1390-1353/52) ne réagit que
timidement aux succès Hittites (Voir
Égypte, XVIIIe dynastie). Son fils et successeur,
Amenhotep IV
(ou Akhénaton, 1353/52-1338), comme lui il ne porta que peu d’intérêts à l’imparable avancée des Hittites.
Souppilouliouma I finit par profiter de la situation. Il envahit l’Ouest de la vallée de l’Euphrate et il conquit
l’Amourrou
(Liban aujourd’hui) du Roi
Azirou
(ou Aziru, v.1344-v.1315), puis il prit
Ougarit,
Alalah et
Kadesh.
Souppilouliouma I attaqua les places fortes
Égyptiennes de
Byblos et
Damas.
Puis, il continua sa progression, que les
Égyptiens
n’arrivèrent pas à freiner et il grignota petit à petit toutes les conquêtes
Égyptiennes en
Palestine. Il renforça ses possessions : En mariant ses filles à différents Rois assujettis, en
passant des alliances avec ses vassaux, en nommant un de ses fils, Télépinu (ou Telipinu), Roi
d’Alep et un autre,
Piyassilis, Roi de Karkemish.
Dans le même temps l’affaiblissement du
Mitanni de
Shattiwaza provoqua le réveil de
l’Assyrie.
Leur souverain,
Assur-Uballit I (1366-1330), se libéra de sa tutelle en se rendant indépendant et
menaça la capitale Mitannienne,
qu’il assiégea. Avec l’aide de Piyassilis,
Shattiwaza libéra Wassouganni et
sa capitale et son trône, mais son royaume ne se limitait plus qu’aux vallées du
Khābūr (ou Habur, actuelle Haut-Djézireh).
Souppilouliouma I
mourut de la peste (On trouve quelque fois de la variole ?). Sa Tawananna
(épouse du Roi) au début de son règne fut selon certain spécialistes Tadukhepa (ou Taduhepa ou Tadoughepa ou Daduhepa
ou Tanuhepa ou Tanu-Hepa ou Tanu-Ḫepa) la veuve de son "père". On lui attribue aussi
deux autres épouses : Hinti (ou Henti ou Hintiš)
et Malnigal (ou Mal-Nikal). Son fils ainé lui succéda.
Arnouwanda II (ou Arnuwanda ou Arnuanda,
1342 à 1341 ou 1323 à 1322 ou
1322 à 1321 ou 1320 à 1318), à peine arrivé sur le trône se retrouva confronté à
deux problèmes importants. Le premier, des querelles entre le Hatti, les
Gasgas (ou Kaska ou Kaškäer ou Kaschkäer ou Gaschgesch
ou Gašgeš ou Keschkesch ou Keske) et l’Arzawa.
À cette occasion il donna l’asile à Manapa-Tarhunta, le descendant légitime du Roi défunt de la région de la rivière Seha
(ou Bakırçay), qui avait été renversé par un coup d’État. Ce qui lui permit de se rétablir dans son autorité sur la Seha
et récupérer son trône. Plus tard, il dénoncera l’alliance avec les Hittites. Son deuxième problème fut cette nouvelle
puissance qu’était l’Assyrie
et le Mitanni qui avait été divisé en deux par les
querelles de successions. L’Ouest, qu’il soutenait, était tenu par l’Empereur
Shattiwaza et l’Est était encore tenu
par
Assur-Uballit I. Celui-ci, véritable maître de ce pays, profita de la mort prématurée d’Arnouwanda II de la peste comme
son père, pour soumettre définitivement le Mitanni
qui survécu après la mort
d’Assur-Uballit I
encore une soixantaine d’année, mais sous la tutelle
Assyrienne.
Le plus jeune fils de
Souppilouliouma I,
Moursil II (ou Mursil ou Mursili, 1341 à 1310 ou 1321 à 1295 ou 1318 à 1290), qui
servit dans l’armée en tant que chef de la Garde Royale pendant le court règne de son frère Arnouwanda II, arriva sur le trône
et se vit la lourde tache de surveiller de près ce nouvel envahisseur qu’était les
Assyriens, qu’il maintint dans leur territoire dans un
premier temps. Moursil II dut aussi faire face à la peste qui ravageait le pays et, profitant du fait qu’il était jeune et
inexpérimenté, à la rébellion de certains vassaux, qu’il allait mater. Les Annales de la première décennie de son règne ont
survécu et nous décrivent les campagnes punitives organisées contre les tribus de
Gasgas (ou Kaska ou Kaškäer ou Kaschkäer ou
Gaschgesch ou Gašgeš ou Keschkesch ou Keske), dans les deux premières années de son règne, pour assurer la sécurité à la
frontière Nord et celle de sa capitale Hattousa.
