Vue de l’entrée du site |
La situation
Memphis (En
Grec :
Memphis ou Μέμφις,
en Égyptien : Ineb-hedj ou Men-néfer, en Copte : Menfe, en arabe : منف
Mit-Rahineh) est identifiée aujourd’hui près des villes de
Mit-Rahineh et d’Helwan (ou Hélouan ou Hilwan), à environs 20 km au Sud du Caire sur la rive Ouest du Nil. Elle fut la capitale
du 1er nome de Basse-Égypte, le
nome "De la Muraille Blanche"
(inb HD), depuis sa fondation jusqu’en 2200.
Elle sera ensuite un centre administratif tout au long de l’histoire Égyptienne.
Selon
Manéthon elle aurait été fondée v.3050/v.3040
par le Roi Narmer/Ménès (v.3040-v.2995, premier souverain
de la Ière dynastie). Cette idée est soutenue par le fait que les
plus anciens tombeaux connus furent construits à cette période, mais le site fut habité bien avant le règne de ce Roi.
Les villes de Dahshour,
Saqqarah,
Abousir, Abou Gourad (ou Abou Ghorab)
et Zaouiet el-Aryan, au Sud du Caire se trouvent toutes dans les frontières administratives de l’histoire de Memphis.
Les noms de la cité
Salle hypostyle et pylône de Ramsès II à Memphis |
Memphis est la version
Grecque de l’un des nombreux noms que les
Égyptiens antiques ont utilisés pour cette ville. Elle s’appelait à l’origine Ineb-hedj "La muraille blanche"
– Jnbw –HD ou Inebou Hedj "Les murs blancs"
en raison d’un mur d’enceinte au redan de calcaire. Le nom : Memphis, provient de celui de la
pyramide de Pépi I "Men-néfer-Pepi",
"Le beau monument de Pépi". Lors de la
XVIIIe dynastie (549-1295), le nom du complexe funéraire fut donné à la ville et à la région où cette
pyramide fut construite. On ne sait pas pourquoi
le nom d’un monument d’importance relativement mineure, telle que la
pyramide de Pépi I, devint le nom de la ville entière.
Memphis fut aussi connu dans l’Égypte antique comme Ânkh-Taoui –
anx-tAwi- "Ce qui fait vivre les Deux Terres",
insistant ainsi sur la position stratégique de la cité, entre la Haute et la Basse-Égypte.
Plus tard elle prit le nom de Mit Rahineh. Le village actuel de Mit Rahineh recouvre
les ruines de cette ancienne capitale Égyptienne. L’historien Égyptien
Manéthon appelle Memphis : Hi-Ka-Ptah
"Place du Ka de Ptah", du nom du
temple de Ptah, qui était,
Hout-ka-Ptah (Ht-ka-Ptah –
"Le château du ka de Ptah". Pour certains chercheurs c’est de la traduction qu’il en fit ensuite en
Grec, Ai-gy-Ptos (Ai gy Ptos ou Aί γυ πτoς), qui nous
donna AEGYPTVS en Latin, que proviendrait le nom moderne, Égypte. Pour d’autres, le terme Copte serait aussi étymologiquement
celui d’où est dérivé ce nom. Dans la Bible, Memphis est appelé Moph ou Noph.
La ville
Memphis fut le plus grand centre religieux de l’Égypte et on y célébrait aussi les
cérémonies importantes, comme les couronnements, les jubilés etc. La tradition voulait que le rite du Séma Taoui, symbole de la
réunion, soit pratiqué à Memphis à chaque couronnement, à chaque jubilé ou
fête Sed (ou Heb-Sed).
Son immense nécropole s’étendait sur plus de 30 kilomètres, couvrant celles de : Mit Rahineh,
Dahshour,
Saqqarah,
Abousir,
Guizèh, Abou Rawash (ou Abou Roach ou Abu Roache),
Zaouiet el-Aryan, ces deux derniers cimetières rattachés à Memphis dépendaient administrativement du
2e nome de Basse-Égypte.
Statue colossale de Ramsès II
– Memphis
|
Ce fut la ville la plus peuplée d’Égypte, avec une
population très cosmopolite. Les estimations de la taille et de la population de la cité sont très différentes.
Selon T.Chandler, Memphis eut 30 000 habitants et fut de loin la plus grande colonie du monde à partir de la date de sa
fondation jusqu’aux environs de 2250 et de 1557 à 1400 av.J.C.
Kathryn A.Bard est plus prudente et estime que la population de la ville se serait élevée à environ
6 000 habitants au cours de l’Ancien
Empire (2647-2150). Le port de la ville et ses ateliers de manufactures jouèrent un grand rôle dans son commerce
extérieur. De plus, Memphis était spécialisée dans la fabrication des armes, qui étaient conservées dans de grands
arsenaux près du port principal de la cité : Le Perou Néfer "Bon Voyage".
L’histoire importante de la ville vient du fait de sa situation géographique à l’entrée du Delta, qui fut
de tout temps un point stratégique entre la Haute et la Basse-Égypte. Memphis fut la ville principale du culte du Dieu
Ptah. Celui-ci était considéré comme l’inventeur
de toutes les techniques, il était le patron des artisans et les
Grecs l’assimilèrent à Héphaïstos.
Les monuments principaux sont les temples d’Apis et
surtout de Ptah,
dont le temple se nommait : L’Hout-ka-Ptah
(Ht-ka-Ptah "Le château du ka de Ptah").
