Sparte (ou Lacédémone ou Spártē, en
Grec : Σπάρτη Spártē,
en Dorien : Spárta Σπάρτα) était la capitale de la
Laconie et l’une des cités-États Doriennes les plus puissantes de la Grèce antique, avec
Athènes et
Thèbes.
Elle fut constituée probablement vers la fin du IXe siècle, début du VIIIe, par le synœcisme (regroupement) de quatre villages
d’origine Dorienne : Limnai, Kynosoura, Mesoa et Pitana, un cinquième, Amyclées (Située sur l’Eurotas, au Sud-est de Sparte),
distant de quelques kilomètres, viendra s’y ajouter à une époque toujours inconnue.
Dès cette époque la structure de l’État
Spartiate se mit en place. Les citoyens Spartiates possédaient chacun un lot de terre conquise, cultivée par les vaincus (Les
Hilotes). La cité rayonna sur l’Hellade, entretenant
le commerce avec la Grèce, l’Égypte
et l’Asie Mineure.
Dès lors, sa principale rivale fut Argos.
La préhistoire de Sparte est difficile à reconstruire, parce que la littérature, qui est la seule preuve de cette époque
lointaine, voit les événements qu’elle décrit faussés par la tradition orale.
Hérodote (Historien Grec,
v.484-v.425. Livre I, 56,3) avance toutefois certains éléments de preuve. On pense que la plus ancienne trace
d’habitat dans la région de Sparte date du moyen-néolithique. Elle est composée de poterie trouvées à proximité de Kouphovouno,
quelques deux kilomètres au Sud-sud-ouest de Sparte. Ce sont ces premières traces de la civilisation
Mycénienne Spartiates, qui sont
représentées dans l’Iliade Homère. Cette civilisation semble avoir sombré dans le déclin à la fin de
l’âge du bronze, alors que, selon Hérodote, des tribus
Macédoniennes du Nord s’installaient
dans le Péloponnèse où ils furent appelés Doriens et où ils supplantèrent les tribus locales.
Les Doriens seraient donc à considérer à l’origine de Sparte. Les données archéologiques indiquent que la cité,
était relativement inaccessible en raison de la topographie géographique, une plaine sur un plateau entre la
chaîne de montagne Taygète (ou Taÿgetos, en Grec : Ταΰγετος) et le
Parnon (Montagne qui sépare la Laconie de l’Arcadie). Elle fut de ce fait sécurisée dès le début de son
existence et ne fut jamais fortifiée.
Le géographe Pausanias
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Selon
Pausanias (Géographe
Grec, v.115-v.180, livre III – Description de la Grèce) et la mythologie Grecque, la Laconie eut pour premier Roi
Lélex. Son fils ou petit-fils selon les auteurs, Eurotas donna son nom au fleuve
principal de la Laconie. N’ayant pas d’héritier mâle, il laissa son royaume à
son gendre, époux de sa fille Sparta, Lacédémon (Fils de Zeus et de Taygète) qui
lui, donna son nom à la montagne surplombant Sparte. En accédant au trône, Lacédémon donna son nom aussi à toute la région
qu’il gouvernait et celui de sa femme à la ville à proprement parler, d’où le nom de Sparte. Suivant son exemple,
l’un de ses fils, Amyclas, fonda la ville d’Amyclées. La royauté passa ensuite à un petit-fils
d’Amyclas, Œbale, qui épousa Gorgophoné, fille de Persée (Fils de Zeus et de Danaé), puis a son fils, Tyndare.
Celui-ci vit son trône très contesté par son beau-frère Hippocoon et fut obligé de fuir en
Messénie, où il épousa Léda.
Il fut remis sur le trône par Héraclès (Fils de Zeus et d’une mortelle).
Il reçut à sa cour Ménélas (ou Ménélaos, Fils d’Atrée et d’Érope), Prince exilé de
Mycènes après qu’il ait épousé
Hélène. Il lui légua le royaume de Sparte. La royauté passa quand même à son fils, Phœbé, puis à
Ménélas (ou Ménélaos) devenu son gendre. Ce dernier fut le frère
d’Agamemnon.
Le jeune Pâris (Prince Troyen, second fils du Roi Priam et d’Hécube) enleva Hélène et la conduisit à Troie, ce qui entraîna
l’expédition d’Agamemnon et
des chefs Grecs pour la reprendre. À Ménélas (ou Ménélaos) succéda son gendre Oreste.
Il fut le fils d’Agamemnon
et de Clytemnestre, époux de sa fille Hermione. Son fils Aristomachos (ou
Aristomaque) lui succéda, puis le fils de ce dernier monta sur le trône.
Aristodème (ou Aristodemos ou Aristódêmos, en Grec :
‘Aριστόδημος, de
αριστος aristos “meilleur” et δημος dêmos
"peuple", v.950) arriva donc au pouvoir, comme ses aïeuls ce fut un Héraclides.
Il épousa Argia II (ou Argie ou Argeía, en Grec : ‘Aργεία),
fille du Roi de Thèbes,
Antésion et il eut deux enfants (jumeaux ?) Eurysthène (ou Eurysthènes, en
Grec : Εuρυσθένης, 1104 à 1066 ou ? à v.930) et
Proclès (ou Prokles, en Grec : Προκλῆς, 1104 à 1062
ou ? à v.930). Il mourut foudroyé et ses fils, suite à un oracle de la Pythie, fondèrent les deux
branches familiales qui régnèrent sur Sparte, les Eurypontides (ou Proclides ou Branche
de Proclès) et les Agiades (ou Eurysthènides ou Branche d’Eurystène). Il y a des incertitudes sur l’origine et
l’existence de ces deux dynasties. Certains spécialistes pensent qu’il y avait au début trois Rois,
chacun commandant l’une des trois tribus attestées au début de la
Première Guerres de Messénie.
L’un des trois Rois aurait ensuite disparu.
Une autre hypothèse fait des Agiades les Rois des anciens
Achéens,
Cléomène I (520-490), se déclarera
Achéens et non Dorien à
Athènes, les
Eurypontides étant les envahisseurs Doriens.
Enfin, une dernière version se fonde sur la localisation des tombeaux royaux, qui fait des Agiades les représentants d’une partie
de la Laconie, Pitana et Mésoa et les
Eurypontides, ceux d’une autre, Limai et Konooura ?.
Quoi qu’il en fût, le pouvoir royal se transmit au plus proche descendant du plus proche détenteur du pouvoir.
Pierre Carlier explique que c’était le fils qui passait avant le frère par droit d’aînesse. Le fils né quand le père était déjà
Roi primait sur ceux pour lesquels ce n’était pas le cas. Néanmoins les Spartiates interprèteront de
manière assez libre cette règle de succession. Les pouvoirs des Rois furent essentiellement militaires et religieux. Aux débuts,
ils pouvaient mener la guerre contre le pays de leur choix et leur pouvoir était collégial. Passé la mythologie on retient
aujourd’hui la création de Sparte à la fin du IX siècle ou début du VIIIe. Elle se fit par le regroupement de quatre villages
d’origine Dorienne. Dans le Catalogue des vaisseaux (Passage du chant II de l’Iliade d’Homère) figure
"Lacédémone et ses profondes vallées" (II, 581). De la région sont citées neuf bourgades : Amyclées, Augées,
Brysées, Hélos, Laas, Messé, Œtyle, Pharis et Sparte.
Selon la tradition ce fut Agis I (En Grec : ‘Aγις
Α’, 1032 à 1031/1001 ou v.930 à
v.900) fils d’Eutysthène et d’Anaxandra (Fille du Roi de Cléonoe Thersandros)
qui succéda à son père pour les Agiades. Il fut le véritable fondateur de cette dynastie royale.
Beaucoup de spécialistes pensent qu’il appartient plus à la mythologie qu’à de l’histoire.
La tradition lui attribue la capture de la ville maritime d’Hélos. Selon Eusèbe de
Césarée (ou Eusèbe
Pamphile de Césarée, Prélat Grec, écrivain, théologien et apologète Chrétien, v.265-v.340) il régna seulement un an et
selon Apollodore d’Athènes (ou Apollódôros, grammairien
Grec du IIe siècle av.J.C), environ 31 ans ?.
Il eut deux fils, Échestratos (ou Échestrate ou Echestratus ou Ekhéstratos,
en Grec : ‘Eχέστρατος, v.900 à v.870) et Amphiclès. Ce fut le premier qui lui
succéda. On ne sait rien de son règne, juste que sous celui-ci, il asservit la région de Cynuria (ou Kynouria),
une des tribus les plus anciennes de la péninsule sur la frontière avec
Argos.
Selon Jérôme de Stridon (ou Saint Jérôme ou Eusebius Sophronius Hieronymus Stridonensis, moine, traducteur de la Bible,
docteur de l’Église, v.347-420) il régna pendant 35 ans. Selon les Excerpta Latina Barbari
(ou Extraits Latins d’un barbare, chronique universelle en Latin), 34 ans.
Ce fut son fils son fils Léobotès (ou Labotas ou Léobatas, en Grec :
Λεωβώτης ou Λαβώτας, v.870 à v.840) qui lui succéda.
Eusèbe de Césarée,
Jérôme de Stridon et les Excerpta Latina Barbari lui donnent 37 ans de règne, pendant
lesquels aurait eu lieu la première guerre entre Sparte et Argos.
Hérodote (Historien Grec, 484-v.425) rapporte que,
sous son règne, les lois de Lycurgue furent apportées à Sparte, alors que pour
Pausanias (Géographe Grec,
v.115-v.180), l’évènement n’eut lieu que sous le règne de son petit-fils Agésilas I.
Le premier aurait peut-être plus raison car comme Léobotès était trop jeune pour régner lorsque son père mourut ce fut son oncle
Lycurgue (ou Lykoúrgos, en Grec : Λυκούργος)
qui assura le pouvoir en tant que Régent pour l’enfant.
Pendant cette période, tel que rapporté par Hérodote,
Lycurgue aurait donc mis en place la première constitution de la cité.
