La
Palestine est la région de l’Asie Occidentale bornée à l’Ouest par la mer Méditerranée, au Nord par le mont Taurus
(Asie Mineure) à l’Est par l’Euphrate,
au Sud-est et Sud par l’Arabie. Très tôt le couloir Syro-palestinien joua un rôle de passage entre
l’Égypte, la
Mésopotamie,
l’Asie Mineure et l’Arabie.
Cette situation géographique stratégique, plus des montagnes riches en bois de construction navale, contribuèrent à la faire convoiter par tous les puissants
États voisins qui vont tour à tour, au fil du temps, rivaliser pour contrôler le territoire. La région fut occupée par les
Amorrites et les
Cananéens, qui furent en fait des
Phéniciens Sémites qui s’établirent en pays de Canaan sur la côte,
depuis le mont Carmel jusqu’à Ougarit et fondèrent de nombreux ports,
Byblos, Tripoli du Liban,
Sidon,
Tyr.
Cliquez sur un nom de ville ou de région |
Délibérément orientés vers la
mer, ils entrèrent en relation avec l’Égypte, dont ils subirent
fortement l’influence, puis en devinrent peu à peu les vassaux. (Voir aussi les Cananéens).
Ces deux peuples Sémites, en dépit de leurs disparités culturelles, parlaient pratiquement la même langue. Les
Cananéens subirent l’influence
Égyptienne et les
Amorrites, celle de la
Mésopotamie et des
Hourrites au Nord.
Localisation
La Phénicie fut une ancienne région qui abritait une
civilisation centrée sur le Nord de l’ancienne Canaan, avec son centre le long des
régions côtières. Elle couvrait un territoire qui correspond de nos jours au Liban, auquel il faut ajouter certaines portions de la Syrie et d’Israël
actuelles. La côte Méditerranéenne, qui constitua la Phénicie classique, fut une région longue et étroite de 200 Km. sur 20 à
30 Km. de largeur.
Elle était adossée à la chaîne du Liban, dont les chaînons rocheux se prolongent vers la mer en une série de promontoires
encadrant de petites baies bien abritées et des îles. Ces conditions géographiques furent essentiellement favorables à l’installation de ports
et au développement d’un peuple de marins. Les Phéniciens, qui se désignaient eux-mêmes comme les Kinahhu
(en Akkadien ou
Cananéens), étaient des Sémites qui s’établirent en pays de
Canaan vers le XVIIIe siècle, mais dont les origines restent débattues.
Amphore Phénicienne – VIe siècle |
Origines
L’historien Gerhard Herm
affirme qu’après l’invasion des Peuples
de la mer, ces peuples auraient fusionnés avec la population locale pour produire les Phéniciens. Il existe également des preuves archéologiques que les
Philistins, souvent considéré comme lié aux
Peuples de la mer étaient culturellement liés aux
Grecs
Mycéniens, qui sont également
connus pour être de grands marins, même à cette période. La question de l’origine exacte des Phéniciens est délicate et persiste encore aujourd’hui.
Les archéologues ont poursuivi l’origine des Phéniciens sur des générations, en fondant leurs analyses sur les sites de fouilles,
les vestiges de la culture matérielle, des textes contemporains, ainsi que la linguistique. Malgré tout cela leur origine n’est encore pas claire :
D’où venaient-ils exactement et à quel moment sont-ils arrivés (s’ils sont arrivé) et dans quelles circonstances ?, sont
des thèmes toujours énergiquement contestés. Spencer Wells du Genographic Project a mené des études génétiques qui démontrent que les
hommes qui peuplent le Liban et Malte et d’autres domaines qui ont un passé Phénicien, ont en commun un chromosome, M89 type Y, alors que les hommes des
populations qui sont en rapport avec les Minoens, ou avec les
Peuples de la mer sont
complètement différents dans leur marqueur génétique. Cela impliquerait que les
Peuples de la mer n’ont
probablement pas eu de relations ancestrales avec les Phéniciens.
En 2004, deux généticiens de l’Université Harvard et de l’instruits scientifiques de la
National Geographic Project, Docteur Pierre Zalloua et le Docteur Spencer Wells ont identifiés l’haplo groupe des Phéniciens comme l’haplo groupe J2,
ce qui donne d’énormes possibilités pour la recherche future. Comme le Docteur Wells l’a commenté :
"Les Phéniciens étaient des Cananéens
et les ancêtres des Libanais d’aujourd’hui". La population mâle de la Tunisie et de Malte ont également été incluses dans cette étude,
ce qui a montré l’écrasante similitude génétique avec les Libano-phéniciens.