Vue des ruines du palais d’Apriès
|
L’histoire…….
La légende contée par
Manéthon nous dit que ce fut le Roi
Narmer (v.3040-v.2995), premier souverain des Deux Terres,
qui fonde la ville autours de 3100. Il la construisit en détournant le fleuve par des digues pour que la cité soit protégée
de l’inondation annuelle. Hérodote (Historien
Grec, v.484-v.425) nous rapporte que,
lors de sa visite en Égypte, les Perses,
qui avaient alors envahi le pays (XXVIIe dynastie, 525-401),
continuaient à entretenir l’état de ces digues.
Pendant
l’Ancien Empire (2647-2150) au début de la
IIIe dynastie (2647-2575), Memphis devint la capitale. On sait
peu de choses de la cité à cette période. Qualifiée dans certains textes de "Forteresse du Mur Blanc", il
est probable que le Roi s’y installa et en fit la résidence royale afin de mieux contrôler le pays.
En l’absence de vestiges décisifs concernant la
Période Thinite (v.3150-2647) et
l’Ancien Empire, quelques égyptologues ont formulé
l’hypothèse selon laquelle la ville n’aurait pas eut de point fixe, elle aurait suivi les lieux de
construction des sanctuaires funéraires royaux au fur et à mesure de leurs édifications et des changements de site.
À la fin de l’Ancien Empire, lors de la
Première période Intermédiaire (2140-2022) la
cité perdit son pouvoir sur toute l’Égypte. Elle resta le siège des
VIIe dynastie (2140-2130 ?) et
VIIIe dynastie (2140-v.2130) face à la ville
d’Héracléopolis qui abritait les
IXe dynastie (2130-2090) et
Xe dynastie (2090 ?-2022). Elle demeura quand même le centre
politique et administratif de la Moyenne et Basse-Égypte et elle maintint la production artistique de ses ateliers.
Ptah – Musée du Louvre |
Au
Moyen Empire (2022-1650), Memphis perdit complètement
son statut de capitale. La XIe dynastie
(2134-1991) lui préféra
Thèbes et la
XIIe dynastie (1991-1783) lui préféra Licht, plus au Sud dans le Fayoum.
On a quand même retrouvé des vestiges d’une activité architecturale de cette époque au cœur du
temple de Ptah.
Dont des blocs inscrits au nom du Roi Amenemhat
II (1928-1895) qui furent réutilisés comme fondations d’un des grands colosses qui précédaient le pylône de
Ramsès II (1279-1213). Ils relatent une partie des annales
du Roi : Les expéditions minières ou militaires, les constructions de monuments, les actes officiels
etc.. Selon Hérodote,
Amenemhat III (1843-1797) édifia le portail Nord de
l’enceinte, mais aucun vestige de cette construction n’a été retrouvé.
Les souverains du début de la
XIIIe dynastie (v.1783-v.1625) semblent donner la préférence à Memphis, attestant ainsi
que la ville conservait sa place au cœur de la royauté. Lors de la
Deuxième Période Intermédiaire (v.1650-1550/49)
et l’anarchie qui en résulta, du à la montée des dynasties parallèles dans le Delta
(XIVe dynastie (v.1785-1650/49) à
Avaris et
Xoïs),
Memphis ne résista pas à l’invasion des Hyksôs
qui prirent et saccagèrent la ville en 1650. Le Roi
Salatis (ou Salitis, souverain d’Avaris, 1663-1649)
fondateur de la XVe dynastie (v.1663-1530), s’y fit couronner
la même année.
Sous le Nouvel Empire, après la victoire
d’Ahmès I (ou Ahmôsis, 1549-1525/24)
sur les envahisseurs Hyksôs, les avantages stratégiques de Memphis
l’imposèrent de nouveau. Cette importance est identifiée même par les Rois
Thébains de la
XVIIIe dynastie (1549-1295).
Ainsi les Princes héritiers de cette dynastie s’y installèrent et furent éduqués à l’école du Kep qui s’y trouvait.
Les souverains, bien qu’ayant choisi Thèbes pour capitale, y séjournèrent
fréquemment. Notamment les Rois Thoutmôsis III
(1479-1425) et Amenhotep II (1428/27-1401)
qui y furent couronnés.
La cité, à cette période, atteignit son apogée. De nombreux palais furent construits pour accueillir
la famille royale. Avec la période de paix qui s’en suivit la prospérité gagna à nouveau le pays et Memphis en profita pleinement.
Un grand harem fut fondé à Miour, dans la province Sud de la cité, près de Meïdoum. Le commerce se développa et le port de Memphis
devint le point d’accès à l’Égypte pour les marchandises venant de
Byblos et de
Palestine.
Hérodote nous indique que ce
serait de cette époque que daterait la fondation dans la ville d’un temple dédié à Astarté (ou Athtart ou Ashtart ou Ishtar,
Déesse
Phénicienne), qui sera également implantée dans le panthéon Égyptien sous les
Pharaons de la
XXe dynastie (1186-1069).
Après l’agitation du à la révolution "Amarnienne"
d’Amenhotep IV (ou Aménophis ou Akhénaton,
1353/52-1338), Toutânkhamon (1336/5-1327)
abandonna Amarna et prit résidence non pas à
Thèbes, mais à Memphis. Les dynasties suivantes, surtout celle des
Ramsès, dont la résidence était la ville
Pi-Ramsès dans Delta, feront toutefois beaucoup pour Memphis.