Les réformes de Lycurgue (Personnage mythique pour certains spécialistes)
furent un véritable tournant pour la ville. Elles répondirent à des objectifs politique et
militaire. Tout fut mis en place pour renforcer la puissance de la cité.
À cette époque Sparte fut la plus puissante ville de la région, entretenant le
commerce avec la Grèce, l’Égypte
et l’Asie Mineure.
Dès lors, sa principale rivale fut l’Arcadie avec la cité d’Argos
qui lui résista. Sous Léobotès et son collègue Euryphon (ou Eurypon, v.890 à v.860) pour les
Eurypontides Sparte prit de de l’ampleur et soumit
l’ensemble de la Laconie. Elle commença par annexer toute la plaine de l’Eurotas, ensuite elle repoussa les
Argiens (Habitants
d’Argos) et s’assura le contrôle de toute la région. On ne
connait pas le nom de l’épouse de Léobotès, son fils lui succéda.
Statuette d’un athlète
Spartiate – Musée du Louvre
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Doryssos (ou Doryssus ou Doriagus, en Grec : Δόρυσσος,
v.840 à v.820) lui succéda. Pour beaucoup de spécialistes on est toujours dans les Rois légendaires.
Jérôme de Stridon (ou Saint Jérôme ou Eusebius Sophronius Hieronymus Stridonensis, moine, traducteur de la Bible, docteur de
l’Église, v.347-420) et les Excerpta Latina Barbari (ou Extraits Latins d’un barbare, chronique
universelle en Latin) lui comptent un règne de 29 ans. Eusèbe de
Césarée
(ou Eusèbe Pamphile de Césarée, Prélat Grec, écrivain, théologien et apologète Chrétien, v.265-v.340), lui donne un règne de
39 ans et Hérodote (Historien Grec, 484-v.425) en
compte 42 ?. Selon
Pausanias (Géographe Grec, v.115-v.180), il fut tué dans une bataille contre les
Argiens. Son
fils lui succéda.
Agésilas I (ou Agésilaos ou Agésilé, en Grec : ‘Aγησίλαυς
Α’, en Ionien : ‘Hγησίλεως, v.820 à v.790) arriva au pouvoir. Il y a une controverse
au sujet de ses dates de règne puisque certains auteurs situent sa mort en 886 ?. Selon
Pausanias il eut un règne très bref. Selon Eusèbe
de Césarée
il régna 44 ans et d’après l’auteur ce fut sous son règne que Lycurgue apporta ses réformes. Selon les Excerpta Latina Barbari
il régna 30 ans et Jérôme de Stridon et Apollodore d’Athènes
(ou Apollódôros, grammairien Grec du IIe siècle av.J.C) lui en donnent 44 ?. On
ne sait rien de son règne.
On ne connait pas non plus le nom de son épouse et ce fut
son fils Archélaos (ou Archélaüs ou Archélas ou Arkhélaos, en Grec : ‘Aρχέλαος,
vers 790 à vers 760) qui lui succéda. Selon Jérôme de Stridon il régna 60 ans. Sous prétexte que les Arcadiens avaient
passé une alliance avec l’Égypte,
il dévasta leur pays. Avec son collègue Charilaos (v.780-v.750), de la famille des
Eurypontides, il dirigea une expédition qui
permit de s’emparer de la ville voisine d’Aigys et de réduire en esclavage ses habitants. Son fils lui succéda.
Télècle (ou Téléclos ou Teleclus ou Teleklos, en Grec :
Τήλεκλος,
v.820 à v.790 ou v.760 à 747 ou v.760 à v.740) arriva au pouvoir. Comme son père, il régna étroitement avec
Charilaos (v.780-v.750), puis avec Nicandre (ou Nigander,
v.750-v.720) des Eurypontides. Selon
Pausanias (Géographe Grec, v.115-v.180), sous son
règne les Lacédémoniens s’emparèrent de nombreuses villes de Laconie dont,
Amyclae (ou Amyklai ou Amiclas), Pharis et Geranthrae (ou Geranthrai). À cette période
éclata le litige qui allait amener à la
Première Guerre de Messénie (fin du VIIIe siècle) à la suite de son assassina par les
Messéniens dans le temple d’Artémis Limnatis dans des
circonstances controversées. Les Lacédémoniens pensaient que Télècle tentait de soutenir des
Messéniens qui
dans le temple de Diane situé à Limnae, sur la frontière de la Laconie et de la
Messénie,
avaient violé des vierges Lacédémoniennes venues pour assister à un sacrifice.
Tandis que
les Messéniens accusaient Télècle de leur avoir tendu un piège
en déguisant des guerriers en femmes pour les faire accuser. Cette version est discutée, ce qui est sûr c’est que la guerre naquit
de griefs réciproques entre Sparte et la Messénie. Il semble
plutôt que ce fut surtout Sparte qui cherchait un prétexte pour attaquer la
Messénie, afin de récupérer des terres supplémentaires pour
assurer sa poussée démographique importante. Jérôme de Stridon (ou Saint Jérôme ou Eusebius Sophronius Hieronymus
Stridonensis, moine, traducteur de la Bible, docteur de l’Église, v.347-420)
nous dit qu’il régna 40 ans. Son fils lui succéda.
Alcamène (ou Alcmenes ou Alkamenes, en Grec : ‘Aλκαμένης,
747 à v.700 ou de v.740 à v.700) fut le Roi suivant. Sous son règne,
Pausanias rapporte qu’un émissaire
Spartiate fut envoyé en Crète pour apaiser leurs
querelles et leur conseilla de se concentrer sur la bande côtière. Il semble qu’Alcamène fut un Roi particulièrement guerrier.
Toujours selon Pausanias, il dirigea une expédition
contre la ville d’Amphéia (ou Ampheia) qui se rendit sans grande résistance et il détruisit la ville d’Hélos, située près à
l’embouchure de l’Eurotas, pendant la
Première Guerre de Messénie (fin du VIIIe siècle) qui débutait et il serait mort au bout de la 4e année de son règne ?.
La prise d’Hélos était importante car c’était la dernière ville indépendante en Laconie peuplée
d’Achéens. Ce serait de cette
prise et de l’asservissement de sa population que viendrait le terme
hilote, idée largement contestée.
Jérôme de Stridon lui donne un règne de 37 ans et les Excerpta Latina Barbari (ou Extraits Latins d’un barbare, chronique
universelle en Latin), 27 ans. Beaucoup de spécialistes penchent aujourd’hui pour une durée totale de 46 années.
Son fils lui succéda.
Polydore (ou Polydoros, en Grec :
Πολύδωρος, 741 à v.665 ou v.700 à v.665) récupéra le
trône des Agiades dans une Sparte très forte. Selon
Pausanias (Géographe Grec, v.115-v.180), sous son règne les Lacédémoniens fondèrent deux colonies, en Italie sur la côte Sud
de la Calabre, à Locres et à Crotone. Toujours selon
l’auteur, il mit fin à la Première Guerre de Messénie
débutée sous son père. Il participa aux conflits, même si
Pausanias rapporte que ce fut Théopompe (v.720-v.665), Roi des
Eurypontides qui mena l’essentiel des combats. Selon
Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125), les deux souverains se mirent d’accord et modifièrent la
constitution, en s’attribuant un droit de veto, afin de restreindre les droits du peuple de Sparte.
Sacrifice à Aphrodite à Sparte –
Musée du Louvre
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Toujours selon
Plutarque, Polydore aurait également augmenté le
nombre de lots de terre qui divisait le territoire Lacédémonien (de plus de 3000). Polydore fut considérée comme juste et un
souverain bienveillant, ce qui lui accorda une grande estime, mais il fut pourtant assassiné par un certain Polémarque, issu
d’une grande famille Spartiate. Son souvenir fut particulièrement honoré à Sparte où il eut une statue d’érigée. Dans les
Excerpta Latina Barbari le successeur d’Alcamène se voit attribué un règne de 25 ans. Cependant, il est appelé, à
tort, Automénès (ou Automedus) On pense que le nom d’Automénès serait le nom d’un Roi de
Corinthe (747) de la dynastie des
Bacchiades entré accidentellement dans
la liste Spartiate. Son fils lui succéda.
En 669, à la bataille d’Hysiaï, le Tyran d’Argos,
Pheidon (675 à ?) défit Sparte.
La victoire d’Argos est due à l’utilisation
par Pheidon,
pour la première fois de la phalange hoplitique. Eurycratès (ou Eurycrate ou Eurykrates, en Grec :
Ευρυκράτης, v.665 à v.640) fut
le souverain Agiade suivant. Ce fut sûrement sous son règne que la situation politique avec les
Messéniens se
dégrada à nouveau. Son fils Anaxandre (ou Anaxandros, en Grec :
‘Aνάξανδρος, v.640 à v.615) lui succéda.
Son règne fut marqué par la
Deuxième Guerre de Messénie (685-668 ou 670-657 ou v.650-620) dont
Sparte sortit victorieuse et que
Pausanias décrivit longuement. Cette guerre naquit du désir de revanche des
Messéniens
sur la domination de Sparte.
Sa chronologie précise est encore sujette à beaucoup de discutions car on a du mal à faire coïncider les dates
de règne des souverains cité avec celles données pour celle-ci. Grâce à sa phalange hoplitique, les
Messéniens furent dans un premier temps favorisés. La guerre
se porta alors sur le territoire Laconien et les Spartiates durent se battre avec acharnement. Finalement, ils se ressaisirent
et l’emportèrent à la bataille dite "du Grand Fossé", suite en grande partie à une trahison du Roi
d’Orchomène,
Aristocrates II (v.680-v.670) allié des Messéniens.
La guerre devint alors une suite de raids et de coups de main, comme lors de la
Première Guerre de Messénie. À l’issue de la guerre,
la Messénie, battue,
fut de nouveau annexée au territoire Spartiate. Les habitants des plaines furent une fois encore réduits à l’état
d’Hilotes,
tandis que les cités côtières restèrent dans les mains des
Messéniens mais prirent le statut de cités
Périèques. Anaxandre eut deux épouses, Kléo qui était Prêtresse de Thétis et Léandris une esclave qui lui donna un fils qui
lui succéda.
