Le    royaume de Juda
de  931   à   586
 

Nous avons besoin de vous

 

  Pour plus de détails voir aussi : Les Hébreux Le royaume d’Israël Les Hasmonéens
                                   La Judée, les Hérodiens Jérusalem Samarie Sichem

 

   Le royaume de Juda (En Hébreu : מלכות יהודה Malhut Yзhuda) fut un des deux royaumes qui se formèrent, dans l’ancien État connu sous le nom de royaume d’Israël (ou royaume des Hébreux), à la suite du schisme dans le peuple Hébreu, à la mort de Salomon en 931 av.J.C. Il était constitué de deux des douze tribus, celles de Juda et de Benjamin et compta dix-neuf Rois (Dix-huit et un Gouverneur) et une Reine qui se succédèrent à sa tête. Dans le Nord se rassemblèrent les dix autres tribus pour former le royaume d’Israël, dont le premier Roi fut Jéroboam I (ou Yarobh`h ou yarobh`am ou Hieroboam, 931-909). Le royaume de d’Israël, ou royaume du Nord, exista comme un État indépendant de 931 jusqu’à environ 722/720 av.J.C, lorsqu’il fut conquis par l’Empereur d’Assyrie Salmanasar V (727-722) qui déporta la population.

 
Cliquez sur un nom de ville ou de région

 
   Selon la Bible Hébraïque, le royaume de Juda apparut pour la première fois après la mort du Roi Saül (1030-1010), lorsque la tribu de Juda éleva David (1010-970) Roi pour régner sur eux. Selon le Second Livre de Samuel (5 : 6 et 7), sa capitale fut Jérusalem dont une grande partie de la tribu des Lévites, consacrés au Temple, vont rejoindre le royaume. Les historiens font souvent référence à l’antique Israël en la nommant royaume du Nord pour la différencier du royaume de Juda qui est lui au Sud. Les Écritures Hébraïques, ont parfois appelé le royaume d’Israël, après la séparation, la "Maison de Joseph", afin de la distinguer principalement de la "Maison de Juda". À droite la carte des différentes puissances de la région vers 830.
 
   Le royaume de Juda exista à partir de 931 et fut détruit en 586 par le Roi Babylonien, Nabuchodonosor II (ou Nabou-Koudour-Ousour ou Nebuchadrezzar, 605-562) qui rasa Jérusalem et qui déporta ses habitants à Babylone (Deuxième Livre des Rois 25 : 8-21). Les versions Bibliques et historiques se recoupent un peu à partir du Xe siècle avec ces deux royaumes d’Israël et de Juda. Avec toutefois une différence importante, soulignée par Thomas Römer et Dominique Jaillard, c’est que la Bible Hébraïque confesse un Dieu unique, donc un monothéisme face au polythéisme de ses voisins, alors que les royaumes d’Israël et de Juda furent polythéistes comme leurs voisins.
 
   Il faut noter aussi qu’il est très difficile d’établir une datation exacte du règne des Rois de Juda. Aujourd’hui encore les spécialistes ne sont pas d’accord.
 

   On constate quatre principales datations pour la chronologie des souverains : Les traditionnelles, celles de William Foxwell Albright (1891-1971) et d’Edwin Richard Thiele (1895–1986) et deux plus récentes, celle de Kenneth Anderson Kitchen (1932) et celle retenue pour ce site, de Gershon Galil. Ce dernier est Maître de conférences sur l’histoire du Proche-Orient et Président du département de l’histoire Juive à l’université de Haïfa, Mount Carmel, Israël. Son travail sur la chronologie des Rois d’Israël et de Juda, suggère une nouvelle datation. Sa thèse a été publiée par E.J.Brill Academic Publishers en 1996 et sa chronologie contraste avec celles présentées par W.F.Albright ou E.R.Thiele ou même K.A.Kitchen.

 

L’histoire…….

 
   Après la mort du Roi Salomon, en 931 av.J.C, fils du Roi David (1010-970), les dix tribus du Nord de l’ancien royaume d’Israël, qui exista de vers 1050 à vers 930, se révoltèrent contre la lignée de David. Elles refusaient d’accepter Roboam (ou Rehoboam, 931-914), le fils de Salomon, pour souverain. Celui-ci était devenu rapidement impopulaire en rejetant les demandes d’allégements fiscaux. En 931, l’assemblée des tribus choisit comme Roi Jéroboam I (931-909). C’était à l’époque un haut fonctionnaire exilé en Égypte, qui n’était pas un membre de la famille Royale. La nation exigea que la cérémonie de couronnement se tienne à Sichem (Actuelle Naplouse), un bastion résolument du Nord.
 


 

Représentation d’un Roi de Juda
et de ses soldats

   Très rapidement après ce schisme la tribu de Benjamin rejoignit celle de Juda et Jérusalem devint la capitale du nouveau royaume, qui fut appelé le royaume de Juda. Le Second Livre des Chroniques (15 : 9) dit aussi que les membres des tribus d’Éphraïm, de Manassé et Siméon rejoignirent Juda sous le règne du Roi Asa (ou Abia, 911-870). Pour la première fois depuis soixante ans, les Rois de Juda vont devoir rétablir leur autorité sur le royaume des dix autres tribus. Ils vont plus tard se retrouver en perpétuel état de guerre contre elles. Cependant dans les premiers temps il n’y eut pas de guerre ouverte, les deux États ayant à combattre un ennemi commun, le royaume de Damas.
 
   Roboam (ou Rehoboam ou Re’hav’am ou Rehav’am ben Shlomoh, en Hébreu : רחבעם בן-שלמה מלך יהודה, en Grec : Ροβοαμ, 931 à 914 ou 932 à 915 William Foxwell Albright ou 931 à 915 Kenneth Anderson Kitchen ou 931 à 913 Edwin Richard Thiele) fut donc le premier Roi de Juda. Il fut le fils de Salomon et de Naamah, une Ammonite. Son nom signifie "Qu’il élargit le peuple". Il n’y eut pas que son refus d’allégements fiscaux qui irrita le peuple, mais aussi sa tyrannie légendaire qui sera pour beaucoup dans la révolte des dix tribus du Nord. Il avait 41 ans lorsqu’il monta sur le trône et comme tous les Rois de l’époque, il dut, pour pouvoir régner, obtenir l’allégeance de toutes les tribus. Il entreprit donc un voyage à Sichem (Actuelle Naplouse), afin de recueillir leur adhésion.
 
   Mais les chefs des tribus, sous la conduite de Jéroboam I (ou Yarobh`h ou yarobh`am ou Hieroboam, Roi 931-909), profitèrent de l’occasion pour lui présenter leurs doléances. Ils demandèrent, entre autres, une importante réduction d’impôts et l’abolition des corvées qui avaient été instituées afin de participer à l’embellissement du royaume sous le règne de son père. Roboam demanda trois jours de réflexion avant d’annoncer sa décision et reçut son conseil. Celui-ci était constitué d’anciens conseillers de Salomon et de plus jeunes qui lui étaient fidèles. L’aîné des premiers proposa que la réduction des impôts soit votée pour obtenir des faveurs au sein de la population, tandis que les jeunes conseillers exhortèrent le Roi d’augmenter encore les impôts pour affirmer son autorité. Au lieu de suivre les conseils des anciens, Roboam préféra suivre ceux de ses propres conseillers, ambitieux et sans sens politique. Il refusa avec sévérité d’accéder aux demandes des tribus et le leur fit savoir sans aucune diplomatie.


 

Roboam – Peinture de Michel-Ange –
Partie de la voûte de la Chapelle Sixtine –
Vatican – Les ancêtres du Christ

 
   Il aurait dit au peuple : "Mon père vous réprimanda avec des fouets, mais moi je vais vous châtier avec des scorpions." Dix des douze tribus se révoltèrent alors contre Roboam et sacrèrent Jéroboam I nouveau Roi d’Israël. Les deux tribus restantes, Juda et Benjamin, restèrent fidèles à Roboam et constituèrent le royaume de Juda provoquant le schisme politique des Hébreux (Premier Livre des Rois 12 : 1-20). Roboam ne prit pas au sérieux cette révolte des gens du Nord et il envoya Adoram (Qui fut peut-être le même que le Adoniram du règne de Salomon), le principal collecteur d’impôts, percevoir les impôts dans le Nord. Adoram fut lapidé par la foule et Roboam, qui l’avait apparemment suivi au long de son voyage, dut fuir à la hâte à Jérusalem. De retour dans sa ville il monta une importante armée pour réprimer ce qu’il voyait toujours comme une simple rébellion contre la couronne.
 
   La taille de son armée était considérable, elle aurait été composée de 180.000 hommes. Le Prophète Shemaiah proclama que c’était la volonté de Dieu que la monarchie soit divisée et Roboam immédiatement abandonna ses plans d’attaque. Néanmoins, il fera tout pour minimiser les forces de Jéroboam I, jusqu’à la fin de son règne. Ce dernier fut de suite confronté à un grave problème. En effet la capitale religieuse des Hébreux était Jérusalem, ville qui aujourd’hui lui était inaccessible pour lui car capitale du royaume de Juda. Il fit alors ériger à Dan et Béthel, aux deux extrémités de son royaume, des "veaux d’or", qu’il fit mettre en place en tant que symboles de Dieu. Puis il enjoignit la population à ne plus aller au culte à Jérusalem au Temple de Salomon, mais d’apporter leurs offrandes aux sanctuaires qu’il venait d’ériger, renforçant ainsi l’indépendance politique du royaume d’Israël vis-à-vis de Jérusalem, du Temple et des Prêtres, mais ajoutant au schisme politique, un schisme religieux.
 
   Dans la cinquième année de son règne, Roboam dut faire face au Pharaon Sheshonq I (ou Chechanq, 975-924) qui avec ses alliés Éthiopiens, profita de la situation de faiblesse des Hébreux et envahit son royaume. Sheshonq I entendait faire reconnaître son autorité sur la Palestine. Le récit des Chroniques indique que l’Égyptien marcha avec 1.200 chars et 60.000 cavaliers plus des troupes Libyennes et Koushites donc. Les armées de Sheshonq I saisirent toutes les villes fortifiées menant à Jérusalem, entre Gezer (ou Guézer ou Tel Guezer ou Tell el-Jezer, une ville de Canaan à mi-chemin sur la route entre Jérusalem et Jaffa) et Gibeon (ou Gabaa ou Gabaon, ville à 8 km. au Nord de Jérusalem, le site serait le village d’El-jib). Lorsqu’elles assiégèrent Jérusalem, Roboam accepta la demande du Pharaon et paya un très lourd tribut, il donna une grande partie des trésors du Temple comme un hommage. Juda devint alors un état vassal de l’Égypte. L’ensemble du royaume de Juda avait été pillé, même le Temple et le palais royal dans Jérusalem et les décorations des boucliers d’or faites par Salomon furent volées (Premier Livre des Rois 14,25). Roboam les remplacera par d’autres en bronze.
 


 

Mahalat – Partie de la voûte de la
Chapelle Sixtine – Michel-Ange –
Vatican  – Les ancêtres du Christ

   Un monument remarquable de cette invasion fut découvert à Karnak, en Haute-Égypte. Certaines de ses sculptures sur les murs représentent Sheshonq I, tenant dans sa main des prisonniers, avec les noms des villes de Juda saisies. Les Égyptiens partis, Roboam fortifia le cœur du royaume et les alentours de Jérusalem furent entourés par de grandes forteresses. Toutefois, les abords du désert de Judée à l’Est et du royaume d’Israël dans le Nord ne furent pas couverts par des ouvrages défensifs.
 
   Le désert de Judée ne permettait pas à une armée d’attaquer le royaume et la frontière avec Israël n’était pas gardée parce que Roboam ne reconnaissent toujours pas le royaume d’Israël comme un État indépendant. Il profita d’ailleurs de cet état d’esprit pour attaquer le royaume du Nord. Cette guerre dura jusqu’à vers 900, où Le Roi Araméen de Damas, Ben-Hadad I (ou Haddad V ou Bar-Hadad I, 885-865), attaqua le pays à son tour et prit la haute vallée du Jourdain. La situation entre les deux royaumes rivaux resta cependant équilibrée.
 