Puis il se tourna vers l’Ouest, où le Roi d’Arzawa
avait coalisé des États du Sud-ouest de l’Anatolie dans une tentative de créer
un royaume indépendant.
Après ces campagnes à l’Ouest, il dut de nouveau retourner au Nord où un nouveau chef
Gasgas, Pihhuniya de Tipiya (ou Tippiya), avait pris une
importance politique considérable. Le Roi Hittite ne connut pas au début un grand succès et Pihhuniya réussit à prendre des
territoires au Nord-est d’Hattousa, dont Istitina
et il s’avança jusqu’à Zazzissa (ou Zazsa). Moursil II
réussit à reprendre le dessus et à vaincre Pihhuniya qui fut envoyé en tant que prisonnier à
Hattousa. Les Hittites, face à cet ennemis
constant et incontrôlable dans le temps qu’était les
Gasgas, passèrent à une stratégie défensive en créant une
chaîne de forteresses aux frontières Nord de la Devrez.
Alors que le calme était presque revenu au Nord et à l’Ouest, en 1314/1312, le Roi de
Kadesh,
Etakkama (ou Aitakama, v.1355-1312),
rêvant de retrouver son indépendance d’antan, dirigea un soulèvement contre les Hittites, auquel participa par exemple le Roi
Ar-Halba (ou Arhalba, 1317-1314) d’Ougarit.
Moursil II, aidé de ses frères
les vice-Rois de Karkemish et
d’Alep, réussit à
étouffer la rébellion et punir les sujets qui ne s’étaient pas montrés loyaux envers lui et vaincre une expédition
Égyptienne en faveur des rebelles.
Etakkama
fut tué lors du siège de sa ville par les Hittites et son fils Niqmaddou (ou
Niqmadu) lui succéda.
Cependant, la mort se son frère Piyassilis (ou Piyashshili ou Pijaššili ou Sarri-Kusuh) à
Karkemish, peu de temps après,
causa une nouvelle émeute et même une invasion
Assyrienne, forçant Moursil II à
entrer en guerre de nouveau contre ses vassaux et à expulser les
Assyriens de
Karkemish.
Dans la 9e année de son règne, Niqmepa (ou Niqmiepu, 1313-1251) arriva sur le trône
d’Ougarit. Comme
le révèlent les annales de Moursil II, contrairement à son frère et prédécesseur, Ar-Halba, il renouvela un traité de paix
qui confirmait la suprématie Hittite sur la ville.
Après être finalement parvenu à maintenir la paix en Syrie, Moursil II pour éviter de nouvelles rébellions
et repeupler le cœur de l’Empire Hittite gravement touché par l’épidémie de peste qui commença sous le règne de son père, mit
en place une politique de transfert forcé de population, qui deviendra une pratique courante de ses successeurs.
Le règne de Moursil II est très important d’un point de vue historiographique, parce que pendant celui-ci ont été composées
à la fois les annales de Souppilouliouma I, mais aussi
celles sur les premières années de son règne. Elles révèlent par exemple qu’une éclipse solaire se produisit dans la dixième
année de son administration, ce qui aide considérablement pour la chronologie très discutée de l’histoire des Hittites.
Selon certains spécialistes, il n’y aurait en fait que deux dates possibles pour cette éclipse : Le 13 Avril 1308 ou le 24
Juin 1312. Certains historiens sont d’accord avec la première date, alors que ceux qui soutiennent la deuxième avancent que
les effets d’une éclipse totale aurait été particulièrement remarquée en Anatolie où Moursil II faisait la guerre à cette
époque et aurait laissé des traces écrites ?. À la mort de Moursil II son fils
Mouwatalli II lui succéda.
Moursil II eut deux épouses qui lui sont attestées :
• Gassulawija qui mourut dans la 9e année de son règne. Il supposa que Malnigal (ou Mal-Nikal), la 3e épouse de son père
encore en vie l’avait empoisonné. Il consulta l’oracle qui confirma l’allégation et lui dit que les Dieux seraient d’accord
s’il la faisait tuer en représailles. Malnigal fut jugée et reconnue coupable, démise de ses titres et bannie, mais laissée
en vie. Elle lui donna quatre enfants :
▪ Halpasulupi (ou Halpa-Sulupi), Prince dont on ne sait rien, mais qui mourut semble t-il jeune.
▪
Mouwatalli II, qui succéda à son père.
▪ Hattousili III, qui sera Empereur de 1264 à 1234.
▪ Massanauzzi (ou Massana-Uzzi ou Matanaza), qui épousa un nommé Masturi,
mais dont on ne sait rien.