Eurycratidès (ou Eurycratès II, en Grec : Εὐρυκρατίδας, “Grand
dirigeant", v.615 à v.590) eut un règne relativement long mais on n’en sait pas grand chose.
Sous celui-ci les guerriers Spartiates
semblent avoir surtout connus des échecs. Il aurait été vaincu dans une guerre contre Tégée.
Eurycratidès est mentionné dans "l’Enquête"
d’Hérodote
(Historien Grec, v.484-v.425). Son fils Léon (En Grec : Λεών, v.590
à v.560) lui succéda.
Comme son père sous son règne Sparte subit des échecs, notamment contre Tégée. Avec l’aide d’Agasiclès (v.575-v.550), le Roi des
Eurypontides, il remporta toute fois une bataille.
Il fut également mentionné dans le septième livre de "l’Enquête"
d’Hérodote.
Après sa mort, son fils
Anaxandridas II (ou Anaxandride, en Grec :
Αναξανδριδης Β’, v.560 à 520) monta sur le trône. Vers 550 avec
l’Éphore Hilon (Magistrats annuels à Sparte),
Anaxandridas II sauva Sicyone
du Tyran Eschine (ou Aeschynus ou Aiskhínês, v.570- ?). Sparte restructura son système politique et militaire et n’eut qu’un seul
objectif, former la meilleure armée de toute la Grèce. Elle soumit toutes les cités Arcadiennes et en 545, à la
"bataille des
Champions" elle défit à son tour Argos. Anaxandridas II
mena conjointement avec Ariston (v.550-v.515), le Roi des Eurypontides,
la guerre contre Tégée. Ils consultèrent l’oracle de
Delphes et reçurent la réponse qu’ils allaient gagner la guerre, lorsque les restes d’Oreste seraient apportés à Sparte.
Mais personne ne savait où sa tombe se trouvait. Ils consultèrent l’oracle une deuxième fois et le cadavre fut rapporté à Sparte.
Les Spartiates pouvaient maintenant vaincre Tégée. Au-delà de cette légende, dès lors Sparte eut l’hégémonie sur l’ensemble du
Péloponnèse, qu’elle conserva jusqu’aux Guerres
Médiques (499-490 et 480-479).
Selon Hérodote
(Enquête B 5 -5.4), Anaxandridas II fut longtemps mariés et sans enfants. Il
lui fut conseillé par les anciens de prendre une
nouvelle épouse, ce qu’il fit. Celle-ci, lui donna un fils, Cléomène I
qui devint donc son fils aîné. Cependant, sa première
femme tomba enceinte et lui donna finalement trois fils, dont
Léonidas I. Cette version n’est cependant pas prise en compte par
d’autres sources. Selon Hérodote,
le fait que sa première femme ne soit tombée enceinte qu’après que le Roi se soit remarié, aurait conduit la famille de la
seconde épouse à répandre des rumeurs au sujet de la première femme, revendiquant des fausses grossesses. Il
eut donc en tout quatre enfants : Cléomène I et
Léonidas I qui furent Roi et Cléombrotos
(ou Cléombrote ou Kleómbrotos) qui fut régent un an et Dorieus.
Cléomène I – le Roi fou – par Georges Devereux
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Cléomène I (ou
Cléomènes ou Kleoménês, en Grec : Κλεομένης Α’,
520 à 490 ou 520 à 489 ou 520 à 488) arriva sur le trône, toutefois, étant issu du second mariage
d’Anaxandridas II, son accession ne fut pas sans
difficultés. Ses demi-frères bien que nés après lui étaient issus de la première épouse du Roi et ils revendiquèrent à ce titre
leur légitimité. Selon Hérodote
(Historien Grec, v.484-v.425), Dorieus avait davantage de mérites, mais les Spartiates préférèrent respecter la loi
et nommèrent Roi l’aîné, Cléomène I.
Il gouverna conjointement avec Démarate (v.515-491) le
Roi des Eurypontides jusqu’en 491.
L’association des deux souverains fut une source de problèmes pour Sparte, les deux Rois étant souvent en désaccord.
Démarate freinait souvent les élans de Cléomène I dans sa
politique extérieure. Cléomène I croyait en la supériorité de Sparte et montrait de l’intérêt pour le monde en dehors des
frontières du Péloponnèse. Cet intérêt le fit passer pour un fou aux yeux de ses contemporains, lesquels, plus conservateurs,
avaient tendances à se replier sur le Péloponnèse.
En 510, Cléomène I aida les Alcméonides, famille
d’Athènes, menés par
Clisthène, à renverser la Tyrannie
d’Hippias (527-514), co-Tyran au pouvoir à
Athènes, de la famille des
Pisistratides. Clisthène
était venu demander l’aide de Sparte pour renverser le Tyran et ce dernier pour être sûr de mener à bien sa mission
avait corrompu l’oracle de Delphes, afin que celui-ci
conseille à Cléomène I de lui prêter main forte.
La première attaque Spartiate contre Athènes fut un échec.
Lors de la deuxième tentative, Cléomène I à la tête de ses troupes réussit à refouler
Hippias et ses partisans sur l’Acropole,
mais il ne fut cependant pas en mesure de le forcer à la reddition.
Finalement, il contraint Hippias à abandonner la ville
en menaçant d’exécuter les membres de sa famille pris en otage et les Alcméonides revinrent à
Athènes. Cependant, lorsque
Clisthène, du parti démocrate,
lutta pour le pouvoir contre Isagoras du parti aristocratique, Cléomène I soutint les aristocrates d’Isagoras,
et à deux reprises il tenta, en vain, de mettre fin à la démocratique mise en place par
Clisthène.
En 506, Cléomène I utilisa ces alliances pour monter une expédition dans le but d’établir Isagoras
comme tyran d’Athènes, qui réunit, selon
Hérodote (V, 74), tout le Péloponnèse.
Toutefois, il réunit l’armée sans indiquer son but, ni géographique ni politique. Quand, arrivés à
Éleusis,
Démarate
et les Corinthiens s’aperçurent que l’expédition
avait pour but de renverser Clisthène,
ils firent demi-tour, laissant Cléomène I continuer seul. C’est
le "divorce d’Éleusis".
Cléomène I fut pris au piège sur l’Acropole d’Athènes
pendant deux jours, en compagnie d’Isagoras, par les partisans de
Clisthène.
Le troisième jour, après une trêve, Cléomène I et Isagoras furent libres de quitter
Athènes, permettant ainsi à
Clisthène
de revenir dans la cité et de prendre le pouvoir.
Pour éviter de renouveler une telle mésentente, Sparte réunit alors ses alliés,
pour décider d’une nouvelle intervention commune contre
Athènes,
ce fut la naissance de la Ligue du Péloponnèse.
Sparte avait établit des bonnes relations avec
l’Asie Mineure,
notamment avec le Roi de Lydie
Crésus (562-546 ou 561-547), mais en
499, Cléomène I refusa d’appuyer la révolte des cités Grecques
d’Ionie contre les
Perses
et de défendre Aristagoras,
le Tyran de Milet, il
entra alors en conflit avec son collègue
Démarate.
La révolte de ces cités provoqua le conflit que l’on appela les
Guerres Médiques (499-490 et 480-479).
Buste en bronze de Démarate
– Museo Archeologico Nazionale – Naples
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En 494, Cléomène I avec des navires débarqua sur la côte de l’Argolide, près des villes de
Tirynthe et Nauplie
(ou Náfplio ou Anápli). Il combattit les Argiens, mais il
échoua devant Argos.
Cependant, il leur infligea ensuite une défaite à Sepeia (Près de
Tirynthe),
renforçant ainsi la puissance de Sparte dans le Péloponnèse. Les
survivants fuirent pour se réfugier dans les bois sacrés d’Argos.
Cléomène I prétendit que les combattants seraient graciés, mais lorsque les premiers quittèrent le bosquet, il les élimina.
Voyant cela, les suivants ne sortirent plus du bois, Cléomène I fit alors mettre le feu au bosquet et 5.000 combattants
moururent. Selon Pausanias
(Géographe Grec, v.115-v.180), cette épisode se serait passé juste après l’arrivée sur le
trône de Cléomène I en 510 ?.
En 491, Cléomène I tenta d’anéantir les principaux alliés des
Perses d’Égine, mais il fit face à une
résistance tenace des habitants qui refusèrent de coopérer, de plus,
Démarate tenta, une nouvelle fois de ralentir ses efforts. Cette nouvelle discorde avec son collègue plus le désir de
vengeance de la campagne ratée contre Athènes amena
Cléomène I à corrompre l’oracle de
Delphes afin qu’il l’aide à intenter contre
Démarate un procès, l’accusant de bâtardise afin de le
renverser. Il sortit vainqueur de cette manœuvre et
Démarate fut destitué la même année. Il resta un temps à Sparte,
mais devant les attaques de Léotychidas II (491-469)
son successeur plus conciliant envers Cléomène I, il décida de s’exiler auprès de l’ennemi, en
Perse.
Cléomène I changea alors de politique extérieure. Il fit jeter dans un puits des envoyés du Roi
Perse
Darius I (522-486) et en 490, il envoya
des renforts aux Athéniens en pleine lutte contre eux.
Cependant du fait de la fête des Karneia (Festivités religieuses célébrées à Sparte en l’honneur d’Apollon Karneios) ils
arrivèrent trop tard pour la
bataille de Marathon
(Septembre 490). Aux alentours de fin 490, Cléomène I fut contraint à l’exil quand son complot contre
Démarate fut dévoilé, mais il fut
rapidement autorisé à revenir à Sparte lorsque ses pairs s’aperçurent qu’il rassemblait une armée dans les territoires avoisinants.
Toutefois, cette même année, il ne s’attendait pas, alors qu’à peine revenu, il soit considéré comme fou et
envoyé en prison par ses demi-frères, Léonidas I et Cléombrotos (ou Cléombrote).