Bijou Phénicien- Musée du Louvre
|
Étymologie
Le nom Phénicien est retrouvé sous différentes
appellations. En fonction des langues il se dit : En Anglais Phoenicia ; en Allemand : Phönizien ; en Phénicien :
Kna’n,
en arabe : فينيقية Fīnīqīyah ;
en Hébreu :
פיניקים Phenicia ;
en Grec :
Φοινίκη Phoiníkē ou Phoînix ;
en Égyptien :
t3wj Fnxw Tau (i) Fenchu (Les deux pays (cités-États) de Fenchu) ou
jdbw Fnxw Idebu-Fenchu (terres de la rive-Fenchu) ;
en Latin : Phœnicia ou Punicus ; en Mycénien : po-ni-ki.
Le nom Phénicien, qui vient du
Grec Phoiníkē, est souvent proposé comme la traduction de "Violet Tyrien, pourpre ou murex" (de phoinos "rouge
sang"). Le professeur Michael Astour fait valoir que le mot Phoînix ne provient pas en fait du mot
Grec Phoinos, mais qu’il serait probablement d’origine
Sémitique de l’Ouest. Il désignerait des personnes (des teinturiers) qui furent célèbres pour leur création de teinture pourpre et cramoisi, que les
Grecs appelaient Phoinikes.
Comme mentionné ci-dessus, Phœnicia en Latin vient de Punicus, de là fut tiré le nom des guerres de Rome contre
Carthage (Une ancienne province de Phénicie), qui se sont appelées les "Guerres Puniques". Le surnom Phénicien de "Peuple pourpre"
vient sûrement de la teinture pourpre qu’ils fabriquaient. Au VIe siècle av.J.C, Hecataeus de
Milet (Philosophe
Grec, v.550-476), écrivit que Phœnicia était auparavant
appelé χνα, un nom que Philon de Byblos (Historien
Grec, 64-141) adopta plus tard
dans sa mythologie comme son éponyme pour les Phéniciens : "Khna qui fut ensuite appelé Phoïnix".
Civilisation et commerce
Le pays fut prospère, très boisé
et fertile, mais étroit entre la chaîne montagneuse du Liban et la mer. Les Phéniciens, ne pouvant donc espérer bâtir un empire dans l’arrière-pays peuplé
par des puissants voisins, basèrent leur culture sur le commerce maritime. Habiles navigateurs et commerçants, leur culture se propagea à travers la Méditerranée
entre la période 1800 à 300 av.J.C. Le point culminant de celle-ci est habituellement placé entre 1200 et 800 av.J.C. Beaucoup des plus importantes colonies
Phéniciennes furent créés bien avant cela : Byblos,
Tyr, Sidon, Simyrra, Berytos
(ou Béryte ou Beyrouth), l’île-ville d’Arwad
(ou Aradus ou Arados ou Arvad ou Arpad ou Antioche en Pieria ou île de Ruad) et
Tripoli du Liban et apparaissent toutes dans les lettres d’Amarna,
datant de l’époque du Pharaon Amenhotep IV (Aménophis ou Akhénaton, 1353/52-1338).
Birème, navire Phénicien |
On ne sait pas dans quelle mesure les Phéniciens eux-mêmes se considéraient comme une seule origine
ethnique. Leur civilisation était donc organisée en cités-États, similaire à l’organisation politique de celles de la
Grèce antique. Chaque cité-État était une unité
indépendante politiquement. Elles pouvaient, et cela arriva fréquemment, entrer en conflit entre elles, être dominée par une autre cité-État ou collaborer
à des ligues ou des alliances.
Monnaie Phénicienne |
Tyr et
Sidon furent les plus puissants des États Phéniciens du Levant, mais
n’étaient pas aussi puissant que certaines cités d’Afrique du Nord. Cette ligue indépendante de cités-États unifiant des grands ports les uns aux
autres sur les îles et le long d’autres côtes de la mer Méditerranée, fut la solution idéale pour les échanges entre la zone du Levant,
riche en ressources naturelles et le reste du monde antique.
Vers 1200, un phénomène se produisit. Cette époque est associée historiquement à l’apparition des
Peuples de la mer venant du Nord, qui
se conjugua, au Sud, avec de mauvaises récoltes, ce qui provoqua une famine de masse qui toucha même
l’Anatolie.
On en a des récits dans les sources
Hittites de cette époque. Les Empires qui avaient dominé la région, notamment les
Égyptiens et les
Hittites, se retrouvèrent très
affaiblis, voire détruits. Dans le vide de pouvoir qui en résulta un certain nombre de villes Phéniciennes créèrent elles-mêmes d’importantes
puissances maritimes.