   Roboam aurait eu 18 femmes et 60 concubines qui lui donnèrent 88 enfants (28 fils et 60 filles). Cependant il eut la bonne idée d’empêcher les luttes pour le pouvoir par la nomination de ses nombreux enfants à des postes importants dans tout le pays, principalement en dehors de la capitale. Après sa mort, il fut enterré à côté de ses ancêtres, à Jérusalem. Ses trois principales épouses, furent :
● Mahalat (ou Mahalath "Pardon"), la fille de Jerimoth (ou Yeriymowth), un fils de David (Deuxième Livre des Chroniques 11:18). Les enfants de cette union sont inconnus.
● Abihaïl (ou Abichaïl ou Abiyhayil "Père de la force"), la fille d’Éliab, un frère de David, fils de Jessé (ou Yishai). Elle lui donna trois fils : Jéusch, Shemarya et Zaham.
● Maaka (ou Maachah ou Maaca ou Maacha ou Ma`aKhaH ou Michée, en Hébreu : מעכה  "Concassée"), la fille d’Absalom (ou Absalon ou Avshalom), un fils de David et de Maaka, fille du Roi de Geshur. Le Deuxième Livre des Chroniques (13,2) la nome Mikayahu, fille d’Uriel de Gibeah (ou Guéba ou Guibea ou Gaba ou Geba ou Géba) et la petite-fille d’Absalom (ou Absalon ou Avshalom) ?. Elle lui donna quatre fils, Abijam (ou Abiam ou Abiyyam) qui succéda à son père, Attaï, Ziza et Schelomith.
 
   Abijam (ou Abiou ou Abiyyam ou Abijah ou Abiam ou ʾAbiyyām ou ‘Aviyam ben Rehav’am, en Hébreu : אבים בן-רחבעם מלך יהודה, en Grec : ᾿Αβιο, 914 à 911 ou 915 à 913 William Foxwell Albright ou 915 à 912 Kenneth Anderson Kitchen ou 913 à 911 Edwin Richard Thiele) fut le 2e Roi de Juda. Son nom veut dire "Père de la mer" ou "Mon père est de la mer" ou "Mon père est le Dieu Yah" ou encore "Mon père est le Seigneur". Il voit la Bible Hébraïque lui attribuer trois ans de règne. Une fois au pouvoir il reprit la lutte contre le royaume d’Israël de Jéroboam I (931-909). Abijam, semble avoir connu plusieurs victoires contre le jeune royaume qui revint sous son contrôle.

Tablette du règne d’Abijam

 
   Il mena notamment une grande bataille contre Jéroboam I au mont Tsemaraïm (ou Tsemarayim ou Zemarayim), qu’il gagna. L’importance des deux armées est donnée par le Second Livre des Chroniques, comme étant respectivement de 400.000 et 800.000 hommes. Abijam se serait adressé aux armées d’Israël et au peuple, leur demandant de se soumettre. Affirmant qu’il était le seul Roi et que leur nation sous Jéroboam I était illégitime. Les condamnant pour leur idolâtrie et leur rappelant l’alliance de l’Éternel avec le Roi David, mais son plaidoyer resta sans réponse (Deuxième Livre des Chroniques 12 : 16-13 : 12). L’élite des guerriers d’Abijam déclencha alors l’attaque et Jéroboam I en tentant une manœuvre d’encerclement, fut rapidement vaincu et mis en déroute, perdant plus de la moitié de ses troupes. Abijam prit les villes Israélites de Jeshanah, d’Ephron (ou Ophra) et même Béthel, la ville où l’un des veaux d’or avaient été installés. Le royaume de Juda occupa alors le versant Sud de la montagne d’Éphraïm (Deuxième Livre des Chroniques 13,3–18). Le Roi d’Israël paralysé par cette sévère défaite ne fut plus une menace pour Abijam jusqu’à la fin de son règne.
 
   Une biographie plus complète d’Abijam que celle de la Bible Hébraïque fut écrite par Jiddo le Clairvoyant, mais il n’en reste rien aujourd’hui. Il fut enterré à côté de ses ancêtres, à Jérusalem. Abijam eut quatorze épouses qui lui donnèrent trente-six enfants (22 fils et 16 filles – Deuxième Livre des Chroniques 13 : 21). Sa principale épouse Muaka lui donna un fils, Asa (ou Abia) qui lui succéda.
 
   Asa (ou Abia ou Abias ou Assa ou ʾĀsāʾ ou ‘Asa ben ‘Aviyam, en Hébreu : אסא בן-אבים מלך יהודה, en Grec : ᾿Ασ, 911 à 870 ou 913 à 973 William Foxwell Albright ou 912 à 871 Kenneth Anderson Kitchen ou 911 à 870 Edwin Richard Thiele) voit le Second Livre des Chroniques lui attribuer 41 ans de règne et décrire celui-ci d’une manière favorable. Azariah (ou Azaria), le fils Oded, un Prophète exhorta Asa à son arrivée au pouvoir à renforcer le respect national du Judaïsme. Le Roi tint compte de sa remarque, il entama une purge du pays des anciens cultes religieux et proscrit le culte des idoles. Tous les sites de culte non Juif furent détruits et les fidèles persécutés. Sa grand-mère, Maaka (ou Maachah ou Maaca ou Maacha), fut également déposée pour avoir été impliquée avec les autorités locales dans des croyances non Judaïque, qui étaient pratiquées par les peuples voisins. Il fit également la chasse à la prostitution et les délinquantes furent poursuivies. Enfin, lorsque la transition religieuse fut achevée dans sa quinzième année de règne, une grande fête eut lieu à Jérusalem au Temple de Salomon. À ce moment-là, de nombreux habitants du Nord, en particulier les tribus de Manassé et Éphraïm, migrèrent vers le royaume de Juda. Elles le firent aussi du fait de la possibilité de faire beaucoup d’affaires dans ce royaume prospère et de la peur du conflit interne dans le royaume d’Israël, en raison de la chute de la dynastie de Jéroboam I.
 
   Asa tira ensuite parti des années de paix, il réorganisa et renforça le système des forteresses qui avaient été construites à l’origine par son grand-père Roboam. Il repoussa les Madianites (Tribu installée à l’Est du Jourdain entre la mer Morte et jusqu’à la péninsule du Sinaï au Sud). Puis, il fit face à une tentative d’invasion de l’Égypte du Pharaon Osorkon I (924-890/89) soutenue par le chef Éthiopien Zérah (ou Zérach). Selon le Second Livre des Chroniques la coalition était d’un million d’hommes et 300 chars qui furent battus par les 580.000 hommes d’Asa dans la vallée de Zephath, près de Marésha (ou Marissa ou Maréscha, dans le centre d’Israël située dans la Shéphélah [ou Shfelah] – Deuxième Livre des Chroniques 14 : 9-15 ). Les Éthiopiens furent poursuivit jusqu’à Guérar, dans la plaine côtière Philistine où ils furent arrêtés car épuisés. La paix revenue Juda fut libre de l’influence des Pharaons, situation qui perdurera jusqu’à l’époque de Joachim I (ou Jehoiakim, 609-598), quelques siècles plus tard.


 

Asa – Peinture de Michel-Ange –
Partie de la voûte de la Chapelle Sixtine –
Vatican – Les ancêtres du Christ

 
   Vers la fin de son règne, le Roi d’Israël Baasha (ou Basha ou Baasa, ou Baésa ou Baécha, 908-885) attaqua le royaume de Juda. Il commença la construction d’une forteresse à Ramah (ou Rama ou Ramathaïm-Tsophim), une ville à la frontière Nord à 8 km. de Jérusalem (Mais il n’y a aucune certitude quant à sa localisation précise), afin de mettre la capitale sous pression dont la situation militaire était précaire. Mais Asa arriva à corrompre le Roi de Damas Ben-Hadad I (ou Hadad V, 885-865), allié d’Israël, en lui donnant de l’or et l’argent du Temple de Jérusalem et le fit changer de camps. Ensemble ils attaquèrent Israël provoquant pour Baasha la perte d’un grand territoire au Nord-ouest de la mer de Galilée. Haddad V attaqua la tribu de Dan et de nombreuses villes importantes de la tribu de Nephtali (ou Naphtali ou Nephthali ou Neftali). Baasha fut forcé de se retirer de Ramah pour regagner Tirtza.
 
   Asa détruisit la forteresse inachevée et utilisa les matériaux abandonnés pour la fortification de ses propres villes frontalières de Gibeah (ou Guéba ou Guibea ou Gaba ou Geba ou Géba), située sur le sommet d’une colline en terrasses à 5/6 km. au Nord-est de Jérusalem, et Mitspa (ou Masepha, ville dans les monts de la tribu de Benjamin à quelques kilomètres au Nord de Jérusalem), de son côté de la frontière.
 
   Il jeta en prison le voyant, Hanani le clairvoyant, qui l’avait réprimandé pour son obsession à combattre Baasha. Selon le Second Livre des Chroniques (16 : 12) Asa développa une infection dans un orteil qui se propagea au reste de son corps et bien que sa maladie soit très grave, il ne demanda pas Dieu, mais juste ses médecins. Il fut enterré avec ses ancêtres, à Jérusalem, dans la tombe qu’il s’était fait creuser. Une de ses épouses, Azuba (ou Azubah ou Azouba ou Azuwbah, en Hébreu : עזובה – עֲזוּבָה "Abandonné, désolation"), fille de Shilhi (ou Schilchi) (Premier Livre des Rois 22 : 42, Deuxième Livre des Chroniques 20 : 31), lui donna un fils Josaphat qui lui succéda.
 
   Josaphat (ou Iôsaphat ou Jehoshaphat ou Jehosaphat ou Yohošafat ou Yehôshāphāt ben ‘Asa, en Hébreu : יהושפט בן-אסא מלך יהודה, en Grec : ᾿Ιωσαφτ, 870 à 845 ou 873 à 849 William Foxwell Albright ou 871 à 849 Kenneth Anderson Kitchen ou 870 à 848 Edwin Richard Thiele) fut le 4e Roi de Juda. Son nom veut dire "YHWH (Dieu) est le juge". Ce Roi n’est pas lié à la vallée de Josaphat, où, selon le Prophète Joël (3 : 2), le Dieu d’Israël réunit toutes les nations pour le jugement. Selon le Premier Livre des Rois (22 : 42), Josaphat arriva sur le trône à l’âge de trente-cinq ans. Selon le Second Livre des Chroniques (17 : 1, 2) il passa les premières années de son règne à fortifier son royaume en prévision de guerres contre Israël. La Bible fait l’éloge du Roi pour la répression de l’activité sodomitique (Premier Livre des Rois 22 : 46) et pour avoir détruit le culte des images (ou des "idoles") de Baal dans le pays (Premier Livre des Rois 22 : 43). Son règne fut marqué par un retour à l’enseignement de la loi de Moïse auprès du peuple. L’auteur du Second Livre des Chroniques fait généralement l’éloge de son règne, en précisant que le royaume jouit d’une grande prospérité grâce à la paix revenue et que la bénédiction de Dieu reposait sur le peuple.
 


 

Statues de Josaphat et Ézéchias
sur le monastère de El Escorial

   Josaphat assura sa tranquillité par des alliances avec ses contemporains. Le royaume du Nord fut le premier et l’alliance avec le Roi d’Israël Achab (873-852) fut fondée sur un mariage. Son fils Joram épousa Athalie (ou Athaliah ou Gotholia ou Athalia) la fille de ce dernier avec Jézabel (ou Izével). La guerre éclata entre Achab et le Roi de Damas, Ben-Hadad II (ou Hadadézer ou Hadad VI, 865-842) à l’Est du Jourdain. La ville de Ramoth en Galaad (ou Ramoth Gilʿad) étant tombée aux mains d’ Ben-Hadad II (ou Hadad VI), Achab demanda à Josaphat de se joindre à lui pour la reprendre. Ce dernier accepta mais demanda à consulter Dieu, par l’intermédiaire des Prophètes. 400 Prophètes de l’entourage d’Achab prédirent le succès, mais Josaphat demanda à en consulter un autre. Achab fit alors appeler le Prophète Michée, fils de Yimla, malgré son animosité à son égard. Michée prédit la défaite, mais Achab refusa de le croire et le fit arrêter. Les deux Rois partirent alors à la guerre, mais les armées de Damas, avaient pour ordre de se focaliser sur le Roi d’Israël, leur grand ennemi, et d’épargner celui de Juda. Dans le combat Achab fut mortellement touché d’une flèche.
 