Peu après il fut retrouvé mort dans sa cellule. La raison officielle est qu’il se serait suicidé par automutilation, néanmoins,
la véracité des récits sur la folie et le suicide de Cléomène I font l’objet d’une certaine spéculation parmi les historiens
modernes qui remettent en cause ces affirmations. Son frère Léonidas I
époux de sa fille Gorgô (L’une des femmes les plus célèbres de la Grèce antique) lui succéda.
Statue moderne en bronze de Léonidas dans
le centre de Sparte
|
Léonidas I
(ou Leônidas, en Grec : Λεωνίδας Α’, 490 à 480 ou 489 à 480 ou 488 à 480)
fut un des fils du premier mariage
d’Anaxandridas II et il serait né vers 540.
Il succéda à son demi-frère Cléomène I. Au début de son règne il
renonça à secourir la Thessalie attaquée
par les Perses.
Buste de Léonidas I
|
À l’automne 481 la
Ligue de Corinthe (ou Ligue Hellénique)
se réunit sur l’isthme de Corinthe et choisit Sparte à sa tête.
Elle décida l’envoi d’une armée de Lacédémoniens sous le commandement de Léonidas I pour défendre le défilé
des Thermopyles, afin de retenir les
Perses et laisser à la flotte
Grecque le temps de se replier au-delà du détroit que forme
Eubée avec le continent. En 480, Léonidas I occupa le passage
avec 7.000 hommes contre l’armée Perses
de Xerxès I.
Ce fut au début un grand succès,
ses soldats empêchèrent toute progression de l’ennemi, mais il fut trahi par un certain
Éphialtès, qui indiqua aux Perses un chemin
permettant de contourner l’armée de Léonidas I. Voyant arriver les
Perses et contient de la finalité de la
bataille, Léonidas I renvoya la majorité de ses troupes (Environ 6.000 hommes), gardant auprès de lui 300
hoplites, avec leurs
hilotes, plus quelques
Thébains volontaires, soit environ 700 hommes.
Malgré un sacrifice héroïque des Spartiates, après 3 jours de rudes combats, les 18/19/20 Août 480, les Grecs furent écrasés
par le Roi Xerxès I et Léonidas I périt.
Lors de cette bataille, selon les historiens de l’époque, les
Perses auraient perdu 20.000 hommes,
ce chiffre semble toutefois assez fantaisiste, mais il est certain qu’ils eurent beaucoup de perte.
Ce qui est également certain, c’est que par ce sacrifice, Léonidas I retarda l’avancée des
Achéménides et permit à la flotte de se replier.
Cette bataille héroïque des
Thermopyles, insuffla du
courage à toute la Grèce pour résister à l’envahisseur. Le 29 Septembre 480, les
Athéniens, écrasèrent la flotte
Perse à la
Bataille de Salamine. Deux cents
navires Perses
furent coulés, mais la Grèce centrale resta toutefois toujours aux mains de l’armée
Achéménide commandée par le Général Mardonios
(ou Mardonius ou Mardoniye, en
Grec : Μαρδόνιος,
† 479).
Plus tard, la dépouille de Léonidas I fut transférée à Sparte où un magnifique mausolée lui
fut consacré tandis que des fêtes, appelées Léonidées, furent instituées. Il est écrit au passage des
Thermopyles :
"Passant, va dire à Sparte que nous sommes tous morts ici pour obéir à ses lois".
Léonidas I épousa Gorgô (ou Gorgon, en Grec : Γοργώ), la fille de son demi-frère
Cléomène I et eut un fils qui lui succéda.
Pleistarchos (ou Pleistarches, en Grec :
Πλείσταρχος, 480 à 458 ou 480 à 455) hérita du trône à la mort
de son père mais n’étant pas en âge de régner le frère de ce dernier, Cléombrotos
I (ou Cléombrote ou Kleómbrotos, en Grec :
Κλεόμϐροτος
Α’, 480 à 479), assura la régence. Il mourut
à peine un an plus tard et ce fut le cousin de Pleistarchos, Pausanias (Homme politique et Général Spartiate, † en 470
ou 467), fils de Cléombrotos, qui
reprit la régence. À l’été 479, sous les ordres de Pausanias, les Grecs regroupèrent 40.000 hommes à la
bataille de Platées
où ils anéantirent l’armée Perse.
Dans le même temps, les alliés achevèrent à la
bataille du cap Mycale (Août ou Septembre 479),
les restes de la flotte Achéménide.
Ce fut la fin des Guerres Médiques.
Pausanias occupa ensuite Byzance, où il se conduisit en despote. Les Spartiates l’accusèrent de collusion avec les
Perses et l’emmurèrent dans un
temple de Sparte où il s’était réfugié. Pleistarchos reprit les rênes du pouvoir
mais la date exacte n’est pas connue, certains spécialistes avancent bien avant
cela dès 477 ?. Il eut deux enfants, mais pas de fils, ce fut le fils de Pausanias, qui lui succéda.
Après les
Guerres Médiques et
avoir abandonné les profits de la victoire aux Athéniens, les
Spartiates se replièrent sur le Péloponnèse où ils tentèrent, de défendre leur suprématie face à leurs
anciens coalisés (Tégée et Élis). Ils durent aussi faire face une nouvelle fois à
Argos,
soutenue par Athènes et enfin mater une
révolte des Hilotes de
Messénie (464-458).
Selon Thucydide (Homme politique et historien
Athénien, v.460-v.395), Sparte et ses alliées, notamment
Thèbes et
Corinthe, redoutaient la montée en
puissance de l’impérialisme d’Athènes.
Auréolée de ses victoires contre les
Perses cette dernière fonde en 477 la
Ligue de Délos. En 470, la presque totalité des cités d’Arcadie et
Argos s’allient contre Sparte,
mais elles seront battues en 465.
Selon Plutarque
(Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125), en 464, Sparte subit un violent tremblement de terre
qui la détruisit entièrement. Les Hilotes
profitent du séisme pour se révolter et cette rébellion dura près de dix ans,
ce fut la Troisième Guerre de
Messénie qui prit fin, grâce au Roi
Eurypontide
Archidamos II (469-426), en 454. Les relations entre
Sparte et Athènes restèrent bonnes jusqu’en 462,
À cette date Sparte renvoya un contingent Athénien dirigé par
le Stratège Cimon (v.510-450/449) qui était venu l’aider
contre les Hilotes. Ce fut alors la rupture entre
les deux villes.
Pleistoanax (ou Plistoanax, en Grec :
Πλειστοάναξ, 458 à 446 ou 455 à 445, puis de
428 à 409 ou 426 à 409) monta sur le
trône Agiade. En 446, la révolte de Mégare et d’Eubée attisa le conflit lattant. Sparte prit la tête des cités coalisées et
cette même année Pleistoanax envahit l’Attique. Sans que l’on
sache pourquoi, le Roi refusa soudain de poursuivre l’offensive plus loin. Il fut accusé d’avoir reçu de l’argent pour se retirer
et en 446 (on trouve aussi 445 ou 444) il fut exilé. Ce soit disant pot de vin pour se retirer de la plaine de Eleusis dans
l’Attique fut probablement donné par Périclès
(v.495-429), maître d’Athènes.
Accepter un tel pot de vin équivalait à une trahison et certains chercheurs doutent de la véracité de ces faits, ou
du moins ils sont d’accord pour dire qu’il n’y a pas suffisamment d’informations pour expliquer les événements. En outre,
certains pensent qu’une raison plus probable pour le retrait de Pleistoanax pourrait être
que Périclès offrit de bonnes conditions pour une
paix ?, le débat reste ouvert.
Sparte avec les montagnes
Taygète en arrière-plan
|
En 446, un accord fut passé entre les puissances rivales, qui reposait sur le partage du monde Grec.
Sparte se vit octroyer le Péloponnèse, Corinthe,
les mers et le commerce occidental et
Athènes la mer Égée et le commerce du Nord.
Corinthe, qui était membre de la
Ligue du Péloponnèse, supporta de
plus en plus mal les visées d’Athènes sur ses colonies.
Une guerre l’opposa alors à sa colonie Corcyre.
Celle-ci fit appel aux
Athéniens. En 432,
Corinthe, fit alors pression sur son ancienne colonie Potidée
afin qu’elle quitte la Ligue de Délos. Potidée obéit
après avoir passé un accord secret avec Sparte, qui stipulait qu’en cas de conflit avec
Athènes, Sparte envahirait l’Attique.
Les Athéniens envoyèrent alors une expédition
pour assiéger Potidée, qui tomba et fut obligée par Athènes de
raser ses murailles. Potidée se révolta contre Athènes et
reçut le soutien officieux de Corinthe. Dans le même temps,
Athènes interdit l’accès de l’Attique et ses ports
aux marchands de Mégare. Cette dernière, comme
Corinthe, fit appel à Sparte, qui sous la menace de voir deux
de ses principales alliées quitter la Ligue du
Péloponnèse et aussi du fait de ses promesses et alliances avec Potidée, mobilisa la
Ligue.
Tous les Spartiates n’étaient pas pour l’idée d’aller combattre,
l’Éphore Sthénélaïdas était partisan de la
guerre immédiate, mais le Roi Eurypontide
Archidamos II, réputé pour sa prudence, tentait d’éviter
la Guerre du Péloponnèse (431-404).
Sparte se laissa tout de même entraîner dans le conflit et quelques mois plus tard la ville et ses alliés de la
Ligue, pressés d’agir par les
Corinthiens, décidèrent d’attaquer
Athènes.
Archidamos II
envahit l’Attique sans parvenir à bloquer sérieusement
Athènes.
En 427, Archidamos II s’empara de la
ville de Platées, après un siège de deux ans. Le Stratège
Athénien, Périclès (v.495-429)
laissa l’Attique aux pillages de Sparte, pour accueillir la population dans
Athènes même. La ville était protégée par des longs murs qui
la reliaient à ses ports, même transformée en forteresse elle pouvait ainsi se ravitailler par la mer. En 426 (on trouve aussi
428 ou 422), alors qu’Archidamos II décédait,
Pleistoanax fut rappelé et restauré grâce aux conseils de l’oracle de
Delphes,
bien que certains de ses adversaires soupçonnèrent qu’il eut soudoyé la Pythie.