Byblos devint rapidement le principal centre Phénicien qui domina la
Méditerranée et les routes maritimes, puis elle fut supplantée économiquement par
Tyr. La ville de Sarepta
(ou Sarepte ou Serepta ou Zarephath), entre Sidon
(ou Saïda) et Tyr, est sûrement la cité la plus
soigneusement fouillée des villes d’origines Phéniciennes. Les Phéniciens sont crédités de l’invention de la Birème (Galère de l’Antiquité, comportant deux
files de rameurs de chaque bord). Leurs navires sillonnaient la Méditerranée et transportaient tout ce qui pouvait s’échanger ou se vendre : Des denrées
alimentaires, des esclaves, du verre, du grain (blé, orge), du vin et de huile, du cuivre de l’étain de l’argent, des animaux exotiques (Singes ou crocodiles),
des pierres précieuses, du parfum, de la pourpre, du bois de cèdre.
Détail de décor d’une amphore Phénicienne – v.550 – Musée du Louvre |
La Bible, rendit célèbre les "navires de Tarsis" (ou Tartessos, nom donné par les
Grecs à la première civilisation
dont ils eurent connaissance en Occident). Nous sommes renseignés sur les rapports qu’ils entretenaient avec les populations locales ou se traitaient
leurs échanges, ainsi que sur leurs modalités, par Hérodote (Historien
Grec, 484-v.425) qui décrivit une scène d’échange à
Argos. Les avant-postes commerciaux Phéniciens étaient établis dans toute la
Méditerranée, le plus important étant stratégiquement Carthage en Afrique du Nord.
Il est souvent mentionné que les Phéniciens s’aventurèrent vers le Nord dans l’océan Atlantique, vers la Grande-Bretagne,
où ils se fournissaient en étain dans les mines de ce qui est aujourd’hui Cornwall, mais aucune preuve archéologique
n’appuie cette conviction. Ils ont
également navigué vers le Sud le long de la côte de l’Afrique. Selon Hérodote,
une expédition Phénicienne aurait descendu la mer Rouge sous la Pharaon
Néchao II (610-595). Bien qu’ils ne fussent pas un peuple agricole ou
d’éleveurs on note quand même des traces d’une production d’ovin de laquelle ils vendaient la laine.
L’histoire …….
Les Phéniciens partirent
de leurs cités-États de Phénicie et fondèrent dès 3000 de nombreux comptoirs en bordure de la Méditerranée orientale, notamment Carthage.
Grands navigateurs ils furent les rivaux des Mycéniens
en Méditerranée à l’époque archaïque au IIe millénaire. Les anciens disaient qu’ils étaient les meilleurs navigateurs de l’Antiquité.
Ils se désignaient eux-mêmes comme les Kinahhu (en
Akkadien ou Cananéens), qui furent des Sémites qui s’établirent en pays de
Canaan vers le XVIIIe siècle, mais dont l’origine exacte reste encore très débattue.
Tablette en Phénicien
|
L’histoire de leur émigration à différents endroits de la Méditerranée orientale est probablement
fondée sur l’oral, mais les chercheurs poursuivent des tests d’ADN afin de vérifier cette affirmation. Ils s’installèrent sur la côte, depuis le mont
Carmel jusqu’à Ougarit et fondèrent de nombreux ports,
Byblos, Tripoli du Liban,
Sidon, Tyr.
En termes d’archéologie, langue et religion, il est difficile de fixer les Phéniciens dans un endroit bien précis car il n’étaient pas nettement différents
des autres cultures locales de Canaan, parce qu’ils étaient eux-mêmes
Cananéens. Toutefois, ils furent uniques dans leurs remarquables réalisations maritimes.
Délibérément orientés vers la mer, ils entrèrent en relation avec l’Égypte,
dont ils subirent fortement l’influence, puis en devinrent peu à peu les vassaux.
Trafiquant avec les Crétois et les
Mycéniens, ils prirent la relève de ces derniers,
ruinés par les Doriens. L’histoire des Phéniciens est très peu connue avant l’invasion de la région par le Pharaon
Thoutmôsis III (1479-1425) de vers 1460 à vers 1455. Dans les lettres de
Tell el-Amarna, de l’époque du
Pharaon Amenhotep IV (Aménophis ou Akhénaton, 1353/52-1338),
il est mention des Phéniciens sous le nom de Kenaani ou Kinaani (Cananéens).
Toujours dans cette correspondance, on relève que les
Amorrites (ou Amoréens) et les
Hittites ont été vaincre des
villes Phéniciennes qui étaient vassales de l’Égypte,
en particulier Byblos dirigée par le Roi
Rib-Addi (ou Rib Hadda ou Ribaddi ou Rib-Addu,
v.1375-v.1335) et Tyr par le Maire Abi-Milku.