• Tadukhepa (ou Taduhepa ou Tadoughepa ou Daduhepa ou Tanuhepa ou Tanu-Hepa ou Tanu-Ḫepa)
dont le sort a du ressembler celui de Malnigal.
Certains spécialistes avancent qu’elle donna des fils à Moursil II mais leurs
noms ne sont pas enregistrés.
Sceau de Mouwatalli
III
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Mouwatalli II ([et non pas Muwatalli comme on le trouve souvent
en Français, cf Larousse] ou Muwatallish ou Muwattalli ou Muwatallis ou Moutallou,
1310 à 1269 ou 1295 à 1272 ou 1290 à 1272)
comme pour le règne de son père Moursil II, ou des souverains avant lui, vit le sien rythmé par les guerres. Il lutta
contre les Gasgas (ou Kaska ou Kaškäer ou Kaschkäer ou Gaschgesch ou Gašgeš ou Keschkesch ou Keske)
qui avaient une nouvelle fois franchi la frontière et ravageaient le pays, jusqu’à la capitale
Hattousa qui
fut prise et détruite. Mouwatalli II se réfugia alors dans le Sud à Tarhuntassa
(ou Tarhundassa, dont localisation exacte est encore indéterminée, on pense dans
le Sud Anatolien, en
Cilicie ou Pamphylie). Pour reprendre le Nord du pays, il nomma son frère Hattousili
III (Empereur de 1264-1234) administrateur des provinces du Nord.
Pendant qu’Hattousili III s’occupait du Nord du pays,
Mouwatalli II entra en conflit avec le
Pharaon Séthi I
(1294-1279) qui
avait lancé une campagne en
Palestine afin de récupérer les
anciennes positions de l’Égypte perdues
sous la dynastie précédente (voir XVIIIe dynastie).
La confrontation eut lieu à Kadesh sur
l’Oronte, Sethi I
réussit à y vaincre une importante armée Hittite qui essayait de défendre la
ville. Il y a cependant un grand débat entre les spécialistes depuis près d’une
décennie, sur le fait que la
Kadesh de Sethi I et
Mouwatalli II ne serait
peut-être pas
Kadesh sur l’Oronte, mais Kadesh de Galilée ?.
La ville cependant revint dans l’escarcelle des Hittites. En effet les
Égyptiens ne pouvaient pas maintenir une
occupation militaire permanente dans la cité et sur tout
l’Amourrou
qui était trop proche de l’Empire Hittite. Cinq ans après la mort de
Séthi I, son fils
Ramsès II allait
reprendre officiellement les hostilités conscient que
Kadesh était un point stratégique en
Amourrou.
En Mai 1274, il partit de sa capitale
Pi-Ramsès
vers le Nord à la tête d’une immense troupe.
La bataille de Kadesh représentation dans le temple d’Abou Simbel
|
L’expédition fut menée à un train d’enfer afin de surprendre les Hittites. Lorsqu’il vit cette force impressionnante arriver le Roi
d’Amourrou,
Benteshina
(ou Bentešina ou Pendishena, 1280-1274, puis de 1260-v.1230) choisit finalement de se rallier à
Ramsès II. Mouwatalli
II avait toutefois un nouvel atout en main qu’ignorait peut-être
Ramsès II. En effet, il venait de
signer un traité de paix avec les
Assyriens, ce qui fait qu’il pouvait maintenant se concentrer sur un seul front.
Il réunit alors une immense armée composée d’une coalition de près de vingt peuples de ses vassaux
Anatoliens
et Syriens, soit environ 30.000 hommes, dont 3.000 chars.
Cette bataille est décrite en détail dans un long poème épique d’un scribe connu sous le nom de Penthaour qui est un
recueil de souvenirs de guerre. Il nous apprend que des espions Hittites, des
Shasous
(Shsw "vagabond"), réussirent à convaincre les
Égyptiens que
Mouwatalli II, craignant
Ramsès II, préférait resté avec son armée aux environs
d’Alep.
Ramsès II
pensant être tranquille fit installer son camp sur la rive Ouest de l’Oronte,
sans attendre le renfort de ses divisions qui le suivaient à plusieurs heures de
marche. Les Hittites traversèrent le fleuve et attaquèrent le camp
Égyptien.
Ramsès II
et la division d’Amon
se retrouvèrent seuls face aux 2.500 chars et aux milliers de fantassins de
Mouwatalli II. Ils furent décimés et
sur le point de se rendre, mais les Shardanes (^rdn.w, ou Sardanes ou
Sherden ou Shirdana ou Chardanes), qui constituaient sa garde, résistèrent
jusqu’à l’arrivé des renforts. Sa "victoire",
Ramsès II la doit surtout à l’arrivée des Néarins (ou Ne’arin) les forces
d’Amourrou
de
Benteshina. Il n’y eut pas vraiment de vainqueur à cette bataille, mais les deux
camps déclarèrent l’avoir gagné. Le lendemain,
Mouwatalli II envoya une proposition d’armistice et demanda la clémence des
Égyptiens que
Ramsès II
lui accorda bien volontiers, sûrement pressé de quitter la région.