Colosse de Ramsès II – Memphis |
Avec eux la cité prit une nouvelle importance dans la vie politique du pays.
C’est de Memphis que venaient les scribes, les artistes et les artisans.
Ramsès II (1279-1213) développa le port et les industries de
la ville. Une des divisions de son armée, en l’honneur du Dieu
Ptah, porta son nom. Tia I, une de ses sœurs, fut
enterrée dans la nécropole Memphite, avec beaucoup d’autres hauts fonctionnaires et grands du royaume.
Mérenptah (ou Mineptah, 1213-1203), son successeur, y construisit
un palais, agrandissant ainsi l’enceinte Sud-est du temple de Ptah.
Pendant toute la période qui suivit, Memphis reçut les privilèges royaux des
Ramessides.
Lors de la Troisième
Période Intermédiaire (1080-656) avec les
XXIe dynastie (1070/69-945) et
XXIIe dynastie (945-715) on assista à une prolongation de l’activité
initiée par les Ramsès. Memphis ne sembla pas souffrir du déclin du
pays lors de cette période et la ville resta la plus importante cité, même au temps des invasions étrangères.
Il semble même que les souverains du Nord s’attachèrent à développer les cultes Memphites dans la région.
Siamon (978-959,
XXIe dynastie) fit édifier un temple,
qu’il dédia au Dieu
Amon, au Sud de
l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de
Ptah), dont les vestiges furent dégagés par
William Matthew Flinders Petrie au XIXe siècle.
Autre vue de la statue colossale de Ramsès II – Memphis |
Sheshonq I (945-924,
XXIIe dynastie) aurait érigé une construction qui aurait
considérablement agrandi le temple de Ptah.
Il y aurait fait aménager son tombeau, ce qui expliquerait l’absence de traces concrètes de son ensevelissement à
Tanis. On a d’ailleurs découvert les preuves qu’un culte funéraire lui
était rendu à Memphis. Une nécropole des Grands Prêtres de
Ptah de Memphis, datant de la
XXIIe dynastie, fut mise a jour à l’Ouest de l’enceinte, dont une
chapelle dédiée à Ptah
par le Prince Sheshonq (Fils du Pharaon
Osorkon II), qui occupait alors cette fonction.
Cette chapelle est aujourd’hui visible dans les jardins du
musée du Caire.
De part sa position géographique, lors de la
Basse Époque (656-332), Memphis
fut souvent le théâtre des luttes contre l’occupant. Le Roi Kouchite de Napata,
Piânkhy
(ou Piye, 747-716, XXVe dynastie)
fit le siège de la ville où s’était réfugié le Roi Saïte,
Tefnakht I (727-716,
XXIVe dynastie).
Le fait est relaté sur la stèle des victoires que
Piânkhy érigea au temple
d’Amon du Gebel Barkal.
Il donne aussi une description de la cité et de ses fortifications. Après la prise de la ville,
Piânkhy fit restaurer les temples et ses successeurs
édifièrent des chapelles dans l’angle Sud-ouest de l’enceinte principale. La cité fut une nouvelle fois impliquée
dans des guerres lors de l’invasion
Assyrienne.
Taharqa (690-664)
parvint une première fois à y repousser l’envahisseur, mais la cité tomba aux mains des
Assyriens
qui y installèrent le Roi de Saïs
Néchao I (672-664).
Tanoutamon (664-656) successeur de
Taharqa assiégea et reprit Memphis à
Néchao I qui
mourut au cours de la bataille.
Il relata le siège de la ville sur "la stèle du songe", qu’il érigea à Napata.
La victoire fut de courte durée, sa reconquête de Memphis imposait aux
Assyriens de prendre des sanctions.
En 664, l’Empereur
Assurbanipal (669-631
ou 626) lança un corps d’armée contre l’Égypte et la cité retomba aux mains des
Assyriens.
Après la libéralisation du pays par les souverains de la
XXVIe dynastie (664-525), les enceintes des temples furent reconstruites
et fortifiées, comme le palais d’Apriès
(Roi 589-570) l’atteste et le siège du pouvoir quitta Saïs pour retourner
un temps à Memphis. Lors de l’invasion
Perse qui suivit, les structures mises en place par les Pharaons
Saïtes furent conservées et Memphis fut la capitale de la nouvelle
satrapie. Une garnison
Perse fut installée à demeure dans la ville près de la grande enceinte Nord. Les fouilles effectuées par
William Matthew Flinders Petrie ont révélé que ce secteur comportait des armureries.
Il y a aussi mis au jour de nombreux vestiges remontant à cette époque.
Les
Perses furent battus par
Alexandre le Grand (336-323) qui fut accueilli en Égypte comme un libérateur. En 331, il se
fit couronner Pharaon dans l’Hout-ka-Ptah (Le
temple de Ptah) et Memphis garda un statut important,
notamment religieux, durant toute la période qui suivit au cour de la dynastie des
Ptolémée (305-30).
Ptolémée III Évergète I (246-222) réunit
dans la ville les délégués des principaux clergés du royaume afin d’établir la politique religieuse du pays.
Ils fixèrent aussi par décret les taxes et impôts.