Cependant entre 1350 et 1300 la Phénicie fut reconquise par
l’Égypte. Au cours du siècle suivant
Ougarit prospéra, mais elle fut détruite, vers 1200, comme beaucoup de cité du littoral, par
les invasions des Peuples de la mer. L’historien
Gerhard Herm affirme qu’après l’invasion des Peuples
de la mer, ces derniers auraient fusionnés avec la population locale pour produire les Phéniciens. Il existe également des preuves archéologiques
que les Philistins, souvent considérés comme liés aux
Peuples de la mer sont culturellement liés aux
Grecs
Mycéniens, qui sont également connus pour être de grands marins.
Les Empires qui avaient dominé la région, notamment les
Égyptiens et les Hittites, se retrouvèrent très
affaiblis, voire détruits.
Navire Phénicien représenté
sur une orthostate de Ninive – British Museum
|
Dans le vide de pouvoir qui en résulta un certain nombre de villes Phéniciennes créèrent elles-mêmes
d’importantes puissances maritimes. Dès que l’invasion des Peuples
de la mer affranchit les Phéniciens de la tutelle
Égyptienne, ils établirent de nombreux comptoirs et colonies sur le pourtour de la Méditerranée.
Byblos devint rapidement le principal centre Phénicien qui domina la Méditerranée et les routes maritimes. Cette hégémonie dura près de
deux cent ans, jusqu’à v.1000 av.J.C. Ce fut à cette époque que la première inscription en
alphabet Phénicien a été constatée, sur le sarcophage du Roi de
Byblos, Ahiram (ou Ahirom, v.1020).
Les inscriptions sur son tombeau sont les plus anciens textes Phéniciens connus. L’invention de
l’alphabet et sa mise au point, facilitèrent partout leurs opérations
commerciales. À peu près à la même époque des nouveaux venus, les
Hébreux, dirigés par leur Roi David(1010-970), se rendirent
maître du pays de Canaan. Dans le même temps à
Tyr, l’arrivée au pouvoir du Roi
Hiram I (978-944) changea la donne dans la région. La cité sous son règne (associée à
Sidon) supplanta toutes celles du littoral et imposa une longue
hégémonie et une très grande prospérité.
Hiram I s’associa au Roi des
Hébreux ,
Salomon (970-931) a qui il fournit du bois de cèdre et des artisans pour la construction du temple de
Jérusalem.
Hiram I mena aussi une campagne victorieuse contre la ville
d’Acre (ou Akko ou Akka ou Ptolémaïs) et mata une rébellion de la
première colonie Tyrénienne, Utique (ou Utica), sur la côté près du site de Carthage. Un peu plus tard sous la conduite du Roi de
Tyr, Ithobaal I
(ou Ethbaal ou Ittobaal, 896-863) les Phéniciens s’implantèrent dans le Nord, jusqu’à Berytos (ou Béryte ou Beyrouth) et sur une partie de
Chypre.
Cependant, ils se heurtent sur les côtes d’Asie
Mineure, aux Grecs, qui les évincèrent de
Rhodes. Ils cherchèrent alors en Méditerranée d’autres débouchés
(Malte, l’Afrique, la Sardaigne, les côtes Espagnoles, etc…).
Vase en verre soufflé – IVe siècle
– Musée du Louvre
|
Au VIIIe siècle, les Phéniciens se trouvèrent menacés au Nord-est par l’invasion des
Assyriens qui entreprirent de soumettre le pays
après celui de Canaan. En 738, lors de cette période
Assyrienne, le Roi de
Byblos, Shipitsbaal (ou Sibittibaal, v.750-738), fut contraint de devenir
le vassal de l’Empereur Téglath-Phalasar III (745-727),
ce dernier ayant envahi une partie de la région. En 701, un autre Empereur
Assyrien,
Sennachérib (705-681) prit toute
la Phénicie.
L’Empereur Assyrien suivant,
Assarhaddon (681-669), lors de ses préparatifs pour envahir
l’Égypte, signa un traité avec le Roi de
Tyr qui s’engagea à mettre sa flotte à son service. Ce dernier trahit sa promesse et
Assarhaddon assiégea la ville, mais sans pouvoir l’emporter.
Le Roi de Tyr suivant, Baal I (680-660), tributaire des
Assyriens, dut envoyer son fils
Yahimelek (ou Yehawmelek ou Yehaoumelek ou Yahimilki) en Assyrie
avec lourd tribut. Il fut alors récompensé pour sa fidélité, après le pillage de Sidon,
par Assarhaddon qui lui remit une part du butin.
Le Roi Ormelek I (ou Urumilki I, ? – v.701) de Byblos vit aussi sa ville conquise
par Assarhaddon.