   Le traité avec Achab couvrit de honte Josaphat et après la bataille de Ramoth en Galaad (ou Ramoth Gilʿad), alors que Josaphat rentrait en toute sécurité de ce conflit, il fut réprimandé par le Prophète Jéhu, fils de Hanani (ou Hanni) (Deuxième Livre des Chroniques 19 : 1-3) à propos de cette alliance. On nous dit que Josaphat repenti, retourna à son ancienne occupation la répression et l’opposition à toutes les idolâtries et la promotion du culte de Dieu dans le gouvernement et son peuple (Deuxième Livre des Chroniques 19 : 4-11).


 

Josaphat – Peinture du 17e s.
par un artiste inconnu dans le
chœur de Santa Maria kyrka à Åhus – Suède

 
   Cependant il passa quand même une nouvelle alliance avec le Roi suivant d’Israël Achazia (ou Ochozias ou Ahaziah ou Achosias, 852-851) dans une tentative de relance du commerce maritime en mer Rouge, surtout afin d’assurer des échanges avec le port d’Ophir, mais la flotte de Juda fut détruite à Ezion-Geber (ou Asiongaber sur l’extrémité Nord du golfe d’Aqaba). Elle fut reconstituée avec la coopération d’Achazia et l’expédition qui fut de nouveau montée fut couronnée de succès. Le Deuxième Livre des Chroniques nous dit que cependant le commerce avec cette ville ne se poursuivit pas (20 : 35-37), mais on ignore les raisons.
 
   Puis Josaphat aida à son tour le Roi d’Israël, cette fois dans une guerre contre les Moabites révoltés, que les Hébreux gagnèrent. La Bible (Livres des Rois) évoque que, suite à l’encerclement militaire des Moabites, ceux-ci auraient eu recours à un sacrifice humain. Le Roi Moab, Mesa (ou Mesha le Dibonite, 850-840) aurait sacrifié son propre fils sous les murs de sa capitale, Dibon (ou Dhiban en Jordanie) et aurait ainsi obtenu la clémence du Roi d’Israël. L’acte d’offrir son fils en sacrifice humain remplit Josaphat d’horreur et il se retira dans ses propres terres (Deuxième Livre des Rois 3 : 4-27). Cette manifestation est inscrite sur la stèle de Mesa, une inscription écrite dans la langue Moabite.
 
   Les derniers faits marquant du règne de Josaphat se produisirent dans un premier temps lorsqu’il lutta, avec l’aide du Roi du Roi suivant d’Israël Joram (851-842) contre Ben-Hadad II (ou Hadadézer ou Hadad VI) qui refusait de payer un tribut à Juda. Ils assiégèrent la ville de Kir-Hareshet (ou Kir-Haréset ou Kir-Hérès, aujourd’hui Al-Karak), mais cette campagne militaire se solda par un échec. Ils avaient pourtant été aidés par le Prophète Elisha (ou Élisée ou ‘Ĕlîšā’), le successeur d’Elie, qui leur avait révélé les plans de l’ennemi. Cet épisode, relaté dans la Bible, est confirmé sur le plan archéologique par la stèle de Mesa. Puis Josaphat fut confronté aux Moabites qui formèrent une grande et puissante confédération avec les Ammonites et les Édomites (ou Iduméens) révoltés et qui marchèrent contre lui (Deuxième Livre des Chroniques 20).
 


 

Triomphe de Josaphat sur
Ben-Hadad II de Damas –
Illustration Jean Fouquet (1470)

   Les forces alliées étaient cantonnées à Ein Gedi (Oasis située à l’Ouest de la mer Morte, à proximité de Massada). La bible dit que le Roi et son peuple se tournèrent alors vers Dieu dans la prière. Le Roi aurait dit dans la cour du Temple : "O notre Dieu, ferez-vous de ne pas les juger ? Nous n’avons pas de pouvoir pour faire face à cette immense armée qui nous attaque. Nous ne savons pas quoi faire, mais nos yeux sont sur vous" (Deuxième Livre des Chroniques 20 : 12 ). Au milieu du silence qui suivit, la voix de Jahaziel (ou Jachaziel ou Chaziel le Lévite, Prophète de la Bible Hébraïque) se serait fait entendre et aurait annoncé que lors de la prochaine journée, tous les participants de cette grande coalition contre eux seraient renversés. Ce qui fut le cas, les ex alliés se querellèrent entre eux et se tuèrent l’un l’autre en laissant à la population de Juda le loisir de recueillir le riche butin. Peu de temps après cette "victoire" Josaphat mourut à l’âge de soixante ans (Premier Livre des Rois 22 : 50). Selon certaines sources, telles que le commentateur Juif Rashi (ou Shlomo Yitzhaki ou Rachi, 1040-1105), Josaphat serait en fait décédé deux ans plus tard, mais aurait renoncé à son trône plus tôt pour des raisons inconnues. Son fils lui succéda.
 
   Joram (ou Jehoram ou Yehoram ben Yehoshafat, en Hébreu : יהורם בן-יהושפט מלך יהודה, en Grec : Ιωραμ, 851 à 843 ou 849 à 842 William Foxwell Albright et Kenneth Anderson Kitchen ou 848 à 841 Edwin Richard Thiele), 5e Roi de Juda, prit, selon le Second Livre des Chroniques, le trône à l’âge de 32 ans (21 : 5). Joram assassina ses six frères cadets et quelques-uns aussi des chefs d’Israël afin de s’assurer le pouvoir (Deuxième Livre des Chroniques 21,2–4). La Bible le décrit comme un Roi impie, suivant dans le culte idolâtre de Baal sa femme. Il entraîna son peuple dans cette idolâtrie et réinstalla dans le royaume les hauts lieux que son père avait détruits. Le Second Livre des Chroniques nous dit que la ville de Libnah (ou Lobna, peut-être aujourd’hui Tell Zeitah ou Tel Burna) se révolta, parce que, selon l’auteur (21 : 10), Joram "avait abandonné Yahvé, Dieu de ses pères".


 

Joram – Portrait d’une
collection de biographies – Promptuarii Iconum
Insigniorum – Guillaume Rouillé
(1518-1589)

Photo avant retouches : wikipedia.org

 
   Malgré son alliance avec le royaume d’Israël par son mariage avec Athalie (ou Athaliah), fille de Jézabel et du Roi Achab (873-852), le royaume de Juda était fragile. Les Édomites se révoltèrent et lorsque Joram marcha contre eux, son armée refusa le combat et s’enfuit et il fut obligé de reconnaître leur indépendance. Toujours selon le Second Livre des Chroniques (21 : 16,17), vers 845, une coalition, composé des Édomites, des Philistins, des arabes et des Éthiopiens, attaqua Jérusalem, pilla le palais du Roi et kidnappa toute de sa famille, sauf son plus jeune fils Ochozias (ou Ahaziah). Après cela Joram aurait souffert d’une inflammation de l’abdomen et il mourut deux ans plus tard (Deuxième Livre des Chroniques 21,18–19).
 
   Outre Ochozias, une fille de Joram (Mais peut-être pas d’Athalie), Josheba (ou Josabeth ou Jehoshéba ou Jehoshebeath ou Yehosheba ou Josaba, en Hébreu : יְהוֹשֶׁ֫בַע "l’Eternel est un serment"), survécut aussi à son père. Elle fut l’épouse du Grand Prêtre Jehoyada (ou Joïada ou Jehoiada ou Joad), elle sauvera la dynastie en protégeant son neveu Joas, petit-fils de Joram, de l’extermination ordonnée par Athalie après la mort d’Ochozias Deuxième Livre des Rois 11,2). Joram (ou Jehoram) n’est pas un prénom utilisé dans les communautés Juives traditionnelles, en raison de l’avis négatif sur ce Roi dans la Bible.
 
   Son dernier fils Ochozias (ou Ahaziah ou Ahazias ou Azaria ou Achazia ou ’A’hazyahu ou ‘Ahazyahu ben Yehoram, en Grec : ‘Oχοζίας, en Hébreu : אחזיהו בן-יהורם מלך יהודה,o843 à 841 ou 842 à 841 Kenneth Anderson Kitchen ou 842 William Foxwell Albright ou 841 Edwin Richard Thiele ) arriva sur le trône et fut le 6e Roi de Juda. On trouve plusieurs variantes de son nom en fonction des auteurs. Dans le texte en Hébreu et dans la Vulgate, le fils et successeur de Joram est appelé principalement "Achazia". Mais il est aussi nommé "Joachaz" (ou Yehô’āāz, en Hébreu : יְהוֹאָחָז) dans le Deuxième Livre des Chroniques 21 : 17, 25 : 23, et "Azaria" (ou ʿAzaryāhû, en Hébreu : עֲזַרְיָהוּ) dans le Deuxième Livre des Chroniques 22,64.
 
   Dans la Septante, il est nommé "Ochozias", sauf dans le Deuxième Livre des Chroniques 25,23, où il est nommé "Joachaz" (ou Iôachaz, en Grec : ᾿Ιωάχαζ) comme en Hébreu. Les traductions en langues vernaculaires (Noms vulgaires ou langues régionales) suivent tantôt l’Hébreu, tantôt le Grec. Certaines l’appellent uniquement "Ochozias" ou "Achazia". Il monta sur le trône à l’âge de 22 ans (Deuxième Livre des Chroniques 22 : 2) ses frères ayant été tués dans une attaque des Philistins. Sous l’influence de sa mère Athalie (ou Athaliah), il continua le culte de Baal qui offensait le Yahvisme.
 


 

Page de la Bible –
La chute d’Ochozias

     Son oncle, le Roi d’Israël, Joram (ou Jehoram, 851-842) avait perdu des territoires à l’Est du Jourdain face aux armées de Damas. En 846, il tenta de les reconquérir lors de l’expédition de l’Empereur d’ Assyrie Salmanasar III (859-824) à Damas contre le nouveau Roi de la ville, Hazaël (842-796). Pour cela, Joram demanda son aide à Ochozias avec qui il s’allia. Ils firent le siège à la ville de Ramoth en Galaad (ou Ramoth Gilʿad), possession d’Hazaël. L’opération fut un échec, ils furent battus et Joram fut blessé dans la bataille. Il se retira à Jezraël (ou Jezréel ou Jezrahel ou Jizreel ou Yizréel) pour se soigner alors que son armée subissait une sévère défaite. Tandis qu’il récupérait dans la ville, son Général Jéhu (843-814) incita à la révolte et souleva l’armée contre lui. Ochozias vint pour rendre visite à son oncle et il fut pris dans la révolution de palais où Jéhu prit le pouvoir en mettant à mort Joram d’une flèche dans le dos qui lui perça le cœur. Jéhu tua également les enfants de Joram et sa mère, Jézabel.
 
   Ochozias pour sauver sa vie, prit alors la fuite, cependant il fut rattrapé par les soldats de Jéhu au col de Gur à Jibleam (ou Yible’am). Sans trop de défense lors de l’escarmouche il fut mortellement blessé et eut seulement la force pour parvenir à Megiddo, où il décéda de ses blessures (Deuxième Livre des Rois 9 : 22-28). Il aura régné un peu plus d’un an. L’auteur de l’inscription sur la Stèle de Tel Dan, trouvée au cours de fouilles archéologiques du site de Lakhish (ou Lachish) en 1993/1994, affirma avoir tué les deux Rois : Ochozias et Joram. L’auteur le plus probable de ce monument est Hazaël. Bien que l’inscription soit un témoignage contemporain de cette époque, les Rois de cette période eurent tendance à se vanter et à faire des déclarations exagérées. Aujourd’hui il n’est donc toujours pas clair si ce fut Jéhu qui tua les deux Rois (Comme la Bible le rapporte) ou Hazaël (Comme la Stèle de Tel Dan le rapporte). Ochozias épousa Tsibia (ou Sibia ou Tsibya ou ZIbia ou Tsivyah, en Hébreu : צִבְיָה, "Gazelle") originaire de Be’er Sheva (ou Beer-Sheva ou Bersabée ou Beersheba ou Biʼr as-Sabʻ) et son fils Joas sera Roi de 835 à 802.
 
