Néo-Babyloniens
et la dynastie Chaldéenne
609  à  539
 

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Pour plus de détails voir : L’histoire de Babylone Les Amorrites

 

La dynastie  Chaldéenne

 
   À partir de 1050 la Babylonie fut submergée par les incursions des Araméens, auxquels s’ajoutèrent plus tard celles des Chaldéens une ancienne région située entre les cours inférieurs de l’Euphrate et du Tigre. À partir du milieu du Xe siècle la Babylonie commença à régresser et la ville vit son pouvoir s’effriter. Par deux fois des Empereurs Assyriens prendront le titre de Roi de Babylone : Shamshi-Adad V (ou Samsi-Adad V) de 812 à 811 et Adad-Nirâri III (ou Adad-Nerari) de 810 à 783. Ces troubles politiques importants ne furent pas le seul fait de la Babylonie, mais touchèrent tout le Moyen-Orient. En Syrie et en Mésopotamie, on vit l’arrivée de plus en plus massive des Araméens qui finirent par fonder plusieurs royaumes sur le Haut-Euphrate, encerclèrent l’Assyrie et parvinrent jusqu’en Babylonie.
 

Une tablette Phénicienne d’ivoire
   montrant la Déesse Ishtar

 

   Il faut ajouter à ce climat politique les attaques fréquentes d’autres tribus nomades sur les cités, comme les Sutéens, déjà installés dans la région depuis un certain temps et les Gambuléens qui sévirent dans les régions du Zagros les plus proches de Babylone. Enfin, en Babylonie même, les Chaldéens, qui devinrent rapidement très importants. On désigne aujourd’hui sous le nom de "Chaldéens", les membres de l’Église Catholique Chaldéenne, Catholiques de rite oriental et de langue liturgique Araméenne. Ils habitaient au Sud-ouest de Babylone. C’était un ancien peuple Sémite nomade.
 
   Ils étaient divisés en maisons (bītu). On en comptait cinq en Babylonie, avec trois plus importantes (Bīt-Yakîn, Bīt-Dakkuri, Bīt-Amukkani ou Bit-Ammukani). Les Chaldéens s’installèrent progressivement dans l’extrême Sud et le Pays de la Mer où il était très difficile de les attaquer. Ils devinrent de plus en plus influents et renforcèrent leur puissance sous la domination Assyrienne. Ils durent toutefois subir des attaques de ces derniers qui avaient toujours plus soif d’expansion. Comme celle de l’Empereur Salmanasar III (859-824) qui après avoir réglé des problèmes de succession à Babylone, en 851/850 poursuivit son offensive vers le Sud de la Mésopotamie, pillant les tribus Chaldéennes et Araméennes réticentes à l’autorité Babylonienne. Les Chaldéens jouèrent un rôle important dans l’histoire de la Mésopotamie à cette époque.
 
   En 732, une partie des Babyloniens et des groupes Chaldéens n’acceptant pas d’être vassaux de l’Assyrie renversèrent et obligèrent à abdiquer le Roi de Babylone, Nabu-Nadin-Zeri (ou Nabu-nadin-zari, 734-732), pantin des Assyriens. Il fut remplacé par Nabu-Shuma-Ukin III (ou Nabû-shuma-ukin, 732) qui ne régna, selon certaines sources, qu’un mois et deux jours.
 
   La même année il fut vaincu par le Roi Chaldéen, Nabu-Mukin-Zeri (ou Nabû-Mukin-Zeri ou Nabu-mukin-zari ou Nabû-mukīn-zēri, 733 à 732 ou 732 à 729 ou 731 à 729) qui prit le trône de Babylone. La majorité des spécialistes le considère comme le fondateur de la Xe dynastie de la ville. Nabu-Mukin-Zeri fut à l’origine le chef de la tribu Chaldéenne du Bīt-Amukkani (ou Bit-Ammukani), localisée aux alentours de la ville d’Ourouk. Il apparaît d’ailleurs en cette qualité dans des tablettes des archives du Gouverneur de Nippur, avec qui il fut en relations. Avec l’arrivée au pouvoir des Chaldéens, l’Empereur d’Assyrie, Téglath-Phalasar III (745-727) perdit le contrôle qu’il avait sur la cité. En Octobre 729, il décida d’intervenir. Il attaqua et renversa Nabu-Mukin-Zeri et prit le titre de Roi de Babylone, sous le nom de Pulû. Les Babyloniens organisèrent la résistance face à l’envahisseur. Ils furent aidés par les Élamites, qui craignaient la progression des Assyriens. À la mort de l’Empereur d’Assyrie suivant, Salmanasar V (727-722), dans des circonstances encore inconnues, le chef de la tribu Chaldéenne du Bīt-Yakîn profita du flou de la période et il prit le pouvoir à Babylone.
 