À la chute des Assyriens en 609,
devant les Néo-Babyloniens, les cités Phéniciennes
furent dominées les unes après les autres par Babylone.
Tyr tint un siège de 13 ans face aux
Babyloniens.
Les cités changèrent ensuite une nouvelle fois de main, en 539, avec l’invasion des
Perses Achéménides de
Cyrus II le Grand (559-529).
La Phénicie fut alors être divisée en quatre royaumes vassaux des
Perses : Sidon (ou Saïda),
Tyr, l’île-ville d’Arwad (ou
Aradus ou Arados ou Arvad ou Arpad ou Antioche en Pieria ou île de Ruad) et Byblos,
et ainsi prospéra. Ces villes servirent aussi de port pour les flottes de Rois
Perses. Toutefois, l’influence Phénicienne diminua après cela.
Il est également raisonnable de supposer qu’une grande partie de la population Phénicienne migra à Carthage et dans d’autres colonies
après la conquête Perses.
Tyr, épuisée par des rébellions intérieures et par la domination de Carthage en
Occident, céda à la suprématie à Sidon, cette dernière s’allia d’abord
aux Perses contre les
Grecs
(Guerres Médiques), puis se retourna contre l’oppresseur.
Bol en verre – IVe siècle –
Musée du Louvre |
En 350 (ou 345) une rébellion menée par
Sidon fut écrasée par le Roi
Perses
Artaxerxès III Okhos (358-338),
sa destruction fut décrite, de façon spectaculaire, par Diodore
de Sicile (Historien et chroniqueur Grec, v.90-v.30).
En Novembre 333, le Roi de Macédoine,
Alexandre le Grand (336-323) gagna la
bataille d’Issos
sur le dernier Roi Perse,
Darius III, puis il se dirigea vers la côte Phénicienne.
Les Phéniciens représentaient pour Alexandre une menace car leurs
navires constituaient l’essentiel de la flotte Perse
présente en mer Égée.
Les cités de la région se rallièrent volontairement et pacifiquement a
Alexandre, seule
Tyr et son Roi Azemilcos (ou Azemilcus,
Ozmilk, 349-332) résistèrent.
En Janvier 332, Alexandre assiégea
Tyr, la ville résista pendant 7 mois. Sa chute marqua la disparition de l’entité Phénicienne.
En raison de la pression de ses voisins et ses propres dissensions internes, le pouvoir Phénicien déclina peu à peu. La
montée en puissance dans la région, de la Grèce Hellénistique,
chassa progressivement les derniers vestiges de l’ancienne Phénicie.
Stèle de Baal (Ba’al) – Musée du Louvre
|
Sa domination des routes de commerce sur la Méditerranée orientale et sa culture disparurent entièrement,
non sans laisser une brillante héritière, Carthage. Cette descendance d’Afrique du Nord, continua de prospérer grâce à l’exploitation minière du fer
et des métaux précieux de la péninsule Ibérique et en utilisant sa considérable puissance navale et ses armées de mercenaires pour
protéger ses intérêts commerciaux, jusqu’à ce qu’elle soit finalement détruite par Rome en 146 av.J.C, à la fin des Guerres Puniques.
En ce qui concerne la terre Phénicienne après la mort d’Alexandre le
Grand, la région fut contrôlée par une succession de dirigeants Hellénistiques : En 323
Laomédon de
Mytilène, en 320
Ptolémée I Sôter
(Roi d’Égypte, 305-282), en 315
Antigonos I Monophtalmos (Roi de
Macédoine, 306-301), en 301
Démétrios I Poliorcète (Roi de
Macédoine, 294-287) et en 296 le
Roi Séleucide,
Séleucos I Nikâtor (305-280).
Entre 286 et 197 av.J.C., la Phénicie retomba aux mains des Ptolémée
d’Égypte, qui y installèrent les Grands Prêtres d’Astarté
comme dirigeants vassaux à Sidon. En 197
la Phénicie avec la Syrie revinrent aux Séleucides et
la région s’hellénisa de plus en plus, bien que Tyr devint autonome en 126 av.J.C, suivie de
Sidon en 111. De 82 à 69 av.J.C la Syrie,
y compris la Phénicie furent prises par le Roi d’Arménie
Tigrane II (95-54) qui étendit son royaume jusqu’à
Acre (ou Akko ou Ptolémaïs).
Après sa défaite face au Romain Lucius Licinius Lucullus (Homme d’État et
Général, 115-57) le 6/7 Octobre 69, qui s’empara de la capitale
Arménienne,
à la
bataille de Tigranocerta, qu’il saccagea, puis en 65 devant Pompée,
en 64 la Phénicie fut incorporée à la province Romaine de Syrie.