Cliquez sur un nom de ville ou de région
|
Du fait du recul des
Égyptiens,
les Hittites profitèrent de la situation pour descendre vers le Sud.
Benteshina se retrouva isolé et abandonné a ces derniers qui reprirent
l’Amourrou et la
région Syrienne de Ube (ou Upe), près de la cité-État
Araméenne de
Damas.
Mouwatalli II captura le Roi et donna son royaume à
un homme de leur confiance, Shapili (ou Šapili, v.1274-v.1260), qui fut nommé
Roi d’Amourrou.
Toutefois, menacés à l’Est par les
Assyriens,
Mouwatalli II arrêta là sa progression.
Dans le Nord, les campagnes victorieuses d’Hattousili III, notamment contre les
Gasgas qui furent sévèrement battus, reculant de manière
significative la frontière entre eux et les Hittites, et en réoccupant la ville de
Nerik, lui assurèrent une grande
reconnaissance de son frère, qui lui concéda alors en récompense le royaume d’Hakpissa (ou Hakmis ou Hakpiš), au Nord du
Hatti (Toutes les régions au Nord
d’Hattousa), mais dont l’emplacement exact est inconnu.
Lorsque Mouwatalli II mourut, son jeune fils qu’il eut
d’une concubine lui succéda.
Ourhitechoud (ou Urḫi-Teššub ou
Urḫi-Teššup ou Urḫi-Tešub ou Urchi-Teschub ou Ulmi-Teshup,
1272 à 1267 ou 1272 à 1266 ou 1272 à 1265 ou 1269 à 1264) monta sur le trône sous le nom de règne de Moursil III
(ou Mursil ou Mursili). Cependant ce fut pour peu de temps car il dut faire face à la forte influence de son oncle
Hattousili III qui tentait de l’écarter pour prendre le pouvoir.
Il faut noter que depuis peu, les chercheurs sont de plus en plus nombreux à penser que le règne de Moursil III
ne fut peut-être pas aussi court qu’avancé jusque là, mais qu’il aurait duré entre cinq et sept ans (1272-1265, sont les dates
les plus souvent rencontrées), et que certains faits accordés à son oncle et successeur Hattousili III seraient à lui attribuer,
comme le retour de la capitale à Hattousa.
Quelque soit son temps de règne, en politique étrangère, il hérita d’un conflit lattant avec
l’Égypte dans le Levant et la Syrie et
la menace de l’Assyrie qui avait conquis
en totalité les restes du Mitanni à l’extrémité
orientale du royaume. Pourtant affaibli depuis la bataille avec les
Égyptiens à
Kadesh, du temps de son père, Moursil III
tourna son attention vers le Mitanni, où il essaya
d’établir un vassal, en soutenant
Shattuara II (ou Šuttarna ou Šatuara, v.1280-v.1270) dans sa lutte contre
l’Assyrie, mais sa tentative échoua et
le royaume resta sous contrôle Assyrien.
Alors que Moursil III échouait, son oncle Hattousili III reconquit
Nerik (Au Nord
d’Hattousa, mais dont l’emplacement exact est inconnu),
l’une des villes saintes Hittites. Cela conduisit Moursil III à craindre une rébellion d’Hattousili III, et il
avait raison de se méfier. Ce dernier mena alors une révolution de palais qui lui donna le pouvoir en 1264. Il exila son
neveu en résidence surveillée à
Chypre,
mais Moursil III réussit à prendre la fuite et se réfugia en
Égypte auprès du Pharaon
Ramsès II (1279-1213).
Hattousili III (ou Hattusili ou Hattušili ou Hattushili,
1275 à 1260 ou 1267 à 1237 ou 1266 à 1236 ou 1265 à 1238 ou 1265 à 1237 ou 1264 à 1234) monta sur le trône. La plus grande
aide qu’il put recevoir pour son accession au pouvoir, fut celle de son épouse
Poudoukhépa (ou Poudouhepot ou Puduheba ou Puduhepa).
Elle occupa une position élevée tout au long du règne de son mari. Hattousili III reconstruisit la capitale,
Hattousa.
Il fit face à la révolte de la ville de Pishuru, qu’il écrasa. Mais on ne sait pas grand chose de la situation en Asie.