   Marduk-Apla-Iddina II (ou Marduk-apla-iddina ou Marduk-apal-iddina ou Marduk-Apal-Idin ou Merodach-Baladan ou Mérodachbaladan ou Marduk-Baladan ou Baladan ou Berodac-Baladan, 722 à 710 ou 721 à 710 et en 703), on trouve plusieurs formes de son nom, petit-fils de l’ancien Roi Babylonien Eriba-Marduk (770-761), porta la tribu Bīt-Yakîn à son apogée en reprenant le trône de Babylone. Il soumit toute la région, supprimant tous ses opposants. Le nouvel Empereur d’Assyrie, Sargon II (722-705), frère de Salmanasar V, n’intervint pas et laissa Marduk-Apla-Iddina II tranquille. En 710, il changea de politique et il attaqua le Chaldéo-Babylonien et son alliés Élamites le Roi Humban-Nikash I (ou Khumban-Nigash, 743-717). Il repoussa ces derniers vers le Sud et s’empara de Dūr-Yakîn, la capitale des Bit-Yakîn, avant de se livrer au pillage de toute la région. Marduk-Apla-Iddina II s’échappa et se réfugia en Élam. En 703, le Roi Élamite Shutruk-Nahhunté II (717-699) l’aida à reprendre Babylone, mais le Nouvel Empereur d’Assyrie, Sennachérib (705-681), qui était aussi Roi de Babylone depuis 705, écrasa la révolte et attaqua les Élamites.
 
   Marduk-Apla-Iddina II s’échappa de nouveau. En 703, il profita d’une révolte de la ville de Byblos contre les Assyriens pour s’allier à une énorme coalition formée sous l’impulsion des Égyptiens et de son Pharaon Chabataka (ou Shabataka, 707/6-690), qui envoya un corps expéditionnaire commandé par Taharqa, auquel vinrent se greffer les Rois : Cili-Bel (720-v.690) de Gaza, ceux d’Ashdod, d’Édom, d’Ascalon (ou Ashkelon), Lulle (ou Luli ou Elulaios, 729-694) de Sidon et Ézéchias (726-697) de Juda (Isaïe 30, 31; 36:6-9). Mais Taharqa sentant qu’il ne pourrait faire face aux troupes Assyriennes préféra retourner en Égypte La coalition forte pourtant de près de 200.000 hommes fut écrasée près de Cition (ou Kition).
 
   Sennachérib s’empara alors de Sidon et plaça son Roi sous contrôle d’un souverain Tyro-assyrien. Les autres cités Phéniciennes ainsi que les Rois de Moab, Kemoch-Nadab II (v.720), d’Édom et d’Ashdod se soumirent. Les Assyriens entrèrent en Philistie, ils déportèrent le Roi d’Ascalon. Sennachérib défit définitivement la coalition dans la plaine d’Eltekeh (ou Elteqeh) en Palestine où il battit une armée Égyptienne. Dans le même temps il confia le trône de Babylone à des hommes de confiance. Il plaça d’abord le Babylonien, Bel-Ibni (703 ou 702 à 700) qui fut élevé en Assyrie. En 700, Marduk-Apla-Iddina II soutenu une nouvelle fois par les Élamites, reprit le combat pour récupérer son trône et attaqua Bel-Ibni. Son action provoqua une nouvelle invasion de la Babylonie par Sennachérib, qui le repoussa encore. Il réussit à s’enfuir une troisième fois, dans les marécages du Sud d’où il ne revint plus jamais.
 

Représentation du Dieu Shamash trouvée
à Sippar – British Museum

   Sennachérib trouvant que Bel-Ibni avait été incompétent lors de cette guerre, le remplaça par son fils aîné, Assur-Nadin-Shumi (ou Aššur-nadin-šumi, 700-693). Ce dernier ne tint que sept ans. Dès son arrivé au pouvoir, il dut faire face aux menaces du nouveau Roi d’Élam, Khallutush-Inshushinak II (699-693). Celui-ci avança en Babylonie, conquit la ville de Sippar et attint rapidement la capitale. Assur-Nadin-Shumi fut renversé en 693 par les Babyloniens qui le livrèrent au Roi d’Élam, qui l’emmena dans son pays et le fit exécuter. Deux Rois Chaldéens, installés par les Élamites, vont alors se suivre sur le trône de Babylone pour des règnes éphémères :
 
    Nergal-Usazib (ou Nergal-Mushezib ou Nergal-ushezib ou Nergal-ušēzib, 693 à 692), qui ne régna que 6 mois. Sennachérib attaqua Babylone pour récupérer la ville et venger la mort de son fils. Nergal-Usazib fut vaincu et capturé par les Assyriens dans une bataille près de Nippur en Septembre 693. Son sort ultérieur est inconnu. Certaines sources avancent qu’il fut emmené à Ninive où il fut exécuté ?. Musezib-Marduk (ou Mushezib-Marduk ou Mušēzib-Marduk, 692 à 689 ou 692 à 688) le remplaça.
 