   Athalie (ou ʿAthalyāh ou Gotholia ou Athalia ou ‘Atalyah bat ‘Omri, en Hébreu : עתליה בת-עמרי מלכת יהודה, en Grec : Γοθολία  "Dieu est élevé ou exalté", 841 à 835 Edwin Richard Thiele et Kenneth Anderson Kitchen ou 842 à 837 William Foxwell Albright), fille de Jézabel et du Roi d’Israël Achab (873-852), agissait en qualité de Reine mère depuis la mort de son époux Joram. Elle utilisa le pouvoir que lui octroyait cette charge pour établir le culte du Dieu Phénicien Baal qu’elle imposa à son fils Ochozias. Baal était le Dieu de la fertilité des Cananéens, dont les anciens Israélites sont souvent tombés en adoration dans l’Ancien Testament. À la mort d’Ochozias, en 841, elle fit égorger tous ceux qui pouvaient prétendre à la couronne, sauf Joas (ou Jehoash ou Yehoash), son petit-fils, qui fut sauvé par sa tante Josheba (ou Josabeth ou Jehoshéba ou Jehoshebeath ou Yehosheba ou Josaba), la sœur d’Ochozias, femme du Grand Prêtre Jehoyada (ou Joïada ou Jehoiada ou Joad) et élevé en secret dans le Temple (Deuxième Livre des Rois 11 : 1).


 

La mort d’Athalie –
Gravure Gustave Doré (1832-1883)


   Dans le même temps, en 841, l’Empereur d’Assyrie, nouvelle puissance montante, Salmanasar III (ou Shalmaneser ou Salmanazar, 859-824) lança une campagne contre le nouveau Roi de Damas Hazaël (842-796) et son fils Ben-Hadad III (ou Hadadezer ou Hadad VII, 796-792) forçant ce dernier à se réfugier à l’intérieur des murs de sa capitale, mais Salmanasar III ne parvint pas à prendre Damas. Il dévasta alors le royaume d’Israël de Jéhu (842-815), dont les Ambassadeurs sont représentés sur l’obélisque noir actuellement au British Museum, ainsi que les villes Phéniciennes et une partie du royaume de Juda. Jéhu et les Rois de Tyr et de Sidon lui payèrent le tribut, mais des problèmes en Babylonie éloignèrent les Assyriens.
 
   En 835, Athalie fut surprise lorsque Jehoyada (ou Joïada ou Jehoiada ou Joad) révéla Joas et le fit proclamer Roi alors qu’il n’avait que sept ans. En effet, dans sa septième année, Jehoyada et les autres Prêtres conçurent un plan pour rétablir la lignée de David en Juda à travers le couronnement de l’enfant. Lorsque le plan fut mis en œuvre, Athalie entendit le bruit du peuple scandant "Vive le Roi". Quand elle entra dans le Temple elle trouva son petit-fils couronné assis sur un pilier royal entouré par une foule de partisans. Elle déchira ses vêtements et cria "Trahison, trahison !". Elle tenta de mettre fin à cette rébellion, mais Jehoyada ordonna qu’elle soit tuée, mais pas à l’intérieur du Temple. Athalie fut capturée et mise à mort, massacrée par le peuple, sur la passerelle menant des écuries au palais royal, mettant ainsi fin à son règne et commençant celui de Joas. Selon Deuxième Livre des Rois (11 : 20), la ville était calme, maintenant qu’Athalie était morte.
 
   Bien que la Bible la présente comme un personnage négatif, à ne pas imiter, "Athalie" est attestée, bien que rarement, comme un prénom féminin en Israël actuelle. La seule source explicite dont on dispose concernant son règne est la Bible. Sa vie avant son règne sont évoqués dans le Deuxième Livre des Rois 8,18 et 8,26–27, ainsi que dans le Deuxième Livre des Chroniques 21,6 et 22,2–5. Elle est aussi mentionnée dans le Deuxième Livre des Chroniques 24,7. Contrairement aux Rois légitimes de Juda et d’Israël qui ont dans les Livres des Rois une notice de présentation et une de conclusion qui enserrent le récit du règne, Athalie est la seule à ne pas avoir ces deux notices lors du récit de son histoire. N’étant pas légitime, elle n’est pas traitée comme une Reine. Le tragédien Jean Racine a écrit une pièce de théâtre, en 1691, sur cette Reine biblique, intitulée Athalie.
 
   Joas (ou Yô’āš ou Jehoash ou Joash ou Yehôʾāsh ou Yəhô’āš ou Yôʾāsh ou Yehoash ou Yehoash ben ‘Ahazyahu ou Ioas, en Hébreu : יהואש בן-אחזיהו מלך יהודה, en Grec : Ιωας, [842] 835 à 802 ou 841 à 796 Kenneth Anderson Kitchen ou 837 à 800 William Foxwell Albright ou 835 à 796 Edwin Richard Thiele) fut le 8e Roi de Juda. Son nom veut dire "Donné par le Seigneur". Il fut le fils d’Ochozias et Tsibia (ou Sibia ou Tsibya ou ZIbia ou Tsivyah) et il échappa au massacre ordonné par sa grand-mère Athalie, grâce à sa tante Josheba (ou Josabeth ou Jehoshéba ou Jehoshebeath ou Yehosheba ou Josaba) qui l’éleva en secret dans le Temple. Selon le Second Livre des Chroniques, il restait le seul descendant de David (21 : 4, 17). En 835, il fut placé sur le trône à l’âge de sept ans par le Grand Prêtre Jehoyada (ou Joïada ou Jehoiada ou Joad) époux de Josheba.


 

Athalie chassée du Temple – 1699
Antoine Coypel (1661 – 1722)
Musée du Louvre

 
   À cette époque les Araméens profitèrent du retrait des Assyriens pour attaquer le Roi d’Israël, Joachaz (814-804) et le battre. Israël devint alors le vassal du royaume de Damas et ses forces armées devinrent limitées. Joas connaissait à ce moment des difficultés et la pression des Araméens se fit sentir. Tant que le Grand Prêtre Jehoyada vécu, Joas favorisa le culte de Dieu et observa la loi de Moïse, mais à sa mort le Roi changea de politique religieuse et soutint d’autres Dieux. Zacharie, le fils et successeur de Jehoyada, condamna cette attitude et il fut mis à mort. Pour ces actes, l’auteur des Livres des Rois estime que Joas ramena sur la terre le jugement de Dieu et que celui-ci fit que le royaume soit opprimé par les envahisseurs Araméens.
 
   Joas fut effectivement battu par le Roi de Damas Hazaël (842-796) à qui il dut payer un tribut. Il avait pourtant essayé de corrompre le Roi de Damas avec l’or des trésors royaux pour qu’il rebrousse chemin, mais l’armée Syrienne persista et élimina tous les Princes de Juda et les soldats. Toutefois, la vassalité s’annula avec le retour en force des Assyriens dirigés par Adad-Nirâri III (810-782). Le Roi de Damas fut vaincu et Israël en profita pour reprendre ses territoires au-delà du Jourdain et Juda sa liberté.
 
   Joas mourut assassiné au Millo (Une structure dans Jérusalem) et il fut enterré à Jérusalem à côté de ces ancêtres, bien que, selon le Deuxième Livre des Rois (12 : 21), il ne fut pas été enterré dans les sépulcres des Rois. Il est l’un des quatre souverains omis par Matthieu (1 : 8) dans la généalogie de Jésus, les trois autres étant : Ochozias (ou Ahaziah), Amasias (ou Amaziah) et Joachim I (ou Jehoiakim). Il épousa Joaddan (ou Yeboaddan ou Yehow`addiyn ou Yehowaddan "l’Éternel fait ses délices"), qui lui donna un fils qui lui succéda. En 2001, une inscription a été publiée, connue sous le nom d’inscription du Temple, qui semblait être un accord de Joas pour effectuer des réparations sur le Temple de Salomon. Après de nombreuses analyses scientifiques, les autorités archéologiques Israéliennes ont déclaré qu’il s’agissait d’une contrefaçon et essaient de poursuivre l’auteur de l’infraction.
 
   Amasias (ou Amessias ou Amaziah ou Ahaziah ou Amatsia ou Amatzyah ou ‘Ămayāhû ou ‘Amatzyah ben Yehoash, en Hébreu : אמציה בן-יהואש מלך יהודה, en Grec : ‘Aμεσσίας ou ᾿Αμασίας, [805] 802 à 776 ou 800 à 783 William Foxwell Albright ou 796 à 776 Kenneth Anderson Kitchen ou 796 à 767 Edwin Richard Thiele) fut le 9e Roi de Juda, il succéda à son père Joas à l’âge de 25 ans (Deuxième Livre des Chroniques 25 : 1). Son nom veut dire "La force du Seigneur" ou "Renforcé par le Seigneur" ou "Le Seigneur est puissant". Amasias commença son règne en punissant les assassins de son père (Deuxième Livre des Rois 5-7; Deuxième Livre des Chroniques 25 : 3-5). La réussite d’Israël et son nouvel essor envenima les relations avec Amasias. Il fut le premier à employer des mercenaires dans l’armée, qui s’élevèrent au nombre de 100.000 soldats. Cet acte fut surtout dans l’esprit d’une tentative de rapprochement avec les Édomites afin de montrer sa force. Celle-ci ayant échouée Amasias les attaqua et ils tombèrent de nouveau sous le joug de Juda (Deuxième Livre des Chroniques 25: 5, 6).
 


 

Amasias – Portrait d’une
collection de biographies – Promptuarii Iconum
Insigniorum – Guillaume Rouillé
(1518-1589)

Photo avant retouches : wikipedia.org

   Le mot Hébreu "Sela ou Selah" qui signifie "la Roche", désigne la forteresse Édomite qui a longtemps été identifiée à la ville de Pétra. Amasias s’empara d’une cette forteresse de ce nom et il y fit 10.000 prisonniers, que ses hommes jetèrent vivants du sommet de la montagne. Cependant la saisie de Sela (ou Pétra) par Amasias (Deuxième Livre des Chroniques 25 : 14-16) ne lui donna jamais complètement la maîtrise du royaume d’Édom. Après cette victoire, Amasias défia le Roi d’Israël, Joas (ou Jehoash, 804-790), mais il fut battu à Beth-Shémesh (ou Bet Shemesh ou Beït Shemesh ou Beth Shemesh) ville à environ 30 km. à l’Ouest de Jérusalem. Joas s’empara ensuite de Jérusalem et fit prisonnier Amasias. Celui-ci ne retrouva sa liberté qu’en livrant des trésors du Temple, qui furent emportés à Samarie et Joas fit abattre les murailles de la ville, Juda devint alors vassal d’Israël.
 
   Selon l’auteur des Chroniques c’est parce qu’Amasias avait commencé un culte à certaines idoles qu’il fut puni et battu par Joas. Sa défaite fut suivie par une conspiration où il fut, comme son père, assassiné. (Deuxième Livre des Rois 14 : 8-14, 19). Il fut tué à Lakish (ou Lachish dans la Shéphélah ou Shafelah), à laquelle il avait fui. Après sa mort, Son corps fut porté sur des chevaux à Jérusalem où il fut enterré dans le tombeau royal (Deuxième Livre des Rois 14 : 19, 20; Deuxième Livre des Chroniques 25 : 27, 28). Il épousa Jecolia (ou Yekodyahu ou Yekolyah ou Yekolyahuw "l’Éternel a prévalu" ou "JHVH a été capable") qui lui donna un fils Azarias qui lui succéda (Deuxième Livre des Rois 15 : 2, Deuxième Livre des Chroniques 26 : 3).
 