Si aucun texte daté de cette période ne fait allusion à des expéditions, dans cet intervalle, il est fort
possible que Ramsès II ou l’un de ses fils, ou de
ses Généraux aient dirigés des expéditions vers le Levant. Elles ne furent cependant pas de grandes ampleurs et ne durent
pas inquiéter Hattousili III. Pourtant il faut noter que les
Égyptiens avaient sûrement reperdu une
bonne partie de
l’Amourrou car
Benteshina
avait récupéré le trône et encore changé de camps, cette fois son nouveau protecteur
était Hattousili III.
Le Roi d’Amourrou
à la suite de son éviction était rentré dans l’entourage de celui-ci, lorsque
Mouwatalli II l’avait
détrôné et il le suivait dans ses campagnes. Quand Hattousili III renversa son neveu
Ourhitechoud (ou Moursil III), il récompensa
Benteshina
pour sa fidélité en lui restituant la couronne
d’Amourrou.
Ce dernier restant un vassal obéissant. L’accord fut scellé par un traité et un accord réciproque de mariage entre les maisons
royales du Hatti et
d’Amourrou.
Ce qui n’arrangeait sûrement pas les affaires
Égyptiennes.
Ramsès II – British Museum |
Les tensions s’aggravèrent entre
Ramsès II et Hattousili III lorsque le Pharaon donna
asile à Ourhitechoud (ou Moursil III)
lorsque ce dernier réussit à s’enfuir de sa résidence surveillée. Les sources Hittites
font état d’une confrontation devenue inévitable. Celle-ci eut lieu vers 1262/1261, Hattousili III exigea des
Égyptiens qu’ils lui livrent Ourhitechoud,
mais Ramsès II refusa.
L’Empereur se sentit humilié et la guerre menaça, le souverain sachant pourtant que la conjoncture n’était pas favorable à
une expédition vers le Sud. Quand à
Ramsès II, il lui fallait maintenant
montrer qu’il était désireux de se battre pour
Ourhitechoud, ce qui n’était peut-être pas le cas. Une grande
inscription sur une stèle érigée à
Scythopolis (ou Beït Shéan ou Bethshan
ou Beth-Shan ou Beth-Shéan), dans la plaine de Jezraël (ou Jezréel ou Jezrahel
ou Jizreel ou Yizréel), au Nord du pays de
Canaan, fait des louanges
des hauts-faits du Pharaon dans la région. La démonstration de force de
Ramsès II fut toutefois payante car la
guerre n’eut finalement pas lieu entre les deux puissances. On ne sait pas ce que devint
Ourhitechoud.
Une relative paix régnait maintenant en
Syrie/Palestine et de nouvelles
grandes campagnes militaires d’un côté comme de l’autre auraient été hasardeuses. De plus l’Empereur Hittite avait déjà fort
à faire avec les Assyriens qui
représentaient une menace de plus en plus grande à l’Est. Il n’était donc pas nécessaire de s’engager dans un conflit avec les
Égyptiens.
Hattousili III prit alors une décision politique qui dut en surprendre plus d’un dans son entourage. Il décida que, dans ces
conditions, il était pour lui maintenant préférable d’entretenir de bonnes relations avec l’ancien ennemi juré,
l’Égypte et de proposer à son souverain
un traité d’assistance réciproque. De longues négociations commencèrent qui ne prirent fin que vers 1259/1258.
Thomas Garnet Henry James pense que du fait que les
Égyptiens n’étaient pas habitués à
signer de grands traités avec d’autres nations, les négociations préparatoires se firent en pays Hatti. Les
deux versions de ce traité ont résisté au temps et nous sont parvenues dans une qualité exceptionnelle.
Deux inscriptions, l’une à Karnak et l’autre au Ramesseum nous donnent la version
Égyptienne.
Le texte Hittite fut retrouvé lui sur une tablette d’argile dans la capitale
Hattousa, il est écrit en cunéiforme Babylonien.
Il correspondrait à un accord rédigé à Hattousa et envoyé à
Pi-Ramsès, où il aurait été traduit en
Égyptien.
Le texte indique qu’il arriva à
Ramsès II le 21e jour, du Ier mois de la
saison Peret de l’an 21 du Pharaon,
soit à la fin de l’an 1259. Ce traité entre Hattousili III et
Ramsès II indiquait "qu’il avait été fait
afin d’établir entre les deux peuples une paix et une fraternité éternelle"…. "que les deux puissances s’engageaient
à ne pas s’emparer du territoire de l’autre"…."si un ennemi attaquait l’un, l’autre viendrait immédiatement à son
secours" etc...
T.G.H.James nous précise
que les sources Égyptiennes
ne firent aucune allusion à cet accord alors que celles Hittites témoignent de la joie et du soulagement des deux signataires.