  En 689/688, Sennachérib, décida de porter un coup fatal à Babylone. Il fit le siège de la cité qu’il prit, puis il ordonna le massacre et la déportation des habitants de la région et il pilla et détruisit la ville sainte. Il reprit à son compte le titre de Roi de Babylone et il emporta à Assur la statue de Marduk. Sennachérib fut assassiné dans un temple par un de ses fils, Arad-Mulissu au cours d’une insurrection. Une guerre civile éclata en Assyrie qui fut gagnée par Assarhaddon (681-669) qui prit aussi le titre de Roi de Babylone. À sa mort, le trône d’Assyrie revint à son fils Assurbanipal (ou Assur-Banapliou ou Assourbanipal, 669-631 ou 626) et le trône de Babylone à son second fils Shamash-Shuma-Ukin (ou Šamaš-šuma-ukin, 668-648).
 
   En Mai 652, poussé par la rébellion des Babyloniens dont il soutint la cause, il se révolta contre Assurbanipal avec l’aide d’une coalition importante qui comprenait : Nabu-Bel-Shumate, le souverain des Pays de la Mer, les Rois des Goutis, de l’Amourrou et de Meluhha (ou Melukhkha), des Arabes d’Arabie, des Chaldéens et le Roi Élamite Tammaritu II (648-647). Malgré cette force importante Shamash-Shuma-Ukin fut repoussé par son frère et les Princes voisins coalisés. Assurbanipal tint le siège de Babylone qui dura deux ans jusqu’à Juin 648. Les sources décrivent des cas de cannibalisme. Le 12 Juillet 648, Shamash-Shuma-Ukin, se suicida en incendiant son palais. Après cette nouvelle révolte, la cité subit une nouvelle répression. La même année, Assurbanipal donna le trône de Babylone à un fidèle, Kandalanu (648-627). Lorsqu’ils moururent tous les deux en 627/626, une révolte de palais éclata en Assyrie qui annonça le déclin de l’Empire Assyrien, tandis qu’à Babylone l’esprit de résistance fut de plus en plus fort et les partisans de plus en plus actifs.

 

Les néo-Babyloniens
 


 

Tablette retraçant les chroniques
de Nabopolassar – British Museum

   En 626, Nabopolassar (ou Nabopolàssar ou Nabû-apla-uur ou Nabu-Apla-Usur ou Nabou-Apla-Ousour ou Nabou-Apal-Ousour ou Nabu-APAL-usur, 626 à 605 ou 625 à 604, certaines sources donnent le 23 Novembre ou le 16 Novembre (26 Arasamna) de 626), le Général Gouverneur de Babylone et peut-être de la région du Pays de la Mer, profita de ces troubles en Assyrie pour s’emparer du pouvoir à Babylone. Il fonda une nouvelle dynastie, dite néo-Babylonienne.
 
   Après quelques années de conflit, entre 621 et 609, il réussira finalement à se libérer de la domination Assyrienne, avec l’aide du Roi des Mèdes, Cyaxare (ou Ouvakhshatra ou OumaKishtar, 633-585) et des Scythes. En 615, les capitales Assyriennes furent prises et incendiées, Assur en 614, Nimrud, Ninive et Dûr-Sharrukîn entre le 28 Juillet et début Août 612 par le Roi Mède, Cyaxare. L’armée Assyrienne se retrancha à Harran et proclama Empereur un Général, Assur-Uballit II (612-609). En 609, Nabopolassar détruisit les restes de l’armée Assyrienne à Karkemish,
 
   Au printemps 609, le Pharaon Néchao II (610-595) fit campagne pour aider les Assyriens. En Juillet, le Pharaon avança pour joindre ses forces à celles d’Assur-Uballit II qui était assiégé à Harran, mais il ne parvint pas à repousser les Babyloniens, Néchao II se retira alors en Syrie du Nord. En Septembre Assur-Uballit II fut impuissant face à l’avancée des Babyloniens, la cité fut prise. À partir de cette date on ne sait pas ce que devint l’Empereur Assyrien qui disparait de l’histoire, l’Assyrie tomba à la fin de l’année 609.
 
   Le pouvoir de Néchao II en Syrie / Palestine était fragile, il ne put maintenir ses forces, n’étant guère aidé par les dirigeants locaux. En Mai/Juin 607, Nabopolassar envoya son fils Nabuchodonosor II poursuivre les hostilités contre l’Égypte. Les détails de la Chronique Babylonienne permettent une datation plus précise des faits au cours de l’an 605. En Août, l’armée Égyptienne fut écrasée à Karkemish, puis à Hamath (ou Hama), sur les rives de l’Oronte dans le centre de la Syrie et la région repassa aux mains des Babyloniens. Nabuchodonosor II poursuivit sa conquête et attint le pays de Pharaon, mais il fut obligé de rentrer à Babylone pour se faire couronner, Nabopolassar, le 1er Septembre (on trouve aussi le 9 ou le 15 ou le 16 Août ?) 605, venait de mourir de mort naturelle. De ce fait l’Égypte échappa à l’invasion. Nabopolassar fit épouser à Nabuchodonosor II une fille de Cyaxare.
 