 

Azarias – Peinture de Michel-Ange –
Partie de la voûte de la Chapelle Sixtine –
Vatican – Les ancêtres du Christ

   Azarias (ou Ozias ou Uzziah ou Azaryahu ou ʿAzaryāhû ou Azaria ben ‘Amatzyah, en Grec : ᾿Αζαρίας, en Hébreu : אמציה מלך יהודה, "Le Seigneur a aidé", [788] 776 à 746 ou 783 à 742 William Foxwell Albright ou 776 à 736 Kenneth Anderson Kitchen ou 767 à 740 Edwin Richard Thiele) fut le 10e Roi de Juda. Il est appelé Ozias (ou Osias, en Hébreu : עֻזִּיָּה ʿUziyāh) ou עֻזִּיָּהוּ ʿUziyāhû "Le Seigneur est ma force", en Grec : ᾿Οζίας Ozias) dans le Deuxième livre des Chroniques, dans les divers livres prophétiques qui le mentionnent à des fins chronologiques et dans la généalogie de Jésus selon l’Evangile de Matthieu. Diverses hypothèses ont été avancées pour expliquer la coexistence de ces deux noms : Erreur de copiste, coexistence d’un nom de naissance et d’un nom de règne etc… Certaines traductions récentes ont fait le choix d’harmoniser ces noms et de n’en garder qu’un tout au long de la Bible.
 
   Selon la tradition biblique, Azarias prit le trône à l’âge de 16 ans (Deuxième Livre des Rois 14 : 21). Son long règne fut le plus prospère du royaume à l’exception de celui de Josaphat, depuis l’époque de Salomon (970-931). Bien qu’il fût vassal du royaume d’Israël de Jéroboam II (790-750) il procéda au redressement économique et militaire du pays. Jéroboam II renouvela son alliance avec les Phéniciens, en particulier avec le Roi de Tyr Pygmalion (820-774). Les expéditions commerciales s’en ressentirent, en particulier celles avec la mer Rouge qui reprirent. Azarias développa l’agriculture, s’engageant personnellement dans des activités agricoles. Il fut un dirigeant énergique et capable, et "son nom se répandit, même à l’entrée de l’Égypte". (Deuxième Livre des Chroniques 26 : 8-14). Cependant, il semble que la prospérité s’accompagna d’un écart social qui se creusa entre l’élite et les paysans pauvres. Le royaume de Juda connut sa plus grande expansion démographique surtout dans sa capitale.
 
   Le Roi réorganisa aussi l’armée et l’armement, dont une grande quantité de chars qui fut rangée dans les magasins royaux. Selon certains historiens juifs, pendant le règne d’Azarias, l’armée atteignit les 307.500 soldats sous son commandement. Les remparts de Jérusalem furent reconstruits et élevés avec le concours d’ingénieurs. Des machines de guerre furent conçues pour être utilisées sur les tours et aux angles afin de tirer des flèches et lancer des grosses pierres. Il reprit le conflit avec les Philistins qu’il gagna. Le Deuxième Livre des Chroniques nous dit aussi qu’il battit les arabes Maonites (ou Maoniens, tribu arabe résidant dans la montagne de Séir en territoire Édomite, au Sud de la mer Morte). Qu’il imposa un tribut aux Ammonites et qu’il fit abattre les remparts des villes d’Ashdod, de Gath (ou Gat ou Geth, au Nord-ouest du territoire Philistins, à proximité de la Shéphélah [ou Shfelah]) et Yabné (ou Yavné, aujourd’hui ville du district centre d’Israël).
 


 

Azarias, Joatham et Achaz –
Peinture de Michel-Ange – Partie de
la voûte de la Chapelle Sixtine – Vatican –
Les ancêtres du Christ

   Dans la première partie de son règne, sous l’influence d’un Prophète au nom de Zacharie, le Roi fut fidèle à Yahvé et "Il fit ce qui est droit aux yeux du Seigneur" (Deuxième Livre des Rois 15 : 3, Deuxième Livre des Chroniques 26 : 4 , 5). Mais, vers la fin de sa vie, sa fierté le conduisit à sa chute. Son attitude dévia et il devint infidèle au Seigneur, son Dieu (Deuxième Livre des Chroniques 26 : 15-16). Il voulut s’attribuer les fonctions du sacerdoce. La légende Biblique raconte que le Grand Prêtre Azaria ayant vu la nouvelle tendance du Roi et lui reprochant d’être entré dans le Temple de l’Éternel pour brûler de l’encens sur l’autel, décida avec une bande de 80 Prêtres de lui résister (Deuxième Livre des Chroniques 26 : 17). Il lui aurait dit "Il ne t’appartient pas à toi, Azarias, de brûler l’encens".
 

   Dans le même temps, un grand tremblement de terre secoua la région et une importante fissure se fit dans le Temple où les rayons du soleil, passant au travers, vinrent illuminer le visage du Roi où se propagea immédiatement la lèpre. (Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques, Livre IX 10:4). Le Roi fut chassé du Temple et obligé de résider dans "une maison séparée" jusqu’à sa mort (Deuxième Livre des Rois 15 : 5, 27; Deuxième Livre des Chroniques 26 : 3). Cette faute aurait entrainé son enterrement en dehors de la nécropole des autres Rois de cette dynastie (Deuxième Livre des Rois 15 : 7; Deuxième Livre des Chroniques 26 : 23).
 
   À la mort d’Azarias, commença une période de troubles pour les deux royaumes d’Israël et de Juda. En 1931, une découverte archéologique est faite parmi la collection d’un couvent Russe du mont des Oliviers, maintenant connu sous le nom de Tablette d’Azarias, par le professeur Eleazar Lipa Sukenik de l’Université Hébraïque de Jérusalem. L’inscription sur la tablette est écrite en Hébreu ancien, avec un style Araméen. Ce style est daté d’environ 30-70 av.J.C, soit près de 700 ans après la mort supposée d’Azarias. Néanmoins, l’inscription dit : "Les os d’Azarias, Roi de Juda, sont enterrés ici….. Ne pas ouvrir !" Le débat est ouvert si l’endroit est réellement le tombeau d’Azarias ou tout simplement une création plus tardive. Beaucoup semblent prétendre qu’il s’agirait d’une ré inhumation du Roi après la période du deuxième Temple. Azarias épousa Jerusha (ou Yerushah "Possession"), fille du Grand Prêtre Zadok (ou Tsadok ou Tsadoq) qui lui donna un fils qui lui succéda.
 


 

Joatham – Portrait d’une
collection de biographies – Promptuarii Iconum
Insigniorum – Guillaume Rouillé
(1518-1589)

Photo avant retouches : wikipedia.org

   Joatham (ou Jotham ou Yotam ben ‘Uziyah, en Hébreu : יותם בן-עזיה מלך יהודה, en Grec : Ιωαθαμ, [758] 746 à 742 ou 750 à 735/30 Kenneth Anderson Kitchen ou 742 à 735 William Foxwell Albright ou 740 à 732 Edwin Richard Thiele) en fonction des dates de règne, soit succéda à son père, soit régna en même temps que lui pendant une certaine période. Son nom veut dire : "Dieu est parfait ou complet". Selon le Second Livre des Chroniques il prit le trône à l’âge de 25 ans (27 : 1) et en 26,21 il est dit que lorsque son père devint lépreux, il assura la régence jusqu’à la mort de celui-ci. Il est l’un des Rois mentionnés dans la généalogie de Jésus dans l’Evangile de Matthieu. Il fut nommé intendant royal avant la fin du règne de son père. Il est enregistré comme ayant construit la Haute Porte du Temple de Jérusalem et ayant prorogé le "mur de Ophel" (Deuxième Livre des Chroniques 27:3). Cependant ce fut sous son règne que la ville fut assiégée et qu’il dut payer un tribut à l’Empereur Assyrien Teglath-Phalasar III (745-727) pour le libérer de la pression exercée par le royaume d’Israël (Deuxième Livre des Rois 16,7).
 
   L’auteur du Second Livre des Rois mentionne (15 : 37) que Joatham fit la guerre contre le Roi Araméen de Damas, Razin (792 ou 766-733/2) et le Roi d’Israël Pékah (ou Pẹqa ou Pegah ou Phacée ou ou Pekkakh, 736-732 – Second Livre des Rois 15,37). Pendant son règne, Israël renforça son influence sur le royaume de Juda. Des inscriptions retrouvées dans la forteresse de Kuntillet ‘Ajrud, située au Nord-est de la péninsule du Sinaï, qui contrôlait le commerce dans le Néguev, laissent à penser qu’elle fut occupée par une garnison de Juda, agissant pour le compte du royaume d’Israël, montrant qu’à cette époque Juda était subordonné à ce dernier. Le Second Livre des Chroniques ajoute une victoire sur les Ammonites, qui durent lui payer un tribut de 100 talents d’argent et 10.000 Homer (ou Kor, unité de volume utilisé par les anciens Hébreux, 1 Homer = 220 litres ou 220 dm3) de blé et d’orge (27 : 5). Joatham fut contemporain avec les Prophètes : Isaïe (ou Yeshayahu ou Yəšạʻyā́hû ou Eshaya ou Ēsaïās), Osée (ou Hôšēă’ou Hōsēe), Amos (ou ‘āmōs) et Michée (ou Micah ou Mika – Michée 1,1), dont il bénéficia des conseils. On ignore le nom de son épouse et son fils Achaz lui succéda.
 
   Achaz (ou Ahaz ou Akhaz ou ʼāāz ou ‘Achaz ben Yotam, en Hébreu : אחז בן-יותם מלך יהודה, en Grec : ‘Aχαζ, 742 à 726 ou 735 à 715 William Foxwell Albright ou 735/31 à 715 Kenneth Anderson Kitchen ou 732 à 716 Edwin Richard Thiele) fut le 12e Roi de Juda et il monta sur le trône à l’âge de vingt ans (Deuxième Livre des Rois 16:2). Son nom veut dire : "A eu lieu" ou "Yahvé tient". Il fut l’un des Rois mentionnés dans la généalogie de Jésus dans l’Evangile de Matthieu. Le Deuxième Livre des Rois 16, le Deuxième Livre des Chroniques 28 et Esaïe 7-9 lui sont consacrés. Il fut surtout réputé pour son impiété. Il battit le Roi de Damas Razin (766-733/2), mais, d’après le récit biblique (Ésaïe 8 : 19, 38 : 8; Deuxième Livre des Rois 23:12), ayant élevé des autels aux faux Dieux et leur ayant même consacré son fils, Dieu permit qu’il soit vaincu à son tour par Razin et par le Roi d’Israël Pékah (ou Pegah ou Phacée, 736-732).


 

Achaz – Portrait d’une
collection de biographies – Promptuarii Iconum
Insigniorum – Guillaume Rouillé
(1518-1589)

Photo avant retouches : wikipedia.org

 
   En fait en 737, la coalition de Damas/Israël eut pour but de contrer l’Assyrie. Ils demandèrent à Achaz de les rejoindre mais celui-ci refusa. Les coalisés assiégèrent alors Jérusalem pour obliger Achaz à adhérer. Contre toutes prévisions, celui-ci fit appel à l’aide à l’Empereur d’Assyrie, Téglath-Phalasar III (745-727) auquel il donna une grande quantité d’or du Temple de Salomon pour obtenir son secours et en devint son vassal. L’Empereur profita de cette occasion et se lança dans une conquête de la Syrie/Palestine. Le royaume d’Israël qui était en proie à une grande instabilité politique ne put faire face. L’association Pékah/Razin fut balayée et la ville de Damas fut prise en 732. Téglath-Phalasar III déporta de nombreux prisonniers vers l’Assyrie (Deuxième Livre des Rois 15 : 29). Il rançonna ensuite le royaume Syrien et ravagea Israël. Il prit les villes : d’Abel Beth Maaca (Dans le territoire de Dan) ; de Janoach (À la frontière Nord de la tribu d’Ephraïm) ; de Kédesh (Aujourd’hui à la frontière Israélo-libanaise) ; d’Hazor (ou Hatzor ou Tell Hazor ou Tell el-Qedah, en Haute-Galilée). Il prit également les villes de Galaad et de Galilée, ainsi que le territoire de la tribu de Nephtali (ou Naphtali ou Nephthali ou Neftali) et, vers 732, en transporta la population en Assyrie.
 