À cette occasion, les deux Reines Poudoukhépa et
Néfertari échangèrent des cadeaux.
Il fallut toutefois des années avant que les deux parties, qui s’étaient déchirées pendant une très longue
période, arrivent à une confiance mutuelle. Ce fut enfin le cas lorsque des négociations s’engagèrent en vue d’un mariage
entre Ramsès II et
Maâthor-Néferourê,
une fille d’Hattousili III et de la Reine Poudoukhépa. Le
mariage eut lieu en l’an 34 du Pharaon, soit vers 1246/1245, et les textes
Égyptiens nous indiquent que la fille
de l’Empereur fut envoyée en Égypte avec
de grandes quantités de métaux précieux, de bétail et d’esclaves et que
Ramsès II fut enchanté d’apprendre son arrivée.
D’après
Thomas Garnet Henry James les circonstances du mariage ont été différentes. Il affirme qu’un marchandage eut lieu entre la
Reine Poudoukhépa et
Ramsès II au sujet de la dot et aussi du fait que la
Reine craignait que sa fille ne puisse recevoir de visites Hittites en
Égypte et ne souffre ainsi d’isolement.
Le mariage semble avoir porté ses fruits sur le plan politique car plus aucun différent entre les deux États n’est enregistré
jusqu’à la fin du règne de Ramsès II.
Le Dieu Sharruma et
le Roi Tudhaliya IV |
Hattousili III passa aussi alliance avec le Roi de
Babylone, Kadashman-Enlil II (1280-1265).
Cette politique extérieure lui donna, à part une rébellion des Louvites qui ne reconnaissaient pas sa prise de pouvoir,
une fin de règne pacifique. Les textes attestent de l’arrivée d’une seconde Princesse Hittite en
Égypte, qu’il est convenu d’être
encore une fille de l’Empereur, qui devint elle aussi une épouse de
Ramsès II, peu avant la mort d’Hattousili III,
en l’an 44 du Pharaon, soit vers 1237. À sa mort, il fut succédé par son fils Tudhaliya IV désigné héritier à la place du
premier-né Nerikailli, pour des raisons qui ne sont pas tout à fait clair.
Poudoukhépa (ou Poudouhepot ou Puduheba ou Puduhepa) fut d’origine
Hourrite. Son père, Bentepsharri
(ou Bentip-Sar), fut le Grand Prêtre de la divinité Ishtar de Lawazantiya (ou Lawazantija), au
Kizzuwatna où elle naquit sûrement.
Poudoukhépa prit la suite de son père et exercera la fonction de Prêtresse. On lui attribue les écrits des hymnes aux Déesses
Lelwani et Arinna (Déesse soleil) qu’elle assimila à la Déesse
Hourrite Hebat.
Johan de Roos nous dit que ce fut à son retour de la
bataille de
Kadesh (ou Qadesh, fin Mai 1274), qu’Hattousili III rencontra Poudoukhépa. La Déesse Ishtar lui aurait alors ordonnée de la prendre
pour épouse. Poudoukhépa occupa une position élevée tout au long du règne de son époux et joua un rôle majeur à la cour.
Elle semble en permanence aux côtés de son mari et il la consultait lors de ses arrêtés et décisions.
Elle fut dépeinte régnant main dans la main avec son époux plutôt que subordonnée au souverain. Elle
eut aussi une forte activité en politique internationale dans les relations diplomatiques.
Comme le précise Ruggero Stefanini en témoigne sa nombreuse correspondance
avec le Pharaon Ramsès II et
Néfertari.
Après la mort d’Hattousili III, elle exerça encore un grand rôle sous le règne de son fils Tudhaliya IV. Elle mourut à l’âge
d’environ quatre-vingt dix ans. Elle eut de nombreux enfants, dont les plus connus
sont ses fils : Tudhaliya IV et Nerikailli et ses filles : Gussuliyawiya (ou Gaššulijawija), qui épousa
le Roi d’Amourrou
Benteshina
(ou Bentešina, 1280 à v.1230) et
Maâthor-Néferourê, qui épousa le Pharaon
Ramsès II
et Kilus-Hepa (ou Kiluš-Ḫepa).
Représentation de Tudhaliya IV
à Yazilikaya |
Tudhaliya IV (ou Tudhalia ou
Touthalija ou Duhalijas ou Tudhalijaš, 1238 à 1215 ou 1237 à 1209 ou 1236 à 1215 ou 1234 à 1220 ou 1234 à 1215),
arriva sur le trône à la place de son frère aîné Nerikailli, mais pour des raisons qui ne sont très claires.
Certains spécialistes avancent, bien que pas très bien documenté, qu’il était Corégent pendant les dernières années
du règne de son père Hattousili III.