   On ne connaît pas le(s) nom(s) de la ou des épouses de Nabopolassar, mais il eut trois fils attestés :
Nabuchodonosor II Roi de Babylone qui lui succéda.
● Nabu-Shumu-Lishir (ou Nabu-šum-lisir) Prince de Babylone.
● Nabu-Zer-Ushabshi (ou Nabu-zer-ušabši).
 

Pour plus de détails sur le souverain voir : La vie de Nabopolassar

 
   Nabuchodonosor II (ou Nabucodonosor, en Akkadien : Nabu-kudurri-usur ou Nabû-kudurrī-uur, en Babylonien : Nabium-Kudurru-usur “Dieu bénisse Nabû mon premier fils” ou “O Dieu Nabu, préserve mon fils premier-né“, en Sumérien : AG.NIG.DU-URU und PA.NIG.DU-PAP, en Hébreu : Nəbūkaden Essar ou Nəbūkadnệṣṣar ou Nebuchadrezzar ou Nebukadnezar נבוכדנאצרVainqueur du destin", 605 à 562), fut le fils aîné de Nabopolassar et naquit selon certains spécialistes en 634. Il arriva sur le trône le 23 Septembre 605 (on trouve aussi le 31 Août ?). Cette même année, alors qu’il n’était que Prince, il conduisit déjà les opérations militaires durant la fin du règne de son père contre les armées Égyptiennes du Pharaon Néchao II (610-595). En Novembre/Décembre 604 Nabuchodonosor II fit une brève campagne sur le littoral Philistin et prit les villes de Gaza et d’Ascalon. Il détruisit la ville et rentra à Babylone en Janvier/Février 603 (La date exacte n’est pas connue).


 

Prise de Jérusalem par Nabuchodonosor
Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques,
enluminure de Jean Fouquet,
vers 1470-1475, BnF, département
des manuscrits Français.

 
   En Novembre/Décembre 601, Nabuchodonosor II eut de nouveau l’intention d’envahir Égypte et il reprit les armes pour une nouvelle expédition. Malgré une armée très affaiblie, Néchao II repoussa cette nouvelle attaque Babylonienne. Ce revers du Babylonien conduisit à de nombreuses rébellions parmi les royaumes Phéniciens et Cananéens du Levant, y compris le royaume de Juda. Nabuchodonosor II ne pouvait laisser la région dans cet état, en 598, il reprit, lors d’une nouvelle offensive, le contrôle de la côte Philistine, dont Gaza.
 
   Il conquit ensuite toute la Palestine. En Janvier/Février 597, il fit le siège de Jérusalem. Le Roi de Juda, Joachim II (ou Joaquin ou Jeconiah, en Hébreu : יהויכין Yehoyaqim, 598-597) se rendit le 16 Mars 597 et fut déporté avec la noblesse Juive et 3.000 habitants, en majorité des artisans, à Babylone.  Nabuchodonosor II pilla les trésors du Temple et du palais royal et institua comme Gouverneur "Roi" de la ville un oncle de Joachim II, Mattanya, qui prit le nom de Sédécias (ou Zedecias ou Zedekiah ou Mattanyahu, en Hébreu : צדקיהו  Şidhqiyyāhû, 597-586).
 
   En 589, Sédécias, homme faible, se laissa entraîner dans une coalition avec le Roi de Tyr, Ithobaal III (590-573) et celui de Sidon, contre les Babyloniens. Cette politique anti-Babylonienne, poussée dans cette voie par le Pharaon Apriès (589-570), amena à une nouvelle intervention de Nabuchodonosor II qui battit les coalisés et mit le siège devant Tyr. Puis, le 15 Janvier 588 (On trouve aussi 10 Janvier [10 Tebetu], Deuxième Livre des Rois 25,1 ; Ézéchiel 24,1), il assiégea de nouveau Jérusalem, qu’il prit d’assaut le 29 Septembre 587 (On trouve aussi Octobre, ou 23 Juillet [9 Du’uzu]) dirigé par le Général Babylonien Nériglissar (ou Nergal-sarra-usur).
 
   Le Temple et le quartier aristocratique furent brûlés et la ville et les remparts furent détruits et de nombreux habitants furent tués ou une nouvelle fois déportés à Babylone. Cet épisode est connu sous le nom d’Exil dans la Bible. En 582, suite à une nouvelle révolte de la Palestine le Roi Babylonien dut intervenir encore une fois dans la région. Il fallut une nouvelle déportation des rebelles, cinq ans plus tard, pour que le calme revienne et la province passa directement sous administration Babylonienne.
 