Autre vue du sphinx de Memphis
|
Les décrets furent inscrits sur des stèles placées dans les principaux
sanctuaires du pays. À partir de 238, ces décrets solennels furent publiés en écritures : Hiéroglyphique,
Grecque et démotique. Cette tradition
survivra sous les règnes suivants. L’exemple le plus célèbre de ces stèles est la pierre de Rosette.
Le déclin de Memphis commença en fait avec la création
d’Alexandrie, qui fut la ville la plus importante
d’Égypte, mais il fut surtout important sous les Empereurs Romains, pour s’achever avec la conquête des arabes.
Memphis resta tout de même la deuxième ville du pays jusqu’à cette époque et l’établissement de leur nouvelle capitale,
Fastât (ou Fustat ou Fostat ou Al Fustat ou Misr al-Fustat ou Fustat-Misr) en 641 ap.J.C.
Memphis servit alors de carrière
pour les colonies environnantes. Elle fut encore un imposant ensemble de ruines au XIIe siècle, mais lorsque les savants de
Napoléon arrivèrent sur le site ils ne trouvèrent que des ruines éparses. Il faudra attendre les travaux de
William Matthew Flinders Petrie au XIXe siècle pour dégager les restes de l’ancienne capitale de l’Égypte et lui rendre
un peu de sa splendeur passée.
Archéologie et monuments
Ce fut surtout sous la période du
Nouvel Empire
(v.1540-1080) que Memphis connut son apogée, mais la cité de tous temps
fit l’objet d’attention de la part des Rois et Pharaons qui ce succédèrent. Sous les règnes des souverains de la
XIXe dynastie (1295-1186) la cité gagna en
puissance et en grandeur, rivalisant au niveau politique et architectural avec les capitales qui se succédèrent,
Thèbes et
Pi-Ramsès.
Les fouilles effectuées depuis plus d’un siècle sur le site nous ont confirmé
les descriptions des historiens antiques et ont permis ainsi d’avoir une
meilleure connaissance sur l’aspect que devait avoir cette cité. Le principal
monument de la ville est sans contexte le temple, l’Hout-ka-Ptah (Ht-ka-Ptah "Le château du ka de Ptah")
et son enceinte.
Apis – Musée du Louvre |
Au-delà du mur qui ceinturait le temple, fut retrouvée à l’Ouest,
une nécropole datant de la XXIIe dynastie (945-715).
Plusieurs chapelles furent dégagées, dont : Un petit temple de
Ramsès II (1279-1213)
dédié à Ptah, une chapelle de
Séthi I (1294-1279) et un temple
d’Hathor.
Le tout au Sud de l’enceinte principale le long d’une voie processionnelle qui
devait rejoindre un autre téménos (Espace sacré d’un sanctuaire) consacré à
Sekhmet. Enfin à l’Est un
grand portail précédé de colosses ouvrait sur la zone des palais royaux.
Mérenptah (ou Mineptah, 1213-1203)
y construisit son palais ainsi qu’un petit temple
dédié à Ptah,
agrandissant ainsi considérablement l’enceinte Sud-est de
l’Hout-ka-Ptah. Il édifia un nouveau mur qui marque
se développement du site.
C’est dans cette partie de la ville que devait se trouver le culte à la Déesse Astarté (ou
Athtart ou Ashtart ou Ishtar, Déesse
Phénicienne).
Les palais et les temples de la cité étaient entourés par les différents quartiers de la ville dans lesquels se trouvaient
de nombreux ateliers d’artisans, des arsenaux, les docks du port, les quartiers habités par les étrangers : Des
Hittites, puis des
Phéniciens, des
Perses et enfin des
Grecs. La cité était en effet située
au carrefour des routes commerciales et de ce fait attirait les marchandises importées des différentes régions et tous
les biens manufacturés que les Égyptiens échangeaient contre les matières premières dont ils manquaient comme le bois.
Le grand temple de Ptah – (Hout-Ka-Ptah)
Le temple, l’Hout-ka-Ptah (Ht-ka-Ptah
"Le château du ka de Ptah") et son enceinte occupaient une grande partie de la ville antique. Ses
vestiges ont été fouillés et sont exposés dans le
musée en plein air à proximité du grand colosse de
Ramsès II (1279-1213) dans l’axe Sud du temple. C’est dans ce secteur qu’un
grand sphinx monolithe fut mis a jour au XIXe siècle. On a aussi trouvé sur le site du temple des statues, des colosses,
des stèles et des éléments d’architecture. Cependant beaucoup d’objets ont été envoyés dans
les principaux musées du monde.
Les pièces maîtresses du site sont tout de même restées en Égypte et sont exposées pour la plupart au
musée du Caire.
On connaît la disposition du temple grâce à
Hérodote (Historien
Grec, v.484-v.425) qui visita le site
à l’époque de la première invasion
Perse (XXVIIe dynastie, 525-401).
Ce fut lors de rencontres avec les Prêtres de
Ptah qu’il recueillit des informations sur la structure et sur les principaux monuments que la grande enceinte contenait.
D’après l’historien Grec
le temple fut fondé par le Roi Ménès/Narmer
(v.3040-v.2995), premier souverain de la Ière dynastie.
À l’époque il n’existait qu’une partie privée du temple, réservée au Roi et aux seuls Prêtres, mais
Hérodote n’en donne aucune description,
il se contente de la citer.