Pendant les années qui suivirent sa reprise de pouvoir, Sparte et ses alliés
continuèrent d’attaquer l’Attique sans remporter de succès décisif. Comme au
cours de l’été 426 où le Roi Eurypontide
Agis II
(426-398) conduisit une armée de Péloponnésiens pour atteindre l’isthme, avec
l’intention d’envahir l’Attique.
Cependant, il ne put progresser en raison d’une
série de tremblements de terre qui se produisirent à ce moment-là. Un an plus
tard il plaida pour la reprise de la guerre et il conduisit de nouveau
l’invasion de l’Attique, mais il arrêta dans cette énième tentative seulement
quinze jours après le début. Finalement, en 421, Pleistoanax préconisa la paix pour mettre un terme aux catastrophes.
Athènes la signa avec
Sparte et ses autres adversaires,
elle est appelée :
"paix de Nicias". Peu après, Agis II eut
des difficultés en secourant Épidaure qui était sous la menace
d’Argos. Une trêve fut signée avec les
Argiens.
Alcibiade (450-404) profitant de cette
situation tendue à Sparte, poussa les Athéniens à la reprise
des hostilités en les faisant s’allier avec Argos,
Élis (Capitale d’Élide) et Mantinée. En 418, cette coalition attaqua Épidaure et avança sur Tégée. Sparte fut obligée de faire mouvement contre elle
et, en Août 418, remporta une grande victoire à la
bataille de Mantinée. Cette victoire entraîna une réaction
d’Argos, qui devint alliée de Sparte.
En 415, toujours poussée par son ambitieux dirigeant
Alcibiade,
Athènes lança une expédition en Sicile pour
conquérir l’île. Syracuse appela Corinthe et Sparte à son secours.
Mis en cause dans le scandale des Hermès (ou Hermai) mutilés (L’affaire des
Hermocopides), Athènes dépêcha un vaisseau pour
ramener Alcibiade dans la cité.
Celui-ci s’enfuit alors à Sparte où il convainc les Spartiates de la nécessité d’envoyer des secours à Syracuse contre les
Athéniens. Les Spartiates
reprirent alors l’offensive et sur mer et en Attique. L’armée
Athénienne ne parvint pas à prendre Syracuse et en 413 sa flotte fut presque anéantie.
Artémis Orthia, ex-voto en ivoire –
Musée national archéologique d’Athènes
|
En 412, Alcibiade partit en
Ionie et avec une armée
Spartiate, il fomenta une révolte contre Athènes,
d’abord à Chios et
ensuite dans d’autres cités, mais les Spartiates se méfièrent de lui. Il retournera d’ailleurs ensuite à
Athènes, après des mois de négociation délicate.
À l’été 411 la flotte Athénienne de
Samos le fit
général. Pleistoanax mourut en 409 et son fils lui succéda.
Pausanias I
(En Grec : Παυσάνιας Α’, 409 à 395 ou
408 à 394) reprit le trône à un moment difficile pour de Sparte.
Bien avant sa prise de pouvoir il commandait déjà les opérations militaires en Attique et ce jusqu’à la fin de la
Guerre du Péloponnèse
(431-404) et fut un temps Gérant du trône pendant l’exil de son père. Il fut un fervent partisan du groupe pour une politique
modérée à l’égard d’Athènes, qui essayait d’enrayer la
ligne agressive de la ville dans la Guerre,
menée par le Navarque Lysandre.
En Septembre 405,
Lysandre écrasa la flotte Athénienne à la
bataille d’Aigos Potamos. La même année son collègue Eurypontide
Agis II (426-398) mit le siège devant
Athènes.
La révolte des cités
Ioniennes de la
Ligue de Délos permit à Sparte de
s’imposer et en 404, Athènes assiégée capitula.
Ce qui mit fin à la
Guerre du Péloponnèse.
Lysandre responsable de la victoire sur Athènes imposa
à la ville une oligarchie (Les 30 Tyrans).
Sparte devenue la seule grande puissance imposa alors un tribut, aux pays sous sa tutelle.
Elle changea sa politique vis-à-vis de l’envahisseur
Perse en
Asie Mineure, se faisant la seule
puissance capable de les contrer. Pausanias I s’opposa violemment à
Lysandre, mais cette opposition au héros lui valut d’être mis en jugement à son retour à Sparte.
Cependant il fut acquitté alors que 14 Gérontes et son collègue Agis II avaient voté contre lui.
L’attitude agressive de Sparte provoqua le mécontentement de beaucoup de
cité en Grèce et des nouvelles luttes de pouvoir émergèrent.
En 396/395, Timocratès de
Rhodes (ou Timocrate, en
Grec :
Τιμοκράτης), un Ambassadeur du
Satrape
Perse de l’Hellespont et de
Phrygie, Pharnabaze, arriva en Grèce.
Il fut envoyé comme négociateur auprès des principales villes Grecques pour offrir une aide financière dans le cas
d’une déclaration de guerre de ces dernières contre Sparte. Celle-ci à ce moment acceptèrent volontiers cette offre. De plus, la perspective d’un soutien
Perse était suffisant pour induire un certain nombre
d’États, et en particulier Thèbes,
à faire la guerre à Sparte.
Plus précisément Thèbes était intéressée de garder pour elle toute
la Grèce centrale, afin d’élargir sa propre position.
Cependant, plutôt que de prendre immédiatement les opérations offensives contre les Lacédémoniens, les
Thébains persuadèrent les Locriens, d’attaquer la Phocide, alliée de Sparte
et ainsi précipiter une guerre indirecte. Lorsque le conflit commença Thèbes
y entra sous prétexte de soutenir ses alliés Locriens. La Phocide, quant à elle, fit appel immédiatement à son allié, Sparte.
Les Spartiates prenant conscience de la tournure des opérations virent là une opportunité de châtier les
Thébains et de prendre possession de la Grèce centrale.
Ils choisirent donc de lancer une campagne contre Thèbes.
Dans le même temps Thèbes envoya des émissaires à
Athènes qui demandèrent une aide
et une alliance fut conclue entre la ville et la Béotie.
Les Spartiates et leurs alliés du Péloponnèse (sans
Corinthe)
montèrent une armée, dont Pausanias I prit le commandement et marchèrent en
direction du Nord. Simultanément
Lysandre
partit avec une armée de Phocide et quelques alliées du Nord-ouest de la Grèce, comme,
Orchomène de Béotie et marcha en direction du Sud.
Les deux armées avaient pour mission de faire jonction à Haliarte et ensuite fondre ensemble sur
Thèbes.
Cependant Pausanias I fut retardé dans la Péloponnèse et lorsque
Lysandre arriva à Haliarte avec son armée
la jonction était très loin de se faire. Refusant d’attendre l’arrivée de son souverain pour commencer les hostilités,
Lysandre
marcha jusqu’aux murs de la ville. Cependant, à proximité de la cité se trouvait
une force Thébaine importante composée d’hoplites et de cavalerie.
Cette force se précipita contre Lysandre,
à l’aide des défenseurs de la ville. Dans des combats d’une grande violence, l’armée Spartiate fut mise en déroute et
Lysandre fut tué.
(Voir
bataille d’Haliarte).
Plusieurs jours après la bataille, Pausanias I
atteignit enfin Haliarte avec son armée. Arriva aussi une armée de secours venant
d’Athènes. L’équilibre du pouvoir était maintenant déplacé de façon
permanente au détriment de Sparte, mais il n’attaqua pas
Haliarte. Désireux de récupérer le corps de Lysandre et des
autres tués dans la bataille, il demanda une trêve, que les Thébains
lui accordèrent à la seule condition qu’après il parte de Béotie.
Selon Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355),
Pausanias I aurait consulté ses Généraux et ces derniers, compte tenu du moral des troupes, du nombre d’homme déjà perdu sans compter la mort de
Lysandre,
lui aunaient conseillé de ne pas reprendre la guerre. Pausanias I accepta donc cette condition.
Il recueillit les corps des morts et retourna à Sparte.
À son retour, la faction pro-Lysandre demanda
de lui faire un procès pour être arrivé en retard et de ne pas avoir attaqué. Pausanias I se rendant compte qu’il allait être condamné et
exécuté, préféra partir en exil. L’exil de Pausanias I, ainsi que la mort de
Lysandre, retira deux des trois principaux acteurs
de la scène politique Spartiate, ne laissant
qu’Agésilas II (ou Agesilaos, 398-360),
qui dictera la politique de la ville pour les années à venir.
Pausanias I se réfugia en Béotie après un passage à Tégée sans
donc attendre l’issue de son procès. Malheureusement pour lui il fut condamné à mort à Sparte et exécuté dans le sanctuaire d’Athéna
Alea, vers 380. Cette version n’est pas certaine et est encore largement discutée.
Selon Xénophon, il serait morts
à Tégée de maladie, D’autres preuves modernes,
qui indiquent qu’il vécut jusqu’au moins 381, font penser qu’il se serait consacré en exil à une refonte de la constitution
Spartiate. La fin politique de Pausanias I eut des conséquences graves pour Sparte. On dit aussi de lui qu’il épousa une
Princesse Persane.
Pausanias I eut deux fils qui furent Rois, Agésipolis I et Cléombrotos II.
Agésipolis I
(ou Agêsípolis, en Grec : ‘Aγησίπολις Α’,
395 à 380 ou 394 à 380) fut le premier des fils de Pausanias I
à monter sur le trône. Pour certains spécialistes il naquit en 410 ?. Trop jeune
pour régner la régence fut donné à Aristodème (ou Aristodemos ou Aristódêmos, en Grec : ‘Aριστόδημος)
qui mena également l’armée lors des conflits. Pendant son règne et celui de ses trois successeurs
leur collègue Agésilas II (398-360) des
Eurypontides alla de victoire en victoire. Sparte qui avait triomphé
d’Athènes dans la
Guerre du Péloponnèse (431-404) décida d’imposer le même impérialisme. En 394, les Grecs se soulevèrent
contre elle avec la coalition d’Athènes,
Thèbes,
Argos et
Corinthe. Ce fut le début de la
Guerre de Corinthe (Qui dura jusqu’en 386).