   Une tablette d’argile, aujourd’hui au British Museum, nous apprend que dans la 37e année de son règne, après la pacification de la Phénicie, Nabuchodonosor II se tourna de nouveau vers l’Égypte profitant des troubles du à une guerre civile dans le pays pour tenter une invasion mais le Pharaon Amasis (570-526) parvint à l’arrêter. Nabuchodonosor II mourut en Octobre 562 de maladie (on trouve le 2 Octobre [26 du mois Ululu] ou entre le 2e et le 6e mois de sa 43e année de règne). Babylone sous son règne compta environ 80.000 habitants et s’étendit de part et d’autre de l’Euphrate sur 2.500 m. d’Est en Ouest et 1.500 m. du Nord au Sud. Il fut aussi un grand bâtisseur, la plupart des monuments de Babylone, néo-Babyloniens, mis au jour par les fouilles Allemandes datent de son époque.
 
   Nabuchodonosor II eut deux épouses attestées : Amytis I (ou Amyitis), qui fut la fille du Roi des Mèdes, Cyaxare et Nitocris, qui serait selon certains spécialistes la fille du Pharaon Néchao II (610-595) et de la Reine Chépénoupet. Elle lui donna deux ou trois enfants : Amel-Marduk (ou Awêl-Marduk ou Enlil-Merodash ou Evil-Mérodach dans la Bible ou Nabou-šuma-ukin) qui succéda à son père (562-560), dont Amytis I est aussi donnée comme la mère ; Nitocris qui aurait épousée le Roi Mède, Nabonide (ou Nabounaid ou Nabu-na’id, 556 ou 555-539) et Kashshaya (ou Kaššaia) qui épousa le Roi de Babylone, Nériglissar (ou Nergal-sarra-usur, Roi 560/59-556). On lui connait d’autres fils : Eanna-šar-usur, Marduk-šum-usur, Marduk-nadin-ai, Mušezib-Marduk et Marduk-nadin-šumi, mais on ignore qui en sont la ou les mères.
 

Pour plus de détails sur le souverain voir : La vie de Nabuchodonosor II


   Amel-Marduk (ou Amel-Mardouk ou Amil-Marduk ou Amēl-Marduk ou Awêl-Marduk ou Awil-Marduk “Homme de Marduk” ou Enlil-Merodash ou Nabû-šuma-ukîn, dans la Bible : אֱוִיל מְרֹדַךְ  Ewil Mérodak ou Evil-Mérodach ou Evil-Merodac ou Evilmerodac, 562 à 560 ou 561 à 560), selon certains spécialistes, naquit en 581 et il succéda à son père Nabuchodonosor II le 8 Octobre 562. Il changea son nom de Nabû-šuma-ukin pour Amel-Mardouk en Août/Septembre (mois Ululu) de l’an 566, mais on n’en ignore les raisons. Il récupéra un Empire prospère et stable, qui s’étendait de la chaîne du Zagros à la Méditerranée et une ville couverte de monuments somptueux, qui resta dans les mémoires. Toutefois son règne fut de courte durée et nous est en grande partie inconnu. Selon la tradition Babylonienne, transmise par le Prêtre Chaldéen Bérose (ou Bérossos ou Bérose le Chaldéen, astronome et historien né v.330), il aurait mal gouverné ne respectant pas les droits des personnes, n’écoutant pas les avis de son entourage et ne prenant pas en charge le culte des temples.
 
   Selon le Deuxième Livre des Rois (2 Rois 25.27 – Livre de l’Ancien Testament Chrétien, classé parmi les livres des Prophètes dans la tradition Juive), le 1 ou 2 Avril 561 (27 mois Addaru), Amel-Marduk gracia et rendit la liberté au Roi de Juda, Joachim II (ou Joaquin ou Jeconiah, en Hébreu : יהויכין Yehoyaqim, 598-597), qui avait été retenu prisonnier à Babylone pendant 37 ans. Il protégea également le prophète Daniel. Les raisons de ses actes contraires à la politique Babylonienne ne sont pas connus. Ayant remis en cause la politique de son père, il fut contraint d’abdiquer par son beau-frère Nériglissar. Il mourut victime de la conspiration menée par ce dernier, qui s’empara du pouvoir. Sa dernière déclaration est datée dans sa deuxième année de règne, du 7 Août 560.
 