Nos seules informations concernant Memphis et son temple nous viennent de ses récits. Elles
ont longtemps prévalu, bien que souvent contestées par les auteurs et historiens antique, jusqu’à ce que les travaux
archéologiques entrepris au siècle dernier mettent au jour, peu à peu, les ruines de l’Hout-ka-Ptah. Les fouilles nous
ont apporté la preuve que le temple était entouré d’une grande enceinte qui comportait plusieurs portes monumentales,
dont trois ont pu être identifiées avec certitude : Au Sud, à l’Ouest et à l’Est.
Nous ignorons toujours l’aspect précis de l’intérieur du temple. Seuls les principaux accès au périmètre
qui l’entourait sont aujourd’hui connus et étudiés, notamment les grands colosses qui en ornaient les portes datant du
règne de Ramsès II (1279-1213). À l’Ouest, le temple
formait un axe avec une imposante salle hypostyle construite par ce même Pharaon. Elle était précédée d’un grand pylône
qui s’ouvrait sur les nécropoles. Le pylône était précédé de colosses
et statues dont certaines parties sont encore sur place. La salle hypostyle possédait une double rangée de colonnes centrales
qui soutenaient le toit. Les bas côtés constitués de 34 colonnes entouraient cette allée centrale sur trois côtés. Il ne reste
aujourd’hui que les fondations et les bases de colonnes.
Hérodote rapporte que cette partie du temple fut
aménagée par le Pharaon
Psammétique I (664-610,
XXVIe dynastie)
qui fit ériger le portique et bâtir pour l’Apis la cour,
en face du portique. Celle-ci était entourée d’une colonnade ou les colonnes y étaient remplacées par des colosses.
|
Pour plus de précisions sur le temple voir l’article :
Hout-ka-Ptah (Wikipédia.fr) |
La grande enceinte Nord
Au Nord du temple de
Ptah se trouvait une autre grande enceinte comprenant selon la tradition un temple dédié à la Déesse
Neith et un palais construit par le Pharaon
Apriès (589-570) de la
XXVIe dynastie. Cette dynastie était issue de
Saïs, cité de
Neith,
dont le culte fut rattaché aux croyances Memphites. Les Pharaons de cette époque
s’attachèrent à édifier dans chacune des grandes cités de Basse-Égypte des
enceintes imposantes qui contenaient des bâtiments de l’administration royale
afin de se protéger des invasions étrangères. Memphis en tant que plaque
tournante de la Basse-Égypte fut une des premières grandes cités équipées. La
grande enceinte protégeait, outre le palais royal, une citadelle, des casernes et des armureries.
William Matthew Flinders Petrie, au XIXe siècle, fouilla la zone et y
retrouva de nombreux vestiges d’une activité militaire.
Ruines du palais d’Apriès, XXVIe dynastie – Memphis
|
Le palais d’Apriès
Le palais construit par le Pharaon
Apriès (589-570)
de la XXVIe dynastie était édifié sur un
promontoire qui dominait le site. Il faisait partie de cette série de structures édifiées à la
Basse époque dans les enceintes
sacrées et contenant, outre le palais royal : Une citadelle, des casernes et armureries. Sir
William Matthew Flinders Petrie, de 1907 à 1912, fouilla la zone et alors qu’il dégageait l’entrée
principale du palais y retrouva de nombreux vestiges d’une activité militaire.
De fait les Rois de cette dynastie, qui étaient issue de
Saïs dans le Delta, réorganisèrent le pays, reprenant le
contrôle de toutes les institutions religieuses et politiques et ce fut de Memphis qu’ils gouvernèrent, même
si la nécropole royale de la dynastie fut installée dans l’enceinte du temple de
Neith à
Saïs. Aujourd’hui on peut voir sur le site, des vestiges
du palais, un grand monticule de brique crue contenant encore enfouie une salle à colonne, dont seuls les
chapiteaux dépassent des décombres. L’enceinte dans laquelle cet ensemble palatial était inscrit fait aujourd’hui
l’objet de fouilles d’une mission Russo-belge.
Chapiteaux hathoriques du temple d’Hathor à Memphis – XIXe dynastie
|
Le grand temple d’Hathor
Le Temple
d’Hathor fut construit en grande partie
par Ramsès II (1279-1213) comme en témoignent les
nombreux cartouches relevés sur les
parois encore en place. Il se trouve à environ 70 m. au Sud de l’enceinte principale, longeant une voie processionnelle
ornée de différents édifices et statues, qui partaient de l’Hout-ka-Ptah
(Le grand temple de Ptah) et devait relier,
selon les descriptions anciennes de la cité, une autre enceinte consacrée à la parèdre
d’Hathor,
Sekhmet.
Ce petit sanctuaire pourrait donc être un des temples relais pour les processions qui reliaient les deux téménos lors des
grandes fêtes religieuses de la ville.
Le temple
d’Hathor est largement décrit et cité par les
sources antiques. Il était célèbre dans tous le pays et représentait l’un des sanctuaires majeurs de la Déesse en Égypte.
Il fut découvert dans les années 1970 en même temps que les vestiges en granit d’un autre édifice de la même
époque situé lui à proximité du grand colosse couché. Ce petit temple
d’Hathor fut identifié et fouillé par l’égyptologue
Égyptien Abdullah el-Sayed Mahmud lors d’une campagne de fouille en 1971. Il dégagea alors la moitié d’un pylône
et les deux tiers d’une cour à portiques supportés par des colonnes aux chapiteaux hathoriques. Il effectua d’autres campagnes
par la suite afin de pousser les investigations jusqu’en 1984 pour le compte du Service des antiquités Égyptiennes. Il fut
suivit par Huleil Ghaly, puis Karim Abu Shanab. Depuis le plan d’ensemble du temple a été restitué, mais il reste encore à
le dégager du sable et de la terre qui le recouvre.