   Pékah conserva la région de Samarie, contre un très lourd tribut selon l’Ancien Testament, 10 talents d’or et 10.000 talents d’argent, qu’il gouverna sous la suzeraineté de Téglath-Phalasar III. Peu de temps après cette défaite Pékah fut assassiné et remplacé par Osée (ou Osie ou Hoshea, 732-722) avec l’accord de l’Epereur (Deuxième Livre des Rois 15 : 30 ; 16 : 1-9). Le royaume de Juda était maintenant libre de la tutelle de ses voisins gênants, mais Achaz n’en profita guère il mourut à l’âge de 35 ans (Ésaïe 14 : 28). En fonction des écrits on trouve que détesté il fut privé de la sépulture des Rois (Deuxième Livre des Chroniques 28:27), où qu’il fut enterré auprès de ses pères à Jérusalem (Deuxième Livre des Rois). Cet appel à l’aide à Téglath-Phalasar III rencontra une opposition sévère du Prophète Isaïe (ou Yeshayahu ou Yəšạʻyā́hû ou Eshaya ou Ēsaïās), qui conseilla à Achaz de compter sur le Seigneur et non sur l’aide extérieure. Il semble que le Roi condamna le Prophète pour cette opposition.
 
   Achaz, qui était impressionnable et sans force de caractère, céda facilement au prestige des Assyriens et à leurs coutumes, aussi bien au niveau de la religion que politiquement. En 732, il se rendit à Damas pour jurer hommage à Téglath-Phalasar III et ses Dieux. Prenant goût à leurs rites, il fit construire à Jérusalem un autel tel qu’il le vit là-bas. Des changements furent également faits dans les arrangements et le mobilier du Temple (Deuxième Livre des Rois 16. 18). Son règne est considéré comme ayant été désastreux pour l’état religieux du pays et une grande partie de l’œuvre réformatrice de son fils Ézéchias visa à défaire le mal qu’il avait fait. Ce fut sous son règne que fut mentionné pour la première fois le cadran solaire. Son épouse Abiy (ou Abi "mon père" ou "l’Éternel est père"), fut la fille d’un homme (Qui n’était pas le Prophète) nommé Zacharie (Deuxième Livre des Chroniques 29 : 1). Elle lui donna un fils, Ézéchias qui lui succéda. Elle fut également connue sous le nom de Abi (Deuxième Livre des Rois 18 : 1-2).
 


 

Ézéchias et ses parents – Peinture de
Michel-Ange – Partie de la voûte de
la Chapelle Sixtine – Vatican –
Les ancêtres du Christ

   Ézéchias (ou Hezekiah ou izkiyyahu ou izkiyyah ou ‘Hizqiyah ben ‘Achaz, en Hébreu : חזקיה בן-אחז מלך יהודה, en Grec : ‘Eζεκίας, 726 à 697 ou 716 à 697 Edwin Richard Thiele ou 715 à 687 William Foxwell Albright et Kenneth Anderson Kitchen), fut le 13e Roi de Juda. Selon le Deuxième Livre des Chroniques, il monta sur le trône à l’âge de vingt-cinq (29 : 1). Son nom veut dire : "Le Seigneur a renforcé". Basé sur la datation de Edwin Richard Thiele il serait né en 741. Les sources le montrent comme un grand et bon souverain. L’auteur du Second Livre des Rois termine son compte par des louanges sur Ézéchias (18,5). Roi sage et pieux, dès son avènement il suivit les conseils des Prophètes Isaïe (ou Yeshayahu ou Yəšạʻyā́hû ou Eshaya ou Ēsaïās) et Michée (ou Micah ou Mika), ses contemporains.
 
   Dans le même temps que sa prise de pouvoir, le Roi d’Israël Osée (ou Osie, 732-722), batailla contre l’Empereur d’Assyrie Salmanasar V (727-722) qui mit le siège devant sa capitale Samarie qui fut prise au bout de trois ans, en 722 et Osée fut capturé. La terre d’Israël, qui résista aux Assyriens pendant trois années, se révolta de nouveau. Le nouvel Empereur Sargon II (722-705), vers 720, Sargon II revint avec son armée et détruisit le royaume d’Israël qui devint une province Assyrienne. Ce qui arriva à Osée après son emprisonnement et quand et où il décéda, est à aujourd’hui toujours inconnu. Le royaume de Juda va alors absorber un grand nombre de réfugiés fuyant Samarie.
 
   Vers 705, entre la mort de Sargon II et la succession de son fils Sennachérib (705-681), Ézéchias chercha à se débarrasser de sa dépendance aux Empereurs Assyriens. Il refusa de verser le tribut et se rebella contre Sennachérib. En 703, sous l’impulsion des Égyptiens et de son Pharaon Chabataka (ou Shabataka, 707/6-690), qui envoya un corps expéditionnaire pour le soutenir commandé par son frère Taharqa (690-664), Ézéchias s’allia à une énorme coalition contre les Assyriens (Isaïe 30, 31; 36 : 6-9). Toutefois Taharqa sentant qu’il ne pourrait faire face aux troupes Assyriennes préféra retourner en Égypte. La coalition forte pourtant de près de 200.000 hommes fut écrasée près de Cition (ou Kition). Sennachérib s’empara alors de Sidon et plaça son Roi sous contrôle d’un souverain Tyro-assyrien. Les autres cités Phéniciennes, ainsi que les Rois de Moab, d’Édom et d’Ashdod se soumirent.
 
   En 701, Sennachérib défit définitivement la coalition dans la plaine d’Eltekeh (ou Elteqeh) en Palestine où il battit une armée Égyptienne. Cela conduisit à l’invasion du royaume de Juda (Deuxième Livre des Rois 18 : 13-16) le seul encore libre. Ézéchias avait anticipé l’invasion Assyrienne et fait une grande préparation dans un nombre impressionnant de constructions. En particulier un tunnel de 533 mètres de long, qui fut creusé afin de fournir à Jérusalem l’accès aux eaux de la source Gihon, qui était en dehors de la ville. Sennachérib attaqua avec la majeure partie de ses troupes la ville de Lakish (ou Lachish dans la Shéphélah ou Shafelah), la deuxième ville en importance du royaume, qu’il assiégea et prit, puis il marcha sur Jérusalem. Grâce à sa préparation Ézéchias résista au siège inévitable de la cité par l’Assyrien. Les récits dans la Bible (Ésaïe 33 : 1 et 36, Deuxième Livre des Rois 18 : 17, Deuxième Livre des Chroniques 32 : 9) font état du siège. Certaines chroniques Assyriennes citent l’évènement comme une grande victoire. Comme le précise Francolino J.Gonçalves, finalement, Ézéchias voyant la détermination de Sennachérib, après de nombreuses négociations sous les murs de la cité, lui offrit de lui payer un énorme tribut pour éviter que sa ville soit ravagée, 300 talents d’argent et 30 d’or. Il fut obligé de piller les portes du Temple afin de produire le montant promis (18 : 14-16). L’évènement fut rapporté par le Deuxième Livre des Rois (18 : 13-19 : 34) et le Deuxième Livre des Chroniques (32 : 1), par Hérodote (Historien Grec, 484-v425) et par plusieurs écrivains bibliques.
 


 

Défaite de Sennachérib vaincu par un Ange –
Peinture de mi 17e s. –
Pierre Paul Rubens (1577-1640)
– Alte Pinakothek -Munich

   Le long siège Assyrien sur la ville aura probablement usé les troupes Assyriennes et la promesse d’un tribut rendit inutile une offensive plus décisive contre la cité et les alliés d’Ézéchias. Alliés qui se manifestèrent puisque dans le même temps le Pharaon Taharqa (690-664) approcha à la tête d’une Armée. Les conséquences de cette guerre furent lourdes pour le royaume de Juda, car même si Jérusalem fut sauvée, de nombreuses villes furent en ruines et une partie du royaume fut perdu puisque l’Ouest se trouvait sous la direction des Philistins qui se plièrent à Sennachérib.
 
   Après cela Ézéchias tomba malade et mourant il aurait eu une guérison miraculeuse. Le récit de la maladie et la guérison se trouve dans le Deuxième Livre des Rois (20 : 1), le Deuxième Livre des Chroniques (32 : 24) et Ésaïe (38 : 1). Ézéchias introduisit alors une importante réforme religieuse au cours de son règne. Il restaura le culte du vrai Dieu Yahvé à Jérusalem et il abolit l’idolâtrie dans son royaume (Deuxième Livre des Rois 18 : 4). Il reprit le pèlerinage de la Pâque et la tradition d’inviter les tribus dispersées d’Israël à prendre part à un festival de Pâque (Deuxième Livre des Chroniques 30 : 5, 10, 13, 26). Ce fut ces importantes réformes qui enlevèrent le polythéisme du passé et rétablirent la notion d’un Dieu unique, jetant ainsi les bases pour le Judaïsme et le Christianisme que nous connaissons aujourd’hui.
 
   D’après le travail des archéologues et des philologues, le règne d’Ézéchias vit une augmentation notable de la puissance du royaume de Juda. Comme le précise Nadav Naʼaman, à cette époque, il fut la plus forte nation sur la frontière Assyro-égyptienne. On a retrouvé des traces d’une importante l’alphabétisation et production d’œuvres littéraires. Dans Jérusalem, la population augmenta à environ 25.000 habitants. Israël Finkelstein précise que la clef de ce phénomène ne peut être expliqué uniquement par la prospérité économique qui aurait amené une croissance soudaine de la population de la cité, il faut tenir compte d’un grand afflux d’Israélites fuyant la destruction Assyrienne de leur royaume. On ne connait qu’une épouse à Ézéchias : Hephzibah (ou Hephzi-bah ou Hephei-Bak, en Hébreu : חֶפְצִי-בָּה  "Mon plaisir en elle"), elle lui donna un fils, Manassé qui lui succéda (Deuxième Livre des Rois 21 : 1).

 

Pour plus de détails voir :  La vie d’Ézéchias

 
   Manassé (ou Manassès ou Menasheh ben Hizqiyah, en Hébreu : מנשה בן-חזקיה מלך יהודה, en Grec : Μανασσς, 697 à 642 ou 687 à 643 Edwin Richard Thiele ou 687 à 642 William Foxwell Albright et Kenneth Anderson Kitchen), fut le 14e Roi de Juda. Il devint Roi à l’âge de 12 ans et bien qu’il régna 55 ans (Deuxième Livre des Rois 21 : 1 ; Deuxième Livre des Chroniques 33 : 1), il est relativement peu connu.


 

Statues de Josias et Manassé
sur le monastère de El Escorial

 
   Il pratiqua une politique de soumission envers les Assyriens dont il fut le vassal, ces derniers se servant de lui comme tampon contre l’Égypte. Cette soumission concernait tous les domaines tant économiques, militaires que religieux, ce qui lui valut la condamnation des auteurs Deutéronomistes ultérieurs qui le présentèrent dans le Livre des Rois comme le pire des souverains de Juda. Toutefois, cette collaboration assura au royaume une longue période de stabilité et de relative prospérité ce qui permit à Manassé de réorganiser son royaume après les destructions infligées pendant la campagne de Sennachérib (705-681) et la perte des possessions Judéennes dans la Shéphélah (ou Shfelah ou Shefelah, région de basses montagnes entre la ligne montagneuse centrale d’Israël et la plaine côtière de l’ancienne Philistie).
 
   Il restaura un État prospère qui se développa en direction du Nord du Néguev et de la mer Morte. Il est mentionné dans les annales (Prisme B) de l’Empereur Assyrien, Assarhaddon (681-669) comme un “vassal fidèle du fils et successeur, de Sennachérib“. Dans une liste d’un document Assyrien il est parmi les vingt-deux Rois nécessaires pour fournir des matériaux pour les projets de construction d’Assarhaddon. Les documents Assyriens sont compatibles avec les preuves archéologiques montrant l’évolution démographique et les modes de vie, suggérant une période de stabilité en Juda pendant le règne de ce Roi.
 
   Manassé renversa les réformes religieuses que son père avait mises en place, rétablissant le culte païen dans le Temple de Jérusalem. Action pour laquelle il fut condamné par l’auteur du Second Livre des Rois qui le décrit comme un Roi impie et impénitent, coupable de tout ce qui peut être fait contre le Dieu de ses pères, mais le Deuxième Livre des Chroniques ainsi que la Prière de Manassé décrivent sa conversion. Selon le Deuxième Livre des Rois, il rebâtit des autels à tous les faux Dieux sur le royaume, dont le Dieu Phénicien Baal et il fit ériger un pilier sacré en l’honneur de la Déesse Athirat (ou Asherah de l’Hébreu : אשרה) qu’il fit installer à l’intérieur du Temple de Jérusalem. Il persécuta les fidèles de Yahvé à des fins politiques. Son règne est décrit comme réactionnaire par rapport à son père, il aurait même fait exécuter des partisans des réformes de ce dernier, brûler son fils en sacrifice et encouragé les pratiques de sorcellerie.
 