Religion
Les principales divinités
Phéniciennes (ou Cananéennes pour la plupart) sont pour beaucoup originaires du Moyen-Orient ou de
Mésopotamie. Vers
1100 certaines furent assimilées à des divinités
Égyptiennes, puis, plus tard, à des divinités Grecques, puis Romaines.
Les Grecs comme les Romains nous ont
laissé des Phéniciens l’image d’un peuple cruel pratiquant les sacrifices humains, cependant toutes les civilisations archaïques ont pratiqué ce
type de rites d’une manière ou d’une autre.
Statuette d’Astarté avec
une coiffe à cornes – Musée du Louvre
|
Les plus importantes divinités étaient :
Astarté : (En
Grec : Αστάρτη Astártē,
en
Hébreu : עשתרת Ashtoreth,
en Ougaritique : ‘ţtrt ou Aţtart ou Athtart, Atirat, en
Akkadien : AD-tar-tú ou Astartu)
Cétait une Déesse présentant un caractère belliqueux. Son origine et ses fonctions viennent de la Déesse Ishtar de
Mésopotamie.
Elle fut implantée dans la mythologie
Égyptienne sous les Ramessides.
À califourchon sur son cheval, elle protégeait le souverain. Elle prit le nom de Tanit (ou Oum) chez les Carthaginois, où son culte prit de l’ampleur.
Elle était chargée de veiller à la fertilité, aux naissances et à la croissance. Elle fut la parèdre du Dieu Ba’al Hammon.
Baal ou Ba’al : (En
Hébreu :
בַּעַל, בָּעַל
Bá’al "Seigneur", en Akkadien : Bēl, en Phénicien :
בעלת Ba’alat) Dieu principal, de nombreux noms de Rois furent précédés du nom Baal.
Le mot n’était d’ailleurs pas utilisé qu’à des fins honorifiques. L’exemple ba‘lāh hāri’šôn (l’ex-mari, le veuf) démontre la portée très large de ce mot.
À Ougarit Baal était connu par plusieurs titres : "Roi des
Dieux", "le Très-Haut", "Prince Baal" et "le Coureur sur les nuages".
Sous les Ramessides, il fut assimilé à
Montou et à
Seth. Le culte de Baal fut condamné dans la Bible.
On le décrivit comme le culte du veau d’or dans le Livre d’Osée.
Morceau de bas-relief représentant
Astarté – Musée du Louvre |
El : Qui fut le nom de l’ultime autorité divine (Surtout à
Ougarit). Ce fut aussi un des noms du Dieu d’Israël (par exemple dans Genèse 33 : 20).
Sur la terre El était secondé par son Vizir au nom de Baal (ou Ba’al). Chez les
Grecs il fut assimilé à Chronos.
El est en fait un mot des langues Sémitiques du groupe Nord-ouest, signifiant "Dieu". Il peut avoir pris différentes significations
selon l’endroit et le lieu où il est attesté et servir à désigner un Dieu précis dans différents panthéons.
Eshmoun ou Baal Eshmoun : Dieu tutélaire de la ville de
Sidon où un sanctuaire lui fut dédié. Ce fut la divinité de
l’huile et de l’eau. Ce fut aussi un Dieu guérisseur qui tirait ses vertus thérapeutiques de la source Yidla. Il fut assimilé à Asclépios chez les
Grecs et Esculape chez les Romains. Il fut aussi assimilé
par les Carthaginois.
Melqart : On trouve aussi le Nom Milk-Qart "Roi de la ville"
ou Melkarth ou Melgart, en
Akkadien : Milqartu. Ce fut un Dieu dont le non vint
de deux racines issues du Phénicien : Mel qui signifie "Prince" et Qart ou Qrt qui signifie "cité". Ce fut le Dieu tutélaire
de la ville de Tyr, dans ce cas il était souvent Ba’l Şūr "Seigneur de Tyr".
Il fut assimilé par les Grecs à Héraclès et par les Romains à Hercules.
Comparatif des alphabets : Protocananéen, Phénicien et Grec
|
Langue et écriture
Les Phéniciens furent les premiers
au niveau des États à faire un large usage de l’alphabet
et ils sont crédités de l’avoir dispersé à travers le monde Méditerranéen. Selon Pline l’Ancien (ou Caius Plinius Secundus, écrivain et naturaliste Romain,
23-79) "Le peuple phénicien a l’insigne honneur d’avoir inventé les lettres de
l’alphabet". L’invention de
l’alphabet et sa mise au point, facilitèrent partout leurs opérations commerciales. L’alphabet linéaire, également appelé alphabet protocananéen
ou alphabet protosinaïtique, fut un des plus anciens parmi les ceux connus.