Cour péristyle du temple
d’Hathor – Memphis |
L’ensemble mis au jour nous présente un édifice d’environ 50 m. de longueur sur
20 m. de large au niveau du pylône, soit un temple de dimension comparable et semblable dans son aspect au temple reposoir
édifié par Ramsès III (1184-1153)
dans la grande cour du temple d’Amon-Rê
de Karnak. Le temple est orienté Nord-sud et s’ouvre en direction de
l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de
Ptah). Cet accès composé par un pylône d’une
vingtaine de mètres de large devait immédiatement précéder la cour péristyle, à moins qu’il ne se trouve précédé lui-même
d’une première cour qui serait, elle, encore enfouie.
Les reliefs partiellement mis au jour nous présentent les scènes
d’offrande classiques où le Pharaon se tient devant diverses divinités, mais également des scènes liées à son jubilé,
le Heb-Sed. On trouve aussi des scènes montrant les
rites de fondation du sanctuaire, accomplis par le Roi en présence de la Déesse
Seshat (Déesse de l’écriture, de l’astronomie, de l’architecture et des mathématiques).
L’ensemble fut exécuté avec qualité et sculpté sur du calcaire fin.
Autre vue des ruines du temple d’Hathor
|
Le temple de Neith
Selon la tradition au Nord de
l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de
Ptah) se trouvait un quartier de la ville
qui comprenait un temple dédié à la Déesse
Neith protectrice de la ville, dont on a des traces de l’existence du culte
depuis l’Ancien Empire (2647-2150).
Ce sanctuaire n’a cependant pas été retrouvé dans la plaine située au Nord de la ville.
On sait toutefois que son téménos (Espace sacré d’un sanctuaire) fut agrandit au fil du temps au point d’occuper une bonne partie de la cité
avec une enceinte de près de 600 m. x 400 m. Cette deuxième enceinte de Memphis reçut même un
palais lors de la XXVIe dynastie, sous
le règne du Pharaon Apriès (589-570).
Cette dynastie était issue de Saïs, cité de
Neith, dont le culte prit un nouveau
développement lorsqu’il fut rattaché aux croyances Memphites. L’enceinte dans laquelle cet ensemble palatial
était inscrit fait actuellement l’objet de fouilles par une mission Russo-belge qui cherche à
révéler les monuments qu’elle contenait. Son étendue étant aussi vaste que l’enceinte de
Ptah seule pour l’instant les vestiges
du palais ont été mis au jouir.
Les nécropoles de Memphis
Compte tenu du nombre de siècles importants que parcourue la cité et de son
imposante population estimée à une période à 30 000 habitants, Memphis comprenait plusieurs nécropoles qui s’étalaient
dans le désert le long de la vallée, proche de celle de
Saqqarah. La ville elle-même comportait des cimetières qui furent aménagés à l’Est de
l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de
Ptah). Ce dernier était réputé pour avoir abrité une des reliques du Dieu
Osiris dans un tombeau spécialement aménagé en
son honneur. Cette partie de la ville nommée (nx-tAwi
"Ce qui fait vivre les Deux Terres") comportait déjà au
Moyen Empire (2022-1650) une nécropole.
Des agrandissements à l’Est de l’enceinte du
temple de Ptah furent réalisés par les souverains
Bubastites de la
XXIIe dynastie (945-715) qui cherchaient à renouer avec la
gloire passée des Ramessides. Dans
cette partie du site les archéologues ont mis au jour la nécropole des Grands Prêtres de
Ptah de cette période. Selon les sources le
site comportait également une chapelle (ou un oratoire) dédiée à la Déesse
Bastet, ce qui tente à prouver la forte
présence à Memphis de la dynastie Libyenne issue de
Bubastis.
Le palais de Mérenptah
Mérenptah (ou Mineptah, 1213-1203), fils et successeur du grand
Ramsès II (1279-1213), marque un développement
magistral de la cité. Il fit beaucoup pour la ville et y construisit un palais, agrandissant ainsi l’enceinte Sud-est
de l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de
Ptah), où lui et sa cour résidèrent régulièrement.
Il est attesté que le cours du Nil s’est déplacé au cours des siècles vers l’Est laissant de nouveaux terrains à occuper
dans la partie orientale de la capitale. C’est dans cette partie de la ville, quartier réservé aux
Phéniciens, qu’était
pratiqué le culte de la Déesse Astarté (ou Athtart ou Ashtart ou Ishtar, Déesse
Phénicienne).
Ce quartier était dominé par le grand portail oriental de l’enceinte de
l’Hout-ka-Ptah, précédé de colosses parmi lesquels on compte
celui de Ramsès II qui a été transféré récemment à
Guizèh. Le palais fut fouillé en 1915 par une équipe
de l’University of Pennsylvania Museum, dirigée par Clarence Fischer.
Autres monuments de la cité
▪Le temple d’Astarté :
Hérodote (Historien
Grec, v.484-v.425) nous rapporte
qu’à l’époque où il visita la ville, ce temple se situait dans le quartier réservé aux
Phéniciens. Il n’a
malheureusement toujours pas été mis au jour par les archéologues.