   Nériglissar (ou Nergal-Shar-Usur ou Nergal-sarra-usur ou Nergal-šarra-uur ou Nergal-šar-uur ou Nergal-Scharetser ou Nergal-sharezer “Oh mon Dieu Nergal, préservent (ou défend) le Roi“, 560/559 à 556) fut le Gendre de Nabuchodonosor II, il avait épousé sa fille Kashshaya (ou Kaššaia). Il succéda par la force au fils de ce dernier, Amel-Marduk. On ne sait pas s’il était Chaldéen ou originaire de Babylone. La première position d’héritier que l’on trouve est datée du 4 Août 560. En 559 il commença sa première année de règne. La dernière annonce qui le mentionne comme Roi date du 9 Avril 556. Au moment de son accession au pouvoir il fut probablement déjà d’un âge avancé, mais il mena tout de même une campagne dans la plaine d’Adana (Cité au bord de la mer Méditerranée en Turquie aujourd’hui) contre le Roi de Cilicie. Il fut probablement la même personne que l’officier de haut rang mentionné dans la Bible sous le nom de Nergal-Sarezer (Jérémie 39-3 et 13) et conformément à la tradition biblique il aurait participé à la conquête et destruction de Jérusalem en 587 (ou 586). Selon certains spécialistes, il mourut dans une bataille contre le Roi Perse, Cyrus II (559-529).
 
   Nériglissar eut une épouse, Kashshaya (ou Kaššaia), fille de Nabuchodonosor II, qui lui donna deux enfants :
Une fille : Gigitum, qui épousa Nabu-Shuma-oukîn de Babylone, il n’y a pas d’enfant connu de cette union.
Un fils : Labashi-Marduk (ou Labasi-Marduk ou Labâshi-Marduk ou LA-Abasi-Marduk) qui lui succéda.
 
   Labashi-Marduk (ou Lābāši-Marduk ou Labasi-Marduk ou Labâshi-Marduk ou LA-Abasi-Marduk ou La-abasi-Marduk ou La-abaschi-Marduk ou Labaschi Marduk, 556) succéda à son père pour quelque mois. La première mention en tant qu’héritier du trône date du 27 Avril 556 et sa dernière déclaration du 14 Juin 556. Il fut inapte à gouverner et fut assassiné, torturé à mort, dans une conspiration oligarchique Babylonienne, selon certains spécialistes, neuf mois seulement après son investiture. Nabonide, Gouverneur de Babylone fut porté au pouvoir par le parti des Prêtres conjurés, vraisemblablement favorables au Dieu Sin (ou Sîn). Nabonide le décrivit alors ainsi : "Un jeune homme qui n’avait jamais appris les règles qui sont nécessaires à la bonne conduite. Il n’a pas été propice pour lui d’aller contre la volonté des Dieux".
 


 

Cylindre en terre cuite de Nabonide, évoquant la
restauration du temple de Sin à Ur – British Museum

   Nabonide (ou Nabounaid ou Nabonedo ou Nabû-nā’id “Nabû est loué“, 556 à 539 ou 555 à 539) fut surnommé le Roi sacristain, il fut Roi de Babylone en 556 ou 555, suite à une conjuration alors qu’il était déjà âgé de soixante ans. Il serait le gendre de Nabuchodonosor II par sa fille Nitocris. On ne sait pratiquement rien de ses origines, ni de son père, sinon qu’il appartenait à la noblesse Babylonienne, mais sans être de sang royal. Il serait le fils de Nabu-balatsu-iqbi (ou Nabou-balātsu-iqbi), Gouverneur à Harran, et d’Adad-Guppi (ou Adad Adagupi ou Addagoppe), une Princesse d’Assyrie, fille d’Assurbanipal (669-632 ou 626). Des inscriptions retrouvées disent de son père qu’il était "Gouverneur héroïque" (Sakkanaku qitrudu) et "Prince parfait" (Rubû gitmalû). Sa mère était Prêtresse de Sin (ou Sîn) à Harran.
 
   Elle lui avait inculqué une passion pour toutes les questions religieuses. Nabonide s’intéressait aussi à la restauration des temples et à l’archéologie, il faisait rechercher les éléments d’architecture et les objets du culte dans les ruines. Ce fut un fervent adorateur de Sin (ou Sîn). Il favorisa le culte du Dieu-lune d’Ur, Nanna (ou Nannar ou Su’en ou Sin ou Sîn) et le 19 Septembre 554 (Mois Ululu) il établit sa fille, Bêl-Shalti-Nanna (ou En-nigaldi-Nanna), Prêtresse de ce Dieu dans la cité. La date est connue à partir d’une tablette cunéiforme de Nabonide et une éclipse lunaire.
 
   En 553, il décida de quitter Babylone à la tête d’une armée et marcha sur le Nord de l’Arabie. Au mois Kislimu, il passa une alliance avec Nabu-Tattan-usur d’Amourrou et attaqua le royaume d’Edom. Dans le Nord de l’Arabie il prit plusieurs villes dont : Yathrib (ou Médine, en arabe: المدينة المنورة al-al-Madina Munawwara) et Dadan (ou Dedan) située dans l’oasis de Al-‘Ula (ou al-Ula, à environ 150 km au Sud-ouest de Teima). Puis, la même année, il prit l’oasis de Teima (En arabe : تيماء, en latin : Theme), dans le Hedjaz (Au nord-est de l’Arabie Saoudite actuelle), où s’élevait un sanctuaire au Dieu Sin (ou Sîn). Son fils Balthazar assurant la régence, il décida alors de s’exiler dans cet Oasis. Les raisons de ce séjour demeurent totalement inconnues.
 