Comportant 23 signes distincts, ce qui indique qu’il ne peut pas s’agir d’un syllabaire, il fut dérivé des hiéroglyphes
Égyptiens. Cet alphabet
Cananéen est généralement considéré comme l’ancêtre de tous les alphabets modernes.
L’alphabet Phénicien en est très largement dérivé. Les premières inscriptions connues en Phénicien proviennent de
Byblos et remontent à environ 1000 av.J.C. D’autres inscriptions ont été trouvées plus tard au Liban,
en Syrie, en Israël, à
Chypre etc… On trouve des traces écrite de Phénicien autour de la Méditerranée occidentale datant du IXe siècle.
Les Phéniciens parlaient la langue Phénicienne, qui appartient au groupe des langues Cananéennes
dans la famille des langues Sémitiques du Nord-ouest.
Grâce à leur commerce maritime, les Phéniciens répandirent l’utilisation de l’alphabet en Afrique du Nord et en Europe où il fut adopté
par les Grecs, qui plus tard le transmirent aux Étrusques et aux Romains.
En plus des nombreuses inscriptions qu’ils nous ont laissées, les Phéniciens ont écrit de nombreux livres, qui n’ont malheureusement pas survécu.
Dans la région autour de la Méditerranée occidentale la langue évolua en Phénicien Punique qui était encore parlé au Ve diècle ap.J.C. Saint-Augustin,
par exemple, qui grandit en Afrique du Nord, connaissait bien la langue.
Principales villes et colonies
Dès le Xe siècle, la vaste culture
Phénicienne créa des villes et des colonies dans toute la Méditerranée. Les divinités des Phéniciens (comme des
Cananéens) comme Baal et Astarté fureent adorés de
Chypre à la Sardaigne, Malte, la Sicile, l’Espagne, le Portugal et plus
particulièrement à Carthage.
Temple de Bacchus à Baalbek |
Villes importantes sur la côte Phénicienne ou dans les terres :
– Acre (ou Ptolémaïs ou Akko, en
Hébreu :
עַכּוֹ Akko ; en arabe :
عكّا Akka),
– Arwad (ou Arka ou Arado ou Arados ou Arvad ou Arphad
ou Antioche en Pieria, en Hébreu :
ארוד Baroud ou Baroda, en arabe : أرواد,
en Grec
: Άραδο ou Άραδος ou Αντιόχεια της
Πιερίας),
– Baalbek (ou Baalbeck ou Baalback ou Balbeck ou Baʿlabakk
ou Héliopolis, en
Hébreu : בעלבכ, en arabe :
بعلبك),
– Berytos (ou Béryte ou Beyrouth ou Berut, en
Grec : Βηρυτός, en Latin :
Berytus, en Hébreu Biblique :
בְּאֵרוֹת Be’erot ou aujourd’hui :
ביירות Beirut, en arabe :
بيروت Bairūt,
en Turc : Beyrut, en Arménien :
Պէյրութ Beyrut),
– Botrys (ou Beit Truna "la place, la maison du chef", Boutron au temps des Croisés, en
Grec : Βοτρύς Botrys, en
Hébreu : en Hébreu :
בתרון Batroun, en arabe :
البترون al-Batrun, en
Araméen :
בתרון Bitron),
– Byblos (En
Grec : Βύβλος
Byblos, en arabe : جبيل Jbeil,
dans l’Ancien Testament : Gebal),
– Dor (ou Dora ou Tel Dor ou Khirbet al-Burj ou d’Al-Tantura),
– Ougarit (ou Ugarit, en arabe :
رأس شمرة Ras Shamra),
– Safita (En arabe : صا فيتا
Şāfītā),
– Sarepta (ou Sarepte ou Serepta ou Zarephath, en
Hébreu :
צרפת Tzarfát, aujourd’hui Sarafand),
– Sidon (ou Saïda, en
Phénicien : Sydwn ou Saidoon, en
Grec : Σιδώνα, en
Hébreu :
צידון, en arabe : صيدا Saydā),
– Tripoli du Liban (En
Grec : Τρίπολις Tripolis, en
arabe : طربلس Ţrāblos ou
Ţrēblos ou Ţrōbles ou Ţarābulus),
– Tyr (En Phénicien :
Şur, en Hébreu :
צורTzor, en arabe : صور Şūr ou Sour,
en Akkadien : Surru, en
Grec : Τύρος Týros),
– Zemar (En Égyptien : Smr, en
Akkadien : Sumuru, en
Assyrien : Simirra).