En 394 une bataille à
Cnide, sur les côtes de
Carie au bord du golf Céramique,
opposa les flottes Perse et Spartiate.
Le Satrape
Perse Pharnabaze disposait d’une
escadre de trirèmes
Phéniciennes et d’une escadre de trirèmes Athéniennes
sous les ordres de l’Amiral Athénien Conon (444-390).
Ce fut l’Amiral de Sparte Pisandre qui eut le commandement de la flotte Spartiate renforcée par des contingents alliés levés
dans les îles Égéennes. Les contingents Égéens placés par Pisandre sur son aile droite désertèrent, découragés devant les
effectifs ennemis. Pisandre mourut en défendant son navire échoué. Les spartiates furent battus et perdirent 50 navires, mais la
plupart des équipages parvinrent à s’échapper. Agésilas II
de son côté battit les coalisés en 391 à Corinthe et
Sicyone, mais Sparte perdit sa
domination maritime.
La victoire de l’Amiral Athénien Conon mit
fin aux velléités de suprématie maritime Spartiates et la puissance navale
d’Athènes fut restaurée en mer Égée. Pendant une dizaine
d’années, les deux rois maintinrent la suprématie de Sparte, malgré que les
Perses se lancèrent dans une contre-offensive.
Vers 390, Agésipolis I, déjà mature, conduisit son armée contre Argos.
Pendant cette campagne il dut faire face à un tremblement de terre. Il ne prit pas cela comme une prédiction défavorable et
continua sa décision de prendre la ville. Il ravagea le pays et s’installa dans la cité.
Cependant, malgré quelques
victoires, en 387/386, trop menacée Sparte conclut la paix
d’Antalcidas (ou paix du Roi) avec
les Perses et tous les Grecs.
Elle accepta l’arbitrage par la Perse et
leur céda des cités Grecques
d’Asie Mineure. En 385,
Agésipolis I rompu le traité de paix et mena une campagne contre Mantinée en Argolide. Il assiégea la ville mais
finalement il la prit par la ruse en détournant la rivière Ophis, afin qu’elle irrigue le sol au pied des fondations des
murs d’enceinte. Les sous-sols, étant faits de briques crues ils ne résistèrent pas à l’action de l’eau.
Les murs commencèrent à chanceler et les Mantinéens furent forcés de se rendre.
|
Agésipolis I détruisit la cité mais il épargna les habitants bienveillants à condition
qu’ils soient dispersés entre les quatre hameaux voisins. En 382 une ambassade des villes d’Acanthos (Une cité et un port de
Chalcidique) et d’Apollonia demanda de l’aide à Sparte pour lutter contre Olynthe qui voulait les faire adhérer à la Ligue
Chalcidique. Olynthe avait saisi les villes à l’Ouest de la rivière Strymon à
Pella en
Macédoine et voulait imposer son hégémonie régionale.
Les Spartiates envoyèrent une première armée qui fut arrêtée sur le chemin ne réussissant pas à prendre
Thèbes.
En 381, une seconde expédition sous le
commandement de Téleutias (frère d’Agésilas II)
partit mais prit fin dans une bataille près d’Olynthe où ce dernier trouva la mort. Agésipolis I prit alors personnellement le
commandement et reprit au printemps de 380 la campagne. Il venait de prendre la ville de Toroni, située sur la péninsule de
Sithonia en Chalcidique, lorsqu’il tomba malade. Il fut conduit dans le sanctuaire de Dionysos d’Aphytis (Cité la plus
occidentale de la pointe de Chalcidique), mais toute tentative pour le guérir de la fièvre furent vaines et il mourut au bout de
sept jours. Son corps fut conservé dans du miel et ramené à Sparte, où il fut inhumé. Agésipolis I ne laissant pas de fils ce fut
son frère qui monta sur le trône.
|
Cléombrotos II (ou Cléombrote ou Kleómbrotos, en Grec :
ou Κλεόμβροτος Β’, 380 à 371) lui succéda mais on sait peu de chose
sur le début de sa vie. L’essentiel de son règne fut consacré à la lutte contre la puissance montante de
Thèbes.
Au printemps 378, Cléombrotos II fut envoyé par les
Éphores pour diriger un raid sur le Pirée.
Il réussit sans problèmes majeurs et le contingent continua sa route pour pénétrer en Béotie. Il campa 16 jours dans la région
Thébaine et se lança à l’assaut de la ville.
Mais les Lacédémoniens échouèrent devant Thèbes.
Ce conflit aboutit en 371 à une paix entre Athènes et Sparte
soucieuses de l’expansion de Thébaines.
La même année, Sparte lança une attaque contre cette dernière, mais le 06 Juillet 371, Cléombrotos
II subit une sévère
défaite à la
bataille de Leuctres, devant le Général Thébain
Épaminondas (418-362).
Les 6/7.000 hommes d’Épaminondas
écrasèrent les 10/11..000 Spartiates et Cléombrotos II perdit la vie.
Épaminondas
mena alors une offensive contre la ville elle-même,
qui dut enrôler de nombreux Hilotes pour repousser
l’agresseur. Ce fut la fin de l’hégémonie de Sparte, qui ne pourra jamais retrouver sa puissance. Cléombrotos II eut
deux fils qui vont lui succéder.
Agésipolis II (en Grec : ‘Aγησίπολις Β’, 371 à 370),
l’aîné, monta sur le trône à une période très difficile pour Sparte. Il succéda à son père, cependant, il mourut après une
année de règne apparemment sans enfant parce que son frère cadet, Cléomène II (ou Cléomènes ou Kleoménês, en Grec :
Κλεομένης Β’, 370 à 309) lui succéda pour, au contraire, le plus
long règne d’un Roi de Sparte. En 370/369, Sparte perdit la plus grande partie de la
Messénie et la
Ligue du Péloponnèse
fut dissoute. En 362, son collègue Agésilas II (398-360) des
Eurypontides fut battu une nouvelle fois par
Épaminondas, à la
bataille de Mantinée, mais ce dernier y trouva la mort (Sparte avait remporté une
victoire au même endroit contre
Athènes, Argos, Élis
(Capitale d’Élide) et Mantinée en 418, pendant la
Guerre du Péloponnèse).
S’en suivit une paix générale où Sparte se tint à l’écart, espérant encore
récupérer sa suprématie. Selon Xénophon
(Philosophe, historien et maître de guerre Grec, v.430-v.355) afin de trouver de l’argent pour une nouvelle guerre,
en 361, Agésilas II partit en Égypte
pour aider les Égyptiens révoltés.
Il passa au service de leur Roi Tchahapimou, insurgé contre le Pharaon
Tachos (362-360), qui, en échange de son aide, lui donna une somme de plus de 200 talents. Ils détrônèrent
Tachos et le remplacèrent par
Nectanébo II le fils de Tchahapimou.
Agésilas II
mourut en Cyrénaïque dans un naufrage sur le chemin du retour vers la Grèce à
l’âge de 84/83 ans. Si l’on excepte le début, avec la défaite de la
bataille de Mantinée, le règne de Cléomène II
correspond à une période relativement paisible dans l’histoire de la cité mais aussi de son déclin. Sparte ne fut malheureusement
plus de force pour prendre part à la résistance de la Grèce contre les tendances
hégémoniques du Roi de Macédoine
Philippe II (359-336). Pas
plus lors de la Guerre Lamiaque, conflit qui se déclencha en Grèce à la mort
d’Alexandre le Grand en Juin 323
et qui opposa des cités Grecques révoltées, dont Athènes,
aux Macédoniens menés par
Antipatros (ou Antipater). Cette guerre
fut finalement remportée par ce dernier en 322 et les villes rebelles durent se soumettre.
Cléomène II eut deux fils : Acrotatos qui décèdera avant son père et Cléonyme (ou Kleonymos).
Agis III (338-331) des
Eurypontides tenta d’établir une alliance avec les
Perses pour libérer la Grèce de la tutelle
Macédonienne, mais cette action se solda par un échec.
Il s’allia avec le mercenaire Memnon de Rhodes et lutta
seul contre la
Macédoine. En 331,
Agis III attaqua
Antipatros (ou Antipater, Régent 321-319),
Lieutenant d’Alexandre le Grand,
(336-323), à la tête d’une coalition Péloponnésienne, mais il fut vaincu et tué à la bataille de Mégalopolis.
Areus I (ou Areos ou Áreus
ou Aréus, en Grec :
‘Aρευς Α’, 309 à 265), fils
d’Acrotatos, succéda à son grand-père Cléomène II, son père héritier du trône ayant trouvé la mort avant ce dernier. Areus
I et son oncle Cléonyme (ou Kleonymos) pouvaient à cette époque revendiquer le trône. La
Gérousie trancha en faveur d’Areus I
étant l’héritier du Prince héritier. Toutefois Cléonyme devint le Régent d’Areus, alors en bas âge. L’homme fort de cette
période était le Roi d’Épire
Pyrrhos I (307-272) qui avait pris possession de la
Macédoine.
Cléonyme, qui était détesté par ses compatriotes, lui demanda d’attaquer Sparte afin de le mettre sur le trône.
Pyrrhos I avait accepté avec l’intention de garder ensuite le
contrôle du Péloponnèse. Il rassembla une armée de 25.000 fantassins, 2.000 cavaliers et 24 éléphants, il envahit le Péloponnèse
et occupa Mégalopolis en Arcadie. Dans le même temps
Antigonos II Gonatas (Roi de Macédoine,
277-239), le fils du Roi de Macédoine
Démétrios I Poliorcète (294-287),
profita de l’occasion, il rassembla toutes ses forces et prit l’offensive contre
l’Épirote. Il fut battu une première fois,
mais il continua son action.
Comme une grande partie de l’armée Spartiate, conduite par Areus I était en
Crète à ce moment,
Pyrrhos I assiégea Sparte avec
le grand espoir d’une prise facile de la ville, mais les citoyens organisés résistèrent vaillamment, ce qui permit à un des
commandants d’Antigonos II, Aminias le
Phocidien,
de porter secours à la cité avec une force de mercenaires de
Corinthe. Peu de temps après, l’armée d’Areus I revint de
Crète avec 2.000 hommes. Ces renforts sapèrent le moral
des troupes de Pyrrhos I dont des hommes désertèrent de
plus en plus tous les jours. Il cessa alors l’attaque et se contenta de piller le pays.