Il lutta au début de son règne contre les royaumes
d’Arzawa
et d’Ahhiyawa, pour maintenir l’unité de son
Empire. Il signa la paix avec l’Empereur
Assyrien,
Toukoulti-Ninourta I
(ou Tukulti-Ninurta, 1245-1208), mais celui-ci rompit le traité et attaqua la rive Ouest
de l’Euphrate, qui appartenait aux Hittites. Tudhaliya IV intervint dans une
querelle de mariage entre ses vassaux le Roi d’Amourrou,
Shaushga-Muwa (ou Šaušgamuwa ou Shaushgamuwa, v.1230-v.1210) et celui
d’Ougarit,
Ammistamrou III (1250-v.1210).
Vers 1230, Il contre-attaqua contre les
Assyriens, mais il fut écrasé
à la bataille de Nihiriya (ou Nairi ou Mahri ou Nari, région proche du lac de Van).
Toukoulti-Ninourta I annexa
le territoire jusqu’au lac de Van (Voire même d’Ourmia). Cette victoire est célébrée dans une épopée grandiose.
Tudhaliya IV changea alors de tactique, avec l’aide de ses vassaux, les royaumes Syriens
(l’Amourrou,
Karkemish etc…), il imposa aux
Assyriens un blocus maritime.
Afin d’en assurer mieux le contrôle, il annexa Alasia (ou Alashiya ou Alašija, ancien nom de l’île de
Chypre, qui était une étape
importante de l’époque, du commerce
en Méditerranée orientale et avait de riches gisements de cuivre. Toutefois, il faut souligner que les preuves archéologiques
d’une présence Hittite sur l’île sont plus que rares. Ce blocus s’avéra très payant car les
Assyriens se virent obligés de signer un
traité de paix et redonnèrent aux Hittites les territoires conquis.
Tudhaliya IV signa un traité d’alliance, retranscrit sur une tablette de bronze retrouvée à
Hattousa, avec son cousin, Kurunta,
le fils de Mouwatalli II. Par celui-ci il donnait plein pouvoir à
Kurunta sur la région de Tarhuntassa (ou Tarhundassa, dont l’emplacement exact est toujours inconnu), dans le Sud Anatolien,
(En Cilicie ou
Pamphylie). Il semble qu’il voulait amadouer de
cette façon ce rival potentiel. Kurunta apparemment ne fut pas satisfait, car, selon quelques chercheurs, quelques temps plus
tard, il prit brièvement par la force le titre d’Empereur à
Hattousa sur lequel il avait des droits, étant le fils de
Mouwatalli II. Par contre, il n’est pas clair si ces faits se déroulèrent sous le règne de Tudhaliya IV ou pendant le court
règne de son fils aîné Arnouwanda III (1215-1214). Pendant le règne de Tudhaliya IV, treize barrages furent construits
après une grave sécheresse, dont survit encore aujourd’hui celui dans les environs d’Alacahöyük.
Il fut aussi très actif sur le plan religieux. Il restaura et agrandit le sanctuaire rupestre de Yazilikaya, où il se fit
représenter en compagnie de son Dieu protecteur, Sharruma.
Bas-relief de Souppilouliouma II
– Hattousa, chambre des hiéroglyphes |
Bien que la paix soit maintenue sous le règne des deux derniers Empereurs qui
succédèrent à Tudhaliya IV, ses fils Arnouwanda III (ou Arnuwanda ou Arnuanda, 1215 à 1214 ou 1209 à 1208 ou 1209 à 1207),
qui mourut jeune et son frère Souppilouliouma II (ou Suppiluliuma, 1214/13 à 1190 ou 1213 à v.1190 ou 1207 à 1178), les
textes nous indiquent que le pays Hittite dut subir des périodes de grandes famines, accompagnées de forts mouvements de
population qui allaient complètement le miner jusqu’a amener sa disparition. Nous avons connaissance de
Souppilouliouma II grâce à deux inscriptions en hiéroglyphes. Elles relèvent des guerres contre
Tarhuntassa (ou Tarhundassa, dont l’emplacement exact est toujours inconnu),
dans le Sud Anatolien) dont il aurait été vainqueur et contre Alasia (ou Alashiya ou Alašija, ancien nom de l’île de
Chypre),
ou des envahisseurs venus d’Alasia, le texte n’est pas clair.
La situation est différente avec d’autres textes, en particulier ceux trouvés à
Ougarit, qui appartenaient
encore à cette époque aux Hittites. Nous apprenons qu’une famine frappa l’Asie Mineure. Le Pharaon
Mérenptah (1213-1203)
mentionnent la livraison de céréales aux Hittites afin de soulager leur souffrance.