▪
Le temple d’Amon de Memphis : Le temple d’Amon fut construit lors de la
XXIe dynastie (1070/69-1045).
Il fut mis au jour au Sud de l’Hout-ka-Ptah
(Le grand temple de Ptah)
non loin de l’actuel
musée en plein air du site.
Table d’embaumement des taureaux Apis
|
▪ Le sanctuaire de Mithra :
Il date de l’Époque Romaine, un Mithraeum fut mis
au jour dans la grande enceinte Nord de la cité.
▪
Le temple de Sekhmet : Elle était la parèdre
du Dieu Ptah, son temple n’a pas à aujourd’hui été
découvert, mais il est attesté par différentes sources Égyptiennes.
Sekhmet pouvant être confondue avec
Hathor, son temple pourrait être commun à cette
dernière. Il pourrait également se trouver dans l’enceinte même de
l’Hout-ka-Ptah (Le grand temple de
Ptah).
▪
Le temple d’Apis : Lors des fouilles de Rudolph Anthès de l’Université de Philadelphie, entre 1955 et 1957, les tables
d’embaumement du taureau sacré Apis furent retrouvées
au Sud-ouest à l’intérieur de l’enceinte, dans un bâtiment qui remonte, dans sa partie la plus récente, au règne de
Nectanébo II (360-342).
Le temple, par lui même, de l’Apis,
n’a toujours pas été identifié. Le monument dédié aux rites de momification
d’Apis
(La ouâbet d’Apis) se situe
quant à lui non loin de l’Hout-ka-Ptah. Il fut
de nouveau fouillé et étudié en 1980 par l’American Research Center in Egypt établissant que l’édifice existait déjà à la
XXIe dynastie (1070/69-945) et qu’il fut plusieurs fois transformé
par la suite notamment sous la XXVIe dynastie (664-525).
Chronologie des fouilles archéologiques et principales
découvertes
▪ Ve siècle av.J.C – Visite et descriptions des monuments de la ville par
Hérodote (Historien
Grec, v.484-v.425) lors de la
domination des Perses,
qui avaient alors envahi le pays (XXVIIe
dynastie, 525-401).
▪ Ier siècle av.J.C – Visite et descriptions du site par
Diodore de Sicile (Historien et chroniqueur
Grec, v.90-v.30 – Bibliothèque
Historique).
▪ Ier siècle av.J.C – Visite et descriptions du site par
Strabon (Géographe
Grec, v.63 av.J.C-v.23 ap.J.C)
lors de la conquête Romaine à la fin du Ier siècle av.J.C.
▪ 1652 – Première identification du site par le voyageur Français Jean de
Thévenot lors de son voyage en Égypte
▪ 1798 – Premières recherches et relevés topographiques du site lors de
l’Expédition d’Égypte de Bonaparte, qui vont confirmer les indications de Jean de Thévenot.
▪ 1820 – Premières fouilles effectuées par l’égyptologue Giovanni
Battista Caviglia. Mis au jour du grand colosse couché de
Ramsès II (1279-1213).
▪ 1842 – Relevés topographiques du site et fouilles succinctes par
l’égyptologue Allemand
Karl Richard Lepsius.
Quartier de Memphis aujourd’hui
|
▪ 1852 à 1854 – Fouilles de l’égyptologue Arménien Joseph Hekekyan. Mis au jour au Kom el-Khanzir
au Nord-est de l’enceinte du grand temple de Ptah,
de talatates (Pierres utilisées dans la construction des temples Égyptiens) provenant d’un temple
d’Aton à Memphis, réutilisés dans les fondations
du pavement d’un monument.
▪ 1850 à 1860 – Fouilles de l’égyptologue
Auguste
Édouard Mariette et du Service des antiquités Égyptiennes. Mis au jour au Nord de l’enceinte du
grand temple de Ptah de statues royales de
l’Ancien Empire (2647-2150) et du grand colosse
en granit de Ramsès II (1279-1213).
▪ 1907 à 1912 – Fouilles de l’égyptologue Anglais Sir
William Matthew Flinders Petrie. Mis au jour et identification de la grande salle hypostyle du
temple de Ptah et du pylône de
Ramsès II (1279-1213). Découverte du temple
d’Amon de
Siamon (978-959), du grand sphinx en albâtre, de la grande
enceinte Nord et du palais d’Apriès
(589-570).
▪ 1914 à 1921 – Fouilles de l’université de Pennsylvanie. Mise au jour au
Kom el-Qala du temple et du palais de Mérenptah (1213-1203).
▪ 1942 – Découverte par l’égyptologue Égyptien Ahmed Badawy du petit temple de
Ptah ("de Ramsès aimé d’Amon,
Dieu souverain d’Héliopolis")
et de la chapelle et de la tombe du Prince
Sheshonq et de son fils Takélot
édifiée par le Pharaon
Osorkon II (874-850,
XXIIe dynastie).
▪ 1950 – Découverte par l’égyptologue Égyptien
Labib Habachi de la chapelle de
Séthi I (1294-1279).
▪ 1955 à 1957 – Fouilles de Rudolph Anthès de l’Université de Philadelphie. Dégagement du
petit temple de Ptah
("de Ramsès aimé d’Amon, Dieu souverain d’Héliopolis"),
mise au jour du bâtiment (La ouâbet d’Apis)
et des tables d’embaumement du taureau sacré Apis.