   Plus tard la tradition enregistrée sur les Chroniques raconte que Manassé fut emmené en captivité à Babylone (D’autres sources disent à Ninive ?) par l’Empereur d’Assyrie, Assarhaddon. Les Rois captifs étaient généralement traités avec une grande cruauté. Selon le Second Livre des Chroniques (33 : 11), ils étaient présentés devant le conquérant tirés avec une corde, attaché à un crochet, ou un anneau, passé à travers leurs lèvres, ou leurs mâchoires. La gravité des conditions d’emprisonnement de Manassé l’aurait amené à la repentance. Selon le récit biblique, Dieu entendit son cri et il restaura son royaume (Deuxième Livre des Chroniques 33 : 11-13). Manassé abandonna alors son idolâtrie et enjoignit la population au culte de Dieu.
 
   Après un règne, qui serait le plus long dans l’histoire de Juda, Manassé mourut en 642 et fut enterré dans le jardin d’Uzza, le "Jardin de sa maison" (Deuxième Livre des Rois 21 : 17, 18; Deuxième Livre des Chroniques 33 : 20) et non pas dans Jérusalem, parmi ses ancêtres. Dans la littérature Rabbinique, il est crédité de la mort d’Isaïe. Manassé épousa Meschullémeth (ou Meshullemet “Amie“), fille de Haruts de Yodfat (ou Jotba en la Basse-Galilée, au Sud de Carmiel), qui lui donna un fils, Amon qui lui succéda.


 

Ézéchias, Manassé et Amo


   Amon (ou ‘Amon ben Menasheh, en Hébreu : אמון בן-מנשה מלך יהודה, en Grec : Αμων, 642 à 640 William Foxwell Albright et Kenneth Anderson Kitchen ou 643 à 640 Edwin Richard Thiele) fut le 15e Roi de Juda et il monta sur le trône à l’âge de 22 ans. D’après le récit biblique, il imita les impiétés de son père et restaura l’idolâtrie. Le Prophète Sophonie (ou Zephaniah ou Tzfanya) décrivit son règne comme marqué par la dépravation morale (1 : 4, 3 : 4, 11). Selon le Second Livre des Rois (21 : 18-26) et le Second Livre des Chroniques (33 : 20-25), il fut assassiné à l’âge de 24 ans par ses propres serviteurs (ou fonctionnaires), qui complotèrent contre lui. Certains chercheurs, comme Abraham Malamat, affirment qu’Amon fut assassiné parce que les gens n’aimaient pas l’influence lourde que l’Assyrie faisait peser sur Juda et le rendirent responsable. Il épousa Jedidah (ou Yedida ou Jedidiah), fille de Adaïa (ou Adaiah) de Botskath (ou Bozkath, dans la plaine de Shéphélah, mais son emplacement exacte est inconnu), qui lui donna un fils, Josias qui lui succéda.
 
  Josias (ou Josiah ou Yoshiyahu ou Yôšiyyāhû ou Yo’shiyahu ben ‘Amon, en Hébreu : אשיהו בן-אמון מלך יהודה, en Grec : Ιωσιας, 640 à 609 William Foxwell Albright et Kenneth Anderson Kitchen ou 641-609 Edwin Richard Thiele) fut le 16e Roi de Juda. Son nom veut dire :"l’aidé du Seigneur". Il fut placé sur le trône de Juda par le "peuple de la Terre" à l’âge de 8 ans après l’assassinat de son père. Josias est seulement connu par le Second Livre des Rois (22-23) et le Second Livre des Chroniques (34-35).
 
   Lors de sa prise de pouvoir la situation internationale était en pleine mutation. À l’Est, l’Empire Assyrien débutait sa désintégration, les Néo-Babyloniens ne l’avaient pas encore remplacer et l’Égypte, à l’Ouest, était encore en train de récupérer de son occupation Assyrienne. Dans ce vide de pouvoir, le royaume de Juda était, pour Josias, en mesure de se gouverner seul sans intervention étrangère. Cependant, le Pharaon Néchao II (610-595) reprit la politique d’expansion Égyptienne en Syrie/Palestine et en 610, il apporta son soutien à l’ex-ennemi, l’Assyrie, contre le nouveau danger venant de Babylone. En Juin 609, l’armée de Juda dirigée par Josias tenta de l’arrêter à Megiddo où une féroce bataille se déroula. Néchao II remporta la victoire et Josias fut tué (Deuxième Livre des Rois 23 : 29, Deuxième Livre des Chroniques 35 : 20-24).


 

Josias, Joachaz et Joachim I –
Peinture de Michel-Ange –
Partie de la voûte de la Chapelle Sixtine –
Vatican – Les ancêtres du Christ

 
   En Juillet, Néchao II continua son avancée pour joindre ses forces à celles de l’Empereur d’Assyrie Assur-Uballit II (612-609) qui était assiégé à Harran. Cependant, les forces combinées échouèrent, Néchao II se retira alors vers le Nord de la Syrie. En Septembre, Assur-Uballit II réfugié dans la ville fut impuissant face à l’avancée des Babyloniens, la cité fut prise et il disparait de l’histoire, l’Assyrie tomba à la fin de l’année 609. Néchao II, en laissant une force importante derrière lui, rentra en Égypte. Sur son retour il constata que les Judéens avaient choisi Joachaz (ou Shallum ou Ahaz ou Jehoahaz) pour succéder à son père Josias (Deuxième Livre des Rois 23 : 31). Il le déposa et le remplaça par son frère aîné, Joachim I (ou Jehoiakim ou Yehoyaqim ou Eliakim). Le Pharaon imposa à Juda un prélèvement de 100 talents d’argent et un talent d’or, et il emmena Joachaz en captivité en Égypte où il finit ses jours (Deuxième Livre des Rois 23 : 31, Deuxième Livre des Chroniques 36 : 1-4).
 
 
Dans la 18e année de son règne, Josias, commença à encourager le culte exclusif de Yahvé. Il est crédité par certains historiens pour avoir mis en place des Écritures Juives dans le cadre de la réforme Deutéronomique qui eut lieu au cours de son règne. Les Prêtres païens furent assassinés. Les auteurs des Livres des Rois et des Chroniques ajoutent à ces actes, qu’après l’avoir fait dans Jérusalem, Josias fit détruire des autels et des images appartenant à des divinités païennes dans les villes de la tribu de Manassé, d’Éphraïm, de Siméon et de Nephtali (Deuxième Livre des Rois 23 : 8 ; Deuxième Livre des Chroniques 34 : 6). Josias eut deux épouses : Zebudda (ou Zebidah ou Zébida ou Zebiydah) qui lui donna : Johanan et Joachim I (ou Jehoiakim ou Eliakim Roi 609-598) et Hamutal (ou Hamital), qui lui donna : Joachaz (ou Shallum ou Yoachaz, Roi en 609) et Sédécias (ou Zedecias ou Mattanyahu, Roi 597-586).

 

Pour plus de détails voir :  La vie de Josias

 


 

Josias et le massacre des Prêtres païens

   Joachaz (ou Shallum ou Schallum ou Jehoahaz ou Yoachaz ou Ahaz ou A’haz ou Iōakhaz ou Yəhô’āāz ou Yeho’aaz ben Yo’shiyahu, en Hébreu : יהואחז בן-יאשיהו מלך יהודה, en Grec : Ιωαχαζ, [unanimité sur la date de son règne], 609), fut le 17e Roi de Juda. Son nom veut dire : “Yahvé a occupé". Il fut le fils de Josias et de la Reine Hamutal (ou Hamital) et le quatrième et le plus jeune fils du Roi. Il naquit en 632 et son nom de naissance était Shallum (Premier Livre des Chroniques 3 : 15). Bien qu’il fut deux ans plus jeune que son frère, Joachim I, il fut élu à la succession de son père sur le trône à l’âge de 23 ans, par l’assemblée du peuple, sous le nom de Joachaz. Il ne régna que pendant seulement trois mois, avant d’être déposé par le Pharaon Néchao II (610-595) qui l’emmena en captivité en Égypte où il finit ses jours. (Deuxième Livre des Rois 23 : 31-34). Néchao II imposa également un tribut au royaume de Juda de 100 talents d’argent et un talent d’or. Le peu de temps où il fut au pouvoir il ignora les réformes religieuse de son père (Deuxième Livre des Rois 23 : 32; Jérémie 22 : 15-16).
 
   Joachim I (ou Joakim ou Jehoiakim ou Jehoikim ou Yehôyaqîm ou Eliakim ou Elyaqîm ou Yehoyaqim ben Yo’shiyahu, en Hébreu : יהויקים בן-יאשיהו מלך יהודה, en Grec : Ελιακιμ, 609 à 598 [unanimité sur la date de son règne]) fut le 18e Roi de Juda. Son nom veut dire : "Que Jehova [que l’Éternel] a établi". Il fut fils de Josias et de la Reine Zebudda (ou Zebidah ou Zébida ou Zebiydah). Il est également appelé Joiaqim dans la Bible de Jérusalem. Il naquit en 634 et son nom de naissance était Eliakim (ou Elyaqîm). Il fut placé sur le trône à l’âge de 25 ans (Deuxième Livre des Rois 23 : 36) par le Pharaon Néchao II (610-595) après que ce dernier eut emmené son frère en captivité. Eliakim prit alors le nom de Roi de Joachim. Il reconnut la suzeraineté de l’Égypte et paya le tribut en levant un impôt spécial. Il persécuta les Prophètes et est connu pour avoir brûlé le manuscrit de l’une des prophéties de Jérémie (ou Yirməyāhū ou jirməjaːhu ou Yirmiyahu ou Irmiya). Le pouvoir de Néchao II était fragile en Syrie/Palestine, il ne put maintenirses forces, n’étant guère aidé par les dirigeants locaux.


 

Tablette des chroniques
Babyloniennes racontant les faits
marquants de Nabuchodonosor II

 
   En 607, il fut attaqué par le futur Roi de Babylone Nabuchodonosor II (605-562). Son armée aidée de mercenaires tint deux ans, mais elle fut écrasée à Karkemish, en 605 et Ascalon en 604, et la région passa aux mains des Babyloniens. Nabuchodonosor II poursuivit sa conquête et atteignit l’Égypte, mais il fut obligé de rentrer à Babylone pour se faire couronner, son père Nabopolassar (626-605) venant de mourir. De ce fait l’Égypte échappa à l’invasion. Joachim I devint alors le vassal du Roi de Babylone à qui il rendit allégeance en donnant des trésors de Jérusalem, quelques objets du Temple et une partie de la famille royale et de la noblesse comme otages. Cet état dura pendant trois ans et à partir de cette date, malgré les avertissements du Prophète Jérémie, il cessa de payer le tribut aux Babyloniens pour refaire alliance avec l’Égypte.
 
   Occupé à réorganiser son armée, Nabuchodonosor II se contenta d’envoyer des bandes de Chaldéens, d’Édomites et d’Ammonites harceler la Judée. Puis, le Babylonien reprit les armes et lors d’une nouvelle expédition, après avoir été repoussé une première fois en 601 par le Pharaon Néchao II, en 598 Nabuchodonosor II reprit le contrôle de la côte Philistine, dont Gaza. Le dernier Roi de la ville fut exilé et Gaza devint une ville de garnison pour les Babyloniens. En Décembre 598, Nabuchodonosor II marcha sur la Palestine, envahit Juda et mit le siège à Jérusalem qui dura trois mois. Joachim I mourut, peut-être assassiné ? avant que le siège ne prit fin et son corps fut jeté à l’extérieur des murs de la ville. Il fut remplacé par son jeune fils Joachim II (ou Joaquin ou Jéconias) que lui avait donné son épouse Neshushta (ou Nehusta, en Hébreu : נחושתא), fille d’Elnathan ben Acbor de Jérusalem (Deuxième Livre des Rois 24 : 8). Selon les Chroniques Babyloniennes, la chute de Jérusalem eut lieu le 2 Adar (soit le 16 Mars) 597.
 