   Il se fit construire un palais à l’image du palais royal de Babylone et il agrandit et urbanisa l’oasis pour y établir une capitale. Cette absence de plus de dix ans (D’autres sources donnent cinq ans) le rendit impopulaire auprès des Prêtres de Mardouk et par une partie de la population. Il fit l’objet de graves accusations qui nous sont connut sous le nom de "Folie de Nabuchodonosor", par confusion de nom dans le livre de Daniel. Il revint à Babylone en Mars 542, pour faire face à la montée en puissance des Perses Achéménides, mais la reconstitution exacte de ce retour ne peut être faite en raison du manque de documents cunéiformes.
 


 

Fresque de la voie processionnelle à Babylone
érigée sous le règne de Nabuchodonosor II

   Désirant rebâtir le temple de Sin à Harran, aux mains des Mèdes depuis 610, Nabonide fit mine d’être dévoué aux Perses et appela le Roi Perse, Cyrus II le Grand (559-529) pour obtenir son aide. Après que les Mèdes aient évacué Harran, il fit reconstruire le temple de la ville, mais Cyrus II envahit le territoire de Nabonide et marcha sur Babylone. Balthazar fut chargé de défendre la ville, mais le 25 ou 28 Septembre (ou 10 Octobre) 539, il fut tué à la bataille d’Opis (Sur la rive Est du fleuve Tigre, à 30 km au Sud-est de Bagdad, près de la rivière Diyala) et Cyrus II prit Sippar. Puis le 12 Octobre 539, il prit Babylone, sans grands combats et fit prisonnier Nabonide.
 
   Étant donné le manque de source contemporaine, à savoir les textes cunéiformes, aucune information sur le sort de Nabonide après la chute de Babylone nous est connue. Il faut s’appuyer sur les déclarations contradictoires des historiens Grecs. Selon Xénophon (Philosophe, historien et maître de guerre, v.430-v.355), le Roi fut mal traité dans le palais et tué pendant la nuit après l’arrivée des Perses à Babylone. Selon Bérose (ou Bérossos ou Bérose le Chaldéen, astronome et historien, né v.330), Nabonide trouva refuge à Borsippa et fut gracié par Cyrus II.
 
  Selon l’historien Grecs, Abydenos, dans son travail sur l’histoire Assyrienne et Babylonienne, Cyrus II l’aurait nommé Gouverneur de Carmanie (ou Carmania) qui était une région de l’Empire Achéménide correspondant aujourd’hui la province de Kerman en Iran. Comme on le voit les circonstances de sa disparition sont totalement indéterminées. Ce qui est sûr c’est qu’il fut le dernier Roi de Babylone. Cyrus II fut acclamé dans la ville aussi bien par les Juifs captifs, auxquels il permit (Édit de 537) de regagner la Palestine et de reconstruire le temple de Jérusalem, que par les Babyloniens, qui abandonnèrent les divinités étrangères introduites par Nabonide et rétablirent les cultes traditionnels. Cyrus II fut le seul Roi Achéménide à avoir une telle tolérance religieuse.
 
  Nabonide épousa Nitocris, fille de Nabuchodonosor II, qui lui donna quatre ou cinq enfants :
  Un ou deux fils :

  Balthazar (ou Bêl-Shana-Usur ou Bel-šarru-usur ou Bêl-Shar-Utsur ou Belshazzar) qui fut Corégent avec lui.
  Nidintu-Bel (ou Nabuchodonosor III) qui essaiera de prendre le titre de Roi en 521. (sources incertaines)

  Trois filles :

  Bel-Shalti-Nanna (ou Bel-shalti-nanna ou En-nigaldi-Nanna) qui sera Grande Prêtresse de Nanna (ou Nannar ou Su’en ou Sin ou Sîn) à Ur. Elle mourut en 554.
  Ina-Esagila-Rishat (ou Ina-E-sagila-rišat).
  Akkabu.

 
   Balthazar (ou Bêl-Shana-Usur ou Bêl-Shar-Utsur ou Belšazar ou Belshazzar ou Belsazar, en Babylonien : Bel-šarru-usur ou Bel-šarru-uur  “Bel protège le Roi“, en Grec : Baltasar, en Latin : Baltassar, en Hébreu [Dans la Bible, Livre de Daniel 5 et 8] : בלשאצר  Balthazar ou Belshazzar, fut le fils de Nabonide et de la Reine Nitocris et il fut fait Corégent par son père en 553. Il assura le gouvernement du pays lors de l’exile volontaire de ce dernier dans l’oasis de Teima. Le Prince était en relations étroites avec les grandes familles Babyloniennes (Nur-Sîn et Égibi), comme en témoigne un nombre important de lettres et de contrats à son nom. Balthazar était déjà adulte lorsque son père avait pris possession du pouvoir. Il fut chargé de défendre Babylone, lors de l’attaque du Roi Perse, Cyrus II (559-529), mais la défection de Gobryas (ou Ugbaru ou Ugburu), Gouverneur du Gutium, province de l’Empire Babylonien, qui le trahit et se rallia à Cyrus II, lui fit perdre la bataille d’Opis (Sur la rive Est du fleuve Tigre, à 30 km au Sud-est de Bagdad, près de la rivière Diyala) le 25 ou 28 Septembre (ou 10 Octobre) 539 où il fut tué.
 