Avec Areus I, Sparte joua de nouveau un rôle actif dans le monde Grec. Pendant la Guerre Chrémonidéenne, conflit
qui opposa de 268 à 261 une coalition de cités Grecques menée par
Athènes, la nouvelle alliée, et Sparte avec le soutien des
Lagides contre la
Macédoine
d’Antigonos II Gonatas, Areus I tenta à trois reprises
de prendre Corinthe aux
Macédoniens. Cependant, en 265, la
Macédoine reprit le dessus. Areus I fut chassé de la
ville d’Agrigente (Sicile) qu’il avait secourue contre le Tyran de Syracuse Agathoclès (317-289).
Il trouva la mort lors de la troisième tentative de prise de
Corinthe. Areus I fut également à l’origine, en 294, des
premières fortifications Spartiates et des premières monnaies frappées, qui portaient son effigie. Ce fut un Roi fort, qui put
rivaliser avec les autres monarques Hellénistiques. Son fils lui succéda.
Acrotatos I (ou Akrotatus ou Akrótatos, en Grec : ‘Aκρότατος
Α’, 265 à 262), arriva sur le trône Agiade. Chilonis, la jeune épouse de son grand-oncle Cléonyme (ou Kleonymos),
quitta pour lui son vieux mari. Acrotatos I mourut dans une bataille qui l’opposa à Aristodème (ou Aristodemos) de Mégalopolis
et dont la date exacte n’est pas connue avec précision. Elle se situe soit en 262, à la fin de la Guerre Chrémonidéenne
(Idée retenue), soit quelques années plus tard. Des deux côtés, il y eut de grandes pertes et elle fut finalement remportée
largement par Aristodème (ou Aristodemos). Areus I et Acrotatos I sont accusés par Phylarque (ou Phylarchos ou Phúlarkhos,
historien Grec, v.210 av.J.C.), d’avoir corrompu la simplicité des mœurs de Sparte.
Son fils posthume Areus II (ou Areos ou Áreus ou Aréus, en Grec : ‘Aρευς Β’,
262 à 256 ou 262 à 254) lui
succéda. Il mourut de maladie à l’âge de 8 ans. Les
Delphiens promulguèrent un décret en l’honneur du
“Roi Areus, fils d’Acrotatos et de Chilonis”. Areus II étant mort pendant l’enfance, certains historiens conclurent qu’il ne
pouvait s’agir que de son grand-père, Areus I ?. Cependant, la mention de l’Archonte de
Delphes, Emmenidas, clairement postérieur à la mort
de ce dernier, montre que le décret honore bien Areus II.
Cléombrotos III envoyé en exil par Léonidas II, par Benjamin West,
1768 – Tate Britain – Londres
|
Son oncle et tuteur Léonidas II (ou Leônidas, en Grec :
Λεωνίδας Β’, 256 à 236 ou 254 à 242 et 240 à 235), fils de Cléonyme
(ou Kleonymos), lui succéda. Il passe sa jeunesse à la cour
Séleucide de
Séleucos I Nikatôr (305-280).
La faiblesse de Sparte à cette époque permit à la
Ligue Achéenne
de prendre son essor et de devenir la première puissance de la péninsule. Dans le même temps les institutions de la ville
furent bouleversées par le Roi Eurypontide,
Agis IV (245-241). Cependant il se heurta à l’opposition des
notables partisans de l’oligarchie.
Il tenta de remettre en vigueur les lois de Lycurgue (Législateur mythique de Sparte) et il
proposait d’abolir les dettes et de faire un nouveau partage des terres pour adjoindre
les Périèques et les
Hilotes au corps civique. Il échoua dans ses projets
par l’opposition de Léonidas II. L’un des
Éphores, Lysandre, décida de se débarrasser
de ce dernier et
utilisa contre lui une loi Spartiate interdisant aux membres d’une famille royale d’épouser une étrangère.
Cratesicléa (ou Kratesikleia), l’épouse de Léonidas II était
Perse.
Agis IV le fit déposer et poussa
Cléombrotos III (ou Cléombrote ou Kleómbrotos, en Grec :
Κλεόμβροτος Γ’, 242
à 240) époux de Chilonis, la fille de Léonidas II, à se déclarer Roi. Léonidas II fut condamné à mort par contumace.
Avec l’aide de son fils il réussit à s’enfuir et se réfugia dans le temple
d’Athéna Chalkioikos à Sparte. Cependant, changement de situation, l’année suivante, les nouveaux
Éphores se
retournèrent contre Lysandre et Léonidas II put s’exiler à Tégée. En 240, à la mort de son gendre,
il revint à Sparte, reprit son trône. Agis IV fut trahi par
ceux mêmes à qui il avait donné sa confiance. En 241, il fut enlevé dans le temple d’Athéna Khalkioïcos où il s’était réfugié
et il fut étranglé dans sa prison sur l’ordre des
Éphores. Léonidas II avait l’intention de condamner à mort son gendre mais
l’intervention de Chilonis sauva ce dernier en commuant sa peine en exil
permanent. Léonidas II eut trois enfants de Cratesicléa (ou Kratesikleia) :
Eucleidas (ou Euclidas ou ou Eukleídas) qui sera Roi des
Eurypontides (227-221), Chilonis et Cléomène III
qui lui succéda.
Cléomène III
(ou Cléomènes ou Kleoménês, en Grec : Κλεομένης
Γ’, 235 à 219), qui naquit selon certains spécialistes vers 265 ou 260 (Peter Green) ou 257, arriva au pouvoir. Il fut
co-Roi de Sparte de 235 à 222 avec Eudamidas III (241-228), puis avec le neveu de celui-ci Archidamos V (228-227)
et il deviendra seul Roi de la ville de 222 à 219 à la mort de son frère Eucleidas. Il épousa Agiatis, la veuve
d’Agis IV des
Eurypontides, dont il reprit les réformes à son compte. Acquis à
l’idée d’une réforme radicale de la société Lacédémonienne, il s’efforça de rendre à Sparte sa grandeur passée. Pour cela il
tenta dans un premier temps de trouver des succès militaires à l’extérieur afin d’acquérir un prestige suffisant pour
entreprendre sa politique.
En 232, il s’attaqua alors la
Ligue Achéenne, guerre dite
"cléoménique" (232-229). Il prit les villes de : Tégée, Mantinée, Caphyae (ou Kaphyai) et Orchomène d’Arcadie.
Les historiens Polybe
(Général, homme d’État et historien Grec, v.205-126 av.J.C) et Sir William Smith affirment que Cléomène III prit ces villes
pour leur trahison, mais le traducteur de
Plutarque (Philosophe, biographe et moraliste Grec, 46-v.125) sur Sparte, Richard Talbert, affirme qu’il s’en empara
pour se venger, ce qui revient pratiquement au même. À l’automne 227, il fut vainqueur à la bataille de Mégapolis contre
son Tyran Lydiadas († 227) allié de la
Ligue.
Tétradrachme argent de Cléomène III
|
Fort de ses succès militaires, la même année il opéra un coup d’État. Il déposa son collègue
Eurypontide Archidamos V et établit la double royauté pour les Agiades
en nommant Roi des Eurypontides son propre frère
Eucleidas (ou Euclidas, 227-222). Il entreprit alors des changements spectaculaires dans le système politique de
Sparte. Il fit exécuter quatre des cinq Éphores
titulaires et 80 grands propriétaires terriens furent exilés et il annonça le rétablissement des lois de Lycurgue.
Il supprima l’Éphorat et mit en place les
Patronomes, au nombre de six, sorte d’Éphores
nommés par le Roi et non plus élus. Il procéda à un nouveau partage des terres et donna la citoyenneté à 4.000
Périèques
qui vinrent ainsi renforcer les effectifs militaires qui étaient très bas.
La guerre reprit en 225 et Cléomène III obtint d’importants succès sur la
Ligue Achéenne. Cependant, le chef de celle-ci
Aratos de Sicyone (271-213), après la
prise par Cléomène III, d’Argos,
puis de Corinthe,
allait mettre un frein à son expansion. Il appela à l’aide le Roi de
Macédoine
Antigonos III Dôson
(229-221).
Les
Macédoniens traversèrent, en 224, l’isthme de
Corinthe et
Cléomène III fut chassé d’Arcadie. À l’été 222 (Peut-être Juillet), il fut écrasé à la
bataille de Sellasie (ou Sellasia) par les
Achéens et
Antigonos III
où son frère Eucleidas perdit la vie.
28.000 Macédoniens et 20.000 Spartiates combattirent.
À partir de cette date Cléomène III prit le poste de son frère et devint le seul
Roi de Sparte pour les deux branches. Cependant, la cité fut prise et Cléomène III dut s’enfuir avec un petit contingent de cavalerie. Il se réfugia en
Égypte auprès de
Ptolémée III Évergète I Tryphon (246-222),
dans l’espoir que ce dernier l’aide à retrouver son trône. Toutefois, lorsque
Ptolémée III mourut, son fils et
successeur, Ptolémée IV Philopator
(222-204) négligea Cléomène III et finalement le mit en résidence surveillée.
En 219, avec l’aide d’ami Cléomène III réussit à s’échapper de sa résidence surveillée et essaya d’inciter à
une révolte, mais il ne reçut pas le soutien de la population
d’Alexandrie, il évita la capture en se suicidant.
Cette défaite de Sellasie (ou Sellasia) marqua la fin de l’indépendance de Sparte.
D’importants troubles politiques s’ensuivirent dans la cité. La vie de Cléomène III est bien racontée par
Polybe (Homme d’État et historien Grec,
v.205-126 av.J.C) dans son œuvre "Les Histoires". Il eut comme source les
mémoires d’Aratos de
Sicyone et
Plutarque qui écrivit la biographie de
Cléomène III en même temps que celle d’Agis IV.