▪ 1970 à 1984 – Fouilles du Service des antiquités Égyptiennes, études et
dégagement du petit temple d’Hathor par
les égyptologues Égyptiens, Abdullah el-Sayed Mahmud, Huleil Ghaly, puis Karim Abu Shanab.
▪ 1980 – Fouilles et études de l’American Research Center in Egypt de la
ouâbet d’Apis, qui établissent que l’édifice existait déjà lors de la
XXIe dynastie
(1070/69-945) et qu’il fut plusieurs fois transformé par la
suite notamment sous la XXVIe dynastie (664-525).
▪ 1982 – Étude par l’égyptologue Anglais
Jaromir Málek du petit temple de
Ptah
("de Ramsès aimé d’Amon, Dieu souverain d’Héliopolis").
▪ 1984 à 1990 – Fouilles de l’Egypt Exploration Society de Londres de la
salle hypostyle et du pylône de Ramsès II (1279-1213).
Découverte de blocs de granit portant les annales du règne
du Roi Amenemhat II (1928-1895).
Fouilles au Kom el-Fakhri des tombes des Grands Prêtres de
Ptah de la
Troisième Période Intermédiaire (1080-656).
Identifications et fouilles dans la cité. Fouilles de la nécropole datant du
Moyen Empire (2022-1650).
▪ 1995-1998 – Fouilles du Service des Antiquités Égyptiennes au Sud du Kom el-Qala.
Mise au jour d’un quartier d’habitation d’
Époque Romaine (30 av.J.C-642 ap.J.C).
▪ 2003 – Nouvelles fouilles du petit temple
d’Hathor par le Conseil suprême des Antiquités
Égyptiennes dirigées par Zahi Hawass.
▪ 2003 – Première campagne de fouilles de la Mission Russo-belge dans la
grande enceinte Nord.
▪ 2004 – Deuxième campagne de fouilles de la Mission Russo-belge dans la
grande enceinte Nord.
▪ Depuis 2004 – Nouvelles campagne de fouilles par le Conseil suprême des
Antiquités Égyptiennes.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur la cité et ses monuments voir
quelques uns des nombreux ouvrages sur le sujet :
Kathryn A.Bard et Steven Blake Shubert :
– Encyclopedia of the archaeology of ancient Egypt, Routledge, London, New York, 1999 –
Taylor & Francis Ltd., Hoboken, 1999 – Blackwell Pub., Malden, 2008.
Jean Capart :
– Memphis à l’ombre des pyramides, Vromant & Co, Bruxelles, 1930.
Willy Clarysse, Dorothy J.Crawford et
Jan Quaegebeur :
– Studies on Ptolemaic Memphis, Studia hellenistica, 1980.
Abdel Tawab El-Hitta :
– Fouilles de Memphis à Kom el Fakhri, Les grandes découvertes archéologiques de 1954, Le Caire, 1955.
Abdulla el-Sayed Mahmud :
– A new temple for Hathor at Memphis, Egyptology today N°1, Aris and Phillips, Warminster, 1978.
David G.Jeffreys :
– The survey of Memphis, pp : 93-106, Journal of Egyptian Archaeology 68, Londres, 1981 et 1985.
Gustave Jéquier :
– Douze ans de fouilles dans la nécropole memphite, 1924-1936, Secrétariat de l’Université, Neuchâtel, 1940.
Jean-Philippe Lauer :
– Les statues ptolémaïques du Sarapieion de Memphis, Publications d’art et d’archéologie de l’université de Paris 3,
PUF, Paris, 1955.
– Royal Cemetery of Memphis, Thames & Hudson, 1976.
Auguste Edouard Mariette :
– Le Sérapéum de Memphis, découvert et décrit, Gide, Paris, 1857.
William Matthew Flinders Petrie :
– The palace of Apries Memphis II, School of archaeology in Egypt, 1909.
– Meydum and Memphis III, The School of archaeology in Egypt, 1910.
Il existe d’autres ouvrages sur Memphis de cet auteur voir sa bibliographie.
Charles Maystre :
– Les Grands Prêtres de Ptah de Memphis, collection : Orbis Biblicus et Orientalis, OBO 113, Academic
Press Fribourg, 1992 – Press universitaire Fribourg, 1998.
Gaston Migeon :
– Le Caire, le Nil et Memphis, Paris, H. Laurens, 1909
Wolfgang Schenkel :
– Memphis, Herakleopolis, Theben : Die epigraphischen zeugnisse der 7.-11. Dynastie Ägyptens,
ÄA 12, Otto Harrassowitz, Wiesbaden, 1965.
Henry Sidney Smith :
– Visit to ancient Egypt, Life at Memphis and Saqqara in the late period, Aris & Phillips, Octobre 1974.
Dorothy J.Thompson :
– Memphis under the Ptolemies, Princeton university press, Princeton, 1988 – Décembre 1989.
Jean Vercoutter,
Michel Malinine et
Georges Posener :
– Catalogue des stèles de Sérapéum de Memphis, vol.1,
RMN, Paris, 1968.
Alain-Pierre Zivie et
Jean Leclant :
– Memphis et ses nécropoles au Nouvel Empire, Nouvelles données, nouvelles questions : Actes du colloque international
CNRS, Paris, 9 au 11 octobre 1986, Presses du
CNRS diffusion, Paris, 1988.
|