   Cyrus II assiégea Babylone. La ville était puissamment fortifiée mais ne disposait pas de suffisamment de réserves pour soutenir un long siège. Les Perses détournèrent alors le cours de l’Euphrate pour permettre à une petite troupe sous la conduite de Gobryas (ou Ugbaru ou Ugburu) de s’emparer des citadelles, alors que les Babyloniens célébraient une grande fête religieuse. Le 12 Octobre 539, Cyrus II prit la ville, sans grands combats. Ce fut la fin de la période néo-Babylonienne, seul quelques soubresauts de la cité seront visibles au cours des années qui vont suivre, car dans la cité, malgré que le Roi Perse ait été reçu comme un libérateur, l’esprit national était encore très fort.
 
   En 522, les Babyloniens proclamèrent Roi, Nabuchodonosor III (ou Nidintu-Bel ou Nidinta-Bel), qui serait selon certaines sources le fils cadet de Nabonide et de la Reine Nitocris et selon d’autres le fils d’un dénommé Ainarai. Il aurait régné moins de trois mois. Il organisa la révolte en Babylonie, mais le 18 Décembre 522, il fut battu sur l’Euphrate, à Zazannu près de Sippar, par le Roi Perse, Darius I (522-486). Nabuchodonosor III s’enfuit alors à Babylone avec le reste de sa cavalerie. Darius I assiégea la ville haute fortifiée et réussit à prendre la capitale, et le 21/22 Décembre 522 Nabuchodonosor III fut mis à mort. Son identité exacte est incertaine. Selon l’inscription de Behistun, Darius I affirme qu’il était un imposteur appelé Nidinta-Bel, mais certains historiens considèrent qu’il a probablement un lien avec la précédente famille royale Babylonienne et qu’il serait bien un fils de Nabonide. La première mention le concernant en tant que Prince héritier date du 3 Octobre 522, et la dernière du 16 Décembre 522.
 
   Plus tard, lui succéda sur le trône, Nabuchodonosor IV (ou Arakha ou Aracha) dont là encore l’origine est incertaine. Selon quelques historiens il fut le fis de Nabuchodonosor III. Il ne "régna" que sept mois. Certains spécialistes le donnent d’origine Arménienne (Arakha signifie “Prince héritier” en Arménien), et il serait le fils d’un nommé Haldita (ou Chaldita), bien que lui prétendait être le fils de l’ancien Roi de Babylone et se nomma lui-même Nabuchodonosor IV. La première mention le concernant en tant que Prince héritier date du 17 Mai 521, et la dernière du 3 Novembre 521. Sa rébellion fut de courte durée et fut réprimée par le Général Intaphrenes. Le 27 Novembre 521 il fut capturé avec 2.500 de ses partisans. Arrivé à Babylone, le 6 Décembre 521, il fut tué sur l’ordre de Darius I. Pour certains spécialistes, il eut une fille, Andia, qui fut la concubine du Roi des Perse, Artaxerxès I (465-424) avec qui elle eut deux enfants, dont la Reine Parysatis, épouse de Darius II (423-404), ce qui semble peu probable au niveau des dates , il doit y avoir confusion avec une autre Andia.
 
   Plus tard Alexandre le Grand (336-323) décida de prendre Babylone comme capitale de son Empire et y mourut en 323. Les conquêtes Perse et Macédonienne n’entraînèrent pas de véritable rupture. Babylone perdit toutefois définitivement son indépendance. La cité connut de nouvelles déprédations lors des luttes entre les Diadoques. La satrapie de Babylonie, attribuée au Macédonien, Séleucos, fut le point de départ du grand royaume Asiatique des Séleucides, qui durera quatre siècles. Un de ses Rois, Antiochos IV Épiphane (175-164), fera reconstruire le temple de Marduk. Il tentera d’helléniser la cité. Il y construisit un théâtre et un gymnase, ayant peut-être l’intention d’en faire sa capitale. Mais les Parthes entamèrent la conquête de la Mésopotamie en 141 et la région tomba entre leurs mains après la défaite et la mort du Roi Séleucide Antiochos VII Évergète Sidêtês en 129. Babylone fut finalement détruite par l’invasion Sassanide au IIIe siècle ap.J.C et ne devint par la suite qu’une ruine, tel que l’avaient prédit les prophètes juifs.

 

Bibliographie

 
  Pour d’autres détails sur la période voir les ouvrages de :
 
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