Monnaie de Lycurgue
|
Agésipolis III
(En Grec : ‘Aγησίπολις Γ’, 219 à 215), qui naquit vers 230, fut le
petit-fils de Cléombrotos III, fils d’un autre Agésipolis et neveu de
Cléomène III et il lui succéda sur le trône unique de Sparte. Il fut le dernier Roi Agiade.
Après la mort de ce dernier, il fut élu Roi alors qu’il était encore mineur, et placé sous la tutelle d’un oncle
douteux nommé Cléomène et de Lycurgue (ou Lykoúrgos, 215 à 212). Ce dernier, un
Eurypontide, le détrôna et se fit reconnaître comme Roi de 215 à 212.
Agésipolis essaya à plusieurs reprises de reprendre son trône.
En 195, il fut à la tête des Lacédémoniens exilés, et il
rejoignit le Général Romain Titus Quinctius Flamininus dans son attaque contre
Nabis (voir ci-dessous).
Agésipolis fut un membre d’une ambassade envoyée vers 183 à Rome par les exilés de Lacédémoniens, mais avec ses compagnons,
il fut intercepté par des pirates et tué. Lycurgue de son côté passa alliance avec les Étoliens contre les
Achéens et fut l’adversaire du
Roi de Macédoine
Philippe V (221-179).
Un dénommé Pélops (ou Pêlops),
lui aussi Eurypontide lui aurait succédé de 212 à 200 ?.
En 207, un usurpateur nommé Nabis (En Grec :
Νάβις, 207 à 192) devint Tyran de Sparte. Il fut le fils de Démarate, membre probable de la famille
royale des Eurypontides.
Il tenta les dernières réformes susceptibles de rendre à la cité une partie de son ancienne puissance. Sous son règne il
s’appuya sur des mercenaires comme gardes du corps. Il abolit la royauté et il reconstitua un corps d’armée de 6.000 citoyens.
Il pratiqua une politique de proscription au détriment des citoyens aisés et en faveur des
Hilotes et de ses mercenaires.
Il réorganisa les finances grâce au butin amassé et à la levée régulière de taxes.
Cette politique révolutionnaire suscita la
peur et la haine chez les conservateurs. En 205, Sparte devint l’alliée de Rome. En 204, la guerre reprit, contre la
Ligue Achéenne.
Nabis fut l’allié de Rome dans la deuxième guerre contre les
Macédoniens (200-197).
Puis en 197, il devint l’allié de Philippe V,
qui lui confia la garde d’Argos.
Nabis s’y rendit populaire en abolissant les dettes et en persécutant les riches.
Puis il changea d’optique et se déclara de nouveau allié des Romains dans l’espoir de demeurer maître de la ville.
Après la défaite des
Macédoniens,
la même année, Rome lui déclara la guerre. Le Général Romain Titus Quinctius Flamininus l’obligea à libérer
Argos. En 195, les Romains et
leurs alliés Grecs firent le siège de Sparte. Dominée de tous les cotés, la cité fut obligée d’accepter la paix. Nabis dut
de se rendre et signer un traité où il perdit ses principaux territoires dont
Argos et la
Crète, son port et sa flotte.
Les Romains acceptèrent toutefois qu’il conserve son trône. Dès 193, profitant du
retrait des troupes Romaines, il s’attaqua à ses anciennes cités
Périèques qui avaient rejoint la
Ligue Achéenne
et qui étaient soutenues par le Roi
Séleucide
Antiochos III Mégas
(223-187). Il fut battu par le Stratège de la
Ligue,
Philopoemen (ou Philopoímên ou Philopœmen, Homme politique et Général Grec, 253-183). En 192, il demanda alors de l’aide aux Étoliens, mais Aleximène, le
chef des 1.000 hommes qu’on lui envoya, l’assassina, après que ses anciens alliés l’aient accusé de trahison.
Monnaie de Nabis
|
Philopoemen – Musée du Louvre
|
Le but de ce meurtre était
pour les Étoliens de se concilier l’amitié des Spartiates et les
amener à combattre Rome. Philopoemen, obligea Sparte à adhérer la
Ligue Achéenne et devint
le véritable dirigeant de la ville. Cependant, le plan ne fonctionna pas et les
Spartiates mirent à mort les Étoliens qui avaient commencé à piller la cité.
Les réformes de Nabis furent abrogées et l’agôgê
(L’éducation Spartiate) fut supprimée. Mais les divergences avec la
Ligue ne s’arrêtèrent pas
là. En 148, les Achéens attaquèrent
Sparte, qui fut battue. Rome intervint, exigeant que Sparte et
Corinthe soient séparés de
l’Achaïe.
Les Achéens mécontents reprirent
la guerre, mais ils furent écrasés en 146 par les Romains. Sparte fit partie du camp des vainqueurs, mais perdit quand même ses
cités Périèques, qui
formaient de leur côté le koînon (Alliance) des Lacédémoniens qui fut intégré à l’Empire Romain.
Sparte ne fut plus désormais qu’une cité de second rang, autonome, mais seule et très loin de sa splendeur et puissance d’antan.
Sans ambition, ni militaire ni politique, la cité se concentra alors sur ce qui faisait sa particularité, l’éducation
Spartiate. Celle-ci devint encore plus dure, attirant les foules, qui avides de rituels violents vinrent assister à des combats
qui se disputaient traditionnellement au sanctuaire d’Artémis Orthia.
Lors de ses cérémonies les jeunes enfants étaient flagellés parfois à mort. Cicéron (ou Marcus Tullius Cicero,
Philosophe, homme d’État, avocat, orateur, théoricien politique et Consul, 106-43) dans "les Tusculanes – II,
34" rapporte ces faits : "La foule qui accourt au spectacle est si nombreuse qu’un amphithéâtre doit
être bâti devant le temple pour l’accueillir". Ces rites perdurèrent jusqu’au Ve siècle ap.J.C., comme en témoigne
Libanios (ou Libanius, auteur Grec de prose, 314-394, Discours, I, 23). En 267 ap.J.C., la ville fut pillée par les Hérules lors
d’une incursion. En 395, le Roi des Wisigoth, Alaric I (396-410) détruisit la cité. La Laconie fut ensuite ravagée par des tribus
slaves, puis passa sous la domination de l’Empire Byzantin.
Bibliographie
Pour d’autres détails sur l’histoire des Agiades voir les ouvrages de :
Marie Claire Amouretti et François Ruzé :
– Le monde grec antique, Hachette université, Paris, 1978.
Hermann Bengtson :
– Kleomenes III, ein spartanischer König im Exil, pp : 1-13, Geschichte der Gesellschaft, Festschrift für Karl Bosl, Stuttgart, 1974.
Jean-François Bommelaer :
– Lysandre de Sparte. Histoire et traditions, Bibliothèques de l’École Française
d’Athènes et de Rome, volume 240, Athènes, 1981.
Ernle Bradford :
– Leonidas : Held der Thermopylen, Ullstein, Frankfurt, Berlin, 1991.
Gustav Burghaus :
– König Cleomenes I von Sparta, R. Poettcke, Anklam, 1874-75.
Pierre Carlier :
– Le IVe siècle Grec jusqu’à la mort d’Alexandre, Nouvelle histoire de
l’Antiquité, vol. 3, Seuil, Paris, 1996.
Paul A.Cartledge :
– Sparta and Lakonia : A Regional History 1300-362 BC, Routledge, 2001.
– The Spartans : The world of the warrior-heroes of ancient Greece, from utopia to crisis and collapse,
Overlook Press, Woodstock, New York, Janvier 2003.
Paul Cloché :
– Remarques sur les règnes d’Agis IV et de Cléomène III, Revue des Études Grecques, 1943.
Peter Connoly :
– Greece and Rome at War, Greenhill Books, Londre, 1981 et 1998.
Jacqueline Christien et Yohann Le Tallec :
– Leéonidas : Histoire et mémoire d’un sacrifice, Ellipses, Paris, 2013.
Georges Devereux :
– Cléomène le Roi fou : Étude d’histoire ethnopsychanalytique, Aubier, 1995 et 1998.
Nic Fields et Steve Noon :
– Thermopylae 480 BC : Last stand of the 300, Osprey Pub., Oxford, London, New York, 2007.
Charles Daniel Hamilton :
– Agesilaus and the failure of Spartan hegemony, Cornell university press, Ithaca, New York, 1991.
Donald Kagan :
– The Archidamian war, Cornell university press, Ithaca ; London, 1974.
Nigel M.Kennell :
– Spartans : A new history, Wiley-Blackwell, Chichester, Malden, 2010.
Steven Craig Klein :
– Cleomenes : A study in early Spartan imperialism, University Microfilms, Ann Arbor, 1974.
Ian Malkin :
– Myth and territory in the Spartan Mediterranean, Cambridge University Press, 1994.
– La Méditerranée spartiate, Les Belles Lettres, coll. Histoire, 1999.
Jean Malye :
– La véritable histoire de Sparte et de la bataille des Thermopyles, Les belles lettres, 2007.
– La véritable histoire des héros Spartiates : Lycurgue, Othryradès, Léonidas Ier et les 300 Spartiates,
Lysandre, Agésilas II, Agis IV, Clémoène III, Nabis, Les Belles Lettres, Paris, 2010.
Ian Macgregor Morris :
– To make a new Thermopylae : Hellenism, Greek liberation, and the battle of Thermopylae, pp. 211–230, Greece & Rome 47, N°2, 2000.
Gabriele Marasco :
– Cleomene III, I Mercenari e Gli Iloti, pp : 45-62, Fasc. 1, Prometheus : rivista quadrimestrale di studi classici, Anno 5, 1979.
– Leonidas : Hero of Thermopylae, Rosen Central, New York, 2004.
Pierre Roussel :
– Sparte, Editions de Boccard, Paris, 1960.
Helena Schrader :
– Leonidas of Sparta : A boy of the Agoge, Wheatmark, Tucson, 2010.
Nikē Spyropulu :
– Leōnidas : o basilias tēs Spartēs, Siderēs, Athēna, 2007.
Voir la bibliographie de Sparte sur les institutions à :
Sparte, les institutions
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