Vue des ruines du port de Dor |
Colonies Phéniciennes :
– Algérie : Cirta (aujourd’hui Constantine), Gunugu, Hippo (ou Hippone, aujourd’hui Annaba), Ikosium (aujourd’hui Alger), iom (ou iominium,
aujourd’hui Tigzirt), Kart ili (ou Cartili, aujourd’hui Damous), Iol (aujourd’hui Cherchell), Rus Icada (aujourd’hui Skikda), Rus Ucurru
(aujourd’hui Dellys), Sarim Batim (Constantine), Tipassa.
– Chypre :
Kition (ou Citium, aujourd’hui
Lárnaka).
– Espagne : Abdera (aujourd’hui Adra), Abyla (aujourd’hui Ceuta), Akra Leuke (aujourd’hui Alicante), Gadir (ou San Roque,
aujourd’hui Cadix), Ibossim (aujourd’hui Ibiza), Lepriptza (aujourd’hui Lebrija), Malaca (aujourd’hui Malaga), Onoba (aujourd’hui Huelva), Qart Hadašt
(ou Carthago Nova, aujourd’hui Carthagène Espagnole), Rusadir (aujourd’hui Melilla), San Roque, Sexi (aujourd’hui Almuñécar), Tarkon (actuelle Tarragone).
– Italie : Mainland et Gênes.
– Lybie : Leptis Magna (ou Lectis Magna ou Lepcis Magna), Oea (aujourd’hui Tripoli), Sabratha (ou Sabratah ou Siburata).
– Mauritanie : Cerne (ou Cerne Abbas).
– Maroc : Acra (ou Akra), Arambys (aujourd’hui Essaouira), Caricus Murus, Gytta, Lixus (aujourd’hui Larache), Tingis (aujourd’hui Tanger).
– Portugal : Olissipona (aujourd’hui Lisbonne), Ossonoba (aujourd’hui Faro), Setúbal.
– Sardaigne : Karalis (Cagliari moderne), olbia (ou Civita ou Terranova Pausania), Nora, Sant’antioco, Sulci et Tharros
(ou Tharras ou Tarrae ou Tarras).
– Sicile : Motyé (ou Motya), Panormos (aujourd’hui Palerme), Pantelleria, Sélinonte (ou Sélinous ou Selinus ou Selinunte), Solus (aujourd’hui Solonte),
Ziz, puis Lilybée (ou Lilybeaum, aujourd’hui Marsala).
– Tunisie : Hadrumète (ou Hadrumetum, aujourd’hui Sousse), Hippo Diarrhytus (ou Hippo Diarrhytos, aujourd’hui Bizerte), Qart Hadašt (ou
Carthago ou Carthage), Kerkouane, Leptis Parva (aujourd’hui Lamta), Thapsus (ou Thapsos ou Tapsus), Utique (ou Utica).
– Turquie : Phoenicus (aujourd’hui Finike), Myriandrus.
– Autres colonies : Calpe (aujourd’hui Gibraltar), Shobina, Sundar, Surya, Tara Thenae.
Bibliographie
Pour
d’autres détails sur les Phéniciens voir les ouvrages de :
Enrico Acquaro :
– Biblioteca Phoenicia : Ottomila titoli sulla civiltà fenicia ,
Gruppo editoriale internazionale, Roma, 1994.
Maria Eugenia Aubet et Mary Turton :
– The Phoenicians and the west : Politics, colonies and trade, Cambridge University Press, Cambridge, New York, 1993.
Dinitri Constantine Baramki :
– Die Phonizier, Kohlhammer, Stuttgart, 1965.
Françoise Briquel-Chatonnet et Eric Gubel :
– Les Phéniciens, aux origines du Liban, Gallimard Découvertes 358, Paris, 1998.
Georges Contenau :
– La civilisation Phénicienne, avec 137 illustrations, Library Binding, 1926 – Payot, Paris, 1928.
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– Art Phénicien : La sculpture de tradition Phénicienne, Musée du Louvre, Département des antiquités orientales,
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– L’art Phénicien du IIe millénaire, Paul Geuthner, Paris, 1949.
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– Recherches sur les cités phéniciennes à l’époque perse, Institut Universitaire Oriental, Naples, 1987.
– Économie des cités phéniciennes sous l’Empire perse, Institut Universitaire Oriental, Naples, 1990.
– The coinage of the Phoenician city of Tyre in the Persian period (5th-4th cent. BCE), Éditions Peeters, Levain, 2009.
– Histoire de la Phénicie, Éditions Perrin, Paris 2013.
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– Recherches sur les relations entre l’Orient Phénicien et Carthage, Editions universitaires, Vandenhoeck & Ruprecht,
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Littérature Collection : Beaux Livres, Paris, Juin 2008.
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– Die Phönizier. Das purpurreich der antike, Econ verlag, Düsseldorf, Vienne, 1973 – En Anglais,
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