Ces lettres ne sont pas précisément datables, mais le Roi
Ougarit,
Niqmaddou III (1199-1192) demanda de leur envoyer des navires de grains. L’urgence est soulignée dans une dernière phrase,
qui indique qu’il s’agissait “de vie ou de mort“. Selon les textes
Égyptiens, la destruction du Hatti serait
due aux Peuples de la mer, qui ravagèrent toute
la région, mais pour certains spécialistes il est peu probable que ceux-ci se soient avancés aussi loin à l’intérieur des terres. Il est
plus vraisemblablement que ce fut d’autres tribus ennemies qui profitèrent de l’affaiblissement de l’Empire pour l’abattre,
comme le vieil ennemi, les
Gasgas (ou Kaska ou Kaškäer ou Kaschkäer ou Gaschgesch ou Gašgeš ou Keschkesch ou Keske).
Ce qui est certain c’est que le jeune Roi
d’Ougarit,
Hammourabi (ou Ammurapi ou Hammurapi, 1191-1182) écrivit une lettre (RS 18,147)
plaidoyer en faveur
d’une aide au Roi d’Alasia (ou Alashiya ou Alašijaou
Chypre) qui a été préservée, qui met en
lumière la situation désespérée
d’Ougarit face aux attaques
imminentes des Peuples de la mer aux quelles il
était sûr de ne pouvoir faire face, car presque sans défense. En effet la flotte
d’Ougarit avait été utilisée
par Souppilouliouma II sur la côte Sud de l’Asie Mineure et son infanterie avait été transférée
au cœur du pays Hittite pour combattre dans le pays des Lukka (Sud-ouest de l’Anatolie, la
Lycie) :
"Mon père, voici, les ennemis qui nous ont été expédiés, mes villes (?) ont été brûlées et ils ont
fait des mauvaises choses dans mon pays. Est-ce que mon père sait que toutes mes troupes et mes chars (?) sont dans le pays de
Hatti et tous mes
navires sont dans le pays de Lukka … Ainsi, mon pays est abandonné à lui-même.
Mon père vous le savez, les sept navires de l’ennemi qui sont venu ici nous ont
infligés beaucoup de dommages…".
On ne sait pas combien de temps Souppilouliouma II garda encore le pouvoir, ni même quand exactement son Empire
s’effondra. Probablement quelques années plus tard, les colonies d’Anatolie centrale étaient déjà rasées ou abandonnées.
Hattousa et les principales villes Hittites furent détruites
et jamais ne se relevèrent. Dans la capitale, seulement certains bâtiments de la ville haute survécurent aux incendies ainsi que
le quartier résidentiel et artisan. Qu’est-il arrivé à Souppilouliouma II ?, la question reste posée. Les sceaux du souverain
furent les derniers à être retrouvés à Hattousa.
Il faut donc supposer qu’il fut le dernier de l’Empire et que l’effondrement eut lieu sous son règne.
Art néo-Hittite |
Époque néo-Hittite
de vers
1200 ou 1190 à vers 700 environ
La destruction
d’Hattousa entraîna la disparition de la civilisation Hittite
et l’empire fut morcelé en petits royaumes que l’on qualifie de "néo-Hittite".
Ces petits royaumes, ex vassaux pour certains, se développèrent dans les provinces de Syrie du Nord et le Sud-est Anatolien,
où l’on trouve les royaumes, principautés ou cités-états :
d’Alalah,
d’Alep,
du Hana,
de Karkemish,
du Kizzuwatna, de Til Barsid,
de Ya’diya, etc… Le long de l’Euphrate, où s’implantèrent : Le Gurgum avec
Milid (ou Melid ou Arslantepe
dans les faubourgs de Malatya aujourd’hui), le Kummuhu (ou
Commagène (Voir
carte Ourartou). En
Cappadoce, une dizaine de Princes fondèrent la
confédération de la région de Tabal.
Tous ces petits États abandonnèrent l’écriture Hittite cunéiforme pour l’écriture
hiéroglyphique et utilisèrent la langue Louvite (ou Louwite). À la même époque, les
Phrygiens, prirent possession de l’Anatolie
centrale et y établirent, vers 1200, leur royaume autour de leur capitale,
Gordion. Ces royaumes ne jouèrent aucun rôle politique
majeur, mais ils furent très prospères du XIIe au IXe siècle. Ce ne fut qu’a partir de 745 et jusqu’a 708, où de défaites
en défaites, ils furent, les uns après les autres, absorbés par l’Empire
Assyrien, seuls deux petits royaumes
situés en Cilicie
(Nouveau nom du Kizzuwatna)
survécurent à la destruction de
l’Assyrie.
Bibliographie
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d’autres détails sur la période voir les ouvrages de :
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