   La littérature Rabbinique décrit Joachim I, comme un tyran athée qui commit des péchés et des crimes atroces. Il est décrit comme vivant dans les relations incestueuses avec sa mère, sa fille et sa belle-mère, et avait l’habitude d’assassiner les hommes, dont il prenait ensuite les femmes qu’il violait. Il avait également le corps tatoué. Jérémie a critiqué les politiques du Roi, en insistant sur la repentance et le strict respect de la loi. Selon James Maxwell Miller, un autre Prophète, Uriah ben Schemaeja, proclama un message similaire et Joachim I, ordonna son exécution.


 

Joachim II – Portrait d’une
collection de biographies – Promptuarii Iconum
Insigniorum – Guillaume Rouillé
(1518-1589)

Photo avant retouches : wikipedia.org

 
   Joachim II (ou Joaquin ou Jeconiah ou Jéchonias ou Jehoiachin ou Yehoyaqim ou Yekhonyahu ou Yehôyakhîn ou Yehoyakhin ben Yehoyaqim, en Hébreu : יהויכין בן-יהויקים מלך יהודה, en Grec : Ιεχονιας, en Babylonien : Ya’ukin Šar mat Yaudaya, 598 à 597 [unanimité sur la date de son règne]) fut le 19e et dernier Roi de Juda. Son nom signifie : “Dieu fortifiera (son peuple)“. Le texte massorétique de la version du Deuxième Livre des Chroniques (36 : 9) dit que le règne de Joachim II commença alors qu’il n’avait que 8 ans. Cependant, les versions de la Septante et Syriaque de ce même passage des Chroniques dit que son règne commença à l’âge de 18 ans. Ce qui est sûr c’est qu’il arriva au pouvoir en Décembre 598 et de suite il dut faire face à l’attaque de son royaume par le Roi de Babylone Nabuchodonosor II (605-562) qui, fit le siège de Jérusalem. Joachim II se rendit le 16 Mars 597 (Selon les Chroniques Babyloniennes, le 2 Adar), après trois mois et dix jours de règne et il fut déporté avec le Prophète Jérémie, la noblesse Juive et 3.000 habitants, en majorité des artisans, à Babylone où il vécut 37 ans. (D’autres sources donnent 10.000 personnes : La cour, les Prêtres et les artisans travaillant les métaux). Il fut libéré par le Roi de Babylone suivant, Amel-Marduk (ou Awêl-Marduk ou Evil-Mérodach dans la Bible, 562-560) en 562.
 
  Des preuves de l’existence de Joachim II ont été trouvées en Irak sous forme de sceaux qui furent excavés à proximité de la Porte d’Ishtar à Babylone et ont été datés de 592. Écrit en caractères cunéiformes, ils mentionnent le Roi et ses fils comme bénéficiaires de rations alimentaires dans la ville. En comparant les enregistrements Babyloniens avec références, à des dates trouvées dans les textes Bibliques Hébraïques, la longueur de la captivité de Joachim II a pu être déterminée avec précision. Nabuchodonosor II pilla les trésors du Temple et du palais royal et institua comme Gouverneur "Roi" de la ville un oncle de Joachim II, Mattanya, qui prit le nom de Sédécias. Joachim II eut sept enfants dont cinq fils qui ne règneront pas : Shealtiel (ou Salathiel), Melchiram (ou Malkiram), Phadaïa (ou Pedaja), Sermeser (ou Schénatsar), Jérémie (ou Jekamiah), Sama (ou Hoshama) et Nadabia (ou Nedabiah) (Premier Livre des Chroniques 3 : 17-18).
 


 

Nabuchodonosor fait tuer les enfants de Sédécias sous les yeux de leur père, 1787 par François-Xavier

Fabre (1766-1837

   Sédécias (ou Zedecias ou Zedekiah ou Zedekias ou Mattanyahu ou Mattanya ou Mattanyahu ou Şidhqiyyāhû ou Şidqiyyā ou Tsidkiyyahu ou Tzidqiyahu ben Yo’shiyahu, en Hébreu : צדקיהו בן-יהויכין מלך יהודה, en Grec : ζεδεκιας, en arabe : صدقيا, o597 à 586 Edwin Richard Thiele et Kenneth Anderson Kitchen ou 597 à 587 William Foxwell Albright), fut Gouverneur "Roi" de Juda. Son nom veut dire : "YHWH [Dieu est] ma justice" ou “Mon droit [est] YHWH“. Il fut le fils de Josias et de la Reine Hamutal (ou Hamital). Bien que certains le comptent comme Roi il ne fut plus en fait que Gouverneur de Jérusalem, vassal du Roi de Babylone Nabuchodonosor II (605-562). Il est rapporté que Sédécias était âgé de 21 ans lorsqu’il monta sur le trône.
 
   En 589, Sédécias, homme faible, se laissa entraîner par le Roi d’Ammon, Baalis (v.600-v.585), dans une coalition avec le Roi de Tyr, Ithobaal III (590-573) et celui de Sidon, contre les Babyloniens (Jérémie 39,5 ; Deuxième Livre des Rois 25,6). Cette politique anti-Babylonienne, poussée dans cette voie par le Pharaon Apriès (589-570), amena à une nouvelle intervention de Nabuchodonosor II qui battit les coalisés et mit le siège devant Tyr. Celui-ci dura pendant 13 ans, mais sans succès pour le Babylonien. Quelques hypothèses présument qu’une sorte de compromis fut signé entre les Tyriens et les Babyloniens au terme duquel Tyr conserva une certaine autonomie.
 
   Puis, mi Janvier 588 Nabuchodonosor II assiégea de nouveau Jérusalem, qu’il prit d’assaut le fin Septembre 587. Le Temple et le quartier aristocratique furent brûlés et la ville et les remparts furent détruits et de nombreux habitants furent tués ou une nouvelle fois déportés en Babylonie. Sédécias tenta de s’enfuir, mais il fut rejoint et capturé près de Jéricho. Il fut condamné à voir ses enfants massacrés devant lui avant qu’on ne lui crève les yeux. Il mourut en captivité à Babylone. Cet épisode est connu sous le nom d’Exil dans la Bible. Il resta cependant une partie de la population de Jérusalem rescapée et surtout les habitants des campagnes et des villages Judéens. Parmi ces derniers, un groupe, qui résista aux côtés des Moabites et des Ammonites jusqu’en 582, réussit à assassiner le Gouverneur Godolias (ou Guedalia, en Hébreu : גְּדַלְיָּה G’dalyyâh ou גְּדַלְיָהוּ G’dalyyâhû, “Jah est devenu grand“) placé par les Babyloniens à la tête de la province et s’enfuit en Égypte. Il fallut une nouvelle déportation des rebelles, cinq ans plus tard, pour que le calme revienne dans la région et la province passa directement sous administration Babylonienne.

 

Pour plus de détails voir :  Le siège de Jérusalem

 

Bibliographie

 
   Pour d’autres détails sur le royaume voir les ouvrages de :
 
William Foxwell Albright :
New light from Egypt on the chronology and history of Israel and Judah, pp : 4–11, BASOR 130, Baltimore, 1953.
The Bible in the ancient near east, Festschrift for Albright, edited by G.Ernest Wright, Garden City, Doubleday, 1965.
Ernst-August Bremicker :
Josias et ses réformes, Editions Bibles et Littérature Chrétienne, Vevey, Suisse, 2001.
Françoise Briquel-Chatonnet :
Les relations entre les cités de la côte Phénicienne et les royaumes d’Israël et de Juda, Departement Orientalistiek : Peeters, Leuven, 1992.
Klaus Bringmann :
Hellenistische reform und religionverfolgung in Judäa, pp : 175-163, Eine Unterschung zur jüdisch-hellenistischen, Göttingen, 1983.
François Castel :
Histoire d’Israël et de Juda : Des origines au IIe siècle après Jésus-Christ, Centurion, Paris, 1983.
Michael David Coogan :
The Oxford history of the Biblical world, Oxford University Press, London, 2001.
Jean De Fraine :
L’aspect religieux de la royauté israélite. L’institution monarchique dans l’Ancien Testament et dans les textes mésopotamiens, Pontificio Instituto biblico, Rome, Janvier 1954.
Dominic Alonso De Frutos :
The kingdom of Juda and its relations to the Assyrio-Babylonian Empires, St. Bonaventure’s College, 1933.
Peter Dubovský :
Hezekiah and the Assyrian spies : Reconstruction of the neo-Assyrian intelligence services and its significance for 2 Kings 18-19, Editions Pontificio istituto biblico, Rome, 2006.
Israel Finkelstein et Mazar Amihai :
The quest for the Historical Israel : Debating Archaeology and the History of Early Israel, E.J. Brill, Leiden, 2007.
Israël Finkelstein et Magen Broshi :
The population of Palestine in iron age II, pp : 47-60, Bulletin of the American School of Oriental Research 287, Jérusalem, 1992.
Israël Finkelstein et Neil Asher Silberman :
Les Rois sacrés de la Bible : À la recherche de David et Salomon, Bayard Centurion, Collection : Etudes et essai, Paris, Mars 2006 – En Anglais, David and Solomon : In search of the Bible’s sacred Kings and the roots of the western tradition, Free Press, New York, 2006.
The Bible unearthed : Archaeology’s new vision of ancient Israel and the origin of its sacred texts, Free Press, New York, 2001.
Gershon Galil :
The chronology of the kings of Israel and Judah, E.J.Brill, Leiden, New York, 1996.
Gershon Galil et Andrew G Vaughn :
Review of the chronology of the Kings of Israel and Judah, pp : 74-76, BASOR 318, Baltimore, Mai 2000.
Francolino J.Gonçalves :
L’expédition de Sennachérib en Palestine dans la littérature hébraïque ancienne, Publications de l’Institut orientaliste de Louvain 34, Louvain-la-Neuve, 1986.
Lester L.Grabbe :
Good kings and bad kings : The Kingdom of Judah in the seventh century BCE, T & T Clark International, London, New York, 2005.
Kenneth Anderson Kitchen :
On the reliability of the Old Testament, William B. Eerdmans Publishing Company, Grand Rapids, Michigan, 2003.
Raz Kletter :
Economic keystones : The weight system of the kingdom of Judah, Sheffield Academic Press, Sheffield, 1998.
Christoph Levin :
Der sturz der Königin Atalja : Ein kapitel zur geschichte Judas im 9. Jahrhundert v. Chr., Katholisches Bibelwerk, Stuttgart, 1982.
Abraham Malamat :
La royaume de Juda entre l’Égypte et la Babylonie : Un petit état coincé dans la confrontation des grandes puissances, Éditions du Cerf, Paris, 1988.
History of Biblical Israel: Major Problems and Minor Issues, pp : 90–92, BASOR 327, Baltimore, 2002.
Max Leopold Margolis et Alexander Marx :
Histoire du peuple Juif, Payot, Paris, 1930.
James Maxwell Miller et John H Hayes :
A history of ancient Israel and Judah, Westminster John Knox Press, Louisville, 1986 – 2006.
Nadav Na’aman :
Ancient Israel and its neighbors, Eisenbrauns, Winona Lake, 2005.
Émile Puech :
Athalie fille d’Achab et la chronologie des rois d’lsrël et de Juda, pp : 117-136, Salmanticensis 28, N° 1-2, Universidad Pontificia de Salamanca, 1981.
Michael Pietsch :
Die kultreform Josias. Studien zur religionsgeschichte Israels in der späten Königszeit, Forschungen zum alten Testament. vol. 86, Mohr Siebeck, Tübingen, 2013.
Marvin A.Sweeney :
King Josiah of Judah : The lost messiah of Israel, Oxford University Press, Oxford, New York, 2001.
Edwin R.Thiele :
The chronology of the Kings of Judah and Israel, pp : 137-186, JNES 3, N°3, Chicago, Juillet 1944.
The mysterious numbers of the Hebrew kings : A reconstruction of the chronology of the kingdoms of Israel and Judah, University of Chicago Press, Chicago, Janvier 1951.
Coregencies and overlapping reigns among the Hebrew Kings, pp : 174-200, Journal of Biblical Literature 93, N°2, Juin 1974.
A chronology of the Hebrew kings, Zondervan Pub. House, Grand Rapids, 1977.

 

  Copyright © Antikforever.comm   Copyright © Antikforever.comm